Romain Fayolle, engagé dans l'agriculture régénératrice

Terre-net

Agriculteur dans l'Oise, Romain Fayolle s'intéresse à l'agriculture régénératrice. Il explique sa transition et son engagement dans la démarche Mont Blanc de Saint-Louis Sucre.  Plus d'informations à retrouver sur : terre-net.fr

Transcript

00:00Depuis 2019, je suis parti en agriculture de l'agriculture de conservation des sols

00:08parce que je me suis rendu compte que dans mes terres séchantes,

00:11on avait une baisse de plus en plus importante au niveau rendement.

00:15Donc la seule solution pour remédier à cela, c'était de repartir sur un autre système

00:22et donc la CS s'y prêtait bien.

00:24Donc j'ai commencé tout doucement avec une seule parcelle de poids divers

00:29que j'ai commencé à semer en direct par un agriculteur voisin

00:33parce qu'à cette époque-là, je n'avais pas le matériel.

00:36Et de fil en aiguille, j'ai converti l'exploitation au fur et à mesure.

00:41Donc la conversion d'exploitation, en fait, ça ne se fait pas en une année.

00:45Il faut compter au minimum cinq ans pour avoir les premiers résultats.

00:48Il ne faut pas dire que je passe en semis direct du jour au lendemain.

00:51Ça, ce n'est pas vrai.

00:52Il faut commencer, en fait, continuer à travailler le sol

00:55et d'année en année, de le diminuer

00:57jusqu'au jour où on sent que le sol est prêt

00:59et qu'on n'a plus besoin de travailler ce sol.

01:03En 2023, on m'a donné l'opportunité, grâce à Saint-Louis-Sucre,

01:07de rentrer dans la démarche Mont-Blanc

01:09où il était possible de valoriser notre production de sucre

01:18en utilisant un nouveau système.

01:22Donc, on a commencé l'année dernière avec des essais d'un biostimulant

01:27sur les semences de betterave.

01:30Donc, c'était pareil, un essai de deux doses

01:31où, dans une de mes parcelles, j'ai semé ça.

01:34On a fait des analyses à la récolte.

01:40Et cette année, je voulais changer de test, faire un autre test.

01:46Et donc, je suis passionné.

01:47En fait, de plus en plus, on parle de strip-teal.

01:49Et j'ai dit, voilà pourquoi Clément, je souhaiterais

01:52essayer le strip-teal sur une parcelle de betterave.

01:56Donc, cet essai se fait sur deux hectares.

01:59Donc, j'ai resté le restant conventionnel,

02:02donc classique, mais un travail très léger,

02:03outil à dents, préparation rotative,

02:07cross-quillette et semi.

02:09Et deux hectares en strip-teal.

02:12Et à partir de là, on va comparer, en fait, les levées.

02:14Est-ce que c'est plus homogène la levée

02:16et plus rapide en conventionnel

02:18ou bien avec le strip-teal ?

02:20Aujourd'hui, oui, je trouve que, bon,

02:23ça a été un petit peu plus difficile à partir en strip-teal

02:26parce que, comme on l'a évoqué ce matin,

02:27c'était le sol qui était un peu plus froid.

02:31Donc, les betteraves, elles ont un petit peu moins décollé,

02:34moins vite décollé,

02:35et j'ai eu quelques dégâts de limaces dans la parcelle.

02:38Bon, je m'en suis aperçu assez vite,

02:40donc j'ai mis ce qu'il fallait, un petit peu d'antilimaces.

02:43Et à ce jour, les betteraves qui étaient en retard

02:45ont rattrapé celles qui sont normalement conventionnelles.

02:50Et les résultats de tout cela,

02:52nous l'aurons à la récolte au mois d'octobre

02:54où je devrais faire deux tas.

02:57Le tas, un tas de betteraves qui est en conventionnel

03:00et le tas qui est en strip-teal.

03:02Et à partir de là, on va faire des analyses,

03:04voir le tonnage,

03:05on va faire la moyenne du tonnage

03:07entre les deux modalités.

03:08Et à partir de là,

03:10si je suis moins bien placé dans les séstript-teal,

03:15Saint-Bus-Sul compensera cette perte.

03:17Il faut savoir valoriser, en fait,

03:19nous, ce qu'on fait, c'est quand même du temps qu'on passe.

03:21Donc, ce temps et ces améliorations qu'on fait,

03:25des tests, entre guillemets,

03:27pour les agriculteurs futurs qui souhaitent rentrer

03:29dans cette démarche, forcément, c'est un coût.

03:31On travaille pour eux dans un sens.

03:32On leur fait un petit peu le travail.

03:35On leur mâche le boulot.

03:36Et après, ça sera plus facile pour eux

03:37d'intégrer cette démarche-là.

03:39C'est parti aussi.

03:41Je suis administrateur de ma coopérative Agora

03:43et président de la commission agroécologie

03:44de cette même coopérative.

03:46Et nous avons créé, il y a 5-6 ans aussi,

03:50ce qu'on appelle un agroclub ACS.

03:53Donc, on est une soixantaine d'agriculteurs

03:56adhérents de la coopérative

03:58qui cherchent des solutions, des améliorations

04:01dans le cadre de l'agriculture de conservation.

04:05À la suite de cela, nous avons été contactés

04:07par l'association Earthstrom

04:09via Nestlé

04:10pour produire du maïs bas carbone.

04:16Donc,

04:16avec cela,

04:19Nestlé nous accompagne

04:21grâce à l'association Earthstrom

04:23avec des indicateurs.

04:25Et plus on a des indicateurs importants

04:27au niveau de la couverture des sols,

04:30du travail du sol, etc.,

04:33à la fin,

04:34on touche une prime

04:35si on atteint tous les critères correspondants

04:38qui est de 10 à 13 euros

04:40de la tonne de maïs produit.

04:42Les deux

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