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Ael Pagny : "dans la photographie, chacun interprète les images comme il veut, et les ressent comme les chansons."
franceinfo
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20/12/2024
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Vendredi 20 décembre 2024 : la photographe Ael Pagny. Elle vient de publier son premier ouvrage de photographies : "Pagny par Ael", aux éditions HarperCollins.
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00:00
Bonjour Hélène Pagny. Bonjour.
00:02
Ai-je vraiment besoin de parler de votre ascendance ? Dans la famille Pagny, je vais juste dire que je demande la fille.
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Qui est-elle ? Une photographe qui aime pourtant à se placer loin des clichés depuis très très jeune.
00:12
C'est d'abord à l'aide de votre téléphone portable que vous avez découvert ce métier,
00:15
en capturant des instants et moments de vie d'ado, une adolescence atypique avec, tout comme votre mère et votre père,
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une réelle envie d'être indépendante, autonome et donc de grandir vite. Je crois que les chiens ne font pas des chats.
00:27
À 16 ans, vous êtes donc partie en internat et vous avez pris votre envol pour New York.
00:31
Vous avez passé 5 ans dans une école d'art dans laquelle vous avez étudié la photographie.
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Aujourd'hui, à 25 ans, vous publiez votre premier ouvrage, Pagny par A.L., qui est plus que ce qui est écrit sur le bandeau finalement.
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Oui, c'est plus qu'un album de photos inédit, même si c'est aussi ça.
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Ce livre est une déclaration d'amour à celui qui s'est attelé à vous donner la vie,
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vous élever avec ses valeurs, son regard sur le monde depuis la Patagonie de votre mère.
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C'est votre père qui ouvre ce livre et il vous remercie d'avoir été là et d'avoir été la présence et la pudeur.
01:01
Est-ce que ce n'est pas ce qu'il définit avant tout, ce papa à elle, la pudeur et la présence ?
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Oui, c'est vrai que ça le définit et ça nous définit aussi en tant que famille.
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Il vous a transmis ça en premier ?
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Oui, je pense qu'après ça doit être aussi dans notre ADN d'être pudique et présent.
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Votre père a eu 60 ans, donc l'envie de faire la tournée qui allait avec.
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C'est naturellement que de concert, sans vilain jeu de mots, vous avez décidé que vous seriez présente
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et que vous alliez être la mémoire de cet événement.
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Est-ce difficile à elle finalement de photographier son propre père,
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d'aller chercher à montrer des clichés qu'il représente finalement ?
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Non, justement comme je suis quelqu'un d'assez réservé et timide
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et que je prends des photos pour ne pas avoir à parler, je dis souvent ça.
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Le faire avec mon père, je suis dans ma zone de confort un peu plus
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parce que c'est la famille et j'ai l'habitude.
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Donc non, je pense que ce n'est pas si difficile, pour moi en tout cas, de prendre des photos de mon papa.
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Après ce qui est difficile, c'est de trouver le bon moment et la situation,
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mais pas tant le sujet dans ce coup-là où c'est mon père.
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C'est vrai que je dis toujours que c'est le même à la maison que sur scène ou à la télé.
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Il n'y a vraiment pas de séparation.
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Il a toujours été très honnête et fidèle à lui-même.
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Quand vous êtes partie en tournée avec votre père, c'était un tête-à-tête que vous offriez.
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Votre mère n'était jamais loin finalement.
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Il y a eu cette annonce qui a bouleversé les Français en totalité.
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On a appris que l'homme qu'on considérait comme étant indestructible était atteint d'une maladie.
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Il a eu ce besoin lui-même d'en parler à son public, à elle.
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On découvre ça dans le livre avec énormément de pudeur.
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Vous avez su garder cette intimité-là.
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Il y a une photo qui est poignante, c'est celle où il passe ce fameux scanner.
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On comprend à travers cette photo à quel point lui, dès le départ, il était déterminé.
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On a tous été bluffés par cette force.
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Est-ce que ça vous a touché, qu'il soit aussi fort ?
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Ça m'a touché, mais ça ne m'a pas tant surpris.
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Il reste fidèle à lui-même.
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C'était évident pour lui de le partager.
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Ce n'est pas facile à cacher.
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Même si on est public, c'est une réalité.
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Ça ne touche pas que lui, ça touche beaucoup de personnes.
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Quand on a vu la réaction des gens quand il a partagé
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et combien de gens se sentaient soutenus
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à travers quelque chose d'aussi fort et pas facile à vivre,
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on était contents de voir que les gens s'y retrouvaient
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et se sentaient moins seuls.
03:50
Pour lui, c'était évident de le partager,
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mais on a vu l'effet que ça avait.
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On s'est dit que ce n'était pas si évident
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de partager quelque chose d'aussi triste.
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On a l'impression que ça a changé votre vision de la vie.
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Vous avez pris conscience davantage
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qu'il fallait profiter de l'instant présent.
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En même temps, on a compris à quel point vous avez cru en lui.
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Pareil pour votre mère.
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Elle a cru en lui dès le départ.
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Il y a eu une espèce de force familiale.
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L'équipe s'est recomposée à travers cet ouvrage.
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Après, on a toujours été une équipe.
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On est une famille très soudée entre nous quatre.
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Ce n'était pas difficile pour nous de rester ensemble
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et de le vivre ensemble.
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Mais oui, ça a bien renforcé ce qu'on était.
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Après, on a assez tendance de vivre le présent tel quel.
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Mais c'est sûr qu'avec cette maladie,
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on le vit encore plus, le présent.
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On essaie de ne pas trop se projeter en avant
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parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver.
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La photo la plus forte de cet ouvrage,
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à mes yeux en tout cas,
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puisqu'on vit toute cette tournée à travers les vôtres,
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c'est une photo en haut du phare du Mont-Saint-Michel.
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Il y a un corbeau.
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Elle est incroyable, cette photo.
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Vous l'avez évoquée en disant
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que c'était la malédiction qui s'enfuyait.
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Il y a d'autres légendes, notamment cette maladie.
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Vous l'avez appelée l'interrupteur.
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Mais cette photo est très symbolique.
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C'est ma photo préférée
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par la composition et la chance que j'ai eue
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de la capturer comme ça,
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et la géométrie de l'image.
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C'est vrai qu'elle est très forte.
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J'aime bien qu'elle l'ait plus dans sa interprétation,
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que chacun peut en sortir ce qu'il en veut.
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Mais c'est vrai que le corbeau noir qui est dans l'image,
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ça donne envie de l'interpréter comme ça,
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de la malédiction qui s'en va.
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C'est aussi ça ce que j'aime de la photographie.
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Chacun interprète les images comme il veut
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et il les ressent comme les chansons.
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Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il a réussi à se battre.
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D'une part, son caractère.
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D'autre part, sa famille.
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Je crois que c'est la résonance principale.
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Le public qui l'aime terriblement et la scène.
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On comprend à travers les photos à quel point la scène,
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c'est ce qui lui donne une vraie raison de vivre.
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C'est ce qu'il aime le plus,
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c'est sa plus grande cour de récréation.
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Oui, complètement.
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Il le dit souvent aussi,
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la synchronisité d'amour qu'il a reçue
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de ses fans, du public, des gens,
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de la France en général.
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Ça ressentait quand il l'a annoncé,
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tous les messages, tous les commentaires,
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toutes les vibrations.
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Mais c'est vrai que quand il est remonté sur scène,
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l'énergie du public était vraiment d'un haut niveau.
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Le public a toujours été hyper chaleureux et présent.
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Quand il est remonté sur scène,
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on sentait ce soulagement de le revoir sur scène,
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et lui ce soulagement d'être sur scène.
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La joie partagée, c'était beau à vivre.
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