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Mercredi 25 juin 2025, retrouvez Alexandre Born (Cofondateur, associé et directeur général, Bellevilles), Damien Ambroise (Expert énergie et marché de l’électricité, Bartle), Louis-Marie Malbec (Économiste prospectiviste, IFPEN) et Manuel Gioffredy (Fondateur, Cover Green) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation
00:11environnementale et sociétale de notre économie. Et voici le sommaire. L'invité de Smart Impact,
00:16c'est Alexandre Borne, le directeur général de Belleville. C'est une foncière solidaire qui
00:20veut faire de l'immobilier un levier de transformation écologique et de justice sociale.
00:26Dans notre débat, on parlera des tensions sur les matières premières indispensables à la transition
00:30énergétique et environnementale. Cuivre, nickel, cobalt, lithium, comment sécuriser notre
00:36approvisionnement ? Réponse dans une dizaine de minutes. Et puis dans notre rubrique Smart Ideas,
00:41je vous présenterai Covergreen qui propose des kits made in France pour monter soi-même,
00:47pergolas, clôtures, abris et studios de jardin. Voilà, trois thèmes, 30 minutes pour les développer.
00:52C'est parti, c'est Smart Impact.
00:56L'invité de ce Smart Impact, c'est Alexandre Borne. Bonjour. Bonjour. Vous êtes le cofondateur,
01:06le DG, le directeur général de Belleville. Peut-être une question toute simple, pourquoi
01:11vous l'avez créé ? C'était en 2019, je crois. C'est quoi l'idée de Belleville ? Exactement. L'idée
01:15de Belleville, on était cinq associés dans des champs assez différents, l'immobilier, l'architecture,
01:20l'entrepreneuriat social. Et après une quinzaine d'années dans notre activité, on a nourri une sorte de
01:26frustration de ne pas comprendre exactement pourquoi on faisait ce métier, de comprendre aussi certains
01:31dysfonctionnements un peu structurels, une surfinanciarisation aussi, et on a eu envie de changer les choses assez simplement.
01:37Et alors, quels sont les principes de Belleville ? C'est une foncière, c'est ça ? C'est une foncière. Nous,
01:42notre principe aujourd'hui, c'est assez simple. Ce que ce qu'on essaie d'expliquer, c'est de l'immobilier
01:47solidaire accessible à partir de 100 euros pour des citoyens et avec un process 100% digitalisé.
01:53Et notre métier, c'est d'acheter derrière ce qu'on fait avec cet argent, c'est qu'on achète des
01:57immeubles, on les rénove, on les repense au regard des enjeux écologiques et sociaux de la société de
02:04manière très contextualisée au terrain. Et ensuite, on vient louer ces immeubles à des loyers les plus
02:10modérés possibles pour des acteurs de la transition écologique et sociale, pour du logement, pour des
02:15gens qui sont en difficulté de se loger. Et donc, on vient essayer de répondre à des problématiques de
02:20spéculation foncière, de montée des prix, d'accessibilité de l'immobilier. Et vous venez de lancer, je crois que
02:25c'était à la fin de l'année dernière, fin 2024, une nouvelle société d'investissement qui s'appelle
02:29Foncières Belleville. De quoi il s'agit ? Exactement. Foncières Belleville, c'est une société d'investissement.
02:36Nous, au cours des cinq dernières années, on a investi plus de 10 millions d'euros. On a un
02:41portefeuille d'actifs qui représente à peu près 80 millions d'euros d'actifs. Et on pense avoir fait
02:45un certain nombre de projets pour comprendre vraiment et pouvoir déployer. Aujourd'hui, il s'agit de changer
02:51d'échelle aussi et de permettre, comme je le disais, à des citoyens de flécher son épargne vers des
02:56entreprises qui sont engagées directement dans ces entreprises. Donc, ce sont de nouveaux modèles
03:03d'investissement citoyens, en fait, que vous proposez. Exactement. Il y a un certain nombre
03:08d'acteurs qui existent, mais aujourd'hui, vous pouvez investir en bourse, vous pouvez investir dans
03:13des assurances vie. Vous pouvez aussi investir dans l'économie sociale et solidaire, mais en direct,
03:18donc dans des entreprises en direct. Et en investissant dans ces entreprises en direct,
03:23cela permet à des citoyens, d'une part, un avantage, de bénéficier d'un avantage fiscal qui est assez
03:28intéressant, qui est de l'ordre de 25 %, si l'argent reste bloqué cinq ans. Et aussi de pouvoir être
03:33acteur du changement, si je peux dire, c'est-à-dire de maîtriser la finalité et l'impact de son argent
03:38en se disant, j'ai un peu d'épargne, je peux le mettre dans une entreprise, je connais cette
03:43entreprise, je peux même participer à la vie de cette entreprise, faire partie d'une communauté et
03:48puis visiter, pour ce qui est de l'immobilier, on peut visiter des lieux, les vivre et comprendre,
03:52en fait, qu'en tant que citoyen, on a une capacité d'action qui dépasse le vote. C'est important,
03:56le vote, bien sûr, surtout, mais aussi par le pouvoir de notre argent.
04:01Et alors, pourquoi vous avez ressenti le besoin, je comprends bien, de cette société d'investissement,
04:06c'est pour avoir une puissance de frappe en quelque sorte plus importante, c'est ça ?
04:12Oui.
04:12Il y a des projets, j'affine un peu ma question, il y a des projets sur lesquels vous ne pouviez pas aller,
04:17sur lesquels vous pourrez aller avec cette nouvelle société ?
04:21On va pouvoir faire deux choses, d'abord, en effet, une question de volume, nous on a investi
04:2710 millions d'euros, ici aujourd'hui, cette société d'investissement a pour objectif de lever 60 millions
04:31d'euros sur 5 ans, donc plutôt 12 millions par an, donc il y a cette question-là. Il y a une question
04:36de déploiement, les besoins dans l'économie sociale et solidaire, les besoins des citoyens sont croissants
04:42aujourd'hui dans une société qu'on connaît, ça c'est la première chose. D'autre part, ce bénéfice fiscal,
04:48il est intéressant parce qu'en investissant au capital, ça permet pour l'entreprise
04:53comme nous, aussi, c'est une rémunération pour l'investisseur qui est non négligeable
04:59et que nous ne payons pas. Et donc, ça nous permet aussi d'avoir un impact plus fort
05:04sur nos bénéficiaires parce que le coût de notre argent a baissé aussi. Et dernière
05:09chose, ça permet, c'est un changement fort pour nous, c'est de se donner une surface
05:13grand public et donc de nouer des liens plus forts avec nos investisseurs, avec une communauté
05:17et de faire comprendre et d'essayer de travailler ensemble pour que les citoyens et les citoyennes
05:22se disent, c'est un sujet, l'immobilier solidaire, les villes moyennes, les lieux d'action
05:29démocratiques qu'on porte sont des sujets qui me touchent personnellement, c'est des
05:33sujets qui font partie de mon quotidien et j'ai envie de me mobiliser. Et donc, on n'est
05:36pas, on change de surface aussi.
05:38Vous parliez de la financiarisation, si on regarde le chiffre, c'est la ville de Paris
05:43qui nous fournit ça, des logements vacants à Paris, c'est près de 300 000 logements
05:47actuellement vacants ou transformés en résidences secondaires. À Paris, sur 1 400 000 logements,
05:52il y en a seulement 350 000 disponibles à la location, 145 000 qui sont laissés vides.
05:56C'est la démonstration un peu de l'absurdité du système ?
06:01Oui, exactement. En fait, on construit 3 millions de mètres carrés de bureaux, on en a combien
06:08de millions de vides, on fait du bureau alors qu'on a besoin de faire du logement, les gens
06:12ont du mal à se loger et quand on a du logement, il est vide. Donc, on comprend. Le problème
06:17le plus fort derrière ça, c'est que parfois, il y a une intention de s'enrichir en tant
06:22qu'entreprise ou personnellement, mais il y a aussi un système qui est drivé par
06:27des fondamentaux qui génèrent ces problèmes-là.
06:32Oui, ce n'est pas forcément de la mauvaise volonté ou une volonté d'enrichissement
06:37excessif des uns, c'est le système qui pousse à ça ?
06:40Oui, j'imagine que vous avez peut-être une assurance vie, une épargne. En fait, la
06:45réglementation impose de sécuriser au maximum votre argent, au même titre que celui des
06:49Françaises et des Français. Et donc, cet argent-là, qu'est-ce qui est le plus simple
06:52? L'immobilier, ce n'est pas mal pour le placer. Le placer dans du bureau, c'est
06:56souvent plus simple que le placer dans du logement, c'est un terme de gestion. Donc,
06:59il s'avère que par la force des choses, on va aller créer beaucoup de bureaux, mais
07:02ce qu'on critique, c'est justement cette finalité, elle ne répond plus aux besoins
07:05des gens. Et donc, il faut qu'on recule, on se rende compte de ces décalages et qu'on
07:10se remobilise pour répondre réellement aux besoins des personnes.
07:14Vous avez des exemples, soit de projets passés ou alors peut-être justement avec
07:21la foncière Belleville, de nouveaux projets vers lesquels vous allez pouvoir vous tourner.
07:25Oui, on se mobilise aujourd'hui beaucoup pour créer du logement dans des villes, soit
07:30dans des villes moyennes. C'est un premier acte, c'est-à-dire que c'est très intéressant.
07:34Les villes moyennes, on a des villes dans lesquelles on a surutilisé la voiture, on a dit aux
07:37gens, prends ta voiture, va en périphérie, faire tes courses, on va faciliter, c'est ça.
07:42Puis si tu peux habiter en périphérie, c'est bien, mais en même temps, on ne passe plus
07:45jamais par le centre-ville. Alors qu'on a des centres-villes qui sont magnifiques, on a oublié
07:49cette valeur-là. Donc en fait, aujourd'hui, réinvestir les centres-villes, redonner à
07:53ces centres-villes du logement de qualité avec des loyers les plus abordables possibles,
07:56ça c'est un axe de travail pour nous. La même chose dans des zones tendues, vous
07:59prenez des villes comme Montpellier, comme Ced, comme Saint-Ouen. En fait, on a intérêt
08:03à créer du logement dans des zones dans lesquelles la spéculation foncière fait que
08:07les prix vont monter. Et c'est pourtant des villes qui ont été populaires, des quartiers
08:10populaires. Et donc, il faut qu'on protège des poches de popularité, si je peux dire,
08:14des logements populaires abordables dans ces endroits. Donc ça, c'est un de nos axes.
08:17Et ensuite, on essaye de porter des lieux d'action, j'appelle ça d'action démocratique,
08:23d'action citoyenne. Les citoyens et les citoyennes ont besoin de lieux pour se réunir,
08:28créer du lien social et se mobiliser, agir, se redonner de la capacité d'action en réponse
08:34à des dysfonctionnements structurels qu'on évoque là aujourd'hui.
08:37Mais alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans vos projets, vous intégrez ces lieux-là
08:40ou alors que vous lancez aussi, par exemple, dans la rénovation d'un lieu culturel ?
08:48Ça fait partie des piliers de l'entreprise.
08:50Exactement. On a trois axes. Le logement, en gros, les lieux culturels et sociaux.
08:55Et donc, on porte des lieux dans lesquels on peut trouver une programmation culturelle,
08:59un soutien à des problématiques sociales, de l'alimentation, etc.
09:02Et ça, c'est ce qu'on appelle ces lieux. On en a dans plusieurs villes en France.
09:07Et ensuite, on porte aussi des locaux d'activité pour des associations,
09:10pour des acteurs engagés dans la transition écologique et sociale,
09:13parce que le loyer payé par ces acteurs-là pèse le lourd sur leur bilan.
09:17Et alors, on doit vous poser la question.
09:19À chaque fois, est-ce que c'est forcément moins rentable qu'une foncière classique ?
09:24Écoutez, ce n'est pas…
09:25J'ai bien compris que ce n'était pas forcément votre premier objectif.
09:27Mais en même temps, plus vous durerez, plus vous serez solide,
09:31plus il y aura des projets portés.
09:32Exactement. C'est pour ça que cette question, c'est à la fois facile
09:37et en même temps, je prête attention à cette réponse,
09:40que si je vous dis que oui, c'est pareil,
09:43en fait, il y a des acteurs de la grande solidarité
09:44qui ne peuvent pas donner le même niveau de rendement
09:47qu'un acteur de l'immobilier classique.
09:49Et il faut qu'on puisse investir dans ces entreprises-là très, très sociales.
09:52Aujourd'hui, par contre, ce que je dis aussi,
09:54c'est qu'une SCPI délivre entre 4 et 6 % de rendement
09:57et que nous, on s'attache à essayer de délivrer 3-4 % de rendement
10:02sans la défisque.
10:03Donc, couplé à une défiscalisation,
10:05ça devient des rendements qui peuvent être super à 6,5 %,
10:09ce qui est intéressant.
10:10Donc, j'ai envie de dire, oui, c'est intéressant.
10:12L'immobilier est résilient.
10:14Les projets qu'on porte sont très militants, très engagés.
10:17Et donc, il y a un fort enjeu à voir ça
10:20comme une source d'investissement intéressante
10:22et très motivante pour les gens qui ont envie de faire les choses bien.
10:24Merci beaucoup, Alexandre Borne, et à bientôt sur Be Smart for Change.
10:29On passe à notre débat,
10:31comment sécuriser notre approvisionnement,
10:34notamment en métaux, en matières premières,
10:37nécessaires, indispensables à la transition environnementale.
10:46Le débat de Smart Impact,
10:49on parle matières premières, métaux, terres rares,
10:52toutes ces matières indispensables à la transition environnementale.
10:56Et je vous présente mes invités,
10:57Damien Ambroise, bonjour.
10:58Bonjour.
10:58Bienvenue, vous êtes expert énergie et marché de l'électricité
11:01chez Bartel, cabinet de conseil en management certifié Bicorp,
11:04qui vient d'ailleurs depuis 2019.
11:06Louis-Marie Malbec, bonjour et bienvenue.
11:08Bonjour.
11:09Vous êtes économiste, prospectiviste,
11:12chez IFP Énergie Nouvelle.
11:13C'est quoi d'ailleurs, IFP Énergie Nouvelle ?
11:15Alors, IFP Énergie Nouvelle,
11:17c'est un EPIC, qui est financé à moitié par l'État
11:21et à moitié sur fonds propres,
11:23qui fait de la recherche, alors historiquement,
11:25sur tous les hydrocarbures,
11:28et qui depuis une quinzaine, une vingtaine d'années,
11:32maintenant, on s'est spécialisé plutôt sur les énergies renouvelables,
11:35qui représentent 80% de nos dépenses.
11:38Et vous publiez un rapport sur les métaux
11:41dans la transition énergétique.
11:42On va évidemment y consacrer notre débat,
11:44mais peut-être qu'il y a une leçon principale, déjà, à partager ?
11:48Oui, alors, il y a beaucoup de leçons.
11:50Je sais bien, c'est toujours difficile d'en sortir une.
11:53C'est un sujet qui, après avoir été longtemps ignoré,
11:56revient au centre de l'actualité depuis une quinzaine d'années,
12:00plus précisément depuis cinq ans.
12:04Une leçon, peut-être, c'est qu'il faudra,
12:08ça va peut-être demander des efforts ou des réadaptations
12:10sur les modes de vie, mais qu'il n'y a rien de très alarmant non plus.
12:18D'accord, ne soyons pas trop alarmés.
12:20C'est évidemment une thématique sur laquelle le cabinet Barthel
12:24est engagé depuis longtemps,
12:26cet enjeu de l'approvisionnement, de la souveraineté,
12:30de la dépendance à certaines puissances étrangères.
12:32Alors, c'est sûr que, pour nous,
12:33les questions d'impact et de durabilité pour nos clients
12:35sont vraiment au cœur de notre activité.
12:38Donc, c'est vrai que, moi, je rejoins ce qui vient d'être dit
12:41sur le fait que les matières premières,
12:42c'est un petit peu le parent pauvre
12:44des questions de transition énergétique,
12:46donc qui sont souvent abordées en chambre,
12:48mais qui mériteraient quand même d'être beaucoup plus abordées
12:50dans le débat public.
12:52Oui, effectivement, avec cette alerte
12:53de l'Agence internationale de l'énergie,
12:56ce n'est pas nouveau, ça fait plusieurs années,
12:57sur le manque à venir de métaux.
12:59Alors, de quels métaux on parle déjà ?
13:01La liste est longue, mais si on cite les plus importants,
13:04ceux qui sont indispensables à la transition.
13:05Ça dépend desquels, c'est sûr que ceux qui vont dépendre,
13:08ceux qui vont se dépendre de la transition énergétique,
13:10on va parler de cobalt, on va parler de nickel,
13:12on va parler de métaux qui sont parfois un petit peu plus communs,
13:15comme le cuivre, en fait,
13:16qui est même sans doute le plus important
13:18dans les temps à venir,
13:20puisque aujourd'hui, on a des métaux
13:22comme le cobalt ou le nickel,
13:24qui sont encore une fois indispensables.
13:26Mais l'AIE, l'Agence internationale de l'énergie,
13:30n'est pas spécialement inquiète
13:31sur la question de production dans les années qui viennent.
13:33C'est plus une question de géopolitique.
13:35En revanche, sur le cuivre,
13:36là, les projets miniers et de production de cuivre
13:38sont en retard par rapport à nos besoins.
13:40Et là, on a plus un problème à résoudre.
13:42Oui, effectivement.
13:43Et des niveaux de production
13:46qui, globalement, ont suffisamment augmenté,
13:49sauf pour le cuivre, c'est ce que je comprends.
13:50Sauf pour le cuivre et pour le lithium.
13:52Et pour le lithium aussi.
13:53C'est-à-dire que, historiquement,
13:54les métaux qu'on a déjà cités étaient un petit peu en retard,
13:57mais les projets d'augmentation ont été là.
13:59En revanche, ils se concentrent de plus en plus
14:01vers les mêmes pays que sont la Chine
14:02et, dans le cas du nickel, l'Indonésie.
14:05En revanche, dans le cas du cuivre,
14:07là, l'AIE est en train de nous dire
14:08que, d'ici 2035, dans sa trajectoire,
14:10on risque de manquer de 30% de cuivre
14:12pour répondre à la demande.
14:14Et quand on parle de projets miniers
14:15qui peuvent mettre entre 10 et 21 à ouvrir,
14:17ça risque d'être compliqué.
14:18C'est du très long terme, évidemment.
14:20Alors, on fait de la pédagogie.
14:21Louis-Marie Malbec,
14:23c'est dans quels...
14:25On les utilise où ?
14:26Les batteries ?
14:28Alors...
14:28Le photovoltaïque ?
14:29Enfin, là aussi, la liste est vraiment longue.
14:31Effectivement, on l'a vu récemment,
14:33notamment avec les annonces de Donald Trump
14:35et les terres rares en Ukraine.
14:37On a parlé de beaucoup de terres rares
14:39sans exactement savoir où on les retrouve.
14:41Alors, dans les batteries de véhicules électriques,
14:43on retrouve...
14:44On n'a pas de terres rares.
14:45On a du nickel, du lithium, du cobalt, du manganèse.
14:49Ça dépend du fer et du phosphate.
14:51Ça dépend des technologies de batterie,
14:53mais pas de terres rares.
14:54Les terres rares, on va les retrouver
14:55plutôt dans les moteurs électriques
14:57ou dans les génératrices.
14:58Donc, dans les véhicules électriques côté moteur
15:00ou dans les éoliennes.
15:02Plutôt, d'ailleurs, les éoliennes offshore
15:04que les éoliennes onshore.
15:05Donc, en fonction des technologies,
15:07effectivement, on ne va pas retrouver
15:07exactement les mêmes éléments.
15:10Juste pour nuancer, peut-être,
15:11ce que vient de dire Damien Ambroise,
15:14sur, effectivement, les projections.
15:16Alors, moi, je suis prospectiviste.
15:18Mon boulot, c'est de regarder dans le futur.
15:22On a quand même fait l'exercice
15:23de faire l'inverse
15:24et de regarder vers le passé.
15:25Et notamment sur le cuivre.
15:27On a les données de production du cuivre
15:29depuis 1900.
15:30Et la croissance du cuivre depuis 1900,
15:32c'est 3 % par an.
15:33C'est-à-dire que chaque année depuis 1900,
15:34depuis un siècle et quelques,
15:36la production de cuivre augmente de 3 %
15:38par rapport à l'année précédente.
15:40Si on regarde les projections de l'AIE,
15:42pour la transition énergétique, entre autres,
15:44et qu'on regarde jusqu'à 2050
15:45quel doit être le taux de croissance
15:46de la production de cuivre,
15:47on tombe sur 3 %.
15:49Donc, au final...
15:50Donc, vous nous rassurez.
15:51Vous dites qu'on ne doit pas pouvoir suivre.
15:53Transition énergétique ou pas,
15:54le rythme de croissance
15:55de la production de cuivre est le même.
15:57Alors, ça ne veut pas dire que
15:58parce qu'il a cru de 3 % par an
16:00depuis un siècle,
16:00on va être capable de le faire.
16:02Les projections peuvent être alarmistes.
16:03Effectivement, il y a des temps
16:04d'ouverture de mines qui sont longs.
16:06Mais, en même temps,
16:07on voit que le passé montre aussi
16:10que c'est quelque chose
16:11qu'on a été capable de faire,
16:12en tout cas par le passé.
16:12Et alors, juste en quelques mots,
16:14la différence entre métaux rares
16:15et terres rares,
16:17on parle de la même chose ou pas ?
16:18Non, non.
16:18Terres rares, c'est un groupe d'éléments,
16:21de 17 éléments
16:22qui sont spécifiques
16:24et qui ont des propriétés spécifiques
16:26et qu'on trouve notamment
16:27dans les éléments permanents.
16:29Les métaux rares,
16:30c'est plutôt une notion
16:31plus géologique,
16:33question de
16:34est-ce qu'on en a ou pas.
16:35Les terres rares, en soi,
16:36ne sont pas si rares que ça, d'ailleurs.
16:38Alors, c'est plutôt historiquement
16:40qu'on les a nommées comme ça,
16:41mais elles ont...
16:42Avec, vous parliez de géopolitique,
16:44avec une domination chinoise
16:47qui est réelle
16:48sur le raffinage, c'est ça ?
16:51Avant tout sur le raffinage.
16:52C'est-à-dire que dans les métaux
16:53qu'on a cités, par exemple,
16:55le cuivre, finalement,
16:56on en a quand même beaucoup en Europe.
16:57Le lithium, il y en a aussi.
16:59On essaie d'ouvrir une mine dans l'Allier.
17:00Le cuivre, beaucoup en Amérique du Sud.
17:03En fait, la Chine, eux,
17:04ils ont aussi beaucoup de métaux,
17:06mais ils ont surtout fait tout un travail.
17:07ces dernières années
17:08pour concentrer entre leurs mains
17:10les moyens de raffinage.
17:12Et ça fait...
17:12Ils se sont placés là
17:13où ils étaient capables
17:14de concentrer
17:15ces moyens de production.
17:18Donc, aujourd'hui,
17:19ça nous fait quand même
17:20des leviers à l'échelle mondiale,
17:22en fait, pour augmenter
17:23nos propres capacités de raffinage
17:25et moins dépendre de la Chine.
17:27Avec...
17:27Alors, toujours,
17:28moi, j'ai consacré pas mal de débats.
17:30Ce principe de mine urbaine,
17:33donc l'idée d'un recyclage
17:35qui permettrait de prendre le relais,
17:38on n'y est pas encore ?
17:39Qu'est-ce qu'on peut en dire de ça ?
17:40Alors, pas encore,
17:41mais pour une raison simple,
17:42c'est qu'on n'a pas assez de déchets.
17:44C'est-à-dire que...
17:45C'est trop tôt.
17:46Tout à fait.
17:46C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:47on va avoir un besoin croissant
17:48dans ces métaux-là.
17:50Vous prenez, par exemple,
17:51un véhicule électrique,
17:52c'est trois, quatre fois plus de cuivre
17:53qu'un véhicule thermique.
17:55Donc, si on veut remplacer
17:56notre parc thermique
17:57par un parc électrique,
17:58on a un besoin à court terme
17:59de cuivre.
18:01Mais le cuivre,
18:01c'est un matériau qui, en fait,
18:03est très durable.
18:03Vous le mettez quelque part
18:05dans un ouvrage,
18:05il va durer 20 ans, 40 ans.
18:07Il n'y a pas de raison de l'enlever.
18:09Aujourd'hui, vous avez déjà presque,
18:10en Europe,
18:11presque la moitié du cuivre
18:12qui est utilisé
18:12a déjà été recyclé.
18:14Donc, vous avez déjà
18:15une filière recyclage qui est là.
18:16Donc, ce qui va se passer
18:17dans les prochaines années,
18:18c'est que vous allez avoir
18:18un besoin de matière première
18:20qui va être très important.
18:22Et le temps qu'on renouvelle
18:24la flotte de véhicules électriques,
18:26qu'on dépole les éoliennes
18:26dont on a besoin
18:27et les autres usages,
18:29vous allez avoir plus de cuivre
18:30qui va être présent
18:31sur le territoire.
18:32Et là, d'ici 15 à 20 ans,
18:34on va avoir besoin
18:34d'une filière recyclage
18:35qui doit être prête
18:36à prendre le relais.
18:37C'est intéressant.
18:38Ça veut dire qu'il ne faut pas
18:39investir trop tôt,
18:39d'une certaine façon.
18:40C'est ça.
18:41C'est-à-dire que trop tard,
18:43on rate la question
18:45de la souveraineté
18:45et trop tôt,
18:46on se retrouve
18:47avec des actifs échoués.
18:48Mais c'est bien pour ça aussi
18:49que tous les investissements
18:50qui ne se font pas
18:51du jour au lendemain
18:52sur le recyclage
18:52et sur le raffinage
18:53ont besoin de long terme,
18:54d'une politique
18:55qui soit stable.
18:56De ce qui nous en fait
18:57qu'il soit rassurant
18:57pour se dire que si là,
18:58aujourd'hui,
18:59je commence à réfléchir
19:00à un projet de recyclage,
19:02que dans 15 ans,
19:03mon business plan
19:03tienne toujours la route.
19:04Oui, effectivement.
19:05Vous avez développé,
19:06je crois,
19:07chez IFP Énergie Nouvelle
19:08un modèle d'analyse
19:11justement de prospective
19:12sur les besoins
19:13en nouvelles technologies,
19:14en matériaux nécessaires
19:16à la transition environnementale.
19:17Oui, c'est exactement
19:18un du travail
19:20qu'on effectue
19:21en tant que prospectiviste.
19:23On essaye de regarder
19:24effectivement
19:24en fonction de différents
19:25scénarios de déploiement
19:26des technologies
19:27les besoins en métaux
19:29qui seront associés.
19:31Notamment,
19:32sur le déploiement
19:33de l'hydrogène en Europe,
19:34on a pu montrer
19:35que sur l'iridium,
19:38il y aurait peut-être
19:38un problème
19:38en fonction des technologies
19:39qui sont employées.
19:41Sur les batteries
19:41et pour rebondir
19:42sur le recyclage,
19:43notamment aussi
19:43pour les batteries
19:44de véhicules électriques,
19:46ce qu'on voit apparaître,
19:47c'est que le recyclage
19:48c'est une solution
19:49du temps long.
19:50Un véhicule électrique,
19:51une batterie,
19:52c'est de l'ordre de 15 ans.
19:53Donc, ça veut dire
19:53qu'entre maintenant
19:55et dans 15 ans,
19:56il faut produire
19:57les métaux
19:58dont on a besoin.
19:59Et la question
20:00qui se pose notamment
20:00pour le montage
20:01des filières
20:02de recyclage,
20:03on le voit actuellement,
20:04Stellantis s'est retiré,
20:05Rameth s'est retiré
20:06de leur projet
20:07de recyclage
20:08parce qu'effectivement,
20:09ils n'arrivent pas
20:09à sécuriser
20:10les intrants
20:10de leur usine.
20:11et par ailleurs,
20:13ils n'ont pas
20:13de marché
20:14de débouché
20:14pour leurs produits
20:16recyclés derrière.
20:17Il y a une autre
20:17incertitude qui pèse
20:18notamment sur les véhicules
20:19électriques
20:20et sur les batteries,
20:20c'est qu'on ne sait pas
20:21encore exactement
20:22quelle technologie
20:22de batterie
20:23va prendre
20:25le plus de part
20:25de marché.
20:26On va rester probablement
20:27au moins dans les 15
20:27prochaines années
20:28sur des batteries
20:29lithium-ion,
20:30mais à l'intérieur,
20:31il y a différents types.
20:32Et si on met en place
20:33une usine de recyclage
20:34qui est centrée
20:34sur un type
20:35et qui finalement,
20:36c'est l'autre
20:36qui se déploie,
20:37on investit un peu pour elle.
20:38C'est pour ça
20:39qu'il y a une incertitude
20:40en plus de l'approvisionnement
20:41qui pèse aussi
20:41sur les technologies.
20:42Et puis avec une question
20:43aussi de comportement.
20:45Alors bon,
20:46moi je roule en SUV,
20:47donc voilà,
20:48j'assume.
20:49Mais c'est vrai
20:50que voir autant
20:51de grosses voitures
20:52qui pèsent très lourd
20:53et qui sont forcément,
20:54qui consomment
20:55beaucoup de matières premières,
20:56c'est assez incohérent.
20:58Alors c'est vrai
20:58que là aujourd'hui,
20:59quand on est dans
21:01une petite transition énergétique,
21:02on sait qu'on va avoir
21:03des contraintes
21:04en termes de production énergétique
21:05mais aussi d'accès
21:06aux matières premières.
21:07On peut jouer
21:07sur les deux volets.
21:08On peut chercher
21:09à augmenter la production.
21:10On en a parlé.
21:12Il y a des solutions.
21:13C'est un défi
21:13qui est important
21:14mais il y a toujours
21:15un risque finalement
21:16qu'il soit géopolitique,
21:18de stock
21:18ou de lead time industriel.
21:20On peut aussi jouer
21:21sur la question
21:22de la demande.
21:24C'est-à-dire que
21:24se déplacer,
21:26c'est un besoin économique,
21:27c'est un besoin vital.
21:28Se déplacer en SUV,
21:31là on est plutôt...
21:32On peut un peu plus
21:32s'en discuter.
21:33On peut un peu plus
21:33s'en discuter.
21:34Donc si jamais
21:34se dire qu'on part
21:36vers un déploiement
21:37à grande échelle,
21:37des SUV met en danger
21:39le fait d'avoir
21:40plutôt des petites voitures
21:41pour tout le monde
21:41qui permettent
21:43à tout le monde
21:43de garantir
21:43un accès à l'électricité
21:45et mobilité.
21:47Là, il y a des choix politiques
21:48mais on est plus
21:49dans une question
21:49de gestion de risque.
21:50Oui, et puis on retombe
21:51sur la question
21:52de l'acceptabilité,
21:53de la liberté de chacun
21:54de choisir
21:54quelle voiture
21:56il va utiliser.
21:58Donc trouver le discours
21:59pour faire comprendre
21:59qu'il faut faire des choix
22:02peut-être un peu de sobriété
22:03qui vont nous permettre
22:04de profiter
22:06d'un mode de vie différent
22:07à côté, c'est ça ?
22:08Tout à fait.
22:09Là, on est plus
22:09dans une question psychologique
22:10qui est de dire
22:11aujourd'hui j'accepte
22:12en fait de réduire
22:13mon choix
22:13pour que dans 5 ans
22:14à 10 ans
22:15justement j'en ai
22:16beaucoup plus
22:16parce qu'aujourd'hui
22:18j'ai épargné
22:19sur les matières premières
22:20auxquelles j'ai accès,
22:21sur l'énergie
22:21que je suis capable
22:22de produire
22:23pour sécuriser finalement
22:24mon mode de vie
22:25dans 10 ans.
22:26Donc c'est une question
22:26de vision à long terme.
22:27Effectivement.
22:28Merci beaucoup.
22:29Merci à tous les deux
22:30et à bientôt
22:31sur Be Smart for Change.
22:32On passe tout de suite
22:32à notre rubrique
22:34consacrée aux startups
22:35et co-responsables.
22:42Smart ID,
22:43c'est notre rubrique
22:44startup et innovation
22:45avec Manuel Gioffredi.
22:47Bonjour.
22:47Bonjour.
22:48Vous êtes le fondateur
22:49de Cover Green.
22:50Vous l'avez créé
22:51en 2021.
22:52Avec quelle idée ?
22:53Racontez-moi.
22:54Alors Cover Green,
22:55c'est une marque française
22:56de produits d'aménagement
22:57extérieur en bois
22:59d'excellente qualité
23:00qui vont être livrés
23:01en kit à installer soi-même.
23:03On va retrouver
23:04de la clôture,
23:05de la pergola,
23:06de la terrasse,
23:07du bardage,
23:08du suyau de jardin.
23:09Enfin, la plupart des produits
23:10que vous pouvez imaginer
23:11installés dans un extérieur
23:12et le tout est conçu
23:13pour que ce soit robuste,
23:15esthétique
23:15et surtout simple à installer
23:17même pour les moins bricoleurs.
23:19Au départ,
23:20je crois que vous proposiez
23:21un peu des solutions
23:22clés en main
23:22et vous êtes passé au kit.
23:24Pourquoi ?
23:24Alors, au départ,
23:25vous avez raison,
23:26on proposait des solutions
23:27clés en main.
23:27On a complètement opéré
23:29un pivot.
23:30Du coup, c'était un vrai challenge
23:31parce que le clé en main
23:32représentait 50%
23:33de notre chiffre d'affaires
23:34et on s'est rendu compte
23:35que les gens changent,
23:37le do-it-yourself
23:38explose
23:39sur tous les domaines
23:41et il y a un autre critère aussi,
23:43c'est la baisse
23:43du pouvoir d'achat.
23:45Et le fait,
23:46le troisième critère
23:47qu'il y avait,
23:48c'était surtout
23:48les gens se rendent compte
23:50qu'on n'est jamais
23:51aussi bien servi
23:51que par soi-même.
23:52Et donc,
23:54on a opéré ce pivot
23:55et revu Coverin.
23:57Tous les produits
23:58qu'on faisait
23:59en clé en main,
24:00on les a réadaptés
24:01avec un bureau d'études
24:01pour qu'il soit facile
24:03à installer
24:03par le particulier.
24:05Et aujourd'hui,
24:05c'est un challenge
24:06qu'on a réussi
24:08parce que
24:08ça marche très bien.
24:10Ça veut dire
24:11que les Français
24:11sont de plus en plus bricoleurs ?
24:12Les Français sont
24:13de plus en plus bricoleurs.
24:14Effectivement.
24:15Et ça,
24:15on le voit,
24:16on le ressent
24:16dans la clientèle.
24:17C'est que
24:18quand on a monté
24:19l'activité,
24:20on avait 80%
24:21de notre chiffre d'affaires
24:22qui était du clé en main
24:23et aujourd'hui,
24:24100%,
24:24c'est du kit.
24:25Voilà.
24:26Effectivement.
24:26Alors,
24:27on va évidemment
24:27s'intéresser
24:28aux matériaux,
24:30à la durabilité,
24:31aux engagements
24:31que vous pouvez prendre,
24:32le côté fabriqué en France.
24:34Déjà,
24:34les matériaux,
24:34c'est du bois essentiellement,
24:36exclusivement du bois ?
24:37On va travailler
24:37exclusivement
24:38avec du bois français
24:39qui vient de France
24:42de préférence
24:43pas plus haut
24:44que l'Auvergne
24:45et on va
24:47nos produits...
24:48Pourquoi l'Auvergne ?
24:48Parce que vous êtes basé
24:49dans le coin ?
24:50Non,
24:50pas du tout en fait.
24:51C'est là où il y a
24:52une vraie densité
24:53de forêt
24:55et la plupart
24:57de nos produits
24:57sont fabriqués
24:58après dans le sud
24:59de la France.
25:00Ça,
25:00c'est un choix
25:01que vous avez fait ?
25:02Alors ça,
25:02c'est un choix,
25:03le bois en fait,
25:03si vous voulez.
25:05Je vais vous dire,
25:06en France,
25:06on a à peu près
25:086 millions d'hectares
25:09de forêt PEFC.
25:11PEFC,
25:12ça veut dire quoi ?
25:12On le rappelle.
25:13C'est durablement géré.
25:15D'accord.
25:15Et on a en fait,
25:17pour vous donner
25:18une autre statistique,
25:20en 1985,
25:21il y avait à peu près
25:22137 mètres cubes
25:24par hectare.
25:26Aujourd'hui,
25:26en 2025,
25:27on est aux alentours
25:28des 180 mètres cubes
25:29par hectare.
25:29Donc,
25:30on produit du bois.
25:31En fait,
25:31il y a de plus en plus
25:32de bois.
25:32D'accord.
25:33C'est une matière
25:34qu'on a à portée de main
25:35et donc,
25:36il faut l'utiliser.
25:37Nous,
25:37on voulait vraiment
25:38cette matière écologique
25:40et on fait
25:42la promotion
25:43constamment
25:43de cette matière
25:44du bois
25:45qui vient de France.
25:46Est-ce que ça veut dire
25:47que la filière existe,
25:49que c'était finalement,
25:50je mets plein de guillemets,
25:51mais facile
25:52de faire le choix
25:53du made in France,
25:54du fabriqué en France ?
25:55Alors,
25:55c'est facile.
25:56Oui et non,
25:57en fait.
25:57C'est facile
25:58quand on veut le faire
25:59et qu'on s'en donne
25:59les moyens.
26:00C'est-à-dire que
26:01quand on fait du made in France,
26:02forcément,
26:02on va être
26:03en concurrence
26:04avec des produits
26:05qui viennent de beaucoup plus loin,
26:06qui sont
26:07de moins bonne qualité
26:08et forcément…
26:10Qui sont souvent moins chers aussi ?
26:11Voilà,
26:12qui vont être moins chers.
26:13Après,
26:13ce n'est pas du tout
26:13la même qualité
26:14et on a la chance,
26:15en fait,
26:16nous en 2025,
26:17d'avoir les esprits
26:18qui changent quand même
26:19vis-à-vis de ce point-là.
26:21Mais est-ce que ça veut dire
26:22que vous vous positionnez
26:23quand même forcément
26:25plutôt sur du haut de gamme
26:27ou sur du moyen haut de gamme ?
26:28Vous voyez ce que je veux dire ?
26:29Oui,
26:29je vois très bien.
26:30En fait,
26:30nous,
26:30on va avoir des produits
26:31qui sont très accessibles
26:32en termes de prix
26:33par rapport à la qualité.
26:34Donc,
26:34on a un excellent rapport qualité-prix
26:36et le but de Cover Green,
26:38c'est de donner accès
26:38à des produits haut de gamme
26:40au plus grand nombre.
26:41Voilà.
26:42D'accord.
26:43Et donc,
26:43ce bois,
26:44il est traité,
26:46il est précoupé ?
26:48C'est quoi le travail
26:49que vous faites
26:50avant de proposer le kit ?
26:51Alors,
26:52le bois,
26:52il est découpé.
26:55Quand le bois est fraîchement découpé,
26:56ça s'appelle une grume.
26:57Et derrière,
26:58il va être scié,
27:00raboté,
27:00enfin,
27:00pré-découpé,
27:01débité,
27:02séché,
27:02après traité.
27:04Et ensuite,
27:04il va être assemblé
27:06pour ensuite être vendu
27:07et installé
27:07dans le jardin du particule.
27:09Est-ce que ça veut dire
27:09que vous testez forcément,
27:11par exemple,
27:12une pergola ?
27:13C'est-à-dire que vous dites
27:13« Ok,
27:13je prends mon kit,
27:15je regarde en combien de temps
27:15je peux la monter ? »
27:16Ah oui,
27:17bah oui,
27:17forcément.
27:18On va en fait regarder
27:19en combien de temps
27:19on peut la monter.
27:20Ça va être plus ou moins long
27:21en fonction de ses compétences
27:22en bricolage.
27:23Après,
27:23nous,
27:23on va faire en sorte
27:24qu'elle soit accessible également
27:25pour les gens
27:26qui sont moins bricoleurs
27:27ou pas bricoleurs du tout
27:27parce qu'il y a des notices de pause
27:29qui sont détaillées
27:30et des vidéos explicatives
27:31qui montrent clairement
27:31comment l'utiliser.
27:32Donc,
27:33c'est l'occasion de se lancer
27:34dans le bricolage
27:34si jamais vous le voulez.
27:36C'est quoi vos perspectives
27:37de développement
27:37si on se projette
27:38à 4-5 ans ?
27:39Alors,
27:39chez Covergrid,
27:40nous,
27:40on développe à peu près
27:412 à 3 produits par an.
27:44Et là,
27:44on va orienter
27:45les prochains produits
27:45vers l'aspect
27:46toujours écologique
27:49avec du bois français
27:49mais les produits intelligents
27:51qui vont permettre
27:52de se rémunérer,
27:55enfin,
27:55pas se rémunérer
27:56mais en fait
27:56de développer
27:56soit de l'eau
27:57soit de l'électricité.
27:58D'accord.
27:59Je ne vous en dis pas plus
27:59pour le moment.
28:00On va le lancer.
28:00Peut-être qu'on se reverra
28:01une prochaine fois là-dessus.
28:02Qui sait ?
28:02Mais on va garder
28:03en fait le même concept du kit
28:04et l'idée,
28:05c'est de devenir
28:06la référence du kit
28:08pour l'extérieur
28:08auprès de tous les particuliers
28:11qui ont des jardins.
28:12Merci beaucoup,
28:13Manuel Geoffredi
28:14et bon vent à Covergreen.
28:15Voilà,
28:15c'est la fin de ce Smart Impact.
28:16Merci à toutes et à tous
28:17de votre fidélité
28:18à BeSmart for Change.
28:20Salut.
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