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00:00C'est vrai qu'on parle de Najat Vallaud-Belkacem avec cet article choc du canard enchaîné
00:06qui grosso modo dit que contre un pacte de non-censure, Boris Vallaud se serait arrangé avec François Bayrou
00:15pour que Najat Vallaud-Belkacem, qui avait été ministre de l'éducation nationale,
00:21qui avait été porte-parole du gouvernement, arrive à la Cour des Comptes.
00:26Pas du tout, dit le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici,
00:30qui estime qu'elle a passé son concours comme tout le monde.
00:33Je vais vous dire une chose ici, pour ceux qui pensent que je suis son copain ou que c'est du copinage,
00:37je suis sorti au moment de la délibération, je n'ai pas voulu, parce que justement j'avais été son collègue,
00:42parce que je la connais, que nous avions été dans le même parti politique.
00:44Pour éviter tout conflit d'intérêts en quelque sorte.
00:45Mais simplement, je me suis déporté par éthique, et c'est la commission qui l'a choisie,
00:50somme toute, à elle de faire ses preuves maintenant.
00:52Je lui dis bienvenue à la Cour des Comptes,
00:54et il y est arrivé par une procédure de recrutement professionnelle,
00:57parfaitement objective, parfaitement collective,
00:59et sans que je sois intervenu en quoi que ce soit.
01:02Alors, arrêtons avec la République des Copains,
01:03et reconnaissons de temps en temps que le mérite peut être divers.
01:07Jules Thorez, vous qui êtes un journaliste d'investigation,
01:10est-ce que vous avez eu des informations contradictoires,
01:14ou confirmant cette thèse du canard enchaîné ?
01:17Moi déjà, on m'a toujours dit de faire attention à ce que disaient les socialistes,
01:19donc je me méfie, et quand M. Moscovici dit qu'il n'y était pour rien,
01:24et quand M. Vallaud ou Mme Belkacem vous disent qu'il n'y a pas d'accord,
01:28ça m'étonnerait, surtout de la part de François Bayrou,
01:31je pense qu'il a d'autres chats à fouetter,
01:33que négocier avec celui qui n'est même pas vraiment le patron au sein du parti socialiste.
01:40Je pense qu'il avait d'autres choses à faire,
01:43un budget à préparer, ce genre de choses.
01:46Moi ce qui me dérange plus, en effet, c'est cette république des copains,
01:49des vieux barons socialistes,
01:51à qui on donne des postes très bien rémunérés,
01:54des personnes qui n'arrivent jamais à trouver de travail dans le privé,
01:57que l'État subventionne année après année,
02:01alors qu'ils ont quitté le pouvoir il y a maintenant une dizaine d'années.
02:04Voilà, je ne comprends pas cette nomination,
02:07je pense qu'elle est assez mal, le timing n'est vraiment pas bon,
02:10et voilà, je pense que Madame Vallaud-Belkacem n'avait rien à faire à la Cour des Coutures.
02:15Le souvenir que me laisse Najat Vallaud-Belkacem,
02:18d'avoir détruit notre école,
02:20d'avoir détruit notre système éducatif,
02:21d'avoir changé les programmes scolaires,
02:24c'est ça la polémique qui l'entache encore aujourd'hui.
02:28Je vais vous citer ce que disait Pierre Nora,
02:30l'historien Pierre Nora, qui a disparu il y a quelques semaines.
02:34Il lui reprochait d'insérer dans les programmes scolaires, je cite,
02:36« Une forme de culpabilité nationale qui fait la part belle à l'islam,
02:40aux traites négrières, à l'esclavage,
02:43et qui tend à réinterpréter l'ensemble du développement de l'Occident et de la France
02:46à travers le prisme du colonialisme et des crimes. »
02:49Voilà, résumé, la carrière de Najat Vallaud-Belkacem
02:54à l'éducation nationale par l'historien Pierre Nora.
02:57Vous n'allez pas être d'accord, vous, Nathan.
02:59Non, moi ce n'est pas ça,
03:00d'abord je pense que la question de sa nomination actuelle
03:03est très différente de son bilan à l'éducation nationale.
03:05Non, non, c'est le même.
03:06C'est l'invent des Français, encore une fois.
03:08Non, mais encore une fois, ce n'est pas ce que je dis.
03:10Qu'on le juge bon ou pas bon,
03:11chaque citoyen peut en juger différemment.
03:13Ça n'a rien à voir avec le fait d'arriver au poste qu'elle a,
03:16qui n'est pas dans les mêmes prérogatives,
03:19dans les mêmes champs de compétences.
03:21Moi, ce qui me frappe,
03:23si les informations du canard enchaîné sont exactes,
03:25c'est que le Parti Socialiste estime qu'il accepte
03:30de ne pas entraver l'aventure gouvernementale
03:32uniquement pour une histoire de poste.
03:34Et ça démontre quand même, je crois,
03:37une histoire de lâcheté de la part du Parti Socialiste
03:39depuis un certain temps.
03:41On l'a vu à la dernière élection du premier secrétaire,
03:43où la ligne d'Olivier Faure a gagné de très peu,
03:45mais elle a gagné quand même.
03:47C'est-à-dire l'idée selon laquelle
03:48le Parti Socialiste n'est plus là
03:50pour essayer de porter dans les faits
03:53des avancées sociales son programme autant qu'il le peut,
03:56mais est là pour freiner toute solution politique
04:01dans un Parlement qui est très compliqué,
04:03pour se vendre à la France Insoumise
04:05en cas d'élection des strapontins
04:09contre des compromissions.
04:12Et c'est ça qui est problématique.
04:13Je trouve que le Parti Socialiste,
04:15s'il avait vraiment une forme de responsabilité,
04:17d'éthique de responsabilité,
04:19devrait dire,
04:20le gouvernement de la République actuellement,
04:23nous allons essayer de ne pas le bloquer,
04:26voire d'y participer.
04:27Je rappelle toujours, c'est quand même intéressant,
04:29qu'avant la nomination de Michel Barnier,
04:31Emmanuel Macron avait envisagé de nommer
04:33plusieurs personnalités socialistes à Matignon.
04:36Mais c'est les socialistes qui ont fait barrage à tout cela.
04:38C'est ça qui est problématique.
04:39C'est que cette alliance se fasse,
04:41encore une fois,
04:42si l'information du canard enchaîné est vraie,
04:44c'est que cette alliance se soit faite
04:45sur des questions de poste et non pas d'idées.
04:48En tout cas, sur le thème de la République des Copains,
04:51on a remarqué, parce que c'était le 14 juillet,
04:53il y a trois jours,
04:54il suffisait de regarder la liste des promus à la Légion d'honneur.
04:58Vous avez, je ne cite que,
05:01Éric Dupond-Moretti,
05:03Stanislas Guérini,
05:04Stéphane Le Foll,
05:05Olivier Véran,
05:05Bruno Le Maire,
05:07qui est upgradé,
05:08comme on dit en bon français,
05:09dans l'ordre de la Légion d'honneur,
05:12Alexis Collère,
05:13Sabrina Gresti-Roubach.
05:15Alors, Emmanuel Macron est connu,
05:18comme d'autres anciens présidents aussi,
05:20on se souvient très bien de la phrase de Ségolène Royal,
05:22à François Mitterrand,
05:23Monsieur le Président,
05:24qu'est-ce que vous pouvez faire pour moi ?
05:26Mais, bon, certains retrouvent des postes,
05:28et puis, d'autres,
05:30est-ce que ce n'est pas choquant, quand même,
05:32d'avoir toute cette flopée de Légions d'honneur,
05:35qui d'ailleurs, d'une certaine manière,
05:37discrédite cet ordre historique napoléonien,
05:41pour rendre des services à la France,
05:46qui sont d'autres augures
05:48que juste avoir occupé un poste ministériel,
05:50et parfois, pendant juste quelques mois.
05:51Oui, cette république des copains et des copines,
05:53elle discrédite même le politique.
05:55Et c'est aussi pour ça
05:55que les Français n'ont plus confiance dans nos politiques.
05:59On a des élus,
06:01des ministres,
06:03qui sont recasés,
06:05alors que les Français les ont,
06:07comment dire,
06:07expurgés du débat politique.
06:09Madame Najat Vallaud-Belkacem,
06:11les Français, en 2017,
06:11ils ont dit stop à tout ça.
06:12Et on la retrouve ici,
06:14après avoir pantouflé en permanence
06:16au frais du contribuable,
06:19elle a le plus haut poste à la Cour des Comptes.
06:22Ben non, c'est celui de M. Moscovici.
06:24Oui, non, le plus haut poste de fonctionnaire.
06:25Donc, par part M. Moscovici,
06:26qui lui aussi était socialiste,
06:28et est socialiste,
06:29donc elle va avoir le nez dans les comptes
06:29de la France.
06:31Et quand on sait ce qu'elle a fait
06:33quand elle était au ministère de l'Éducation nationale,
06:35c'est vrai qu'on a de quoi
06:36nous poser des questions.
06:38Mais le sujet, c'est pas tant...
06:39Même si la Cour des Comptes a un rôle consultatif,
06:41encore une fois, Victor.
06:41Oui, oui, il n'y a pas de rôle décisionnel.
06:43Bien sûr, mais moi,
06:44de toute façon, je fais partie de ceux
06:45qui pensent que même la Cour des Comptes,
06:47il faudrait limiter son coût,
06:49son pouvoir,
06:50puisque quand M. Moscovici...
06:51Vous voulez la mettre sur un post-it,
06:53la Cour des Comptes, aussi,
06:54et faire affouer...
06:54Ah oui, c'est ça, on peut être qu'on supprime,
06:55moi, j'ai aucun problème
06:55à ce qu'on supprime la Cour des Comptes,
06:57comme le Conseil constitutionnel,
06:58comme le Conseil d'État.
06:59Le Conseil constitutionnel.
07:00Ah oui, le Conseil constitutionnel, oui.
07:02Puisque toutes ces choses nous entravent,
07:04musèle le législateur,
07:05musèle le politique.
07:08On vous rappelle qu'on a eu une loi de migration
07:09en décembre 2023,
07:11qu'on avait un rapport de la Cour des Comptes
07:13qui nous disait
07:14qu'il fallait complètement stopper
07:16notre politique migratoire
07:17parce qu'elle nous coûtait trop cher.
07:18M. Moscovici a décidé de décaler
07:20ce rapport-là
07:21pour ne pas interférer dans le débat politique.
07:23Elle sert à quoi, la Cour des Comptes,
07:24si ce n'est pas justement
07:25pour influencer le débat politique ?
07:28D'abord, la République des copains,
07:30c'est vieux comme le monde.
07:32Le petit désaccord...
07:33Et donc, ce n'est pas grave ?
07:33Non, non, non, je ne dis pas ça.
07:34D'accord.
07:35Mais par exemple, quand vous disiez
07:36« ça déshonore la grande tradition
07:38de la Légion d'honneur de Napoléon,
07:39la Légion d'honneur construite par Napoléon,
07:41inventée par Napoléon,
07:42c'était déjà,
07:43ce n'était pas la République,
07:44mais c'était déjà
07:45le fonctionnement du copinage,
07:47du pistonnage,
07:47du réseautage permanent. »
07:49Pourquoi vous en souvenez ?
07:50Non, je ne m'en souviens pas,
07:51je ne l'ai pas vécu personnellement.
07:53Mais bien sûr que Napoléon
07:54distribuait cela à Touva,
07:56à ses amis,
07:57et qu'il y avait une sorte de mélange,
08:00de confusion.
08:01Souvent pour des effets d'armes.
08:01Oui, mais il y avait aussi une confusion
08:03entre les intérêts personnels de Napoléon
08:05et l'intérêt général.
08:06Je crois que c'est d'ailleurs intrinsèque
08:07à l'appareil de l'État.
08:09Moi, ce qui me frappe...
08:10Donc vous, quand on va vous desseronner
08:11une Légion d'honneur,
08:12si un jour on vous la desserre,
08:13vous la refuserez ?
08:14Mais je crois qu'il faut candidater
08:16pour l'avoir, plus ou moins.
08:17Moi, ça ne m'intéresserait pas
08:18de candidater.
08:18En tout vouloir mettre comme ça.
08:19Oui, dans les faits,
08:20on demande un petit peu quand même...
08:22Vous avez été gentil avec Mme Dati.
08:24Voilà, oui.
08:24Légion d'honneur.
08:25C'est comme dans le film
08:26Le Grand Restaurant.
08:26On demande...
08:27Louis de Funès demande à Blier.
08:29Il lui dit, s'il vous plaît,
08:30quand même, ma Légion, ma médaille,
08:32à la fin du film,
08:32ce serait bien que vous me la donniez.
08:33Ça, c'est dans le Grand Restaurant.
08:35C'est formidable.
08:36C'est un running gag du film.
08:37Ah bon ?
08:37Il décrit très bien tout cela.
08:39Je ne me souviens que de Mouss Katnous.
08:41Oui, c'est génial.
08:42Bien sûr.
08:43Tout ça fait partie du même esprit français,
08:45d'ailleurs.
08:45L'attachement aux médailles
08:46et l'ironie.
08:48Mais juste pour revenir là-dessus,
08:50en effet, qu'il puisse y avoir
08:51une manière de recaser des gens
08:52avec des postes plus ou moins
08:53pas fictifs,
08:54mais plus ou moins importants.
08:55Je suis d'accord.
08:56Mais ce qui me gêne
08:57dans ce que vous disiez,
08:57c'est de jeter le bébé
08:59avec l'eau du bain
09:00et de remettre en cause
09:01une institution aussi importante,
09:03par exemple,
09:03que le Conseil constitutionnel,
09:05qui a une importance démocratique
09:06vitale.
09:07Oui, c'est vrai.
09:08Le Conseil constitutionnel,
09:09c'est le fait de dire
09:10que le souverain,
09:11quel qu'il soit,
09:12quand c'est le peuple,
09:12en l'occurrence,
09:13dans une démocratie,
09:14n'a pas des pouvoirs illimités
09:15et qu'il doit aussi
09:16se conformer à un certain nombre
09:17tant qu'il juge en droit,
09:20tout va bien.
09:21Mais on a remarqué
09:22quand même dernièrement
09:23qu'il ne jugeait pas
09:24forcément uniquement le peuple droit.
09:26Mais il y a des êtres humains
09:27dans le Conseil constitutionnel,
09:28donc on peut être en désaccord
09:29avec eux.
09:29C'est ça qu'il y a des êtres humains.
09:31C'est pas lié.
09:31C'est très récent.
09:32Heureusement,
09:33c'est de 1971.
09:34C'est très récent.
09:35Ils se sont arrogés.
09:36C'est très récent
09:38qu'il y ait des décisions
09:38vraiment très très politiques
09:40dernièrement.
09:40Mais par exemple,
09:41quand le Conseil constitutionnel
09:42le président du Conseil constitutionnel
09:44fait passer les comptes
09:45de Jacques Chirac
09:46en 1995,
09:47on a bien vu
09:48qu'il y en a un qui veut l'enlever
09:49et l'autre qui ne veut pas l'enlever.
09:50Très bien.
09:50C'est normal.
09:52Le Conseil constitutionnel
09:53censure toutes les lois
09:54un petit peu répressives
09:55que le parlementaire
09:56donc élu par les Français
09:58et bien vote.
09:59Nathan Devers
09:59ne veut pas de ces lois répressives.
10:01Donc voilà.
10:01Le Conseil constitutionnel
10:02a acquis et c'est
10:04à autoriser
10:05les lois répressives
10:06pendant le coronavirus.
10:07Ça me dérangeait.
10:07J'étais en désaccord.
10:08C'est pas pour autant
10:08qu'on veut supprimer l'institution
10:09qui est vitale.
10:10On peut être en désaccord
10:11avec les décisions rendues
10:12par les membres du Conseil constitutionnel
10:17Dernier mot.
10:18Ah non, je pense absolument pas
10:19qu'elle est vitale
10:20et je pense que
10:21ce qui pose problème
10:21c'est pas le Conseil constitutionnel en soi
10:23c'est les pouvoirs
10:24que le Conseil constitutionnel
10:26s'est arrogé
10:26et les membres
10:27qui y siègent.
10:29Monsieur Ferrand aujourd'hui
10:29a été battu dans les urnes.
10:31Les Français lui ont dit
10:32on veut plus de toi.
10:33On l'a casé au Conseil constitutionnel
10:34c'est la même chose
10:35pour Monsieur M.
10:35Un grand juriste.
10:36La Cour des comptes.
10:37Oui, un super juriste.
10:38Et Monsieur Tabuteau
10:40au Conseil d'État
10:41ils sont tous socialistes
10:42ou ont tous été socialistes.
10:44Je pense que les socialistes...
10:45C'est pas une maladie grave
10:45d'être socialiste.
10:46Non, il y a des gens de droite
10:46au Conseil constitutionnel
10:47j'ai l'impression
10:48que vous pouvez présenter ça comme ça.
10:49Il y a des gens de droite
10:50au Conseil constitutionnel.
10:5219h58
10:52merci les garçons.
10:5487% des Français
10:55pensent que le budget
10:56de François Bayrou
10:57nuira à leur pouvoir d'achat.
10:5978% d'entre eux
11:00ne font pas confiance
11:00à François Bayrou.
11:01On en parle avec
11:02la présidente de l'IFRAP
11:03juste après le journal
11:04de 20h
11:05Agnès Verdier-Moligny.
11:07A tout de suite sur Orbe.
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