Vincent Lindon, futur président ? - La chronique de Guy Carlier

Sud Radio

19/02/2024

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00:00 7h54 sur Sud Radio, Laurie vous nous avez rejoint puisque c'est l'heure de Carrier Libre.

00:04 Dites-nous Laurie, quel est le thème de la chronique de Guy aujourd'hui ?

00:07 Et bien ce matin, Guy a décidé de rendre hommage à l'un des plus grands écrivains de la littérature française

00:12 qui nous a quitté un 19 février. Je veux parler d'André Gide. Bonjour Guy !

00:18 Bonjour Guy !

00:19 Oui bonjour Laurie, bonjour Patrick, bonjour à tous, à Gide, quoi de mieux ?

00:24 Patrick, ça sera un peu plus tard mon cher Guy.

00:26 Oh pardon, excusez-moi !

00:27 Non, je suis vraiment désolé, d'autant plus que j'avais une vanne exprès pour vous.

00:32 Et une autre pour Patrick en fin de chronique.

00:36 Bon, alors Gide, Gide, non revenons au thème sérieux de cette chronique.

00:43 André Gide, quoi de mieux pour commencer la semaine ?

00:46 J'hésitais franchement avec Peggy, mais Peggy c'est un peu superficiel, j'ai trouvé pour un lundi,

00:52 alors que Gide, l'immoraliste, les nourritures terrestres, la symphonie pastorale, une oeuvre où la place de la Bible fut prépondérante.

00:59 Enfin au début, parce que peu à peu son parcours l'a emmené vers d'autres horizons.

01:04 Après avoir vécu des amitiés, nous dit-on, intenses et tourmentées avec Pierre-Louis Oscar Wilde et André Gide,

01:10 il révéla son homosexualité, ce qui était courageux à l'époque, et il le fit avec humour.

01:17 Un jour au Maroc, après avoir consommé avec un effet blocal, il lui a dit

01:22 "surtout raconte bien à tout le monde que tu as fait l'amour avec un écrivain français très connu, je m'appelle Charles Peggy".

01:30 Oui, il est égal dans tous les sens du terme.

01:33 Non mais c'est fou, c'est fou la différence qu'on peut avoir entre l'image austère d'un homme et sa personnalité réelle.

01:41 Tiens, la lecture du monde ce week-end, on nous parle de Bernard Cazeneuve.

01:44 Souvenez-vous de Bernard Cazeneuve, éphémère premier ministre, une fan de règne hollandaise,

01:48 regard sévère, lunettes d'Enard, tête de commissaire aux comptes, costume d'Ormeuil, modèle Couvre-du-Murville.

01:53 Eh bien, à la litture d'un article du Monde, on apprend qu'il est en réalité le roi de la déconne.

01:58 Et à la fin de cet article consacré à ses relations avec Vincent Lindon,

02:03 une seule question se pose, qui leur fournit la beuh ?

02:08 Car d'après le Monde, je n'invente rien, Bernard Cazeneuve téléphone à Vincent Lindon

02:13 en imitant la voix des dictateurs africains, les anciens dictateurs, Bokassa, Mobutu,

02:18 c'est du Michel Leib quatre barres, bon, mais enfin il le tient bien.

02:21 Et Lindon est mort de rire, là, Cazeneuve en train de préparer la mouche,

02:25 la mouche c'est, il est presque au point. Pourquoi le Monde nous parle-t-il de ça ?

02:30 Eh bien, tout simplement, figurez-vous qu'il paraît que Vincent Lindon a des ambitions présidentielles.

02:35 Eh oui, ça s'est décidé, mais ça c'est dans vraiment l'article du Monde,

02:41 après un dîner chez Jacques Attali, donc dans son hôtel particulier de Neuilly,

02:47 personne n'y, évidemment, auquel participait donc Cazeneuve, Attali, Alain Minc,

02:54 et auquel ils avaient donc convié Vincent Lindon, donc un dîner de cons,

02:58 alors ils lui ont fait croire qu'ils devaient se présenter à la présidence de la République.

03:02 Pour être honnête, ils avaient abusé de cette petite eau de prune qu'Alain Minc pique à l'Elysée,

03:07 enfin bon, bref, Vincent Lindon comme président de la République,

03:10 je veux bien, mais à partir du moment où son coach est Cazeneuve,

03:13 qui fait partie des vieux pros de la poupéterie, qui depuis 40 ans nous emmène là où nous sommes,

03:21 enfin, quant aux ambitions politiques de Vincent Lindon,

03:25 elles évoquent irrésistiblement la fameuse émission

03:29 dans laquelle Yves Montand se présenta comme le sauveur de la France il y a une trentaine d'années.

03:35 En fait, c'est tout simplement un concours de bites de vedettes de cinéma, quoi.

03:42 Et là, pour le coup, il faut séparer l'homme de l'artiste.

03:45 Il a des rôles de petit entrepreneur généreux, étouffé par les banques d'administration,

03:49 un serré de mâchoire qui fait sérieux, etc.

03:52 Mais évidemment, il n'a aucune crédibilité, aucune connaissance,

03:57 rien, rien d'autre que ce que je viens de dire par rapport à l'ego, par rapport à Yves Montand.

04:05 Pour finir, malgré tout, j'étais beaucoup plus long là-dessus,

04:08 mais du coup, vous m'avez coupé au début.

04:11 Je voudrais quand même finir pour vous donner un mot.

04:14 Le mec qui savonne et qui accuse le maire de la faune.

04:19 Pour finir, un mot sur l'absence de Patrick Roger.

04:25 Un simple SMS de sa part hier soir.

04:29 "Suis bloqué à Montpellier, TGV annulé par la grève."

04:33 J'ai vérifié, aucun train en provenance de Montpellier n'a été annulé.

04:38 En revanche, cette nuit, au Body Body Love, le petit train de l'amour

04:42 où tout le monde chante à la queue leu-leu, fonctionnait parfaitement jusqu'à 5h du matin.

04:48 J'ai rencontré, à propos de 19 février, Charles Trenet nous a quitté, vous savez, un 19 février.

04:55 Je l'ai rencontré une fois, je ne l'aimais pas trop,

04:58 ça a été connu pour l'organisation de Ballet Rose, de Ballet Bleu, lui aussi à l'époque.

05:02 C'est ainsi qu'on appelait par pudeur les saloperies

05:07 où des vedettes organisaient des soirées avec des mineurs de tous sexes.

05:10 Des Ballet Rose, des Ballet Bleu.

05:12 Comme si le mot "ballet" donnait une sorte d'élégance à la bite de Charles Trenet.

05:16 Et pourtant, cet homme-là fut l'idole de la France

05:19 qui avait donc tranché entre l'homme et l'artiste.

05:22 Alors tranchons entre l'homme et l'artiste

05:24 et écoutons cette chanson qui me donne les larmes aux yeux.

05:27 Que reste-t-il de nos amours ?

05:31 Que reste-t-il de ces bons jours ?

05:36 Une photo, vieille photo, de ma jeunesse.

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