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00:00Bienvenue sur Europe 1 8h12, la grande interview Europe 1 CNews.
00:04Jacques Serret reçoit Sylvain Maillard, député ensemble de Paris, président du groupe Renaissance de Paris.
00:10La grande interview Europe 1 CNews. Bonjour Sylvain Maillard.
00:14Bonjour.
00:15Député de Paris, président du parti Renaissance dans la capitale.
00:18Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:21Nous sommes à la dernière station avant la falaise.
00:24Si l'on ne fait rien, la France risque de connaître le même sort que la Grèce.
00:28Ces mots, ce sont ceux de François Bayrou.
00:31Et ce constat, c'est aussi le bilan d'Emmanuel Macron, votre bilan.
00:35En tant que macroniste de la première heure, éprouvez-vous, ne serait-ce qu'un peu, un sentiment de honte ?
00:42Nous sommes en responsabilité, on doit trouver des solutions.
00:46Qu'est-ce qui s'est passé depuis 8 ans ?
00:48D'abord, une première phase où on est revenu sous la barre des 3%.
00:52Puis est arrivé les gilets jaunes, le Covid, et il a fallu accompagner.
00:57Moi, je n'ai jamais entendu, ne serait-ce que dans la classe politique, mais d'une façon plus générale, les Français dire
01:01arrêtez les dépenses, faites en sorte que tel ou tel budget soit coupé.
01:06Ce n'est pas vrai.
01:07Je me rappelle même l'année dernière, quand j'ai porté l'idée de l'année blanche,
01:11en disant il faut que nous ralentissions les dépenses et que ça se voit l'année blanche,
01:17je me prenais des remarques en permanence, quels que soient les bords politiques,
01:22en disant que c'était scandaleux même d'avoir l'idée.
01:24Mais en l'occurrence, c'était vous qui êtes sur le manette.
01:26Oui, j'entends, mais...
01:27C'est fier de ce bilan ?
01:28J'entends, la seule chose, c'est que c'est l'argent que nous avons dépensé.
01:32L'argent, il a été dépensé par les Français, pour les Français.
01:35Est-ce que nous devons faire plus attention à l'argent public ?
01:38Oui, ça fait longtemps que je le dis personnellement.
01:41Mais est-ce qu'il faut prendre d'abord conscience ?
01:43Tous ? Tous !
01:45Vous savez, ce n'est pas une classe politique qui est dans un coin.
01:47Que votre famille politique, que les ministres de votre famille politique ont fait attention à l'argent public ?
01:51Oui, je me souviens des discussions que j'avais encore l'année dernière avec Bruno Le Maire,
01:55qui alertait tout le monde en disant qu'il fallait ralentir la machine.
02:00Mais tout le monde ne propose que des dépenses supplémentaires.
02:03Tout le monde passe en permanence dans cet hémicycle qui est extrêmement compliqué.
02:07Il n'y a pas de majorité depuis un peu plus de deux ans maintenant.
02:10Oui, il y a cinq ans, vous l'aviez.
02:11Que des dépenses...
02:12Depuis un an avec une majorité relative ?
02:14Oui, une fois encore...
02:15Les mille milliards, ils n'ont pas eu lieu là en un an ?
02:17Les deux premières années et demie, je vous rappelle que nous avons vraiment baissé la dépense publique.
02:23Et puis après, il y a eu des événements compliqués.
02:25Je crois que personne n'a dit au moment du Covid qu'il fallait arrêter de dépenser.
02:29Je n'entends pas un parti politique, je n'entends pas tellement les Français dire qu'il fallait arrêter de dépenser.
02:33Je crois qu'on a fait ce qu'il fallait.
02:34Maintenant, il faut arrêter, faire en sorte de revenir et de dépenser en fonction de ce que nous gagnons.
02:39Nous dépensons trop depuis trop longtemps, je le dis.
02:41Nous ne travaillons pas suffisamment, je le dis souvent aussi à ce plateau.
02:44Nous ne travaillons pas assez, globalement.
02:46Pour résumer, est-ce que vous assumez une part de responsabilité ?
02:49Bien sûr, quand vous êtes en responsabilité, vous devez faire face.
02:53Et les bonnes décisions et les mauvaises décisions, il y a des choses que nous avons bien prises,
02:55il y a des choses que nous n'avons pas suffisamment prises.
02:57Je dis juste qu'il faut...
02:58Et c'est pour ça que je trouve que c'est très bien cette conférence de presse du Premier ministre qui dit les choses.
03:03Parce qu'il faut que nous soyons collectivement, tous ensemble,
03:06les Français, la classe politique, responsables.
03:09Ça n'a pas toujours été le cas.
03:10Justement, Sylvain Maillard, on y vient en proposition de François Bayrou.
03:13Ce plan d'économie proposé par le Premier ministre,
03:15vous le soutenez dans sa totalité ?
03:17Vous soutenez l'ensemble des mesures ?
03:19Oui, on va travailler dessus.
03:20D'ailleurs, c'est un plan avec une direction qui me semble très forte,
03:24un constat qui me semble être le bon.
03:26Il y a sur certains points, évidemment, à discuter.
03:30Et puis, on va rajouter, nous, des idées.
03:32Moi, je dis une seule chose, c'est que c'est le passage minimum.
03:36Ce qu'a proposé François Bayrou, il nous faut faire des économies.
03:40Il faut faire en sorte de travailler plus pour gagner plus collectivement
03:44et pour pouvoir dépenser pour notre modèle social.
03:47Nous avons un modèle social qui coûte trop cher par rapport à ce que nous travaillons.
03:50En attendant, ce plan, il aura comme conséquence une hausse des impôts indirects
03:54pour une partie des Français.
03:56Vous estimez que les contribuables français ne payaient pas assez d'impôts ?
04:00Oui, moi, j'entends la discussion qui est une discussion extrêmement technique.
04:04Moi, je proposais l'année blanche dès l'année dernière en disant,
04:08entre autres, le barème des impôts, parce que c'est ça.
04:10Donc, parler d'impôt sur le revenu, dire tout simplement,
04:13si vous gagnez exactement...
04:14Vous savez, dans la plupart des entreprises, ils ne gagnent pas plus.
04:16Si vous gagnez exactement le même argent que l'année d'avant,
04:19vous paierez exactement le même impôt.
04:21Donc, ce côté un peu, on va augmenter les impôts,
04:23oui, c'est dans la masse, mais en réalité, non.
04:26Quand vous gagnez un peu plus, vous paierez un peu plus d'impôts, c'est logique.
04:29Quand vous gagnez exactement la même chose que l'année d'avant,
04:30vous paierez exactement la même chose.
04:32Donc, non, ce n'est pas une hausse d'impôts.
04:33Il n'y a pas un peu une forme de contradiction ?
04:35La ligne d'Emmanuel Macron, depuis le début,
04:37ce n'était pas de hausse d'impôts, aujourd'hui.
04:39Vous soutenez cette mesure ?
04:40Encore une fois, je dis, nous resterons dessus,
04:42nous ne souhaitons pas de dose de cotisation,
04:44nous ne souhaitons pas de dose d'impôts.
04:45Nous sommes déjà les champions du monde.
04:47Mais encore une fois, je vous le dis,
04:48si vous gagnez exactement la même chose,
04:50si votre salaire augmente, vous avez raison, vous paierez plus.
04:52Si vous payez exactement la même chose, vous gagnez la même chose.
04:55C'est comme ça qu'on pousse les gens à travailler plus,
04:57en leur disant travailler plus.
04:58Je ne sais pas, en fait, moi, je suis dans la vraie vie,
05:00je suis chef d'entreprise aussi.
05:01Tout le monde ne gagne pas plus d'une année sur l'autre.
05:03Vous savez quoi ? Dans la vraie vie,
05:04tout le monde ne gagne pas plus d'une année sur l'autre.
05:06Ce n'est pas vrai.
05:07Et donc, une partie des Français
05:08paiera exactement la même chose en impôts que l'année précédente.
05:13Par contre, ceux qui gagnent un peu plus,
05:14tant mieux pour eux,
05:15paieront un peu plus d'impôts.
05:17Et c'est logique, c'est proportionnel,
05:18c'est ce qui s'appelle l'impôt sur le revenu.
05:21Alors, les Français se sont mis à contribution,
05:23Sylvain Maillard.
05:24L'État a fait quelques économies,
05:26mais on est loin de la tronçonneuse du président argentin,
05:28Ravier Mileï, pour résumer.
05:30Bien sûr.
05:31Mais 9 Français sur 10
05:32estiment que l'État doit diminuer son train de vie.
05:37Est-ce que vous, à Renaissance,
05:38vous avez des propositions en ce sens
05:41pour qu'il y ait de véritables économies
05:43au sein de l'appareil étatique ?
05:45Oui, nous pensons qu'il faut des vraies économies.
05:47On a fait beaucoup de propositions dessus
05:49sur le renouvellement des postes,
05:52faire en sorte d'être plus efficace.
05:54Nous voulons que maintenant,
05:55on utilise beaucoup plus ces nouvelles technologies
05:56qui permettent évidemment,
05:59on a beaucoup de fonctionnaires
06:00qui partent à la retraite
06:01de ne pas remplacer l'ensemble des emplois.
06:03Mais nous, on le dit aussi,
06:05nous ne travaillons pas suffisamment en France.
06:07Il y a beaucoup de gens qui travaillent beaucoup
06:09et probablement c'est par eux
06:12que ça tient le pays.
06:14Et puis, il y a une partie des Français
06:15qui ne travaillent pas suffisamment
06:17tout au long de la vie.
06:18On commence plus tard que les autres à travailler,
06:20on finit plus tôt
06:20et on a un nombre d'heures
06:22qui est moins travaillé que le reste.
06:24Donc, il faut que nous travaillions
06:25collectivement plus.
06:27c'est très impopulaire,
06:29je le dis régulièrement.
06:30C'est les Français.
06:31Mais l'État,
06:31est-ce que l'État ne doit pas prendre
06:33des mesures drastiques
06:34pour supprimer des agences,
06:36supprimer des postes ?
06:37C'est ce que nous avons déjà fait.
06:39On a une loi à simplification
06:40de supprimer des agences.
06:41On doit continuer à le faire.
06:42Mais les grandes masses,
06:43les grandes masses,
06:44ce n'est pas d'argent,
06:45ce n'est pas là-dessus.
06:46Bien sûr qu'il faut le faire,
06:47bien sûr qu'il faut optimiser.
06:48Mais ce n'est pas là.
06:49Les grandes masses,
06:50c'est la protection sociale,
06:52c'est l'assurance chômage,
06:54c'est l'ensemble de ce qui fait notre socle.
06:57Là-dessus,
06:58il faut que nous fassions des économies
06:59ou bien,
07:01et ce que nous proposons,
07:01c'est que nous travaillions plus.
07:03Nous ne travaillons pas suffisamment.
07:04Si on avait le même temps de travail,
07:07effectif,
07:08le taux d'activité,
07:09ce qu'on appelle le taux d'activité
07:09que les Allemands,
07:10il n'y aura aucun déficit.
07:12On voit bien qu'on en est loin.
07:13Donc il faut que nous remettions
07:14le travail au cœur
07:15de notre projet de société.
07:16Alors vous parlez de protection sociale.
07:18Le ministre de l'Intérieur,
07:18Bruno Retailleau,
07:19lui, il a une proposition justement
07:20ce qui concerne la protection sociale.
07:22Il explique qu'il faut réformer
07:23l'aide médicale d'État
07:24et surtout que les OQTF,
07:26les personnes sous obligation
07:27de quitter le territoire,
07:28ne devraient pas y avoir accès.
07:30Vous soutenez cette idée ?
07:31Non, moi, écoutez,
07:32là-dessus,
07:32ça c'est un serpent de mer.
07:34D'abord sur les masses financières,
07:35c'est un peu plus d'un milliard d'eux.
07:38Dans ce que dit Bruno Retailleau,
07:40ce serait quelques centaines de millions
07:42qu'on enlèverait.
07:43Mais en fait,
07:43c'est de la fausse économie.
07:45Je vais vous le dire,
07:45je suis très pragmatique.
07:47Moi, il nous semble important,
07:48il y avait le rapport Stéphanie
07:49qui me semblait un très bon rapport
07:51qui disait qu'il fallait réformer
07:52le panier de soins.
07:53On a commencé à le faire,
07:54déjà,
07:55on avait fait une première
07:55avec Édouard Philippe,
07:56une première partie.
07:58Il a été réformé une deuxième fois.
08:00On doit aller jusqu'au bout
08:01de ce qu'a proposé
08:02le rapport Stéphanie.
08:04Deuxième chose,
08:05en fait,
08:05ça nous fait économiser de l'argent
08:07de l'aide médicale d'État
08:09parce que de toute façon,
08:10on les soigne grâce
08:10et les OQTF
08:12qui sont sur le territoire.
08:13Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
08:14Faire en sorte qu'on puisse soigner...
08:16Il n'y a pas d'aide médicale d'urgence
08:16il y a des médicales d'urgence,
08:17il y a des paniers resserrés
08:18et la France est la plus généreuse
08:19là-dessus.
08:19Vous le concédez quand même.
08:21En fait,
08:21ce n'est pas tout à fait vrai.
08:22Si vous avez chez le médecin,
08:23je prends l'exemple allemand,
08:25en fait,
08:25vous serez soigné.
08:26Est-ce que lui,
08:27le médecin lui-même
08:28offrira la consultation
08:30ou bien ça passera directement
08:31à l'hôpital ?
08:32Ça, c'est différent.
08:33Mais en réalité,
08:34dans aucun pays européen,
08:35vous laissez les gens
08:36non soignés.
08:38Le problème,
08:39il n'est pas de savoir
08:40est-ce qu'il faut réduire
08:42un budget
08:43parce que de toute façon,
08:45c'est l'argent
08:45qui est gâché ?
08:47Oui,
08:47l'HU,
08:48je pense que c'est un sujet
08:49qui est plus électoraliste
08:51qu'autre chose.
08:51Par contre,
08:52qu'on revienne sur le panier de soins,
08:53oui, moi,
08:53je suis favorable.
08:53La solidarité gouvernementale ?
08:55Après,
08:56chacun pousse ses...
08:58Vous savez,
08:58dans le gouvernement,
09:00on n'a pas tous
09:00les mêmes avis
09:01et chacun pousse ses idées.
09:04Je n'ai pas jugé
09:05les uns et les autres.
09:06Je vous dis juste
09:06la réalité.
09:07L'AME,
09:08on a beaucoup regardé dessus.
09:10Il faut être efficace,
09:11soigner les gens
09:12de façon normale,
09:13parce que de toute façon,
09:14on le fera
09:14et pas de faire
09:16du populisme dessus.
09:17Parmi les mesures proposées,
09:18il y a aussi la suppression
09:19de deux jours fériés.
09:21Ça fait beaucoup réagir
09:21à la classe politique.
09:23Quelle est la position
09:23de votre groupe ?
09:24Nous, dessus,
09:25pourquoi pas ?
09:26On est plutôt favorables,
09:28mais on part du principe que...
09:29Alors, dites pourquoi pas,
09:30je me permets de vous couper.
09:30Je termine juste dessus
09:31parce que je pense que c'est important
09:32parce que tout n'a pas été dit
09:33par le front de l'ordre.
09:34On va y revenir,
09:34je voudrais juste vous faire écouter
09:35les propos d'Emmanuel Macron.
09:37C'était en 2019.
09:37Oui, je l'écoute.
09:40Est-ce qu'il faut revenir
09:41sur des jours fériés ?
09:42Moi, je ne suis pas favorable
09:42à cette méthode.
09:44Je ne suis pas favorable
09:45parce qu'on a déjà essayé,
09:46parce que ça n'a pas très bien marché,
09:48parce que ce n'est pas clair,
09:49parce que c'est une complexité
09:50absolument abyssale
09:51pour tout le monde
09:51et parce qu'à la fin,
09:54ça renvoie à des complexités.
09:56Les entreprises ne le font pas
09:57de la même manière.
09:58Il faut que ce soit optionnel.
10:00Nous adorons les débats.
10:01Moi aussi.
10:02Mais si on pouvait s'économiser
10:03en plus le débat
10:04de savoir quels jours fériés
10:04on choisit,
10:05ce serait formidable.
10:06Sylvain Maillard.
10:07Il a raison.
10:08Et je vais vous expliquer pourquoi.
10:09Je vais vous expliquer très clairement.
10:12En fait, c'est quoi ?
10:12C'est le jour férié
10:13qu'on a enlevé,
10:14vous savez,
10:15de Jean-Pierre Raffin.
10:17Et puis, à l'heure actuelle,
10:18quand on regarde,
10:19une partie travaille,
10:20une partie ne travaille pas.
10:21Les fonctionnaires,
10:21on a rajouté une minute cinquante
10:22sur leur travail.
10:24En fond, c'est le bazar.
10:25Nous, ce que nous proposons,
10:26on dit pourquoi pas
10:27enlever deux jours.
10:28Par contre, ces jours-là,
10:28ils doivent être payés.
10:30Faire en sorte que
10:30quand vous travaillez,
10:32vous travaillez plus,
10:32vous êtes payés.
10:33Et donc, nous,
10:34nous sommes favorables
10:34au fait de travailler plus.
10:36Nous, on est partie du travail,
10:37Renaissance.
10:38Nous, on souhaite
10:39qu'on travaille plus.
10:40Par contre,
10:40que les gens,
10:41quand ils travaillent,
10:41ils sont payés.
10:42Vous n'êtes pas sur la même ligne
10:43qu'Astrid Pagnoz-Jean-Bouvé,
10:44la mini du travail, alors ?
10:45Nous, nous sommes,
10:46Renaissance l'a dit très clairement,
10:47nous souhaitons qu'il y ait du travail
10:49et que ce soit payé.
10:50Quand vous travaillez,
10:51vous êtes payé.
10:52Écoutez, ça, c'est la base.
10:54Nous, on veut que les gens
10:55travaillent plus.
10:56On ne travaille pas plus
10:57en n'étant pas payé.
10:58On travaille plus.
10:58Donc, ce que dit
11:00le président de la République
11:00est tout à fait vrai
11:01sur ce qui s'était fait
11:02sur enlever un jour férié
11:04qui a été non payé
11:05et ça faisait des cotisations
11:06supplémentaires.
11:07Nous souhaitons que ça fasse
11:08des cotisations supplémentaires
11:09mais que ce soit payé.
11:10Dans ce contexte,
11:10Sylvain Maillard,
11:11le Premier ministre
11:12fait appel au courage des Français.
11:14Une nomination a eu lieu
11:15en Conseil des ministres
11:16et elle interpelle
11:17sur proposition de François Bayrou.
11:19Najat Vallaud-Belkacem,
11:20ancienne ministre de l'Éducation,
11:22devient conseillère,
11:23maître à la Cour des comptes.
11:25Vous faites confiance
11:25à l'ancienne ministre socialiste
11:27qui, je rappelle,
11:28ex-présidente de France
11:29Terre d'Asie,
11:30l'association promigrante
11:31pour veiller sur l'argent
11:33des Français ?
11:33Écoutez, je vous avoue,
11:35je n'ai pas ces compétences.
11:36Savoir si elle a les compétences
11:38pour être à la Cour des comptes,
11:39si elle les a...
11:40Mais sur le papier,
11:41ça ne vous fait pas
11:41ce coup de la fond.
11:43Non, quand vous êtes
11:45à la Cour des comptes,
11:46quels que soient les grands profils,
11:48vous devenez un fonctionnaire
11:49de l'État
11:49et vous devez être impartial.
11:51Et là-dessus,
11:52je ne suis pas vraiment inquiet.
11:54La seule chose,
11:55c'est à telle ou pas
11:55les compétences
11:56pour être à la Cour des comptes.
11:57Je ne suis pas capable
11:58à ce micro d'en juger.
12:00En tout cas,
12:00il a été décidé
12:02qu'elle les avait.
12:04Ce que vous savez,
12:04en revanche,
12:05vous ne savez pas juger
12:06les compétences.
12:07Ce que vous savez,
12:07c'est que Najat Vallobel-Kassam
12:09est l'épouse de Boris Vallaud,
12:10président du groupe socialiste
12:11à l'Assemblée.
12:12Vous n'osez imaginer
12:13une manœuvre de François Bayrou
12:14pour éviter la censure ?
12:15Non, je pense,
12:17connaissant Boris Vallaud,
12:18ce n'est pas de mon politique,
12:19mais je ne suis pas sûr
12:20que ce soit de nature
12:21à le faire changer d'avis.
12:23Sylvain Maillard,
12:24Paris,
12:25il y aura une législative partielle
12:27dans les prochains mois,
12:28dans la deuxième circonscription.
12:29Michel Barnier, candidat.
12:30Rachida Dati réfléchit
12:32à se présenter.
12:33Un renaissance ?
12:34Il y aura un candidat ?
12:34Une candidate ?
12:35Écoutez,
12:35nous travaillons,
12:36évidemment,
12:37c'est toujours été
12:37une circonscription
12:39depuis 2017
12:40qui est une circonscription
12:41renaissance.
12:42Donc,
12:42nous serons présents,
12:43évidemment,
12:44dans cette circonscription.
12:45C'est un peu tôt.
12:46Je voudrais d'abord
12:47avoir un mot
12:48pour notre collègue
12:49Jean Lesuc
12:49qui a perdu
12:50une circonscription
12:52dans des...
12:53une décision
12:54qui est quand même
12:55très étonnante.
12:55de...
12:56Il y a le nom
12:56de Clara Chabat.
12:57Oui,
12:58on travaille
12:59sur différentes possibilités.
13:01C'est un petit peu tôt.
13:02Jean Lesuc
13:02vient d'être déclaré
13:03inéligible
13:04il y a quelques jours.
13:05Mais en tout cas,
13:05nous serons évidemment
13:06présents dans cette circonscription.
13:08Sylvain Maillard,
13:09j'aimerais revenir avec vous
13:10sur ce qui s'est passé
13:11à Nîmes
13:12ces derniers jours.
13:14Il y a deux jours,
13:14un jeune homme de 19 ans
13:15a été ligoté,
13:17torturé,
13:17puis immolé.
13:18Le tout a été filmé,
13:20diffusé
13:20sur les réseaux sociaux.
13:22Il s'agirait
13:22d'un nouvel épisode
13:23de la guerre des gangs
13:24entre narco-trafiquants.
13:27Est-ce que vous reprenez
13:27le terme de barbare
13:28utilisé par Bruno Retailleau
13:30sur bien des affaires
13:31et qui ressemble
13:32à celle-ci ?
13:33Est-ce que la France
13:34c'est le Mexique aujourd'hui ?
13:35En tout cas,
13:35ce cas-là
13:36est évidemment
13:37de la barbarie absolue.
13:39Quel est le but
13:39dans cet acte ?
13:43C'est de faire peur
13:44aux autres.
13:45Elle n'est au fond
13:46pas dessinée à nous,
13:46elle est dessinée
13:47aux autres narco-trafiquants
13:49en disant
13:49c'est mon territoire
13:50et voilà ce que je fais
13:51à ceux qui viennent
13:52sur le territoire.
13:53Alors on fait quoi ?
13:53C'est ce qu'on fait
13:55depuis déjà des années
13:57et en accélérant dessus,
13:58on vient de voter
13:59une loi narcotrafique.
14:02Il faut être
14:02beaucoup plus dur.
14:03Il y a
14:04vraiment
14:05un basculement
14:07de brutalité,
14:08de dangerosité
14:09sur la drogue
14:11extrêmement forte.
14:11Quand on dit
14:12qu'il ne faut absolument
14:13pas de drogue,
14:14c'est pas,
14:15quand j'entends
14:15des discussions
14:16du on légalise ou pas,
14:17nous sommes totalement
14:18opposés à ça.
14:19on a des difficultés
14:20énormes dans toutes
14:21les villes européennes
14:22avec des grands ports.
14:23C'est le cas très très fort
14:24en Hollande,
14:27en Belgique
14:28et en France maintenant.
14:29Donc il faut
14:30être très dur.
14:31Je crois que là-dessus
14:32on en a pris
14:33largement conscience
14:34et que nous sommes
14:35je crois au rendez-vous.
14:36Il faut être dur,
14:37il faut de la fermeté,
14:39mais lorsque l'on regarde
14:40certaines décisions
14:41de justice,
14:41alors ça n'a rien à voir
14:42avec cette affaire,
14:43mais ça démontre
14:45quand même
14:45ce qu'il se joue
14:46aujourd'hui
14:47dans nos tribunaux.
14:48Hier,
14:48CNews a suivi
14:49les comparutions
14:50immédiates
14:50des individus
14:51arrêtés en marge
14:52des festivités
14:53du 14 juillet
14:54et on ne peut pas dire
14:55que la justice
14:56a été particulièrement
14:56ferme.
14:57Je cite quelques cas
14:58relevés par CNews,
14:59Hassan B,
15:0019 ans
15:00et René Y,
15:0218 ans,
15:03peine requise,
15:0412 mois ferme,
15:05peine prononcée
15:05pour l'un du sursis,
15:07pour l'autre la relaxe.
15:09Je parle d'individus
15:10qui entre autres
15:11ont visé des policiers
15:12avec des tirs
15:13de mortiers.
15:14C'est complètement lunaire.
15:16Compliqué pour moi,
15:18pour un député,
15:18de juger une décision
15:20de justice,
15:20c'est une seule chose.
15:22Vous êtes citoyen
15:22comme tout le monde,
15:23quand vous voyez ça.
15:24Il faut que les décisions
15:25correspondent à ce que
15:26le ministre de la Justice,
15:27Gérald Darmanin l'a dit,
15:28nous avons besoin
15:29de décisions dures,
15:32faire en sorte que
15:32ceux qui s'attaquent
15:33à des policiers
15:34soient durement sanctionnés.
15:36Mais les procureurs
15:37sont durs,
15:37en l'occurrence,
15:38les réquisitions étaient dures,
15:39mais ça ne suit pas derrière.
15:40C'est pour ça
15:40que les procureurs
15:42qui font des réquisitions
15:44en fonction d'une politique
15:45déterminée
15:47par le garde des Sceaux,
15:49ça me semble très bien.
15:50Moi, je trouve ça,
15:51je vais être très honnête
15:52avec vous,
15:52je trouve ça bien
15:52que vous rentriez
15:53dans les tribunaux,
15:54que vous montriez ça.
15:56On n'est pas beaucoup le faire.
15:58Pour le coup,
15:58je pense que la magistrature
15:59va regarder vos reportages
16:01et puis peut-être
16:02se poser des questions.
16:03Oui, je pense
16:04qu'il faut être plus dur.
16:05et quand on dit
16:07qu'on construit
16:07plus de prisons,
16:09Gérald Darmanin
16:10va faire des prisons
16:11plus simples,
16:11plus modulaires.
16:13On n'a pas besoin
16:13à chaque fois
16:13des choses extrêmement dures
16:15avec trois barrières
16:17pour empêcher d'entrer.
16:19Je crois que c'est ça
16:20et aussi la réponse.
16:21Il faut que quand il y ait
16:21une faute,
16:22il y ait une sanction,
16:23la sanction soit appliquée
16:24immédiatement
16:25et que la sanction
16:25corresponde à la faute
16:27qui a été commise.
16:28Je crois que parfois
16:29ce n'est pas ce qui se passe
16:30en France
16:30et c'est fortement regrettable
16:32mais c'est très bien
16:32que vous montriez
16:33l'envers du décor.
16:34Eh bien, merci beaucoup
16:35Sylvain Maillard
16:36de saluer le travail
16:37de la rédaction de CNews
16:38et d'Europe 1.
16:39C'était la grande interview.
16:40Bonne journée à vous.
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