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Lundi 14 juillet 2025, retrouvez Thierry Berthier (Pilote du groupe "Sécurité - Intelligence artificielle - Robotique", Hub France IA), Vincent Champain (président, Observatoire du long terme), Laurent Ciarletta (enseignant-chercheur, Mines Nancy) et Eva Dumas (chef de Projets Marketing et Sales, Bioxegy) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, qu'en est-il de la course aux robots humanoïdes ?
00:11Ce sera notre grand sujet aujourd'hui à la une de Smartech dans notre série Enjeux du futur.
00:17On aura aussi rendez-vous avec le biomimétisme pour voir comment la nature peut nous inspirer de nouvelles solutions technologiques.
00:23On parlera de l'extincteur inspiré du scarabée bombardier.
00:27Mais d'abord, trois questions sur la désinformation.
00:30Désinformation, comment réarmer la démocratie ? C'est tout de suite l'interview.
00:38Et pour démarrer cette émission, j'ai en connexion Vincent Champin.
00:43Bonjour Vincent.
00:44Vous êtes un dirigeant français spécialisé dans la transformation numérique et les systèmes d'information.
00:50Et vous êtes le président aussi de l'Observatoire du long terme,
00:53un think tank qui est dédié à l'analyse des questions économiques, technologiques, sociales et environnementales.
00:59Et vous avez présenté un rapport, manipulation et polarisation de l'opinion,
01:04réarmer la démocratie pour sortir du chaos.
01:06Vous l'avez présenté à l'Assemblée nationale.
01:09Alors, peut-être d'abord commencer par comment ce numérique est utilisé justement pour attaquer la démocratie.
01:17Alors, il est utilisé de plein de façons, directes et indirectes.
01:22Les premières façons, c'est le jeu naturel des algorithmes.
01:25Les algorithmes, ils vont favoriser des nouvelles qui sont choquantes, étonnantes.
01:32Et ça, ça va plutôt tendre à favoriser les informations et la façon de présenter les informations
01:38qui vont créer des clivages dans la société.
01:40Et ça, évidemment, c'est une arme pour les personnes qui veulent mettre le bazar dans notre démocratie.
01:46Ensuite, il y a des actions directes.
01:47On voit, et il y en a un certain nombre qui sont décryptées dans le rapport,
01:51des opérations d'ingérence menées par des puissances étrangères.
01:55Et d'une façon un peu paradoxale, si vous vous souvenez, en 2000,
01:58on pensait tous que le numérique allait apporter un grand vent de liberté sur la démocratie.
02:03En 2010, le printemps arabe, le numérique a permis de faire tomber des régimes autoritaires.
02:07Donc, on se disait, ça y est, c'est gagné, effectivement.
02:09Le numérique va être un outil pour la démocratie.
02:12Et en fait, c'est après que les choses se sont mal engagées,
02:17puisque les régimes autoritaires ont appris à se servir du numérique pour verrouiller chez eux
02:22et s'en servir de façon offensive à l'extérieur.
02:26Et les démocraties libérales, pendant ce temps, elles n'ont finalement pas bougé tant que ça.
02:31Et aujourd'hui, elles sont du coup des cibles assez faciles pour les ingérences qui utilisent le numérique.
02:37Et par rapport à des opérations, j'allais dire, classiques, de créer des rumeurs,
02:42de faire de la désinformation qui nécessitait de recruter des agents qui étaient très coûteuses,
02:45aujourd'hui avec de l'IA, ou en utilisant les bases arrières fournies par les groupes cybercriminels,
02:51on peut monter des opérations avec un succès extrêmement fort, avec des moyens très limités.
02:56Alors, vous l'avez dit, les choses se sont inversées.
03:00Alors, comment faire finalement ? En tout cas, quelles sont les actions que vous proposez
03:04pour que les réseaux sociaux, le numérique, puissent redevenir finalement un levier démocratique ?
03:11Alors, il y a cinq pistes.
03:13La première, c'est autour des algorithmes et de la régulation.
03:16Par exemple, la transparence, savoir comment fonctionnent les algorithmes,
03:21permettre de faire du testing, c'est-à-dire permettre aux autorités d'avoir des informations claires
03:25sur, par exemple, qu'est-ce qui est présenté à un adolescent de 13 ans,
03:29qu'est-ce qui est présenté à un jeune qui a fait trois recherches sur l'islamisme radical.
03:34Donc là, il y a aussi les choses qui sont autour du DSA,
03:36mais le DSA devra probablement être durci.
03:39C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on observe et on écoute avec le DSA,
03:42demain, il faudra être beaucoup plus prescriptif.
03:44Ensuite, il y a des mesures de police sur les ingérences,
03:47détecter les campagnes, faire des mesures d'action type contre-espionnage,
03:52et aussi renforcer la transparence sur le financement et le ciblage.
03:56Les cas qu'on a eus, notamment en Roumanie, ce qui a été critiqué,
03:59c'était qu'il y avait des biais dans la mise en avant de certains candidats
04:03qui, en fait, contrevenaient aux règles sur l'égalité des moyens dans une campagne
04:08et qui, en France, sont traduits notamment par des règles de financement de campagne
04:12qui permettent d'assurer que les candidats qui finissent en tête,
04:15ils ont à peu près les mêmes moyens d'information
04:17pour éviter qu'il y ait trop de biais l'un par rapport à l'autre.
04:20Ensuite, il y a des éléments sur l'information.
04:23Donc là, c'est l'open data.
04:24C'est permettre aussi à d'autres personnes que des autorités publiques
04:28de prendre les données brutes et d'expliquer ce qui se passe.
04:31Pourquoi ? Parce qu'on s'est aperçu que pendant le Covid,
04:34pour la désinformation sur les questions scientifiques liées à la vaccination,
04:38en fait, c'était plus efficace de donner l'accès aux données
04:42et de laisser des médiateurs, qui étaient par exemple des TikTokers ou des blogueurs,
04:46expliqués au grand public plutôt que de donner ce monopole à des administrations
04:51avec, dans certains cas, plus de difficultés à convaincre des gens tentés par le complotisme.
04:57Ensuite, l'éducation, permettre aux gens et notamment aux jeunes
05:01de mieux comprendre comment on trie l'information, comment on la valide.
05:05C'est aussi ce à quoi contribue l'agence Viginum, qui régulièrement démontre des campagnes d'influence
05:11et explique ce qui s'est passé pour que les auditeurs puissent mieux trier l'information.
05:17Et le dernier point, et c'est le principal, c'est renforcer la démocratie.
05:22Je pourrais le détailler plus tard, mais aujourd'hui, d'une certaine façon,
05:26la démocratie va à cheval alors que les trolls russes prennent les autoroutes de l'information.
05:30Et donc, le rêve qu'on avait en 2000, que le numérique serve positivement pour la démocratie,
05:36il s'est assez peu réalisé.
05:38Et pendant ce temps-là, en fait, les méchants, eux, ont été beaucoup plus rapides
05:42à intégrer le numérique dans leur mode d'action.
05:44Alors, vous avez présenté, je disais, ce rapport devant l'Assemblée nationale.
05:48Il y avait notamment un député autour de la table.
05:50Comment vous avez ressenti l'accueil fait par les élus de la République ?
05:56Alors, en fait, il y avait tous les groupes parlementaires.
05:58C'était la Commission des Affaires étrangères.
06:00J'ai senti à la fois un grand intérêt pour le sujet, des questions sur la technologie,
06:05parce qu'il y a un certain nombre de points qui sont effectivement assez compliqués à réguler.
06:09Le type de régulation qu'on a sur les plateformes, c'est comparable au type de régulation
06:13qu'on a dans les marchés financiers.
06:15C'est-à-dire, le régulateur doit atteindre des personnes qui ont beaucoup de moyens
06:19et qui ont une expertise qui est infiniment plus forte que celui qui veut les réguler.
06:22Et puis ensuite, au-delà de ça, évidemment, là, il y avait des modes d'action, des sensibilités différentes.
06:31Un groupe qui a exprimé, par exemple, le fait que pour lui, la solution était dans la nationalisation des plateformes.
06:37D'autres, au contraire, qui sont très attachés au fait qu'on ne crée pas un « ministère de la vérité »,
06:43mais qu'on incite l'afflux de bonnes informations pour éviter qu'elles soient noyées par rapport aux mauvaises informations.
06:53J'allais dire qu'à partir du constat sur les propositions, à la fois des questions sur la technique
06:59et puis évidemment les clivages traditionnels qu'on peut avoir entre les différents groupes politiques.
07:03J'ai envie de dire, Vincent Champin, que c'est plutôt une bonne nouvelle
07:05si on commence à avoir des débats politiques entre les députés.
07:10Merci beaucoup pour vos éclairages.
07:12Je rappelle que vous êtes le président de l'Observatoire du long terme à l'œuvre sur ce rapport.
07:17Merci beaucoup.
07:23Dernier épisode de notre série « Enjeux du futur ».
07:26On va s'intéresser aux humanoïdes, aux robots humanoïdes avec ses enjeux techniques,
07:31les enjeux d'accélération avec la Chine qui fait visiblement la course en tête.
07:36On va parler des investissements, tout ça avec deux grands experts.
07:40Thierry Berthier, vous dirigez le groupe Sécurité Robotique, Intelligence Artificielle du Hub France IA.
07:47Vous êtes chercheur, consultant en cybersécurité, cyberdéfense.
07:49Vous faites partie évidemment de plusieurs think tanks et conseils scientifiques.
07:52Merci d'être avec nous.
07:54Et Laurent, chère l'État, vous êtes directeur du Tech Lab de Mines Nancy,
07:59porteur de chaire application IA et robotique en environnement complexe et également 5G.
08:04Vous êtes aussi maître de conférences, enseignant à Mines Nancy,
08:08chercheur au LOREA, le laboratoire de recherche en informatique et ses applications,
08:12que j'ai eu le grand plaisir de visiter d'ailleurs.
08:14Alors, cette IA, Intelligence Artificielle, c'est le sujet qu'on aborde dans toutes les émissions depuis quelques années,
08:23j'ai envie de dire, et vraiment beaucoup en 2025.
08:26Vous voyez ça comme un parasite dans le sujet de la robotique humanoïde ou comme une chance ?
08:33Parce que moi, j'ai l'impression que de plus en plus, on voit l'IA comme un accélérateur justement dans le domaine de la robotique humanoïde.
08:39Est-ce que je me trompe ? Est-ce que j'ai raison ?
08:41Alors, d'abord, merci de me recevoir.
08:43Oui, alors, on va dire la robotique humanoïde est une robotique très, très complexe.
08:47Et c'est les progrès récents, on va dire, en IA.
08:50On parlait de renforcement, de l'apprentissage par renforcement.
08:53Par exemple, c'est ces techniques-là qui rendent les choses un peu plus faisables que les techniques classiques de contrôle.
08:58Il y a beaucoup d'articulations, beaucoup d'éléments à prendre en compte pour après les maintenir en stable.
09:04Donc, effectivement, l'IA, c'est un accélérateur pour la partie robotique, à mon sens, l'humanoïde.
09:10Thierry, vous voyez ça comme un concurrent ou comme un accélérateur ?
09:13Alors, un complément, en fait.
09:15Un composant qui va rentrer dans le robot, que ce soit un robot qui vole, qui nage, qui rampe ou qui roule.
09:24Et vous pensez qu'on va avoir une révolution plus importante avec l'IA ou avec les robots ?
09:29Alors, mon avis personnel, c'est que la révolution qui arrive en robotique terrestre, aérienne et humanoïde,
09:37elle est beaucoup plus impactante, beaucoup plus importante que celle de l'IA générative, par exemple, dont on parle partout aujourd'hui.
09:44Oui.
09:44Tout simplement parce que la robotique…
09:45Parce que tout le monde s'en sert, quand même, de l'IA générative.
09:47Pour l'instant, il n'y a pas encore de robots humanoïdes à la maison.
09:49Voilà.
09:49Mais ça arrive, ça arrive plus vite qu'on ne le pense.
09:53Et le robot, contrairement à l'IA générative, il agit sur le réel.
09:56Donc, il déplace des objets, il peut les transformer, il peut le casser, il peut les monter, il peut faire des choses.
10:02Donc, il va avoir une action sur le réel.
10:04Et ça, ça change tout, finalement.
10:05Oui.
10:07C'est-à-dire qu'il va pouvoir commencer à adresser des métiers qui sont faits par des humains aujourd'hui.
10:12Et aujourd'hui, prenez chaque GPT, ce n'est pas lui qui va vous monter le meuble que vous venez d'acheter.
10:17Oui.
10:18On est bien d'accord.
10:19Alors que le robot humanoïde, peut-être que lui, dans quelques temps, il va savoir monter le meuble tout seul.
10:23Voilà.
10:24Et puis, aller chercher le colis à la poste.
10:26Et puis, aller chercher les enfants.
10:28Et puis, préparer à manger.
10:30Et tourner la pelouse.
10:31Et tailler la haie.
10:32D'ailleurs, j'ai envie de dire, preuve en est que l'IA, finalement, est une pré-révolution pour la robotique.
10:38C'est qu'on a vu sur scène le patron de Nvidia à Vivatech 2025.
10:43Faire le show, finalement, non pas avec des IA, mais avec un robot.
10:46Exactement.
10:46Donc, ça, c'est un signe intéressant.
10:48Qu'en est-il techniquement ?
10:50Parce que je disais, on n'a pas encore de robot humanoïde à la maison.
10:52Parce que quoi ? Il y a des freins techniques ?
10:54Alors, pour moi, il n'y a pas.
10:55Il y a, bien sûr, des freins techniques qui sont liés au fait que, pour l'instant, on parle, par exemple, d'IA sur un robot humanoïde.
11:02On ne peut pas garantir le comportement d'un robot tel que ce qu'on voit, même s'ils ont l'air sympathiques, etc., à la maison.
11:10Ou même dans certains environnements industriels, si on a la même problématique que la robotique, c'est-à-dire quels vont être les moyens d'interaction.
11:18Donc, on pourrait l'avoir à la maison.
11:19Donc, la robotique, c'est la collaboration entre l'homme et la machine.
11:22Et donc, là, si on a ce robot à la maison, en gros, actuellement, il ne faut pas forcément rester à côté.
11:26On ne sait pas trop ce qui va se passer.
11:27Et puis, après, il y a aussi un challenge, on va dire, de coût.
11:33C'est-à-dire que ça commence à être moins cher.
11:36Alors, bien sûr, là, il y a une sorte de dumping, je dirais, qui est fait.
11:40Mais l'ensemble des composants de ce robot-là sont encore relativement chers.
11:46Donc, il n'y a pas un défi technique, mais il y a quand même un défi de baisse de coût encore sur les composants.
11:53Si, si, encore un défi technique, parce que pour les rendre vraiment conscients du contexte et qu'ils réagissent correctement,
11:57il y a quand même encore beaucoup de choses à leur apprendre.
11:59Et là, c'est l'IA.
11:59Voilà, c'est l'IA.
12:00Qui fait la différence.
12:01Mais les capteurs.
12:02Voilà, les capteurs.
12:03Les capteurs aussi.
12:04Et puis, des fois, les capteurs intégrés.
12:05Et justement, quand on parle de Nvidia, ce genre d'entreprise, ils font maintenant,
12:08ils ont aussi beaucoup insisté sur la partie IA embedded.
12:11C'est-à-dire qu'ils ont des cartes qui permettent d'avoir beaucoup d'IA quand même embarquées dans des robots de petite taille.
12:16Ça, c'est aussi la nouveauté de ces dernières années.
12:18Alors, Thierry, vous avez rédigé un article pour la revue Diplomatie qui fait un grand dossier spécial robotique humanoïde pour cet été.
12:28Vous parlez d'un rendez-vous manqué de la France.
12:31Alors, malheureusement, moi, je n'aime pas être pessimiste, mais force est de constater que malheureusement, aujourd'hui, on n'est pas dans la course.
12:38Et qu'il y a eu un rendez-vous manqué quand on regarde notamment ce qui se passe en Chine et aux États-Unis.
12:42Elon Musk a déclaré il n'y a pas très longtemps que rien que pour le marché américain, c'était 10 000 milliards de dollars.
12:48Le marché, la profondeur de marché du robot humanoïde.
12:52C'est-à-dire que d'après Elon, chaque famille du monde aura un à deux à trois robots humanoïdes,
12:59comme on a un micro-ondes, comme on a un réfrigérateur, comme on a une tondeuse si on est en campagne, etc.
13:07Donc, avec une baisse des coûts, il y a une profondeur de marché qui est énorme.
13:11Et puis, il n'y a pas eu d'anticipation, malheureusement.
13:14Aujourd'hui, on a zéro boîte qui est capable de construire aujourd'hui un robot humanoïde.
13:19Alors, on en a eu une merveilleuse.
13:22Moi, j'ai suivi depuis le début avec Bruno Maisonnier, qui a quand même lancé le premier robot humanoïde avec Nao,
13:27qui était absolument merveilleux.
13:29Bon, Aldébaran a été revendu aux Japonais.
13:32Et maintenant, c'est terminé, cette aventure.
13:33Qu'est-ce qu'on a raté ?
13:34Et pourquoi on a raté une étape importante ?
13:38Alors, typiquement, on va dire que ça, c'est la problématique qu'on a souvent en France.
13:41C'est-à-dire qu'on a des très bonnes idées.
13:43Là, on a lancé le produit.
13:45Finalement, il était opérationnel avec certaines promesses.
13:47On parlait du coup des robots là.
13:49À terme, ils imaginaient effectivement un robot à 2000 euros.
13:52Donc, on peut imaginer que c'est la même chose qu'on va avoir maintenant sur les futurs robots humanoïdes.
13:54Mais c'était il y a longtemps.
13:56Donc déjà, un, au niveau de tout ce qui était contrôle du robot, c'était plus compliqué.
13:59Il n'y avait pas toutes ces nouvelles méthodes d'IA.
14:02Et le coût de fabrication et la robustesse du robot était…
14:06Alors, ce n'est pas un jouet, mais ce n'était pas quelque chose qui pouvait évoluer dans des environnements complexes.
14:11Même une maison, c'est complexe.
14:13Il y a des choses au sol.
14:14Donc, c'était plus pour apprendre.
14:16Et après, quand il a fallu passer à l'étape suivante,
14:18personne n'a dit qu'on allait investir pour en faire quelque chose d'industrialisable.
14:22Voilà, le Nao.
14:24Mais alors, même les Japonais n'ont pas réussi.
14:26Ce n'est pas que la France, finalement ?
14:28Les Japonais, ils sont sur d'autres…
14:30Voilà.
14:31Ils sont sur la ressemblance du robot avec l'humanoïde, avec l'humain.
14:36Les Japonais, ils sont sur des créneaux qui sont un peu différents,
14:38mais qui sont complémentaires de ce que la Chine, par exemple, fait.
14:41Pour en revenir à des baranes, c'est vrai que c'est dommage.
14:44Mais il y a des tournants aussi.
14:46Il y a des responsabilités partagées.
14:48Nao et Pepper, ce qu'ils avaient fait, c'était des robots qui étaient trop petits.
14:50Ils ne maîtrisaient pas forcément la marche.
14:52Parce qu'on peut dire, je fais un robot humanoïde,
14:54mais si en dessous, je colle deux roulettes, je triche.
14:57Ce n'est pas un vrai humanoïde, c'est un robot qui roule.
15:00Et même si je lui mets deux papattes, ça ne va pas suffire.
15:02Il faut marcher.
15:04Un robot humanoïde, c'est quand on maîtrise la marche,
15:06comme le robot de Boston Dynamics, comme Atlas,
15:09comme ces robots chinois, Unitry G1,
15:11qu'on voit aujourd'hui, qui marchent de mieux en mieux et qui courent maintenant.
15:14Donc voilà, c'est ça.
15:15Qui ont un équilibre très fort.
15:17Parce que j'ai eu le Nao, les gens de robots,
15:19ils avançaient très doucement.
15:21Mais moi, je me souviens qu'ils travaillaient surtout sur la précision de la pince.
15:25Ils imaginaient que ce robot pourrait jouer, par exemple, aux échecs avec nous demain.
15:30Vous avez évoqué le Boston Dynamics,
15:33avec ces robots chiens qui font un petit peu peur.
15:36Qui sont aujourd'hui les champions ?
15:38Ça, c'est américain.
15:38Qui sont les champions ?
15:39Vous avez évoqué la Chine.
15:41De toute façon, c'est ce qu'on disait.
15:42Entre Chine et États-Unis.
15:43Alors, on va dire que les États-Unis, ils ont peut-être commencé, on va dire,
15:48avec leurs grandes universités, puis les spin-offs, etc.
15:51Il y a un petit...
15:51Avant la Chine, on va dire, globalement.
15:54Nous, on a aussi d'ailleurs des chercheurs qui travaillent dessus,
15:56mais toujours sur des points un peu spécifiques.
15:58Voilà, ce n'est pas aussi généralisé que Boston Dynamics,
16:01où il y a Ghost Robotics aussi qui sort le chien,
16:03qui lui fait peur vraiment, le noir, là.
16:05Oui, c'est vrai, il fait encore plus peur.
16:06Voilà.
16:07Mais qui est fait pour un marché.
16:09Par contre, on va dire, en Chine, ils vont très vite et ils ont un plan.
16:13C'était un peu la pratique.
16:14Ils décident qu'ils vont être le numéro un de la robotique,
16:18qu'il y aura des robots dans leur environnement, etc.
16:20Et derrière, ils font toutes les étapes et ils accélèrent s'il y a besoin.
16:23Ils investissent.
16:24Le gouvernement, déjà, d'un côté.
16:25Et puis après, effectivement, l'esprit...
16:27Je ne sais pas si on peut dire qu'il y a des startups en Chine,
16:29mais bon, voilà, cet esprit est un peu là.
16:31Ce qui fait qu'eux, ils passent directement à l'échelle.
16:33Donc, les Américains ont fait un truc extrêmement pointu,
16:35financé globalement par la défense, on va dire, sur les esprits de défense.
16:38Et en Chine, c'est carrément, voilà, une initiative gouvernementale
16:41qui va dire, ben non, et puis là, ils se retrouvent avec 30,
16:43on avait dit 50, peut-être, entreprises d'humanoïdes.
16:46Donc, en fait, les Américains ont peut-être une petite avance sur certaines choses,
16:50mais les Chinois sont aussi, d'ailleurs, très, très forts.
16:52D'ailleurs, c'est une remarque que je fais souvent,
16:54c'est qu'on a, pendant...
16:55Il y a encore quelques personnes qui croient qu'on a de l'avance scientifique sur la Chine.
17:00Je pense qu'ils sont complètement torts.
17:02Ah oui ? D'accord.
17:05Pour revenir sur ce plan, cette vision chinoise,
17:09oui, il y a eu un plan, des investissements colossaux.
17:13Il y a 50 constructeurs aujourd'hui.
17:14Il y a les premières usines de niveau planétaire,
17:16c'est-à-dire ces usines qui sont de la taille d'une ville française,
17:19qui intègrent tout, les matériaux, les capteurs, les caméras, les batteries.
17:24C'est un consortium d'usines,
17:25et vous faites une méga-usine pour produire des milliards de robots.
17:28L'idée, c'est évidemment que ces robots-là vont être diffusés partout,
17:32ils vont noyer le marché à des prix très faibles,
17:351 000, 1 500 dollars,
17:37et donc que tous les foyers du monde vont s'équiper de ces robots-là.
17:41Justement, on parle de quel genre de robots ?
17:42Des robots qui font quoi ?
17:44Parce qu'il y a eu une grosse accélération sur les robots industriels en Chine,
17:47plus 27% en matière de production.
17:52Quelles sont les priorités fixées par la Chine en matière de robotique humanoïde ?
17:56Du civil et du militaire, évidemment.
17:58Il ne faut jamais oublier le côté militaire.
18:00Le côté militaire, pour l'évacuer tout de suite,
18:02il y a déjà les drones aériens, les drones aéroterrestres.
18:06La zone de conflit entre deux grandes puissances,
18:09les 40 kilomètres qui bordent la zone de conflit,
18:12c'est une zone qui devient invivable pour un soldat humain.
18:14Donc, vous y rentrez, vous avez à une heure,
18:18vous avez 95% de chances de vous faire tuer.
18:20Donc, cette zone-là, elle devient invivable.
18:22Donc, l'idée qui est partagée par la Chine et les États-Unis,
18:25c'est de remplacer cette zone, dans cette zone,
18:27les opérateurs humains par des robots humanoïdes
18:29qui vont pouvoir monter dans les camions,
18:31sans changer le camion,
18:32qui vont pouvoir monter dans le matériel,
18:34remplacer l'humain.
18:35Et si ces gens-là, ces robots se font tuer...
18:37Vous dites déjà des gens.
18:38Voilà.
18:39Si ces robots se font détruire dans la zone,
18:42ce n'est pas grave, il n'y a pas de sang qui coule.
18:43Ça se remplace et on économise le sang humain.
18:47Donc, ça, c'est sur l'aspect militaire.
18:49L'aspect civil, c'est la profondeur de marché.
18:52Elon Musk part de 10 000 milliards de profondeur de marché
18:54sur le marché américain,
18:55sur la Chine, sur l'Asie, sur l'Afrique.
18:57Il va avoir des opérateurs dans les champs,
18:59pour l'agriculture,
19:00avoir des opérateurs dans les usines, etc.
19:02La profondeur de marché est sans commune mesure
19:05avec ce qu'on a vu jusqu'à présent.
19:06Vous soyez de nouveaux travailleurs, en fait,
19:08qu'on nous prépare.
19:09Alors, aujourd'hui, vous nous avez dit
19:11que l'Europe a raté le coche,
19:13la France l'a raté,
19:15un certain attentisme,
19:16on a un problème d'investissement.
19:17Quels sont les grands obstacles ?
19:20Pour réussir sur ce marché ?
19:23Effectivement, déjà, il faut de la volonté et un plan.
19:26C'est-à-dire qu'il faut décider qu'on veut
19:28faire partie de la course.
19:31Et après, il faut mettre...
19:32Là, moi, je suis plutôt rassurée.
19:33Je me dis, à l'investissement, aujourd'hui,
19:35au niveau européen, on a Bruno Bonnel.
19:37Bruno Bonnel, c'est un convaincu de la robotique.
19:39Alors, déjà, ce n'est pas lui qui prendra
19:41toutes les décisions.
19:42Donc là, justement, on peut repartir,
19:43que ce soit en France ou en Europe.
19:44Après, il y a cette problématique de,
19:46on va dire, dissémination des...
19:49équilibrage des votes entre les différents acteurs.
19:52Ce qui fait qu'on va dire,
19:53on va peut-être investir sur la robotique humanoïde,
19:55mais il faudra aussi faire, entre guillemets,
19:57plaisir à d'autres éléments.
19:59Et même quand on va faire de la robotique,
20:00tout simplement, on va dire, il y a 27 pays
20:02ou il y a tant de pays, il y a tant d'universités, etc.
20:04Mais on ne va pas dire, on prend les meilleures
20:06des universités, on les met ensemble.
20:07On va dire, on va donner un peu à toutes les universités
20:09et on va essayer de gérer un projet commun.
20:11Et ça, c'est...
20:11Et ça, ce n'est pas la bonne méthode ?
20:12Pour des choses très rapides,
20:15sur du long terme, c'est ce qu'il y a de mieux.
20:17Mais par contre, quand on veut vraiment dire,
20:19on se dit, dans deux ans,
20:20on veut avoir attrapé le retard ou trois ans.
20:22Et d'ailleurs, un exemple,
20:23j'ai vu qu'il y a une boîte chinoise,
20:24là, en un an, ils ont déjà un robot humanoïde.
20:30Mais en un an, ils ont réussi à en refaire un nouveau.
20:33Et quelle pourrait être la stratégie
20:35pour l'Europe, pour se différencier,
20:37finalement, si on arrive un peu tard ?
20:39Il faudrait qu'on trouve un moyen de se différencier.
20:41Le problème, c'est qu'en France, on n'a pas d'argent.
20:42Premier problème.
20:43Deuxième problème, le peu d'argent qu'on a,
20:44on le saupoudre,
20:46sous forme de subvention.
20:48Le troisième problème, c'est qu'on n'a pas eu de plan.
20:50On en parlait tout à l'heure.
20:52Mais il y a des organismes,
20:53le haut commissariat au plan, c'était fait pour ça.
20:56Lui, il n'a pas vu le sujet
20:58et je pense qu'il ne le voit toujours pas.
20:59Donc, c'est très difficile.
21:01Et aujourd'hui, quand bien même on voudrait monter une start-up,
21:04on prenait cet exemple tout à l'heure,
21:05c'est ce que je mettais dans l'article,
21:06on voudrait monter une start-up de robotique.
21:08Alors, sans être politiquement correct,
21:10il faudrait, un, commencer par acheter tous les robots chinois.
21:13Ce n'est pas cher, on les achète.
21:14On les démonte, on s'en inspire.
21:16Quand je dis on s'en inspire, je mets des guillemets.
21:19Puis, on essaye de faire un robot made in France.
21:21Et en attendant, pour faire ça,
21:22on va chercher des financements.
21:24Et le problème, l'obstacle numéro un,
21:25c'est qu'on va se confronter à des fonds d'investissement
21:27ou des investisseurs qui vont vous dire,
21:29non mais attendez, ok, vous cherchez combien de millions,
21:31mais comment vous allez être compétitif
21:34avec des robots qui coûtent déjà 1 000 dollars,
21:36qui seront prêts dans 3 ans,
21:38qui seront en retard peut-être sur les robots chinois.
21:41Pour ça, il faut peut-être qu'on se spécialise sur une niche,
21:43un type de robot qui peut avoir...
21:45C'est pour ça que la situation est compliquée.
21:47La situation est compliquée,
21:48elle n'est pas complètement désespérée,
21:49parce que je pense qu'il y aura sûrement un sursaut,
21:52au moins européen,
21:53mais c'est très difficile,
21:54parce qu'on sera les consommateurs.
21:56On va être coincés entre les consommateurs...
21:58Comme dans le numérique.
21:58Entre la consommation de robots américains
22:00et de robots chinois en masse,
22:02et on sera au milieu,
22:03et peut-être qu'à un moment donné,
22:05il y aura un plan souverain sur cette robotique
22:07qui visera à faire monter un ou deux...
22:10Si vous aviez justement un argument
22:12pour qu'on passe justement de consommateur à producteur,
22:15qu'est-ce qui peut nous convaincre aujourd'hui,
22:17européens, d'investir dans la robotique humanoïde ?
22:20C'est ce qu'on disait tout à l'heure,
22:21c'est-à-dire que si on n'est pas nous-mêmes souverains,
22:23par exemple, sur la production de ce genre de robots,
22:25même indépendamment de la volonté ou pas du robot
22:28de faire des bêtises à un moment ou à un autre,
22:31on sait très bien que tout élément comme ça informatique,
22:33déjà, peut être arrêté...
22:36Par exemple, les robots américains sont souvent sur un modèle
22:38où, en gros, il faut payer des licences
22:39pour avoir, je crois, que l'OS qui tourne
22:41et les mises à jour.
22:43Donc, on va être extrêmement dépendants,
22:45donc ça, c'est vraiment un gros problème.
22:47Et après, la deuxième chose sur laquelle,
22:48nous, on est très fort en Europe,
22:50c'est tout ce qui est, on va dire,
22:51normalisation, certification.
22:54Et donc, là, on parle de robots.
22:55Je vous disais, si vous prenez même le G1, etc.,
22:59si un moment, il fait un geste un peu déplacé,
23:02ça vous prenait dans la tête un robot
23:04quand même avec des bras assez durs.
23:06Et donc, ça peut faire très mal.
23:07Et donc, en fait, nous, en Europe,
23:09on peut aussi, entre guillemets,
23:10maintenir l'excellence dans la sûreté
23:13ou dans le fonctionnement
23:14et rajouter les briques
23:15qui nous permettront
23:16de ne pas risquer que ces robots,
23:19à un moment, deviennent des briques
23:20qu'on ne pourra pas utiliser.
23:22Et donc, il y a une niche sur le robot,
23:24on va dire, de qualité...
23:26Sécure.
23:26Sécure, oui.
23:27Et c'est un peu l'angle mort,
23:28j'ai l'impression,
23:29dans les sujets de souveraineté
23:31qu'on adresse aujourd'hui.
23:32Donc, merci beaucoup d'être venus
23:34en parler tous les deux.
23:35Thierry Berthier,
23:36du Hub Francia
23:36et Laurent Charretta,
23:38du Lauria,
23:39je ne sais plus qui citer,
23:40ou Tech Lab,
23:41tout ce que vous voulez.
23:42Merci encore pour vos éclairages.
23:43Merci beaucoup.
23:50On termine cette édition
23:51avec notre regard
23:53sur le biomimétisme
23:54et en particulier
23:55avec Eva Dumas.
23:56Bonjour.
23:56Bonjour.
23:57Vous êtes chef de projet
23:57chez Bioxégie
23:58et ce qui va nous intéresser,
24:00c'est l'extincteur
24:01inspiré du jet
24:02du scarabée bombardier.
24:04Waouh !
24:05Pour déjà peut-être
24:06replacer un peu le contexte
24:07pour pourquoi on s'intéresse
24:08à ce sujet aujourd'hui,
24:09quels sont les enjeux,
24:10les incendies.
24:11Absolument.
24:12C'est les incendies,
24:13plus précisément les incendies domestiques
24:14puisque depuis les 20 dernières années,
24:16il y a eu une augmentation,
24:17ça a doublé,
24:18les déclarations d'incendies domestiques
24:20et pour cause,
24:21il y a beaucoup plus
24:22d'appareils électroménagers
24:23chez nous,
24:24donc des départs de feu
24:25beaucoup plus faciles.
24:26Et quand on a un départ de feu,
24:28la première minute,
24:29on peut l'éteindre
24:29avec un verre d'eau,
24:31la deuxième minute,
24:32on peut l'éteindre
24:32avec un seau d'eau,
24:33mais la troisième minute,
24:34il faut une citerne.
24:35Tout de suite,
24:36ça devient beaucoup plus compliqué.
24:37Ça va très vite.
24:38Absolument.
24:38Et aujourd'hui,
24:39les chiffres,
24:39c'est assez effrayant.
24:40Il y a 300 000 déclarations
24:41d'incendies domestiques
24:43et sur ces 300 000 déclarations,
24:44on va retrouver
24:45460 décès
24:46et 10 000 blessés.
24:48Et pour cause,
24:49il y a des solutions aujourd'hui.
24:51On connaît tous
24:51le fameux extincteur maison
24:53qu'on peut retrouver
24:53dans nos habitations.
24:55En général,
24:55ils sont faits avec
24:56de l'eau,
24:57de la poudre,
24:58du CO2
24:58ou de la mousse.
25:00Mais en fait,
25:00peu importe le type
25:01d'extincteur,
25:01ils ont une portée aujourd'hui
25:02qui va de 0,5 à 3-4 mètres environ
25:05qui donc en fait
25:06fait que la personne
25:07qui va vouloir se défendre du feu
25:09se retrouve très proche du feu
25:10et donc est face
25:12à des températures
25:12qui vont de 600 à 1200 degrés.
25:15D'où les complications
25:16et le danger pour la santé.
25:17Donc il y a un réel besoin
25:18d'adapter nos technologies
25:19chez nous
25:20et d'augmenter tout simplement
25:22cette portée
25:22pour nous éloigner du feu.
25:24Et donc on va regarder
25:25ce qui se passe
25:25du côté du scarabée bombardier.
25:27Pourquoi ?
25:28C'est ça.
25:28Il porte très bien son nom,
25:29celui-ci.
25:30En fait, tout simplement,
25:31quand on va observer
25:32ce petit insecte
25:33en situation de défense
25:35face à des fourmis,
25:37à des montres religieuses
25:38qui, par exemple,
25:38qui veulent l'attaquer,
25:39on va assister
25:40à un véritable champ de bataille,
25:42donc une mitraillette
25:43qui peut même s'adapter
25:46avec un angle de 270 degrés.
25:47Alors là, on a la photo,
25:48c'est impressionnant, effectivement.
25:50Voilà.
25:51Et donc, quand on regarde
25:52l'attaque directement,
25:54c'est un jet
25:54qui est un cocktail chimique
25:56chauffé à plus de 100 degrés.
25:58Et en fait, ce qui se passe,
25:59c'est qu'il va faire place nette,
26:00il va venir paralyser,
26:01anéantir tout attaquant, finalement.
26:05Et comment ça se passe ?
26:05Comment est-ce que ce jet
26:06assez impressionnant
26:08est expulsé ?
26:09C'est parce qu'on va regarder
26:10dans son organisme,
26:11il va y avoir deux glandes.
26:12Deux glandes qui,
26:13indépendamment,
26:14vont sécréter
26:14deux composés chimiques,
26:16donc un réducteur
26:17et un oxydant.
26:18En l'occurrence,
26:18l'hydroquinone
26:19et de l'eau oxygénée,
26:20donc le peroxyde d'hydrogène.
26:22Et dans la cavité terminale
26:23de ce petit scarabée,
26:25on le voit venir,
26:26il va se passer
26:26une réaction d'oxydoréduction,
26:28qui est une réaction chimique
26:29très puissante,
26:30et qui va en fait venir
26:31tout simplement
26:32libérer un autre composé chimique,
26:34mais surtout de l'eau
26:35à plus de 100 degrés.
26:36Et l'eau à plus de 100 degrés,
26:37on est dans un état gazeux,
26:38et dans cette dernière cavité
26:40de ce petit scarabée,
26:41on retrouve une surpression,
26:43puisqu'en fait,
26:43l'eau vaporeuse,
26:45tout simplement,
26:46ça va prendre
26:46mille fois plus de place
26:47en termes de volume
26:48que de l'eau liquide.
26:49Donc on imagine bien
26:50qu'il y a une surpression
26:51à l'intérieur,
26:51c'est une véritable
26:52cocotte minute biologique,
26:53et donc on assiste
26:55à cette expulsion magistrale
26:56qui va faire place nette.
26:58Et en fait,
26:58ça va tout simplement
26:59à trois points.
27:00Premièrement,
27:00ça libère un jet
27:01qui est chaud et chimique.
27:03Deuxièmement,
27:03ça va libérer de l'air
27:05en plus de l'eau,
27:06donc intérêt aussi
27:07à creuser
27:07pour des ressources
27:08d'économie,
27:09des économies d'énergie.
27:12Et troisième point,
27:13ça va aussi en fait
27:15lancer un jet
27:15qui est puissant
27:16et précis.
27:17Donc,
27:18augmentation de la vitesse.
27:19Donc,
27:19on adore
27:20et on se dit
27:21qu'on va créer
27:21un extincteur
27:22qui reprend,
27:24qui reproduit finalement
27:25cette mécanique
27:26à l'intérieur
27:26du scarabée bombardier.
27:28Il y a des chercheurs
27:28qui se sont penchés
27:29sur la question
27:29et donc en fait,
27:30ils ont voulu reproduire
27:32ce système un peu
27:32de chambre
27:33de surcompression,
27:35on va dire,
27:36en permettant,
27:37avec de l'eau
27:38qui va être chauffée
27:38à plus de 100 degrés.
27:39Et donc aujourd'hui,
27:40les premiers résultats,
27:41c'est tout simplement
27:41qu'il y a 50%
27:42de la vitesse d'expulsion
27:43qui est augmentée.
27:45Donc,
27:45c'est impressionnant.
27:47Il y aura aussi
27:47d'autres intérêts,
27:48je pense,
27:48à creuser pour l'industrie
27:49des inhalateurs,
27:51des sprays,
27:52des aérosols,
27:53injecteurs,
27:54par exemple,
27:54de carburant.
27:55Donc voilà,
27:55il y a beaucoup
27:56de buons-inspiration
27:57à creuser là-dessus
27:58pour ces industries.
28:00Merci beaucoup,
28:01Eva Dumas,
28:02je rappelle que vous êtes
28:02chef de projet
28:03chez Bioxegi.
28:04Merci à tous
28:04de nous suivre,
28:05c'était Smartech
28:06et puis un grand merci
28:06à Lily Zalkin
28:08qui m'a accompagnée
28:09pendant cette saison
28:10et même la précédente.
28:11Voilà,
28:12on lui souhaite
28:12un très bel été
28:13et également à vous
28:15un très bel été à tous.
28:17Sous-titrage Société Radio-Canada
28:22...

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