00:00 On verra ce qu'on préfère tout à l'heure. On commence tout de suite par les infos de la semaine à retenir Bérénice.
00:04 Et oui, on commence en revenant sur les propos du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu,
00:13 qu'il a tenu cette semaine sur CNews au sujet des rénovations énergétiques,
00:18 et plus précisément sur les rénovations d'ampleur, qu'on appelait avant les rénovations globales.
00:23 Alors je vous rappelle que le gouvernement a réduit de 1 milliard le budget de MaPrimeRénov' pour 2024.
00:29 MaPrimeRénov', je vous rappelle, c'est le dispositif d'aide financière pour les ménages qui souhaitent rénover énergétiquement leur logement.
00:36 Donc au lieu de 1,6 milliard, c'est 600 millions qui seront distribués pour aider les Français à réaliser leurs travaux.
00:42 En d'autres termes, vous aurez moins d'aide pour changer vos fenêtres, par exemple.
00:45 Exactement, ou isoler votre logement. De ce fait, l'objectif du gouvernement concernant les rénovations d'ampleur a été revu à la baisse, c'est logique.
00:53 Moins d'argent pour inciter les Français à rénover, donc forcément moins de rénovations.
00:56 Initialement, en 2024, ce sont 200 000 rénovations de logements qui devaient être réalisées.
01:02 C'est ce que le gouvernement avait fixé. Désormais, le gouvernement prévoit 140 000 rénovations de logements.
01:08 Un objectif plus atteignable selon le ministre.
01:11 C'est un tiers de moins quand même, c'est considérable.
01:13 Toujours concernant Bérenice, la rénovation énergétique, le ministre a également rappelé qu'il fallait simplifier de manière générale les dispositifs.
01:22 C'est vrai que c'est un sacré fouillé.
01:23 Enfin, il s'en rend compte. Les dispositifs actuels, honnêtement, sont trop compliqués.
01:28 Tout le monde le dit. Déjà, il y a un manque de communication autour de MaPrimeRénov', il faut dire ce qu'il y a.
01:33 Des études sont sorties, je pense à l'étude Qualitel par exemple.
01:37 Un Français sur deux ne sait pas qu'il peut disposer d'une aide financière pour rénover son logement.
01:43 Après, on s'étonne, le ministre dit que le budget de MaPrimeRénov' n'a pas été dépensé dans sa totalité en 2023.
01:48 Forcément, si on ne sait pas qu'il existe, on ne peut pas le dépenser.
01:50 Il faut dire ce qu'il y a. Déjà, la moitié des ménages ne sont pas au courant.
01:54 Et pour l'autre moitié, beaucoup ne comprennent pas comment ça fonctionne.
01:58 Vous l'avez dit, c'est trop compliqué. Il y a un manque de lisibilité.
02:00 Ensuite, il y a un autre problème majeur.
02:02 C'est que pour obtenir cette aide financière, si vous avez décidé de vous lancer dans une rénovation,
02:07 il faut que ce soit une entreprise du bâtiment labellisé RGE qui fasse vos travaux.
02:12 Ça veut dire quoi RGE ?
02:13 Pas d'aide. Rénovation.
02:16 Je vous redirais.
02:18 Or, pour les entreprises, pour obtenir ce label RGE, ça coûte cher et les démarches sont compliquées.
02:24 Je vous rappelle que nos entreprises du bâtiment ne sont pas en grande forme aussi.
02:29 C'est la crise aussi pour elles.
02:30 Du coup, résultat, de moins en moins d'entreprises du bâtiment sont labellisées RGE.
02:35 En 2023, ce nombre a baissé de 6%.
02:38 Et le nombre d'entreprises labellisées RGE spécialisées en isolation a chuté de 20%.
02:44 L'isolation n'en a besoin pour rénover.
02:46 C'est la preuve qu'il y a un problème.
02:47 C'est pour ça que Christophe Béchut, le ministre, veut simplifier tout ça.
02:50 Et oui, il veut simplifier tout ça.
02:52 C'est ce qu'il a dit. Il l'a dit clairement cette semaine.
02:56 La semaine prochaine, avec Guillaume Casbarian, le nouveau ministre du logement,
03:00 ils vont rencontrer les fédérations représentantes du bâtiment,
03:03 la FFB, la Fédération française du bâtiment, et la CAPEB, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment,
03:10 pour essayer de simplifier les choses pour les artisans du bâtiment,
03:13 pour qu'ils puissent réaliser plus simplement des travaux de rénovation énergétique chez vous.
03:16 Exactement. On continue Berenice avec l'info de la semaine concernant un géant immobilier.
03:21 Eh oui, il s'agit de Nexity, le premier promoteur français.
03:24 Et ça va mal pour lui, il a annoncé cette semaine une réorganisation profonde,
03:27 incluant un plan social.
03:29 Ça a été annoncé jeudi lors d'une conférence de presse menée par Véronique Bédag,
03:33 la PDG du groupe. Et Grégoire, vous y étiez ?
03:35 Tout à fait Bérenice, j'étais présent jeudi, ainsi que l'ensemble de la presse immobilière
03:40 au siège de Nexity pour la présentation annuelle des résultats 2023.
03:43 Alors Véronique Bédag est allée droit au but.
03:45 "Nous vivons et traversons une crise inédite, une crise qui touche toutes les classes d'actifs,
03:49 du tertiaire au résidentiel. C'est une crise de l'offre, mais aussi une crise de la demande."
03:54 Nexity a ainsi annoncé des résultats qui certes surperforment le marché,
03:58 mais qui sont nettement moins bons que l'année dernière.
04:01 Alors concernant les perspectives pour 2024,
04:03 elles sont plus encourageantes que l'année qui vient de s'écouler.
04:06 C'est en substance ce qu'a dit, avec quelques réserves quand même,
04:10 la PDG de Nexity, Véronique Bédag.
04:12 Elle prévoit des taux en baisse, on le remarque effectivement toutes les semaines,
04:18 en baisse depuis le début de l'année, et elle prévoit d'ici la fin de l'année
04:21 une baisse générale de 1%.
04:23 Enfin, l'équipe dirigeante qui était présente a annoncé
04:26 que le géant de l'immobilier va profiter de 2024 pour se restructurer.
04:30 D'abord en redimensionnant l'organisation,
04:32 pour adapter la taille de l'entreprise à la dynamique du marché.
04:35 Et ensuite en cédant une partie des activités de service,
04:38 en arrêtant les activités à l'international,
04:40 et en faisant évoluer leur organisation et leur fonctionnement.
04:42 C'est dire si ça va mal en ce moment.
04:44 Allez, on termine ces informations.
04:46 Bérenice, avec une info un peu plus légère.
04:49 Oui, légère mais très efficace Jean-Marie.
04:51 C'est une solution pour lutter contre la crise du logement,
04:53 la thérapie de couple.
04:55 Alors, cette solution, elle, toute seule,
04:58 elle ne permettrait pas de résoudre la crise du logement,
05:00 puisqu'il y a un problème d'offres global,
05:02 mais elle pourrait permettre de faire baisser la demande.
05:04 - Sans blague.
05:05 - Puisque selon un rapport, depuis le début des années 2010,
05:08 chaque année c'est 425 000 séparations conjugales
05:11 qui ont lieu en moyenne.
05:13 Et lorsqu'un couple se sépare, je vous laisse le prénom,
05:15 il y a deux logements.
05:16 - Évidemment un couple, ça habite dans un seul logement.
05:18 Si le couple bat de l'aile et se sépare, il faut deux logements.
05:21 - Et voilà.
05:22 Donc certaines communes commencent à tester cette solution.
05:24 Et c'est le cas de la commune de Viroflet, dans les Yvelines,
05:28 qui l'a mise en place depuis 2017,
05:30 puisqu'il a été constaté que 50% des demandes de logement social
05:33 dans cette commune étaient des familles monoparentales.
05:36 Du coup le maire s'est dit "bon, je vais proposer des thérapies de couple gratuites".
05:40 Et bien figurez-vous que ça cartonne.
05:42 De plus en plus de couples y vont.
05:44 Et désormais ce chiffre est passé à 40%.
05:47 Donc 40% des familles monoparentales maintenant demandent des logements sociaux,
05:50 et plus 50%.
05:51 - Effectivement.
05:52 Alors il y a une autre manière aussi.
05:53 On n'est pas obligé de maintenir à toute force un couple qui bat de l'aile.
05:56 On peut aussi recaser ceux qui ont divorcé.
05:58 Faire un site de rencontre par exemple.
05:59 - Oui c'est vrai.
06:00 On va se lancer là-dedans.
06:01 - Ça met le logement.
06:02 - C'est le demi-clé qui mange en arrière.
06:03 - Exactement.
06:04 Sauvez l'amour sur Sud Radio et sauvons surtout le logement.
06:07 À suivre dans "Parlons Imo" on va parler de la crise du logement
06:10 et surtout du mal logement Bérenice avec notre invitée.
06:12 - Oui, Michel Fréchet, le délégué général du logement.