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Le tour de France des régions : le Nord vu par Olivier Guenec
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00:00
Europe 1, 11h-13h, Jean-Pierre Foucault et vous.
00:05
J'invite les auditeurs d'Europe 1, à moins que ce ne soit déjà le cas, à se connecter sur europe1.fr
00:12
pour voir votre émission, Jean-Pierre Foucault et vous, en direct et en vidéo.
00:17
Parce que c'est le moment du Tour de France des régions avec Olivier Guenek, qui nous emmène dans le Nord, Jean-Pierre.
00:23
Et oui, chaque année, chaque jour, Olivier nous fait découvrir une région française et le Brésil.
00:36
Magnifique.
00:38
Un mineur de fond.
00:39
Ça sent les frites, hein.
00:46
Marois-le-Foucault et le Marois aussi.
00:48
Bonjour Jean-Pierre, bonjour à tous.
00:51
Voilà.
00:51
Comment allez-vous ?
00:52
Très très bien.
00:53
Véritablement, vous êtes vêtu ?
00:55
Alors là, en vrai, mineur du Nord.
00:57
Ce n'est pas un déguisement, plus exactement.
01:00
Ce n'est pas un déguisement du tout, non.
01:01
C'est très sérieux.
01:02
C'est la tenue à l'identique, tout à fait.
01:03
J'ai absolument tout sur moi, comme vous pouvez le voir.
01:07
Voilà.
01:07
Le casque, les souliers.
01:10
Voilà.
01:10
La lampe, bien entendu.
01:12
Tout à fait.
01:12
Le foulard.
01:13
La veste et le pantalon noir qu'il portait, les gros souliers.
01:17
Vous le disiez, mais ce casque, il est à l'identique de ceux qui étaient portés dans les mines de charbon.
01:22
Jean-Pierre.
01:23
Il fallait être courageux pour porter une espoir, Paul.
01:26
Tout à fait.
01:26
C'est pour ça que je leur rends hommage aujourd'hui.
01:27
Fierté française et du Nord.
01:28
Qu'est-ce qui est-il autant ancré dans l'histoire du Nord de la France, Olivier ?
01:32
Parce qu'il y avait jusqu'à 200 000 ouvriers qui ont travaillé dans le bassin minier du Nord.
01:36
Et ces ouvriers, on les appelait les gueules noires.
01:38
Ils travaillaient dans des conditions très rudes, mais avec beaucoup de solidarité et de bravoure, Jean-Pierre.
01:44
Dans la chanson de Bachelet, quand on l'écoute en fond, on peut entendre, au Nord, c'était les corons.
01:49
Alors rappelez-nous ce que sont les fameux corons.
01:50
C'est tout simplement les villages des mineurs composés de maisons en briques rouges, alignées les unes aux autres.
01:57
Elles se ressemblaient toutes, c'est-à-dire toutes les mêmes.
02:00
C'est l'hymne du Nord incontestablement.
02:02
Tout à fait, qu'on a entendu quand je rentre.
02:03
C'est la chanson de Pierre Bachelet.
02:04
On peut parler de ce que vous nous avez apporté comme spécialité du Nord.
02:07
Alors évidemment, très bien.
02:08
Alors, ça se sent, ça se sent.
02:10
Écoutez, comme vous pouvez le sentir dans ce studio, et désolé, Paul Elcarat, mais ça sent très très fort.
02:16
Là, on a le maroil.
02:17
Les frites, la fricandelle.
02:19
Que vous voyez devant vous, exactement.
02:20
Le maroil, comme dans Bienvenue chez les ch'tis, que vous tartinez parfois le matin, ça arrive.
02:24
On a une très bonne bière du Nord.
02:26
Évidemment, frites et fricadelles fournies, je le dis, par la Belge.
02:31
Frites.
02:32
Ils m'ont mis toutes ces frites dans un taxi qui est arrivé à Europe 1 il y a quelques instants.
02:36
Elles sont encore chaudes.
02:36
La régie a pu déguster ses frites.
02:39
De quel droit ?
02:40
Comment ça ?
02:41
Allez-y, il faut écouter une petite frite, Jean-Pierre.
02:43
Et donc, il y a deux magasins.
02:44
Ce sont le goûteur, oui.
02:45
Deux commerces, plus exactement.
02:46
Dans le deuxième et dans le sixième.
02:47
Et dans le sixième.
02:48
Deux restaurants, voilà.
02:49
La Belge, frites, ils sont géniaux.
02:51
Et donc, quand j'ai dit que c'était pour vous, Jean-Pierre, je l'ai dit à Joseph, le patron.
02:54
Il m'a dit, alors là, aucun problème.
02:56
Vous savez pourquoi ?
02:57
Non.
02:57
Parce qu'il supporte l'Olympique de Marseille.
02:58
Je vous jure que c'est vrai.
03:00
Au téléphone, il m'a dit, il n'y a pas de problème.
03:02
Je vous envoie deux gros cornets de frites, deux kilos de frites.
03:04
Ça, c'est un commerçant que j'apprécie.
03:05
Voilà, exactement.
03:06
Ce n'est pas certain que je puisse sortir la tête haute ici, non loin du Parc des Princes.
03:11
Mais enfin, c'est un commerçant que j'apprécie.
03:13
Et je me permets de vous le montrer, mais vous le voyez, il y a un burger.
03:15
Je l'ouvre, je me permets, parce que c'est marqué pour Jean-Pierre dessus.
03:18
Il vous a fait un burger au maroilles.
03:21
Je vous promets que c'est juste pour vous.
03:23
C'est très bien.
03:24
Pour que vous puissiez rester ancré dans ce ciel pendant plusieurs heures.
03:26
Je précise à toutes les collaboratrices d'Europe 1 qu'en partant tout à l'heure, je ferai la bise.
03:32
C'est la bonne nouvelle du jour.
03:34
Bonjour.
03:34
J'ai cité les fricadelles.
03:36
On peut rappeler ce que c'est.
03:37
Qu'est-ce que c'est qu'une saucisse ?
03:38
C'est une saucisse panée, typique du Nord, croustillante à l'extérieur et moelleuse à l'intérieur.
03:44
Alors, donnez-nous maintenant des infos sur le Nord.
03:46
Et on commence justement sur une info qui concerne les frites.
03:48
Comme les tuches le disent, des frites, des frites, des frites, des frites, des frites.
03:52
Les frites, on l'a un petit peu dit tout à l'heure, mais elles sont nées en Belgique au 18e siècle.
03:56
Elles ont traversé la frontière.
03:58
Elles sont venues s'implanter dans le Nord.
04:00
Et aujourd'hui, elles sont incontournables.
04:03
C'est pour ça qu'on croise plus de baracas frites à Lille que de Paris, évidemment.
04:07
On peut en profiter, peut-être pour donner ou redonner la recette du plat fort du Nord, qui est le Welsh.
04:12
Ah oui, le Welsh qui permet de tenir tout l'hiver et d'hiberner.
04:15
Et donc, pour une personne, c'est 200 grammes de cheddar, une tranche de pain plutôt épaisse.
04:23
Plutôt épaisse, évidemment.
04:24
C'est pas fini.
04:24
Une tranche de jambon, 15 cl de bière du Nord, une cuillère de moutarde forte, un oeuf au plat par-dessus,
04:31
et à côté, évidemment, des frites.
04:33
Très bien.
04:34
Et un alka-selzer.
04:35
Bon, maintenant, est-ce que vous pouvez nous dire d'où vient le langage sti ?
04:38
Évidemment.
04:39
Ça vient du picard, qui est donc une langue régionale parlée dans le Nord, qui a évolué
04:43
avec l'accent.
04:44
Donc, le mot sti vient de la prononciation locale de ce petit, qui est devenu sti-piti,
04:51
et puis le sti désignant, vous le savez Paul El Karat ?
04:54
Non, j'ai dû le savoir.
04:56
C'est une première.
04:57
C'est le camarade du Nord pendant la Première Guerre mondiale.
05:00
Le sti.
05:00
Alors, quelques petites expressions sti pour nous faire plaisir.
05:04
Essayez de bien les retenir, parce que je vous ai privé un petit dialogue, dernière
05:07
page, entre tous les deux.
05:09
Donc, regardez, je vous donne les bases d'abord.
05:11
Pour commencer, on a un minute, évidemment, qui est un mot affectueux, qui veut dire mon
05:18
ami, gamin, mec, voilà.
05:19
Alors, comment on se salue dans le Nord ? Qu'est-ce qu'on dit ?
05:21
Ça va, ti ? Ça va, mi ? Voilà.
05:23
Plutôt simple.
05:24
Ça, c'est bon.
05:25
Il pleut.
05:25
Il drache.
05:27
Je te dis quoi ?
05:28
Je te dis quoi ? Je te tiens au courant.
05:29
Je te dis quoi ?
05:30
Je vais te friter !
05:31
Je vais te friter !
05:33
Dans votre bouche, ça veut dire je vais te taper, mais de manière affectueuse.
05:37
Je vais te friter, toi.
05:37
Un petit peu partout en France, on peut dire je vais te friter.
05:39
Oui, c'est vrai, c'est vrai.
05:40
Mais là, c'est de manière affectueuse, je le dis.
05:42
Et enfin, quoi que c'est que te berdoule, alors là, je vous laisse bien le dire, s'il
05:46
vous plaît, parce que ça sera dans le dialogue.
05:47
Quoi que c'est que te berdoule, ça veut dire qu'est-ce que tu fiches ?
05:50
Qu'est-ce que tu fous, là ?
05:52
Voilà, qu'est-ce que tu fous ?
05:52
Alors, je nous ai privé un petit dialogue à tous les deux, on peut terminer là-dessus,
06:00
je connais une comptine, dorme un petit quinquen, un gros puchin, un gros rejeun, tu me feras
06:05
du chagrin si tu dors de poing jusqu'à demain.
06:08
Voilà, c'est une belle intervention.
06:10
C'est connu, le petit quinquen.
06:13
Alors, notre dialogue, s'il vous plaît.
06:14
Notre dialogue, alors je commence.
06:16
Ça va-t-il Jean-Pierre ?
06:17
Ça va, ma biloute ?
06:19
Mais il drache beaucoup, on a un parapluie ?
06:21
Non, j'ai oublié de le prendre pour une fois, ma biloute.
06:23
Qu'est-ce que c'est que tu berdoule ? Je vais te friter, biloute ?
06:25
Si ça continue, je vais te friter.
06:27
Je vais en chercher un et je te dis quoi.
06:29
Merci, ma biloute.
06:30
C'est bon, merci Jean-Pierre.
06:31
Je vais plus...
06:32
Je vais plus...
06:33
Les gens du Nord
06:39
Ça sent, ça sent fort.
06:48
Oui, ça sent fort.
06:49
Il va falloir goûter, il va falloir goûter.
06:51
Merci en tout cas aux commerçants.
06:53
Évidemment, merci beaucoup.
06:55
Merci à lui, la Belge, Frit dans le deuxième et le sixième arrondissement de Paris.
06:58
Je me permets, mais tout à l'heure, je cherchais le terme pour cette pioche de mineurs.
07:02
On dit le pic.
07:03
Voilà, je l'avais plus en tête, le pic.
07:05
Très bien.
07:05
Et quand on veut serpiller, on passe la oise 5.
07:08
On passe la oise 5.
07:09
On passe la oise 5.
07:10
La oise 5.
07:11
Ah, je ne connaissais pas.
07:12
Encore une fois ce matin.
07:14
Vous avez atteint le pic.
07:15
Merci beaucoup.
07:16
Merci, Jean-Pierre.
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