Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, était l'invité du Grand entretien de France Inter samedi 24 mai.
Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-du-week-end
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00:00France Inter, Alibadou, Marion Lourd, le 6-9
00:06Et dans le grand entretien ce samedi matin avec Marion Lourd, nous recevons le député La France Insoumise de la première circonscription de Seine-Saint-Denis
00:15Président de la commission des finances de l'économie générale et du contrôle budgétaire à l'Assemblée Nationale
00:22Question réaction chers auditeurs au 01 45 24 7000 ou l'appli Radio France
00:28Bonjour Eric Coquerel, de très nombreux sujets d'actualité à aborder avec vous ce matin
00:34Actualité nationale et internationale évidemment
00:37Mais partons d'abord de la mobilisation, cette mobilisation née cette semaine
00:42Et qui se poursuit, celle des taxis contre un projet de nouvelle tarification de l'assurance maladie
00:49Sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés pour être précis
00:54L'intersyndical sera reçu aujourd'hui
00:58Oui enfin, ont-ils dit, au ministère des Transports et en présence du Premier ministre
01:03Deux questions, soutenez-vous leur mobilisation et qu'attendez-vous de cette rencontre avec François Bayrou ?
01:10Oui, je les soutiens, j'irais même les soutenir, je crois que vers 15-16h ils ont un rassemblement
01:14C'est pas nouveau que je les soutienne
01:16C'est quand même étonnant parce qu'on n'arrête pas de dire que le travail ne rapporte pas assez
01:20Et là on attaque des revenus du travail de ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre
01:25Je trouve ça un peu spécial
01:27Donc qu'est-ce qu'ils reprochent là-dedans ?
01:30Ils reprochent le fait qu'on prend des décisions qui vont casser leurs tarifs, casser leurs revenus
01:34Deux, on oblige désormais à un transport qui ne serait plus individuel
01:39Je parle des patients
01:40Et puis trois, derrière ça, ce qu'ils sentent, et puis je me méfie effectivement vu ce qui s'est passé pour les taxis
01:45C'est le fait de favoriser des plateformes ubérisées à terme au nom d'économies
01:49Donc pour toutes ces raisons, je pense que leurs revendications sont justes
01:53Alors il y a les revendications, il y a aussi les moyens d'action, les modes d'action
01:58Et une dépêche vient de tomber juste avant cette réunion au ministère des Transports
02:03Avec Emmanuelle Cordier, la présidente de la Fédération Nationale des Taxis
02:07Qui prévenait ce matin que les taxis allaient s'occuper de Roland-Garros
02:12Je la cite, si le gouvernement n'écoutait pas les revendications des chauffeurs
02:17Que pensez-vous de ce projet, de cette idée, de cette menace ?
02:22Cette menace, c'est une pression
02:23Quand des gens font grève, il y a une gêne par rapport aux usagers
02:29Les taxis, leur façon de se mobiliser, d'agir, c'est à un moment donné
02:34Effectivement de pénaliser par exemple le trafic routier
02:37Là en l'occurrence, il s'agit d'un grand spectacle populaire
02:41Oui d'accord, mais il y a toujours une bonne raison pour dire que les gens ne devraient pas agir
02:48Ce que je remarque, c'est qu'on est moins dur en général vis-à-vis de certains syndicats agricoles
02:55Qui peuvent gêner le transport plutôt que des taxis
02:58Je remarque que c'est quand même pacifique ce genre d'action
03:01Hier j'ai été sur le pays où j'ai été bloqué
03:03Par les taxis ?
03:05Par les taxis
03:05Et vous ne leur en avez pas voulu ?
03:07Non, non, parce que je considère que chacun essaie de se défendre comme il peut
03:10Et somme toute, c'est des moyens pacifiques
03:13Le fait de passer une heure de plus dans un embouteillage n'est pas quelque chose de dramatique
03:17On préférait l'éviter, mais dans ces cas-là, il faut que le gouvernement prenne les bonnes décisions
03:21C'est lui qui est responsable
03:22Alors voilà, le gouvernement a déjà dit, Eric Coquerel, qu'il n'allait pas faire machine arrière
03:26En tout cas sur cette nouvelle tarification
03:28L'objectif, c'est quand même de faire des économies
03:31Et ça doit vous parler, le président de la commission des finances
03:34Entre 100 et 150 millions d'économies pour la sécurité sociale
03:38Parce que ça coûte cher, le transport médical
03:40Ça coûte 3 milliards d'euros par an
03:42Ça veut dire quoi ?
03:44Ça veut dire qu'on a tort d'aller chercher des économies pour la sécurité sociale ?
03:46Alors oui, on a tort d'aller chercher des économies du côté de ceux qui travaillent
03:49Il y a eu une mesure, je la compare un peu
03:51Parce qu'elle a été prise comme ça en catimini
03:53Vous savez, c'est par rapport aux auto-entrepreneurs
03:56D'accord ?
03:56Qu'a été le fait de les assujettir davantage à la TVA
04:00Et alors même que
04:01Moi je ne suis pas d'accord forcément avec ce statut
04:04Et le projet n'a pas vu le jour finalement
04:06Oui, alors le projet est pour l'instant
04:08Vous vous y êtes opposé pour le moment, le projet est suspendu
04:10Bien sûr, parce que ça attaquait une profession
04:12Qui avait été favorisée au départ par Emmanuel Macron
04:15Dans leur développement
04:15Et là, on les attaquait
04:16Et là, c'est un peu la même chose
04:17Bon, il faut bien comprendre une chose
04:19La Sécu, c'est exactement comme la question du budget de l'État
04:23Mais c'est 15 milliards de déficit
04:24Je vous laisse finir
04:27La question est moins l'augmentation des dépenses
04:30Que la baisse des recettes
04:31Dans les deux cas, c'est pareil
04:32C'est-à-dire qu'on sait que le déficit de l'État
04:35Du budget de l'État doit plus
04:37Au fait d'avoir baissé les impôts
04:38Notamment les impôts des plus riches
04:40Et bien, pour la Sécu, c'est pareil
04:42On a exonéré à hauteur maintenant
04:44De 70 milliards d'euros par an
04:46De cotisations
04:47Les cotisations des entreprises
04:49On a, par exemple, pénalisé la Sécu
04:52Avec des charges induques
04:54De dettes
04:55Que, comment dire, dettes publiques de l'État
04:58Ou des entreprises, par exemple
04:59Qu'ils déportent en réalité sur le budget de la Sécu
05:01Bon, et puis, il y a même
05:03On peut même estimer
05:04Donc, la question des dépenses de soins
05:07C'est pas...
05:08L'augmentation des dépenses de soins
05:09Est bien moindre que la baisse des recettes
05:11Donc, il faut plutôt voir la question du côté des recettes
05:13Plutôt que prendre ce genre de choses
05:17Alors, la question des comptes publics
05:20N'a plus de secret pour vous
05:21Sécurité sociale et budget
05:23Si le pays est bloqué
05:25Il va bien falloir trouver une porte de sortie
05:28Le référendum sur le budget
05:30Pourrait en être une
05:31Car il nous permettra d'embarquer les Français avec nous
05:34Je ferme les guillemets
05:35Ces mots, ce sont ceux de François Bayrou
05:38Il les a prononcés hier
05:39Un référendum sur le budget
05:41Éric Coquerel, est-ce que vous soutenez l'idée ?
05:43Mais ça veut rien dire
05:43Déjà, commençons par laisser l'Assemblée nationale
05:45Voter sur le budget
05:46Ça fait trois ans qu'on ne vote plus le budget
05:48C'est une des prérogatives centrales de l'Assemblée nationale
05:51L'Assemblée nationale pour la Révolution française
05:53Est née de la question du budget
05:53Est-ce qu'on passe par 49-3 en fait, c'est ça ?
05:55Oui, c'est-à-dire on l'impose
05:57Au stock, on vote, on bouge le budget
05:59On pourrait y rembourser le gouvernement aussi
06:00Oui, bien sûr
06:01Mais peut-être qu'on pourrait voir autrement les choses
06:03Alors, revenons à 1789
06:07C'est intéressant ce que vous disiez
06:08Oui, la question des états généraux
06:09Nait du budget, je vous rappelle
06:10Il est convoqué sur la question du budget
06:12Et après, les premières décisions
06:14Les premiers débats
06:15La création de l'Assemblée
06:17C'est la question du budget
06:18Donc c'est une prérogative centrale
06:20Alors, avant de réfléchir à des référendums
06:22Qui n'ont pas de sens
06:23Je vous explique pourquoi il n'a pas de sens
06:25C'est qu'un budget
06:26Vous voyez la globalité d'un budget
06:27C'est des dépenses, des recettes
06:28Il faut pouvoir les amender
06:29C'est pas le propre d'un référendum
06:31Où en gros, on vote oui, non
06:33Sur des principes
06:33Donc, cette question de budget par référendum
06:36C'est une façon en réalité
06:37De contourner le problème de ce gouvernement
06:38C'est qu'il est minoritaire dans le pays
06:40Il est minoritaire vis-à-vis du suffrage universel
06:43Il a été imposé
06:44Et il essaie d'imposer des politiques
06:45Qui sont minoritaires
06:46Et la manière de l'imposer
06:48C'est par le 49.3
06:49Faire voter l'Assemblée
06:50Donc moi, je propose
06:50Au lieu de faire ce genre de décision
06:52Je propose que François Béroux
06:53Prenne l'engagement
06:54Qu'il ne va pas utiliser le 49.3
06:56Et qu'il prendra le budget
06:57Qu'il va sortir de l'Assemblée nationale
06:58Alors, comment répondre à l'urgence ?
07:00L'urgence, celle que signalait le FMI cette semaine
07:03Qu'il faudra des efforts budgétaires significatifs
07:06Puisque, faute de mesures nouvelles
07:08Le déficit budgétaire repartirait mécaniquement
07:11A la hausse en France
07:12Autour de 6% du PIB
07:15A moyen terme
07:16La dette publique continuerait d'augmenter
07:19Comment répondre à cette urgence ?
07:20Ou d'ailleurs, est-ce une urgence ?
07:22Éric Coquerel, selon vous ?
07:24Déjà, répondre que cette politique, elle a échoué
07:26C'est quoi cette politique ?
07:27C'est une politique qui dit
07:28L'objectif, c'est de réduire les déficits
07:30Et de baisser les impôts du capital
07:32Pour aller vite
07:33Pour permettre que, justement
07:35Il y ait des entrées de capitaux dans le pays
07:36Qui vont permettre l'investissement
07:37Tout ça, ça a échoué
07:38Le déficit augmente
07:40Avec cette politique
07:41Il n'a pas cessé d'augmenter
07:42Et en plus de ça
07:43D'un point de vue de l'emploi
07:45D'un point de vue de l'industrialisation
07:46D'un point de vue de la montée de la pauvreté
07:48Tout ça est en échec
07:49Si c'est en échec
07:51Il faut peut-être changer de politique
07:52Surtout dans un moment
07:53Où la confrontation internationale
07:56La guerre commerciale qui a été déclenchée
07:57Par Donald Trump
07:58Nous invite, par exemple
08:00A réfléchir à la souveraineté
08:01Plus de souveraineté industrielle
08:02De relancer l'activité
08:04Et ça, vous ne le faites pas
08:05Avec une politique d'austérité
08:07Il faut bien comprendre une chose
08:08C'est que, par exemple, l'année prochaine
08:09On nous promet 40 milliards d'économies
08:11De dépenses
08:12Alors même que c'est la baisse des recettes
08:16Qui explique les déficits
08:17Donc, il y a baisse des recettes
08:19Et qu'est-ce qu'on fait ?
08:20On va baisser les dépenses
08:21Et bien, figurez-vous que
08:22Quand on baisse des dépenses
08:24Outre le fait que les Français
08:25Ça ne répond pas aux besoins des Français
08:26Plutôt même l'inverse
08:27Et c'est d'ailleurs pour ça
08:28Que le gouvernement a bien du mal
08:30A réfléchir à comment il va procéder
08:32Sur ses dépenses
08:33Et bien, en plus
08:34Ça a un effet récessif sur l'économie
08:35C'est-à-dire que vous perdez
08:36Des points de croissance
08:37Et ces points de croissance
08:38C'est moins d'entrée de recettes
08:40Sans brondir, c'est un cercle non verteux
08:43C'est l'inverse d'un cercle verteux
08:44La cercle verteux, ça consisterait
08:46A relancer l'activité économique
08:47A investir, par exemple
08:49Pour la bifurcation écologique
08:50Ce qui va créer de l'emploi
08:52Qui va remplir les carnets de commande
08:53Des entreprises
08:54Et ça fera des rentrées fiscales
08:55Des rentrées de cotisations
08:56Et non pas la politique
08:58Mise en place par le gouvernement
08:58Moi, mon impression
09:00Je vais vous dire
09:01François Béroux, quand il a fait
09:02Vous savez, il avait convoqué
09:04Une espèce de grande messe
09:06De comité d'alerte
09:07Je ne sais plus comment s'appelait ce nom
09:08Ça change tous les ans
09:10Mais c'est à peu près la même chose
09:10On nous fait beaucoup de communication
09:12Avaient expliqué qu'on était face
09:14A un tsunami
09:15D'accord ?
09:16On est face à un tsunami
09:17Et l'Himalaya aussi
09:17Voilà, l'Himalaya
09:18Et on est face à un tsunami
09:20Je préfère l'image maritime
09:22Et on continue en réalité
09:24A prendre le même canot
09:25Les mêmes bras
09:26Mais on essaye d'affronter ça
09:27C'est une erreur
09:28Il faut changer de politique
09:29Et donc, toutes les politiques
09:31Qui sont mises en place
09:31Je vous l'annonce à l'avance
09:33Ça fera plus de déficit
09:34Et ça fera moins d'activité économique
09:36Et la France va continuer
09:37A se désindustrialiser
09:39Donc, il est urgent de rompre
09:40Par rapport à ça
09:41Puisque vous parlez de l'industrie
09:42Il y a ArcelorMittal
09:44On le sait
09:44Qui a annoncé des délocalisations
09:46Elles seront même plus importantes
09:48Que prévues
09:48Ça, on l'a su il y a quelques jours
09:50De la part des syndicats
09:51Entre 1450 et 1825 postes
09:54Qui sont aujourd'hui en France
09:55Et qui vont être délocalisés
09:57Vers l'étranger
09:57Est-ce que la réponse
09:58Ça passe par une privatisation
10:00Ou une participation publique
10:01De l'Etat ?
10:02Non, ça passe par une nationalisation
10:03Total ?
10:04Mais oui, au point n'en est
10:05Je vous explique pourquoi
10:06ArcelorMittal a fait le coup
10:08A trois reprises
10:09Lorsque M. Sarkozy était président
10:11M. Hollande était président
10:12Il a fait des promesses
10:13A chaque fois, il ne les a pas tenues
10:14Là, qu'est-ce qu'il dit ?
10:15Il nous explique que
10:17Il y a un contrat de décarbonation
10:20Qui existe
10:20Qui permet d'investir
10:21Pour deux fours électriques
10:22Sur Dunkerque
10:22Deux fours électriques
10:24Et puis
10:24Un mécanisme d'approvisionnement
10:26Pour l'acier
10:27Et lui, il nous dit
10:28Si je n'ai pas
10:30Les conditions que je mets
10:31C'est-à-dire en gros
10:32Des tarifs
10:32Des tarifs d'importation
10:34Au niveau
10:35Au niveau européen
10:37Plus le prix de l'électricité
10:39Je ne le ferai pas
10:40En réalité, il ne veut pas le faire
10:41Voilà
10:42Donc ça ne se fera pas ?
10:43Voilà
10:43Ça ne se fera pas
10:44Et donc
10:45On arrive petit à petit
10:47Au fait qu'en 2030
10:48La scénologie va s'arrêter
10:50À d'acquérir
10:50Je ne suis pas d'accord avec ça
10:51Et donc
10:52Comme je ne suis pas d'accord avec ça
10:53Et CarcelorMittal
10:54Il y a 800 millions d'aides publiques
10:57Depuis quelques années
10:58Je dis
10:59Prenons ces 800 millions
11:00Ça servira déjà
11:01À d'indemnité
11:01Et nationalisons
11:02CarcelorMittal
11:03Parce qu'il est vital
11:04Qu'on continue
11:04À produire de l'acier
11:06Dans ce pays
11:06Avant 2030
11:07Il y a 2027
11:08Et de nombreuses questions
11:09Sur l'application Radio France
11:10Eric Coquerel
11:12Cyril, Christian, Pierre
11:13Qui vous interroge
11:14Sur l'actualité politique
11:15Et la prise de position
11:17Hier de Raphaël Glucksmann
11:18Qui dit non
11:19D'ores et déjà
11:20À une primaire à gauche
11:21Je rappelle que
11:22Le leader de la place publique
11:24Disait hier
11:25Que ce serait un truc d'appareil
11:27Qui produit une synthèse molle
11:29Vous en pensez quoi ?
11:33Justement de cette idée
11:34Qu'il faudra une offre plurielle
11:36À l'élection présidentielle
11:38Et à cette décision
11:40À ce refus de Raphaël Glucksmann
11:42Ce que je réponds
11:43C'est que quelque part
11:44Il répond à François Ruffin
11:46François Ruffin a été interrogé
11:47L'autre jour
11:47Sur la liste de la primaire
11:48On lui a dit
11:49Mais d'accord
11:49Mais si c'est Hollande ou Glucksmann
11:50Qui gagnent
11:51Est-ce que vous êtes prêts
11:52À vous ranger derrière ?
11:53Lui il est prêt
11:53À une primaire de la gauche
11:54Allant de Poutou à Hollande
11:55François Ruffin
11:56Donc deux attitudes
11:57Totalement différentes
11:58C'est un ancien LF
11:59Donc la question lui a été posée
12:00Et François Ruffin a dit
12:01Mais c'est une vraie question politique
12:02Ce n'est pas uniquement
12:03François Ruffin
12:04À qui répond Raphaël Glucksmann
12:05À qui répond
12:06Éric Coquerel
12:07Prenons les choses
12:08Je vais répondre à votre question
12:10Là je ne parle pas de réponse
12:11Je dis la logique
12:12Pourquoi une primaire n'est pas possible ?
12:15Parce que François Ruffin dit
12:16Lui
12:17Moi si c'est Hollande
12:18Et Glucksmann qui gagne
12:18Je me range à RU
12:19Ce qui me paraît totalement aberrant
12:21Parce que moi je vote pour un programme
12:22Et donc si l'idée
12:24C'est de faire du Hollande
12:25Faire un programme d'accommodement
12:26Non mais un homme aussi
12:27Non
12:28Non
12:28Si quand on va
12:29Quand on va à la première circonscription
12:31De Seine-Saint-Denis
12:32On vote pour ou contre
12:33Éric Coquerel
12:34On vote pour mon programme
12:34Figurez-vous
12:35Oui mais c'est votre nom
12:36On glisse dans l'urne
12:37Je vais vous donner un meilleur exemple
12:37Quelle que soit un peu l'étiquette
12:39Par exemple
12:39La personne qui se présente
12:40En Seine-Saint-Denis
12:41Vous savez qu'on est fort
12:42Et bien bon
12:43On a une petite différence
12:44Admettons que j'apporte
12:465 à 10% en plus
12:47Que n'importe qui
12:48Mais n'empêche
12:48La personne passerait
12:50C'est-à-dire que c'est le programme
12:51Qui passe
12:51Donc moi je pense
12:52Qu'on vote pour un programme
12:53Voilà
12:53C'est le fond
12:54Mais donc vous vous contre la primaire
12:56Moi j'ai confiance
12:56Dans le
12:57Comment dire
12:58Dans l'intelligence politique
12:59Des français
12:59Sinon je ferais pas de politique
13:00On vote pour un programme
13:01Donc je reviens
13:03Bon raisonnement
13:03Parce que sinon vous allez
13:04Donc un programme
13:04Ça pourrait ne pas être
13:05Jean-Luc Mélenchon
13:06Parce que
13:07Éric Coquerel
13:08Si on vous suit
13:08Et si on va au bout de votre logique
13:09Le programme
13:10C'est pas Jean-Luc Mélenchon
13:12Ne nécessairement
13:13Le programme
13:13C'est le programme de rupture
13:15Et c'est de mettre
13:16La personne qui est le plus capable
13:18De le défendre
13:19Et de gagner ses élections
13:20Voilà
13:21A ce stade
13:21Si vous me demandez
13:22Qu'est-ce qu'il en est
13:24Je vais vous répondre
13:25Un
13:25Je pense que si on prend
13:27Cette fois-ci
13:27La gauche
13:28La gauche de rupture
13:29C'est-à-dire celle qui ne propose pas
13:30Le retour aux années hollandes
13:31Comme M. Glucksmann
13:32Le propose
13:33Celle qui est pour nationaliser
13:34Arthelor
13:34M. Glucksmann
13:35Et contre nationaliser Arthelor
13:37Celle qui pense que
13:38C'est vous quoi
13:38Comment ?
13:39C'est vous
13:39Bah c'est
13:40A l'intérieur de cette gauche-là
13:42Voilà
13:42Qui est diverse
13:43Il me semble que
13:44Le mouvement qui a 75 députés
13:46Qui a 400 000 sympathisants
13:48100 000 adhérents
13:49Et qui
13:50Bon an mal an
13:51Depuis quelques années
13:52A montré sa force
13:53Il me semble normal
13:54Que le candidat à la présidentielle
13:56De ce courant
13:57De cette mouvance
13:57Qu'a montré
13:58Qu'elle était capable
13:59Presque d'aller au deuxième tour
14:00En 2022
14:02Ça soit LFI
14:03Voilà
14:03Ça je pense
14:04C'est la priorité
14:05Et aujourd'hui dans LFI
14:06Si vous me demandez
14:07L'autre question
14:07Je pense que Jean-Luc Mélenchon
14:09Est la personne la plus apte
14:10Et la plus capable
14:11Pour nous faire gagner
14:12Voilà comment je prends
14:13Donc derrière le programme
14:14L'homme
14:14Non
14:15Non je le dis en souriant
14:16Mais c'était juste
14:17Pour résumer
14:18La personne qui est le plus capable
14:18De nous faire gagner
14:18Donc aujourd'hui
14:19Au moment où on se parle
14:20On verra en 2027
14:21Mais au moment où on se parle
14:22Je n'imagine pas
14:23Que ça ne soit pas quelqu'un
14:24De France Insoumise
14:24Pour les raisons que je viens de vous dire
14:26Et deuxièmement
14:26Dans France Insoumise
14:27Pour l'instant
14:28Je pense que Jean-Luc Mélenchon
14:30Est le plus apte
14:30Et lui-même aussi
14:31Peut-être que son choix
14:32Sera aussi important
14:33Est-ce qu'il estimera
14:34Celui qui est le plus apte
14:35En 2027
14:36De nous faire gagner
14:37Donc pas de primaire
14:38En revanche Jean-Luc Mélenchon
14:39Il est mis en cause
14:40Dans le livre
14:41La Meute
14:42Que vous avez peut-être lu
14:43Qui est un livre signé
14:44De Charlotte Bélaïch
14:45De Libération
14:46Et d'Olivier Perrou du Monde
14:47Qui ont interrogé
14:48200 personnes
14:49Et qui ont fait
14:49Toute une enquête
14:50Sur LFI
14:50En montrant
14:51Qu'il y avait à l'intérieur
14:52Du mouvement
14:53Des menaces
14:54Des attaques
14:56Que la personnalité
14:57De Jean-Luc Mélenchon
14:58Était très controversée
14:59Très imposante
15:00Ils ont été victimes
15:02Eux-mêmes
15:03D'attaques
15:04A dominem
15:04De menaces
15:05Sur les réseaux sociaux
15:06Qui viennent d'être dénoncées
15:07Par leur éditeur
15:07Flammarion
15:08Est-ce que vous les condamnez ?
15:11Moi vous savez
15:11Je pense que les attaques
15:13Sur les réseaux sociaux
15:13Je les condamne absolument
15:14Et je vais vous dire
15:15Vous me parlez
15:16De ces auteurs
15:18Mais au nom de ce qu'il y a
15:19Par exemple dans le livre
15:20Au nom de ce qu'on dit
15:21Sur nous depuis le temps
15:22C'est pas seulement
15:23Des attaques
15:23Sur les réseaux sociaux
15:24Moi c'est à peu près
15:25Une menace de mort par semaine
15:26Que je reçois
15:27D'accord ?
15:27Bien sûr
15:28A cause du livre ?
15:29Non je ne dis pas seulement
15:29A cause du livre
15:30Le livre par exemple
15:31Véhicule des choses sur nous
15:32Fait de nous
15:34La chose la pire
15:34Qui puisse exister
15:35Explique qu'on est une secte
15:37Par du principe
15:38Qu'on est une secte
15:39Tout ce qui est dans le livre est faux
15:40Vous me laissez répondre
15:41De petites questions
15:42Par du principe
15:43Qu'on est une secte
15:44Je vous rappelle
15:44Que par exemple
15:44Une secte
15:45Qu'est-ce qu'on fait
15:45Avec une secte ?
15:46On interdit
15:46Ce qui quand même
15:47Est à entendre
15:49Par rapport à certaines menaces
15:50Qui sont faites aujourd'hui
15:52Sur des mouvements
15:53Et notamment par exemple
15:54Des mouvements
15:55Je pense à la jeune garde
15:57Par exemple
15:57Qui est menacée de dissolution
15:58Donc je ne prends pas ça
15:59A la légère
16:00Quand on nous accuse de secte
16:02A un moment donné
16:02Ça peut être utilisé par le pouvoir
16:04Dans un contexte assez autoritaire
16:05Et dans un contexte
16:07Où on attaque beaucoup
16:08Les opposants
16:08Un peu comme le fait Trump
16:09Donc c'est une première chose
16:10Qu'il y a dans le livre
16:11Où ce qu'on peut dire
16:12A l'extérieur sur nous
16:13Vous parlez de ce qui est
16:14Les menaces des réseaux sociaux
16:15Évidemment je ne prends pas ça légère
16:17Je n'aime pas les bras
16:18Sur les réseaux sociaux
16:18Mais je vous réponds
16:19Nous on a carrément
16:20Des menaces de mort
16:21Chaque semaine
16:22Voilà la réalité
16:22Alors j'entends bien
16:23Que les deux auteurs
16:25Estiment qu'ils ont un déferlement
16:27Sur les réseaux sociaux
16:27Moi je vous le dis
16:29Je ne partage pas cette façon de faire
16:32Mais je ne partage pas non plus
16:34Le fait de faire un livre
16:35Qui décide la part de deux responsables
16:38De gauche
16:38De la chronique
16:39Qui est censée nous suivre
16:40En fait maintenant
16:41Parce que nous sommes une secte
16:42Et qu'à partir de là
16:43Tout le bouquin
16:44Un peu la fin justifie les moyens
16:45Ce qu'il nous reproche de faire
16:46C'est absolument ce que fait le livre
16:47Tout le bouquin est à charge
16:49Pour montrer qu'on est une secte
16:50Je trouve ça
16:51A la limite calomniateur
16:53Parce que je pense que c'est une insulte
16:55Aux 400 000 personnes
16:56Qui se sentent représentées
16:57En tant que sympathisants
16:58Et aux millions d'électeurs
16:59Par France Insoumise
17:00En tout cas vous avez la liberté
17:02De la contester justement
17:04Cette démarche
17:05Il y a des questions également
17:06Qui portent sur les frères musulmans
17:08Sujet d'actualité
17:09Éric Coquerel
17:10Conseil de défense
17:11Qui était présidé par Emmanuel Macron
17:12Qui s'est penché mercredi
17:14Dans la matinée
17:14Sur un rapport consacré
17:15Aux frères musulmans
17:16Et à l'islamisme politique
17:18Un rapport qui fait état
17:20D'une menace
17:20Pour la cohésion nationale
17:22Ce sont les mots
17:23Qui y sont écrits
17:24Avec un développement
17:25D'un islamisme
17:26Par le bas
17:27Je mets encore des guillemets
17:28Vous avez parlé de diversion
17:29Est-ce que vous avez le sentiment
17:31Que ce rapport a été commandé
17:33Pour faire diversion
17:34Et qu'il ne décrit pas
17:35Une forme de réalité
17:37Au moins une forme d'emprise
17:39Dans certains quartiers
17:40Dans certains espaces
17:42Notamment urbains
17:43Évidemment en France
17:44Éric Coquerel
17:45Alors d'abord le rapport
17:46Il vient quand même
17:46Dans un contexte
17:4772% d'actifs
17:49Islamophobes en plus
17:50Premier trimestre 2025
17:51Par rapport au premier trimestre 2024
17:52Et la mort carrément
17:53D'un fidèle dans une mosquée
17:54Parce que musulman
17:55Abu Bakr s'y sait
17:56Bon dans ce contexte
17:58On ferait peut-être
17:59Qu'on fasse un peu attention
17:59Est-ce qu'il peut continuer
18:00A développer
18:01L'islamophobie jusqu'au meurtre
18:03Bien
18:03Alors le rapport
18:04Qu'est-ce qu'il dit ?
18:05C'est intéressant de le regarder
18:06Un
18:06Il part d'une drôle d'entrée
18:09Il dit en fait
18:10Là c'est plus quelque chose
18:11De visible
18:11C'est de l'entrisme
18:13Et l'entrisme
18:13Par définition
18:14Vous faites toujours de l'entrisme
18:16C'est-à-dire que
18:17Soit ça se voit
18:17Et ça montre qu'en réalité
18:19Vous êtes bien à danger
18:20Soit ça se voit pas
18:21Et en réalité ça montre
18:22Que vous êtes bien à danger
18:22Parce que vous vous cachez
18:23Ça c'est un premier problème
18:24Qui peut justifier
18:26Tous les complots
18:26Deuxièmement
18:27Vous me dites
18:27Ça justifier tous les complots
18:28Ça ne veut pas dire
18:29Que ça n'existe pas
18:30Je continue
18:30Vous me dites justement
18:31Sur ce qui existe
18:32Mais même leurs chiffres
18:33Sont très légers
18:36Ils disent qu'il y a 7%
18:37Ils disent qu'il y a
18:38400 à 1 millier de personnes
18:40D'accord
18:40Ils expliquent qu'il y a 7%
18:42Des 2800 lieux de culte
18:44Qui seraient d'une manière
18:45Ou d'une autre concernés
18:463 écoles confessionnelles
18:50Sur 74
18:51815
18:52Sur 815 écoles coraniques
18:54C'est un peu le catéchisme
18:55Des musulmans
18:55Il y en a 4
18:56Qui seraient liées
18:57Au mouvement frériste
18:58École confessionnelle
18:59Comment ?
19:00École confessionnelle plutôt
19:01Oui mais
19:01Si vous voulez
19:02L'école coranique
19:03C'est plutôt le catéchisme
19:04A côté des musulmans
19:06Enfin bon
19:06127 associations sportives
19:08Sur 150 civils
19:09Autrement dit
19:09C'est très faible
19:10Et en plus
19:11Quand on regarde
19:12Sur quoi ils se sont appuyés
19:14On s'aperçoit en réalité
19:15Que c'est la visibilité
19:16De la religion musulmane
19:17Je donne deux exemples
19:18Ils expliquent
19:19Qu'il faut repérer
19:20Par exemple
19:21Ceux qui font le jeûne
19:21Pendant le ramadan
19:22Ceux qui portent le voile
19:23A partir du moment
19:24Par exemple
19:25Où il y a un magasin communautaire
19:27Je ne sais pas ce que c'est
19:27Est-ce que c'est l'épicerie
19:28Ce qu'on appelait
19:29L'épicerie arabe
19:30Autrefois à côté
19:31Bon vous voyez bien
19:32Que les critères même
19:33Alors déjà
19:33Les résultats sont très faibles
19:34Les critères sont
19:36En réalité
19:37Touchent la visibilité
19:38De la religion musulmane
19:39Et donc
19:40Pointent le doigt
19:41Après sur ce que fait
19:42Monsieur Attal
19:42C'est-à-dire que
19:43C'est plus à bas le voile
19:44Mais c'est à bas le voile
19:45Chez les petites
19:45Dont entre parenthèses
19:47Sur les moins de 5 ans
19:48Les fréristes
19:48Ne le mettent pas
19:49Dans les conditions
19:52Qu'ils mettent
19:53Ils n'appliquent pas ça
19:54Et enfin
19:54J'allais dire une chose
19:56Moi qui m'interroge
19:59D'un mot
19:59Ils expliquent
20:00Qu'il n'y a pas de danger
20:02D'état islamique
20:03De charia
20:03Ou de terrorisme
20:04Donc
20:05Qu'est-ce qu'on cherche en réalité
20:06On cherche à faire
20:07C'est l'idée
20:09D'une vision intégriste
20:10D'une vision intégriste
20:12D'une religion
20:12Mais qui ne met pas
20:13En menace l'Etat
20:14Et au nom de ça
20:15On fait un comité de défense
20:16Bon je veux dire tout ça
20:17Et à mon avis
20:18Cousu de fil blanc
20:19C'est-à-dire que
20:20Quand on a des problèmes
20:21Économiques et sociaux
20:21Qu'est-ce qu'on touche
20:22On touche le musulman
20:23Et c'est extrêmement dangereux
20:24Merci Eric Coquerel
20:25D'avoir été l'invité d'Inter ce matin
20:27Bonne journée