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Samedi 12 juillet 2025, retrouvez Caroline Granier (Directrice des études, La Fabrique de l’industrie), ​​Philippe Ribera (Directeur innovation, Lectra) et Marielle Philip (Fondatrice, Femer Peau Marine) dans SMART INDUSTRIES, une émission présentée par Sibylle Aoudjhane.

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00:00Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle émission de Smart Industries.
00:12Nous sommes ici à Cestas en Gironde, en Nouvelle-Aquitaine.
00:16Et aujourd'hui nous consacrons notre émission à un enjeu crucial qui est la circularité dans l'industrie.
00:21Nous allons explorer comment les entreprises industrielles intègrent des pratiques plus durables.
00:26L'utilisation de ressources recyclées, la réutilisation d'une énergie consommée ou encore la valorisation des déchets.
00:33Et surtout comment elles parviennent à intégrer ces pratiques dans un modèle économique viable.
00:37C'est parti, c'est Smart Industries.
00:42Et je suis ravie d'être entourée d'acteurs industriels de la région.
00:46Caroline Granier, vous êtes directrice des études à la fabrique de l'industrie et coordinatrice de l'Observatoire des territoires d'industrie.
00:52Bonjour, merci d'être avec nous.
00:53Bonjour.
00:54Marielle Philippe, vous êtes fondatrice de Femère Pau Marine, un atelier d'upcycling maritime.
00:59Merci d'être avec nous.
01:01Bonjour, merci à vous.
01:02Et Philippe Ribeira, vous êtes directeur innovation chez Lectra.
01:04Vous nous accueillez pour cette émission.
01:07Et donc Lectra propose des solutions d'intelligence industrielle pour la transformation digitale des entreprises.
01:12Merci beaucoup d'être avec nous.
01:14Bonjour, merci à vous d'être venu ce vendredi dans notre site industriel, les campus de Cestas.
01:20Caroline Granier, je vais me tourner tout d'abord vers vous parce que vous avez un regard plus macro, plus grand angle.
01:27Est-ce que quand on parle de circularité dans l'industrie, on pense sûrement au recyclage, mais de quoi parle-t-on exactement ?
01:35Est-ce que ça va au-delà, j'imagine, de juste le recyclage des matières ?
01:39Quand on parle de circularité dans l'industrie, on va opposer ce modèle au modèle linéaire traditionnel, c'est-à-dire qu'on va extraire des matières premières, on va fabriquer un bien.
01:49Ce bien va être utilisé, consommé, puis il va être jeté.
01:53Donc ici, le bien à sa fin de vie, il est considéré comme un déchet.
01:57Donc ça, c'est le modèle linéaire.
01:58Exactement. Le modèle circulaire, lui, vise à prolonger la durée de vie des produits et donc des matières premières utilisées initialement dans un modèle circulaire.
02:08Donc la séquence est plutôt la réduction de l'extraction de matières premières.
02:14Ensuite, la fabrication à partir de matériaux recyclés, l'éco-conception.
02:19On peut aussi faire du réemploi, de la réutilisation, du reconditionnement et également du recyclage.
02:26Donc on voit bien que les modèles circulaires, finalement, ne se réduisent pas, bien sûr, aux modèles de recyclage.
02:31Mais l'idée de fond est la même.
02:33Encore une fois, c'est vraiment d'utiliser et de rallonger la durée de vie des produits et des matières premières afin de limiter, justement, de puiser trop dans les ressources et, in fine, de préserver aussi la biodiversité.
02:48Et les industriels ont la main mise sur toutes ces étapes de la circularité ?
02:55En tout cas, ils peuvent avoir un impact ?
02:57Après, c'est tout l'enjeu pour les industriels d'essayer, finalement, de combiner différents modèles.
03:03Alors, à l'heure actuelle, on en est, on va dire, au début, enfin, au début, ça dépend pour quels industriels,
03:09mais en tout cas, au début de la mise en œuvre de modèles circulaires dans l'industrie.
03:13Donc certains se positionnent sur la partie recyclage.
03:16D'autres peuvent se positionner sur l'éco-conception.
03:19Donc ça, ce sont différents modèles mis en place par les industriels.
03:23Donc, par exemple, dans l'étude que nous venons de réaliser à la Fabrique de l'Industrie,
03:27on va avoir des entreprises qui font du reconditionnement de pneus ou de voitures.
03:31On peut avoir du recyclage de composants de panneaux photovoltaïques.
03:36On peut avoir du reconditionnement aussi de matériel de restauration, la réparation, le réemploi de machines utilisées,
03:44par exemple, dans le domaine de la construction ou, par exemple, des engins élévateurs.
03:49Donc, on a vraiment un large panel de modèles qui sont, en fait, en train de mis en œuvre par les industriels.
03:56Et des modèles qui peuvent s'appliquer à différents types d'industries et de tailles aussi ?
04:01Oui, on observe la mise en œuvre de projets circulaires dans tout type d'entreprise.
04:06On a effectivement des entreprises qui sont de taille petite et qui sont créées, on va dire, dès le début pour être circulaires.
04:15Et vous avez également des entreprises qui existent depuis très longtemps, qui sont basées sur un modèle circulaire,
04:20mais qui, petit à petit, mettent en œuvre des projets circulaires.
04:23Donc, là, on a les grosses entreprises de type Saint-Gobain, Olotte, Montaber, etc.,
04:30qui, petit à petit, progressivement, mettent en place ces différents modèles reconditionnement, réparation, etc.
04:36Donc, on voit là un certain potentiel de circularité dans l'industrie.
04:40Alors, Marielle Philippe, vous avez pensé depuis 10 ans à votre atelier autour d'un matériau qui est quand même assez particulier,
04:47le cuir marin.
04:48Est-ce que vous pouvez nous raconter comment est-ce que vous vous êtes tournée vers ce matériau ?
04:52Comment s'est organisé les prémices de Fémère ?
04:56Oui, alors, en fait, Fémère, c'est un atelier qui valorise les déchets de l'industrie agroalimentaire en cuir.
05:03Alors, il y a 10 ans, quand j'ai commencé, il y avait eu un breton qui avait regardé du côté du tannage des pots de saumon.
05:12Il était sur un tannage qui était au chrome, donc tannage minéral.
05:18Et à l'époque, en fait, ma mère avait découvert en Laponie des femmes qui tannaient du cuir de saumon.
05:25Et elle avait pu, en fait, assister à un défilé de mode.
05:27Et moi, je terminais mes études en…
05:30C'est un master 1 en droit de l'environnement et un master 2 en gestion des littoraux et des mers.
05:34Et c'était, en fait, cette passion, on va dire, pour l'environnement, pour un droit à l'environnement,
05:41qui a fait que je me suis dit, mais en fait, c'est un petit peu intéressant ton sujet.
05:46Alors, moi, la partie cuir, en fait, ce n'était pas du tout mon entrée,
05:49parce que je n'y connaissais rien et je n'étais pas spécialement attirée par la matière en elle-même.
05:53Mais ce qui j'ai trouvé très intéressant, c'est que j'ai contacté, en fait, quelques usines,
05:59ne serait-ce qu'en Nouvelle-Aquitaine, et je leur ai demandé, voilà, qu'est-ce que vous faites des pots ?
06:03Est-ce que vous les gardez, vous les jetez ?
06:05Et en fait, soit elles partaient à l'écarissage, soit au mieux, elles pouvaient être valorisées,
06:09mais même pas sur le territoire français, en Espagne, en pet food.
06:14Du coup, je me suis dit, ben, en fait, il y a quand même un gisement, en tout cas, de matière première.
06:18Et on est en plus sur la conception d'un cuir qui est éthique,
06:21parce que les poissons, on les a mangés.
06:24Donc voilà comment tout a commencé.
06:26Et après, comment est-ce que vous avez travaillé pour pouvoir, justement, valoriser cette matière ?
06:32Alors là, c'est là où c'était un petit peu plus complexe,
06:35parce qu'il fallait mettre au point un procédé de tannage.
06:37Le tannage que ma mère a pu apprendre en Laponie était un tannage qui était assez ancestral et rudimentaire,
06:45100% végétal, mais on sortait des cuirs, en fait, de couleurs marron, foncé, et c'est tout.
06:51Il n'y avait pas de coloration, ce genre de choses.
06:53Et quand j'ai confronté mon produit au marché, moi, les créateurs m'ont dit,
06:56ben, on dirait les cuirs de ma grand-mère dans son garage.
06:59C'est vrai, on a commencé dans le garage.
07:02Et donc, il a fallu, pendant quatre ans, que je fasse de la R&D,
07:05alors notamment en faisant beaucoup de benchmarks,
07:07pour arriver à sortir un produit avec de la couleur,
07:10mais sachant qu'on reste sur un produit qui est quand même assez naturel,
07:13parce que la dimension, en fait, de mon atelier de transformation
07:17est d'être, de poursuivre des objectifs, en fait, des co-responsabilités.
07:22Philippe, vous utilisez, donc, chez Electra,
07:26vous créez des diverses machines d'optimisation de processus industriels.
07:31Comment est-ce que vous voyez cette circularité s'intégrer
07:35dans les processus industriels et les chaînes de production, en fait,
07:41quand vous accompagnez les entreprises chez Electra ?
07:45C'est une vraie question.
07:46Vous êtes dans un autre champ où vous voyez plein de machines différentes,
07:49donc il y a plein d'accompagnements possibles.
07:50La notion de circularité, elle s'est reformalisée, je dirais,
07:55depuis à peu près 3 à 5 ans.
07:57C'était une notion qui n'existait pas vraiment.
08:01Et on recevait plein d'informations, on ne savait pas quoi on fait.
08:05Aujourd'hui, on a retraité ces informations,
08:08et tous les capteurs nous donnent des informations
08:11qui nous permettent de dire,
08:13sortie d'une machine comme ça,
08:15c'est quel type de tissu qui reste ?
08:18Il est composé comment ?
08:20Il y a combien de kilos ?
08:21Donc, ce sont des machines de découpe de tissu, notamment ?
08:23Oui.
08:24Vous optimisez et vous recyclez
08:27tous les squelettes de découpe de démonstration.
08:30Donc, ça semble très bête,
08:32mais quand vous pensez des matériaux nobles,
08:35comme du cachemire ou du coton bio,
08:37ou des choses comme ça,
08:38que vous savez que, de toute façon,
08:40il n'y a plus de réserve suffisante
08:42par rapport aux demandes du marché,
08:43comment vous faites ?
08:44Donc, on le traite comme ça.
08:46Deuxième sujet,
08:47on a intégré la circularité
08:49dans les processus de conception,
08:51parce qu'il faut l'intégrer en phase amont
08:53tout de suite,
08:54et remonter dans cette chaîne.
08:58Je ne sais pas si vous avez une idée,
08:59mais on crame,
09:01on brûle à peu près 13 millions de tonnes
09:03de tissu par an en Europe.
09:05Et on manque de tissu
09:08pour habiller la terre
09:10dans un an ou dans deux ans.
09:11Donc, ce gisement de 13 millions de chutes,
09:14comment on l'exploite,
09:15comment on l'optimise
09:16et comment on le recycle
09:18dès la phase de conception ?
09:20Parce que si vous ne repartez pas de la création,
09:23ça ne sert pas à grand-chose.
09:24Alors, on va retrouver des processus d'éco-conception,
09:27des processus de sélection de nouvelles matières,
09:30des processus de commercialisation
09:33qui sont différents,
09:34puisque ça a un impact
09:35sur le mode de commercialisation.
09:37Et ça va rejoindre
09:38des grands chantiers européens
09:41que sont ceux du DPP,
09:43enfin Digital Product Passport.
09:45Alors, c'est ces choses-là
09:45qui vont nous obliger
09:47à rentrer dans ce mode-là,
09:49côté réglementaire.
09:50Et en fait,
09:51il faut anticiper ces processus-là.
09:53Donc, il faut anticiper la réglementation.
09:55Mais est-ce qu'avec les entreprises
09:57que vous accompagnez
09:58dans le développement des machines, etc.,
10:01vous, vous remarquez
10:02qu'il y a une conscience
10:03de plus en plus
10:04accrue et une demande
10:05de plus en plus accrue
10:06d'optimisation
10:07et de circularité
10:09que permettent vos machines ?
10:12La réponse est oui.
10:14Elle est oui
10:14pour plusieurs raisons.
10:16La première raison,
10:17c'est qu'il y a,
10:17ça répond à une attente consommateur.
10:20Donc, quand vous êtes
10:21marque de mode
10:21et que vous ne répondez pas
10:22à une attente consommateur,
10:24vous risquez d'avoir des soucis.
10:25Donc, le consommateur nous aide
10:27dans cette démarche-là
10:28en disant,
10:30expliquez-moi d'où vient ce tissu,
10:33comment il a été créé,
10:34et tout ça.
10:34Donc, il faut que vous ayez
10:35une chaîne de traçabilité
10:36qui vous permette de raconter l'histoire.
10:38Et on aide nos clients
10:42dans ce sens-là
10:43parce qu'on les aide
10:44à descendre au niveau 4 ou 5
10:46de la supply chain,
10:48c'est-à-dire en déressant
10:49quasiment à la ferme
10:51qui produit le coton
10:53ou des choses comme ça.
10:54Donc, vous tracez une information
10:55que vous allez pouvoir
10:56recycler plus facilement
10:58et rendre circulaire plus facilement
11:00parce que vous avez
11:01l'information d'origine.
11:02Vous pouvez y rebondir, Caroline ?
11:04Oui, vous avez évoqué
11:05une évolution du mode de consommation,
11:07mais est-ce que ça concerne
11:08les consommateurs
11:09de l'ensemble des secteurs
11:10que vous servez à l'Ectra ?
11:11Parce que je sais que vos clients
11:13proviennent de différents secteurs
11:14industriels.
11:15Vous avez automobile,
11:16textile, mobilier ?
11:19Oui, ameublement.
11:21Oui, ça concerne l'intégralité
11:23des industries que l'on sert.
11:26Pourquoi ?
11:26Parce que vous avez à l'origine
11:27la même problématique.
11:28Vous avez une source de matière
11:29qui est le tissu
11:30ou de cuir
11:31et qui sont des matières naturelles
11:33ou similaires
11:35et donc ils ont tous
11:36les mêmes concerns,
11:37pas dans la même
11:38complexité de problématiques.
11:42Quand vous êtes
11:42dans une industrie automobile
11:43qui est une industrie normée,
11:46vous pouvez travailler
11:47un plan à deux ans,
11:49un plan de manufacturing
11:50à deux ans.
11:52Quand vous êtes
11:52dans de l'industrie de mode,
11:55vous travaillez des plans
11:56qui changent trois fois par jour
11:57parce que trois fois par jour,
11:59vous allez passer de la robe
12:01à du pantalon,
12:02revenir à la robe,
12:02passer du chemisier.
12:03Et là,
12:05ça complexifie énormément
12:06tout ce qui est gestion
12:07de la mise en place
12:10des matières
12:10et de l'approvisionnement
12:11des matières.
12:12D'où la problématique
12:13de la traçabilité
12:14qui est beaucoup plus importante
12:15dans l'industrie de la mode
12:17que dans d'autres industries.
12:20Et l'ameublement,
12:21c'est un mixte mode
12:23et automobile
12:25parce que c'est une industrie
12:26lourde qui est normée,
12:27donc il y a des choses,
12:28mais qui utilise des matières
12:30qui sont des matières
12:32qui, elles, vivent aussi
12:34et qu'on doit suivre
12:35parce qu'elles ont des choses,
12:37des caractéristiques spécifiques.
12:39En plus de cette segmentation-là,
12:42vous avez des pôles d'intérêt
12:43qui sont différents
12:44en fonction des typologies
12:46de vêtements que vous faites.
12:47Si je suis industrie du luxe,
12:49je suis un certain nombre
12:50de paramètres.
12:52Si je suis marque premium,
12:53je vais suivre autre chose.
12:55Et si je suis mass market,
12:56je vais suivre autre chose.
12:58Donc vous avez un
12:59et des compositions
12:59des matières utilisées
13:01dans ces différents
13:01segments de marché
13:02peuvent varier
13:03énormément.
13:06Donc les intérêts
13:07ne sont pas les mêmes
13:08et les enjeux économiques
13:10ne sont pas les mêmes
13:10pour nos clients.
13:11Quand on parlait
13:12de cachemire tout à l'heure,
13:13le cachemire n'est pas quelque chose
13:15qui est dans du mass market.
13:16mais le problème,
13:17c'est qu'on n'en produit pas assez.
13:19Donc il y a une guerre
13:20des grandes marques de luxe
13:23pour garantir
13:25l'approvisionnement
13:27en cachemire
13:28pour la saison qui suit.
13:29Donc ça devient
13:30un problème financier
13:31et comment cet impact financier
13:33pourrait impacter la société.
13:35D'où la problématique
13:36de dire comment je peux récupérer
13:39à la sortie de ces machines
13:41ou en anticipation
13:42de conception
13:43ou d'éco-conception
13:44des vêtements mieux faits
13:46pour consommer
13:47moins de matière
13:48et pouvoir en recycler
13:49beaucoup plus vite
13:50un certain nombre.
13:52Et il y a de gros projets
13:53dans ces sociétés
13:53sur cette typologie de matière.
13:55Mais du mass market
13:56à la même problématique
13:58sur des volumes
14:00beaucoup plus importants
14:02de produits moins nobles
14:04en fait,
14:04vous avez un impactant
14:06plus de polyester
14:07pour être très clair.
14:07mais qui ont un problème
14:09de recyclage aussi
14:10et de remise en scie
14:11dans une boucle de circulaire.
14:13C'est vrai que Marielle,
14:14on a vu que la matière première
14:16c'est quand même
14:16une des problématiques,
14:18en tout cas l'approvisionnement
14:19en matière première
14:20c'est quand même
14:20une problématique importante
14:22dans cette industrie circulaire.
14:25Est-ce que vous,
14:26vous avez cette problématique ?
14:27Comment vous faites
14:27pour sécuriser
14:29un approvisionnement régulier ?
14:32Alors en réalité,
14:34moi je suis donc
14:34un petit acteur
14:35et aujourd'hui
14:36quand j'ai commencé
14:37il y a 10 ans
14:38le cuir de poisson
14:38c'était quelque chose
14:39de quasiment méconnu
14:40dans l'industrie
14:42de la mode,
14:42du luxe.
14:43Aujourd'hui ça a un peu avancé
14:45mais on reste encore
14:46aux prémices
14:47de sa matière
14:48enfin ça fait partie
14:49des matériaux
14:50qui sont quand même
14:50peu utilisés.
14:52Aujourd'hui il y a encore
14:53beaucoup de crocodiles,
14:54beaucoup de cuir exotique
14:55type serpent,
14:56autruche.
14:57Le poisson reste un petit peu
14:58un oublié de la filière
14:59et malgré le fait
15:01que on communique
15:03de plus en plus dessus
15:04mais ça reste un petit peu
15:06à la traîne.
15:07Donc à ce jour
15:08par exemple
15:10si je prends une usine
15:11en Aquitaine
15:11sans la cité
15:13il génère 900 tonnes
15:14de pots par an.
15:17Une pot fait 80 grammes
15:18à peu près
15:19donc là c'est qu'une seule
15:20entreprise
15:21sachant qu'il y en a
15:22plein d'autres en France
15:23donc en réalité
15:25le gisement de matières
15:26premières est assez énorme
15:28aujourd'hui
15:28par rapport aux débouchés
15:29commerciaux qu'il y a derrière.
15:32Oui donc il y a encore du...
15:33Il n'y a pas de stress
15:34pour l'instant.
15:34Il n'y a pas de stress
15:35à ce niveau-là
15:36et vous avez tout de suite
15:37pensé faire une entreprise
15:41de manière circulaire.
15:43Vous avez tout de suite
15:43essayé de penser
15:44la circularité
15:45de votre fabrication
15:47et vous saviez
15:47que c'était aussi
15:48une attente
15:48des personnes
15:50que vous sollicitez
15:52pour acheter vos produits.
15:53Alors à l'époque
15:54ce n'était pas du tout
15:55une attente
15:55parce qu'il y a 10 ans
15:56la circularité
15:58je connaissais le sujet
16:00parce que je l'avais étudié
16:01à l'université
16:02mais on en parlait très peu
16:03dans les médias
16:05et encore dans la vie
16:06de tous les jours
16:07encore moins.
16:08Donc la tente
16:09elle n'y était pas vraiment
16:10à cette époque-là.
16:11On sent que aujourd'hui...
16:13Oui vous avez sorti
16:13une évolution.
16:14Ah oui alors
16:15on le sent maintenant
16:15parce que aujourd'hui
16:17je peux dire à quelqu'un
16:18que je fais les poubelles.
16:20Il y a 10 ans
16:21c'était impensable
16:22de dire
16:23je fais les poubelles
16:23pour produire.
16:24On m'aurait dit
16:25mais c'est dégoûtant
16:26en communication
16:27on ne peut pas
16:27employer ces mots-là
16:29aujourd'hui
16:30on va être content
16:30d'acheter quelque chose
16:31qui va être recyclé
16:32parce que derrière
16:33il y a une démarche
16:35et on voit
16:36notamment
16:37l'évolution
16:38des mots
16:39employés
16:41les mots qu'on ne pouvait pas dire
16:42à l'époque
16:42pour vendre son produit
16:44on ne dit
16:44c'est pas vendeur
16:45c'est pas possible de dire ça
16:46et aujourd'hui
16:47la nécessité
16:48de partir
16:49dans de la valorisation
16:50donc en fait
16:51moi le modèle
16:51il est pensé
16:52de manière
16:53c'est dans son ADN
16:54la circularité
16:55puisque c'est vraiment
16:56on récupère
16:57une matière
16:57inutilisée
16:59un coproduit
16:59de la filière alimentaire
17:01et de la pêche
17:02et au sein de l'Ectra
17:04c'était
17:04parce que l'entreprise
17:05c'est depuis 1973
17:06si j'ai bien retenu
17:08c'est tout de suite
17:09été dans cette idée
17:10d'optimiser
17:11qu'il n'y ait pas
17:13de perte de matière
17:14de réutilisation
17:15etc
17:15la notion d'optimisation
17:18et le fondement
17:19de l'Ectra
17:20à l'époque
17:20la matière
17:21qu'on a optimisée
17:22c'était pas le tissu
17:24c'était le carton
17:25déjà
17:25puisqu'on découpait
17:26énormément de cartons
17:27de patronage
17:28dans des quantités astronomiques
17:30pour pouvoir faire des placements
17:32on a digitalisé
17:34ces processus là
17:35et ça nous a amené
17:37à rentrer dans la matière
17:39et au bout de 5-6 ans
17:41après sa création
17:42l'Ectra est rentré
17:43dans le monde de la matière
17:44et dans le monde
17:45de l'interaction
17:46avec la matière
17:47donc la réponse est
17:48oui
17:48c'est quelque chose
17:49que l'on suit
17:50mais je rejoindrai
17:51ma co-speaker
17:53de dire
17:53on appelait pas ça
17:56comme ça à l'époque
17:57on disait
17:58j'optimise un processus
18:00je fais de l'industrie
18:02mais je disais pas
18:03je gagne de la matière
18:04dans un but de circularité
18:06ou dans un but d'éco-conception
18:07et comment la technologie
18:09vous a aidé
18:10dans ce but
18:12dans ce but
18:12d'optimisation
18:14la technologie
18:17elle permet
18:19je vais dire
18:20de toute façon
18:21tout ce que vous voyez aussi
18:23c'est ce qu'on appelle
18:24l'industrie 4.0
18:25ok
18:26l'industrie 4.0
18:27ça utilise
18:284 technologies de base
18:30d'un et un
18:31dont l'IoT
18:33l'intelligence artificielle
18:34toutes ces machines
18:35sont des machines
18:36qui sont connectées
18:37et qui depuis plus de 15 ans
18:39donnent des KPI
18:40et des KPI d'utilisation
18:42et des choses
18:42qui nous permettent de dire
18:43oui ça contribue
18:44à un processus
18:45si vous n'avez pas
18:47cette technologie
18:47ou ce type de technologie
18:49vous n'arriverez pas
18:50à tenir
18:51un modèle économique
18:53à l'échelle
18:53et donc
18:56la technologie
18:57est nécessaire
18:59si je prends
19:00pour la rapidité
19:01pour la rapidité
19:03de prise de décision
19:04pour la prévisualisation
19:06de dashboard
19:07qui vous permettent
19:08de prendre des décisions
19:09pour faire
19:10de la simulation
19:12prédictive
19:12pour faire
19:13tout un tas de choses
19:14si je prends
19:15la traçabilité
19:16d'un exemple
19:16et j'y reviens
19:17je dois
19:18à descendre
19:20au niveau
19:204 à 5
19:21de la chaîne
19:22de valeur
19:23de la mode
19:24la chaîne de valeur
19:25de la mode
19:25n'est pas standardisée
19:27ça veut dire
19:27que vous achetez
19:28un t-shirt
19:29je veux dire
19:30en fait
19:31vous allez peut-être
19:32avoir
19:32600 sociétés
19:34à travers le monde
19:35qui vont
19:36avoir travaillé
19:37cette chemise
19:38ou ce t-shirt
19:38comment vous tracez
19:40toute cette information
19:42c'est intraçable
19:43à la main
19:43il y a eu
19:45plein de certificats
19:46de tentatives
19:46de choses
19:47et tout ça
19:47et dans ces certificats
19:49la moitié sont défaits
19:50et quand vous dit
19:51c'est du coton bio
19:52en fait
19:52le mec
19:53il a passé du correcteur blanc
19:54il a mis
19:55coton bio
19:55sur un certificat
19:56et il dit
19:57mon lot est coton bio
19:58donc la technologie
19:59vous permet
19:59d'éviter tout ça
20:00puisque vous donnez
20:02des tokens
20:02et vous allez dire
20:03mais je garantis
20:04que l'information
20:05que je mets
20:06sur cette chaîne
20:07technologique
20:08est une information
20:09valide
20:10je la passe
20:11à ma camarade
20:12qui va dire
20:13mais j'ai reçu
20:13une information valide
20:14je vais compléter
20:16cette information
20:16et pouvoir la retransmettre
20:18ça
20:18sans tout ce qui est
20:20IoT
20:21sans ce qui est
20:22grande plateforme
20:23sans ce qui est
20:24cloud
20:25ça ne marche pas
20:27bien
20:27donc oui
20:29le bien-être
20:32le bien-fondé
20:33de la circularité
20:34ne peut fonctionner
20:35que si on a les outils
20:36qui nous permettent
20:37de le gérer
20:37tout à l'heure
20:39vous parliez aussi
20:39de la réglementation
20:40comme pour être
20:41un frein
20:42à la circularité
20:44enfin à une industrie
20:45circulaire
20:46est-ce que ça
20:48c'est le frein principal
20:49pour vous ?
20:50je ne pense pas
20:51que ce soit
20:51le frein principal
20:52je veux dire
20:52moi je le verrais
20:54au contrat
20:54comme un avantage
20:55concurrentiel
20:56c'est-à-dire
20:57une réglementation
20:59ça vous oblige
21:00à vous poser
21:00des questions
21:01vous pouvez le vivre mal
21:04et dire
21:04je suis obligé
21:05de faire quelque chose
21:06en plus
21:07ou vous pouvez le vivre bien
21:09et je dis
21:10j'anticipe le fait
21:11que cette réflexion
21:12est intelligente
21:13que c'est une demande
21:14de mes clients
21:15que je suis une entreprise
21:17responsable
21:17et que je m'inscris
21:18dans une démarche RSE
21:20et ainsi de suite
21:21et là
21:21vous en transformez
21:22un avantage
21:23et le fait
21:24d'en faire
21:25un message positif
21:26et un avantage
21:27vous dynamisez
21:29des sociétés
21:29on a des clients
21:30qui sont embarqués
21:32là-dedans
21:32et embarqués
21:33toutes leurs équipes
21:34je pense que
21:35les plus gros freins
21:36c'est des freins
21:37de transformation
21:38parce que ça semble
21:39c'est facile à dire
21:41oui on va faire
21:42il n'y a qu'à faut con
21:43sauf que
21:44il n'y a qu'à faut con
21:45il faut mettre
21:45beaucoup beaucoup
21:46d'énergie derrière
21:47il faut être très pédagogue
21:48avec les équipes
21:49il faut qu'elles comprennent
21:50pourquoi on fait ça
21:51aussi
21:51et pourquoi
21:52ils sont obligés
21:53de le faire comme ça
21:53je pense que c'est plutôt
21:55des freins humains
21:57et organisationnels
21:58que des freins
21:59technologiques
22:00ou autant
22:00Caroline Grenier
22:01vous confirmez
22:02sur les freins
22:03ce serait
22:03oui oui
22:05nous ce qu'on a pu voir
22:06avec notre échantillon
22:07d'entreprise
22:08effectivement
22:08la réglementation
22:09elle peut être vue
22:09plutôt comme une incitation
22:10du côté des industriels
22:11à aller vers ces nouveaux
22:13modèles
22:13ça peut être aussi
22:14une incitation
22:14pour les consommateurs
22:15aussi à aller
22:16vers ces produits-là
22:17voilà
22:19à acheter ces produits-là
22:20et après oui
22:21on a des freins
22:22qui concernent
22:22plutôt la mise en œuvre
22:24en tant que telle
22:25des projets circulaires
22:26vous l'avez très bien dit
22:27tous les deux
22:28l'approvisionnement
22:28en matière première secondaire
22:30donc celle que l'on utilise
22:31donc qui peut être recyclée
22:32ou de seconde main
22:32et qu'on réinjecte
22:34finalement pour fabriquer
22:35un autre bien
22:36celle-ci
22:37il faut assurer quand même
22:38sa quantité
22:39il faut avoir un gisement important
22:40donc vous avez dit
22:41que dans le cas
22:41du cuir de poisson
22:42c'est pas un problème
22:43mais pour plein d'autres produits
22:45justement
22:46assurer ce volume de production-là
22:48peut être justement
22:50un frein au passage à l'échelle
22:51de certains projets circulaires
22:53il y a la question aussi
22:55de la qualité
22:55parce que vous récupérez
22:56un bien qui a déjà été
22:58enfin une matière
22:59qui a déjà été utilisée
23:00donc comment garantir
23:01au consommateur
23:02le même niveau de sécurité
23:03de qualité d'un produit
23:04qui est fabriqué
23:06à partir de ce type
23:08de matériaux
23:09et puis la troisième chose
23:10c'est qu'aussi
23:11il faut assurer
23:11la pérennisation
23:12du gisement
23:15en matière première
23:16parce que
23:17lorsqu'on fabrique
23:19je ne sais pas
23:20un meuble
23:20à partir de déchets
23:22de l'usine
23:22qui est située à côté
23:23lorsque l'usine ferme
23:24on n'a plus
23:25le gisement de matières premières
23:27donc ça c'est un premier frein
23:28qu'on a pu effectivement observer
23:30le deuxième
23:31on reste quand même
23:32aussi sur un problème humain
23:33celui des compétences
23:34mais qui est plus global
23:35à l'industrie
23:36de manière générale
23:38il faut former quand même
23:39des personnes
23:40à ces nouveaux métiers
23:41qui supposent
23:43de savoir évaluer
23:45justement la qualité
23:45de ces matières premières
23:46savoir mettre en oeuvre
23:47des technologies digitales
23:49justement pour passer à l'échelle
23:50etc.
23:51donc on a toujours
23:51ce problème de compétences là
23:52et puis aussi
23:54la question
23:55d'avoir un écosystème
23:56autour de soi
23:57qui permette
23:58justement
23:58la mise en place
24:00de ces modèles
24:02et d'autant plus
24:03que dans le cas
24:03de la circularité
24:04les déchets des uns
24:05sont les ressources des autres
24:06donc ça crée quand même
24:07une très grande dépendance
24:09finalement
24:10les industries entre elles
24:12et puis il y a aussi besoin
24:13des collectivités territoriales
24:15sur un territoire
24:16pour favoriser
24:17voilà l'usage
24:17par exemple
24:18de la chaleur fatale
24:19dégagée par une usine
24:20pour le chauffage urbain
24:21dans le cas
24:23des filières
24:23qui sont mises en place
24:24par la réglementation
24:26on a cette mutualisation
24:27cette centralisation
24:28de la collecte
24:29qui derrière
24:29peut favoriser
24:30la création d'entreprises
24:31de recyclage
24:32de réemploi
24:34donc ça ce sont
24:35les voilà
24:35on va dire
24:35les trois freins majeurs
24:36qu'on a pu nous observer
24:38durant notre étude
24:40est-ce que je peux rebondir
24:41une seconde
24:42je voulais en rajouter
24:43un mot
24:44je veux dire
24:44il faut que nos mindsets changent
24:47qui a
24:48le mindset de l'industriel
24:50ou du consommateur
24:50vous consommateur
24:52consommatrice
24:53est-ce que vous avez
24:54des jeans
24:55des jeans stretch
24:56avec de l'élastane
24:57je suis sûr
24:59que vous allez me répondre
24:59oui
25:00pour la plupart
25:01il n'y a rien de pire
25:04comme matière
25:05pour arriver à recycler
25:06cette matière
25:07parce qu'on n'arrive pas
25:08à séparer
25:09les fibres d'élastane
25:10et les fibres de coton
25:11et quand on arrive
25:12à les séparer
25:13on ne recrée
25:14que des fibres
25:15de mauvaise qualité
25:16parce que ce sont
25:17des fibres courtes
25:18alors qu'on a besoin
25:19de fibres longues
25:20mais ça
25:21techniquement
25:21on le sait
25:22technologiquement
25:23on saurait le défaire
25:24mais tant que nous
25:26continuerons à acheter
25:27des jeans stretch
25:29parce que c'est sympa
25:30ça se met autour de nous
25:31et bien
25:32on aura du mal
25:34et Marielle
25:35vous aviez parlé
25:36de quatre ans
25:37de R&D
25:38est-ce que justement
25:38vous avez été aidée
25:40par un écosystème
25:42des collectivités
25:42comment est-ce que ça s'est passé
25:43pour permettre
25:44qu'à la fin de ces quatre ans
25:45vous avez réussi
25:46à trouver le résultat
25:47qu'escomptait
25:48alors c'est
25:49j'ai beaucoup compté
25:50sur moi-même
25:51en fait
25:51c'est vrai qu'à l'époque
25:54c'était pas forcément
25:57bien accueilli
25:58c'était pas mal accueilli
25:59alors après
26:00j'ai pu en fait
26:01trouver on va dire
26:02de la ressource
26:03sur Bordeaux
26:04puisque je suis allée
26:06dans la pépinière
26:08de Darwin
26:08à mes débuts
26:10pour être donc
26:12accompagnée
26:12à la création
26:13après c'est vrai
26:13que la R&D
26:14j'ai pris mon bâton
26:15de pèlerin
26:16et puis je suis partie
26:17à la rencontre
26:18de personnes
26:19dans des usines
26:20qui ont bien voulu
26:21me recevoir
26:22et puis beaucoup
26:24en fait
26:24d'essais
26:25que j'ai fait
26:26moi-même
26:27en fait
26:27dans mon atelier
26:28et j'ai appris
26:30de manière empirique
26:31voilà
26:31j'avais quelques notions
26:32mais ça a été
26:34un petit peu
26:34comme la recette
26:35de cuisine
26:36qu'il fallait mettre
26:36au point
26:37et Caroline Grenier
26:38on terminera là-dessus
26:39qu'est-ce qui
26:39à votre avis
26:40permettrait
26:40de permettre
26:42ce passage à l'échelle
26:43pour que
26:43de plus en plus
26:44d'industries
26:45deviennent circulaires
26:47je suis assez d'accord
26:49du côté des consommateurs
26:51aussi il y a une certaine
26:52sensibilisation
26:53éducation à avoir
26:54aussi sur notre manière
26:55de consommer
26:56et comment faire
26:57pour changer
26:57parce qu'après aussi
26:58les consommateurs
26:59doivent changer
27:00mais eux-mêmes
27:00ne savent pas
27:01justement cette question
27:02du jean stretch
27:03je pense que la plupart
27:04des consommateurs
27:05n'ont absolument
27:05aucune idée
27:06de la manière
27:07en tout cas
27:08de la complexité
27:09qu'il y a
27:10à le recycler
27:11donc il y a un gros travail
27:12d'éducation
27:14de sensibilisation
27:14il y a un travail aussi
27:16du côté des financeurs
27:17aussi pour qu'ils acceptent
27:18de prendre un risque
27:19parce que malgré tout
27:19c'est la mise en oeuvre
27:20de nouveaux projets
27:21il y a une prise
27:21de risque à prendre
27:22et il faut aussi
27:23que les financeurs
27:24suivent cette prise
27:25de risque là
27:25et puis aussi
27:26du côté des assureurs
27:28parce que quand on a
27:30une maison
27:30qui est constituée
27:31à partir de matériaux
27:31recyclés
27:32quelquefois
27:33il faut repenser
27:34en tout cas
27:35la manière
27:36d'assurer ce type
27:37de bien là
27:39donc en fait
27:39finalement
27:41mettre en place
27:42de l'économie circulaire
27:43ça suppose quand même
27:45qu'il y ait
27:45une transformation
27:46au niveau
27:47de beaucoup
27:48d'acteurs
27:49et de toute la société
27:51effectivement
27:52et on terminera
27:52sur ces bonnes paroles
27:54merci beaucoup
27:54à tous les trois
27:55de nous avoir éclairé
27:56sur la manière
27:57de passer à l'échelle
27:58de réussir
27:59cette industrie circulaire
28:00merci à vous tous
28:01et tous
28:01de nous avoir suivis
28:02c'était Sport Industries
28:04Sous-titrage Société Radio-Canada

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