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Transcription
00:00Les gens me racontent leur histoire avec Boris Vian.
00:02Si vous saviez le nombre de gens qui sont émus et qui pleurent,
00:05il y a des gens malades du cœur qui viennent, certains même condamnés.
00:08On est dans le salon de Boris Vian où il y a tous les disques et tous ses livres.
00:12Il est plus connu pour être un écrivain, un poète, également musicien,
00:17parolier avec tout ce qui est jazz et chansons françaises.
00:20La caractéristique ici de cet appartement que vous découvrez,
00:24c'est qu'on a touché très peu de choses.
00:26On a mis un point d'honneur à essayer de laisser tout dans son jus tel quel.
00:31On peut voir également ici le piano sur lequel il a beaucoup, beaucoup composé,
00:35notamment Henri Salvador.
00:37Beaucoup d'hommes qui viennent, ça je suis toujours étonnée, et qui pleurent.
00:41Et si vous saviez le nombre de gens qui sont émus et qui pleurent.
00:44Il y a des personnes qui arrivent ici et c'est ce qu'ils m'écrivent ou qu'ils me disent.
00:47Puis à l'âge de 14 ans, ils chérissent l'œuvre de Boris parce qu'ils l'ont lu.
00:50Et on sait ce que c'est la littérature.
00:52Puis il y a la chose qui est tellement émouvante.
00:54Il y a des gens malades du cœur qui viennent.
00:56Certains même condamnés, qui ont fait même leur dernière visite ici.
00:59Il y a des gens qui sont venus se marier ici.
01:01Il y a une dame qui a dû partir au bout d'une heure tellement elle pleurait.
01:03Il faut motiver sa demande par lettres parce qu'on tient justement à ce que la langue perdure,
01:09à ce que les écritures perdurent.
01:11Ces lettres qui viennent de l'étranger, là vous voyez, vraiment je tombe le nez dessus.
01:14Au fin fond du Japon, il y a ce monsieur qui essaye de faire des soirées de jazz
01:21comme Boris les faisait chez lui.
01:22Et puis il y a des gens qui dessinent, qui envoient des photos.
01:25Cet ingénieur de 39 ans, papa, qui savait qu'il allait mourir et qui m'a demandé une visite,
01:31certainement oui, ça m'a beaucoup marquée.