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Limoges, Béziers, Nîmes… Ces villes sont marquées par des violences urbaines de plus en plus fréquentes. Ce week-end elles ont été particulièrement intenses et généralement liées au trafic de stupéfiants. Mais pour Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, «il faut adapter notre droit à la guerre que nous devons déclarer à cette violence».

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Transcription
00:00Ce n'est pas un nouveau phénomène, c'est la suite du reste,
00:02sur lequel on n'a pas traité avec sérieux depuis 20 ans ou 30 ans.
00:07Quand on disait, faites attention, cette violence,
00:10notamment la violence physique, le passage à l'acte,
00:12est en train de tout dévorer et un jour,
00:15elle va finir par dévorer tout le monde.
00:17Parce que là, il y a effectivement l'organisation,
00:19qui petit à petit, ils se sont organisés, ça s'est solidifié,
00:23et puis il y a la force d'entraînement de la violence collective.
00:26Dans les émeutes de 2023, il n'y avait pas que les gens organisés,
00:28il y avait des gens qui n'avaient jamais été violents de leur vie,
00:31qui n'avaient rien à voir avec ça,
00:32mais qui se sont laissés aspirer par cette violence collective.
00:34C'est ce phénomène-là qui est terrible et qu'il faut absolument casser.
00:38On paye tout ce qu'on a fait,
00:41on paye l'anomie d'une partie de la jeunesse qu'on n'a pas éduquée,
00:44qu'on n'a pas assimilée, enfin je ne reviens pas sur les débats
00:46que vous avez vus tout à l'heure et qu'on a tout le temps,
00:49c'est-à-dire le refus de l'assimilation, l'effondrement de l'école.
00:55Ça, c'est quelque chose que nous finissons par payer.
00:57Petit à petit, les enfants grandissent et petit à petit, ils se multiplient.
01:01Et puis après, ça devient les parents des enfants de demain.
01:04Donc il faut quand même voir où nous allons.
01:06Là-dessus, vous rajoutez la passivité,
01:10car il n'y a pas d'autre mot en réalité pendant très longtemps
01:12vis-à-vis des trafics de drogue.
01:14Eux aussi se sont structurés, maintenant c'est devenu un problème majeur.
01:19Et toute cette violence collective,
01:21elle demande à la fois qu'on soigne les causes, bien sûr,
01:23notamment l'éducation, et aussi qu'on arrête,
01:27qu'on essaie d'enrayer ce mouvement,
01:29cet engrenage vers une violence qui va, encore une fois, tout dévorer.
01:33Et là, il ne faut pas le faire.
01:35Moi, je ne suis pas pour qu'on le fasse en dehors du droit,
01:38je pense que ça, c'est la pire des choses,
01:39mais il faut que nous adaptions notre droit
01:41à la guerre que nous devons déclarer à cette violence,
01:44comme nous devons la déclarer au narcotrafic,
01:47au trafic d'armes, etc.
01:48Bon.

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