- 20/05/2024
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Tom Connan et Bernard Cohen Hadad
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NewsTranscription
00:00 En direct entre le Premier ministre Gabriel Attal et Jordane Bardella, tête de liste du Rassemblement National.
00:06 Un débat qui fait débat.
00:07 Le moment fort cette semaine, c'est ce débat qui opposera Gabriel Attal à Jordane Bardella.
00:11 Alors ce débat, Arlette, il est contesté, notamment par la gauche.
00:14 Vous allez saisir l'ARCOM ?
00:15 Oui.
00:16 Olivier Faure qui a saisi l'ARCOM, l'autorité de régulation de l'audiovisuel.
00:19 Ce débat selon lui pose un problème démocratique fondamental.
00:23 Et le parti socialiste saisit l'ARCOM, le régulateur des médias, contre le débat Attal-Bardella prévu ce jeudi soir sur France 2.
00:31 En Italie, pour rappel, un débat similaire avait été annulé par souci d'équité pour les autres listes.
00:36 Et l'ARCOM a déjà adressé d'ailleurs un courrier à France Télévisions pour lui demander de veiller à un accès équitable à l'antenne.
00:42 Alors parlons vrai, est-ce que le débat n'est pas confisqué par le Rassemblement National et par Renaissance ?
00:47 Comprenez-vous le courroux des autres listes ?
00:50 On a vu les réactions de Raphaël Luxman et d'Olivier Faure.
00:52 Est-ce que les règles de l'ARCOM ne posent pas globalement question pour le pluralisme des débats
00:57 quand on voit que certaines petites listes sont totalement absentes des médias ?
01:00 Et à cette question, le débat Attal-Bardella doit-il être annulé pour des raisons d'équité de traitement des listes ?
01:05 Vous dites vous à 61%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:10 Et Françoise Laborde est avec nous, journaliste et ancien membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel.
01:14 Merci Françoise Laborde d'avoir accepté notre invitation.
01:18 Philippe Bilger, ce débat, est-ce qu'il vous gêne ?
01:22 Il ne me gêne pas du tout et je me place modestement sous l'égide de Françoise Laborde
01:27 qui connaît parfaitement le sujet.
01:30 Je veux dire, à partir du moment où ce débat va être organisé
01:37 et où l'ARCOM a indiqué à la chaîne que forcément il faudra d'une certaine manière rétablir un temps d'égalité
01:47 avec les autres candidats, je ne vois pas où la difficulté se présente.
01:53 À moins qu'on considère que la contestation vienne du fait qui est évident
01:59 qu'en réalité, la chaîne, derrière sa liberté éditoriale, fait un choix politique
02:07 puisqu'elle met en évidence, pour l'instant, les deux premiers dans les enquêtes d'opinion.
02:13 Et donc Olivier Faure peut dire, en réalité, aujourd'hui, on considère que Glucksmann n'existe pas dans le débat central
02:27 puisqu'on prend Valérie Hayet, enfin Attal, et Bardella.
02:33 Bernard Cohenadal.
02:34 Est-ce que je peux rajouter quelque chose ?
02:37 Allez-y Françoise.
02:38 J'ajoute que, non seulement les chaînes sont dans leur liberté éditoriale totale,
02:45 mais c'est une jurisprudence constante de ce qui était le CSA, validé par le Conseil d'État.
02:52 En 1995, c'est Canal+ qui avait organisé un débat à l'occasion de l'élection municipale
02:59 entre Bertrand Delannoy et Philippe Seguin, et Jean Tibéri à l'époque qui avait dit "et moi, et moi, et moi, pourquoi je ne suis pas là ?"
03:05 Et le Conseil d'État a validé le choix de Canal+ de faire participer simplement Seguin et Delannoy.
03:15 Et c'est ce que dit l'Arkom.
03:17 Il y a en effet deux candidats, un candidat et le soutien d'un autre candidat qui s'affrontent.
03:21 Et après, il faut respecter le principe d'équité et non pas d'égalité,
03:25 c'est-à-dire donner à chacun un temps de parole en fonction de sa représentativité.
03:31 On n'est pas dans les élections présidentielles.
03:33 Le principe d'égalité ne s'applique pas dans le cas d'espèce.
03:37 - Bernard Cohen à date.
03:38 - Moi, je crois que ce qui gêne, c'est d'abord trois points.
03:41 D'abord, c'est la nouvelle génération politique, c'est-à-dire Bardella, Attal, c'est l'après Macron.
03:47 Je tiens à vous le dire, c'est moi mon sentiment.
03:49 Deuxième point, c'est que contrairement à ce qu'on nous a dit pendant des mois,
03:53 on est en renationalisation des élections européennes, c'est-à-dire que l'Europe, on l'oublie.
03:59 Et puis, troisièmement, ça y est, c'est reparti pour la bipolarisation de la vie politique,
04:04 c'est-à-dire RN, Renaissance, ou parti, ce qu'on appelle, du centre,
04:10 et donc les autres n'existent plus. C'est un peu dommage.
04:13 - Ce qu'a dit François Delaborde est très juste.
04:16 Néanmoins, c'est vrai qu'il faudrait qu'il y ait quand même une forme de compensation,
04:20 pas forcément de la même intensité, mais qu'il y ait d'autres candidats
04:24 qui puissent également s'exprimer, même avec une durée qui sera inférieure
04:29 du fait d'une représentativité qui n'est pas à leur avantage.
04:33 Je dirais que le souci qu'il peut y avoir dans la perception générale,
04:36 c'est que c'est un débat entre le centre-droite et l'extrême-droite,
04:40 en tout cas entre deux nuances de la droite, quelle que soit l'opinion qu'on ait
04:43 au sujet d'Attal et de Bardella.
04:45 Donc à un moment donné, c'est aussi normal que les voix de gauche fustèlent,
04:49 moins élevées dans les sondages.
04:51 - Elle a été au plais à l'époque.
04:53 - Oui, d'accord. Actuellement, il est quand même dans le gouvernement de Macron.
04:58 - Annoncé sans gouvernement.
05:00 - Oui, mais je veux dire, il est...
05:02 - Chez le gouvernement.
05:03 - Je trouve qu'il y a quand même un problème dans le fait qu'il n'y ait pas
05:07 de débat de gauche, ou en tout cas qui oppose des nuances de gauche
05:10 et des nuances de droite, tout simplement.
05:12 - Oui, Philippe Bézier.
05:13 - Moi, je ne suis pas persuadé qu'Attal soit au centre-droite.
05:16 - Dans sa politique, quand même.
05:19 - Je pense qu'il y a encore beaucoup de gauche chez Macron, de mon point de vue.
05:22 Mais bon, je ne veux pas engager un débat digressif.
05:29 - François, c'est à toi de réagir.
05:31 - François, enfin...
05:32 - Non, je veux dire, ce qui est intéressant dans ce débat et dans ce que vous dites,
05:35 c'est qu'en fait, il y a de lecture. Il y a la lecture juridique qui fait que,
05:38 voilà, c'est la règle, c'est parfait, il n'y a rien à redire.
05:42 En effet, plus tard, il faudra donner un temps de parole en fonction
05:46 de la représentativité de telle et telle formation politique,
05:50 sous la forme que la chaîne décide, parce que c'est la liberté éditoriale.
05:54 Il faut rappeler, c'est la liberté d'expression, c'est la liberté éditoriale
05:57 à laquelle on est tellement attachés en France.
05:59 Donc, c'est fondamental de la défendre.
06:01 Et la chaîne décide sous quelle forme elle peut donner, en effet,
06:04 un temps de parole supplémentaire, interview, portrait, débat, que sais-je.
06:09 Mais après, il y a le coup politique.
06:11 C'est clair que Jordane Bardella, depuis le début, dit
06:14 « Moi, j'ai envie d'être face à Gabriel Attal parce que c'est au fond
06:18 mon alter ego en termes de génération, d'ambition, de potentialité politique. »
06:25 Mais ça, c'est le coup politique.
06:27 Ça n'a rien à voir avec la règle juridique.
06:30 - Oui, mais Françoise, je vous coupe.
06:33 Sauf que l'affiche Bardella-Attal en matière d'audience
06:37 ne sera de toute façon pas la même si demain, on met Glucksmann face à un autre candidat.
06:44 - Donc là, on sait très bien que l'audience ne sera jamais la même
06:48 parce que l'affiche est tellement attendue.
06:50 - C'est exactement toute la problématique de la représentativité.
06:54 Vous disiez tout à l'heure, il y a certaines petites listes
06:57 dont on ne parlera jamais, de fait.
07:00 Mais c'est comme ça.
07:01 On vit en France dans un système absurde.
07:03 Moi, je suis contre la calcul du temps de parole.
07:06 Je trouve que c'est une folie.
07:07 C'est une folie française, c'est une folie administrative.
07:09 On adore tout compter, on adore être là, mettre des boîtes,
07:13 des crayons, des trucs.
07:14 Tout ça est absurde.
07:15 On est le seul pays au monde qui fait des choses pareilles.
07:18 Il y a peut-être la Corée du Nord qui le fait encore,
07:19 et je n'en suis même pas sûre.
07:20 - Mais il y a moins de listes en Corée du Nord.
07:23 - Il n'y en a pas une.
07:24 - Non.
07:25 - Ce n'est pas du tout démocratique de calculer le temps de parole.
07:28 C'est une façon de se rassurer.
07:30 C'est la classe politique qui a envie de ça.
07:32 En plus, on ne calcule...
07:33 Alors maintenant, on change un peu en calculant, en effet,
07:35 le temps de parole des chroniqueurs à la télévision.
07:38 Mais pourquoi on ne calcule pas le temps de parole des syndicats ?
07:41 Pourquoi on ne calcule pas le temps ?
07:43 Tout ça n'a aucun sens.
07:44 - Des auditeurs...
07:45 - Il y a plein de pays où ça ne se passe pas et tout va très bien.
07:48 Pendant la campagne présidentielle,
07:50 il y a en effet un temps de parole qui est très restreint
07:53 où l'égalité absolue entre tous les candidats...
07:56 Alors vous vous rappelez, c'est formidable.
07:58 On a ces campagnes officielles
07:59 où on a n'importe qui qui est candidat,
08:02 qui a ses signatures,
08:03 qui a son quart d'heure de célébrité tous les soirs.
08:07 C'est formidable.
08:08 Mais pour le reste, je veux dire, c'est un système
08:11 qui permet à des jeunes stagiaires de gagner un peu de sous
08:14 en comptabilisant les temps de parole
08:16 que vous allez voir, chers amis,
08:18 pour toutes les antennes de radio et de télévision.
08:22 Mais c'est un système absurde.
08:23 Mais en tout cas, France Télévisions respecte la règle.
08:26 - Vous pensez, comme Françoise Laborde,
08:27 que ça pose des problèmes en termes démocratiques ou pas ?
08:30 Où datent vos appels ?
08:31 Et nous attendons vos appels avec les vrais voix au 0826 300 300.
08:35 Tom Connade.
08:36 - Oui, moi ce que je trouve quand même effectivement intéressant,
08:37 c'est que le choix éditorial,
08:39 il doit quand même être salué sur un point,
08:40 c'est que ça va quand même intéresser les gens.
08:42 Effectivement, c'est un duel qui est sexy
08:44 avec tous les guillemets qu'on peut mettre autour de ce mot.
08:47 - Mais non, mais sans guillemets,
08:48 forcément, c'est les deux personnalités qui sont au-dessus.
08:51 - Il y a une question générationnelle,
08:52 il y a une question intéressante,
08:54 il y a un côté frais, neuf, etc.
08:57 Pas forcément dans les idées,
08:58 mais en tout cas, au moins dans l'apparence, dans le package.
09:00 Et donc, l'intérêt tout de même, d'un point de vue en tout cas démocratique,
09:03 au-delà de l'aspect médiatique,
09:04 c'est que ça va peut-être inciter les gens aussi à aller voter,
09:06 à peut-être réduire l'abstention.
09:07 En tout cas, ça peut clairement avoir un effet
09:09 sur certaines populations,
09:10 peut-être même d'ailleurs l'électorat le plus jeune.
09:13 - Franck Filipe, est-ce que si on suivait votre désir profond,
09:18 c'est-à-dire arrêter de compter, de chiffrer,
09:21 est-ce que le risque ne serait pas de donner alors à l'ensemble des chaînes,
09:27 j'allais dire forcément, une vision idéologique ?
09:31 Est-ce qu'elles choisiraient, au regard de leurs critères personnels,
09:36 est-ce qu'on ne perdrait pas au moins cette neutralité apparente ?
09:40 - Neutralité apparente, vous employez le bon mot.
09:44 - Bien sûr.
09:46 - C'est ce qu'on a à faire.
09:49 Donc, il se trouve qu'il y a une forme d'hypocrisie là-dedans.
09:52 On choisit sa radio, sa télévision,
09:56 comme on choisit son journal, même presse écrite,
10:00 en fonction de sa sensibilité.
10:03 Moi, j'ai tendance à faire confiance, j'espère, encore aux journalistes
10:06 qui ont un tout petit peu le sens de la mesure et de la déontologie,
10:09 encore que quand je vois ce qu'il se passe à Sciences Po,
10:12 je commence à m'inquiéter.
10:15 Moi qui ai longtemps couvert des conflits sociaux,
10:19 on faisait en sorte de donner la parole
10:23 aussi bien aux usagers malheureux qu'aux syndicalistes, qu'aux patronats.
10:28 Voilà, je veux dire, il y a une forme de déontologie qui s'applique.
10:31 - Oui, c'est pas mal.
10:33 - S'il y a parfois une administration qui est là pour surveiller,
10:36 pour normer, il y a quelque chose d'assez malsain.
10:40 J'allais dire, on ne donne pas à chacun
10:44 la possibilité de faire confiance à sa propre morale
10:48 et à son propre sens déontologique.
10:51 Et je crois que c'est ça qui est fondamental.
10:53 Ce serait dommage de considérer que les journalistes
10:56 ne sont plus capables de faire leur métier
10:58 s'ils ne sont pas encadrés par des règles normatives
11:03 et qui sont purement arithmétiques.
11:06 Je trouve qu'il y a là quelque chose d'assez malsain.
11:09 - Bernard Cohen a dû réagir.
11:10 - Oui, mais pourquoi gommer une réalité ?
11:12 C'est que la politique est devenue un spectacle.
11:15 N'oublions pas l'ouvrage de Schwarzenberg,
11:17 c'était il y a 30 ans ou 40 ans.
11:19 Et ça c'est vrai, c'est une réalité.
11:21 Et puis les deux orateurs, Bardella et Attal,
11:24 font partie des 60 personnalités préférées des Français.
11:28 Bardella à 50e, Attal à 57e dans le JDD.
11:33 Pourquoi on se fait violence alors que les Français
11:36 ont envie de ce spectacle-là ?
11:38 Et peut-être, comme l'a dit Tom, d'aller voter.
11:40 C'est peut-être un plus.
11:42 - Au-delà du spectacle, il y a cette dimension-là.
11:45 - C'est une grosse dimension.
11:48 Tout le monde va chercher les dossiers de tout le monde.
11:50 - Mais dans la perception de certaines personnes,
11:52 certains Français, c'est aussi une forme de droitisation.
11:55 A la fois dans certains médias,
11:57 non pas que des médias de droite sont plus nombreux qu'avant,
11:59 mais leur influence relative est peut-être plus importante qu'avant.
12:02 Je vous renvoie à tout le débat qu'il y a eu sur CNews récemment.
12:05 Quoi qu'on en pense, mais c'est incontestablement
12:08 une tendance éditoriale particulière
12:10 qui a pris en influence ces derniers mois, ces dernières années.
12:14 Ça c'est le premier point.
12:15 Et si en plus on en rajoute,
12:17 en plus des débats qui sont entre personnalités...
12:19 - Alors, tu n'es pas du tout d'accord avec moi aussi.
12:21 - J'ai terminé juste ce point, Françoise.
12:24 Et le deuxième point, c'est en plus,
12:26 si par-dessus le marché, il y a des débats entre
12:28 différentes nuances de la droite,
12:30 encore une fois, centre-droite, par exemple, et extrême-droite,
12:32 ce que j'ai dit tout à l'heure entre Bardella et Attal,
12:35 ça donne quand même une impression
12:37 que il y a effectivement tout un camp politique
12:40 qui n'est pas représenté, qu'on n'entend pas assez.
12:42 - Françoise Laborde qui n'est pas d'accord avec vous, Tom Conan.
12:45 - Vous êtes quand même à la droite de Philippe David.
12:48 - À l'extrême-droite, même.
12:50 - Par contre, je vois bien d'où vous parlez,
12:54 comme dirait l'autre.
12:56 - C'est pas dit.
12:58 - Il y a Attal de centre-droite, bon, très bien.
13:00 Mais alors, à ce moment-là, quand on n'est pas mélangeoniste,
13:02 tout est à droite, vous voyez ce que je veux dire.
13:04 Je ne suis pas du tout d'accord sur le fait qu'il y ait
13:06 aujourd'hui une émergence dans les médias
13:09 d'une droite qui n'existerait pas avant.
13:11 Ça n'est pas vrai du tout. Franchement, ça n'est pas vrai du tout.
13:13 - Elle est plus présente.
13:15 - Je le sais, je ne connais pas l'histoire.
13:17 - Elle n'a pas de mémoire.
13:19 Mais j'allais dire, franchement, c'est complètement faux
13:22 ce que vous dites.
13:24 Je pense que vous êtes frappé par le fait qu'il y a en effet
13:27 aujourd'hui des voix un peu différentes qui s'expriment
13:30 parce que vous avez été biberonné à Libération
13:33 et à je ne sais quel autre organe de presse.
13:37 Mais vous vous trompez absolument
13:40 quand vous pensez qu'aujourd'hui, la droite
13:43 prend une influence dans les médias
13:45 qui est beaucoup plus importante qu'avant.
13:47 - Je pense qu'il y a une présence
13:49 qui est quand même beaucoup plus nette aujourd'hui.
13:52 - Parce qu'à l'époque, elle était inexistante aussi.
13:54 C'est ça le problème, c'est que quand on part de zéro,
13:56 on peut presque monter.
13:58 - C'est aussi parce que les médias avaient tendance
14:00 peut-être à être plus neutres et aujourd'hui, effectivement,
14:02 et c'est peut-être une bonne chose d'ailleurs,
14:04 il y a une tendance à l'américanisation
14:06 des médias, c'est-à-dire qu'en effet,
14:09 les rédactions deviennent plus engagées,
14:11 la lignée éditoriale devient plus marquée.
14:13 - On peut faire basculer quelqu'un d'un bord à l'autre,
14:15 est-ce que c'est possible encore aujourd'hui ?
14:17 - J'espère, parce que c'est quand même le but d'un débat.
14:19 C'est pour ça aussi que chaque chaîne, etc.
14:21 - Non, de comprendre et d'accepter des points,
14:23 mais est-ce qu'on peut, quand on est très à gauche,
14:25 passer très à droite ?
14:27 - Oui, peut-être pas, mais c'est quand même intéressant
14:29 d'être vivifié par des gens qui ne sont pas forcément
14:31 d'accord entre eux.
14:33 - Je le note, ce mot.
14:35 - Je partage ce qu'a dit Françoise Laborde
14:37 parce que, comme moi, je suis beaucoup plus âgé
14:39 que Françoise Laborde, j'ai vécu l'époque R100,
14:41 et donc il n'y avait pas, effectivement,
14:43 à l'époque, il n'y avait pas de chaîne,
14:45 mais c'était les journaux.
14:47 Le Figaro était classé très, très à droite.
14:49 Regardez la gauche, François Mitterrand et d'autres,
14:51 qui disaient, à l'époque d'R100,
14:53 tu verrais, c'était bien avant que tu naisses.
14:55 Mais aujourd'hui, on a une vraie attente,
14:57 et tout simplement,
14:59 une attente de la population.
15:01 Ne privons pas la population
15:03 de ce qu'elle veut entendre et de ce qu'elle veut savoir.
15:05 Et c'est le rôle des journalistes de poser
15:07 les bonnes questions. Il y a de très bonnes journalistes,
15:09 et il y a effectivement des Béniouioui ou des Gaudillot
15:11 qui sont là pour faire leur métier.
15:13 C'est ça qu'on attend de la presse.
15:15 Françoise Laborde, le mot de la fin
15:17 de ce débat vivifiant.
15:19 Je trouve ça formidable,
15:21 je trouve ça très intéressant,
15:23 je trouve ça génial qu'il y ait une jeune génération
15:25 de jeunes gens en politique
15:27 qui s'engagent.
15:29 Je dis, voilà, vive le débat,
15:31 vive la liberté d'expression, mais la liberté des chaînes
15:33 et abalouokisme.
15:35 Là, madame, ce n'est pas neutre du tout,
15:37 je sais, pardon, mais c'est quand même...
15:39 Françoise, elle nous a fait un petit panier gardi.
15:41 Merci beaucoup.
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