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  • 23/06/2025
Lundi 23 juin 2025, retrouvez Quentin Verspieren (Coordinateur du programme de sécurité spatiale, ESA), Émilie Esparon (responsable des engagements RSE et de l’impact social, VivaTechnology) et Jean-Dominique Seval (président & cofondateur, Topos) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à tous, me voilà de retour dans un nouveau décor.
00:10Nouveau décor, mais ça reste l'émission Smartech que vous suivez avec une grande fidélité.
00:14Je vous en remercie.
00:15Aujourd'hui, on va poursuivre notre série Enjeux du futur pour s'intéresser au débris spatial.
00:20Avec la conquête de l'espace, ça pose de nouvelles questions.
00:23Ce sera notre sujet à la une aujourd'hui.
00:26On aura aussi rendez-vous avec la diversité et l'impact social qui passe par l'innovation
00:31et qui était mise en avant aussi à Vivatech.
00:33On ne l'a peut-être pas assez vu, donc nous, on va faire un gros focus là-dessus.
00:37Mais d'abord, trois questions sur le futur.
00:39Le futur serait-il un retour vers le passé ?
00:41C'est tout de suite dans Smartech.
00:48Je suis en compagnie de Jean-Dominique Séval.
00:50Bonjour.
00:50Bonjour.
00:51Merci beaucoup de m'accompagner.
00:52Vous êtes prospectiviste, économiste du numérique.
00:56Vous suivez le développement depuis de nombreuses années de ce secteur en tant qu'analyste.
01:00Moi, je vous ai connue à l'époque où vous étiez à la direction adjointe du think tank pionnier,
01:06l'IDAT DigiWorld.
01:07Exactement.
01:07Et je vous invite aujourd'hui pour parler de votre ouvrage qui vient de sortir,
01:12qui s'appelle La fin de Babel.
01:14C'est publié aux éditions L'Armatan.
01:18Et ça a été un peu pour moi une interrogation première, la fin de Babel.
01:21Pourquoi une référence biblique ?
01:24Avant d'ouvrir le livre déjà, commence-on par là ?
01:26Oui, c'est vraiment exprès, c'est vraiment intentionnel.
01:30C'est l'idée de s'inscrire dans le temps long.
01:33Prospectiviste, c'est aussi regarder loin derrière pour pouvoir mieux regarder loin devant
01:37et mieux poser les questions du présent.
01:40C'est la base, on va dire.
01:41Et La fin de Babel, c'était, je trouve, un bon titre pour bien cristalliser le fait
01:47qu'on allait déjà, quasiment maintenant, c'est déjà fait, donc je ne me projette pas si loin que ça.
01:55On n'avait plus besoin d'apprendre des langues, sauf si on le souhaite, bien sûr,
01:59si on a envie de le faire, etc.
02:01Mais dans la vie quotidienne, on n'aura plus besoin de le faire.
02:04Nos machines sont déjà capables de le faire et on aura notre petite oreillette
02:09qui nous permettra d'aller en Chine et de dialoguer avec nos amis chinois.
02:12Oui, parce que je ne l'ai pas précisé, vous êtes aussi un expert de la Chine.
02:14Je vous avais invité pour nous parler depuis Pékin,
02:17puisque vous occupiez de la French Tech à Pékin.
02:19Mais vous nous projetez quand même très, très loin dans le passé avec cette référence.
02:24Et puis c'est une référence aussi au chaos.
02:26Est-ce qu'il vous semble que l'évolution de la civilisation met fin à un chaos ?
02:31Alors, je dirais que les deux sont possibles.
02:34Les techno-optimistes ou les techno-pessimistes peuvent avoir raison.
02:38Vous êtes plutôt techno-optimiste, vous.
02:38Oui, mais j'essaye d'être neutre dans ce livre.
02:40Je pousse le curseur tellement loin pour annoncer un certain nombre d'évolutions
02:45qui me semblent inéluctables, comme le retour de l'oral et la fin de la civilisation de l'écrit,
02:50le retour des esclaves, enfin tout un tas de sujets que je pousse un peu loin,
02:54qui sont déjà en germe aujourd'hui.
02:55Mais si on regarde assez loin, pas si loin que ça,
02:58d'ailleurs, on va dire pour les 50 prochaines années,
03:02on va avoir une transformation radicale qui est déjà à l'œuvre depuis longtemps,
03:05mais qui s'accélère et qui, quand on pousse un petit peu les curseurs,
03:09nous amène vraiment autre ailleurs.
03:11Alors, vous parlez de ce changement de civilisation en...
03:16Je trouve quand même que c'est globalement techno-optimiste.
03:18Vous mettez des mets, évidemment, dans ce livre,
03:21mais vous parlez notamment de cette harmonie qui va pouvoir peut-être émerger
03:25de ce progrès, une harmonie entre l'homme, son environnement,
03:29qui comprend désormais les machines.
03:32Alors, oui, là où le livre joue quand même un rôle d'alerte, malgré tout,
03:37parce que je montre les points d'arrivée,
03:39et dans les points d'arrivée, l'homme se sera adapté,
03:42quoi qu'il arrive, de toute façon.
03:44Par contre, la transition, pour tous ces sujets que j'aborde dans le livre,
03:48c'est des questions pour aujourd'hui
03:50et des questions sur lesquelles il y a des choix à faire,
03:53des choix citoyens, des choix politiques, des choix d'investissement.
03:56Et je pense que c'est important de savoir où on va,
04:00en regardant un peu loin,
04:01plutôt que d'être dans le brouillard des annonces quotidiennes,
04:05pour pouvoir mesurer l'enjeu des transitions.
04:07Voilà, les transitions, quand on parle de la fin, le retour de l'oral,
04:10on pourra passer une année complète sans avoir à écrire,
04:13si on le souhaite, on pourra toujours écrire.
04:15Écrire des livres, par exemple.
04:17Écrire des livres, ou je pense qu'on les racontera plus tôt.
04:20Les prix Nobel seront des homers du futur,
04:23qui créeront des œuvres, en plus, illustrées,
04:26avec des univers graphiques,
04:28immersifs, passionnants.
04:31Je dois faire ça avec impatience.
04:32Mais la transition, c'est un vrai sujet,
04:34puisque nos enfants sont déjà très, très concernés par cette transition.
04:38On a vu déjà la casse que ça a pu faire,
04:39de ne pas s'en occuper.
04:41Et donc, quand on sait qu'on va, en plus,
04:43que c'est qu'une étape,
04:44les écrans ne sont qu'une étape,
04:47ils disparaîtront bientôt,
04:48et on va passer à l'oral.
04:49Comment on les accompagne ?
04:50Comment l'éducation ?
04:51J'ai un chapitre consacré à la fusion
04:53des méthodes éducatives et du numérique.
04:56Comment on apprend à l'ère de l'oralité ?
04:57Oui, c'est ça.
04:58C'est comme on apprend.
05:00L'IA générative, pour ça, est une étape intéressante,
05:02parce qu'elle bouleverse beaucoup de choses.
05:04On voit bien, c'est un tsunami.
05:0680% des élèves au lycée sont déjà confrontés à ça.
05:11Ils l'utilisent quotidiennement.
05:12À la fac, la fac s'y met un peu plus.
05:14C'est un peu plus décortiqué, un peu plus préparé,
05:16mais pour des adultes.
05:18Donc, on s'y prépare en faisant la révolution des méthodes aussi.
05:23Alors, les méthodes, on les a déjà.
05:25En gros, ça fait un siècle qu'on a des méthodes extraordinaires
05:27éducatives depuis Freinet et Montessori,
05:31ou l'école inversée,
05:32mais simplement, le numérique va permettre
05:33d'en tirer vraiment le potentiel
05:35du fait de faire un peu le rêve du précepteur pour tous,
05:38qui permettra d'aider chacun à superviser son IA
05:41ou reprendre contrôle d'un oral
05:44qui ne s'affranchira pas complètement de l'écrit.
05:46On aura toujours besoin de l'écrit pour certains aspects,
05:49pas pour la vie quotidienne,
05:50mais pour pousser des réflexions un peu plus loin
05:53ou pour certains actes de la vie quotidienne, malgré tout.
05:55Voilà, mais c'est le cœur,
05:58le cœur, c'est vraiment l'éducation, effectivement.
06:00Donc, c'est un peu mon cri d'alerte.
06:02Et le point de vue que vous avez choisi
06:04est vraiment très original,
06:05puisque vous nous dites finalement,
06:07on entre peut-être dans une ère post-industrielle
06:09qui nous fait retourner dans un passé,
06:11alors notamment via le retour à l'oral
06:14et la fin de l'écrit,
06:14il y a aussi le travail des micro-tâches,
06:16enfin, vous décrivez ça très bien.
06:18L'ouvrage, il se termine par un entretien
06:19avec Pascal Pic, un paléontologue.
06:24Paléo-anthropologue.
06:24Paléo-anthropologue, voilà, ce matin,
06:28que vous interrogez d'ailleurs
06:30et qui vous challenge un petit peu aussi
06:32sur votre perception de l'avenir.
06:34Je suis économiste, économiste du numérique.
06:37Je ne suis pas historien,
06:38passionné d'histoire, bien sûr,
06:40mais j'avais besoin d'avoir le regard,
06:42justement, sur le temps long, voire très long,
06:44d'un paléontologue,
06:45d'un spécialiste des grands singes également,
06:48et des primates,
06:49et de la fusion de ces cultures,
06:51la façon dont ces cultures ont évolué,
06:53culture humaine et culture animale,
06:54et qui s'intéressent en plus au numérique.
06:57Il y a beaucoup écrit sur ces sujets.
06:59Et c'est assez rare pour le signaler.
07:00Voilà, et du coup, la rencontre était presque,
07:02pour moi, c'était presque une évidence
07:04et j'avais besoin de lui,
07:05mais il l'a utilisé,
07:06il l'utilise de façon,
07:08moi, là où je n'aurais pas forcément
07:09allé aussi loin,
07:11il parle vraiment du changement de civilisation.
07:13On est en train de changer de civilisation.
07:15Voilà, donc c'est vraiment,
07:16on est dans l'anthropologie,
07:17mais c'est très facile à lire.
07:19Il y a des choses très intéressantes,
07:21par exemple, on se retrouve tout de suite
07:22sur la place publique aujourd'hui,
07:23dans les mondes virtuels.
07:24Bon, je ne vais pas tout raconter,
07:25de toute façon.
07:25On y est déjà.
07:27Je vous invite à le lire,
07:29en tout cas,
07:30la fin de Babel par Jean-Dominique Séval,
07:32paru aux éditions L'Armatan.
07:36Allez, c'est l'heure de continuer
07:37notre perspective à nous.
07:40On va passer à notre série sur le futur.
07:43On va s'intéresser à ce qui se passe
07:44dans l'espace.
07:44Deuxième épisode de notre série
07:51« Enjeux du futur »,
07:53la conquête de l'espace,
07:54mais comment va-t-on gérer les débris,
07:57ces déchets spatiaux ?
07:58Pour en parler, Aurélie Bakker, bonjour.
08:00Bonjour.
08:00Vous êtes experte, évidemment,
08:03dans le domaine spatial,
08:04mais vous étendez votre expertise
08:06dans l'intelligence artificielle.
08:08Vous êtes directrice France d'AICO,
08:10c'est comme ça qu'on prononce ?
08:10Exactement.
08:11Entreprise européenne spécialisée
08:13dans le développement de logiciels
08:14qui visent à rendre les missions spatiales autonomes.
08:17Et avec vous,
08:18Quentin Vaspiren, bonjour.
08:19Bonjour.
08:20Vous êtes ingénieur aérospatial,
08:22titulaire d'un doctorat politique public,
08:23coordinateur du programme de sécurité spatiale
08:26de l'ESA,
08:26l'Agence spatiale européenne.
08:28Alors peut-être déjà,
08:29commencer par définir,
08:31nous dire ce que c'est,
08:32qu'est-ce qu'un débris spatial ?
08:34Alors un débris spatial,
08:35c'est un objet que l'homme
08:37a laissé derrière lui dans l'espace.
08:39Donc ce sont des satellites,
08:41des étages de fusée
08:42et des débris de fragmentation de ces objets.
08:45Donc ce sont vraiment les...
08:46Donc débris,
08:47c'est à partir du moment où on n'utilise pas
08:48finalement l'objet qu'on a envoyé dans l'espace.
08:51Exactement.
08:51Donc on utilise l'objet pour diverses applications
08:53très utiles pour notre vie de tous les jours.
08:55Et à la fin de sa vie,
08:56si jamais on n'est pas assez sérieux
08:58pour le désorbiter de manière propre,
09:01il reste dans l'espace
09:02et devient un débris
09:03et peut se fragmenter.
09:04Principalement donc des satellites aujourd'hui ?
09:06Oui, principalement des satellites
09:07et des étages de fusée
09:08qui ont été abandonnés.
09:10D'accord.
09:10Donc ça veut dire que tout le monde
09:11ne fait pas ce qu'il faut,
09:13ne fait pas le nécessaire
09:14pour récupérer ces satellites
09:15une fois qu'ils sont mis hors service ?
09:18Alors oui,
09:19pendant très longtemps,
09:20on avait l'impression
09:21que l'espace était assez grand.
09:23Oui.
09:23Et on commence à se rendre compte
09:24de plus en plus
09:25que ces débris
09:26posent un danger croissant
09:27à des satellites critiques
09:29pour notre vie de tous les jours.
09:31Et donc typiquement,
09:31sur des satellites
09:32de l'Agence spatiale européenne,
09:3410 ans en arrière,
09:3415 ans en arrière,
09:35on avait rarement
09:36des alertes de collision
09:37avec des débris.
09:38Maintenant,
09:38on en a quasiment
09:39toutes les semaines.
09:40D'où les fragmentations,
09:41j'imagine.
09:41Voilà, exactement.
09:43Vous voulez y ajouter quelque chose ?
09:44Je veux dire,
09:45on essaie d'éviter les collisions maintenant,
09:47c'est vraiment l'objectif.
09:48Ajouter des collisions,
09:50on rajoute des débris
09:50et ça peut engendrer des problèmes.
09:53Et alors,
09:54ils ont quelle taille
09:54à peu près ces débris ?
09:56Alors,
09:56on a des débris de toute taille.
09:58On a encore
09:58des étages de fusée
10:00absolument gigantesques
10:01de plusieurs mètres,
10:01des grands satellites.
10:02Mais la majeure partie
10:04des débris
10:04sont des débris de fragmentation
10:06donc ils sont
10:06beaucoup plus petits.
10:07On est capable
10:08à l'heure actuelle
10:08en orbite basse
10:09de détecter des débris
10:10d'environ 10 cm
10:11et on estime
10:13qu'il y en a environ
10:13entre 40 et 50 000.
10:15Par contre,
10:15si on descend
10:16à une étape en dessous,
10:17donc entre 1 et 10 cm,
10:19on les estime
10:20à environ 1,2 million
10:22sans être capable
10:23de les observer
10:23ni de savoir
10:24où ils sont.
10:25C'est assez impressionnant.
10:26Ces risques de collision,
10:29justement,
10:29vous dites
10:29qu'on essaye
10:30de les éviter,
10:31comment est-ce
10:32qu'on peut savoir
10:33où se trouve un débris ?
10:35En fait,
10:35il y a des structures
10:36au sol
10:37qui sont spécialisées
10:38dans la surveillance
10:39de l'espace.
10:40Donc,
10:40il y a des structures
10:40gouvernementales et étatiques.
10:42Il y a aussi
10:43des entreprises privées
10:43qui développent
10:45des télescopes au sol
10:46et qui observent l'espace
10:47et qui font un catalogue
10:49et qui du coup
10:50permettent aussi
10:51de faire des alertes
10:53et de donner
10:54aux opérateurs
10:54de satellites
10:55les risques de collision.
10:57Il y a plus de risques
10:58de collision
10:58en orbite basse,
11:00je pense,
11:00aux nouvelles constellations.
11:02Oui, absolument.
11:03C'est vraiment là
11:04qu'est la majeure partie
11:05de ces débris
11:06de 1 à 10 cm
11:07et ce sont des débris
11:08importants.
11:09On peut s'imaginer
11:10qu'un centimètre
11:11c'est extrêmement petit
11:11mais en fait,
11:12ces débris en orbite basse
11:13se déplacent
11:14à environ 30 à 40 000 km heure
11:16donc même un centimètre,
11:18un débris d'un centimètre
11:19s'il rentre en contact
11:20avec un satellite,
11:21ça libère à peu près
11:21la même énergie
11:22qu'une grenade militaire.
11:23Donc,
11:23on a en orbite basse
11:25environ 1 million
11:25de ces grenades
11:26qui se déplacent
11:27à 40 000 km heure
11:28et qu'on ne peut pas détecter.
11:29Donc,
11:30c'est vraiment préoccupant.
11:30Il y a des risques
11:31de répercussions
11:33sur nous,
11:34sur Terre ?
11:35Oui, absolument.
11:36En fait,
11:36on ne se rend pas compte
11:37mais dans notre vie
11:37de tous les jours,
11:38on utilise les technologies spatiales
11:40pour utiliser un terminal
11:41de paiement
11:42par carte bancaire,
11:43pour retirer de l'argent
11:44à la banque,
11:44pour des transactions financières,
11:46pour le transport d'électricité,
11:47pour le transport de personnes.
11:49Tout cela est dépendant
11:50des services spatiaux,
11:51en particulier
11:52le positionnement
11:53ou la navigation
11:54comme Galiléo.
11:55Donc,
11:55si ces services,
11:56si ces satellites
11:57sont endommagés
11:58par des débris
11:59ou d'autres phénomènes
12:00dangereux dans l'espace,
12:01on pourrait avoir
12:02de gros problèmes
12:03et toutes ces infrastructures
12:05critiques
12:05qui pourraient s'effondrer
12:06sur Terre.
12:07Alors moi,
12:07j'avais noté un chiffre.
12:10Alors,
12:11c'est très difficile
12:11justement de savoir
12:12à peu près
12:12quel est notre niveau
12:13de dépendance
12:14de ces satellites
12:15mais dans le volet spatial
12:17du plan d'investissement
12:18France 2030,
12:20il s'est calculé
12:20qu'un Européen
12:21utilisait chaque jour
12:22une cinquantaine
12:23de satellites
12:24pour des activités
12:25quotidiennes.
12:26Oui,
12:26comme disait Quentin,
12:28la météo,
12:29même sur des applications
12:31plus business
12:32comme l'agriculture
12:33de précision,
12:35la sécurité civile,
12:37la prévention
12:37des incendies,
12:38ce sont tous des sujets
12:39où en fait
12:40on utilise des satellites
12:40d'observation de la Terre
12:41qui sont sur les orbites basses
12:42donc si on les a plus...
12:44Et donc là,
12:44demain,
12:45on fait face à un risque
12:46que l'un de ces satellites
12:47soit inutilisable
12:48et que ça perturbe
12:50notre vie quotidienne finalement.
12:52Donc il faut mettre
12:52en place des solutions.
12:53Alors j'imagine
12:54que vous allez m'en parler.
12:55On a des solutions.
12:57Oui,
12:57on a des solutions
12:57et je dirais même
12:58en fait le risque
12:58il est encore plus grand
12:59que ça
12:59parce qu'il y a
13:00ce qu'on appelle
13:00le syndrome de Kessler.
13:02C'est un syndrome
13:03où les experts
13:06estiment
13:06qu'un risque
13:07d'une collision
13:08pourrait entraîner
13:09des réactions en chaîne
13:10et entraîner
13:11le fait que les orbites basses
13:14soient complètement inutilisables
13:15et c'est ça le risque
13:16et c'est pour ça
13:17qu'on développe des solutions
13:18pour éviter les collisions.
13:20Oui.
13:21Alors,
13:21peut-être avant de parler
13:23des solutions,
13:23qui sont les responsables ?
13:25Vous avez dit
13:25certains qui s'en occupent bien
13:26d'autres pas.
13:27Où sont les coupables ?
13:28Alors,
13:29ils sont partout.
13:30En fait,
13:30ils sont partout
13:31et surtout dans le passé.
13:32Puisque tous les acteurs
13:33ont une responsabilité
13:34dans la population
13:36actuelle de débris,
13:37on a tous cru
13:39pendant longtemps
13:39que l'espace
13:40était assez grand
13:41mais depuis,
13:42je dirais,
13:4215-20 ans,
13:43il y a eu
13:43une vraie prise de conscience
13:44et donc une montée
13:45en puissance
13:46des études
13:47sur la population
13:48de débris spatiaux,
13:49le fait de développer
13:50des nouvelles solutions
13:51et ce sur quoi
13:52on s'est vraiment accordé,
13:53c'est qu'il y a
13:54deux volets d'action.
13:55Le premier,
13:56c'est de ne plus créer
13:56de nouveaux débris
13:57avec nos missions futures.
13:59D'accord.
13:59C'est vraiment
13:59le plus important
14:00pour stabiliser
14:01la population
14:01de débris actuelle.
14:01C'est un peu comme
14:02la politique zéro carbone,
14:03là c'est zéro déchet.
14:04Zéro débris,
14:05c'est comme ça
14:06qu'on l'appelle exactement.
14:07Et le deuxième volet,
14:09c'est pour certains débris
14:10particulièrement dangereux,
14:12ça peut être des étages
14:13de fusées
14:13ou des gros satellites
14:14qui menacent
14:14de se fragmenter
14:15en des milliers de débris,
14:17essayer eux
14:17de les retirer
14:18de l'orbite
14:18de manière active.
14:19Donc nous,
14:20on travaille vraiment
14:20sur ces deux volets
14:21mais je dirais
14:22que la priorité
14:23numéro un,
14:24c'est déjà
14:24d'arrêter de créer
14:25des débris.
14:26Oui.
14:27Et aujourd'hui,
14:28arrêter de créer
14:29des débris,
14:30on sait faire ?
14:31On est au point
14:32sur ces techniques ?
14:34On travaille à cela.
14:35Et en particulier,
14:37l'Agence Spatiale Européenne,
14:38en partenariat
14:39avec de nombreux acteurs
14:40industriels et étatiques,
14:42a lancé ce qu'on appelle
14:43la stratégie zéro débris.
14:44Et l'idée,
14:45c'est de développer
14:46toutes ces briques technologiques
14:47qui vont permettre
14:48à nos futures missions
14:50au-delà de 2030
14:51de ne plus laisser
14:53de débris en orbite.
14:54Et pour ça,
14:55on a cette stratégie
14:56qui est une stratégie
14:56interne à l'Agence
14:57où c'est des centaines
14:58de millions d'euros
14:59d'investissement
15:00sur ce sujet.
15:01Et on a un volet,
15:02je dirais,
15:03communautaire
15:03où on a travaillé
15:04avec énormément d'acteurs
15:05dont AICO
15:06à un document
15:07qui s'appelle
15:07la Charte zéro débris
15:08qui a été créée
15:10par une quarantaine
15:10de partenaires
15:11et maintenant signée
15:12par 180 acteurs
15:13du monde entier
15:14dont 20 États
15:14pour s'engager
15:15à atteindre
15:16ces objectifs zéro débris
15:17d'ici 2030.
15:18Alors quand vous signez
15:19justement cette charte,
15:21vous vous engagez
15:22de quelle manière
15:23très concrètement ?
15:24Alors nous,
15:24on est une entreprise privée
15:25donc on développe
15:26des technologies
15:27et on s'engage
15:27parce que les technologies
15:28que l'on développe
15:29qui sont basées
15:29sur l'intelligence artificielle
15:31peuvent favoriser
15:32la gestion des satellites.
15:34Donc nos clients
15:35ce sont les opérateurs
15:36de satellites,
15:36donc ceux qui sont au sol
15:37et qui font les manœuvres
15:39entre autres
15:39pour éviter les débris.
15:40Donc nous,
15:41on met à disposition
15:41des technologies
15:42qui facilitent
15:43cette gestion-là.
15:44D'accord.
15:45Donc c'est-à-dire
15:45que c'est via l'IA,
15:46via ces logiciels
15:47on va dire intelligents
15:49ou en tout cas
15:49plus autonomes
15:50qu'on peut repérer
15:51justement des risques
15:53de collision
15:54et les éviter par exemple ?
15:55Alors il y a ça,
15:56donc ça il y a des opérateurs
15:57qui sont au sol
15:58qui font ça,
15:58des entreprises
15:59qui sont au sol
15:59comme je l'ai dit tout à l'heure
16:01qui cataloguent les débris
16:02et nous on va prendre
16:03l'information
16:03et à bord du satellite
16:05on va avoir des solutions
16:06qui vont prendre
16:07les décisions
16:07et qui vont assister
16:09les opérateurs
16:09pour savoir
16:10quand est-ce que c'est
16:10qu'il faut que le satellite
16:12se dévie de sa trajectoire
16:13pour éviter le débris.
16:14D'accord, là on parle
16:17d'initiatives européennes
16:18on peut l'étendre
16:20aux Etats-Unis
16:20on peut l'étendre
16:21à la Chine
16:22on peut l'étendre
16:22jusqu'où ?
16:24Cette stratégie
16:24zéro débris ?
16:25Alors cette approche
16:26zéro débris
16:27cette charte zéro débris
16:28est internationale
16:29ça n'est pas une charte européenne
16:30Tout le monde l'a signée ?
16:31On a 33 pays dans le monde
16:33qui ont des organisations
16:34qui ont signé la charte
16:35On a même des grands
16:36opérateurs internationaux
16:37tels qu'Amazon
16:38qui est le grand concurrent
16:39maintenant de SpaceX
16:40sur les constellations
16:41Donc on a des signataires
16:43indiens
16:43de Corée du Sud
16:46du Japon
16:46SpaceX l'a signé par exemple ?
16:48Non, SpaceX ne l'a pas signé
16:49ça effectivement
16:50ça pourrait être important
16:52cela dit
16:52ils ont participé
16:53à l'élaboration de la charte
16:54ils se sont engagés
16:55sur certains points
16:55mais le fait de le signer
16:57Sur quoi ça bloque alors ?
16:59Je ne suis pas en mesure
17:02de parler au nom de SpaceX
17:03Il y a une responsabilité
17:04quand même juridique
17:05sur les débris aujourd'hui ?
17:07Oui absolument
17:08Donc les débris
17:10sont sous la responsabilité
17:12de ce qu'on appelle
17:13l'état de lancement
17:14Donc lorsqu'on lance
17:16par exemple
17:16un satellite de Kourou
17:17on le lance depuis la France
17:18la France va être responsable
17:21de ce satellite
17:21ou de la fusée
17:22et donc va devenir responsable
17:24des débris
17:25qui seront générés
17:26à partir de ce satellite
17:27et cette responsabilité
17:29elle est tant juridique
17:29que financière
17:30c'est-à-dire que
17:31si ce débris
17:32va impacter
17:33un satellite
17:34par exemple américain
17:35l'état américain
17:37pourra demander compensation
17:38à l'état français
17:39et donc bien sûr
17:40la France
17:41transfère cette responsabilité
17:43financière
17:44aux opérateurs
17:45via des processus
17:46de licence
17:46Après il faut être capable
17:47de tracer
17:48l'origine du débris
17:49c'est pas forcément évident
17:51de savoir que ça vient
17:52S'il y a une collision
17:53et que l'opérateur
17:56n'a pas fait son travail
17:57pour éviter le débris
17:58et que du coup
17:59ça crée une collision
18:00c'est assez facile
18:01de savoir
18:01Alors si c'est une collision
18:03avec un débris
18:04mais par contre
18:04c'est vrai que
18:05quand c'est une collision
18:05entre deux satellites
18:06un russe et un américain
18:08comme en 2009
18:08savoir si les débris
18:11sont russes ou américains
18:12est extrêmement complexe
18:13donc vous avez parfaitement
18:14raison sur le fait
18:15qu'une grande partie
18:15des débris déjà
18:16ne sont pas observables
18:17même pour ceux
18:18qui sont observables
18:18c'est pas absolument évident
18:20de savoir
18:21où sont les responsabilités
18:22et donc historiquement
18:24cette provision
18:25du droit international
18:26pour compensation
18:27n'a en fait
18:27jamais été appliquée
18:28Bon
18:29alors donc
18:29il y a un petit chemin
18:30à faire encore
18:31Exactement
18:31Il vous semble aujourd'hui
18:32que dans l'écosystème
18:34spatial français
18:35on est plutôt en pointe
18:36sur ces sujets
18:37et cette préoccupation ?
18:39Oui c'est des sujets
18:39qui sont vraiment d'actualité
18:42il y a des projets
18:43qui se montent
18:43des collaborations
18:44qui se montent
18:45dont Aïkoufeparty
18:46où on essaie
18:47de travailler
18:47sur l'ensemble
18:48de la chaîne de valeur
18:49donc des opérateurs
18:50qui sont au sol
18:51des gens qui cartographient
18:52les débris
18:53jusqu'à des acteurs
18:55comme nous
18:55qui sont
18:55qui développons
18:56des solutions
18:57qui sont à bord
18:58du satellite
18:58pour faire l'évitement
18:59de collisions
19:00donc en fait
19:01il y a une structuration
19:02de l'écosystème
19:02autour de ces sujets-là
19:03parce que tout le monde
19:04prend en conscience
19:04que c'est important
19:05et que derrière
19:06il y a vraiment
19:07des potentielles conséquences
19:09financières
19:10très importantes
19:10Et donc
19:12parce qu'on entend
19:12que la France
19:13est plutôt pionnière
19:14sur ce sujet
19:16vous allez me dire
19:18oui
19:19C'est ça ?
19:20Oui
19:20C'est très clair
19:22et c'est objectif
19:23Mais est-ce qu'on n'en fait pas trop
19:24par rapport aux autres
19:24parce qu'on a toujours
19:25un sujet
19:26de régulation
19:28on nous dit toujours
19:29que l'Europe
19:30surrégule
19:31et du coup pénalise
19:32sa propre industrie
19:33là on entend
19:34que par exemple
19:35SpaceX n'a pas signé
19:36cette charte
19:38Voilà
19:38Est-ce qu'on va pas
19:39un petit peu trop loin
19:40nous par rapport aux autres ?
19:42Alors ce qu'on observe
19:42dans le monde entier
19:43c'est vraiment un durcissement
19:44de ces réglementations
19:45On voit ça au Japon
19:46c'est des discussions
19:47qui ont lieu aux Etats-Unis
19:48et qui ont même
19:49été mises en oeuvre
19:50par la FCC
19:51il y a plusieurs années
19:52D'accord
19:53Donc il y a un vrai mouvement
19:55qui va vers une réglementation
19:56plus forte
19:57Donc maintenant
19:57la question qui se pose
19:58pour l'industrie
19:59c'est attendre
20:00que la réglementation
20:01se durcisse pour s'adapter
20:02ou alors essayer
20:04d'arriver en amont
20:05de développer des solutions
20:06qui permettront
20:08quand la réglementation
20:09sera en place
20:10d'être les plus compétitifs
20:11Et justement
20:12notre pari en Europe
20:13et en particulier
20:14de l'Agence spatiale européenne
20:15et ses Etats membres
20:16c'est de dire
20:16que les réglementations
20:17vont arriver
20:18on se prépare
20:20et avec de l'argent public
20:22à l'Agence spatiale européenne
20:23on essaye
20:24d'aider notre écosystème européen
20:26à développer ses solutions
20:27comme ça
20:28à l'horizon 2030
20:29quand l'espace
20:30sera très réglementé
20:31l'Europe sera vraiment
20:32en pointe
20:32sur ses solutions
20:33et donc on n'aura même pas
20:35à protéger la compétitivité
20:36mais on espère en avoir créé
20:37avoir créé de la richesse
20:38via
20:39Vous avez raison
20:40parce que ça c'est un point important
20:41effectivement
20:41parce que souvent aux Etats-Unis
20:42en fait
20:43ils se préparent
20:44très très fort
20:45en amont aux régulations
20:47et donc ils arrivent
20:48voilà
20:48ils sont prêts
20:49ils sont bien armés
20:50alors que nous
20:51on attend la dernière minute
20:52en tout cas
20:53c'est aussi un discours
20:54que j'entends
20:54Mais sur la partie française
20:55également
20:56enfin en collaboration
20:57entre les agences spatiales
20:58françaises et européennes
20:59mais le CNES a aussi
21:00des activités
21:01où il finance
21:02de la recherche
21:02et du développement
21:03sur ces activités-là
21:05pour préparer
21:06les technologies du futur
21:07en fait
21:08parce qu'en fait
21:08ça peut générer
21:09un nouvel écosystème
21:10c'est tout à fait
21:12le cas
21:12et c'est pour ça
21:13que l'écosystème français
21:13spatial
21:14est aussi dynamique aussi
21:15parce qu'il y a de nombreuses
21:16de nombreuses actions
21:19et possibilités
21:21dans ces sujets-là
21:22Alors
21:24cette charte
21:25zéro débris
21:26aujourd'hui
21:27donc il vous semble
21:28que c'est vraiment
21:29un acquis
21:30sur lequel on peut
21:30se reposer
21:32quelle est la prochaine étape ?
21:35Alors
21:35un acquis
21:36c'est jamais un acquis
21:37puisque c'est un document
21:38qu'on a signé
21:38mais il faut aller ensuite
21:40au-delà du document
21:40ce qui est très bien
21:41c'est que les premières signatures
21:43ont eu lieu l'année dernière
21:44et on voit déjà des effets
21:45il y a énormément d'entreprises
21:47qui se sont engagées
21:47il y a des nouveaux investissements
21:49qui ont été engagés
21:49ça fonctionne
21:51mais c'est un travail
21:52de longue haleine
21:53donc ne nous réjouissons pas
21:55trop vite
21:56et attendons
21:56de voir un résultat
21:57au-delà de ça
21:58ce qu'on essaie de pousser
22:00à l'agence spatiale européenne
22:01c'est ce qu'on appelle
22:02l'économie circulaire
22:03dans l'espace
22:03c'est vraiment
22:05un changement de paradigme
22:06c'est les services en orbite
22:08le recyclage en orbite
22:11le manufacturing en orbite
22:12toutes ces choses
22:14qui n'existent pas
22:14à l'heure actuelle
22:15une comparaison
22:16avec un autre secteur
22:18dans l'espace
22:19à l'heure actuelle
22:19c'est comme acheter
22:20une voiture très chère
22:21l'envoyer très loin
22:22dans un autre pays
22:23en payant un lancement
22:24qui coûte une fortune
22:25et ensuite on l'utilise
22:27jusqu'à ce qu'elle n'ait
22:27plus de carburant
22:28mais ce qu'on veut
22:29essayer de faire
22:29dans l'espace
22:30c'est réparer la voiture
22:31faire le plein de carburant
22:33ça paraît assez évident
22:34dans beaucoup d'autres secteurs
22:35mais dans l'espace
22:36on envoie un satellite
22:37qui coûte très cher
22:38on l'utilise quelques années
22:39et ensuite
22:40la meilleure pratique
22:41est de le faire brûler
22:42dans l'atmosphère
22:42et donc on essaie vraiment
22:44de changer ce paradigme
22:45alors c'est
22:46beaucoup plus long terme
22:47on vise plus
22:48les années 2040
22:49pour ça
22:50mais ça va être
22:51extrêmement important
22:51et on a déjà
22:52des acteurs
22:53en France et à l'international
22:54qui travaillent
22:55sur ces services
22:56en orbite
22:57en particulier
22:58à l'agence spatiale européenne
22:59on a une mission
22:59qui s'appelle RISE
23:00qui va aller faire
23:01de l'extension
23:02de durée de vie
23:02de satellites
23:03en orbite géostationnaire
23:04donc des satellites
23:05qui pourraient coûter
23:05par exemple
23:06500 millions d'euros
23:08et être utilisés
23:08pendant 10 ans
23:09mais si on peut
23:10les utiliser
23:1050 plus
23:11c'est un gain fondamental
23:13et vous voyez déjà
23:13des entreprises
23:14qui sont en pointe
23:14sur ces sujets
23:15d'économie circulaire
23:16dans les satellites
23:17il y en a un certain nombre
23:18en France et en Europe
23:19qu'il faut travailler
23:20sur ces sujets là
23:21et il y a beaucoup
23:22de technologies
23:23qui sont aussi basées
23:23sur l'IA pour réussir
23:25à faire les approches
23:26comment on va pouvoir
23:27s'accrocher aux satellites
23:28comment on va pouvoir
23:30parce qu'il y a certains
23:31il y a certains moments
23:32en fait on ne peut pas
23:32tout gérer depuis le sol
23:33les dernières phases
23:34d'approche ont besoin
23:35d'être d'une certaine façon
23:37autonome
23:37donc là il y a des technologies
23:39d'IA qui permettent
23:40d'analyser l'ensemble
23:41des informations
23:42et de prendre des décisions
23:43et la simulation
23:45avec les jumeaux numériques
23:46ça fait partie aujourd'hui
23:48des outils ?
23:49ça permet de faire
23:50les tests au sol
23:51et de valider
23:53l'utilisation des algorithmes
23:54avant de les utiliser
23:56dans l'espace
23:56merci beaucoup
23:57à tous les deux
23:57pour vos éclairages
23:59Quentin Vespiren
23:59je rappelle que vous êtes
24:00le coordinateur du programme
24:01de sécurité spatiale
24:02à l'ESA
24:03et Aurélie Bakker
24:04directrice France
24:05d'AICO
24:05merci encore
24:07merci à vous
24:07on termine cette édition
24:16avec Émilie Esparon
24:17responsable des engagements
24:18RSE et de l'impact social
24:20de Viva Tech
24:21Viva Technologie
24:22cette grande fête
24:23de l'innovation
24:24et bien oui
24:24elle met aussi en valeur
24:26des profils
24:27qu'on n'a pas l'habitude
24:28de voir
24:28ça change un peu
24:29des profils de la diversité
24:30et surtout des initiatives
24:32qui ont un fort impact
24:33social et sociétal
24:35nous on aime bien aussi
24:35dans Smart Tech
24:36les mettre en avant
24:36j'avoue qu'on est assez proche
24:39de Diversi Days
24:40avec qui vous avez travaillé
24:41pour la mise en place
24:43du programme
24:44Impact Builders
24:46alors en quoi ça consiste
24:46expliquez-nous
24:47alors merci d'être là
24:49Impact Builders
24:51en fait c'est un programme
24:52d'accélération de business
24:53qu'on a créé il y a trois ans
24:54avec l'association
24:55Diversi Days
24:56parce qu'à Viva Tech
24:57nous
24:57moi j'aime bien dire
24:58trois choses
24:59on a un rôle
25:01qui est
25:01un
25:02de faire la tech
25:02avec tout le monde
25:03et c'est de se dire
25:04notre rôle
25:05c'est de célébrer
25:06les innovateurs
25:07et les innovatrices
25:07et donc les entrepreneurs
25:09et c'est pour ça d'ailleurs
25:10que Viva Tech
25:10a été créé
25:11il y a quelques années
25:12pour rapprocher
25:13les grands groupes
25:13et les startups
25:14de Viva Tech
25:15c'est une formidable plateforme
25:17où il y a énormément d'acteurs
25:18qui se rassemblent
25:19pour faire du business
25:20et nous notre rôle
25:21justement
25:21donc avec Impact Builder
25:23c'était de se dire
25:23on ne va pas se substituer
25:25à un accélérateur
25:26ou à un incubateur
25:27mais on va être
25:28un programme business
25:29où en fait
25:30les gens viennent à Viva Tech
25:31pour faire du business
25:32et nous notre rôle
25:33c'est un
25:34de mettre en avant
25:35ces entrepreneurs
25:35pour des raisons
25:37de représentativité
25:38parce qu'on veut faire
25:38la tech avec tout le monde
25:39mais deux
25:40aussi de leur donner
25:41toutes les clés
25:41pour qu'ils puissent
25:43faire du business
25:44comme n'importe qui
25:45et donc Impact Builder
25:47c'est un programme
25:47qui se joue à l'année
25:48où on va sélectionner
25:50neuf entrepreneurs
25:50qui vont faire partie
25:53de cette petite cohorte
25:54où en fait
25:54on va leur proposer
25:56en amont de Viva Tech
25:56des formations
25:57c'est très pratico-pratique
25:59comment faire du lead
26:00pitcher en français
26:02en anglais
26:02la gestion de la communication
26:04etc.
26:05et sur place
26:06on va leur organiser
26:07tout un programme
26:08avec à la fois
26:09ils ont un stand
26:10ils vont rencontrer
26:11des partenaires corporate
26:12ils vont rencontrer
26:13des investisseurs
26:14potentiellement des speakers
26:15aussi pour être inspirés
26:16et ce qui est génial
26:17c'est qu'après
26:18on va aussi les suivre
26:19et là c'est la troisième édition
26:20on a déjà une petite communauté
26:22qui vit
26:22et il vous semble aujourd'hui
26:25que
26:25parce que je disais
26:26qu'on ne les voit pas beaucoup
26:26on a vraiment un problème
26:27de visibilité
26:28de certains profils
26:29aujourd'hui dans la tech
26:30nous effectivement
26:32c'est vrai
26:33qu'aujourd'hui
26:34quand on voit la tech
26:36on voit
26:36entre guillemets
26:37un peu les mêmes profils
26:38mais qui ne sont pas
26:39forcément représentatifs
26:40de la société
26:41même si on élargit
26:43à l'entrepreneuriat
26:44au global
26:44c'est vrai que
26:46ces profils-là
26:47ne sont pas forcément
26:48mis en avant
26:48et nous c'est pour ça
26:49qu'à Viva Tech
26:50notre rôle
26:50c'est de se dire
26:51ok
26:52les entrepreneurs
26:53c'est vraiment tout le monde
26:54on a des personnes
26:55qui ne sont pas forcément
26:56de Paris
26:56on a aussi
26:57plein de femmes
26:58parce que
26:59c'est vrai que c'est un énorme sujet
27:00à la fois dans la tech
27:01et dans l'entrepreneuriat
27:03et on a aussi
27:04des entrepreneurs
27:04qui s'attaquent
27:05à des sujets à impact
27:06donc ça c'est effectivement
27:07notre rôle
27:07alors justement
27:08quelle est la sélection
27:09comment vous voulez sélectionner ?
27:11alors c'est une mécanique
27:12en fait
27:13qui est propre
27:13à Viva Technologie
27:14on a plusieurs programmes
27:15de start-up
27:16pour les entrepreneurs
27:17etc
27:17c'est sur plusieurs critères
27:19un
27:19on va vraiment aussi
27:20se baser
27:21et ça c'est très important
27:22de le souligner
27:22sur leur solution
27:23leur start-up
27:24le fait
27:26entre guillemets
27:27il faut qu'ils soient
27:27à quel niveau
27:28de développement ?
27:29c'est plutôt
27:30early stage
27:31ces start-up là
27:31nous notre objectif
27:32c'est vraiment
27:33de se dire
27:33on veut leur donner
27:35les clés
27:35pour accélérer
27:36leur business
27:36donc c'est plutôt
27:37early stage
27:37après il y a un sujet
27:39d'innovation
27:41par rapport à la start-up
27:42bien sûr que ce soit
27:43une start-up
27:44numérique et tech
27:45et enfin
27:46un critère
27:46qui est hyper important
27:47c'est l'impact positif
27:48sur notamment
27:49les programmes
27:50qu'on porte
27:50c'est celui-ci
27:51l'idée c'est vraiment
27:52de se dire
27:52on veut
27:53et c'est notre rôle
27:54la vivatech
27:55de se dire
27:55que la tech
27:56ça va peut-être
27:57pas sauver le monde
27:58toute seule
27:59mais par contre
28:00c'est un outil
28:01face aux grands enjeux
28:02et on veut
28:02mettre en avant
28:03des solutions
28:03et enfin
28:04le troisième critère
28:05nous on va vraiment
28:05faire très attention
28:06à justement
28:07la représentativité
28:08la parité
28:09dans nos neufs
28:10qui est au moins
28:1050% de femmes
28:12donc bon
28:1350% de femmes
28:14et après par exemple
28:15des personnes
28:16en situation de handicap
28:17qui ne viennent pas
28:17de Paris
28:18etc.
28:19Un exemple
28:19d'une start-up
28:21un peu coup de cœur
28:22Julie Day
28:24de la start-up
28:25de Monet Keys
28:26c'est une net tech
28:27c'est une plateforme
28:28en fait
28:29qui va nous permettre
28:30et permettra
28:30à nos enfants
28:31de comprendre
28:32la gestion financière
28:34et ça
28:35j'en parle
28:36parce que c'est un peu
28:37un coup de cœur
28:37parce que je la vois
28:38le samedi
28:39aller justement
28:39faire un peu
28:40un micro-trottoir
28:41dans VivaTech
28:41pour interroger
28:42les familles
28:43et ça je pense
28:43que c'est un super outil
28:45un deuxième coup de cœur
28:47très vite
28:48très vite
28:48sur les seniors
28:49et le hard-up
28:51qui va déplacer
28:52des musées
28:52justement
28:53dans les maisons de retraite
28:54pour les faire
28:55un peu voyager
28:56Merci beaucoup
28:56pour cette mise en avant
28:57Émilie Esparon
28:58je rappelle
28:59que vous êtes
28:59la responsable
28:59des engagements RSE
29:01et de l'impact social
29:02de VivaTech
29:03Merci à tous
29:04de nous avoir suivis
29:04c'était Smartech
29:05dans notre nouveau décor
29:06on est très heureux
29:07de vous retrouver
29:08à très bientôt
29:09bonne journée à tous
29:10Sous-titrage Société Radio-Canada
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