Le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale tenait, en sa salle des conférences du bâtiment-siège de Yaoundé, une conférence annonçant toute une série d’évolutions au titre de la gouvernance de la Maison. Entre autres points développés ce jour, celui portant à l’introduction immédiate sur les marchés, d’un volume colossal de pièces de monnaie, se chiffrant à 150 millions de francs en valeur. Pour Yvon Sana Bangui, la mesure visait la fluidification les échanges dans le petit commerce particulièrement, où la rareté des pièces de monnaie a, depuis bientôt trois ans, sévèrement pénalisé les acteurs économiques et, en particulier, les tenants de petits commerces, contribuant de ce fait à la généralisation de l’inflation. Extrait : petits commerçants Omnisport Yaoundé Une situation en partie due à l’intensification du vol et à la sortie frauduleuse des pièces de monnaie, très prisées dans les réseaux de récupération de la matière métallique qui les constituent, aux fins de sa fonte et de sa transformation en bijoux de luxe, dans certains pays d’Asie. Entre autres raisons qui amène donc aujourd’hui le Banque centrale à changer radicalement de cap, en communiquant le 18 décembre dernier sur la mise en circulation d’une nouvelle gamme de pièces de monnaie, constituée de matériaux différents de la précédente. Aucun détail pour le moment fourni à cette nouvelle offre dont les commerçants sont particulièrement en attente de la voir contribuer à résoudre la pénurie persistante de ces pièces de monnaie dans la zone. Il est ainsi important de rappeler, pour le déplorer que, que malgré l’injection de nouvelles pièces de monnaie dans l’espace communautaire en 2024, la pénurie persiste, ce qui entraîne dans de nombreuses situations quotidiennes des vexations, des refus de commerce et des humiliations choquantes dont les expériences vécues ont eu tendance à se multiplier à l’infini.