La chronique du Dr Milhau du 22/06/2023

CNEWS

Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

Transcript

00:00 cette journée nationale sur le don d'organes, c'est surtout le moment

00:03 pour rappeler à ses proches que l'on est donneur d'organes,

00:08 si on le souhaite ou pas, ou pas.

00:09 En tout cas, d'en parler, d'en parler, d'en parler.

00:13 Brigitte, un rappel sur l'importance de cette journée symbolisée par ce ruban.

00:18 On va faire un petit rappel quand même sur ce que l'on peut donner,

00:21 parce qu'il y a en fait deux types de donneurs.

00:24 Il y a les donneurs de l'heure vivante.

00:26 On va juste rappeler quand même que parmi tous les dommages collatéraux

00:31 qui a eu du Covid, il y a vraiment un domaine qui a été touché.

00:34 C'est le domaine de la grève, une chute vertigineuse

00:37 du nombre de grèves pendant le Covid.

00:40 Et en post-Covid, on n'arrive pas à rappeler.

00:41 Pourquoi ? Parce qu'il y avait moins de donneurs ?

00:43 Parce qu'à l'hôpital, rappelez-vous, c'était compliqué

00:47 de faire venir les gens, etc.

00:49 Pour vous donner un exemple, en 2020, pendant six semaines,

00:51 zéro grève de rein, zéro.

00:54 Et puis, il ne faut pas oublier, alors ça remonte petit à petit,

00:57 mais il ne faut pas oublier non plus que cette spécialité

01:01 nécessite énormément de personnel soignant.

01:04 D'abord, ça se fait souvent dans l'urgence.

01:07 Il faut deux blocs.

01:08 Il faut un bloc pour prélever, un bloc pour greffer.

01:11 Donc, vous imaginez le personnel et du personnel expert.

01:14 Donc, voilà, il va falloir continuer à former des équipes, à former des équipes.

01:18 Et on sait que malheureusement, le manque de personnel soignant est criant.

01:23 Bref, je rappelle donc qu'on peut donner de son vivant.

01:26 Qu'est-ce qu'on peut donner de son vivant ?

01:28 Rein, un rein.

01:30 Et on peut donner aussi un morceau de son foie.

01:33 Parce que le foie, votre foie, si je vous enlève un morceau du foie,

01:36 il se régénère.

01:37 Il se régénère.

01:38 C'est quand même incroyable.

01:39 Et c'est vrai qu'on ne le sait pas.

01:40 Alors attention, il n'y en a pas beaucoup de foie.

01:42 Il y en a une grève de foie de vivant, à partir d'un donneur vivant.

01:45 C'est une quinzaine par an.

01:47 Grève de rein, c'est à peu près 14 % des grèves.

01:51 Grève rénale, c'est ce qui est le plus pratiqué.

01:54 C'est à peu près 14 %, donc ils aimeraient qu'on passe à 15 %

01:58 à partir de donneurs vivants.

02:00 Qui peut donner son rein ?

02:01 Quelqu'un de la famille, les parents, les enfants, frères, sœurs,

02:05 cousins, cousines, oncles, tantes.

02:07 Et depuis quelques années, si on le conjoint,

02:09 et faire preuve d'un lien affectif étroit depuis deux ans.

02:14 Lien affectif étroit, je ne sais pas vraiment à quoi ça correspond,

02:16 mais depuis deux ans.

02:18 On imagine une relation.

02:20 Mais c'est un vrai...

02:22 Donner de son vivant, donner un rein, ça nécessite,

02:25 ça prend beaucoup de temps, il faut évidemment être compatible, etc.

02:28 Son état de santé, tout ça.

02:30 Et il y a aussi un suivi psychologique important.

02:33 Il y a un suivi physique, mais aussi psychologique important.

02:37 Ça, c'est pour le vivant, donc ou rein ou morceau de foie.

02:41 Et après, il y a le don d'organes à partir de personnes décédées.

02:46 Et là, on le sait, vous le disiez, Chana, ce matin,

02:48 80% des Français sont d'accord pour donner,

02:52 mais 87% n'en ont jamais parlé.

02:57 Donc comment savoir ?

02:59 Parce qu'en fait, effectivement, normalement,

03:01 on est tous donneurs potentiels, donneurs présumés,

03:05 à moins de s'être inscrits au RNR, au registre national du refus.

03:09 Sinon, on est censés être tous donneurs.

03:11 Sauf que dans la vraie vie, l'équipe médicale,

03:13 elle demande toujours à la famille s'ils sont d'accord ou pas.

03:17 Elle ne va pas le faire si la famille n'est pas d'accord.

03:19 Or, si on n'en a pas parlé avant, eh bien, on ne peut pas savoir.

03:22 En plus, dans un moment de chagrin terrible,

03:23 généralement, il s'agit d'une mort brutale.

03:25 Vous imaginez, c'est compliqué d'aller.

03:28 Et donc, on a un don sur trois qui est empêché,

03:32 un sur trois qui est empêché parce qu'on n'en a pas parlé.

03:35 Donc, il faut absolument en parler, en parler aujourd'hui,

03:38 mais en parler tous les jours aussi.

03:39 Et quand on dit en parler, ça ne veut pas dire dire je suis d'accord.

03:42 Ça veut, si vous n'êtes pas d'accord, il faut justement dire

03:45 moi, je ne veux pas qu'on donne mes organes.

03:47 Voilà donc que tout le monde soit au courant.

03:50 Il y a des campagnes cette année.

03:52 Je vais vous montrer un spot, une manière d'annoncer,

03:55 de dire qu'on est donneur.

03:57 On regarde ce qui se passe.

03:59 Après, il y a différentes manières de le faire.

04:01 Mais voilà ce que vous allez voir sur vos écrans.

04:14 Peu importe comment, l'important, c'est de le dire le 22 juin.

04:17 Rappelez à vos proches que vous êtes donneur d'organes.

04:19 Tous donneurs, tous receveurs.

04:21 C'est bien vu.

04:23 C'est un petit jeu de faire.

04:25 Peut être qu'il touchera plus de jeunes.

04:26 Regardez un sled de foot.

04:29 Oh, Club de Magic !

04:31 Oh, Club de Magic !

04:32 Je ne suis pas plus grand fan.

04:34 Je ne suis pas plus grand fan.

04:35 Je vous le dirai, mon frère, je suis donneur d'organes.

04:38 Oh, oh, oh, oh.

04:42 Peu importe comment, l'important, c'est de le dire le 22 juin.

04:46 Rappelez à vos proches que vous êtes donneur d'organes.

04:48 Tous donneurs, tous receveurs.

04:50 On n'est pas obligés de faire ça.

04:51 On peut le faire tranquillement à la maison.

04:54 Parlez-en.

04:55 C'est vrai que l'idée, c'est que cette journée soit l'occasion d'en parler,

04:58 mais pas que cette journée. Parlez-en tous les jours.

05:01 Mais c'est très important.

05:02 Je vais vous raconter une anecdote.

05:05 Une infirmière formatrice dans le domaine du don d'organes

05:08 racontait qu'elle était donc...

05:11 On apprend qu'une femme d'un certain âge a fait un AVC,

05:14 un accident vasculaire cérébral, est décédée.

05:17 Et comme toujours, l'équipe médicale s'approche de la famille et va demander

05:21 est-ce que vous êtes d'accord pour le don d'organes ou pas ?

05:23 Le mari et les enfants disent

05:26 on n'en a jamais parlé, en fait, donc on ne sait pas.

05:28 Et puis, finalement, ils se décident parce qu'en plus, tout ça,

05:30 ça doit se faire dans l'urgence.

05:32 Finalement, ils se décident.

05:33 Ils sont OK pour le don d'organes.

05:35 Et après, la fille de cette femme décédée,

05:40 en rangeant les affaires, a trouvé un papier

05:42 où elle disait qu'elle était favorable au don d'organes.

05:44 Voilà.

05:46 Donc, c'est vraiment important d'en parler.

05:49 Encore une fois, quel que soit votre choix, que ce soit oui, que ce soit non.

05:53 Mais c'est vraiment important de faire connaître sa volonté,

05:56 que toute la famille soit au courant, les amis, carrément ailleurs.

06:01 Un sac de foot ou des autotamponnages.

06:05 C'est trop important d'en parler.

06:07 Pour vous rendre compte, c'est une simple parole qui peut sauver des vies.

06:10 Ça, c'est quand même...

06:12 On est tous capables de le faire.

06:13 [musique]

06:16 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

Catégorie

Transcription

Recommandations