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00:00La politique est affaire de constance, nous le disons depuis longtemps, nous n'avons jamais varié, nous sommes opposés au scrutin proportionnel pour une raison qui est très simple,
00:08c'est que nous considérons que c'est rajouter de l'instabilité à une forme d'instabilité dont on mesure aujourd'hui finalement l'impuissance publique qu'elle génère
00:19et l'incapacité à agir dans un temps où nous avons besoin d'action et de réforme.
00:24Donc pour nous c'est un sujet qui est un sujet majeur.
00:27Le ministre de l'Intérieur, président des Républicains, a indiqué au Premier ministre, et j'ai participé à cette réunion, que c'était pour nous un sujet sur lequel nous ne varierons pas.
00:36Il a même ajouté qu'en tant que ministre de l'Intérieur il ne rapporterait pas ce texte.
00:42Après il a dit que nous verrons, que tous les scénarios étaient sur la table, donc nous verrons en temps et en heure par rapport à ce qu'il sera décidé.
00:50Le Premier ministre ayant insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une concertation, qu'il n'y avait pas à ce jour de calendrier.
00:56Nous sommes pragmatiques et nous verrons au moment venu ce qu'il sera décidé et l'expression qui sera celle du Premier ministre.
01:02Est-ce que ce n'est pas un peu un coup de bluff des LR ? Est-ce que vraiment vous quitteriez le gouvernement sur ça ?
01:07Est-ce que vous avez vu beaucoup de coups de bluff des LR ces derniers temps ?
01:10Nous nous avons dit, je vous rappelle quand même que quand on a décidé de soutenir et d'entrer au gouvernement, que nous adossions ce soutien exigeant à une feuille de route.
01:19Et aujourd'hui nous constatons que beaucoup des textes qui étaient pour nous majeurs sont soit en débat, soit ont été adoptés, soit sont en voie de lettres.
01:30Et nous ne varierons pas, donc il ne s'agit pas de bluff, il s'agit de dire les choses très clairement, de réaffirmer notre position invariable sur ce sujet de la proportionnelle.
01:39Et encore une fois, nous serons très attentifs à l'expression qui sera celle du Premier ministre, une fois, comme il l'a précisé, que son tour et sa concertation des différentes familles politiques sera achevée.
01:50Mais politiquement, ce serait un peu tôt pour Bruno Retailleau qui a aussi des ambitions de partir ?
01:54Encore une fois, je crois qu'on n'est pas dans un sujet d'opportunité politique. Je crois que les Français ont besoin de cette constance, ont besoin d'avoir des décideurs politiques,
02:04des responsables de partis, des présidents de groupes qui clairement indiquent ce qu'ils souhaitent faire et se tiennent à ce qu'ils ont dit.
02:10C'est pour nous essentiel. Et je pense que ce n'est qu'à ce prix que nous regagnerons la confiance des Français parce qu'ils attendent de leurs responsables politiques, encore une fois, qu'ils tiennent leur parole.
02:20Et c'est ce que fait aujourd'hui Bruno Retailleau. Nous avons toujours dit, nous sommes héritiers de la famille gaulliste, nous avons toujours dit que pour nous, la proportionnelle,
02:27encore une fois, c'était le régime des partis. C'était cette incapacité que nous aurions à faire en sorte que tous les territoires, à commencer par les territoires ruraux, soient représentés.
02:37Et c'est une forme d'instabilité politique dont on voit sans proportionnelle déjà les effets.
02:42Et regardez les pays voisins qui ont la proportionnelle. Je prends l'exemple de l'Allemagne où on voit effectivement qu'on rentre dans des périodes de troubles et d'instabilité majeure.
