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Lundi 23 juin 2025, retrouvez Alice Vitoux (Fondatrice, La Fresque Océane), Alexandre Lanoë (Directeur, Cité de la Mer), Alex Moubé (Cofondateur, Geoclay) et Sébastien Maire (Délégué général, France Villes et Territoires Durables) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Voici le sommaire du jour.
00:16Mon invité, c'est Sébastien Maire, délégué général de France Ville et Territoires Durables.
00:20Il nous dira comment rendre ces territoires plus résilients, notamment face aux crises climatiques.
00:25Dans notre débat, on fera le bilan de la conférence des Nations Unies sur l'océan qui s'est tenue à Nice.
00:30Et puis surtout, on verra comment sensibiliser à la protection des milieux marins.
00:35Et puis dans notre rubrique Smart Ideas, la bonne idée du jour, elle est signée Géoclet qui propose un ciment écologique à base d'argile issu de l'économie circulaire.
00:45Trois thèmes, 30 minutes pour les explorer, c'est parti.
00:47L'invité de ce Smart Impact, c'est Sébastien Maire, bonjour.
00:57Bonjour.
00:57Bienvenue, vous êtes délégué général de France Ville et Territoires Durables, association qui a été créée en 2019.
01:04Avec quelle mission ?
01:05Avec la mission de repérer et de rediffuser le plus largement possible des méthodes, des outils et des solutions qui fonctionnent pour accélérer la transition écologique énergétique des territoires et en même temps les faire monter en résilience.
01:19Et quand je parle de territoire, je parle d'un territoire avec tout ce qu'il contient, c'est-à-dire aussi bien les habitants que les collectivités et les entreprises et le tissu économique.
01:28Aujourd'hui, on est assez en retard sur un nombre de sujets et pour protéger notamment nos entreprises et l'action économique, on a besoin de changer de certains paradigmes.
01:38Oui, je disais dans les titres que vous proposez un certain nombre d'éléments, boîtes à outils, réseaux, aux élus locaux, mais aussi aux entreprises.
01:44C'est tout l'écosystème territorial qui peut bénéficier de votre action, c'est ça ?
01:49C'est exactement ça en partant du principe que personne n'a la solution tout seul et que dans la mise en œuvre des actions nécessaires, il faut le faire ensemble et qu'on a besoin de renforcer en amont les réflexions, le partage de vision entre ces différents acteurs publics et privés pour qu'ils se mettent d'accord.
02:06Mais est-ce que c'est si facile de les faire dialoguer ? J'imagine que maintenant, en 6 ans, vous avez pas mal d'expérience, mais au départ, c'est parfois des langages un peu différents, des états d'esprit un peu différents.
02:17Ça fait partie des obstacles qu'il a fallu contourner ?
02:22Oui, mais c'est à la fois un obstacle et une chance, parce que c'est cette diversité d'approche, cette diversité de points de vue qui permet de trouver des solutions qui fonctionnent.
02:32Avant, il ne se parle pas forcément.
02:34Voilà, il se parle quand même. Il y a quand même des instances, peut-être un peu trop officielles d'ailleurs, qui permettent ces rencontres entre les deux mondes.
02:42Nous, on est beaucoup sur la logique territoriale, c'est-à-dire sur un territoire donné. Comment, avec les acteurs en place, on peut faire bifurquer les trajectoires ?
02:50Alors, si on prend quelques exemples, quels services, quelles actions vous avez menées depuis plus de 5 ans au sein de ces collectivités de ce territoire ?
02:58Eh bien, nous organisons, par exemple, j'étais encore hier à Lille-sur-la-Sorgue, avec des maires, des élus et des entreprises de 6 départements,
03:05où nous montrons qu'il est possible de faire autrement, en faisant intervenir des acteurs, publics et privés, qui ont déjà fait.
03:13Ça fonctionne beaucoup mieux quand un maire ou une maire dit à un ou une autre maire, j'ai fait ça et ça marche, que quand des techniciens ou des experts comme moi vont le dire derrière un PowerPoint.
03:25Et donc, notre idée, c'est de mettre en contact les acteurs pour qu'ils puissent s'inspirer les uns et les autres, car aujourd'hui, on a toutes les solutions.
03:32Qu'est-ce que... Alors, si on reprend cet événement-là, est-ce qu'il vous vient en tête, comme ça, des exemples de...
03:37Puisque nous, c'est exactement ce qu'on essaye de faire, nous, ici, avec Smart Impact, c'est de partager les bonnes pratiques et de faire en sorte que ce qui marche se diffuse le mieux possible.
03:47Est-ce que vous avez, voilà, un bon exemple de ce qui a été évoqué hier, que vous pouvez partager avec nos téléspectateurs, nos téléspectatrices ?
03:54Par exemple, il y a quelque chose qui se développe beaucoup aujourd'hui, c'est dans le domaine de l'adaptation des villes, c'est-à-dire comment on prépare nos villes à supporter des canicules à 50 degrés pendant un mois.
04:03Elles ne sont pas du tout prêtes, ça va arriver vite, plus vite que ce qui était prédit jusqu'ici.
04:09Et il existe des solutions qui sont peu coûteuses, qui mobilisent de la donnée et qui permettent d'avoir de multiples points de fraîcheur partout en ville.
04:17Par exemple, en utilisant des données, on peut voir à quels endroits il est beaucoup plus facile de déconnecter les tuyaux de gestion d'eau pluviale
04:26pour que l'eau s'infiltre dans le sol plutôt qu'elle soit considérée comme un déchet et qu'elle parte dans des tuyaux.
04:32Si elle s'infiltre dans le sol, on a la possibilité de planter des arbres qui vont durer, des espaces verts qui vont supporter les arrêtés d'interdiction d'arrosage pendant l'été
04:40et qui vont devenir la norme. Et donc, autant d'îlots de fraîcheur partout, disséminés dans la ville ou dans le territoire,
04:47qui permettent de rafraîchir globalement la température.
04:50Ça ne coûte pas cher, c'est possible, mais ça va demander qu'on mobilise parfois un peu de foncier privé, parfois un peu de foncier public.
04:56Et donc, là encore, on a besoin de l'ensemble des acteurs.
04:59Vous vous présentez comme un doux temps, cercle de réflexion et d'action.
05:03Les deux sont importants. Là, on parle pas mal d'action, de bonnes pratiques à partager.
05:07Sur la partie réflexion, il y a aussi des experts qui vous accompagnent, des chercheurs, vous voyez ce que je veux dire ?
05:13Parce que pour nourrir des actions efficaces, souvent, quand on parle avec des chefs d'entreprise ici, ils disent
05:19« Ok, moi je veux faire des choses, mais je vais être sûr que je vais dans la bonne direction. »
05:23Exactement. C'est pour ça qu'on a un comité scientifique, en effet, qui accompagne tous nos travaux.
05:27On a même un doctorant in-house qui travaille sur les indicateurs territoriaux pour les entreprises et pour les collectivités
05:36qui permettent de faire bifurquer les trajectoires pour garantir la résilience des territoires et des entreprises.
05:42Donc oui, le cadre logique est important.
05:44Et d'ailleurs, ce cadre logique sur la transition écologique, il évolue beaucoup en ce moment.
05:48Le développement durable a du plomb dans l'aile, par exemple, parce qu'il est un peu considéré comme un oxymore.
05:54Aujourd'hui, on parlerait plus d'équilibre durable que de développement durable,
05:57en partant du principe que le développement infini est une idéologie à partir du moment où les ressources qui y sont nécessaires sont-elles en quantité limitée.
06:06Donc, il y a aussi une révolution culturelle à conduire chez les décideuses et les décideurs, privées comme publiques,
06:11et c'est une grande partie de notre action.
06:13Il y a un mot que vous utilisez souvent, nous aussi, le mot « smart city ».
06:17Qu'est-ce que ça signifie dans l'action d'une association comme la vôtre ?
06:21Ça a beaucoup évolué.
06:22C'est-à-dire qu'effectivement, au début, à sa création, l'association était très tournée vers les logiques de « smart city » technologiques.
06:29Et à l'instar de toute la société, on en est sortis,
06:31puisque la « smart city » telle qu'elle avait été pensée il y a 10-15 ans a montré que ça ne fonctionnait pas,
06:37que ça finissait par coûter plus cher et en coût de fonctionnement pour les collectivités et en impact environnementaux,
06:44puisqu'aujourd'hui, l'explosion de l'utilisation du numérique est en train de mettre par terre les 20 ans d'efforts
06:51qu'on a réalisés sur les transports, sur l'isolation des logements, etc.
06:55En quelques années, on perd tout le gain et les efforts qui ont été faits en 20 ans parce qu'on explose le numérique sans discernement.
07:02Et donc, ça veut dire que c'est une façon différente de rendre les villes intelligentes et résilientes ?
07:07Tout à fait, parce que la donnée, elle est utile.
07:09On a besoin d'outils technologiques pour, par exemple, mieux décider.
07:14C'est-à-dire les outils d'aide à la décision.
07:16Aujourd'hui, des outils numériques nous permettent, avec les jumeaux numériques par exemple,
07:20certains de nos adhérents les proposent, de mieux anticiper les impacts de telle ou telle solution avant la décision.
07:28Parce qu'aujourd'hui, les enjeux sont tels que l'évaluation ex-ante, c'est-à-dire avant de réaliser les actions,
07:34est bien plus importante que celle d'après.
07:36Parce qu'à vrai dire, aujourd'hui, réaliser dans 15 ans qu'on s'est trompé ne nous servira pas à grand-chose.
07:40Est-ce que les assureurs sont vos partenaires ?
07:43Parce qu'il y a des débats de plus en plus importants avec des assureurs qui commencent à moins assurer les villes
07:49ou à mettre des primes tellement chères que finalement les élus disent « non, on ne peut plus s'assurer ».
07:55Et à côté de ça, il y a aussi des outils développés par les assurances pour anticiper les crises, pour mieux les traiter.
08:03Donc comment vous travaillez avec les grands agents ?
08:04Pas assez. J'aimerais beaucoup travailler davantage avec les assureurs,
08:08notamment parce que, comme vous venez très justement de le dire,
08:12leurs données sont extrêmement fiables et bien plus pointues que celles qui sont utilisées par les acteurs publics
08:18quand ils font un plan local d'urbanisme, par exemple.
08:20Aujourd'hui, un assureur, il sait prédire à la parcelle cadastrale
08:23le risque d'inondation par huissellement, le retrait gonflement d'argile, etc.
08:28À la parcelle.
08:30Alors que les élus résonnent encore, ou les services des collectivités,
08:33à l'échelle des quartiers, des grands quartiers dans leur zonage.
08:36À terme, les deux maisons, l'une à côté de l'autre,
08:39risquent de ne pas être assurées de la même manière ou à la même prime
08:42parce qu'une va être beaucoup plus sujette, par exemple, à l'inondation par huissellement,
08:45qui est en train d'exploser aujourd'hui et qui n'est pas prise en compte
08:48par la Réglementation Nationale des Risques.
08:50La Réglementation Nationale des Risques, elle tient compte de l'inondation par débordement,
08:54mais pas par huissellement.
08:55Et aujourd'hui, tous les dégâts dans les entreprises, dans les collectivités,
08:58c'est le ruissellement, beaucoup plus que le débordement.
09:00Les assureurs, on l'est donné.
09:02Donc vous leur lancez en quelque sorte un appel ?
09:04Oui, on aimerait beaucoup travailler davantage avec les assureurs,
09:07on le fait déjà, notamment dans cet intérêt commun
09:11qu'on a à convaincre les élus locaux qu'il est possible de faire autrement
09:16et de mieux protéger les biens et les personnes face au monde qui vient.
09:20Il y a plusieurs piliers, la sobriété, la résilience, l'inclusion, la créativité
09:25avec lesquels vous travaillez.
09:27Je voudrais qu'on parle de l'inclusion.
09:30Je discutais récemment avec Marie-Amélie Le Fur,
09:32la présidente du comité paralympique et sportif français.
09:35C'est vrai que les Jeux Olympiques de Paris, ça a permis d'avancer
09:38dans pas mal de domaines, mais il y a un petit côté parenthèse enchantée
09:42et encore beaucoup de travail à faire sur l'accessibilité,
09:45notamment dans les villes.
09:46Et donc, est-ce que c'est un domaine sur lequel vous travaillez particulièrement ?
09:51Alors oui, on y travaille aussi, mais c'est vrai qu'on a une vision large de l'inclusion.
09:56C'est-à-dire, ce n'est pas seulement les personnes en situation de handicap,
09:59ça peut être aussi de l'inclusion sociale, culturelle, économique, numérique.
10:04Lutter contre la fracture numérique.
10:05Exactement. Bien sûr, les questions d'accessibilité transport,
10:10par exemple, au transport en commun,
10:12pour les personnes en situation de handicap,
10:14sont loin d'avoir trouvé toutes leurs réponses.
10:18Néanmoins, là encore, des développements de nouvelles mobilités
10:23qui sont faites par des entreprises françaises,
10:26ce qu'on appelle les véhicules légers et intermédiaires,
10:29certains peuvent tout à fait permettre le transport de personnes en situation de handicap.
10:34ça coûtera beaucoup moins cher que de mettre aux normes des stations de métro.
10:37Donc, peut-être que vu la raréfaction des crédits publics et privés
10:41qui seront disponibles pour ces actions,
10:43on a intérêt à être plus smart et à réfléchir autrement qu'on ne l'a fait au XXe siècle.
10:48Merci beaucoup Sébastien May et à bientôt sur Bsmart4Change.
10:52On passe à notre débat comment décarboner le secteur de l'édition.
10:55Comment sensibiliser le grand public à la préservation de l'océan ?
11:06Voilà le thème de notre débat tout de suite avec Alice Vitoux.
11:09Bonjour.
11:09Bonjour.
11:10Bienvenue, vous êtes la fondatrice de la Fresque Océane.
11:12On est également en duplex avec Alexandre Lannoy,
11:15le directeur de la Cité de la Mer à Cherbourg.
11:18Bonjour à vous et bienvenue.
11:20Quelques mots de présentation pour démarrer.
11:22La Fresque Océane, c'est quoi ?
11:24Nous sommes une association qui a pour but de sensibiliser
11:28à l'ensemble des enjeux de préservation de l'océan.
11:31Ça fait quelques années qu'on existe et pour ça,
11:34on déploie un atelier qui s'appelle la Fresque Océane,
11:36qui est un jeu inspiré de la fresque du climat,
11:38qui permet vraiment de manière ludique et coopérative
11:41de comprendre tous les enjeux autour des industries maritimes,
11:45de la pêche, du climat, de la pollution,
11:46tout ce qui va impacter l'océan
11:48et donc toutes les actions qu'on va pouvoir mener pour le préserver.
11:50Comment et avec qui vous l'avez conçue, construite cette fresque ?
11:55Des scientifiques autour de vous ?
11:56Comment vous l'avez fait ?
11:57Alors, je l'ai construite toute seule en 2019
12:01et ensuite je l'ai fait challenger par des scientifiques.
12:04D'accord.
12:05Un grand nombre puisque justement,
12:07comme le but de l'atelier, c'est de parler de tous les enjeux,
12:10on trouve rarement des scientifiques qui sont capables d'aborder tous ces enjeux.
12:12Donc, je me suis adressée à différentes personnes
12:14qui ont lu, relu, challengé,
12:16qui ont fait modifier ce jeu pour arriver aux résultats actuels.
12:21Et en fait, en amélioration continue,
12:24on fait des mises à jour tous les ans
12:25pour s'adapter aux nouveaux chiffres qui vont sortir
12:27et le faire évoluer comme ça au plus près de la science.
12:32Alexandre Lanoé,
12:33je n'ai pas eu la chance encore de visiter la cité de la mer à Cherbourg.
12:36Je veux bien que vous me fassiez une petite visite rapide.
12:39Écoutez, avec plaisir.
12:40Écoutez, nous c'est un site à la fois culturel et scientifique,
12:42autour de l'aventure de l'homme et de l'océan.
12:45Alors, l'homme sous l'océan aussi, bien entendu,
12:47parce qu'on a des engins d'exploration scientifique,
12:52on a des engins plus à caractère militaire avec le redoutable.
12:55Et puis, c'est un lieu où la grande histoire
12:58a rencontré notre territoire national.
13:01Le Titanic s'est arrêté en rade de Cherbourg
13:03et a pris des passagers avant le destin tragique qu'on lui connaît.
13:06Et nous avons un espace qui est dédié à ça.
13:08Donc, tout concourt dans cette espèce de patchwork
13:12un peu hétérogène,
13:13à sensibiliser tous les publics sur la beauté,
13:17mais aussi la fragilité.
13:18Alors, justement, cette fragilité de l'océan,
13:21on va en parler.
13:22Je crois que vous lancez un dispositif itinérant
13:26avec quelle ambition, quel objectif ?
13:31L'objectif et même, je dirais, l'origine du dispositif itinérant
13:34qui s'appelle la Cité de la Mer s'invite chez vous,
13:37c'est d'aller au plus près des publics,
13:40tous les publics, mais plus particulièrement
13:42ceux qui sont le plus éloignés de la culture
13:44pour des raisons économiques,
13:46pour des raisons sociologiques,
13:48pour des raisons financières aussi,
13:50il faut bien le prendre en compte,
13:52pour sensibiliser sur la culture scientifique
13:56de manière générale et plus particulièrement,
13:59on le dit notamment cette année
14:01avec la conférence des Nations Unies
14:03sur l'océan qui s'est tenue à Nice,
14:05à la fragilité et à la particularité,
14:09la singularité de l'écosystème maritime,
14:13parce qu'en fait,
14:15c'est pas parce qu'on va à la plage
14:16qu'on se préoccupe de ce que ça représente
14:19et de ce que ça implique
14:20pour l'ensemble de la chaîne scientifique.
14:24Oui, avec en plus,
14:25tous les interlocuteurs qu'on a reçus
14:27avant, pendant cette conférence,
14:31rappellent que c'est une espèce
14:32de pollution invisible,
14:33c'est-à-dire que quand on regarde la mer,
14:34on trouve ça magnifique
14:35et on ne se rend pas compte
14:36de la pollution qui est en train
14:37de s'accumuler.
14:40On en reparlera ensemble
14:42de cette conférence qui était importante.
14:45Peut-être sur la sensibilisation,
14:46ce sondage réalisé par l'ADEME,
14:48il date de juillet 2023,
14:49relativement récent,
14:50sur la confiance des 15-25 ans
14:52dans le discours scientifique
14:53et finalement,
14:54ça rejoint vos expériences
14:55à l'une et à l'autre.
14:5679 %, c'est pas mal,
14:58des 15-25 ans,
14:58estiment que les scientifiques
14:59qui étudient le climat
15:00évaluent correctement
15:01les risques du changement climatique.
15:03Comment on s'adresse aux autres,
15:05à ceux qui remettent en cause
15:07en quelque sorte
15:08la parole scientifique ?
15:09Allez-y, tout.
15:10Alors en fait,
15:11nous, ce qu'on constate,
15:12je suis également cofondatrice
15:14de la fresque du climat
15:14et effectivement,
15:17il y a un sujet
15:18qui peut être justement
15:20de méfiance
15:20par rapport aux scientifiques
15:22sur le climat.
15:23Le sujet de l'océan,
15:23c'est un peu différent
15:24parce que malgré tout,
15:27il y a certes
15:28des choses qui sont invisibles,
15:29mais l'océan,
15:30on le voit,
15:30quand on va se baigner régulièrement,
15:32on voit bien
15:32qu'il y a de la pollution,
15:33quand on se baigne,
15:34on voit qu'il y a
15:34de plus en plus de plastiques.
15:36Je trouve qu'il y a moins
15:36en tout cas de remise en question
15:39des sujets de l'océan,
15:40notamment liés à la pollution,
15:43par rapport à la pêche,
15:44par rapport aux industries maritimes.
15:45Donc en tout cas,
15:46c'est un sujet
15:46qui est moins prégnant,
15:48en tout cas je trouve,
15:48dans les ateliers
15:49qu'on fait aux jeunes.
15:50Nous, la fresque au sein,
15:52on démarre en classe de CP,
15:53donc on a une version junior
15:54pour les plus jeunes
15:55et ensuite pour les collèges,
15:57les lycées.
15:59Je trouve que ça,
16:01en tout cas,
16:01c'est plutôt facile
16:02de toucher avec ce sujet-là
16:03et on a plutôt
16:05une bonne confiance,
16:06en tout cas,
16:06dans notre public
16:07sur ce qu'on va amener
16:08comme données.
16:09Je vous pose la même question,
16:11Alexandre Lanoé,
16:11est-ce qu'il y a
16:12une partie du public
16:13sceptique,
16:15difficile à convaincre
16:16sur ces thématiques ?
16:18Non, pas du tout.
16:19Moi, je rejoins Alice Vitoux
16:20dans son analyse.
16:22Les publics,
16:23quels qu'ils soient,
16:24quel que soit l'âge,
16:25sont vraiment sensibilisés
16:28à ce sujet
16:29puisque c'est quelque chose
16:30qu'on voit,
16:32c'est quelque chose
16:32qui est palpable,
16:33c'est quelque chose aussi
16:34dont on nous parle
16:36tous les jours
16:37et plus particulièrement,
16:39je pense,
16:40aux 15-25 ans
16:41puisque nous,
16:42on a aussi
16:42une forte action
16:42pédagogique
16:43auprès non seulement
16:45des 15-25 ans
16:46mais aussi
16:46des 3-18 ans.
16:50Ils sont sensibles
16:51à ça
16:52parce qu'on en parle
16:52tous les jours,
16:54les médias,
16:54on parle tous les jours
16:55et ça,
16:55c'est extrêmement important,
16:57le rôle de l'éducation
16:59aux médias
16:59et notamment
17:00de transmettre
17:00cette parole scientifique
17:01qui est fondamentale
17:02et puis les réseaux sociaux
17:04aussi,
17:05c'est vraiment
17:06à la fois un catalyseur
17:07mais quelque chose
17:08qui va donner encore plus
17:09d'écho et de puissance
17:10dans la transmission
17:11à la fois de l'alerte
17:12mais aussi de l'analyse
17:14et donc du discours scientifique
17:15qui est étayé.
17:17Donc,
17:17de fait,
17:17entre ça
17:18plus ce qui est visible,
17:20palpable,
17:21forcément,
17:21on a des gens
17:22qui sont convaincus
17:23et qui deviennent aussi,
17:25au-delà d'être convaincus,
17:27des ambassadeurs
17:28et des gens
17:29qui vont chercher
17:30à convaincre
17:31leur entourage
17:32de ce problème.
17:34Oui,
17:34c'est vrai que les jeunes
17:35peuvent être prescripteurs,
17:36c'est assez intéressant
17:36de voir le fait d'entraînement.
17:38C'est un relais extrêmement important,
17:39effectivement,
17:39on le voit.
17:40Alors,
17:41pour moi,
17:41il faut quand même
17:42faire attention à ça.
17:44Donc,
17:45oui,
17:45c'est un vrai relais,
17:46on le voit même
17:46chez les plus jeunes,
17:47ils vont en parler
17:48chez eux
17:49et moi,
17:49j'ai des échanges
17:50notamment avec des parents
17:51ensuite qui vont
17:52pouvoir se poser des questions
17:53et vouloir aller plus loin
17:54parce que leur enfant
17:55justement a ramené
17:56ces sujets à la maison.
17:58Pour autant,
17:58je pense qu'il faut faire attention.
18:00Je croise beaucoup
18:01de personnes qui disent
18:02oui,
18:02il faut absolument
18:03aller dans les écoles,
18:04ce que vous faites,
18:04c'est génial,
18:04il faut sensibiliser plus jeunes,
18:05c'est la génération
18:06de demain,
18:07etc.
18:09Ne perdons pas
18:09notre responsabilité
18:10par rapport à ça.
18:11Oui,
18:12il faut sensibiliser
18:12les plus jeunes.
18:13Ceux qui peuvent agir
18:13aujourd'hui,
18:13c'est nous.
18:14Exactement.
18:14Et vu l'état d'urgence
18:15au niveau global,
18:16donc bien sûr
18:17au sujet de l'océan,
18:18mais climatique,
18:19biodiversité et autres,
18:20ceux qui sont quand même
18:21on va dire
18:21aux commandes aujourd'hui,
18:23c'est nous.
18:25Ça va être les parents,
18:26les adultes.
18:26Donc,
18:27parfois,
18:28il y a un peu
18:28une envie de sensibiliser
18:29les jeunes
18:29et de dire
18:30c'est la génération
18:30qui va agir.
18:31Non,
18:31c'est vraiment
18:32notre génération
18:32qui doit agir.
18:33Cette fresque Océane,
18:35vous la déployez aussi
18:37en entreprise ?
18:38Bien sûr.
18:39En fait,
18:40notre but,
18:40c'est vraiment
18:41de toucher tous les publics.
18:42Donc,
18:42ça va être bien sûr
18:43dans les écoles,
18:44des ateliers citoyens,
18:45dans des collectivités,
18:46des institutions
18:47et des entreprises.
18:49On a adressé aujourd'hui
18:50plus de 200 entreprises
18:51dans lesquelles
18:51on a fait des ateliers,
18:53tous formats confondus.
18:54Et pour nous,
18:54c'est extrêmement important
18:55pour deux raisons.
18:57La première,
18:58ça va être
18:58d'adresser justement
19:00le business model
19:01de l'entreprise,
19:02voir comment on peut
19:03sensibiliser
19:03les collaborateurs
19:04pour qu'ils puissent
19:05ensuite faire changer
19:06les choses.
19:07Et ensuite,
19:08ces personnes collaboratrices
19:09ou collaborateurs
19:10sont également des citoyens.
19:12Et donc,
19:12il y a aussi l'impact
19:12de leur prise de conscience
19:15et ensuite du passage
19:16à l'action
19:17des personnes
19:17à titre individuel.
19:19Vous travaillez avec la…
19:20On les a souvent reçues,
19:21la Convention des entreprises
19:22pour le climat,
19:22par exemple ?
19:23Tout à fait.
19:23Je suis copilote
19:24du parcours Océan
19:25qui a été lancé
19:26dans le cadre
19:27de l'année de la mer.
19:28C'est un parcours
19:29qui a démarré
19:29au début de l'année.
19:30Nous avons 90 dirigeants
19:32qui se sont engagés
19:33dans d'entreprises
19:35très variées,
19:37de secteurs de réalité
19:37vraiment très différents,
19:38pas uniquement du maritime,
19:40mais vraiment du retail,
19:42des cosmétiques,
19:43du conseil.
19:45Et donc,
19:45c'est un parcours
19:46qui va accompagner
19:46ces dirigeants
19:47tout au long de l'année
19:48pour les sensibiliser,
19:50les aider à comprendre
19:50ces enjeux
19:51et à revoir
19:53leur business model
19:54dans le cadre
19:55des limites planétaires.
19:56Alexandre Lanoé,
19:57quand il y a
19:59ce discours,
20:00cette sensibilisation
20:01qui est proposée,
20:03soit dans le cadre
20:03de la cité de la mer,
20:04soit avec ce discours itinérant,
20:08on va dire ça comme ça,
20:09qui le porte le mieux
20:10pour vous ?
20:11Est-ce que c'est un marin,
20:13un aventurier,
20:14quelqu'un qui a participé
20:16au Vendée Globe ?
20:16Est-ce que c'est un scientifique
20:17qui arrive avec
20:18ses connaissances
20:20et son aura
20:20de scientifique ?
20:22Est-ce que c'est un journaliste ?
20:23Qui, pour vous,
20:24porte le mieux
20:24ce type de message ?
20:26J'aurais tendance à dire
20:28un peu tout le monde.
20:30Ça dépendra aussi
20:30des thématiques,
20:31ça dépendra du public
20:32visé,
20:33que ce soit un public
20:34purement scolaire
20:35qui est de niveau maternel
20:37ou de niveau lycée
20:38et au-delà,
20:39un public plutôt adulte,
20:43citoyen.
20:44C'est des choses
20:44qui doivent être partagées.
20:46Là où nous,
20:46on a la chance,
20:47mais comme beaucoup
20:47de nos confrères
20:49dans un certain nombre
20:49de sites,
20:50qu'ils soient à Brest
20:51ou à Boulogne-sur-Mer,
20:52de travailler
20:53avec des institutions
20:54scientifiques,
20:56d'une part,
20:56que ce soit
20:56l'IFREMER,
20:57le CNRS
20:58et j'en passe,
21:00mais aussi
21:00de travailler
21:01avec des gens
21:03dont la voix apporte
21:04de manière plus
21:05sur des enjeux politiques,
21:07sur des enjeux géopolitiques,
21:09des enjeux citoyens aussi,
21:11des personnalités
21:11telles que Christian Boucher,
21:13des marins,
21:14vous citiez les marins,
21:15les marins,
21:16en quelque sorte,
21:17ce sont des vigies.
21:19Et hier,
21:20de manière totalement différente,
21:21où nous recevions
21:22Victor Vescovo,
21:23qui est un texan
21:25qui finance
21:26des explorations
21:27scientifiques
21:28sur ses fonds propres,
21:31notamment dans les différentes
21:31fosses océaniques
21:33dans la planète,
21:34lui,
21:35son discours est de dire
21:37qu'il faut convaincre
21:38sur le volet économique
21:41par rapport
21:42à l'ouverture
21:42de l'exploitation
21:43des fonds marins
21:44qui est portée
21:45aujourd'hui
21:45par les États-Unis.
21:48Alors justement,
21:49je vous interromps,
21:49je vous interromps,
21:50pardon,
21:51merci beaucoup
21:52Alexandre Lonoé,
21:53mais ça nous amène
21:54à cette conférence
21:55des Nations Unies
21:56sur l'océan,
21:57elle s'est terminée
21:57le 13 juin.
21:58Finalement,
21:59alors on peut voir
21:59le verre à moitié vide
22:00ou à moitié plein
22:01et c'est vrai
22:02qu'il n'y a pas eu
22:03de mesure vraiment
22:04contraignante,
22:04mais il y a un mouvement
22:05enclenché,
22:06vous décidez de retenir ça ?
22:07Incontestablement.
22:10La plupart des personnes
22:11qui font le bilan
22:11ont un bilan
22:12qui peut être
22:12un petit peu mitigé
22:13mais à la fois,
22:14je pense qu'ils ne pouvaient
22:15pas en être autrement.
22:17Globalement,
22:17moi je pense que le bilan
22:18est positif
22:19sur la mobilisation
22:20à la fois en zone verte
22:22qui était la zone
22:23grand public,
22:24également même en zone bleue
22:25où j'ai eu la chance
22:26d'aller,
22:27donc la zone plus institutionnelle
22:28des négociations internationales.
22:31Il y a eu cet événement
22:31de l'UNOQ cette semaine
22:32mais en fait,
22:33ce qui fait aussi
22:33la grande réussite,
22:34c'est tout ce qu'il y a eu
22:35en amont.
22:35Il y a eu un événement
22:36spécifique pour les acteurs économiques,
22:38il y a eu un événement
22:40pour les collectivités
22:42du littoral,
22:43donc tout ça fait
22:44qu'il y a eu vraiment
22:45un grand momentum
22:46sur l'océan
22:47et ce qu'il faut voir
22:48c'est que même si
22:48à la fin de cette semaine
22:50il n'y a pas eu
22:51de grande annonce,
22:52il y a beaucoup de sujets
22:53qui ont avancé,
22:54différents processus multilatéraux,
22:55le BBNJ
22:56dont on parle beaucoup
22:57sur la haute mer,
22:59des avancées
22:59sur le traité
23:00pour contre le plastique,
23:01tout ça avance
23:02petit à petit,
23:02ça prend du temps
23:03de mettre tous les États
23:04ensemble
23:05et de les faire ratifier
23:07tous ces traités.
23:07Oui, mais c'est une étape
23:08vers une ratification.
23:09Merci beaucoup
23:10à tous les deux
23:11et à bientôt
23:11sur Be Smart for Change.
23:13On passe tout de suite
23:14à notre rubrique start-up.
23:15Smart Ideas avec Alex Moubet,
23:23bonjour.
23:24Bonjour.
23:24Bienvenue,
23:25vous êtes le cofondateur
23:26de Géoclet,
23:26vous l'avez créé
23:27fin 2023
23:28avec Samy Dreux
23:29et avec quelle idée ?
23:30C'est quoi le déclic ?
23:31Alors le déclic,
23:32c'est pour ne pas être
23:35très original,
23:36c'est Jean-Marc Joncovici.
23:38Donc en 2019,
23:39je tombe sur ses recherches
23:41et au travers
23:42de ses vidéos
23:43et en fait,
23:44je me rends compte
23:44que la terre
23:47n'a pas des ressources
23:51inépuisables
23:52et surtout,
23:53je travaille,
23:53je suis ingénieur génie civil,
23:55donc je travaille
23:56beaucoup avec le béton
23:57et le béton,
23:59c'est un matériau indispensable
24:00mais malheureusement,
24:01c'est un matériau
24:02qui pollue énormément.
24:03Gros émetteur de CO2.
24:05Et donc en fait,
24:06le déclic,
24:06c'est ça,
24:07c'est trouver une solution
24:08pour produire des bétons
24:10moins polluants
24:11parce que c'est un matériau
24:13indispensable.
24:14Et donc,
24:14vous créez un béton
24:16ou un ciment
24:17plus écologique,
24:18c'est ça ?
24:18C'est ça.
24:18En fait,
24:19pour ceux qui découvrent
24:21un peu cet univers,
24:22le béton,
24:23c'est un mélange
24:23de ciment,
24:25de cailloux
24:25et de sable.
24:26D'accord.
24:26Le ciment
24:27qui est un des constituants
24:29représente 98%
24:31de son poids carbone.
24:32Donc quand on veut faire
24:33un béton bas carbone,
24:34il faut consommer
24:35sur le ciment.
24:36Voilà,
24:36il faut consommer
24:37un ciment bas carbone.
24:38Et alors,
24:38quelle idée vous avez eue ?
24:39Alors,
24:39l'idée que j'ai eue
24:40en 2019,
24:43c'est d'utiliser
24:44les argiles
24:45comme matière première.
24:46Pourquoi les argiles ?
24:47Parce qu'en fait,
24:48les argiles,
24:49quand on les chauffe,
24:50elles dégagent de l'eau.
24:51Et aujourd'hui,
24:52la matière première
24:52utilisée pour faire
24:53du ciment traditionnel,
24:55c'est le calcaire.
24:56Et le calcaire,
24:56quand on le chauffe,
24:57il dégage du CO2.
24:59Et le bilan carbone
25:00du calcaire,
25:00à lui tout seul,
25:01c'est quasiment
25:02600 kilos de CO2.
25:04Donc vous remplacez
25:04le calcaire
25:05par l'argile
25:06dans le ciment.
25:07Et alors là,
25:07où ça devient intéressant,
25:08c'est que vous avez
25:10récupéré des argiles.
25:12On est dans
25:12l'économie circulaire.
25:13Tout à fait.
25:14Alors,
25:15l'intérêt de ce projet,
25:16c'est qu'on ne va pas taper
25:17dans les ressources naturelles
25:18primaires.
25:20Donc on va travailler
25:20avec des exploitants
25:21de carrière,
25:22qui exploitent un sable,
25:24un caillou,
25:25et qui très souvent
25:25ont des argiles.
25:27Et n'en font pas grand-chose.
25:28En fait,
25:29pour eux,
25:29c'est un déchet.
25:30D'accord.
25:30Donc c'est stocké
25:31quelque part
25:32sur la carrière.
25:34Et nous,
25:34on dit à ces acteurs,
25:35on peut valoriser
25:36ces argiles
25:37qui sont considérées
25:38comme un déchet pour vous.
25:40Et en termes de qualité,
25:41c'est très qualitatif.
25:43Ça permet de faire
25:43un ciment
25:44aussi qualitatif
25:46qu'un ciment traditionnel
25:48à base de calcaire.
25:49Et donc ces acteurs-là,
25:50il y en a un paquet.
25:51Et d'ailleurs,
25:51un de nos partenaires,
25:52qui est le groupe Vinci,
25:54exploite des carrières
25:55et a de très bonnes argiles
25:58dans ses carrières.
25:58Mais ça veut dire
25:59que la filière
26:00d'utilisation
26:01et de récupération
26:02de ces argiles,
26:03elle existait ?
26:04Elle n'existait pas vraiment ?
26:05Vous avez dû
26:06la booster
26:07en quelque sorte ?
26:09Elle n'existait pas.
26:10Elle n'existait pas.
26:10Figurez-vous
26:11qu'elle n'existait pas.
26:12Ces argiles étaient un petit peu
26:15utilisées souvent
26:16pour faire des bassins,
26:17des fonds de couches
26:18sur des bassins d'étanchéement
26:20parce que l'argile
26:21a une capacité
26:22à être étanche.
26:23Mais il n'y avait pas
26:24de filière industrielle
26:25pour ces argiles.
26:27Donc Géoclée
26:27est en train
26:28de structurer
26:29cette filière
26:29de récupération d'argile
26:31dans les exploitations
26:33de sable
26:34et de cailloux.
26:35Le secteur du bâtiment,
26:36c'est évidemment
26:37un gros émetteur
26:38de gaz à effet de serre.
26:39On y consacre ici
26:41pas mal d'interviews
26:42et de débats.
26:44Les mutations,
26:45parce que là,
26:46vous en êtes une démonstration,
26:47elles sont réelles ?
26:48C'est-à-dire que
26:49les gros donneurs d'ordre
26:50de ce secteur,
26:52ils sont en train
26:52de bouger pour vous ?
26:53Oui, tout à fait.
26:53Alors,
26:54lors de mon précédent post,
26:56j'étais responsable
26:57du sujet béton bas carbone
26:58sur le Grand Paris Express,
27:00donc à la société,
27:01aujourd'hui,
27:02Société des Grands Projets.
27:04C'est un donneur d'ordre,
27:05la Société des Grands Projets.
27:06Donc, il maîtrise l'ouvrage
27:07qui écrit
27:08ses cahiers des charges
27:09et l'une des exigences
27:11qu'on a écrite en 2020,
27:13c'était
27:13consommer uniquement
27:15du béton bas carbone
27:17pour construire le projet.
27:18Et ça a fait des petits
27:19à la RATP,
27:20c'est le cas aujourd'hui.
27:21Il y a des exigences
27:22sur l'émission carbone
27:25des matériaux.
27:26À la SNCF,
27:26c'est le cas.
27:27Chez ADP,
27:28c'est le cas.
27:28Donc, on voit
27:29qu'il y a une prise
27:29de conscience générale
27:31au niveau des donneurs d'ordre
27:32pour inciter
27:34les constructeurs
27:35à utiliser
27:36des matériaux
27:36peu émissifs.
27:37Votre ciment,
27:40il est plus difficile,
27:42plus coûteux
27:42à produire
27:43qu'un ciment traditionnel
27:44ou pas ?
27:44En 20 secondes ?
27:45Alors, en 20 secondes,
27:46on a innové
27:47sur le procédé de fabrication
27:48qui consomme
27:49très peu d'énergie,
27:50qui permet d'activer
27:51l'argile en quelques secondes.
27:52Et comme l'argile
27:54qu'on utilise
27:55n'est pas une matière
27:56première primaire,
27:58elle nous coûte
27:59peu cher à récupérer.
28:00Et donc, à la fin,
28:01procédé peu énergivore,
28:03argile peu cher
28:03en récupération,
28:05on arrive à sortir
28:06un ciment
28:06entre 5 et 10 %
28:08moins cher
28:09que du ciment traditionnel.
28:10En plus, c'est moins cher.
28:11Merci beaucoup,
28:12Alex Boubeil.
28:13Bon vent à Géoclet.
28:14Voilà, c'est la fin
28:15de ce Smart Impact.
28:15Merci à toutes et à tous
28:17de votre fidélité.
28:18À demain.
28:18Sous-titrage Société Radio-Canada
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