Ces tombes et calvaires vandalisés avec des slogans islamistes - Y a pas d'âge la chronique

Sud Radio

07/04/2024

Avec Alexandre Caillé, directeur général de S.O.S Calvaires

Retrouvez la chronique de l'émission Y a pas d'âge présenté par Catherine Bully et David Artur tous les dimanches à 7h50 sur Sud Radio !
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##YA_PAS_D_AGE_CHRONIQUE-2024-04-07##

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Transcription

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00:00 Présentons le saucisson au bon goût depuis 1971.

00:04 Vous présente Sud Radio, il n'y a pas d'âge.

00:07 Et notre patrimoine non plus n'a pas d'âge.

00:09 Bonjour David Arthur.

00:10 Mais bonjour Jean-Marie Bordry.

00:12 Au programme aujourd'hui, un coup de gueule.

00:13 Un coup de gueule parce qu'il n'y a pas d'âge pour pousser un coup de gueule contre la dégradation

00:17 des calvaires et des tombes qui s'opèrent en ce moment un peu partout en France.

00:21 Alors des calvaires et des tombes sur lesquelles on inscrit à la bombe de peinture noire des propos islamistes.

00:26 Et pour lever le voile sur ce non-respect des morts, des valeurs hexagonales et de l'histoire de France,

00:31 nous recevons aujourd'hui Alexandre Cayet, le directeur général de SOS Calvaire.

00:36 Bonjour Alexandre.

00:37 Bonjour David.

00:38 Bonjour. Alors Alexandre, rien que sur la région de la Dordogne où vous êtes intervenu,

00:42 combien de calvaires et de tombes ont été profanées depuis 3-4 mois ?

00:46 Alors entre décembre 2023 et mars 2024, il y a eu 58 tombes.

00:52 Donc un cimetière entier complètement tagué.

00:55 Il y a eu une chapelle, la porte de l'église, deux monuments aux morts et 7 calvaires.

00:59 Tout ça dans un rayon de 20 km.

01:01 Et quelles sont les inscriptions que vous avez relevées sur ces monuments et qu'est-ce qu'elles veulent dire ?

01:06 Alors il y en a beaucoup. Évidemment c'est à caractère islamique, comme on a pu le voir dans les médias.

01:13 Il y a beaucoup de "Gouher", ce qui signifie "chien", comprendre infidèle,

01:18 homme qui n'est pas converti à la religion musulmane.

01:21 Il y a une inscription étonnante qui dit "l'ours musulman se réveille sur un caveau".

01:26 Dernier avertissement "convertissez-vous sur une chapelle".

01:30 "Ramadan Moubarak sur la porte de l'église".

01:33 "Aujourd'hui terre de Gouher et demain terre d'Allah".

01:37 Et alors est-ce qu'il y a eu, suite à ces dégradations, une enquête de police ?

01:41 Et si oui, où en est-elle ?

01:43 Alors oui, moi en fait j'ai reçu un appel de la gendarmerie de Périgueux un jour,

01:46 qui me demandait si j'étais au courant de ces dégradations.

01:49 Quelques jours auparavant on avait reçu une image d'un des premiers calvaires qui avait été tagué.

01:54 Et en effet il y a une enquête qui est en cours.

01:57 Alors bien évidemment les gens préfèrent réagir à chaud plutôt que d'écouter le dénouement.

02:01 Mais moi j'ai pas de nouvelles, je suis pas gendarme.

02:04 D'accord, donc vous êtes en attente.

02:05 Mais on a fourni à la gendarmerie, grâce à nos travaux de localisation des calvaires,

02:10 on a un travail d'inventaire très important via une application mobile qui est gratuite et collaborative,

02:14 on a fourni à la gendarmerie la liste des calvaires,

02:17 qui a permis d'organiser des tours de ronde de la veille, de la prévention.

02:21 Alors justement, ça représente quoi un calvaire dans l'histoire de France et dans la vie d'un village ?

02:26 En fait la France c'est le pays du calvaire.

02:28 On peut retracer l'histoire de France depuis Clovis jusqu'à nos jours,

02:32 en regardant les calvaires.

02:34 Et là, l'auteur ou les auteurs des faits sont attaqués à trois symboles très forts.

02:38 Le calvaire et l'église qui sont la marque physique de l'enracinement dans les paysages français,

02:44 d'une idée de l'espérance que les gens avaient de l'époque.

02:48 Ils sont attaqués aussi au cimetière, le repos des anciens, le juste repos des anciens.

02:55 Et également au monument aux morts, les gens qui ont donné leur vie pour sauver la France

03:01 dans un contexte un peu particulier de guerre.

03:04 Et ce qui est beau avec cette histoire, c'est que nous on était sur place le lendemain

03:09 où tout est arrivé, où en tout cas on a découvert,

03:12 et les gens pleuraient, les gens étaient sidérés, les gens étaient révoltés,

03:16 il y avait vraiment une vraie réaction.

03:17 Ça a réveillé un peu le pays et donc une équipe s'est montée pour restaurer tout ça.

03:23 En fait, au-delà des considérations politiques et religieuses,

03:26 la croix, le calvaire, l'église, les monuments aux morts et les sépultures

03:31 restent des symboles très forts.

03:32 Oui parce qu'en plus dans un village on dit

03:35 "c'est la deuxième route après le calvaire, tu vas sur la droite après le calvaire".

03:38 C'est un point géographique.

03:39 C'est un point géographique, c'est un point historique, c'est un point symbolique.

03:43 C'est tout un tas de résumés d'aspiration des habitants du village.

03:48 Et alors justement, comment les villageois vous accueillent

03:50 quand vous venez pour restaurer un calvaire ?

03:52 On est accueillis comme des sauveurs, parce qu'en fait

03:55 ce sont souvent des personnes à qui plus personne ne parle.

03:58 Et nous on leur donne un rendez-vous à toutes les personnes qui n'en ont pas.

04:02 Et donc ils voient des jeunes qui arrivent avec les manches retroussées,

04:06 un sourire aux lèvres et des bouteilles de vin.

04:08 Parce que c'est très festif.

04:11 On invite les gens à participer au chantier, soit en travaillant,

04:14 soit en discutant autour d'un verre de vin, autour de l'édifice restauré.

04:18 Et les gens, c'est un peu comme Notre-Dame de Paris quand elle a brûlé,

04:21 les gens se sont dit "mais en fait dans ce pays, on rebâtit des cathédrales".

04:24 Et en fait, dans cette région maintenant, on redresse des calvaires.

04:28 Et on prend conscience quand il faut restaurer.

04:30 Exactement.

04:31 Alors il y a une chose, votre association compte 68 antennes dans toute la France,

04:35 il y a 500 bénévoles au sein de l'association,

04:38 et vous avez restauré à ce jour plus de 4000 calvaires.

04:41 Si on veut vous rejoindre, on fait comment ?

04:43 Est-ce qu'il faut être d'extrême gauche ou d'extrême droite ?

04:46 Ou est-ce qu'il faut être voire obligatoirement catholique ?

04:48 Non, non. Alors on a 88 antennes de bénévoles et 4000 bénévoles.

04:52 On restaure presque deux croix par jour.

04:54 Et pour nous rejoindre, nous on accueille tout le monde.

04:56 Tout le monde a sa place autour du calvaire, autour du patrimoine.

04:59 Notre mission, elle est de restaurer ce calvaire

05:02 et de rassembler les gens peu importe d'où ils viennent.

05:04 Et ça va bien au-delà des considérations politiques et religieuses.

05:06 Donc pas besoin d'être d'extrême gauche, pas besoin d'être d'extrême droite,

05:09 on reçoit tous les élus, on reçoit tous les médias.

05:11 Et certains viennent pour la croix, évidemment,

05:13 parce qu'on pose des croix, on pose pas des pergolas, c'est un symbole qui est fort.

05:17 Mais il y en a qui viennent aussi pour l'élément patrimonial que ça représente.

05:20 Il y en a qui viennent pour le pays, il y en a qui viennent pour l'histoire, et voilà.

05:23 Bon, et bien écoutez, merci beaucoup Alexandre Caillé.

05:25 Vous avez aussi sur votre site un catalogue

05:28 pour pouvoir poser des calvaires, si on veut installer un calvaire sur sa propriété.

05:32 Et bien grâce à vous, on peut le faire.

05:34 Merci beaucoup, et puis on espère que les idiots qui dégradent ces tombes et ces calvaires

05:38 s'arrêteront Jean-Marie, parce que leur démarche ne rend vraiment pas service,

05:42 enfin ça rend service à aucune religion et à aucune fraternité.

05:45 Et à aucun patrimoine non plus, effectivement.

05:47 Merci beaucoup David-Arthur, on vous retrouve à midi en compagnie de Catherine Bulli.

05:50 Ce ne sera pas un calvaire cette fois-ci au programme.

05:52 Non, au programme, il n'y a pas d'âge pour dire stop au phénomène des viols sur les personnes âgées,

05:56 parce que c'est un phénomène qui s'accroît.

05:58 Effectivement, il y a de plus en plus de femmes octogénaires qui sont violées.

06:02 C'est un sujet tabou sur lequel nous levons le voile aujourd'hui

06:05 avec le criminologue et géopolitologue Xavier Roffert.

06:08 Et puis, il n'y a pas d'âge pour comprendre comment les chiens policiers

06:11 travaillent sur les enquêtes policières.

06:13 Et nous recevrons Nicolas De Villiers, le directeur du Puy du Fou.

06:17 Voilà, écoutez, rendez-vous à midi.

06:19 Merci beaucoup David-Der.

06:20 Merci.

06:21 Sud Radio, il n'y a pas d'âge.

06:23 Avec Cochenou, le saucisson au bon goût depuis 1971.

06:28 Resse-nous, en-dessous du chêneau.

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