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  • 28/05/2025
Mercredi 28 mai 2025, retrouvez Olivier Covo (Fondateur, Mangroove Music), Carole Pourchet (Directrice générale, Teritoria), François Gagnaire (Chef, restaurant Anicia) et Jérémy Lucas (Fondateur, Paradoxal Surfboards) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif et voici notre sommaire.
00:15Mon invité aujourd'hui c'est Olivier Covo, le fondateur de Mangrove Musique, un label à but non lucratif qui se met au service de causes écologiques et sociales.
00:23On parlera du pouvoir de la musique. Pour notre débat c'est dans l'univers de la gastronomie que je vous emmène, comment réduire son impact carbone, favoriser les circuits courts, améliorer les conditions de travail.
00:34On détaillera les actions déjà mises en place et puis on imaginera nos assiettes en 2050.
00:41Puis dans notre rubrique Startup et Innovation vous découvrirez les planches de surf en algues d'échoir de la marque paradoxale Surfboards.
00:50Voilà, musique, gastronomie, sport, trois univers, 30 minutes pour les explorer. C'est parti.
01:02L'invité de ce Smart Impact c'est Olivier Covo, bonjour.
01:06Bonjour.
01:06Bienvenue, vous êtes le fondateur de Mangrove Musique, vous l'avez créé, lancé en novembre 2022. Pourquoi vous avez créé ce label ?
01:15Alors c'est Mangrove Musique comme la mangrove et en fait on a créé ça parce que la musique est je dirais un langage universel.
01:23C'est un impact cognitif, émotionnel, physiologique, ça génère des réponses affectives et ça permet en fait de développer des récits, d'éveiller les consciences, d'engager les gens à agir et surtout de chanter le mental.
01:34C'est-à-dire de planter le réel dans le cœur des gens. C'est-à-dire de passer d'abord par le sensible pour pouvoir prendre conscience d'un certain nombre de choses et ensuite, je dis toujours qu'avec la musique on peut créer des âmes son pour faire de la pédagogie sans donner de son.
01:52Mangrove, parce que la mangrove c'est un espace très important, un capteur de carbone, ça fait partie des poumons de la planète la mangrove.
02:00Oui absolument, c'est 1% des forêts équatoriales, c'est un lien entre la terre et la mer. Effectivement, ça se plante dans le sable, ça permet de fixer les terres, ça empêche les sacs plastiques d'aller dans la mer.
02:12Et d'ailleurs, le nom Mangrove Musique est né dans la mangrove.
02:16Pourquoi ?
02:16Parce qu'en fait, je faisais une première mission au Brésil et on travaillait sur la troisième étape du championnat du monde de kitesurf.
02:23J'étais avec des amis belges et en fait, ça se passait près de la mangrove et donc on a mis en place un dispositif pour que ça ne se passe pas dans la mangrove et surtout pour aider les populations locales à nettoyer les plages et à enlever les sacs plastiques.
02:39Ça a duré pendant trois ans et c'est vrai que ça m'a donné un petit peu, j'étais en même temps producteur au studio Ferber, ça m'a donné l'idée d'utiliser justement le son pour réveiller les consciences.
02:50Et étant donné qu'avant, j'ai dirigé un centre de recherche sur l'impact du son, je me suis dit tiens, il y a quelque chose à faire dans ce domaine.
02:57C'est quoi le modèle économique de votre label ?
03:00Alors, le modèle économique, c'est un modèle assez innovant, c'est une société de production à but non lucratif.
03:05Donc vous voyez, dans le monde du business, moi je viens du monde du business, j'étais directeur marketing chez Apple avant, enfin il y a longtemps,
03:12mais en fait on est dans un monde plutôt philanthropique, c'est-à-dire qu'on est financé par des fondations, par des fonds, par des institutions.
03:21Et l'idée c'est quoi ? C'est qu'on va développer des titres à travers des programmes, donc on a un certain nombre de programmes,
03:28One Song, One Forest pour les forêts, One Song, One Ocean pour les océans, One Song, One Earth pour la biodiversité.
03:32On détaillera les trois.
03:33Voilà, on va détailler ça après. Et en fait, si vous voulez, quand on lance les titres, ils génèrent des revenus, d'accord ?
03:41Mais en même temps, on est aidé par des organisations qui nous permettent en fait de payer tout le monde,
03:47de générer des revenus et de financer des associations. Mais on ne fait pas de bénéfices, c'est-à-dire qu'on est une société.
03:52Parce que dans, je dirais, le monde musical et l'environnement fiscal lié au monde musical, c'est plus facile pour développer un certain nombre de projets.
04:03Mais en même temps, je dirais, on n'a pas de velléité à générer des bénéfices. On ne paye pas des actionnaires.
04:09Mes actionnaires, c'est Manu Katché, Eric Bellamy qui a lancé beaucoup de rappeurs.
04:15Ça pourrait être la nature. Il y a des entreprises qui ont mis ça, qui ont symbolisé dans leur conseil d'administration une personne de l'extérieur qui symbolise la nature.
04:26Absolument.
04:26Ça pourrait être votre actionnaire.
04:27Oui, ça pourrait être notre actionnaire. Et d'ailleurs, ça existe. Moi, je fais partie d'une organisation qui s'appelle Music Declares Emergency, dont j'étais membre du conseil d'administration.
04:34Et donc, en Angleterre, avec Brian Inno, avec le musée de l'UNESCO, ils ont développé, si vous voulez, un hashtag qui permet pour chaque artiste, quand il le fait, hashtag nature.
04:45En fait, ils ont réédité un album de Bowie, par exemple. Et tous les droits, en fait, quand on utilise des sons liés à la nature, tous les droits reviennent, en fait, dans une organisation qui permet de financer des associations pour protéger les écosystèmes.
05:00Oui. On est, et c'est vraiment un thème de plus en plus récurrent dans Smart Impact, à la fois la question de l'acceptabilité, parce qu'on est en plein backlash aux États-Unis, en Europe, avec le résultat des élections.
05:11Donc, on s'est bien rendu compte que nous, collectivement, et j'en prends ma part comme journaliste, c'est un truc qu'on a raté dans la façon de rendre cette transition environnementale et sociétale plus acceptable, plus désirable.
05:23Le pouvoir de la musique, là-dedans. Vous avez commencé à en parler, mais je veux bien détailler ça. Quelle place vous lui donnez ?
05:30Dans ce défi qui est un défi majeur.
05:32Écoutez, la musique, en fait, d'abord, du point de vue, nous, de l'humanité, le cerveau est musical.
05:39C'est-à-dire qu'en fait, la musique, c'est de l'énergie, c'est des vibrations. Je ne vais pas rentrer dans quelque chose de trop, je dirais, perché ou spirituel, mais je dirais, c'est ça.
05:48Et en fait, on ressent la musique. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui nous touche.
05:51Alors, il y a plein, plein d'études qui montrent ça. Je ne vais peut-être pas rentrer dans mon détail, mais pour ceux que ça intéresse, il y a un institut qui dépend de McGill, en fait, qui permet...
06:01Une grande université québécoise.
06:02Oui, qui est au Canada, absolument, qui est l'Institut Brahms, en fait, avec Daniel Levittin, qui travaille beaucoup sur ces choses-là.
06:09Par exemple, la musique, on utilise des stimuli musicaux pour remplacer les addictions. Vous voyez ? On utilise la musique pour rechercher des maladies dans le corps humain.
06:18Et on utilise la musique, évidemment, pour des problèmes, je dirais, émotionnels, pour gérer les émotions, rythme rapide, rythme lent, suite musicale, type d'harmonie.
06:30Et en fait, c'est assez intéressant de voir comment la musique a quelque chose qui nous réunit, qui nous fédère.
06:36On le voit dans les concerts, par exemple. Quand on est dans un concert, on ressent ça.
06:41Et en fait, la musique, ça permet vraiment, à travers, je dirais, des suites harmoniques, à travers...
06:46Alors, évidemment, il y a aussi les metteurs, il y a aussi l'artiste. Vous savez, il y a une vraie relation, une corrélation entre l'artiste et les fans.
06:52D'ailleurs, nous, on dit toujours la voix des artistes, l'écho des fans.
06:55C'est pour ça qu'on crée des... Avec la musique, non seulement on touche le sensible, mais en même temps, on fédère des communautés.
07:00Mais comment on intègre une cause ? On va prendre un exemple. C'est l'année de la mer. Il va y avoir le grand sommet mondial de l'océan, là, dans quelques jours, à Nice.
07:10Et donc, vous avez, vous l'avez cité tout à l'heure, One Song, One Ocean. Qu'est-ce que vous avez, là, imaginé, créé comme, voilà, comme album ?
07:19Alors, là...
07:20Télécharger sur une plateforme pour se dire, tiens, en plus, je participe à cette cause, quoi.
07:26Très bonne question. Alors, le 6 juin, on sort effectivement quelque chose.
07:29Donc, d'abord, on a travaillé avec la Sorbonne, le CNRS, sur... Il y a un métier qui existe, qui s'appelle la bioacoustique.
07:36Donc, la bioacoustique, c'est écouter des sons à l'aune des interactions sociales.
07:39Aujourd'hui, on est capable de comprendre... Vous savez, l'océan, c'est quelque chose de très... On ne sait pas trop ce qui se passe en dessous.
07:45On a beaucoup de mal. Enfin, c'est étrange pour nous.
07:47Mais il se passe plein de choses. En bas, il y a beaucoup de choses.
07:51Il y a beaucoup plus d'hommes qui sont allés là-haut, dans l'espace, que tout en bas, dans les abysses.
07:56Et donc, si vous voulez, ces sons à l'aune des interactions sociales, donc la mégaphone, par exemple, les baleines, les cachalots, etc., émettent des sons.
08:03Et on commence à comprendre, en fait, qu'il y a une intelligence cognitive extrêmement puissante.
08:06Et puis, ça nous touche. Eux, ils n'écoutent pas le son. Leur perception sensorielle est très différente de la nôtre.
08:11Ils entendent le son par leur corps. Ils ne l'entendent pas par les oreilles.
08:15Sachant que nous, on entend aussi le son par nos corps, mais il n'y a que certaines fréquences qu'on sent par nos oreilles.
08:21Et donc, on a travaillé, en fait, avec des chercheurs sur ces sons.
08:25Et en fait, on a créé un morceau, par exemple, avec Paul Watson et un rappeur qui s'appelle Lémophile, qu'on va sortir là bientôt.
08:31Alors, Lémophile, il vient d'avoir une pleine page dans le Figaro, là.
08:34C'est un peu le nouveau Brel. Moi, je l'ai repéré. Il est absolument magnifique.
08:38Et donc, il faut savoir que Paul Watson...
08:40Donc, Paul Watson, c'est...
08:41Alors, Paul Watson, il y a l'activiste, mais Paul Watson, il y a aussi le poète.
08:46Ah bon ?
08:47Oui. Il a sorti trois bouquins au Canada et... Bon, c'est un poète anglo-saxon au Canada et aux Etats-Unis.
08:54Et en fait, quand j'ai écouté ses poèmes, il y a un poème qui raconte, en fait, sa première rencontre.
08:59Il était chez Greenpeace. Il allait avec son bateau pour empêcher, en fait, des Russes de tuer des baleines qui étaient en train de chasser des cachalots.
09:08Un cachalot est arponné. Le cachalot fonce sur le bateau de Paul.
09:13Il se rend compte, il se regarde. Il se rend compte que ce n'est pas Paul qui essaye de le tuer.
09:16Il passe au-dessus et il tombe dans l'eau. Paul saute dans l'eau et leurs regards se croisent.
09:20Ça change la vie de Paul. Il quitte Greenpeace et il crée, je dirais, St. Shefferd à ce moment-là.
09:26Et donc, il raconte cette histoire dans un poème. J'ai repris ce poème.
09:29Et vous en avez fait une chanson ?
09:30Et j'en ai fait un duo avec un rappeur et avec plusieurs niveaux de narration.
09:34Donc, un premier niveau de narration qui est le poème.
09:36Deuxième niveau de narration, le rappeur.
09:38Troisième niveau de narration, la musique.
09:41Et quatrième niveau de narration, on a raconté une histoire avec les sons des baleines et les sons des cachalots.
09:46Et en fait, quand vous écoutez le morceau, vous n'écouteriez que le son des baleines et des cachalots.
09:50À un moment, par exemple, on entend des cachalots qui pleurent ou des baleines qui pleurent.
09:55On a les larmes aux yeux.
09:56En fait, on ressent les émotions de cette mégaphone.
10:01Vous voyez ce que je veux dire ?
10:01Oui, bien sûr.
10:02Et donc, le morceau va sortir.
10:04On a commencé à le tester.
10:05Il a été envoyé à plusieurs personnes.
10:09Et ça fait le job.
10:10Oui.
10:10Ça veut dire qu'on va se concentrer là-dessus.
10:13Parce qu'on ne va pas avoir le temps de parler de forêt, etc.
10:16Et de diversité.
10:17Mais ça veut dire que c'est plusieurs contenus.
10:21Ce n'est pas seulement de la musique.
10:22Ce n'est pas seulement un album.
10:24C'est un concept créatif musical avec un titre.
10:27Et derrière, en fait, il y a énormément de choses.
10:30Il y a un clip qui va être très innovant.
10:32On a travaillé avec des gens.
10:35Bon, on le sort.
10:35Donc, le titre sort le 6.
10:37Le clip sort le 13.
10:38Le 13 juin, pendant l'UNOC.
10:40Pendant ce salon de...
10:41Paul prend la parole devant les chefs d'État.
10:43On a un dispositif éditorial complet
10:46avec un documentaire, un mini-documentaire
10:48de l'histoire de la rencontre entre le rappeur et Paul.
10:51On a un podcast.
10:53Chaque élément, en fait, de ce dispositif éditorial
10:55va être une mosaïque, je dirais, d'informations et de contenus
10:59qui va aborder, en fait, les sujets sous des angles différents.
11:02Par exemple, la Sorbonne avec Olivier Adam,
11:04qui est un spécialiste mondial des baleines,
11:05parle du point de vue scientifique.
11:08Paul parle du point de vue écologique.
11:11Le rappeur parle du point de vue artistique.
11:14Et on fait se rencontrer, tout ça.
11:15Donc, pour ça, on crée une résidence,
11:17une mini-résidence,
11:19où, en fait, on acculture, d'une certaine manière,
11:21les artistes pour qu'ils puissent développer leur récit.
11:24D'accord ?
11:25Et derrière, on développe ce dispositif éditorial.
11:27Et ça va durer pendant un mois, derrière le titre.
11:29Allez, ça démarre avec la sortie du titre le 6 juin.
11:32Le 6 juin.
11:33Et les fonds, en fait...
11:33Tout dernier mot.
11:34Merci.
11:34Les fonds récupérés par ce titre
11:36vont aller financer, évidemment,
11:38une association sur le terrain,
11:39qui est ici Schaeffer de France.
11:40Et voilà, c'est logique.
11:41La boucler.
11:41Et boucler.
11:42Merci beaucoup, Olivier Covo.
11:43Et bonjour à Mangrove Musique.
11:46On passe tout de suite à notre débat
11:47des circuits courts dans nos assiettes.
11:55On parle gastronomie dans ce Smart Impact
11:58et dans ce débat avec Carole Pourchet.
12:00Bonjour.
12:00Bonjour.
12:00Vous êtes la directrice générale de Territoria.
12:03Et François Gagnère, bonjour.
12:04Bonjour, Thomas.
12:05Bienvenue.
12:05Vous allez être le chef du restaurant Anissia.
12:08Allez, des questions de présentation pour démarrer,
12:10pour savoir où on plante le décor.
12:12Tiens, tout simplement.
12:13Territoria, en quelques mots, c'est quoi ?
12:14Territoria, c'est ce qu'on appelle une chaîne volontaire.
12:16Donc, c'est une marque que choisissent des hôteliers
12:18et des restaurateurs indépendants.
12:19Et nous, notre particularité,
12:20c'est qu'on a décidé de promouvoir
12:21une hospitalité responsable.
12:24Donc, des hôtels et des restaurants
12:26qui ont bien sûr à cœur de bien accueillir leurs clients,
12:28mais aussi de faire attention à l'impact qu'ils ont sur l'environnement
12:30et sur leurs équipes aussi, principalement.
12:32Et on verra effectivement quel levier vous activez déjà
12:35pour améliorer cet impact.
12:38Ça veut dire qu'Anissia fait partie de Territoria ?
12:41Bien sûr.
12:43Même historique.
12:44Ça fait depuis de nombreuses années qu'on...
12:47C'est important.
12:48C'est important de ne pas être isolé
12:49et de se sentir épaulé.
12:53Votre restaurant, il est où ?
12:54Et alors, comment, avec quel état d'esprit vous l'avez créé ?
12:58Alors, Anissia, c'est situé en plein cœur de Paris,
13:01dans le 6e arrondissement, au du Cherchemidi.
13:03Et Anissia, c'est déjà...
13:06Ça veut dire beaucoup de choses.
13:07Déjà, c'est le nom ancien du Puy-en-Velay,
13:08ma ville natale.
13:09Et c'est le nom scientifique d'une légumineuse très connue,
13:13la lentille verte du Puy.
13:13C'est le nom scientifique,
13:15nom de semence de la lentille
13:16et accessoirement un prénom féminin
13:18qui rend le lieu un peu plus subtil et raffiné.
13:20Donc, ça veut dire qu'il y a là un ancrage déjà territorial, local.
13:24Il y a déjà cette promesse-là qui est importante.
13:26Pourquoi ?
13:26C'est important déjà de pouvoir proposer
13:31quelque chose de cohérent aux clients qui viennent nous voir.
13:36C'est-à-dire qu'on va raconter l'histoire d'une région,
13:38d'une saison aussi,
13:39produit de saison, produit de région,
13:41mais chez nous dans un esprit dépoussiéré.
13:43On veut donner une carte postale en couleur de la région
13:46et pas en noir et blanc.
13:47Territoriaque est une société à mission.
13:50Oui.
13:51Carole Pourchet.
13:52Déjà, c'est quoi la raison d'être ?
13:53Quand on regroupe comme ça des unités,
13:57entre guillemets,
13:58qu'on pourrait imaginer un peu disparates ?
14:01Alors, notre raison d'être est un peu longue,
14:02mais si je la résume,
14:03elle est de promouvoir une hospitalité,
14:04effectivement, qui prend soin des hommes et de la planète.
14:07Oui.
14:08On s'est beaucoup posé la question
14:09d'aller jusqu'au bout de la démarche
14:11en devenant entreprise à mission
14:12parce qu'on avait pris des engagements assez forts.
14:14Alors, on appelle ça nos adhérents,
14:16mais les maisons calculent leur bilan carbone
14:18tous les deux ans.
14:19Oui.
14:20Donnent la parole aussi à leurs collaborateurs
14:21au travers d'un label qualité de vie au travail
14:23tous les deux ans.
14:24Et puis, il y a tout un tas d'autres choses
14:25qui sont faites.
14:26Et c'est vrai que pour nous,
14:27devenir entreprise à mission,
14:28c'était comme l'inscrire dans le marbre.
14:29Oui, parce que c'est dans les statuts.
14:30C'est dans les statuts.
14:32Cette année, on va publier
14:33notre premier rapport de mission.
14:35On a un comité qui intègre des hôteliers,
14:36des restaurateurs, des voyageurs.
14:38Et c'était vraiment pour être tout en cohérence
14:40et aller jusqu'au bout.
14:42Ça veut dire, et je vous poserai la même question,
14:44si on est concret,
14:45de quels engagements on parle ?
14:47Donc, on a des engagements, effectivement,
14:49sur le calcul du bilan carbone.
14:50Évidemment, derrière,
14:51prendre des mesures pour réduire.
14:52Oui.
14:53Sur donner la parole aux collaborateurs,
14:55donc avec un label qualité de vie au travail.
14:57Et nous, pour être membres de territoire,
14:59on demande un certain niveau de distinction.
15:01Donc, les établissements qui ne respecteraient pas
15:05ces deux conditions ne peuvent pas rester
15:06ou ne peuvent pas être membres de territoria.
15:09Et puis, de notre côté,
15:10on travaille aussi à tout un tas d'actions
15:11qui ont à cœur de sensibiliser la clientèle.
15:14Par exemple, sur l'impact de leur transport
15:16pour venir dans nos établissements,
15:17sur l'impact de l'assiette,
15:20notamment, on travaille avec nos restaurateurs
15:21pour proposer des offres végétales
15:23ou des offres très locales, ultra locales.
15:26Et puis, la dernière chose,
15:27c'est la promotion des territoires.
15:28On s'appelle territoria, pas pour rien.
15:30Parce qu'effectivement, ce qu'on souhaite,
15:33c'est d'avoir des acteurs qui sont engagés
15:34et qui défendent les régions de France et d'Italie,
15:37qui sont les deux pays dans lesquels
15:38on est principalement à planter.
15:39C'est une sorte de charte que vous faites signer au...
15:42Alors, ce n'est pas une charte.
15:43Vraiment, on a, nous, nos engagements.
15:45Et derrière, on a tout un tas d'équipes
15:46et nos hôteliers-restaurateurs
15:48qui sont chargés de les faire respecter.
15:50Alors, on va prendre l'exemple de votre restaurant,
15:51forcément, d'Anissia, François Gagnère,
15:54sur le bilan carbone, par exemple.
15:56Comment, déjà, un, comment vous l'avez calculé ?
15:59Et puis, ensuite, on va essayer de comprendre
16:00comment vous l'améliorez.
16:02Après, il y a...
16:04Comment on le calcule, justement,
16:06par les méthodes aussi de territoria ?
16:08Mais c'est vrai qu'on va déjà travailler
16:11avec le bon sens paysan.
16:13Ce qui est important pour nous,
16:14c'est les produits de saison
16:15et pratiquement tout français,
16:19sauf vraiment quelques produits.
16:20Évidemment, le café ne vient pas de chez nous,
16:22des choses...
16:22mais c'est exceptionnel.
16:24Et on va travailler...
16:26On va travailler aussi en collaboration
16:30avec le Collège culinaire de France.
16:31Ça, c'est important aussi,
16:32qui est une démarche aussi militante
16:34pour ne pas discuter les prix
16:36avec nos producteurs,
16:37pour les maintenir aussi
16:38dans les zones rurales,
16:41pour également faire qu'on mange...
16:46Si on mange qualité,
16:48on va manger mieux,
16:49on va travailler aussi pour la sécu
16:50et on va travailler aussi pour le social.
16:51Ça devrait être remboursé, c'est ça ?
16:53Ça devrait être remboursé, effectivement.
16:55Mais ça, c'est un point important
16:56qu'il faudrait traiter.
16:59Nous, ce qu'on va, par exemple,
17:00travailler sur la carte,
17:02si je vous parle d'exemple du silure,
17:03par exemple,
17:04c'est forcément un poisson à la mode.
17:07Et pourtant, c'est un poisson
17:08qui a tout un intérêt.
17:09C'est un carnassier
17:10qui prolifère dans nos fleuves et rivières
17:12et qui est pêché
17:14à moins de 200 ou 300 kilomètres d'ici.
17:17Et c'est à nous, cuisiniers,
17:19c'est à nous de mettre en valeur
17:20ce type de produit.
17:21On va travailler avec du cendre
17:23de l'adrome
17:24qui est élevé en aquaponie.
17:25C'est-à-dire que les déchets de l'un
17:27vont servir à la production de l'autre.
17:29Ça, c'est une méthode
17:30qui va aussi être utilisée
17:33à grande échelle.
17:34C'est un test
17:40pour refaire ce style de ferme en aquaponie.
17:44Ferme intégrale, ça s'appelle.
17:45Voilà, c'est des exemples comme ça.
17:47Mais est-ce que c'est si nouveau que ça ?
17:51Parce que vous, avant de créer votre restaurant,
17:53forcément, vous avez travaillé
17:55chez d'autres grands chefs.
17:57On se forme dans vos métiers.
17:59Est-ce que c'était une préoccupation ?
18:00Parce que ce que vous décrivez,
18:01on se dit, bah oui,
18:02c'est aller chercher des produits locaux,
18:05de la qualité,
18:06faire une assiette qui soit bonne
18:07pour la santé,
18:08c'est le principe d'un restaurant gastro.
18:10Non ?
18:11Oui, alors pas tous.
18:12Ça va être très loin.
18:14Je dirais que l'image, avant,
18:15c'était plus de travailler des produits luxe.
18:18Et aujourd'hui, on peut travailler,
18:20moi, c'est l'exemple typique
18:21avec la lentille,
18:21qui est un produit noble.
18:22C'est une AOP.
18:23Et à la fois, c'est un produit du peuple.
18:26Donc, c'est à nous de le valoriser.
18:28Mais à la fois,
18:29on n'est pas obligé de mettre
18:31du caviar, du homard dans l'assiette.
18:33On peut justement travailler
18:35ce type de produit
18:36dont on a cité tout à l'heure.
18:37On va travailler aussi la brebis.
18:38La brebis n'est pas l'agneau.
18:40Pourquoi ?
18:41Parce que quand on travaille la brebis,
18:44on s'est aperçu que
18:45quand un producteur de lentilles,
18:47on en vient à la lentille,
18:48va cultiver la lentille pendant 4 ans,
18:51il doit mettre sa terre en jachère.
18:53Et donc, certains ont compris
18:56qu'il fallait faire de l'élevage.
18:57Les agneaux, ils arrivent à les écouler,
18:59un peu moins les brebis.
19:00Et pourtant, c'est des jeunes brebis,
19:01c'est délicieux.
19:02Et bien, à nous de les aider
19:04en proposant de la brebis.
19:05Donc, c'est aussi une forme de courage
19:07sur la carte.
19:08d'aller sur ce type de produit.
19:11Est-ce que c'est un argument
19:12pour recruter ?
19:13Parce qu'on parle d'un métier,
19:15souvent, c'est des métiers en tension.
19:16Donc, est-ce que le fait
19:17de proposer finalement
19:18cette cuisine qui a du goût
19:20et du sens,
19:22c'est un argument ?
19:23Je pense.
19:23Quand vous discutez avec...
19:24Je pense de plus en plus.
19:26De plus en plus,
19:26parce qu'on a des jeunes
19:29qui réfléchissent aussi
19:32sur l'impact environnemental
19:33et qui se disent
19:35moi, je veux aussi participer
19:36à une cuisine responsable.
19:38Donc, oui,
19:39je pense que c'est un atout supplémentaire.
19:42Avec des salariés
19:43de ce secteur CHR
19:45qui aspirent à beaucoup plus
19:46de flexibilité,
19:48ils sont 76% à répondre ça
19:50dans des enquêtes d'opinion.
19:52Les conditions de travail,
19:53ça fait partie des chantiers
19:54de Territoria,
19:55avec lesquels,
19:56vous l'avez évoqué un peu rapidement
19:57tout à l'heure,
19:57mais avec quels grands principes ?
19:59Et même quelles grandes actions ?
20:00Oui, bien sûr.
20:01Nous, on a un label,
20:01effectivement,
20:02qui s'appelle Peace & Work
20:03qu'on a mis en place.
20:04On a interrogé à ce jour
20:05plus de 5000 collaborateurs.
20:07Donc, on est à plus de 270 établissements
20:10qui ont...
20:11Alors, deux Territoria,
20:12mais aussi d'autres marques
20:14ou qui ne sont pas
20:15dans notre réseau.
20:16L'idée, c'était d'abord
20:17de donner la parole
20:17aux collaborateurs
20:18pour savoir exactement
20:19ce qu'ils attendaient
20:20de leur patron, en fait.
20:23Et c'est vrai qu'on est
20:24dans un secteur
20:25où on ne l'a pas souvent fait,
20:27contrairement à,
20:28j'ai envie de dire,
20:29à des entreprises
20:29dans lesquelles les labels
20:30et les qualités de vie au travail,
20:31ça existe depuis longtemps
20:31et le dialogue social
20:32existe depuis longtemps.
20:33Là, on parle de petites structures
20:34dans lesquelles on a souvent
20:36la tête dans le guidon
20:37et finalement,
20:38on ne prendra pas de recul.
20:39Oui, c'est très...
20:40On était sur une sémantique militaire.
20:42Oui, bien sûr.
20:43La brigade, le chef,
20:44enfin, bon, voilà.
20:45C'était aussi ça.
20:46C'est escrofié.
20:46Oui, oui.
20:47Mais ce qui est en plus innovant
20:48chez Territoria,
20:49c'est que c'est anonyme.
20:50C'est de façon anonyme.
20:51Exactement.
20:51Donc, c'est en pleine liberté.
20:53D'accord.
20:53Et alors,
20:53quelles leçons vous en tirez
20:54et quelles actions vous menez ?
20:56Alors, donc,
20:56les leçons d'une part,
20:57c'est que chaque établissement
20:59a évidemment des résultats
21:01qui sont très différents.
21:03Mais nous, aujourd'hui,
21:03sur les 250 établissements
21:04qu'on a audités,
21:06on en a plus de la moitié
21:07qui sont labellisés Gold,
21:08donc qui sont vraiment
21:09dans des très, très bonnes notes
21:10données par leurs collaborateurs.
21:11Une fois de plus,
21:11de façon anonyme,
21:12sur cinq thématiques,
21:14on aborde les conditions de travail,
21:15l'équité,
21:16on aborde aussi la fierté d'appartenance,
21:19la culture d'entreprise.
21:20Et donc, d'une part,
21:22on s'est rendu compte
21:22que les collaborateurs de ce secteur,
21:24avaient encore vraiment envie
21:26d'y travailler,
21:27que les sujets d'horaire,
21:30de rémunération,
21:31venaient rarement dans les réponses.
21:34Cette histoire de flexibilité,
21:36c'est quoi ?
21:36C'est les horaires, essentiellement ?
21:37Eh bien, en fait,
21:38c'est surtout,
21:39ce qu'ils attendent,
21:39c'est surtout de la considération,
21:41de l'écoute,
21:42être intégré, finalement,
21:43dans la construction des budgets,
21:46les objectifs de l'année,
21:47avoir plus de réunions de travail.
21:48Et je pense que cette attention portée
21:50permet d'accepter
21:53des conditions de travail
21:54qui sont, certes, difficiles,
21:56mais qu'on ne pourra pas changer.
21:56On ne pourra pas faire du télétravail
21:57dans l'hôtellerie
21:58ou dans la restauration.
21:58Non, et puis on travaille le soir
22:00quand les gens ne travaillent plus
22:02ou les week-ends
22:02quand les gens sont en week-end.
22:03Donc, il y a cette contrainte
22:04dont on sortira, évidemment,
22:06évidemment, jamais.
22:08Tiens,
22:09j'ai encore plein de thèmes,
22:10mais soit on se projette en 2050,
22:13soit on parle d'intelligence artificielle.
22:15Qu'est-ce qui vous intéresse le plus ?
22:16C'est vous qui choisissez ?
22:18Les deux sont un peu liés, maire.
22:19Oui, on va se projeter, je pense.
22:21Allez, 2050,
22:22qu'est-ce qu'on va trouver
22:23dans nos assiettes, après vous ?
22:25Des insectes plutôt que de la viande ?
22:27Alors, vous voyez,
22:29l'exemple du sciure,
22:30c'est typique,
22:30c'est-à-dire qu'on en a en abondance
22:33et il faut utiliser
22:36ce type de produit.
22:37Il faut travailler intelligemment
22:39avec la nature,
22:40pas la forcer.
22:43Et c'est important aussi
22:45de maintenir une économie rurale aussi.
22:50Donc, moi, je suis plus favorable
22:52à ce type de choses.
22:54Maintenant, voilà.
22:55Ça, c'est mon côté positif.
22:57Parce que vous avez lancé,
22:58je crois que c'était le mois dernier,
22:58au mois d'avril,
22:59un débat sur l'avenir de la gastronomie
23:01en 2050.
23:03Pourquoi anticiper ces mutations,
23:05j'imagine ?
23:05Pour anticiper,
23:06ou en tout cas pour commencer
23:07à se poser des questions
23:07et à se dire, finalement,
23:08on ne sait pas.
23:09Moi, je ne sais pas
23:09ce qu'on mangera en 2050.
23:11Mais d'une part,
23:12on a fait intervenir des experts.
23:15D'une région à l'autre,
23:16ce sera très différent.
23:17On sent bien qu'il y a des impacts
23:21du dérèglement
23:21qui auront des conséquences
23:23sur les productions laitières,
23:25sur l'élevage.
23:27Et notre vocation,
23:28ce n'était donc pas
23:29d'apporter des réponses
23:29et de dire,
23:30on a une boule de cristal
23:31et voilà ce qu'on mangera en 2050.
23:33Mais plutôt dire,
23:34éveillez-vous,
23:35soyez attentifs.
23:36Il va falloir sans doute
23:37qu'on s'adapte.
23:37Et effectivement,
23:38il y a des régions
23:39qui vont continuer à trouver
23:40de façon très proche
23:41des produits
23:43qui ne seront peut-être
23:43pas les mêmes.
23:44On ne trouvera peut-être
23:45plus, effectivement,
23:46d'abricots du Roussillon
23:47dans le Roussillon.
23:48Mais sans doute
23:48qu'on travaillera
23:49la pistache
23:50ou des graines
23:52parce que
23:53c'est des climats
23:54qui vont changer.
23:55Donc,
23:56notre idée,
23:56c'était plutôt
23:56d'éveiller un peu l'essence,
23:58de se poser des questions
24:00et de se dire,
24:00on ne sait pas
24:00ce qui va se passer,
24:01mais restons très attentifs
24:02à tous ces changements
24:03et essayons de s'adapter.
24:04Merci beaucoup.
24:05L'adaptation,
24:06voilà un joli mot de conclusion.
24:07Merci à tous les deux
24:08et à bientôt
24:08sur Be Smart for Change.
24:10On passe tout de suite
24:10à notre rubrique start-up.
24:11Smart Ideas
24:19avec Jérémy Lucas,
24:21le fondateur
24:21de Paradoxal Surfboard
24:23qui est avec nous
24:24en duplex
24:24de Quimper.
24:26Vous l'avez...
24:27Alors,
24:27c'est une idée
24:28qui date
24:28d'il y a quoi ?
24:294-5 ans.
24:29L'entreprise,
24:30vous l'avez créée
24:30il y a 2 ans.
24:32Expliquez-moi pourquoi.
24:33C'était quoi l'idée
24:33de départ ?
24:35Si vous voulez,
24:37à la toute base,
24:37donc,
24:38il y a 5 ans,
24:39j'ai cofondé
24:40un petit bureau d'études
24:41en conception mécanique
24:42sur Dormenay,
24:44ville dont je suis originaire.
24:46Et à l'époque,
24:47je faisais principalement
24:48deux choses,
24:49du dessin industriel
24:51pour des chaudonneries,
24:52métal-vite et théorie
24:53dans le Finistère.
24:55Et puis aussi,
24:55en fait,
24:56une part de l'activité
24:56consistait à faire
24:58de l'impression 3D
24:59pour les particuliers,
25:01toutes sortes d'objets.
25:02Et donc,
25:03à l'époque,
25:03j'avais un peu
25:04pour vocation
25:05à rendre cette part
25:06de l'activité
25:06qui est relativement
25:07chronophage,
25:09plus rentable.
25:10c'était compliqué
25:11de pouvoir joindre
25:12les deux bouts
25:13sur cette part
25:15de l'activité-là.
25:16Et puis aussi,
25:18suite aux remarques
25:20d'une cliente
25:21qui nous a questionnés
25:22sur le choix
25:22et la qualité
25:23des matériaux
25:24qu'on employait
25:24à l'époque
25:25dans nos impressions 3D.
25:27Donc,
25:27on en avait
25:27principalement deux,
25:30un fait à base
25:30de pétrole,
25:31mais très résistant
25:32mécaniquement,
25:33et un autre
25:33qui était à plastique
25:34qui était bio,
25:35biosourcé,
25:36fait à partir
25:37soit d'amidon,
25:38de maïs
25:39ou de canne à sucre.
25:40Et puis,
25:41en fin de compte,
25:41elle nous fait
25:41la réflexion
25:42que ce matériau
25:44fait à partir
25:44d'amidon,
25:44le maïs,
25:45bien que bio,
25:46le principal producteur,
25:48c'est les Etats-Unis,
25:49avec déjà un bilan carbone
25:51pas très terrible.
25:53Et donc,
25:53j'accélère un peu
25:54parce que le temps
25:55file,
25:55il reste trois minutes,
25:56il faut rentrer
25:56dans le détail.
25:57Donc,
25:57vous décidez
25:58de créer
25:58des planches
25:59de surf
26:00à base d'algues,
26:01c'est ça l'idée ?
26:03Oui,
26:03voilà,
26:04c'est ça.
26:04En fait,
26:04c'était l'idée,
26:05c'était de biosourcer
26:06davantage nos matériaux
26:07et en fin de compte,
26:08sur Doirne-Nemay,
26:09suite à une session de surf
26:10à la plage du Riz,
26:12qui était vraiment remplie
26:14d'algues vertes
26:15et qui est connue aussi
26:16pour ça,
26:17je tombe malade
26:18en fin de compte
26:19après cette session
26:20pendant deux jours
26:21et je me suis dit
26:22ces algues vertes,
26:23qu'est-ce que je pourrais en faire
26:25depuis le temps
26:25qu'on connaît le sujet ?
26:26Et puis en fin de compte,
26:27l'idée m'est venue
26:28en fait de dire
26:29je vais me servir
26:29de ces algues vertes-là
26:30pour en faire
26:31un matériau d'impression 3D
26:33et puis pour en faire quoi ?
26:35Un objet à plus forte valeur
26:36ajoutée,
26:37des planches de surf
26:38et pourquoi ?
26:39Pour venir remplacer
26:40en fin de compte
26:40tout ce qui est fait
26:41à base de pétrole
26:42communément dans les planches
26:43de surf,
26:43c'est-à-dire polystyrène
26:44ou polyuréthane
26:46pour biosourcer
26:47davantage cette industrie.
26:48Et alors,
26:48elles sont aussi efficaces
26:50que les planches classiques ?
26:54Oui,
26:54tout à fait.
26:55Les critères de performance
26:56font partie de nos priorités.
26:58Ça veut dire qu'on fait
26:58ce qu'on appelle
26:59des études statiques
27:00sur ordinateur
27:01où on est capable
27:01au préalable
27:02de pouvoir mesurer
27:03l'impact
27:04en termes de compression,
27:06de torsion,
27:07de flexion
27:07de nos planches.
27:09Et l'intérêt
27:09de l'impression 3D
27:10entre autres,
27:11c'est d'être capable
27:12de venir déposer
27:13la juste quantité
27:14de matière souhaitée
27:15sur ces zones
27:16de fragilité
27:17détectuées
27:18soit numériquement
27:19soit dans la pratique.
27:20Donc on vient
27:21consolider en fait
27:22ces zones-là
27:23en plus de leur apporter
27:24un côté plutôt
27:26design sympa
27:27avec le côté
27:28translucide
27:29des planches.
27:29Ah oui,
27:30elles sont translucides.
27:31Ça veut dire
27:31qu'elles sont recyclables
27:32aussi ces planches ?
27:35Oui, tout à fait.
27:36En fin de compte,
27:37tout ce qui est à l'intérieur
27:38des planches
27:38est recyclable
27:39ici à la maison
27:40et assez facilement.
27:41Ça veut dire
27:42qu'en fait,
27:42on peut très bien
27:43récupérer les planches
27:44en fin de vie
27:45et puis venir
27:45les mettre
27:46dans un broyeur
27:47pour en faire
27:48du coco
27:49qui ressemble
27:49à ceci.
27:50et ce coco-là,
27:52en fin de compte,
27:52après,
27:52on vient le mettre
27:53dans un extrudeur
27:54et on en refait
27:56du fil
27:56à l'impression 3D.
27:58Donc ça repart
27:59dans le circuit
27:59en fin de compte
28:00et on en refait
28:01d'autres prototypes,
28:03d'autres planches
28:03de surf.
28:04Un dernier mot,
28:05il nous reste une petite minute
28:06sur l'ancrage breton,
28:07l'écosystème local.
28:09À quel point
28:09c'est important pour vous ?
28:10Ça fait partie
28:12vraiment de l'ADN
28:14du projet.
28:15Ça veut dire
28:15travailler
28:16dans un rayon
28:17de moins de 50 kilomètres.
28:19Il y a à peu près
28:20une quinzaine d'entreprises
28:20qui gravitent de près
28:21ou de loin
28:22autour du développement
28:23des entreprises.
28:25On travaille
28:25avec des industriels
28:26qui revalorisent déjà
28:27ces algues-là
28:28pour en faire
28:29soit des matériaux
28:31bioplastiques,
28:33soit de la farine animale
28:34par exemple
28:35avec la poudre
28:36d'algues vertes.
28:38Et puis,
28:38au-delà de cela,
28:39l'idée,
28:40c'est toujours
28:40de pouvoir
28:40recentraliser
28:41la production
28:42dans une industrie
28:43qui se veut encore
28:44un peu trop énergivore
28:46avec beaucoup
28:47de transports
28:48liés à la production
28:49et à la pratique également.
28:50Merci Jérémy,
28:52Lucas,
28:52bon vent,
28:53bonne vague
28:53à vos paradoxales
28:54surfboards.
28:56Voilà,
28:56c'est la fin
28:56de ce Smart Impact.
28:58Je vous remercie
28:58Marie-Bille,
28:59Alexis Mathieu,
29:00Juliette Muglierina
29:00à la production,
29:02à la programmation,
29:03Romain Luc,
29:04le réalisateur,
29:05Michael Fristot,
29:05l'ingénieur du son.
29:06Belle fin de journée
29:07à toutes et à tous.
29:08Salut.
29:08Sous-titrage Société Radio-Canada
29:10Sous-titrage Société Radio-Canada
29:11Sous-titrage Société Radio-Canada

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