- 28/05/2025
Jeudi 29 mai 2025, retrouvez Simon Rozé (Chef du service Environnement-Climat, RFI), Alexandre Stegner (Co-fondateur et PDG, Amphitrite), Jérémy Lamri (Auteur de "2040 – 5 futurs possibles et comment s’y préparer", Editions Eyrolles) et Lou Welgryn (Secrétaire générale, Data for Good) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:12Et voici notre sommaire. Mon invité, c'est Jérémy Lamerie, chercheur, entrepreneur, qui publie 2045 futurs possibles, comment s'y préparer.
00:21Il développe notamment le concept d'économie quaternaire. Explication dans une minute.
00:27Dans notre débat, on verra comment lutter contre la désinformation climatique en décortiquant les résultats d'une étude menée par Data for Good.
00:35Les cas sont nombreux, notamment dans les médias traditionnels.
00:39Et puis, dans notre rubrique Smart Ideas, je vous présenterai Amphitrite, ou comment exploiter les courants océaniques pour économiser temps et carburant dans le transport maritime.
00:49Voilà pour les titres. On a 30 minutes pour les développer. C'est parti.
00:57L'invité de ce Smart Impact, c'est Jérémy Lamerie. Bonjour.
01:03Bonjour Thomas.
01:03Bienvenue. Vous êtes chercheur, entrepreneur. Vous publiez ce livre, 2045 futurs possibles, comment s'y préparer.
01:09C'est aux éditions Erol. Pourquoi vous l'avez écrit ? C'est quoi l'ambition de ce livre ?
01:15L'ambition de ce livre, c'est de proposer un projet de société. Parce qu'aujourd'hui, en fait, on sait faire le constat des problèmes.
01:20Le dérèglement climatique, les crises qui s'accumulent, les écarts. Mais en revanche, quand on parle d'un projet de société pour le futur, il y a peu de réponses.
01:29Pourquoi ? Parce que dans les années 80, vous demandiez aux gens si le futur pouvait être souhaitable.
01:33On vous disait oui, c'est possible. Aujourd'hui, beaucoup moins de gens vont vous dire ça. Alors qu'en fait, c'est possible.
01:38Oui. Et on parle beaucoup d'acceptabilité dans cette émission, du fait qu'on est dans une période où il y a une partie des citoyens en Europe, aux Etats-Unis, ailleurs,
01:51qui freinent face à l'urgence de la transformation. L'idée, c'est justement de proposer un futur, de dire que c'est possible et qu'il y a un futur désirable.
02:04Vous aviez ça en tête ?
02:05Exactement. La notion de futur désirable, de futur souhaitable est extrêmement importante parce qu'on a tendance à penser qu'il va falloir se résigner.
02:12Je ne suis pas d'accord avec ça. On a des nouvelles formes de travail qui vont arriver. On a plein de transformations qui vont arriver.
02:17Et ces transformations, en fait, qui vont arriver dans 5, 10, 15 ans, elles se préparent aujourd'hui à condition que collectivement, on fasse le bon choix.
02:24Oui. Avec ce résultat du baromètre Glynfex-ADEME de la consommation responsable, il y a pas mal de chiffres.
02:3193% des Français qui désirent revoir en partie ou complètement le système économique, sortir du mythe de la croissance infinie.
02:3783% qui voudraient vivre dans une société où la consommation prend moins de place.
02:43Et puis 87% qui estiment que plutôt d'innover à tout prix, il faudrait revenir à l'essentiel et au bon sens.
02:47Bon, la façon de poser les questions induit un peu les pourcentages. Mais quand même, je voulais qu'on va sécher pour savoir à qui il s'adresse, ce livre-là.
02:58Qui doit le lire ? Les responsables politiques ? Tous les citoyens ? À qui vous l'adressez, ce livre ?
03:03Alors, le mot, vous l'avez utilisé, pour moi, c'est avant tout un ouvrage citoyen.
03:06C'est-à-dire qu'il s'adresse à toute personne qui a envie de se sentir un minimum concernée et impliquée dans ce que peut être notre futur.
03:13Oui, d'accord. Et vous développez le concept de secteur ou d'économie quaternaire. De quoi il s'agit ?
03:20Alors, pour comprendre le secteur quaternaire, il faut repartir un petit peu de ce qu'est le travail.
03:24Ce qu'on appelle le travail, c'est l'activité rémunérée par laquelle on crée de la valeur socio-économique.
03:28Ça, c'est la définition du dictionnaire. Il y a 200 ans, travailler, ça voulait dire labourer un champ.
03:33Dans les années 50, travailler, ça voulait dire principalement être à l'usine.
03:36Aujourd'hui, pour 80% de la population active française, travailler, ça veut dire travailler dans le secteur tertiaire, le secteur des services.
03:42Un secteur qui n'existait pas de manière formalisée en 1950.
03:46La question que pose l'ouvrage et la réponse qu'elle essaie d'y apporter, c'est ça veut dire quoi travailler dans 20 ans ?
03:50L'intelligence artificielle arrive et beaucoup de gens me disent, est-ce qu'on aura toujours de l'emploi, du travail dans 10, 20 ans ?
03:56Est-ce que les humains travailleront ?
03:58Ou est-ce qu'on aura la soucière de la société le loisir ?
04:00Ça voudra dire quoi travailler ?
04:02Et donc ça, c'est le principe du secteur quaternaire.
04:03Et le secteur quaternaire, c'est pas nouveau.
04:05Ça a été théorisé il y a plus de 50 ans et ça regroupe toutes les activités qui ne sont pas des activités productives,
04:11au sens qu'ils créent directement de l'argent.
04:13Comme on a dans les trois premiers secteurs d'activité.
04:15Et la plupart de ces activités existent déjà.
04:17La santé, la sécurité, la solidarité, l'éducation, l'écologie.
04:22Tous ces sujets sont des sujets qui ne font pas vraiment de l'argent.
04:24Quand on travaille dedans, on ne gagne pas bien sa vie et c'est une vocation.
04:27Pourtant, si on arrête de le faire, la société ne fonctionne plus.
04:30La conviction que j'ai, c'est que la valeur se déplace petit à petit.
04:33Et le modèle économique que la France et que nombreux pays doivent mettre en place dans les 15 prochaines années,
04:39c'est comment est-ce qu'on fait de l'économie quaternaire une économie qui devient le principal réservoir d'emploi et qui est rémunérateur.
04:45– D'accord. Alors avec un certain nombre de leviers ou d'idées, de concepts sur lesquels repose ce modèle,
04:52il y a l'innovation éthique, le revenu contributif, la démocratie participative et puis l'économie circulaire et locale.
04:58On va un peu les détailler. Déjà, l'innovation éthique, en entendant ces mots, je vois bien ce que ça veut dire,
05:04mais comment vous la définissez ?
05:06– Alors je la définis déjà en tant qu'idéologie. Pourquoi je vous dis ça ?
05:09Parce que l'intelligence artificielle, la robotique arrive de toutes parts.
05:13Et ce qu'on entend, c'est qu'il ne faut pas freiner l'innovation, on a besoin de rester compétitif.
05:17– On est dans une course gigantique même, on pourrait dire, des États et des entreprises en matière d'intelligence artificielle.
05:25– Et des entreprises aux États-Unis qui aujourd'hui disent, attendez, avant d'embaucher, je veux que vous me prouviez qu'une IA ne peut pas le faire.
05:31Est-ce que c'est notre manière de penser en Europe par exemple ?
05:33J'en suis pas si certain. Et je pense en fait qu'en Europe, on va devoir dresser des lignes.
05:37On commence déjà à le faire avec le RGPD, avec la CSRD, qui sont des directives européennes sur l'intelligence artificielle et la responsabilité sociétale.
05:45Et donc je pense qu'on va devoir dresser d'autres lignes en France et en Europe pour se dire, on n'est pas prêt à innover à tout prix.
05:50– L'innovation éthique c'est ça, c'est se dire en fait comment on fait pour préserver les libertés, le potentiel des individus.
05:56– Est-ce qu'un continent, alors même s'il y a plutôt, on est plutôt dans une période de frein notamment sur la CSRD ou sur la CSR3D, sur la compliance,
06:08mais on est plutôt en Europe en train de freiner.
06:11Mais est-ce que l'Europe peut être le continent mieux disant et garder sa compétitivité ?
06:16Vous voyez ce que je veux dire, même si je comprends bien qu'on est dans un modèle différent, mais est-ce qu'on peut être les seuls à se lancer ?
06:21– C'est très intéressant comme question, est-ce qu'on peut être les seuls à se lancer ?
06:25Parce que ça part aussi du principe qu'aujourd'hui on est tous interdépendants, ce qui est une réalité,
06:29et c'est accéléré depuis la fin de la guerre froide.
06:33Je fais le pari que dans les années qui viennent on va avoir une nouvelle refragmentation du monde par grand bloc,
06:36et notamment grand bloc idéologique.
06:38Donc la question ce n'est pas est-ce qu'on peut être les seuls à se lancer ?
06:42C'est la question, c'est comment on affirme ce modèle-là ?
06:43Je ne pense pas qu'on ait vraiment le choix en tant qu'Européens si on veut que notre avenir soit souhaitable.
06:47– Oui, c'est presque un choix idéologique, c'est ce que vous dites.
06:50Donc ça suppose aussi d'être le plus autonome possible, moins dépendant des biens et des services qui viennent des autres blocs.
06:58– Et comme ce qu'on est en train de faire quelque part, c'est-à-dire si on est dépendant, ça doit être des amis.
07:01– Oui, ça c'est assez compliqué parce que les amis peuvent être complexes.
07:05Bref, on le voit avec les Etats-Unis.
07:06Le revenu contributif, là aussi je veux bien que vous m'expliquiez de quoi il s'agit.
07:10– Alors il y a quelques minutes, vous avez parlé potentiellement d'une société du loisir, je n'y crois pas.
07:15Je n'y crois pas, je pense en fait que travailler est un vecteur d'accomplissement,
07:19simplement travailler évolue en fonction du temps.
07:22Et donc je pense qu'il faut continuer à considérer la notion de travail,
07:25et la notion de travail au sens aussi bien d'effort que d'accomplissement que de création de valeur.
07:29Et le revenu contributif a pour objectif de se dire demain il y a des personnes qui pourront être embauchées par des entreprises
07:34parce qu'elles seront considérées suffisamment compétitives.
07:37Et il y a tout un tas d'autres personnes qui peut-être ne voudront pas jouer ce jeu-là,
07:41ou qui ne le pourront pas parce qu'elles ne seront pas au niveau attendu par les entreprises.
07:44Et pour autant, ces personnes, elles peuvent contribuer fortement dans la santé, la sécurité, la solidarité, l'éducation.
07:49Aujourd'hui, 11 millions d'aidants et pas de modèle économique dessus.
07:52Donc le sujet, demain, c'est beaucoup plus d'aidants.
07:55Et donc rien que ça, en fait, ça laisse ouvrir des débats sur peut-être que demain,
08:00les aidants de nos familles ne sont pas de notre famille.
08:03Mais ça veut dire même revoir les principes de la comptabilité au sein des entreprises.
08:09Exactement. Alors bon, je vois que vous avez bien bien le sujet en tête.
08:12Sur les entreprises, mais aussi bien demain au niveau de l'État, ça ouvre le sujet de la triple comptabilité.
08:17Aujourd'hui, la comptabilité dans les entreprises, c'est le bilan financier.
08:20Et demain, en fait, c'est se dire, bah oui, mais les compétences qu'il y a dans mon entreprise,
08:24elles ont de la valeur. Ça peut être le bilan social.
08:27Le revenu décent que Michelin crée en place va peut-être impacter son bilan financier,
08:31mais impacter positivement son bilan social.
08:33Donc ça, c'est déjà, on est dans la double matérialité, c'est déjà ce que propose le règlement européen, la CSRD.
08:40Alors, attention, il y a un peu de ça.
08:42Il le propose, voilà.
08:43Voilà, avec le bilan extra-financier, il y a un peu de ça.
08:45Donc l'objectif de la triple comptabilité, c'est aussi de rappeler que les gens sont
08:49beaucoup, très rationnels, notamment le directeur financier,
08:52et que demain, un directeur administratif financier, un DAF,
08:55qui regarde son bilan, qui a trois comptabilités financières, sociales, environnementales,
08:59il ne prend pas les mêmes décisions.
09:01Oui, il faut que ce soit intégré à son bilan.
09:03On améliore que son mesure.
09:05La démocratie participative, alors il y a beaucoup de politiques qui nous la promettent,
09:09la démocratie participative, d'ailleurs ça a eu lieu, il y a eu des conventions citoyennes.
09:16Quand je lis ça, vous me dites ça veut dire que vous ne faites pas confiance aux parlementaires
09:19pour faire évoluer la société ?
09:21Non, non, j'ai confiance dans la démocratie, et notamment la démocratie représentative,
09:24mais ce n'est pas exclusif.
09:25En fait, la démocratie participative, selon moi, dans la manière dont je le conçois,
09:30elle part avant tout du principe qu'il faut former et éduquer les citoyens.
09:33Aujourd'hui, la plupart des citoyens ne sont pas dans les dispositions
09:36de prendre des mesures qui sont souhaitables pour le plus grand nombre,
09:40tout en permettant en fait la durabilité économique, sociale, environnementale.
09:43Pourquoi ? Parce que la plupart des gens voient leurs propres enjeux.
09:46Et donc la démocratie participative, c'est aussi bien le droit de pouvoir contribuer
09:50via plus de référendums par exemple, mais également une forme d'éducation continue
09:55des citoyens sur les enjeux qui les gouvernent au quotidien.
09:57Dernier thème, l'économie circulaire et locale.
10:00Alors ça, on en parle très souvent dans cette émission,
10:03elle pèse encore trop peu dans notre économie.
10:06Comment la développer, d'après vous ?
10:08En laissant plus d'autonomie aux régions, je pense déjà.
10:12Peut-être en développant aussi, aujourd'hui, notre concept de monnaie
10:16est un concept extrêmement centralisateur.
10:18et un concept potentiellement qui casse les logiques et les dynamiques locales.
10:21Donc le retour de monnaie locale dans certains endroits
10:23montre à quel point ce concept de monnaie locale,
10:26il est lié à la capacité à pouvoir créer des cycles courts
10:29et des écosystèmes extrêmement régionaux.
10:31Merci beaucoup Jérémy Lamry, votre livre 2045 Futurs possibles
10:36et comment s'y préparer est publié aux éditions Erol.
10:40On passe à notre débat avec les résultats d'une étude édifiante
10:43sur la désinformation climatique.
10:48La désinformation climatique au programme de notre débat
10:56avec Lou Velgrine, bonjour.
10:57Bonjour.
10:58Bienvenue, vous êtes la secrétaire générale de Data for Good
11:00et Simon Rosé, bonjour.
11:02Bonjour.
11:02Bienvenue à vous aussi, chef du service environnement-climat
11:04chez nos confrères de RFI.
11:07On présente Data for Good en quelques mots pour commencer ?
11:10Oui, bien sûr.
11:11Data for Good, c'est une communauté de plus de 7000 experts de la tech bénévoles
11:15qui vont donner de leur temps pour accompagner des associations
11:18qui n'ont pas les ressources financières ou techniques pour pouvoir mener des projets Data
11:22et qui luttent pour la justice sociale et climatique
11:24tout en essayant aussi de lutter contre l'hégémonie de la technologie.
11:29Donc on essaye d'inventer une troisième voie plus sobre de l'usage de la technologie.
11:34Et vous avez donc mené une étude sur la désinformation climatique passionnante
11:37dont on va parler ensemble.
11:40Simon Rosé, à RFI, vous avez choisi de créer un service environnement-climat.
11:46Depuis quand il existe et puis surtout pourquoi vous l'avez créé ?
11:48C'est une longue histoire.
11:50Le service, il a un peu plus d'un an.
11:52Je crois que le premier jour, c'était le 22 janvier 2024.
11:55Longue histoire parce que le projet remonte à 5-6 ans auparavant.
11:58Évidemment, ça ne voulait pas dire qu'on ne parlait pas d'environnement ni de climat dans RFI,
12:02mais c'était un desk qui était adossé à un autre service.
12:05Et on réfléchissait, vu le réseau de correspondants de RFI,
12:08on a des correspondants dans quasiment tous les pays du monde
12:10et on estimait que le mettre à profit pour parler de ces enjeux qui sont transversaux,
12:14qui sont mondiaux, c'était la bonne idée.
12:16Après, des réflexions sur la pertinence ou pas de créer un service,
12:19avec le risque que les autres services lâchent l'affaire.
12:21En fait, on se dit, c'est bon, il y a les copains d'à côté qui peuvent le faire.
12:25Donc toutes ces réflexions ont mis plusieurs années à accoucher.
12:29On avait tenté un système de référent environnement aux services internationaux,
12:32aux services économiques, aux services politiques.
12:34Ça a plus ou moins bien marché.
12:36Et finalement, on a eu une nouvelle direction avec l'arrivée de Jean-Marc Fourre
12:39à la tête de RFI il y a maintenant deux ans,
12:41qui a repris un peu notre projet, puis qui a dit go.
12:44Et donc le temps que ça se monte, ça passe devant les instances.
12:46Et voilà.
12:47Donc ça existe depuis à peu près 18 mois.
12:49Avec donc cette étude menée par Data for Good,
12:52peut-être un mot de la méthode.
12:53Comment vous allez chercher à détecter la désinformation climatique ?
12:58D'accord.
12:58Alors, cette étude, elle a été menée conjointement avec deux autres organisations.
13:02Donc Cotac Climat, qui est experte sur le traitement médiatique de l'écologie.
13:06Et Science Feedback, qui sont des experts du fact-checking climatique et de la santé.
13:11Et ça, c'est très important parce que c'est comme ça qu'on a construit notre méthodologie,
13:14avec trois expertises différentes,
13:16qui permettent, qui nous ont permis en fait de récupérer l'intégralité de ce qui se dit dans les médias traditionnels,
13:24dans les journaux d'information, de 18 chaînes différentes,
13:27d'analyser quand des extraits parlent de climat,
13:32puis ensuite d'entraîner un modèle qui est capable de détecter la désinformation.
13:36Et puis par-dessus, et ça c'est la phase la plus importante,
13:39c'est qu'on a toujours et systématiquement une validation humaine d'experts par-dessus,
13:44qui viennent quantifier la donnée en tant que désinformation ou non,
13:49et surtout ajouter des sources pour certifier la rigueur méthodologique.
13:53Avec ce chiffre que vous nous donnez,
13:55128 cas de désinformation climatique recensées au premier trimestre de cette année 2025,
14:00dans les principaux médias audiovisuels nationaux français.
14:03Donc c'est intéressant, c'est vraiment les médias traditionnels dont on parle.
14:07Alors je ne me rends pas compte, 128 cas de désinformation,
14:10est-ce que vous, vous jugez que c'est beaucoup ?
14:11On peut dire qu'une désinformation, c'est déjà trop, mais comment vous évaluez ça ?
14:17Alors oui, donc 128 cas, c'est 128 cas qui ont été recensés sur trois mois.
14:21Donc c'est important de le montrer.
14:23Je pense que c'était ça l'objectif de notre étude, de poser un premier constat.
14:27128 cas, ça veut dire en moyenne 10 cas par semaine.
14:30Et ce qui est important aussi, c'est que ces médias, en fait, ils sont très regardés.
14:34On est des médias qui touchent beaucoup de gens.
14:35Ils touchent beaucoup de gens, donc on a l'impression qu'on ne regarde plus la télé, c'est totalement faux.
14:38Aujourd'hui, il y a à peu près 20 millions de Français qui regardent quotidiennement des médias traditionnels,
14:42et surtout qui leur accordent énormément de confiance.
14:45Donc selon un sondage, 69% des Français accordent une confiance à l'information qui provient des médias traditionnels,
14:51contre 29% des réseaux sociaux.
14:55Donc il y a vraiment un enjeu que ces médias, aujourd'hui, représentent des remparts pour l'intégrité de l'information.
15:01Et ils doivent, du coup, garantir la qualité de l'information qui est fournie.
15:05Oui, effectivement.
15:06Comment vous faites, Simon Rosé, pour éviter de tomber dans ces pièges de la désinformation climatique ?
15:12Il y a plusieurs niveaux.
15:13On a mis les moyens, déjà.
15:14On a un service de 11 personnes, avec un fonctionnement qui est propre à RFI, où RFI est mis en plusieurs langues.
15:19Là, on a décidé d'intégrer des référents de l'antenne en chinois, par exemple, de l'antenne en espagnol, intrinsèquement au service.
15:25Donc on est vraiment tous ensemble.
15:27Il y a toute l'équipe d'Anne-Cécile Bras, qui anime l'émission C'est pas du vent, depuis 15 ans, qui est une historique, qui est avec nous.
15:32Et tout un effort de formation qui a été fait également, qui est très important auprès de tout l'encadrement intermédiaire.
15:37Les rédacteurs en chef adjoints, la direction de l'info, a eu une formation sur ces enjeux-là de deux ou trois jours.
15:42Ça dépendait des...
15:43Il y a des vérités scientifiques, on ne peut pas les remettre en cause, quoi.
15:45Il y a des faits.
15:46Il y a des faits qui sont appuyés par la science.
15:48Donc, après, on n'est jamais à l'abri d'un incident d'antenne d'un invité qui lance quelque chose qui est factuellement faux,
15:54et que le présentateur, sur le moment, n'a pas le réflexe d'aller le corriger.
15:57Ça peut arriver.
15:58Pour l'instant, on est passé entre les gouttes.
15:59Je ne dis pas que ça ne nous arrivera jamais, mais en tout cas, on essaie.
16:02Il y a cette sensibilisation.
16:04On parlait tout à l'heure de la crainte que les sujets environnementaux et climatiques soient cantonnés à notre service.
16:08Et au contraire, c'est un peu l'inverse qui s'est passé.
16:10Ça irrigue plutôt, typiquement, le service avec lequel on travaille le plus, c'est le service économie.
16:14Donc, il y a une appétence parce qu'on voit vraiment la transversalité des sujets de transition qui touche un peu tout le monde.
16:20Donc, il y a cette acculturation qui se fait.
16:22Est-ce que les autres journalistes viennent vous voir, vous consulter en tant qu'experts climat-environnement ?
16:27Non, pas d'experts, mais oui, mais en tout cas, en tant que service ressource, c'est un peu l'idée de faire ce hub au milieu de la radio.
16:34Alors, effectivement, il y a la question du direct.
16:36Vous citez notamment le cas de l'ancien ministre Luc Ferry sur la voiture électrique.
16:42Qu'est-ce qu'il raconte ? Comment réagit-il le journaliste ? Pourquoi c'est de la désinformation ?
16:46Alors, ce cas-là, en particulier, c'est de la désinformation parce qu'il affirme que la voiture électrique pollue beaucoup plus que la voiture thermique.
16:56Et en fait, à la fois, c'est trompeur parce que, en fait, la voiture électrique, disons, elle émet plus au moment de sa fabrication,
17:06mais sur toute sa durée de vie, il faut prendre le cycle de vie complet, sous réserve que l'électricité, bien sûr, consommée dans le pays soit décarbonée,
17:16ce qui est exactement le cas en France.
17:17Et donc, en fait, tout ça, ça vient instiller du doute dans la mise en place des mesures pour mettre en place la transition.
17:26Et donc, du coup, ça freine l'adhésion des citoyens à ces mesures-là et donc ça ralentit leur mise en route.
17:31Donc, en fait, la polarisation sur les questions d'écologie, c'est un peu une espèce de cheval de droit, de détricotage de l'adhésion sociale et citoyenne.
17:40Est-ce qu'il y a aussi un effet domino entre, par exemple, les réseaux sociaux et les médias traditionnels ?
17:47C'est-à-dire des fausses informations, de la désinformation climatique qui naît sur les réseaux sociaux et puis les médias traditionnels finissent par en parler eux aussi.
17:55Vous voyez ce que je veux dire ?
17:55Oui, bien sûr, il y a une porosité très forte entre les médias et les réseaux sociaux.
18:00Et les médias peuvent, en fait, reprendre des thématiques qui sont viralisées sur les réseaux sociaux.
18:05Et de part, ce qu'on a dit tout à l'heure, du fait qu'on leur fait beaucoup plus confiance aussi,
18:09peuvent, en fait, standardiser et normaliser une croyance qui n'aurait pas dû.
18:13Donc, encore une fois, ils ont ce rôle de rempart à jouer par rapport aux narratives des réseaux sociaux.
18:18Est-ce que vous la ressentez parfois, cette pression, on la ressent tous, des réseaux sociaux quand on est dans un média un peu plus traditionnel ?
18:25Il y a quatre ou cinq collègues qui disent « t'as vu ça ? Il faut qu'on en parle. »
18:29Ça peut arriver en conférence de rédaction.
18:31Et c'est là l'autre avantage du service, c'est la présence en conférence de rédaction tous les matins où il y a tous les chefs de service qui se retrouvent.
18:37Auparavant, ces enjeux-là n'étaient pas forcément représentés.
18:41Il n'y avait pas cette expertise que vous évoquiez.
18:42Après, RFI reste un média particulier qui est tourné vers l'international.
18:4780%, 90% de nos auditeurs se trouvent en Afrique.
18:50Donc, on ne va pas avoir les mêmes thématiques qui vont émerger sur les réseaux sociaux.
18:53On ne va plus sur la présence française en Afrique, ce genre de choses qu'on commence à avoir beaucoup.
18:57C'est moins le cas sur ces sujets de transition qui n'est pas au même stade en Afrique que ça ne l'est, par exemple, en Europe aujourd'hui.
19:03Vous avez des référents environnement un peu partout dans le monde, en fait.
19:07Vous avez essaimé en quelque sorte ?
19:10Pas forcément dans le monde, mais dans nos rédactions en langue étrangère.
19:14Dans la rédaction russe, dans la rédaction en chinois, en espagnol, en portugais, en anglais, en brésilien.
19:20Dans chaque... en Khmer, il y a des référents environnement.
19:24On échange, on pourrait le faire plus parce qu'après, c'est vrai qu'eux aussi ont leur antenne alimentée.
19:28Donc, ils ont du travail.
19:29Mais oui, c'est l'idée, c'est de travailler ensemble et essayer de monter en puissance là-dessus.
19:32On a également des langues africaines à RFI avec des rédactions qui sont délocalisées à Dakar et au Nigeria, en Mandingue, en Fulfudez, en Kiswahili, en Ouissa.
19:41Donc, essayer de travailler avec eux pour vraiment être au plus proche de ces enjeux et de dire des choses qui concernent le plus nos auditeurs qui se trouvent en Afrique
19:48où ce ne sont pas vraiment les mêmes enjeux qu'ici.
19:51Lou Velgrine, pendant cette étude, il y a eu la semaine d'investiture de Donald Trump fin janvier.
19:56Ça a été un pic de désinformation climatique, ce moment-là ?
19:59Oui, je pense que c'est aussi une des conclusions du rapport.
20:02C'est de montrer qu'en fait, il y a des pics de désinformation à des moments géopolitiques et politiques importants
20:07et que ça montre la porosité du débat public à la désinformation
20:12et le besoin de construire des remparts forts pour être capable de garantir un débat sain et démocratique autour de ce sujet.
20:20Ça suppose une formation où le fait de posséder collectivement un niveau de connaissance équivalent,
20:32je pense à la fresque du climat, on en parle souvent ici dans le milieu économique,
20:37le fait que ça permet une prise de conscience qui ensuite essaime en actions concrètes dans les entreprises.
20:44Est-ce qu'il y a besoin de ça dans les médias ?
20:45C'est sûr qu'il y a un fort enjeu de formation et de compréhension des journalistes des enjeux environnementaux
20:51pour qu'ils soient à la fois capables de répondre en cas de grosses aberrations
20:55et aussi pour pouvoir garantir le pluralisme.
20:57Oui, parce que ce n'est pas facile en direct.
20:59On a un invité qui balance quelque chose, on se dit « ça m'a l'air énorme,
21:02mais je n'ai pas forcément les arguments précis là tout de suite pour le contrer ».
21:05Ce n'est pas simple.
21:06Exactement.
21:06Ça vous est déjà arrivé ça ?
21:09Pas à moi, parce que je fais peu d'émissions en direct, je suis plutôt de l'autre côté.
21:13Mais je reviens sur l'enjeu de « il n'y a pas de secret, mettre les moyens ».
21:16On est une équipe de 11 personnes dédiées à temps plein sur ce sujet,
21:19avec des spécialités sur le climat, sur la biodiversité,
21:22sur la question de la dégradation des sols et la désertification.
21:24Chacun a son domaine de pré-direction.
21:26On est tous un peu généralistes, mais chacun regarde un peu plus en profondeur
21:29sur la transition des entreprises, la transition énergétique,
21:31sur les enjeux de sécurité climatique.
21:33Il n'y a pas de secret, si on veut faire du bon boulot, il faut y mettre les moyens.
21:36Et puis il y a aussi l'enjeu d'être capable d'apprendre des erreurs qui sont arrivées.
21:40C'est-à-dire, si une fois il y a un cas avéré, on n'a pas su répondre,
21:44essayer d'apprendre cette expérience-là pour monter en connaissance générale
21:48et savoir mieux le gérer la prochaine fois.
21:49Il y a des médias plus poreux que d'autres à la désinformation climatique ?
21:54Vous voyez ce que je veux dire ?
21:55Oui, du coup, je pense qu'un des points clés aussi de l'étude,
21:58c'est de dire que ce qui est important, c'est qu'à la fois on constate
22:01qu'il y a de la désinformation climatique transmédia,
22:05donc elle est présente dans de nombreux médias.
22:09Et bien sûr, il y a certaines chaînes qui désinforment beaucoup plus que d'autres.
22:13Notamment, on a constaté que 80% de la désinformation avait lieu dans des médias privés.
22:21C'est intéressant aussi de voir cette différence entre médias privés et publics
22:25qui n'ont pas non plus les mêmes responsabilités en termes d'information en général.
22:28Oui, on espère que les médias privés ont le sens de la responsabilité.
22:32Bref, avec parfois des discours complotistes qu'on laisse vivre sur certaines chaînes.
22:39Oui, même qu'on provoque d'une certaine manière.
22:42On caresse dans le sens du poil un public qui voudrait entendre ces discours complotistes.
22:46Merci beaucoup. Merci à tous les deux d'avoir participé à ce débat.
22:51Et à bientôt sur Be Smart for Change.
22:53On espère qu'on n'a pas laissé passer trop de désinformation climatique dans cette émission.
22:57On passe tout de suite à notre rubrique Startup.
22:59Smart Ideas, notre rubrique Startup et Innovation avec Alexandre Stegner.
23:09Bonjour.
23:10Bonjour.
23:10Bienvenue.
23:10Vous êtes chercheur au CNRS, cofondateur d'Amphitrite.
23:13Vous l'avez créé en 2021 avec l'océanographe Briaque-Levu
23:16et le spécialiste en intelligence artificielle Evangelos Moscos.
23:20C'est quoi la mission, l'ambition d'Amphitrite ?
23:23Alors, l'ambition d'Amphitrite, c'est de fournir des modèles pour l'océan.
23:29Utilisant l'intelligence artificielle.
23:31Il y a une vraie révolution qui est en train de se mettre en place.
23:33On a vu apparaître en 2022 des grands groupes, NVIDIA, Google, Microsoft,
23:38qui ont lancé des modèles de prévision numérique du climat,
23:41de prévision numérique de la météorologie.
23:45Et nous, on cible vraiment ce qui se passe sur l'océan et à la surface de l'océan.
23:49Et on fait des modèles experts pour fournir des informations les plus fiables
23:52et les plus précises pour différentes utilisateurs.
23:55Alors, il y a plein d'utilisations.
23:56Il y en a une qui est assez frappante.
23:58C'est une sorte de bulletin quotidien des courants marins, c'est ça ?
24:02Alors, effectivement, moi je suis océanographe.
24:05Et quand on fait des campagnes, des missions en mer,
24:07on se rend compte de la qualité des prévisions qui sont disponibles.
24:10Et les courants, c'est quelque chose qui est très difficile.
24:12Et lorsqu'on déploie des instruments en mer, on se rend compte que les prévisions sur les courants,
24:17ce n'est pas toujours ça.
24:19Et nous, on utilisait beaucoup les observations satellites.
24:21Et on a développé des modèles IA qui fusionnent toutes ces données satellites
24:24pour fournir maintenant des prévisions des courants beaucoup plus fins et beaucoup plus précis
24:28que ce qui existait jusqu'à présent avec les modèles traditionnels.
24:31On imagine tout de suite le cas d'usage, notamment pour le transport maritime ?
24:35Alors, il y a plein de cas d'usage.
24:36Mais effectivement, le transport maritime en est un
24:39parce que c'est relativement simple d'essayer de positionner les navires du bon côté des courants,
24:44de prendre la veine du bon côté.
24:46Et là, en ce moment même, au moment où je vous parle,
24:48on est en train de guider un navire qui traverse, qui suit la veine du Gulf Stream.
24:53Il a fait une pointe de vitesse qu'il n'a jamais vue sur son navire.
24:57Il est extrêmement content.
24:58Donc, ça veut dire des gains de temps, des gains de carburant, j'imagine ?
25:01Des gains de temps, des gains de carburant.
25:04Forcément, un gain de temps, ça veut dire qu'on arrive plus tôt, donc on consomme moins.
25:07Mais on peut augmenter ces gains de carburant si on ajuste la vitesse pour arriver à temps, je dirais.
25:14Donc, on réduit un peu la puissance de son navire.
25:16On appuie un peu moins sur la pédale de l'accélérateur et on consomme moins.
25:19Et on consomme encore moins que le gain.
25:21Alors, il y a d'autres cas d'usage de cette cartographie, de ce bulletin quotidien des courants marins ?
25:26En dehors du transport maritime ?
25:28Alors, en dehors du transport maritime, on a des cas d'usage pour détecter certaines structures,
25:32des tourbillons, des veines de courant qui peuvent impacter, par exemple, la propagation des plastiques.
25:40Donc, ça, c'est des applications, je dirais, plus liées à l'environnement.
25:43Mais il y a aussi des applications liées à l'acoustique sous-marine
25:45qui sont liées avec ce qu'on peut détecter en surface avec des satellites.
25:49Ça veut dire que dans les secteurs qui sont potentiellement intéressés par Amphitrite,
25:55il y a le transport maritime, peut-être la défense aussi, la détection de menaces ?
26:00Alors, la défense, bien entendu, ils sont intéressés par les meilleures prévisions,
26:05savoir quelles sont les meilleures prévisions sur l'état de mer, sur, effectivement, les courants.
26:11Quand ils déploient des drones, ces drones peuvent être emportés plus ou moins par les courants.
26:15Donc, toutes ces informations sont très utiles.
26:17Donc, on travaille avec eux.
26:18Moi, historiquement, j'ai eu beaucoup de contacts avec le CHOM depuis de nombreuses années.
26:21Avec le ?
26:21Le CHOM, le service océanographique de la marine.
26:24D'accord, ok. Je ne connaissais pas l'acronyme.
26:28Quel défi vous avez dû relever pour réussir à faire cette proposition aujourd'hui à des clients ?
26:35Alors, le défi quand on est chercheur, c'est de passer d'une technologie à un produit.
26:44Parce que le client, par exemple, il ne va pas prendre la donnée comme ça.
26:47Il faut que la donnée soit sous le bon format.
26:49Pour certaines compagnies maritime, il faut qu'on ait des API qui fournissent la donnée très rapidement, très vite,
26:53sur les formats qui conviennent aux utilisateurs.
26:55Et directement pour un commandant de bord, c'est d'avoir une interface sur laquelle il puisse, lui, directement choisir...
27:01Oui, il faut qu'il voit la carte, il faut qu'il voit la carte, je vais plutôt dans telle direction.
27:04Et en plus de ça, qu'on l'aide à lui dire, s'il prend tel et tel waypoint, il sera du bon côté.
27:09Oui, effectivement. Et donc ça, ça a été compliqué, ça a pris quelques années de recherche et développement, j'imagine ?
27:14Alors, ce n'est pas compliqué en soi, mais il faut comprendre quelle est la meilleure forme sur laquelle l'utilisateur a besoin de cette information.
27:24Et donc, c'est beaucoup de discussions avec des commandants de bord pour comprendre de quoi ils ont besoin et sous quelle forme.
27:28Et donc, aujourd'hui, vous avez des clients parmi les grandes compagnies de transport maritime, vous en êtes à quel stade, en fait, du développement d'amphitrites ?
27:35Alors, on est au stade, justement, où on développe ces produits pour les utilisateurs.
27:40Et on est en contact avec des très grandes compagnies qui ont déjà tous ces outils-là, ils ont juste besoin de la donnée.
27:45Ou des compagnies plus petites qui, elles, aiment bien avoir une interface qui les aide à guider leur vie.
27:51Mais est-ce que ça veut dire que... Ma question, c'est une question de Béossien, vous allez peut-être vous moquer de moi, mais on va avoir tous les bateaux à la queue leu-leu sur la même route.
27:59Vous voyez ce que je veux dire ?
28:00Alors, c'est déjà le cas. Je dirais, la plupart des bateaux suivent des grandes routes maritimes, plus ou moins autour de ces grandes routes.
28:09Et après, eh bien, en fonction du type de navire, en fait, parce que le routage se fait non seulement sur le courant, mais également sur le vent et les vagues,
28:18les types de navires font qu'ils ne vont pas forcément prendre exactement les mêmes routes parce qu'ils ne seront pas impactés de la même façon pour les autres conditions météo.
28:26D'accord. Merci beaucoup, Alexandre Segner, et bon vent à Amphitrite. C'est la déesse grecque de la mer, si je ne me trompe.
28:32C'est la déesse grecque de la mer qui est, je dirais aussi, accélérée par les nouveaux outils d'IA et la collaboration qu'on a aujourd'hui avec NVIDIA.
28:40Merci beaucoup. À demain pour un nouveau numéro de Smart Impact. Merci à toutes et à tous.
28:47C'était notre dernier enregistrement ici à Châteaubriand.
28:51Et donc, je voudrais remercier, un grand merci à toutes les équipes techniques qui ont bossé avec nous depuis des années sur cette émission.
28:58C'était et c'est toujours un bonheur de bosser avec vous. Merci.
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