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La Normande assure à tous les niveaux : économique, social et environnemental
Terre-net
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09/07/2024
[Space TV] Génétique
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News
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Bonjour et bienvenue sur le plateau de Webagri, où j'accueille aujourd'hui Jean-Christophe
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Boitain. Bonjour. Vous êtes responsable normande chez Evolution. On va parler d'une
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race qui reprend un peu du poil de la bête ces dernières années. Alors l'an dernier,
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Evolution vous lancie un slogan, la Normande éleveur libéré. Ça se traduit comment
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concrètement cette année ? L'éleveur libéré, c'est un slogan, un positionnement qu'on
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avait travaillé dans le cadre de l'OS Normande et qu'on avait transcrit complètement dans
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le cadre de l'activité de la coopérative Evolution. Cette année, ça se traduit sur
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la durabilité de ce que propose la Normande au travers d'une triple performance, performance
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économique, sociale et environnementale qui a pu être illustrée hier sur le concours
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ici même au SPACE et qu'on peut voir également au travers des vaches. Une race très développement
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durable, très développement durable, très dans la durabilité. C'est vrai que la réalité
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économique, sociale et environnementale, ce sont trois composantes qui sont indispensables
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pour pour durer dans le temps économique. Pourquoi ? Parce qu'il y a une plus-value
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en Normande sur les taux, sur la viande. La performance économique des Normandes et sa
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capacité de faire de la plus-value à la fois sur le lait et sur la viande. Sur le
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lait, on est sur des plus-values de l'ordre de 30 euros millilitres pour les producteurs
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et les taux qui sont combien en moyenne ? On est sur des taux protéiques de 35 de TP
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et 42 de taux butyreux. C'est une des meilleures races pour pouvoir répondre à ces besoins
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de marché d'un lait de qualité. Et également, la balance et la spécificité de la Normande,
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c'est la partie bouchère avec des plus-values de l'ordre de 40 euros millilitres pour les
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éleveurs qui ont des exploits des Normandes par la valorisation des vaches de réforme,
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éventuellement pour certains, la valorisation des mâles en veau de boucherie ou jeunes
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bovins. Avec des réformes qui peuvent tourner à combien en kilos de carcasses à peu près ?
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En moyenne, au niveau de la race, on va être sur 380-385 kilos de carcasses avec des exploitations
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qui prennent soin à la finition, qui peuvent atteindre jusqu'à 430-435 kilos de carcasses.
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Ça veut dire que le produit viande dans une exploitation en Normande, c'est quand même
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quelque chose d'important. En fonction des ateliers, on va être sur 20 à 30% du chiffre
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d'affaires associé au produit viande. Qu'en est-il de l'aspect social de la Normande ? Qu'est-ce
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que vous mettez derrière ça ? Il y a deux choses sur l'aspect social. Il y a vraiment
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la notion de l'éleveur et la vie de l'éleveur, en quoi la Normande peut être favorable. Il y a
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la notion de filière du consommateur. Pour l'éleveur, c'est une race qui travaille beaucoup
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la santé, la robustesse et donc qui a un faible besoin d'intervention. Elle est peu sensible à
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quoi ? Elle est très résistante par rapport au problème métabolique. C'est des vaches qui sont
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naturellement peu enclines à avoir des fièvres de lait, à avoir des retournements de caillettes.
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Ce sont des choses qui arrivent, mais qui sont extrêmement rares. Ça évite aux éleveurs d'avoir
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à intervenir ponctuellement pour des soucis et d'organiser leur temps plus facilement. C'est
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aussi une race qui s'inscrit vraiment dans une filière aujourd'hui avec les AOP des fromages
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normands. Ça joue aujourd'hui sur le dynamisme de la race. Ça joue. Et ça, c'est l'autre
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performance sociale. C'était la capacité de la race à produire un produit de qualité très, très,
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très, très intéressant en transformation, notamment par la richesse du lait et la
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capacaisine qui est présente et donc de pouvoir produire des filières de qualité qui créent de
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l'emploi dans les bassins de production, de l'emploi à valeur ajoutée et qui est en plus
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reconnu par le consommateur. Ce qui termine la boucle, puisque la fierté du consommateur,
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de valoriser, de consommer un produit qui a du goût, qui a de l'identité, ça donne aussi
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de la fierté sociale aux producteurs de produire ce type de production. De l'identité parce qu'elle
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a l'image locale en France. Elle a des systèmes plus herbagés aussi. C'est ce qui donne. C'est
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une race française clairement identifiée à Normandie, à des produits de qualité et
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également qui est très bien, très bien positionnée pour valoriser les systèmes pâturants,
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qui sont sources d'un bon équilibre d'acides gras, de pouvoyeurs d'oméga 3 et qui sont reconnus
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comme étant favorables pour la santé humaine. Et d'un point de vue environnemental, vous dites
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qu'elle a des atouts environnementaux. Pour quelles raisons? C'est la troisième voie, la
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troisième valeur qu'apporte la Normande. C'est vrai qu'on y est sensible, encore plus sensible
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ces derniers jours. La Normande apporte une valorisation à partir d'un même troupeau du
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lait et de la viande, ce qui, d'un point de vue environnemental, est très performant. Une étude
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d'Inra, qui est sortie début 2017, montrait que si le cheptel français s'orientait entièrement
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dans un système avec des races mixtes, on aurait une réduction des gaz à effet de serre de l'ordre
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de 4%. Et dans les différents scénarios, c'est le scénario qui apporterait la meilleure réduction
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de gaz à effet de serre. Plutôt que de se spécialiser lait et de se spécialiser viande,
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c'est ça? Oui, tout à fait. C'est ce qui ressortait en spécialisation laitière ou en
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spécialisation viande. L'amélioration environnementale serait un peu moins aboutie
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qu'avec une race de type mixte. C'est vrai qu'on mesure toujours les kilos de CO2 par litre de lait,
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mais on devrait aussi les faire par kilos de viande en même temps. C'est ça l'efficacité,
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c'est qu'on a la double production à partir d'un même troupeau qui est une seule gestion de troupeau
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pour l'éleveur et une seule des vaches qui vont valoriser les ressources sur 2 voies.
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Justement, cette année, vous lancez 2 nouveaux index en race normande sur la viande,
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sur les produits, donc veau de boucherie et jeunes bovins. Qu'en est-il?
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Alors effectivement, c'est la partie, le rôle de la coopérative et de la filière d'approvisionner
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de nouveaux indicateurs. Et quand on parle de mixité d'impact environnemental, au mois d'août,
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sont arrivés les premiers index de sélection pour sélectionner les animaux les plus intéressants
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pour produire des veaux de boucherie et des jeunes bovins, des taurillons.
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Et avec des informations qui vont permettre d'améliorer encore la précision de cette double
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aptitude de valorisation.
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C'est-à-dire que tous les taureaux aujourd'hui sont indexés là-dessus,
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ça veut dire qu'il a fallu récolter des milliers de données, j'imagine?
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Alors ce sont des données issues des abattoirs et de la filière et qui ont permis,
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qui permettent aussi d'identifier pour tous les taureaux et également pour les femelles génotypées,
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leur aptitude, leur potentiel pour produire des veaux et des jeunes bovins de qualité.
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Et un exemple, on a un taureau qui est le numéro 1 ISU français, Game Over,
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en taureau confirmé et qui aujourd'hui, non seulement est intéressant sur la partie production laitière,
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avec des femelles actuellement en lactation qui sont très productives,
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mais également c'est un des tout meilleurs de la race pour la production de veaux de boucherie
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ou de jeunes bovins.
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Avec des plus-values de l'ordre de combien?
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Les produits de Game Over, ils présentent une plus-value de l'ordre de 80 euros par veau de boucherie
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et 80 à 100 euros par taurillon qui sont issus de lui.
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Parce qu'en fait, aujourd'hui, vous calculiez déjà, il y avait déjà un index qualité bouchère en race normande?
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Il était mesuré uniquement sur les vaches, ce qui était intéressant puisque c'est le 1er produit viande,
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c'est bien des vaches en production, mais qui est précisé par des animaux
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qui sont uniquement destinés à la production de viande.
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C'est là qu'on touche le plus directement la valorisation bouchère qui peut être faite
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pour des vaches en finition ou pour des veaux de boucherie et des jeunes bovins.
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Aujourd'hui, au catalogue évolution, combien de taureaux?
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Quelle diversité vous avez de taureaux normandes?
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Alors du coup, effectivement, on a une diversité importante.
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On propose environ 90 taureaux renouvelés à de l'ordre de 50% chaque année,
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donc une quarantaine de nouveaux taureaux chaque année et qui sont eux-mêmes proposés aux éleveurs
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suivant trois grands axes.
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Un axe avec un schéma de sélection qui va aller chercher les meilleurs produits
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pour maximiser la valorisation.
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Ça s'appelle Kali, valorisation par rapport à la qualité du lait et la qualité bouchère.
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Un autre axe qui permet de maximiser la robustesse et la santé des animaux,
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donc une orientation qu'on appelle Confort, qui est à la fois proposée aux éleveurs
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pour l'utilisation, mais à la fois travaille en amont au niveau du schéma de sélection.
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Et une troisième orientation qui est, qu'on appelle Opti, qui permet de maximiser
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la productivité tout en conservant toutes ces qualités intrinsèques de la Normande.
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Tout ça qui fait qu'il y a de la demande aujourd'hui actuellement pour trouver des génies,
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pour trouver des nouvelles femelles normandes.
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Il y a des gens qui s'installent en Normande aussi.
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Oui, parce qu'au delà, on accompagne les éleveurs qui s'installent,
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parce qu'au delà de produire de la génétique, ce qui est important,
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c'est de pouvoir apporter de la génétique qui soit cohérente par rapport à un système.
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Donc on a une démarche, on propose une démarche qui s'appelle Simunor,
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en lien avec l'OS Normande, qui permet de faire un diagnostic de cohérence
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dans l'exploitation, notamment d'exploitation qui sont en changement de système
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et qui se posent des interrogations.
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Donc on a des conseillers qui permettent de faire cette évaluation,
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d'apporter les réponses génétiques et même d'accompagner jusqu'au stade de la génisse
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pour bien mesurer que la génétique qui est présente dans l'exploitation,
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par rapport aux pratiques de l'éleveur,
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eh bien, elle permet d'être bien valorisée, bien élevée pour exprimer pleinement leur potentiel.
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Et de ce fait, on a une production de femelles supplémentaires
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pour la commercialisation qui répond à la demande actuellement
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qui est très forte en installation des élevages qui normandisent,
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en particulier dans les filières AOP de Normandie,
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mais également dans l'ensemble des régions bretonnes, normandes et pays de Loire.
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Et puis une 3e demande qui est à l'international,
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où on a une forte demande également en femelles de reproduction.
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Sur quel pays à peu près ?
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Sur les demandes sur les pays importateurs, c'est essentiellement l'Afrique du Nord actuellement,
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avec notamment une exportation phare qui a eu lieu au mois de mai
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de 400 femelles pour des créations de troupeaux au Sénégal,
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avec un accompagnement qui est réalisé pour que les femelles ont démarré les productions
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et démarrent très bien en production. Donc, il y a un suivi qui est réalisé sur place.
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Et qu'est-ce que donne aujourd'hui le marché sud-américain ?
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On sait que la Normande est très bien implantée sur la Colombie, par exemple.
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Alors, sur la Colombie, elle continue sa croissance,
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notamment dans les zones où elle n'était pas présente.
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Il y a une très forte culture et valorisation fromagère où elle est très pertinente.
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Mais également sur le cône sud, Chili, Argentine,
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où là, on est sur des troupeaux de 300 à 1500 vaches.
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Et dans les systèmes où il y a une forte valorisation des prairies
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ou une économie fromagère qui est très forte,
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la Normande se développe dans des cheptels.
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Un exemple, on a un producteur qui transforme l'ensemble de son lait
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qui a 400 vaches dans la province de Cordoba
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et qui actuellement insémine l'ensemble de son cheptel en Normande
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pour maximiser l'efficacité de l'ensemble de la filière
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jusqu'à la production et la vente de fromage.
10:39
Très bien, merci Jean-Christophe Boitin.
10:41
Et puis, vous pouvez retrouver nombreuses informations sur la génétique sur webagri.fr.
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