Fabrice Haccoun : «Il y a un manque de maturité démocratique terrifiant»

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A l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, une agente de sécurité a été filmée en train de dire «free Palestine» à un groupe de jeunes auxquels elle restitue leur passeport. Une scène qui a beaucoup choqué. Sur X, l’ADP a affirmé qu’un tel agissement ne correspondait pas aux valeurs de l’aéroport. Pour Fabrice Haccoun, essayiste, «il y a un manque de maturité démocratique terrifiant».

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00:00Ce qui est terrible, c'est que pendant des décennies, on nous a expliqué que si les gens issus de l'immigration

00:05intégraient l'emploi, etc., ils s'intégreraient et finalement, ils feraient partie de la communauté nationale.

00:10Et là, on voit bien que cette femme, en faisant ça, s'extrait elle-même de la communauté nationale

00:14parce qu'elle fait passer ses opinions personnelles et politiques avant sa mission.

00:18Ce qui fait le propre d'une unité nationale, c'est qu'on fait passer sa mission,

00:22qu'on soit enseignant, qu'on soit médecin, qu'on soit policier ou je ne sais quoi,

00:26on fait toujours passer sa mission avant ses opinions politiques et avant sa...

00:29Et là, il y a un manque de maturité démocratique qui est terrible, en fait, là.

00:33Il y a un manque de maturité qui est vraiment terrifiant.

00:35Et c'est le cas un peu partout aujourd'hui parce que des histoires comme ça, là, ça a été filmé.

00:39Donc ça a fait... Mais il y en a tous les jours.

00:41En fait, tous les jours, vous avez des gens qui arrivent de vols de Tel Aviv

00:44et qui sont parqués comme des bestiaux et qu'on laisse sous la chaleur

00:47pendant une demi-heure, trois quarts d'heure, une heure sans ouvrir les portes.

00:49On ne sait pas pourquoi. Vous avez des bagages.

00:52Vous aviez, par exemple, récemment, des bagages qui ont été dispersés partout.

00:55Les gens ont perdu leurs bagages et se sont retrouvés à les chercher un peu partout dans l'aéroport

00:58parce qu'en fait, les bagagistes avaient dispersé les bagages partout.

01:02C'est une hérésie et c'est une aberration, d'autant plus qu'on ne connaît pas les opinions politiques de ces personnes.

01:06C'est-à-dire qu'en fait, on les condamne pour ce qu'elles sont.

01:08Parce qu'encore, quand vous êtes dans un débat politique et que vous vous heurtez, je veux bien,

01:11mais vous avez des cas d'étudiants aujourd'hui, par exemple, qui s'inscrivent dans des groupes WhatsApp

01:14et s'ils ont des prénoms à consonance juive ou hébraïque,

01:17on leur dit mais tu es sioniste et on leur demande de dénier le fait qu'ils soient sionistes

01:20avant de les inscrire sur les groupes WhatsApp à l'université.

01:23Alors, ce n'est pas les groupes d'université, c'est les groupes d'élèves.

01:25Donc, bien sûr qu'il faut absolument lutter contre ça.

01:27Et aujourd'hui, la réponse qui est donnée par les pouvoirs publics est absolument lamentable.

01:32– Sous-titrage Société Radio-Canada

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