- 27/05/2025
Samedi 31 mai 2025, retrouvez Fabrice Cousté (Journaliste, B SMART), Alexandre Delaval (Directeur général France, DATA 4), Thomas Herman (Associé, Cabinet Herbert Smith Freehills), Rémi Andreassian (Associé, Realty Digital) et Philippe Buyens (Directeur Général, Capifrance) dans SMART IMMO, une émission présentée par Fabrice Cousté.
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00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue dans Smartimo, je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition,
00:12un programme chargé avec tout d'abord les mandataires, où en sont-ils après deux ans de crise ?
00:18Réponse avec le patron d'un des plus grands réseaux en France.
00:22Et puis on ouvre un dossier spécial, Data Center, ces Data Center qui sont au cœur de notre souveraineté économique,
00:28et bien on va voir que c'est un défi non seulement foncier, énergétique, réglementaire,
00:33on verra également que c'est un défi au niveau de l'intelligence artificielle.
00:37Voilà pour ce dossier Smartimo, c'est parti !
00:44Dans Smartimo, on s'intéresse tout de suite au marché de la transaction.
00:47Est-ce que ça va mieux après deux années de crise qui a fortement impacté notamment le marché des mandataires ?
00:53On va en parler avec peut-être le fondateur de ce modèle de mandataire, le directeur général de Capifrance.
00:58C'est avec nous.
00:59Philippe Billerens, bonjour !
01:00Bonjour Fabrice !
01:01Je disais fondateur de ce modèle parce que c'est vrai que tout le monde ne connaît pas,
01:04on sait ce que c'est qu'un agent immobilier, un mandataire c'est un petit peu différent, expliquez-nous la différence.
01:09La différence c'est qu'un mandataire c'est un agent commercial indépendant qui travaille en home office,
01:15et il n'y a un peu plus de...
01:16Pas d'agence !
01:16Pas d'agence, voilà, il y a un peu plus de 20 ans, on a fait le pari de se dire que Internet allait être une méga vitrine,
01:22et que la vitrine physique en pied d'immeuble ne se justifierait plus pour entrer en contact avec des vendeurs ou des acquéreurs.
01:27Oui, alors là c'est une querelle de chapelle, certains disent, bah si on a besoin de cette vitrine, d'autres pas,
01:32et après c'est finalement à chacun de se décider, puisqu'aujourd'hui on peut finalement devenir mandataire
01:37et travailler de chez soi sur l'immobilier.
01:40Absolument, mais un mandataire c'est un conseiller immobilier comme les conseillers qu'on rencontre dans une agence immobilière.
01:45Sauf qu'on ne le rencontre pas dans une agence, on rencontre à son domicile,
01:49quand on fait venir un mandataire, un conseiller pour vendre son appartement,
01:53il fait exactement le même métier, il a le même statut, il est indépendant, il a une habilitation professionnelle,
01:58c'est exactement la même chose, on n'a pas tout à fait les mêmes outils,
02:01mais ensuite le métier est exactement le même, on est intermédiaire entre des gens qui vendent et des gens qui achètent.
02:04Pas le même maillot, mais la même passion finalement.
02:06Exactement.
02:07Avec des outils il faut le dire, vous avez parlé d'internet, c'est vrai qu'aujourd'hui 90% peut-être des gens dans leur recherche
02:13passent par les médias, par les vitrines, par les portails, et donc ils ont accès également, vos mandataires, à ces portails, ils peuvent annoncer ?
02:21En fait c'est l'une des grandes forces de notre modèle, c'est que puisqu'on n'a pas ces frais de structure d'agence physique,
02:27on réinvestit une bonne partie de nos revenus dans la diffusion,
02:32et comme les portails sont notre unique vitrine, on investit beaucoup sur tous les portails que vous connaissez,
02:38des grands généralistes et puis aussi des portails de spécialistes.
02:42Alors justement, vous connaissez ce marché par cœur, ce marché de la transaction, en souffrance depuis deux ans,
02:48on connaît bien évidemment les causes, l'explosion des taux,
02:51mais justement puisque c'est en train de redescendre un petit peu,
02:54est-ce que ça va mieux du côté du marché immobilier ?
02:57On nous dit que cette année 2025, elle commence plutôt bien.
03:00Alors je vous confirme qu'elle commence plutôt bien, elle est sur la même tendance que la fin de l'année 2024,
03:05il y a eu les taux qui ont baissé et qui se sont stabilisés autour de 3% à partir de septembre, octobre 2024,
03:13on est sur la même tendance, donc les acquéreurs reprennent du pouvoir d'achat,
03:16donc reviennent sur le marché, et nous on observe depuis le début de l'année à peu près une hausse de 15% des transactions dans notre réseau.
03:22Parallèlement à ça, il y a aussi plus de mise en vente, ça aussi c'est positif parce que quand on parlait d'années très dynamiques,
03:30il y avait une rareté des produits, donc ça, ça a un impact sur l'inflation des prix.
03:35Là, il y a aussi plus de mise en vente, donc il y a une certaine stabilité des prix,
03:38et puis les acquéreurs sont quand même en position de force, donc c'est mieux, on ne se plaint pas,
03:44on est même plutôt optimiste, mais ça reste compliqué, et c'est plutôt dynamique pour les petits prix.
03:48Tous les biens au-dessus de 800 000 euros ont plus de difficultés à trouver des acquéreurs.
03:52Oui, tout à fait. Justement, on se pose la question pour ce modèle qu'on évoquait, donc des mandataires,
03:57on se dit qu'il y a forcément eu de la casse durant ces années de crise,
04:01peut-être certains ont dit, ben voilà, je n'y arrive plus, je jette l'éponge,
04:03est-ce que vous voyez, puisque c'est en train d'être inversé, un retour justement des mandataires,
04:09des gens qui poussent la porte de Capifrance en ce moment ?
04:11Alors, dans un marché qui se contracte, quels que soient les secteurs d'activité,
04:14je pense qu'il n'y a aucun acteur qui est épargné. Donc les mandataires immobiliers n'ont pas été plus touchés
04:19que les agences physiques. J'ai même lu plus souvent des articles ou des émissions
04:24qui parlaient des faillites d'agences immobilières, parce que ces charges de structure,
04:29de loyer de l'agence, des frais justement de diffusion qui ont cessé d'augmenter depuis plusieurs années,
04:36ont eu beaucoup de difficultés. La grande force que nous avons dans notre modèle,
04:40c'est que, eh bien, ce n'est pas plusieurs agences ou plusieurs mandataires
04:44qui vont acheter des annonces sur les portails, c'est une tête de réseau
04:48qui achète des dizaines de milliers d'annonces, donc on fait des économies d'échelle,
04:52donc on peut garantir dans ce marché compliqué, une diffusion, en tout cas chez Capifrance,
04:56une diffusion extrêmement puissante. Et quand on manquait d'acquéreurs,
05:00c'était quand même plutôt positif que d'avoir justement cette visibilité maintenue
05:04et très forte pour toucher le maximum de contacts acheteurs.
05:07Pour bien comprendre, pour ceux qui nous écoutent, qui découvrent peut-être ce modèle,
05:10ça veut dire qu'être mandataire, c'est une sorte de franchise ?
05:14Il y a un partage de la commission ?
05:17Bien sûr, bien sûr. En fait, un réseau de mandataires, c'est une grosse agence immobilière.
05:22Le siège de Capifrance est à Montpellier, on a tous les services supports,
05:25et puis après on a une équipe, une équipe qui est importante,
05:28on n'a pas 3-4 conseillers immobiliers, on en a pratiquement 3 000 répartis
05:32sur l'ensemble du réseau français, sur le territoire français métropolitain
05:35et dans les départements d'outre-mer, mais après on fonctionne exactement de la même façon,
05:38c'est-à-dire qu'on diffuse des affaires sur les portails,
05:41on forme nos conseillers, on les accompagne, il y a des avis clients,
05:45enfin il y a toute la palette d'outils et de services
05:47que nos clients, vendeurs et acquéreurs sont au droit d'attendre.
05:50Très bien. Justement, vous lancez, pour accompagner cette reprise sur l'immobilier,
05:55une grande campagne de recrutement.
05:58Quels sont les avantages justement à rentrer dans votre réseau aujourd'hui ?
06:00Alors, ils sont nombreux, je viens d'en parler.
06:03D'abord, vous êtes dans un réseau qui n'a pas pour objectif d'avoir le plus grand nombre de conseillers,
06:08mais d'avoir des conseillers qui ont un potentiel de business suffisant,
06:11un vrai accompagnement, une vraie formation, des outils digitaux puissants
06:15pour que justement, on vous facilite votre activité au quotidien
06:18et que vous soyez dans des perspectives de performance au maximum.
06:22Il y a une vraie dynamique de réseau aussi,
06:24parce que l'immobilier fonctionne par la mutation aussi,
06:27des gens qui quittent Paris pour repartir en province.
06:30Et bien, un bon maillage fait aussi qu'on va faire du chiffre d'affaires additionnel
06:34en s'envoyant des clients, vendeurs et acquéreurs.
06:37Fabien, j'ai une question.
06:38Est-ce qu'il y a des agents immobiliers peut-être traditionnels
06:41qui avaient justement pignon sur rue, qui avaient une vitrine,
06:43qui se disent, finalement, moi j'en ai marre d'avoir des frais extrêmement...
06:46J'ai mon réseau, j'ai ma notoriété, je préfère finalement devenir mandataire.
06:50Et bien, c'est effectivement une tendance qui a fortement augmenté
06:53pendant cette période qui était plus compliquée.
06:55Donc là où il y avait cette fameuse garde de chapelle
06:58qui a plutôt été initiée par nos amis agents immobiliers,
07:02et bien, bon nombre d'agents commerciaux, de leur agence,
07:05mais des patrons aussi, se sont posés des questions sur,
07:08dans ce marché, est-ce que l'agence est la bonne stratégie ?
07:11Et nous, nous avons doublé le nombre de recrutements
07:13avec des professionnels de l'immobilier.
07:15Doublé le nombre.
07:16Alors, il faut dire aussi que c'est souvent des métiers en reconversion.
07:19On peut avoir une première carrière professionnelle
07:21et devenir mandataire, d'être intéressé à l'immobilier.
07:24Bien sûr, 70% de nos recrutements sont des personnes
07:27qui sont en reconversion professionnelle
07:28et 30% des pros qui changent de modèle ou changent de réseau.
07:32Entendu, ben voilà.
07:34Perspective 2025, voilà pour la suite de l'année.
07:36Donc ça repart timidement pour l'instant,
07:38mais en tout cas ça repart.
07:39Il faudrait qu'on a été aidé, notamment par le PTZ,
07:43le prêt à taux zéro qui a été étendu.
07:45Comment vous voyez la suite de l'année, Fibia ?
07:48Alors la suite de l'année, nous, on pense qu'elle va être sur la même tendance
07:51que le début de l'année.
07:52Il n'y a pas d'événement a priori inconnu
07:54qui laisse penser que ça irait beaucoup mieux ou moins bien.
07:57Il y a une certaine stabilité des taux.
07:59La BCE vient de baisser le taux directeur encore très récemment.
08:02Donc ça, c'est plutôt positif.
08:03Vous avez parlé très justement du PTZ
08:05qui a été d'abord maintenu, étendu à tout le territoire national.
08:08Donc ça, c'est plutôt une bonne nouvelle,
08:10mais pour les primo-accédants et seulement pour le neuf.
08:13Mais le neuf, on a vraiment besoin
08:14parce que le neuf a encore plus souffert que l'ancien.
08:17J'espère que Valérie Létard, notre ministre du Logement,
08:20qui a l'air assez active,
08:22va réfléchir à des solutions, j'espère, assez dynamiques
08:28et peut-être disruptives pour relancer ce marché
08:31parce qu'on entend depuis, je crois, 20 ans
08:33qu'il y a une crise du logement en France.
08:35Il n'y a pas vraiment eu de vraie solution
08:36ou de plan Marshall pour que ça bouge.
08:39Donc on compte sur notre ministre aussi
08:40pour que les lignes bougent
08:42et que ça redynamise ce marché.
08:44Voilà, on va suivre ça en tout cas attentivement.
08:47On en sait un petit peu plus sur le modèle Capifrance,
08:49ce modèle de mandataire qui est en forme
08:51et qui attire de plus en plus.
08:54Merci Philippe Lien.
08:55Je rappelle que vous êtes donc directeur général de Capifrance
08:57et à très bientôt sur Smartimo.
08:59Merci.
09:04Et dans Smartimo, tout de suite,
09:05on ouvre ce débat sur les data centers.
09:08On sait que c'est un pilier, évidemment,
09:10de la souveraineté numérique française.
09:13En même temps, on a une explosion de ces besoins numériques
09:16accélérés, notamment par l'intelligence artificielle.
09:18Du coup, ça place ces data centers
09:21au cœur de notre quotidien digital.
09:23Il faut savoir que derrière chaque requête,
09:25derrière cette vidéo que vous regardez,
09:26il y a un data center.
09:28Alors comment ces bâtiments voient-ils le jour ?
09:31Quels sont les enjeux juridiques, fonciers, environnementaux et industriels
09:34qu'ils soulèvent ?
09:36C'est ce qu'on va voir dans un instant avec nos externes.
09:39On croise les regards d'un opérateur de premier plan.
09:42Rémi Andration, bonjour.
09:44Bonjour.
09:44Vous êtes directeur marketing et porte-parole
09:46de Digital Realty France.
09:48Bienvenue à vous.
09:49Merci.
09:49Et à vos côtés, on est en compagnie d'un expert du droit de la construction
09:53et des énergies infrastructures, Thomas Hermand.
09:55Bonjour.
09:56Bonjour.
09:56Vous êtes associé au cabinet Herbert Smith-Freeze.
09:59Bienvenue à vous deux.
10:00Alors, on démarre, messieurs, avec le début,
10:02c'est-à-dire comment on crée finalement ces data centers
10:06qui sont cachés, mais au cœur de notre vie,
10:09en tout cas de notre vie numérique.
10:10Comment on est un data center ?
10:11On se tourne vers vous, Rémi, pour démarrer.
10:14Effectivement, comment ça commence ?
10:16On imagine qu'il va falloir trouver le terrain, le foncier tout d'abord.
10:19Tout à fait.
10:20Alors, en fait, pour faire du data center,
10:21il faut trois choses fondamentales.
10:23La première chose, comme vous le dites, c'est le foncier.
10:26Donc, il faut trouver un terrain auquel on va attacher
10:28un permis de construire et un permis d'opérer.
10:32La deuxième chose essentielle, c'est de l'électricité.
10:34Donc, il y a un raccordement électrique suffisamment puissant
10:36parce que les data centers de nouvelle génération
10:38commencent à atteindre des niveaux de puissance
10:40de 100 mégawatts, 200 mégawatts, 300 mégawatts
10:43pour les gros campus actuels.
10:45Donc, il faut ce raccordement électrique.
10:47Pendant 25 ans, on est passé un peu sous les radars.
10:50Notre premier data center à Aubervilliers, c'était 2 mégawatts.
10:53On a commencé comme ça.
10:54Aujourd'hui, on est en train de construire à Duny
10:55un data center de 200 mégawatts.
10:57Donc, vous voyez, on est sur un facteur 100 en 25 ans.
11:00Et la tendance est encore exponentielle.
11:01Ça veut dire que les besoins ont explosé, évidemment, ou la consommation ?
11:05Les usages numériques explosent, les besoins explosent.
11:08Beaucoup de bandes passantes, d'informations qui circulent,
11:11qui consomment énormément d'énergie dans les data centers.
11:13Il y a du stockage.
11:13Donc, ce n'est pas que du stockage passif, un data center.
11:15C'est aussi beaucoup d'échanges données.
11:17Ce sont des véritables plateformes de la data, des aéroports de la data.
11:21Et c'est pour ça que le troisième élément qui est essentiel,
11:23c'est justement la connectivité, les réseaux télécoms.
11:25On ne peut pas poser un data center n'importe où.
11:28Il faut qu'on le pose sur une zone où il y a déjà un certain nombre de réseaux télécoms présents.
11:33Soit des fibres terrestres, des fibres optiques terrestres qui irriguent les continents,
11:36qui connectent les grands hubs, les grandes capitales économiques.
11:39Et les câbles sous-marins qui, justement, font la liaison entre les hubs
11:42qui sont proches des continents et qui circulent à travers la mer
11:45et qui permettent d'avoir des latences très faibles pour échanger de la data partout.
11:48Oui, très bien.
11:49Et évidemment, avoir ces vidéos dans nos smartphones en un clin d'œil.
11:54Thomas Armand, on pense évidemment aux enjeux juridiques à l'heure du ZEN,
11:58le zéro artificialisation nette.
12:00On sait que le foncier, c'est une source précieuse.
12:02On en parle beaucoup sur Smartimo.
12:03Comment on fait quand c'est des permis pour implanter ces data centers ?
12:07On les met dans des caves ? On les met où finalement ?
12:09Alors, effectivement, une fois qu'on a sélectionné le foncier,
12:12ce qui est assez compliqué, il faut le sécuriser.
12:15Il y a deux options possibles.
12:17Soit vous allez acquérir le foncier, soit vous allez le louer.
12:20Et on va voir que ça peut avoir un impact sur la façon dont vous allez commercialiser
12:24ensuite le data center.
12:27Soit vous allez acquérir le foncier, vous l'achetez, vous payez la soult.
12:32Avec les notaires, on va s'assurer de l'origine trentenaire du terrain.
12:36Soit vous allez le louer.
12:37Et là, il faudra regarder quel va être le véhicule juridique utilisé, le bail.
12:41Ça peut être un bail commercial, un bail à construction.
12:44Ça peut être tout un tas de différents types de baux.
12:47Et l'impact sur la commercialisation, il est assez fort, puisque vous allez avoir
12:51des clients, notamment, par exemple, les grands clients Hyperscale.
12:55Eux, ils vont aller regarder, effectivement, lorsqu'ils vont aller contractualiser
12:59avec une société opératrice de data center, comment le foncier a été sécurisé.
13:03Est-ce qu'il est sécurisé en pleine propriété ?
13:06Dans quel cas, très bien.
13:07Mais s'il est en location, là, il peut y avoir des sujets,
13:10puisque eux vont investir des millions en équipement et en travaux dans ce data center.
13:17Et donc, effectivement, ils vont vouloir s'assurer que le bail va avoir une durée
13:20suffisamment longue.
13:21Qu'est-ce qui se passe en cas de fin de bail, de renouvellement ?
13:23Et donc, on voit la mise en place, notamment, d'accords tripartites
13:27avec le propriétaire, finalement, la société opératrice de data center
13:33et le client final.
13:35Tout de suite, est-ce qu'il y a une formule plus intéressante
13:38quand on parle, justement, des investissements et surtout de la puissance ?
13:44On s'imagine que fois 100 sur la donnée ou la puissance,
13:48est-ce que c'est pareil pour les montants ?
13:50Ça veut dire qu'on a peut-être plus envie de sécuriser un beau très, très long terme ?
13:54Oui, alors, si on peut le faire, tant mieux.
13:57Ça dépend un peu du profil du propriétaire, en réalité.
13:59Et puis, ça dépend de la stratégie commerciale de développement de la société.
14:05Si elle a les fonds pour pouvoir acquérir le foncier tout de suite
14:07ou si elle préfère avoir un loyer.
14:11Il n'y a pas de solution unique, en réalité.
14:14Ça dépend un peu de la situation.
14:15En revanche, il est vrai qu'avec ce développement assez important des data centers,
14:21le bon foncier, celui qui est bien qualifié,
14:25les prix flambent pour ces fonciers,
14:28notamment au regard de la problématique que vous évoquiez tout à l'heure
14:32sur la loi ZAN, donc zéro artificialisation nette,
14:35qui va imposer en 2050 que l'on ne puisse plus artificialiser des sols
14:39pour le développement d'activités de ce type, par exemple.
14:42Alors, ce qui est intéressant là-dessus,
14:44c'est que cette loi ZAN a été identifiée comme un frein au développement des data centers,
14:51alors même qu'aujourd'hui, on considère que ces data centers sont essentiels
14:54pour le développement de nos économies,
14:56notamment nos économies numériques.
14:58Et donc, il y a un projet de loi en ce moment,
15:00la loi de simplification de la vie économique,
15:03qui est devant le Parlement,
15:04et qui va prévoir des ajustements, un peu de souplesse,
15:07par rapport à ces contraintes de ZAN,
15:10de zéro artificialisation nette,
15:12pour les plus gros data centers,
15:14ceux qui vont être qualifiés de data centers,
15:16projet d'intérêt national majeur.
15:18D'accord, donc exception, finalement, pour ce type de projet.
15:21Rémi, alors justement, une fois le site identifié,
15:25que se passe-t-il concrètement ?
15:27On a l'impression que, voilà, on voit, on a aussi de l'agilité qui se fait au niveau juridique,
15:30peut-être au niveau des chantiers également.
15:32Est-ce qu'il y a un savoir-faire spécifique, peut-être français d'ailleurs ?
15:36Alors, tout à fait, il faut mixer plusieurs expertises pour la construction d'un data center.
15:40C'est des chantiers de très, très grande envergure.
15:43Il y a beaucoup de corps de métier qui vont se réunir.
15:45On a bien sûr un besoin de génie électrique.
15:48Ce sont des usines électriques avant tout.
15:5045% de l'investissement dans un data center, ça va dans le génie électrique.
15:55Donc c'est colossal, cette partie-là.
15:56Et bien sûr, il y a une partie qui est refroidissement aussi.
15:58Donc il faut des ingénieurs, des experts, des techniciens.
16:01Il y a très peu d'entreprises.
16:03Le cercle des entreprises qui savent faire du data center est assez restreint.
16:06Donc il faut se concentrer sur celle-ci.
16:09Et ce sont des chantiers qui vont durer de 4 à 5 ans depuis le permis de construire.
16:14Alors on va livrer en plusieurs phases.
16:15On ne va pas livrer tout d'un bloc.
16:17On va livrer plusieurs phases qui correspondent à la puissance totale.
16:20Afin qu'on puisse déployer et donner de la capacité à nos clients qui attendent.
16:25Parce que la demande est très, très forte.
16:26On est sur une demande colossale.
16:28On est lié à la croissance des données.
16:30La croissance des données, c'est plus de 140% par an.
16:33Donc ça veut dire qu'on fait x10 tous les 6 ans.
16:35Donc les usages numériques explosent.
16:37Donc ces chantiers sont colossaux.
16:39Il y a un savoir-faire donc électricité, génie climatique.
16:43Et ce qu'on voit avec l'intelligence artificielle actuellement aussi, c'est le besoin de refroidissement hybride.
16:48Donc on apporte une nouvelle couche de complexité dans la conception et le design des data centers.
16:52C'est quelque chose qu'on a anticipé il y a environ 3 ans avec notre campus Paris Digital Park qui est le plus grand data center à la Courneuve.
16:58On sentait qu'il y avait un besoin de HPC qui commençait à arriver, qui était un peu les prémices de l'IA.
17:04C'est du High Performance Computing.
17:05Donc c'est du calcul très haut de performance.
17:07Et ces serveurs-là, ces machines-là, elles ne se refroidissent plus à l'air.
17:12Le transfert calorifique de l'air ne suffit plus à refroidir suffisamment les machines pour qu'elles tournent correctement.
17:18Donc on a besoin de liquide.
17:19Donc on vient injecter du liquide dans les puces, dans les GPU par exemple, Nvidia, qui vont être positionnés à l'intérieur des serveurs.
17:24Et donc pour ça, il faut du raccordement d'eau qui vient refroidir la puce, ressortir, qui est refroidie en terrasse technique, etc.
17:30Donc ce sont des boucles d'eau qu'il faut mettre en place avec des systèmes de distribution d'eau dans les data centers.
17:36Donc ça change complètement la donne.
17:37On n'est plus du tout sur du refroidissement à air resoufflé traditionnel.
17:40Et puis de l'eau, ça peut être aussi d'autres gaz, d'autres liquides, en fonction de liquide, l'hélium en particulier,
17:46qui ont des capacités extrêmement froides.
17:50Exactement.
17:50Donc ça, ça modifie le design des data centers.
17:53Et maintenant, on construit des data centers plutôt hybrides.
17:58Parce qu'on sait très bien qu'il y a aussi des refroidissements qui vont continuer à être refroidis avec de l'air pulsé,
18:02comme les équipements télécoms qui ne pourront pas accueillir du liquide par exemple.
18:05Donc c'est un savoir-faire vraiment riche.
18:08Et ce sont des chantiers colossaux.
18:10En effet, la loi simplification va nous permettre aussi d'accélérer sur pas mal de choses.
18:13On l'a dit, pour faire sortir de terre finalement ces data centers,
18:16c'est déjà complexe.
18:17En plus, quand ils sont construits, c'est de plus en plus complexe.
18:19Mais les besoins sont là.
18:20Alors justement, en termes de réglementation, de cybersécurité,
18:23Thomas, on se tourne vers vous.
18:24Puisque là aussi, on a beaucoup de normes.
18:29CSRD, décret tertiaire.
18:31Comment on fait face à cette inflation normative justement avec ce type de projet ?
18:36Oui, alors c'est vrai qu'effectivement, vous avez raison d'utiliser le terme d'inflation réglementaire législative.
18:42Puisque jusqu'à récemment, finalement, les data centers étaient assez peu régulés.
18:47On pouvait avoir une obligation d'obtenir un permis uniquement parce que dans un data center,
18:52vous aviez une cuve à fioul qui était utilisée pour pouvoir alimenter les groupes électrogènes
18:56en cas de rupture d'approvisionnement électrique.
18:58Et donc, c'était par ce biais-là, quelque part, qu'on avait une autorisation qui était requise pour ces data centers-là.
19:05Et donc, en fait, aujourd'hui, ce qu'on constate dans la réglementation qui devient de plus en plus nombreuse,
19:11c'est le fait qu'on va avoir de la réglementation qui va s'appliquer spécifiquement au data center.
19:17Donc avant, ce n'était pas du tout le cas.
19:18La réglementation ne prévoyait pas.
19:19C'était des réglementations très générales.
19:21En revanche, maintenant, la nouvelle réglementation va vraiment viser le data center.
19:28C'est le cas notamment en matière de reporting.
19:30Vous avez, enfin, le reporting est un très bon exemple.
19:34Vous avez depuis les années 2000 des obligations de reporting qui étaient des obligations très générales
19:40qui s'appliquaient à un certain nombre de sociétés, mais pas nécessairement dans le domaine des data centers.
19:45Et puis, petit à petit, ces obligations de reporting environnementales, notamment,
19:49se sont focalisées sur les data centers, notamment au travers de la directive efficacité énergétique
19:55qui vient d'être transposée au travers de la CSRD.
19:58Alors la CSRD, c'est autre chose.
20:00Celle-ci, c'est une autre directive qui, elle, est générale
20:04et qui peut s'appliquer effectivement au data center parce qu'elle est générale.
20:08En revanche, vous avez une autre directive qui est la directive efficacité énergétique
20:11et qui, elle, vise spécifiquement les centres de données.
20:15Donc ça, c'est intéressant parce que là, on va vraiment avoir une obligation
20:20de publier des données spécifiques sur le data center, le nombre de données échangées,
20:25la consommation en électricité, le PUE qui est le ratio d'efficacité énergétique
20:31lié à l'alimentation électrique, enfin tout un tas de données qui n'étaient pas disponibles avant
20:35et qui vont l'être maintenant.
20:37Donc on voit que, et ça c'est un exemple, il y a d'autres exemples,
20:41notamment des obligations de récupération de la chaleur fatale
20:44qui va s'appliquer maintenant à partir d'octobre 2025 au data center le plus important
20:48d'une puissance d'un mégawatt.
20:50Donc on voit que petit à petit, la réglementation se spécialise
20:52et s'applique au data center de manière spécifique.
20:58Voilà, donc vous nous, enfin en résumé, très grossier, c'était un peu le Far West,
21:01en tout cas, il n'y a pas forcément beaucoup de régulation.
21:04Là, aujourd'hui, ça devient un objet vraiment très, très réglementaire.
21:07Absolument.
21:07Et donc il faut être évidemment accompagné par des experts.
21:10Mais si je voudrais terminer avec ce dont on entend parler un peu partout,
21:13c'est-à-dire cette fameuse souveraineté numérique,
21:15on sait qu'il faut être propriétaire et de nos données,
21:18qu'elles ne soient pas exploitées peut-être à l'étranger, peut-être réutilisées.
21:21Aujourd'hui, ça pose aussi ce problème de sécurité,
21:25même de cybersécurité, remis en relation.
21:27Alors, nous, en tant qu'opérateur d'infrastructure,
21:30on est vraiment un pur player de l'infrastructure.
21:31On ne touche pas à la cybersécurité.
21:33Ça veut dire que c'est du domaine de nos clients.
21:36Nous, ce qu'on va apporter, c'est la sécurité physique.
21:38Donc comme on est un opérateur uniquement d'infrastructure,
21:40on ne touche pas, on ne manipule pas les données de nos clients.
21:42On n'a pas le droit de regarder dessus.
21:44Donc par conséquent, on n'est pas soumis aux lois extraterritoriales américaines,
21:47par exemple, comme le Cloud Act ou le Patriot Act.
21:50Donc à aucun moment, on pourra répondre à ces demandes-là.
21:53Donc ça protège nos clients.
21:54Et justement, on est neutre.
21:55Donc on a choisi de ne pas faire le métier de nos clients de près ou de loin.
21:59On reste un acteur d'infrastructure.
22:01Et cela nous permet d'avoir une diversité,
22:03un écosystème de clients, de partenaires,
22:05de fournisseurs de cloud, de fournisseurs télécoms,
22:07chez nous, qui sont dans un environnement neutre
22:10et qui peuvent échanger de la donnée,
22:12apporter des services aux entreprises.
22:14Il y a à peu près 50% du CAC 40 qui est chez nous
22:16et qui vient se servir des fournisseurs de cloud,
22:19public, américain, souverain,
22:21Secnum Cloud,
22:22qui vient se connecter avec tous les réseaux télécoms, etc.
22:25Et donc l'intérêt d'être neutre vis-à-vis des opérateurs de cloud et télécom
22:28apporte vraiment de la richesse à nos clients.
22:31Et ils peuvent justement aussi profiter de cette plateforme mondiale
22:35puisqu'on est présent sur six continents,
22:36dans les 50 grands hubs, dans les 50 grandes villes
22:38où ils concentrent le PIB informatique.
22:41Donc la sécurité est assurée pour eux à ce niveau-là.
22:45Et ce qui est essentiel,
22:47c'est de pouvoir avoir les infrastructures sur le territoire en France.
22:50Donc construire, bâtir les fondations pour le cloud,
22:52pour l'intelligence artificielle,
22:54puisqu'aujourd'hui on change de dimension
22:55et on bascule dans des méga-campus
22:57à plusieurs milliards d'investissements.
22:59Celui qu'on construit à Duny, par exemple,
23:01c'est ces deux milliards d'investissements
23:02qu'on a annoncés à Choose France récemment.
23:04Et bien voilà, on n'a pas fini d'en entendre parler
23:06ces méga-datacenters,
23:07ou campus de datacenters, comme vous l'avez dit.
23:09Bien plus, on a compris qu'un bâtiment technique,
23:12un vrai levier d'aménagement de territoire,
23:13d'innovation et bien sûr de souveraineté.
23:15Merci à nos deux experts,
23:17Thomas Armand, associé du cabinet Herbert Smith Farm Free Heels.
23:21Merci à vous.
23:22Merci à vous.
23:22Et Rémi Andrassian, directeur marketing et porte-parole
23:24de Digital Realty France.
23:26A très bientôt, messieurs, sur Smartimo.
23:27Merci, au revoir.
23:31Et on continue notre exploration des datacenters
23:35avec la France qui doit accélérer dans ce domaine.
23:37On en parle avec un spécialiste,
23:39c'est Alexandre Delaval.
23:40Bonjour Alexandre.
23:40Bonjour Fabrice.
23:41Vous êtes directeur général France pour Data4
23:45et avec vous, on va voir effectivement les ambitions
23:48et les moyens qu'on se donne pour atteindre ces objectifs.
23:51Tout d'abord, un petit mot de Data4.
23:53Qu'est-ce que vous faites exactement ?
23:54Alors Data4 est une entreprise française
23:56positionnée sur différents marchés en Europe.
23:58Nous sommes présents sur six marchés.
24:00Bon leader de l'hébergement pour proposer à nos clients
24:03effectivement des solutions d'hébergement
24:05dans les différents marchés sur lesquels nous sommes présents.
24:07Très bien.
24:07On voit qu'on a des besoins énormes.
24:11C'est devenu une priorité nationale.
24:14Pourquoi ? Parce que ces datacenters,
24:15eh bien, ils sont énergivores bien évidemment,
24:17mais surtout, ils traitent une donnée fondamentale.
24:20Ce sont les données qu'on va traiter demain
24:21avec l'intelligence artificielle.
24:23Expliquez-nous pourquoi il y a cette explosion en ce moment ?
24:25Pourquoi on a l'impression que dans le secteur immobilier,
24:27tout le monde parle de cette logistique et des fermes de datacenters ?
24:30Il y a un vrai élan dans le secteur du datacenter en général,
24:34effectivement, en particulier pour des acteurs français comme nous
24:36autour des sujets de souveraineté notamment.
24:39Il y a eu une première grande phase effectivement de croissance
24:41depuis quasiment une petite dizaine d'années
24:43autour des solutions de cloud.
24:45Donc la montée en compétences et en maturité
24:48de ce type de services à destination des différents clients.
24:52Et le second élan va être effectivement l'intelligence artificielle
24:55où les différents acteurs vont être en capacité
24:57de proposer des solutions hébergées directement dans ces datacenters.
25:01Donc c'est vrai que c'est un corollaire immédiat
25:03de l'émergence de ce secteur d'activité
25:06et effectivement du fort développement
25:08que l'on constate depuis quelques années maintenant.
25:10Oui, alors je l'ai dit, c'est très énergivore.
25:12En tout cas, ça consomme beaucoup d'énergie.
25:14Ça veut dire qu'il y a une coopération qui est nécessaire
25:16et renforcée avec les grands acteurs français.
25:19On pense à EDF bien évidemment, mais également RT, le transporteur.
25:22Absolument.
25:23Ces deux acteurs notamment, mais c'est pareil dans tous les autres pays,
25:25font absolument partie des parties prenantes claires et stratégiques
25:29pour des entreprises comme Data4.
25:31Nous avons absolument besoin effectivement d'un raccordement électrique
25:34de très bonne qualité, ce qui est le cas en France en l'occurrence,
25:38et d'une planification au quotidien
25:40de sorte à justement pouvoir envisager
25:42les futures perspectives de développement.
25:44Ce qui est exactement l'intérêt de discussions stratégiques
25:48avec des acteurs comme vous venez de le citer,
25:50RTE d'une part, EDF d'autre part,
25:52qui ont très bien compris effectivement les orientations du marché
25:56et la nécessité de pouvoir échanger avec des acteurs comme nous.
25:59Alors Alexandre Delaval, on va tout de suite se pencher
26:01sur un exemple concret, même un retour d'expérience.
26:04C'est le campus de Nausée.
26:07Voilà, c'est quelque chose que vous avez créé.
26:08À quoi se ressemble ce type de projet ? Expliquez-nous.
26:10Alors ce projet est effectivement crucial pour nous.
26:13On a eu l'occasion de le présenter,
26:15d'en faire le lancement la semaine dernière justement.
26:17Donc les informations sont vraiment très récentes.
26:19L'objectif pour nous, c'est de compléter notre dispositif actuel
26:23de data center plus orienté vers des solutions de cloud,
26:26vers ce fameux site, ce qu'on l'appelle Part 3,
26:29à Nausée, qui sera lui pour le coup 100% dédié
26:31à l'intelligence artificielle,
26:33avec des nouvelles technologies de refroidissement
26:35pour justement pouvoir soutenir ce type d'activité,
26:39mais également la volonté de développer un campus
26:42à hauteur de 2 milliards d'euros d'investissement
26:44pour justement satisfaire à ses obligations de marché.
26:47D'accord, il a déjà été lancé en une première phase en 2023
26:51et ça va continuer jusqu'en 2027 ?
26:54Alors l'acquisition a été faite en 2023.
26:56Le premier bâtiment sera en effet opérationnel à partir de 2027
26:59et au fur et à mesure de la construction des différents ouvrages,
27:03de sorte à pouvoir déployer à terme 250 mégawatts sur le site,
27:08ce qui est quand même une puissance relativement conséquente.
27:11Et voilà un nombre de data centers encore en cours de discussion,
27:14de sorte à justement pouvoir satisfaire aux différentes exigences de nos clients.
27:18Très bien. Alors justement, quand on parle d'énergie,
27:20on sait qu'on a aussi un enjeu environnemental,
27:23de sobriété énergétique.
27:25Ça passe justement pour cette sobriété par de l'innovation ?
27:29Absolument. C'est vraiment très important pour nous.
27:31Le développement durable et la réduction,
27:34non seulement des gaz à effet de serre,
27:35mais effectivement l'efficacité énergétique qui va avec,
27:38sont vraiment des enjeux clés pour nous dans l'entreprise.
27:41Et nous avons effectivement mené au fur et à mesure des différents développements,
27:45ce que l'on appelle des analyses de cycle de vie de toutes nos infrastructures,
27:49c'est-à-dire vraiment de la phase amont jusqu'à la phase installation,
27:52jusqu'à la phase récupération des équipements par la suite,
27:56de sorte à travailler sur les différentes étapes,
27:59notamment travailler sur la réduction du PUE,
28:02qui est un petit peu le ratio structurant du data center,
28:05pour le faire tendre le plus proche de 1,
28:08rendant ainsi les infrastructures les plus efficaces possibles,
28:11mais également d'autres types de solutions,
28:14type le béton bas carbone pour vraiment réduire l'emprise,
28:18ou en tout cas les impacts potentiels sur la partie construction,
28:22et effectivement un certain nombre d'autres actions claires
28:25que l'on a engagées depuis plusieurs années
28:27et pour lesquelles nous commençons vraiment sérieusement
28:29à avoir de très bons résultats.
28:31Très bien. On termine Alexandre avec la vision ambitieuse,
28:34avec cet objectif 1,5 gigawatt en France.
28:38Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
28:39On a fait les premiers 30%.
28:42Le chemin à 1,5 gigawatt effectivement va prendre un petit peu de temps.
28:46L'ambition est claire au niveau de l'entreprise,
28:48c'est d'être en capacité de pouvoir passer des 500 mégawatts sécurisés aujourd'hui
28:53à ce fameux 1,5 gigawatt,
28:56motivé notamment par notre appétit sur le marché et notre savoir-faire,
28:59mais également la confiance de notre actionnaire
29:01qui nous permet effectivement de pouvoir développer,
29:04ou en tout cas d'investir 15 milliards d'euros en France d'ici 2030
29:09pour justement être en capacité de pouvoir avancer le mieux possible
29:13sur ce chemin vers la cible à 1,5 gigawatt.
29:16Voilà, cible ambitieuse, mais les moyens sont là
29:20et l'ingénierie également avec DataCAD.
29:22Merci Alexandre Delaval.
29:24Merci Fabrice.
29:24Je rappelle que vous êtes directeur général France pour cette entreprise
29:27et à très bientôt dans Smartimo.
29:28Merci beaucoup.
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