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  • 12/06/2023
Savoir et comprendre avec Jean-Christophe Combe, Ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-06-12##

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Transcription
00:00 Jean-Christophe Combes est avec nous, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes Handicapées.
00:05 Jean-Christophe Combes, je voudrais que...
00:08 Solidarité, plus de 10 millions de français sont en précarité alimentaire depuis des mois.
00:15 J'entends ça depuis des mois, ça fait même trois ans que j'entends ça, puisque c'était une promesse du président de la République.
00:22 Le gouvernement nous promet, le président de la République et le gouvernement nous promettent un chèque alimentaire.
00:28 Alors, c'est pour quand ce chèque alimentaire ?
00:32 Alors, il existe déjà ce chèque alimentaire.
00:36 Rappelez peut-être comment cette idée a émergé.
00:39 C'était une proposition qui était issue de la Convention citoyenne pour le climat, vous vous souvenez,
00:44 proposer un chèque alimentaire.
00:46 Et l'idée était simple, c'était de permettre à des familles modestes d'accéder à des produits de qualité,
00:53 avec une triple dimension, une dimension de santé publique, enfin sanitaire,
00:57 puisque on sait les bienfaits sur la santé d'un accès à des fruits, des légumes, des produits de qualité,
01:03 une dimension sociale, puisque les ménages les plus modestes ont le moins les moyens d'accéder à ces produits.
01:10 D'ailleurs, au passage, c'est 17% aujourd'hui de la population qui a atteint d'obésité,
01:16 deux fois plus chez les familles modestes, donc cet enjeu de santé est extrêmement important.
01:21 Et puis un enjeu environnemental, l'idée c'était de promouvoir l'accès à des produits locaux pour les familles.
01:27 Donc c'est un cahier des charges complexe.
01:29 On a mis en place, la première ministre a annoncé cet automne, la mise en place d'un fonds d'aide alimentaire durable,
01:35 transformé en un programme cette année que je suis en train de déployer,
01:38 le programme Mieux manger pour tous, 60 millions d'euros, qui vont permettre aux grands réseaux associatifs...
01:43 - Oui mais c'est pas un véritable chèque alimentaire qui a été mis en place.
01:46 - Alors c'est pas l'objet, l'objet il existe.
01:48 - Est-ce qu'il va exister ?
01:50 - Il sera déployé sur les territoires.
01:53 J'ai lancé un appel à manifestation d'intérêt pour pouvoir créer des alliances locales.
01:58 - Oui mais il faudrait être concret.
02:00 - Un chèque ? Oui, ça existe.
02:03 Un chèque d'accompagnement personnalisé, un format chèque,
02:07 qui peut être distribué aujourd'hui par des CCAS, par des associations humanitaires sur le territoire.
02:16 Mais c'est pas tout.
02:18 Je me suis engagé pendant 12 ans à la Croix-Rouge,
02:21 qui est un grand réseau aussi d'aide et de distribution alimentaire.
02:24 Ce qui est important derrière ça, c'est à la fois de permettre aux gens
02:27 qui n'ont pas les moyens d'accéder à des produits de qualité, et puis d'être accompagnés.
02:31 Souvent l'aide alimentaire c'est une porte d'entrée vers un accompagnement social beaucoup plus global.
02:35 Parce qu'il suffit pas juste de donner manger à des gens qui aujourd'hui sont en difficulté,
02:40 ont faim, ont des difficultés de s'alimenter.
02:42 Il faut les accompagner pour sortir de ces difficultés.
02:45 - Alors, les difficultés, pensons à ceux qui touchent le RSA.
02:50 Les allocataires du RSA, 607 euros pour une personne seule, 1 900 000 allocataires,
02:55 40% inscrits à Pôle emploi.
02:57 Seulement, aujourd'hui, France Travail va remplacer Pôle emploi.
03:01 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les allocataires du RSA,
03:05 et bien c'est la conséquence de ce remplacement,
03:08 devront effectuer, il y a une expérimentation qui est conduite dans 18 départements,
03:12 devront effectuer 15 à 20 heures d'activité par semaine.
03:16 Ce ne sera pas obligatoire.
03:18 - Les 15-20 heures ?
03:20 - Oui. Ce sera obligatoire ou pas ?
03:22 - Si, c'est obligatoire.
03:23 - C'est obligatoire ?
03:24 - Pour toucher le RSA.
03:25 - Parce que ce n'est pas inscrit dans le projet de loi ?
03:27 - Il va falloir.
03:28 - L'obligation n'est pas inscrite dans le projet de loi ?
03:30 - Ce n'est pas inscrit dans le projet de loi,
03:31 tout simplement parce que c'est une obligation qui va devoir s'adapter aussi à la situation des personnes.
03:36 Parmi ces allocataires du RSA, on sait qu'on en a un certain nombre qui ne peuvent pas travailler.
03:40 Dans quel cas, on leur proposera un accompagnement particulier.
03:43 Ce qui est important dans cette histoire, c'est de se dire qu'aujourd'hui,
03:46 on est quasiment arrivé au plein emploi, qu'on a des dizaines de milliers de postes qui sont vacants
03:53 et qu'on a des personnes qui aujourd'hui ont des difficultés d'accéder au marché de l'emploi.
03:56 Je considère que la meilleure des politiques sociales à mener, c'est le travail,
03:59 c'est de permettre à ces personnes d'accéder à l'emploi.
04:01 Ce qu'on veut faire, c'est d'adapter et d'investir massivement sur leur accompagnement.
04:06 Et donc ça peut être par de la formation, par des stages d'immersion en entreprise, par des activités...
04:12 - Ce ne sera pas du bénévolat, on est bien d'accord ?
04:14 - Non, ce n'est pas du bénévolat déguisé ou du travail dissimulé.
04:19 - Mais ce ne sera pas obligatoire ? Ce ne sera pas inscrit dans la loi dans tous les cas ?
04:23 - Ce n'est pas inscrit dans la loi. En revanche, c'est bien ce qu'on va mettre en œuvre.
04:27 Et d'ailleurs, vous avez cité l'expérimentation actuelle dans 18 départements.
04:32 Si la personne va être obligée, maintenant qu'elle touche le RSA,
04:35 pour toucher le RSA de s'inscrire à France Travail...
04:39 - C'est ce que je dis, je n'ai pas très bien compris.
04:41 Ce n'est pas obligatoire, mais elle va être obligée ? Alors expliquez-moi, parce que je ne comprends pas.
04:45 - C'est une logique de droits et devoirs.
04:49 Donc c'est obligatoire, mais après...
04:51 - C'est pas inscrit dans la loi, mais c'est obligatoire.
04:54 - Le mode d'accompagnement, il dépendra de la situation de la personne.
04:57 - Oui.
04:58 - Vous savez qu'il y a des choses qui sont obligatoires, qui ne sont pas inscrits dans la loi.
05:02 - Pourquoi ne pas être clair ? Pourquoi ne pas dire que c'est obligatoire ?
05:05 - Je suis clair, je veux dire que c'est obligatoire.
05:06 - Non, pas vous ! Je ne parle pas de vous ! Je parle de la Première Ministre, par exemple.
05:10 Obligatoire, c'est obligatoire. Pas obligatoire, c'est pas obligatoire. Moi, je connais ça.
05:14 - Je pense qu'il faut être clair, effectivement.
05:17 - Etre clair, et il y aura des sanctions si effectivement,
05:20 ces 20 heures, ces 15 à 20 heures d'activité ne sont pas effectuées.
05:23 On est bien d'accord.
05:24 Bon, j'ai une autre question.
05:26 L'aide médicale d'Etat. Est-ce que vous êtes, comme Gérald Darmanin,
05:30 ouvert aux propositions des Républicains ?
05:33 Faut-il, par exemple, discuter des modalités de l'AME ?
05:36 L'aide médicale d'Etat.
05:38 - On peut ouvrir des discussions.
05:40 Moi, je ne vois pas très bien ce qu'on peut changer aujourd'hui autour de l'aide médicale d'Etat.
05:45 Il y a plein de croyances autour de cette aide médicale d'Etat.
05:48 Moi, j'y tiens. Vous savez, encore une fois, d'où je viens.
05:51 J'y tiens parce que c'est une question humanitaire,
05:53 c'est une question aussi de santé publique,
05:55 et que quand on est sur le territoire français,
05:57 on ne va pas laisser des gens mourir dans nos rues,
06:00 être en difficulté, ne pas les soigner.
06:03 Au passage, il n'y a aucun médecin dans notre pays
06:05 qui refusera de soigner une personne en fonction de sa situation administrative.
06:08 - Donc, on n'ouvre pas de discussion sur les modalités de l'AME ?
06:11 - On peut les ouvrir.
06:13 Moi, je ne sais pas ce que ça veut dire,
06:14 et je ne sais pas ce qu'on peut éventuellement...
06:16 - Vous n'êtes pas en phase avec Gérald Darmanin.
06:18 - On peut changer.
06:19 Si, puisque lui, il a juste dit qu'on pouvait ouvrir les choses.
06:22 A ma connaissance, il n'a pas fait de propositions
06:25 sur des modifications de l'AME.
06:28 - Il propose des discussions avec les républicains
06:32 qui veulent remplacer l'AME par une aide médicale d'urgence.
06:36 - Je ne sais pas ce que ça veut dire.
06:38 - C'est une bonne idée, ça, ou pas ?
06:39 - Je ne sais pas ce que ça veut dire.
06:40 C'est très difficile de déterminer ce qui relève de l'urgence,
06:42 pas de l'urgence.
06:43 Quand quelqu'un est malade, il faut le soigner.
06:45 Ce n'est pas plus compliqué que ça.
06:46 Et quelle que soit sa situation administrative,
06:48 on parle quand même d'enfants, de femmes,
06:50 d'êtres humains qui seraient en difficulté sur notre territoire,
06:54 il faut les soigner.
06:56 - Bien, autre chose, les personnes âgées.
07:00 La loi "Bien vieillir".
07:03 Enfin, loi, c'est une proposition de loi.
07:07 C'est un peu léger.
07:09 Parce que là encore, je pense aux promesses
07:13 du président de la République.
07:15 Il voulait une loi pour le grand âge.
07:17 Est-ce qu'il y aura, dans la fin du quinquennat,
07:19 une loi pour le grand âge ?
07:22 - Vous m'invitez à être clair, je vais être très clair.
07:25 - Alors, allez-y.
07:26 - Il y aura une réforme du grand âge.
07:29 C'est le travail que je conduis depuis presque un an maintenant
07:33 dans le cadre du Conseil national de la refondation sur le bien vieillir.
07:35 J'ai lancé une grande concertation.
07:37 Moi, la mission qui m'a été confiée,
07:39 c'est de faire en sorte que notre société, elle s'adapte
07:41 à l'enjeu démographique, au vieillissement.
07:44 Et donc, il y aura une réforme du grand âge
07:46 qui passera par des éléments législatifs.
07:51 - Il y a une PPL en discussion.
07:53 - Il y a une PPL en discussion qui s'est considérablement enrichie
07:56 au cours de la discussion.
07:58 Qui montre qu'il y a quand même quelques sujets
08:00 qu'on peut traiter de façon convergente
08:03 avec les oppositions.
08:05 - Mais aucune grande loi sur le vieillissement de la société.
08:08 - Mais c'est mieux, parce qu'il n'y a pas que des mesures législatives.
08:11 On est accroché à ça.
08:13 La loi, c'est qu'un véhicule.
08:15 - La loi que je vais proposer et que je présenterai
08:17 à la fin du mois de juin, c'est une feuille de route
08:20 qui portera cette réforme du grand âge.
08:24 Il y aura des mesures de nature législative
08:26 qui pourront être portées dans le cadre de la proposition de loi,
08:29 dans les textes financiers, dans d'autres véhicules législatifs.
08:33 Mais il y aura des mesures qui ne relèvent pas de la loi.
08:35 Quand vous portez un plan pour prévenir la dénutrition,
08:38 par exemple chez les personnes âgées,
08:40 ça ne relève pas de la loi.
08:41 Quand vous travaillez sur l'adaptation des logements
08:44 pour permettre aux personnes âgées de vieillir à domicile,
08:46 ça ne relève pas de la loi.
08:48 Quand vous travaillez sur l'adaptation des transports, idem.
08:50 Quand vous travaillez sur l'adaptation de notre système de santé, idem.
08:53 Tout ne relève pas de la loi.
08:55 - Carte professionnelle pour les aides à domicile,
08:58 autoriser les mairies à accéder aux fichiers des bénéficiaires de l'APA,
09:02 l'aide aux personnes âgées.
09:04 - Fichier unique sur les territoires pour simplifier la vie des familles
09:07 et des personnes en perte d'autonomie,
09:08 parce qu'aujourd'hui c'est un véritable parcours du combattant.
09:10 Vous vieillissez, vous avez besoin d'aide
09:13 pour effectuer tous les gestes de la vie quotidienne.
09:16 Il faut qu'on vous aide, qu'on vous informe,
09:18 qu'on vous aide à accéder aux aides financières
09:20 pour pouvoir le financer,
09:22 et puis qu'on vous dise comment ça se passe.
09:25 - Jean-Christophe Combes, une dernière question
09:27 autour des plus jeunes cette fois.
09:29 Le gouvernement a annoncé la création de 200 000 places en crèche d'ici 2030.
09:34 Ça veut dire quoi ?
09:35 Ça veut dire un adulte pour combien d'enfants ?
09:38 - Il y a deux choses.
09:40 L'engagement du président de la République,
09:43 c'est de répondre à la première attente des parents de notre pays,
09:46 c'est-à-dire de trouver une place d'accueil pour leurs jeunes enfants.
09:49 C'est important, puisqu'aujourd'hui il y a 150 000 femmes
09:52 dans notre pays qui renoncent chaque année à un emploi
09:54 pour pouvoir accompagner leurs enfants.
09:56 Donc si on veut la société du plein emploi,
09:57 il faut leur permettre d'accueillir un mode d'accueil,
09:59 une place en crèche, chez une assistante maternelle ou autre.
10:02 Et donc l'idée, c'est de leur offrir cette possibilité
10:05 partout sur le territoire,
10:06 et accessible d'un point de vue financier.
10:10 Donc ça c'est pour le volet quantitatif.
10:12 Pour le volet qualitatif, effectivement,
10:14 il faut qu'on travaille sur l'amélioration de la qualité d'accueil,
10:17 sur la formation des professionnels,
10:19 sur le nombre de professionnels aussi dans les crèches.
10:24 - Parce que c'est bien beau l'objectif
10:26 de 200 000 places en crèche d'ici 2030,
10:29 mais enfin il faut du personnel qui encadre les enfants.
10:33 - Il faut trouver les professionnels, c'est clair.
10:35 Et on a un vrai sujet aujourd'hui,
10:37 d'attractivité de ces métiers,
10:39 alors que ce sont des très beaux métiers,
10:41 accompagner les enfants dans leurs trois premières années de vie.
10:44 - Parce qu'aujourd'hui c'est un adulte pour cinq bébés,
10:46 qui ne marche pas,
10:48 et un adulte pour huit qui marche.
10:51 - Voilà.
10:52 Moi je suis prêt à mettre cette question du taux d'encadrement sur la table.
10:56 On travaille avec l'ensemble des professionnels.
10:58 - Parce que les syndicats demandent un adulte pour cinq enfants,
11:00 qu'il marche ou pas.
11:01 - J'ai même entendu un adulte pour quatre parfois.
11:03 Donc il faut qu'on regarde ce qui est bien.
11:07 C'est clair qu'aujourd'hui,
11:09 elles ont besoin d'avoir un taux d'encadrement qui soit plus favorable
11:13 pour assurer une meilleure qualité d'accompagnement,
11:17 pour rendre aussi leur travail plus intéressant,
11:19 parce que quand vous êtes auxiliaire de puriculture
11:21 et que vous avez effectivement huit enfants,
11:23 parfois, à vous occuper tout seul,
11:25 c'est très compliqué.
11:27 Pardon, j'ai féminisé ce métier.
11:29 Au passage, on a besoin d'hommes aussi dans la profession.
11:31 C'est extrêmement important.
11:33 Mais on a vraiment besoin de rendre attractifs ces métiers.
11:35 Ça passera par une augmentation des salaires,
11:37 par une autre organisation du travail,
11:39 par une augmentation du taux d'encadrement,
11:42 et une amélioration des conditions de travail des professionnels.
11:45 C'est tout ça qu'on travaille,
11:47 et que je travaille depuis plus d'un an,
11:49 avec le comité de filière Petit Enfant,
11:51 c'est-à-dire que je suis représentant de l'ensemble de la profession,
11:53 pour rendre ces métiers attractifs.
11:55 - Merci Jean-Christophe Combe.

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