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A.Valais (OS Normande) : le marché est très porteur, en France comme à l’export
Terre-net
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08/07/2024
Vendre des génisses laitières
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News
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00:00
...
00:11
Bonjour. Bienvenue sur le plateau de la Space Web TV.
00:15
Nous allons parler aujourd'hui de la filière Génis,
00:18
en race normande, notamment.
00:20
J'accueille sur ce plateau Alberic Vallée.
00:22
Alberic Vallée, bonjour.
00:24
Bonjour.
00:25
Vous êtes directeur de l'OS Normande,
00:27
de l'organisme de sélection en race normande.
00:29
1re question, comment se porte la filière Génis,
00:34
le marché de la Génis ? Est-ce que c'est porteur ?
00:36
Actuellement, le marché de la Génis est très porteur.
00:38
Il y a une grande demande à la fois en France, en Europe
00:42
et dans le monde entier.
00:43
Il y a partout dans le monde un problème de sourcing
00:46
de matières premières, aussi bien de lait que de viande.
00:48
On est face à un marché extrêmement porteur.
00:51
Où se trouvent les demandes, sur le marché français notamment ?
00:55
Pour la Normande, il y a une demande spécifique
00:58
qui est la demande des appellations laitières,
01:01
Camembert, Livaro, Pont-l'Evêque et Neuchâtel,
01:04
qui vont, à partir de 2050,
01:06
devoir avoir 50 % de Normande dans les cheptels.
01:09
C'est déjà une 1re source de demande.
01:12
Aujourd'hui, dans les troupeaux de ces AOP,
01:16
on est à combien de pourcentages de Normande ?
01:18
C'est très variable, mais on est de 35 à 50.
01:22
Il y a déjà des gens qui sont à l'objectif.
01:24
Il y a encore quelques éleveurs qui n'ont pas atteint l'objectif
01:27
et qui devront, dans les 3 ou 4 années à venir,
01:31
acheter des Normandes.
01:32
Ca représente un gros effectif de génis à fournir ?
01:36
On pense que ce marché, c'est de l'ordre de 5 000 génis
01:39
pour les 5 années à venir.
01:41
Donc 1 000 génis par an.
01:43
1 000 génis par an sur le marché des AOP,
01:46
des fromages de Normandie.
01:48
OK. Il y a une demande hors zone AOP ?
01:52
Hors zone AOP, sur la zone production laitière Grand Ouest,
01:57
compte tenu de la concentration de la production laitière,
02:00
de l'arrêt des quotas, tout ce qui va se passer en 2015,
02:03
on évalue une demande à 2 500 génis.
02:06
D'accord. Donc... OK.
02:09
Sur quelle zone ? Bretagne, Pays de la Loire, principalement ?
02:12
Sur nos zones d'implantation traditionnelles,
02:14
Bretagne, Pays de la Loire.
02:15
Malheureusement, la production laitière
02:17
va se concentrer sur ces zones du Grand Ouest.
02:19
D'accord. La Normande,
02:21
comment elle se porte à l'export, à l'international ?
02:24
A l'export, on a aussi une demande importante.
02:26
Et je pense que la mixité est vraiment quelque chose
02:30
d'extrêmement pertinent pour tous les pays émergents,
02:33
parce que c'est des pays où on manque de beaucoup de choses.
02:36
Les populations commencent à consommer.
02:39
Elles consomment des produits laitiers.
02:40
Puis ensuite, avec l'élévation du niveau de vie,
02:42
elles vont consommer des produits viande.
02:44
Et je pense que la race mixte, la vache à 2 fins,
02:47
est certainement la vache pertinente.
02:49
Donc de très bons marchés pour la Normande.
02:51
Quels sont les pays où vous exportez majoritairement ?
02:55
Actuellement, on exporte essentiellement
02:57
sur le Maghreb, l'Algérie, en tout premier.
03:00
On a fait quelques exportations également sur le Liban,
03:02
sur la Tunisie.
03:04
Et puis on s'intéresse beaucoup aux marchés des pays de l'Est.
03:06
D'accord. On sait qu'il y a un rameau normande
03:10
en Amérique du Sud.
03:11
Est-ce que vous emmenez des génies jusque là-bas ou pas ?
03:13
Non, pour l'Amérique du Sud, c'est trop loin.
03:15
D'abord, il y a déjà une population importante.
03:17
Il y a plus de vaches normandes en Colombie qu'en France.
03:20
Par contre, nous exportons du progrès génétique
03:22
sous forme de semences, d'embryons.
03:24
Et nous avons même commencé à faire
03:26
des programmes d'amélioration génétique croisés
03:28
avec la Colombie.
03:30
D'accord.
03:31
Et ces génies, elles partent comment ?
03:35
Camions, en bateau ?
03:36
Il y a tout mode de transport.
03:38
Camion, bateau, pour le Maghreb, par exemple.
03:40
Camion jusqu'à Marseille, puis bateau.
03:42
D'accord.
03:43
Comment l'OS Normande organise un peu cette filière génie ?
03:49
Actuellement, on a un déficit de production de génies
03:52
dans nos élevages.
03:53
Parce qu'il y a beaucoup de renouvellement,
03:55
parce qu'il n'y a peut-être pas une habitude
03:57
de vendre des génies structurellement.
04:00
Donc nous avons mis en place une filière génie
04:02
avec une charte qui nous engage réciproquement
04:06
nos groupements de producteurs et les éleveurs
04:08
à produire des génies.
04:09
Et un des aspects importants de cette charte,
04:13
c'est tout un suivi technique
04:15
que nous mettons en place autour de la génie,
04:18
avec 4 offres dans ce suivi technique.
04:22
Une 1re offre qui consiste à diagnostiquer.
04:24
Aujourd'hui, j'ai 100 vaches.
04:26
Demain, je veux en avoir 120
04:28
ou peut-être je veux vendre 20 génies sur le marché.
04:30
Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?
04:32
Donc là, on devine qu'il y aura une approche sement sexée,
04:36
forcément.
04:37
Et ensuite, nous avons un suivi d'élevage,
04:41
suivi technique de l'élevage des génies.
04:43
Est-ce qu'on a des génies qui ont des croissances normales ?
04:46
Est-ce qu'on prépare bien ces génies
04:47
à leur future carrière de vache laitière ?
04:50
Et là, il y a 2 possibilités ou 3 possibilités,
04:53
même où tout est très bien et c'est la meilleure des choses possible,
04:56
où il y a quelques petites corrections à faire.
05:00
Dans ces cas-là, nos équipes ont été formées spécialement sur ce projet
05:03
pour faire, je dirais, les interventions faciles,
05:06
où on a des mauvaises habitudes d'élevage de génies.
05:10
Et à ce moment-là, on essaie de monter des collaborations
05:14
avec nos partenaires des autres organismes d'élevage.
05:16
Avec des problèmes sanitaires, notamment, des choses comme ça.
05:18
Il peut y avoir structurellement des problèmes sanitaires,
05:21
structurellement des problèmes d'alimentation de génies.
05:24
Et là, il faut faire prendre conscience à l'éleveur que c'est un moins
05:28
et puis ensuite l'amener vers les actions correctives.
05:32
Après, l'OS laisse sa place à des groupements de producteurs ?
05:36
Bien sûr. Après, l'OS a toujours eu un rôle de promotion,
05:39
donc en partie pour ça qu'on est au SPAS,
05:42
pour faire la promotion de la race.
05:43
Et puis ensuite, l'opérationnel négocie
05:46
est sous la responsabilité de groupements de producteurs.
05:49
D'accord. Au niveau des prix pour les éleveurs
05:53
qui veulent vendre des génies ?
05:55
C'est toujours la question délicate, le prix.
05:58
Je pense qu'on peut annoncer un prix départ
06:02
qui commence à 1 400 euros,
06:04
mais il faut bien s'entendre sur le fait qu'on parle de génies
06:07
qui sont gestantes seulement de 4 à 5 mois.
06:10
Vraiment des génies en début de gestation.
06:12
Et on a déjà un prix minimum de 1 400 euros.
06:15
Ça peut monter à 1 500, 1 550.
06:18
Notamment si elle est pleine avec de la semence sexée.
06:20
Notamment si elle est pleine avec de la semence sexée.
06:22
Parce qu'évidemment, celui qui va l'acheter,
06:24
s'il est en reconstitution de troupeau ou en augmentation,
06:27
il sait qu'en achetant une bête, il en achète 2.
06:30
Élever beaucoup de génies, c'est pertinent ?
06:34
Je pense qu'élever beaucoup de génies, c'est pertinent.
06:36
Dans l'ère du temps, c'est anticipé sur l'avenir de l'élevage.
06:40
C'est avoir confiance.
06:42
On voit que la conjoncture laitière s'est un peu détendue.
06:45
On sait qu'il y aura des grandes modifications
06:47
dans le paysage laitier lié à l'arrêt des quotas.
06:50
Et on sait que ce qui se passe en France en matière laitière,
06:53
ça se passe d'une façon différente,
06:55
mais ça se passe dans beaucoup de pays dans le monde.
06:58
Alberic Vallée, merci beaucoup.
07:00
Merci.
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