Jean-François Faure : "On peut investir dans l’or avec à minima 80€ !" - Osez Investir

Sud Radio

21/04/2024

Avec Jean-François Faure, Entrepreneur/ Investisseur / Fondateur AuCOFFRE.com

Retrouvez Osez Investir tous les dimanches de 9h45 à 10h avec Thomas Binet !

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00:00 -Sud Radio, oser investir, Tom Abinet.

00:04 -Et on a retrouvé Tom Abinet au programme aujourd'hui.

00:06 -Et bien Jean-Marie, on va parler de l'immobilier à Lyon.

00:08 On va recevoir Jean-François Faure, président fondateur d'Ocofr.

00:11 On va parler or et métaux précieux.

00:13 Est-ce de bon placement ?

00:15 Et puis Bernard Cadot, notre expert en immobilier,

00:17 qui va nous dire s'il faut réduire le nombre de logements sociaux

00:19 pour faire baisser le prix du neuf.

00:21 -Une bonne question, justement. Allez, tout de suite, c'est parti.

00:24 -Au cœur des quartiers, pour mieux vous conseiller,

00:26 le réseau Century 21 et ses 960 agences immobilières vous présente...

00:32 -Sud Radio, oser investir, le conseil de la semaine.

00:36 -Thomas, cette semaine, vous allez nous parler du marché de l'immobilier à Lyon.

00:39 Et comment il se porte ?

00:40 -Eh bien, pas vraiment très, très bien, en définitive,

00:42 parce que la Chambre des Notaires du Rhône a présenté le 4 avril dernier

00:47 les chiffres sur les 12 derniers mois.

00:49 Concrètement, tout bien confondu, les ventes sont en baisse tant à Lyon

00:52 que dans sa périphérie.

00:53 -Que dans sa périphérie, c'est à ce point-là ?

00:55 -Oui, nous sommes dans une situation complexe avec une chute de 26%

00:59 sur le département.

01:00 Cela représente -21% pour les appartements anciens,

01:03 -45% pour les appartements neufs, -25% pour les maisons

01:07 et -41% pour les terrains à bâtir.

01:09 -Au niveau des prix, ça donne quoi ?

01:10 -A Lyon, le prix médian dans l'ancien, qui se situe à 4860 euros du mètre carré,

01:15 est en baisse de 5,1%.

01:17 Pour ce qui est du neuf, le prix médian est en baisse de 2,3% à 4910 euros.

01:22 Quant aux maisons anciennes, dans le Rhône, les prix sont en baisse de 7,3%

01:25 avec un prix médian de 378 000 euros.

01:28 Pour mémoire, le prix médian indique que la moitié des transactions

01:31 ont été conclues à un prix inférieur et l'autre à un prix supérieur du prix médian.

01:34 Ce n'est pas une moyenne.

01:35 -Les ventes et les prix sont en train de plonger.

01:38 Est-ce que ça veut dire que le proche avenir est morose ?

01:41 -Pas certain.

01:42 Le petit vent de la reprise souffle sur le marché propulsé

01:45 par la baisse des taux d'intérêt.

01:47 Le printemps qui vient de démarrer donnera le tempo pour les prochains mois.

01:51 -Exactement.

01:52 Vous vous rappelez ou pas la fréquence à Lyon ?

01:54 -Oh là là !

01:55 -La nouvelle fréquence basse.

01:57 -Je compte sur vous.

01:58 -Vous n'avez que des chiffres en tête.

01:59 -Mais j'ai que ça.

02:00 -105,8 FM.

02:02 C'est comme ça qu'on écoute Sud Radio sur le FM dans la ville de Lyon.

02:05 Allez tout de suite, on accueille votre invité.

02:08 Puisqu'on a le plaisir de recevoir sur Sud Radio Jean-François Faure

02:11 qui est président fondateur d'Au Coffre.

02:13 C'est une plateforme digitale qui est dédiée à la conservation,

02:16 à la transaction de métaux précieux.

02:19 Bienvenue à vous, vous êtes l'invité Thomas Binet.

02:21 -Jean-François Faure, on va s'intéresser dans un instant à votre société Au Coffre.

02:25 Mais d'abord, est-ce que l'or est toujours une valeur refuge ?

02:28 Parce qu'on la présente toujours comme telle en fait.

02:30 -Eh bien rien n'a changé.

02:32 En 5000 ans, je vous l'annonce, l'or est toujours une valeur refuge.

02:37 Alors malheureusement, on en voit les grandes qualités

02:41 quand des choses graves se produisent, des attentats, des guerres.

02:46 Et là typiquement, en ce moment, c'est exactement ce qu'il se passe

02:51 avec les bombardements au Moyen-Orient.

02:53 -Ca veut dire que c'est un placement long terme, automatiquement ?

02:57 -Alors plutôt, plutôt utilisé dans une logique de long terme.

03:03 En tout cas, si on est un particulier.

03:05 Le particulier, la logique d'acheter de l'or,

03:08 c'est idéalement de l'utiliser en cas de vrai coup dur.

03:12 Mais l'idéal, c'est tout simplement de pouvoir le transmettre.

03:15 On est sur du long terme, idéalement et à minima, 22 ans.

03:21 -22 ans, d'accord.

03:23 Alors à partir de quelle somme, Jean-François Faure,

03:25 on peut investir dans l'or ?

03:28 -Alors contrairement à ce que l'on pourrait penser,

03:31 il n'y a pas vraiment de... -Il n'y a pas de palier ?

03:33 -Il n'y a pas de palier minimal.

03:35 C'est ça qui est très intéressant.

03:36 Souvent, les gens s'imaginent que justement,

03:38 pour pouvoir entrer dans l'or, il faut avoir les moyens de se payer un lingo.

03:42 Pas du tout.

03:43 L'or, vous pouvez l'acheter à partir du moment

03:47 où il est divisible de manière minimale.

03:50 Alors la division minimale de l'or, physique en tout cas,

03:54 on va dire que c'est un gramme.

03:55 Donc globalement, aujourd'hui, vous pouvez acheter de l'or

03:58 pour à minima 80 euros.

04:01 Et c'est ça qui est finalement intéressant.

04:03 -Ce que vous nous dites là, très concrètement,

04:04 c'est que le ticket d'entrée, c'est 80 euros en fait.

04:07 -Oui, le prix d'un gramme d'or.

04:09 Alors évidemment, ce gramme d'or, comme il est matérialisé,

04:12 il y a des frais de frappe, etc.

04:14 Donc ce n'est pas strictement 70 euros comme aujourd'hui,

04:18 on pourrait le payer si on le payait au prix du gramme d'or pur.

04:22 Il a été frappé, estampé, il a peut-être même un design

04:25 qui fait qu'il y a un artiste à payer.

04:28 Et donc voilà, il faut compter entre 80 et 90 euros.

04:32 -Alors ça veut dire, Jean-François Faure,

04:34 qu'on le matérialise comment ?

04:35 Il faut acheter des lingots ?

04:36 Alors on est d'ailleurs avec Jean-Marie, on est assez déçus

04:38 parce que vous ne nous en avez pas amené un

04:39 pour qu'on voit à quoi ça ressemble,

04:40 parce que nous, on ne connaît pas.

04:41 Ou c'est des pièces de monnaie ?

04:42 C'est quoi concrètement ?

04:44 -Alors oui, ça se matérialise sous forme de lingots et de pièces,

04:48 mais nous, sans donner de conseils,

04:51 on flèche les bonnes pratiques.

04:53 Et la bonne pratique, c'est plutôt d'acheter des pièces

04:56 parce qu'elles ont déjà une taille qui est très adaptée,

04:59 contrairement aux lingots.

05:00 Un lingot de 1 kg, c'est un petit peu compliqué.

05:03 Si vous avez besoin, je ne sais pas, vous avez un coup dur,

05:06 et il vous faut 5 000 euros très vite.

05:09 Votre lingot, il en fait 70 000.

05:12 -70 000 euros ?

05:13 -Oui, tout à fait.

05:14 Donc là, c'est on/off, c'est 0 ou 70 000.

05:16 Ça, ce n'est pas très intéressant, ce n'est pas subdivisible.

05:19 Alors que si vous avez un lot de pièces,

05:22 vous pourriez par petites touches, une pièce après l'autre,

05:26 et puis au passage, profiter de la bonne valeur au bon moment.

05:30 Parce que votre lingot, quand vous le vendez, est 70,

05:33 qui vous dit que vous le vendez au bon moment ?

05:35 Peut-être pas.

05:36 L'avantage de la pièce, c'est qu'elle, par nécessité,

05:38 vous la vendez au bon moment,

05:39 puisque c'est le moment où vous en avez besoin.

05:41 C'est à ça qu'il faut faire attention et qu'il faut cibler.

05:45 -On voit bien que l'or bat tous les records encore actuellement.

05:48 Est-ce à dire que c'est le moment de vendre, pour ceux qui en possèdent ?

05:51 -Alors là, c'est un raisonnement de quasi-trader,

05:54 voire de trader du dimanche.

05:56 Parce qu'on pourrait, oui, se dire, l'or est très élevé.

06:00 -Ramasser sa mise, oui.

06:01 -Ramasser sa mise, mais l'or, par définition, on ne le vend qu'une fois.

06:05 C'est un raisonnement qui est très paysan, mais on ne le vend qu'une fois.

06:09 Ça veut dire que si vous l'avez vendu, vous ne l'avez plus,

06:12 et quand on est sur un or qui est plutôt dans une logique de protection,

06:16 vous allez devoir vous en racheter.

06:18 Mais comme vous n'êtes pas trader,

06:20 quel va être le bon moment d'en racheter ?

06:22 Donc vous allez attendre ce qu'on appelle une consolidation,

06:26 en termes boursiers.

06:28 Ça, vous ne savez pas le maîtriser,

06:30 parce que vous ne suivez pas les marchés,

06:32 et grand bien, vous en faites.

06:34 Donc non, l'or, en fait, on ne le vend pas nécessairement maintenant,

06:37 sauf si on a un besoin impérieux.

06:40 Et l'or, ce que l'on souhaite, c'est pouvoir le transmettre

06:43 à la génération qui suit, au-delà de toute vente,

06:48 qui, elle, ne serait poussée que par un désir impérieux, un besoin impérieux.

06:54 -Au coffre, c'est une plateforme.

06:56 En d'autres termes, pour que nos auditeurs comprennent bien,

06:58 on se connecte, on peut acheter ou vendre l'or entre particuliers.

07:02 C'est ça aussi, et vous êtes une forme de tiers de confiance dans ce schéma-là.

07:05 Est-ce que j'ai bien résumé ?

07:07 Est-ce que vous pouvez compléter ce que vous faites ?

07:09 -C'est tout à fait ça, et pour que l'on comprenne comment on fonctionne,

07:12 alors tout d'abord, il faut savoir que l'or que ces gens,

07:16 ces clients, des particuliers, achètent ou vendent entre eux,

07:19 c'est de l'or strictement physique,

07:21 donc des pièces, des lingots,

07:23 que l'on stocke dans une infrastructure de haute sécurité.

07:26 Aujourd'hui, on conserve plus de 500 millions d'euros

07:29 de valeur or pour nos clients,

07:31 donc c'est dans les endroits sécurisés,

07:34 donc c'est entre 7 et 8 tonnes d'or,

07:37 c'est plus de 70 tonnes d'argent métal,

07:40 tout individualisé au nom de nos clients.

07:43 Et l'intérêt, c'est que cet or ne bouge pas.

07:46 La seule chose qui est active et qui est mobile,

07:48 ce sont les transactions, c'est-à-dire qu'une pièce d'or,

07:51 par exemple un apollon, il va être numéroté,

07:53 il est dans un système qui le préserve,

07:56 et tous les jours, peut-être que potentiellement,

07:58 il va changer de client, et c'est ça qui est très bien.

08:00 Et je vous donne un exemple, c'est pendant le grand confinement,

08:03 tout le monde était chez soi, impossible d'acheter ou de vendre de l'or,

08:06 sauf sur une plateforme comme la nôtre,

08:08 puisqu'à ce moment-là, vous pouviez vous connecter,

08:10 vous pouviez décider de vendre votre or

08:12 parce que vous en aviez strictement besoin,

08:14 c'était une période difficile, vous avez peut-être besoin de cash

08:16 sur votre compte en banque, et vous ne pouviez pas sortir de chez vous.

08:19 Et c'est là où un système comme le nôtre

08:21 permet de digitaliser quelque chose qui est strictement physique.

08:24 Merci à vous Jean-François Faure, et Jean-Marie, vous savez,

08:27 il y a une expression toute faite qui dit que l'or,

08:29 c'est l'assurance incendie du patrimoine.

08:31 C'est une belle expression.

08:32 Je croyais que vous alliez dire le silence est d'or, mais...

08:34 Aussi, aussi, l'or est d'argent.

08:36 Oui, ce serait mal tombé malgré tout aujourd'hui.

08:38 Merci à vous Jean-François Faure d'être passé du côté de Oser Investir sur Sud Radio.

08:41 Je rappelle que vous êtes le président fondateur d'O-Coffre.

08:44 Tout de suite, on explique quelque chose.

08:46 Intergestion REM, spécialiste de l'épargne en SCPI depuis plus de 30 ans, présente...

08:52 Sud Radio, Oser Investir, le coin de l'expert.

08:57 Et on accueille notre expert Bernard Cadot, consultant en immobilier.

09:00 Avec Bernard Cadot, vous allez vous pencher Thomas, sur la situation de l'immobilier neuf,

09:05 et faire un parallèle avec le logement social.

09:07 Oui Jean-Marie, parce que nous allons essayer de répondre à cette question,

09:10 qui est de savoir s'il faut réduire le nombre de logements sociaux

09:13 afin de permettre au prix du neuf de baisser.

09:15 Alors Bernard, quelle est votre position sur ce sujet ?

09:18 La réponse est bien sûr non.

09:21 C'est évident, l'idée pourrait sembler intellectuellement intéressante,

09:24 au motif que les promoteurs répercutent sur les ventes privées,

09:27 toute ou partie de la marge dont ils sont privés par le social.

09:30 Mais elles ne résistent ni à une analyse économique et sociale, ni au bon sens.

09:34 Mais pour autant Bernard, quelle est la situation actuelle du social en France ?

09:38 N'oublions pas qu'il manque actuellement 2 millions de logements sociaux en France,

09:42 et que 70% des locataires du parc privé seraient éligibles au logement social,

09:47 pour autant que l'offre exista là où est la demande.

09:50 N'oublions pas non plus que la loi régit le logement social,

09:53 et notamment depuis la fameuse loi Allure,

09:56 la quotité de ces logements dans chaque commune avec un minima de 25%.

10:00 Mais alors comment on fait quand même pour dissuader les mauvais élèves

10:03 de continuer à payer l'amende,

10:04 plutôt que de construire ces fameux logements sociaux du coup ?

10:07 Il faut quand même prendre conscience qu'il n'est pas si facile que ça

10:11 de construire dans un délai très court,

10:13 suffisamment de logements pour combler ce déficit.

10:15 Alors moi je propose 3 pistes qui méritent à mon sens d'être explorées.

10:18 La première, c'est raisonner au niveau du bassin de vie

10:21 plutôt qu'aux strictes limites d'une seule commune.

10:24 La seconde, c'est de calculer les 25% de logements sociaux

10:27 par opération et non pas au niveau de la commune entière.

10:30 Et puis enfin la dernière, donner aux maires plus de latitude

10:34 quant à l'attribution des logements dans leur commune.

10:36 Un second sujet Bernard quand même, ce qui est plutôt d'ailleurs un serpent de mer,

10:39 qui agite le débat sur la rotation du parc social,

10:41 les locataires bénéficient-ils d'un bail à vie ?

10:44 Alors la loi répond que non,

10:47 et elle permet d'ajuster le loyer si les ressources du locataire

10:50 sont significativement changés.

10:52 Mais rien concernant les logements par exemple de 4 ou 5 pièces

10:55 qui seraient occupées par une seule personne

10:57 pendant que des familles entières attendent par exemple.

11:00 Alors le ministre Guillaume Kasbarian propose d'y remédier

11:03 dans un projet de loi prochainement soumis au Parlement.

11:05 Il y a donc deux enjeux.

11:07 Le premier qui est un enjeu de court terme pour une plus grande fluidité dans le parc social,

11:10 et le second de moyen terme pour un assouplissement des quotas

11:14 afin de rendre plus attractifs les projets.

11:17 - Et surtout ça reste aussi un serpent de mer politique.

11:19 En tout cas merci à vous Bernard Cadot,

11:21 et merci à vous Thomas Binet, on vous retrouve dimanche prochain.

11:24 Un petit peu de sirop pour la toux d'ici là.

11:26 - Absolument, c'est le printemps.

11:28 - C'est piégeux le retour du printemps, Thomas.

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