Limoges, Béziers, Nîmes… Ces villes sont marquées par des violences urbaines de plus en plus fréquentes. Ce week-end elles ont été particulièrement intenses et généralement liées au trafic de stupéfiants. Face à cela, Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC-Police, estime que «les narcotrafiquants sont peut-être plus armés que nous maintenant sur le terrain».
00:00C'est indéniable, on le sait très bien, c'est toutes nos actions policières et ces moyens qui ont été mis en place pour lutter contre les trafics de drogue,
00:08contre les narcotrafiquants, cette mexicanisation qui arrive dans notre pays.
00:12On met des moyens, c'est une guerre, on le sait, mais ça mettra du temps, on va gagner certaines batailles,
00:18mais voilà, on est vraiment à un niveau de ce rapport de force que ces individus mettent contre nous maintenant,
00:25parce qu'ils n'ont pas peur d'aller au contact, ils sont même peut-être plus armés que nous,
00:30maintenant sur le terrain, puisque je vous ai dit tout à l'heure qu'ils peuvent nous tirer des fusées d'artifice de 300 fusées d'un coup sur ces mortiers,
00:38ça fait des dégâts sur les policiers et on est obligé d'intervenir en nombre, c'est pour ça qu'il y a les nouvelles CRS,
00:44nouvelles générations 8 à 84 qui vont au contact de ces individus, sont spécialisés dans les violences urbaines
00:52pour ramener l'ordre et donc vont faire ces interpellations, parce que quand ce sont des effectifs locaux du commissariat
00:58qui vont gérer cette violence urbaine, ils ne peuvent pas, si vous voulez, faire d'interpellations,
01:02parce que quand on fait une interpellation, on est obligé de ramener au commissariat et ça finalement met à HHS un équipage
01:08et alors que les violences urbaines continuent, on manque d'effectifs dans toutes ces zones,
01:12c'est les fameux 10 000 postes de police qu'on n'arrive toujours pas à pouvoir et à les récupérer,
01:17parce que voilà, ça a été cassé il y a une vingtaine d'années cette dynamique sur les postes de police