Mardi 15 avril 2025, retrouvez Nicolas Hernandez (président-fondateur, Aleph), Philippe Miltin (directeur général, Outscale) et Charlotte Jouffre (ingénieure biomiméticienne, Bioxegy) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Générique
00:00Bonjour à tous, aujourd'hui c'est le jour de la grande interview.
00:11Je reçois Philippe Miltin d'Outscale, filiale cloud de Dassault Systèmes.
00:15En fait c'est le premier fournisseur de cloud public à avoir obtenu le label Secnum Cloud.
00:19Il sort une sorte de graal dans la cybersécurité, dans la protection juridique également.
00:25On va parler ensemble de souveraineté, d'Europe, on va parler d'hypercroissance aussi d'un cloudeur français.
00:31Ce sera la une de Smartech.
00:33Dans cette édition également, rendez-vous avec le biomimétisme.
00:35On va partir chercher des inspirations dans la nature pour comprendre comment est-ce qu'on peut développer des innovations autour de l'absorption des chocs.
00:42Mais d'abord, trois questions sur un moteur de recherche au Syntes, c'est tout de suite dans Smartech.
00:52Nicolas Hernandez est avec nous, bonjour.
00:54Bonjour.
00:54Vous êtes le président fondateur d'ALEP, qui est une pépite française de la cybersécurité, spécialisée dans la surveillance d'actifs stratégiques.
01:03Vous faites de l'OSINT, on va peut-être déjà rappeler ce que ça veut dire derrière ce concept d'open source intelligence.
01:09Oui, alors c'est un concept qui en fait est loin d'être jeune, puisque c'est un ensemble de méthodologies qui permet de rechercher de l'information
01:16qui va permettre de déclencher une cyberattaque, en fait, dans le processus.
01:21Donc aller chercher de l'information sur des sources ouvertes, donc qui sont disponibles.
01:25C'est ça, c'est ça.
01:26Donc c'est l'ensemble du web, c'est le dark web qui fait partie, mais ce sont aussi les sources publiques, comme du Papers, où on retrouve des informations.
01:34Donc c'est l'ensemble, c'est des méthodologies qui vont travailler sur ces ensembles de sources pour construire un plan d'attaque.
01:39Donc vous parlez de clear web, donc le web auquel tout le monde accède, la petite surface finalement d'Internet.
01:46Vous parlez de dark web, ça en a bien tous en tête ce que ça peut représenter.
01:50Qu'est-ce que c'est le deep web ?
01:52Alors le deep web, c'est une couche qui se trouve entre les deux.
01:55En fait, c'est la plus grande partie du web.
01:57C'est une partie qui n'est pas indexée par les moteurs de recherche standards ou mal indexée.
02:02Et cette partie représente près de 80% du web.
02:06Et on trouve dedans des bases de données, c'est ça principalement ?
02:09On trouve de tout, on trouve ce qu'on cherche.
02:11Des archives ?
02:13Des archives, de la donnée volée, ça fait partie aussi de cet ensemble-là, des bases documentaires, des forums de hackers.
02:21On trouve plein d'éléments qui sont intéressants pour anticiper des attaques.
02:26Alors vous traquez quoi exactement ? C'est pour ça que je vous pose cette question, qu'est-ce qu'on trouve ?
02:29Mais alors qu'est-ce que vous traquez ?
02:30Alors nous, on ne traque pas.
02:32Nous, on donne un outil qui permet d'avoir accès à ces informations avec une requête.
02:37On se limite à mettre en place des outils qui permettent de répondre à des questions.
02:42Donc nous, nous ne sommes pas des traqueurs.
02:44Donc si je suis une entreprise, mais d'ailleurs un individu,
02:47et que j'ai envie de vérifier si certaines données que j'estime confidentielles ou protégées
02:53circulent sur ce clear, deep ou dark web,
02:57je peux désormais aller sur un moteur de recherche.
03:00J'avoue que je me suis un petit peu amusée avec hier avant de vous recevoir.
03:03Je peux aller vérifier si des données circulent.
03:07C'est exactement ça.
03:08Et identifier, ça permet à minima de répondre à la question,
03:11est-ce que mon entreprise a des données présentes dans le dark et le deep web
03:15qui vont permettre des cyberattaques ?
03:19Donc c'est bien dans un rôle d'anticipation et de savoir, de pouvoir répondre à la question.
03:22Parce que vous dites que ce n'est pas trop tard en fait ?
03:24Non, non, non, non, parce qu'en fait ça fuit tout le temps.
03:28Oui, oui, c'est un peu le problème.
03:29Et là, c'est exponentiel.
03:31On fait fois deux en nombre d'attaques sur le premier trimestre par rapport à l'année dernière.
03:40Et en volume de données, ça explose.
03:42Toutes ces données vont servir à des cyberattaques.
03:46Si je suis capable d'identifier ces données-là,
03:48je vais pouvoir anticiper ces cyberattaques et mettre en place des plans d'action.
03:51Mais comment ? C'est-à-dire ? L'étape d'après.
03:55Donc on est allé sur ce moteur de recherche.
03:57On a découvert qu'effectivement, certaines données semblent apparaître.
04:01Parce qu'il faut quand même préciser que là, ce que vous avez sorti en fait,
04:04donc on peut aller tous le tester opensearchalepnetwork.eu.
04:10Alors je ne sais pas si on pourra écrire l'adresse plus précisément.
04:13Donc c'est vraiment un moteur de recherche aujourd'hui sur lequel on peut aller taper des mots-clés,
04:17taper des noms d'entreprises, des noms de personnes,
04:20pour aller vérifier s'il y a des choses qui circulent.
04:23On voit si ces informations sont détenues par tel ou tel site internet.
04:30Est-ce que ce site est actif, toujours ?
04:34On voit l'origine aussi du pays qui détient cette information.
04:37Mais alors, quelle est l'étape d'après ensuite ?
04:39Qu'est-ce qu'on fait une fois qu'on voit ça ?
04:40La première étape, c'est prendre ces informations-là
04:42comme une entrée d'une matrice de risque standard.
04:44En fonction de la typologie de données qui est sortie,
04:48on va pouvoir mettre en place des plans d'action qui sont différents.
04:51Si j'ai des fiches de paie qui fuitent,
04:54mon fournisseur s'est fait hacker,
04:56les fiches de paie fuitent sur le dark web,
04:58je sais que je vais avoir une cyberattaque du type phishing.
05:03Si c'est de la donnée technique, je vais avoir une attaque technique.
05:07Donc là, il faut que je patch.
05:08Vraiment en fonction de la data qui est dehors,
05:11je vais pouvoir mettre en place des plans d'action d'anticipation de l'attaque.
05:15Vous dites qu'aujourd'hui, votre outil est unique et totalement légal.
05:21Parce que c'est compliqué aujourd'hui.
05:23Il y a des difficultés pour aller fouiller ce dark web, ce deep web ?
05:28Oui, parce que le volume de données est monstrueux.
05:31Et si on veut rester dans le cadre légal,
05:33il faut se positionner en moteur de recherche.
05:34C'est-à-dire qu'il faut que la collecte de données soit agnostique.
05:36On n'a pas le droit de cibler certains sites.
05:40Donc ça veut dire que technologiquement,
05:42il faut avoir une technologie de moteur de recherche.
05:43Et une technologie de moteur de recherche,
05:45il n'y en a pas beaucoup sur le marché.
05:47C'est un gros investissement.
05:49On fait ça depuis 10 ans.
05:52Vous indexez, un peu comme Google,
05:54vous indexez tout ce web caché ?
05:57C'est ça.
05:57Avec une technologie qui est souveraine,
06:00développée en interne depuis 10 ans
06:01et qui a été co-financée par l'ADGA.
06:05Donc merci à l'ADGA.
06:06Qui nous a aidé à lancer ce projet-là.
06:10Et depuis 10 ans,
06:10on indexe le dark web
06:12comme Google le fait avec le clear web.
06:14Et ça nécessite des capacités
06:15d'hébergement absolument phénoménales ?
06:19Alors oui et non.
06:21Nous sommes des techniciens,
06:23donc on aime bien la frugalité.
06:24C'est un petit peu notre défi.
06:26Et ce qui nous a permis
06:27d'héberger ça en France,
06:29chez ScaleWeb.
06:30Et on a des équipes techniques
06:32qui font toute cette maintenance.
06:33Mais aujourd'hui,
06:34on en est à deux pétates données.
06:37C'est pas si énorme.
06:38Enfin, c'est quand même gros.
06:39Mais c'est pas si énorme que ça
06:41parce que le dark web reste une petite bulle.
06:43Vous dites que c'est pas si énorme.
06:44C'est quand même aujourd'hui
06:45le plus gros volume au monde,
06:48enfin, qui est indexé.
06:49Oui, oui.
06:49On a le plus grand nombre de sites indexés.
06:51Et on indexe depuis 10 ans.
06:53Donc on a une surface
06:54qui est la plus grande au monde
06:56sur ces sujets.
06:57Pourquoi on est seul ?
06:58C'est parce que jusqu'à maintenant,
06:59ça intéressait pas grand monde.
07:01Et on a fait le pari il y a 10 ans
07:02de dire un jour,
07:04on va avoir un problème.
07:05Et si on n'est pas capable de voir,
07:07on ne pourra pas anticiper.
07:08Et le fait que vous soyez
07:10une entreprise française
07:11soutenue par la DGA,
07:14ça garantit une indépendance technologique.
07:17C'est nécessaire aussi en matière d'OSINT ?
07:19Oui.
07:20Oui, parce que l'OSINT
07:21ne sert pas qu'à la cyber.
07:22Elle sert aussi à l'intelligence économique.
07:24Et on voit le contexte géopolitique
07:26confirme que les choix
07:27que nous avons faits
07:29étaient les bons.
07:30Merci beaucoup Nicolas Hernandez.
07:32Je rappelle que vous êtes
07:33le président fondateur d'ALEP.
07:34Merci encore.
07:35Et donc j'invite tout le monde
07:36à aller vérifier
07:38s'il n'y a pas des données
07:39qui circulent sur le DIP
07:40ou le Dark Web.
07:42Tout de suite,
07:42entretien avec Philippe Miltin.
07:44On va parler encore souveraineté.
07:46On va parler Europe et cloud.
07:48Souveraineté, Europe,
07:56croissance d'un hyper-cloudeur français.
07:58Voilà les sujets à peu près
07:59que nous allons aborder
08:00avec Philippe Miltin.
08:01Bonjour.
08:01Bonjour.
08:02Vous êtes mon grand invité aujourd'hui
08:03mais vous êtes surtout
08:04le directeur général d'Outscale
08:05qui est la filiale cloud
08:06de Dassault Systèmes.
08:07Vous êtes le premier
08:08à avoir obtenu ce label,
08:10la qualification Secnum Cloud
08:12pour votre offre cloud publique.
08:15On peut dire qu'elle est quand même
08:16délivrée au compte-gouttes
08:17cette qualification par l'ANSI,
08:20l'Agence Nationale de Sécurité
08:21des Systèmes d'Information.
08:22C'est un peu comme un Graal.
08:23Vous voyez ça comme ça aussi ?
08:24Non, ce n'est pas un Graal
08:26mais ça a été dès l'origine d'Outscale
08:28la vision en tout cas
08:31de Bernard Chalès et de Pascal Dalloz
08:33de se développer
08:34et de mettre en œuvre un cloud
08:36pour la souveraineté
08:38parce qu'ils avaient en tête
08:39que la souveraineté
08:40c'était important pour leurs clients.
08:41Aujourd'hui, Dassault Systèmes
08:42c'est 350 000 clients
08:44et qui gèrent de l'IP
08:45et donc c'était important
08:46d'avoir cette maîtrise
08:48de cette souveraineté.
08:49Et donc c'est vrai que c'est compliqué
08:51c'est vrai que c'est compliqué
08:51puisque opérer un cloud souverain
08:54et opérer des infrastructures souveraines
08:55ce n'est pas facile.
08:57Donc on a aidé aussi l'ANSI
08:58on a été les précurseurs
09:00pour pouvoir être les premiers
09:02à avoir ce label,
09:05cette certification.
09:06On a été les premiers
09:06à avoir cette nouvelle certification 3.2
09:08qui nous donne aussi maintenant
09:10là, c'est un véritable bouclier législatif
09:13face à toute...
09:14Donc d'immunité aux lois extraterritoriales.
09:16Voilà, ça c'est vraiment
09:17la vraie différence
09:18de la Secnum Cloud 3.2
09:21cette immunité face à toutes
09:23les lois extraterritoriales américaines,
09:25de chinoises et d'autres.
09:27Est-ce que vous êtes confiant
09:28sur les négociations en cours
09:29au niveau européen
09:30puisque ce schéma Secnum Cloud,
09:34la France espère qu'il soit repris
09:36et adopté au niveau européen
09:37à travers le UCS ?
09:40Il y a quand même
09:41beaucoup d'inquiétudes
09:41et de questions à ce sujet.
09:43Alors, il y a beaucoup d'inquiétudes
09:45et de questions
09:45depuis un certain temps
09:46parce qu'effectivement,
09:48juste pour vous donner un chiffre,
09:50en lobby américain à Bruxelles,
09:52vous avez à peu près
09:53une cinquantaine de lobbyistes
09:55quand vous en avez un européen
09:57à peu près,
09:57c'est à peu près les chiffres.
09:59Donc ils font très très bien leur boulot.
10:01Aujourd'hui, je pense
10:03que les positions vont peut-être changer.
10:04Bon, mais si elles ne changent pas,
10:05ce n'est pas non plus dramatique
10:06parce qu'aujourd'hui,
10:08il y aura un niveau de souveraineté
10:10qui va intervenir.
10:11Ça, il n'y a pas de doute.
10:13L'enjeu, c'est le fameux EUCS
10:16niveau high
10:17qui va vraiment protéger
10:18quand même
10:19un certain nombre
10:20d'applications
10:22et aujourd'hui,
10:23de fournisseurs
10:24garantissant cette souveraineté.
10:28Aujourd'hui,
10:29on a notre meilleur commercial
10:30qui est revenu aux affaires,
10:31qui s'appelle Donald
10:32et qui aujourd'hui
10:34fait prendre conscience
10:36un certain nombre de choses
10:36aux Européens,
10:38que ce soit les Allemands,
10:39que ce soit les Hollandais
10:41et autres.
10:43en tout cas,
10:43on est confiants
10:44que ça va.
10:45Ça crée une sorte de réveil.
10:46Ah oui,
10:47il y a un vrai wake-up call
10:48comme on dit.
10:49Parce que sinon,
10:50qu'est-ce qui va se passer
10:51avec ce Secnum Cloud ?
10:52Est-ce qu'il aura encore
10:52une valeur,
10:53une utilité
10:54d'avoir une qualification
10:55franco-française uniquement ?
10:57Alors oui,
10:58parce que de toute façon,
11:00même si on imagine
11:02que ce niveau
11:03I+,
11:04ne soit pas imposé,
11:07il y aura un niveau
11:08qui reviendra
11:08à la limite
11:09au niveau Secnum Cloud 3.1.
11:11Oui.
11:12Et une fois de plus,
11:14on aura cette garantie.
11:17Et aujourd'hui,
11:17on s'est opéré.
11:17Et une fois de plus,
11:19les clients
11:20qui souhaitent
11:20opérer
11:21dans un environnement souverain
11:23feront leur choix.
11:24Et aujourd'hui,
11:24le choix est fait
11:25pour un certain nombre d'acteurs.
11:26donc on n'a pas
11:27la moyenne inquiétude.
11:28Dans le Secnum Cloud,
11:29vous l'avez dit,
11:30c'est quelque chose
11:31de très difficile
11:32à obtenir.
11:34C'est très lourd à porter.
11:35C'est beaucoup d'investissement.
11:36C'est pour ça
11:36qu'on a peu d'élus
11:38encore aujourd'hui.
11:41Est-ce qu'on est obligé
11:42de passer par ça
11:43justement pour se protéger
11:45en matière
11:46d'autonomie technologique ?
11:48Est-ce qu'on ne pourrait
11:49pas simplement décider
11:50finalement d'un cadre législatif
11:52très clair
11:54de protectionnisme ?
11:55Écoutez,
11:57ça commence par le code
11:58des marchés publics.
11:59Dans le code
12:00des marchés publics
12:00aujourd'hui,
12:01on est le seul continent,
12:03parce que ce n'est pas
12:04uniquement un problème français,
12:05c'est le seul continent
12:06au monde
12:06à avoir cette ouverture
12:08sur laquelle
12:09on permet
12:10sur un certain nombre
12:12de sujets sensibles,
12:13évidemment,
12:14ce n'est pas sur tout,
12:14sur un certain nombre
12:15de sujets sensibles,
12:16à des entreprises
12:18non européennes
12:19à pouvoir
12:20commercer.
12:21et aujourd'hui,
12:23ça commence par ça.
12:24C'est-à-dire qu'à un moment
12:24ou à un autre,
12:25il faudrait aussi
12:25qu'on se protège
12:27par ce biais-là,
12:29faire en sorte
12:29que sur un certain nombre
12:30de sujets,
12:31il n'y ait que des sociétés européennes
12:33qui aient le droit
12:34de concourir
12:35pour un certain nombre
12:35d'appels d'offres.
12:36Et une fois de plus,
12:37c'est ce que font
12:37tous les grands pays
12:39au monde,
12:39l'Amérique,
12:40la Chine,
12:40la Russie,
12:41la Japon,
12:42ils le font tous comme ça.
12:42Donc une décision
12:43purement législative
12:44qui vous semblerait pertinente
12:46au moins sur les marchés publics
12:48pour des données critiques
12:50pour des secteurs ?
12:50Pour des applications,
12:51que ce soit dans le domaine
12:52de la santé,
12:53dans le domaine de la finance,
12:54il y a un certain nombre
12:55de sujets,
12:55les données patients aujourd'hui,
12:57on sait que l'IA
12:58va être un enjeu majeur,
13:01c'est un enjeu majeur
13:02mais va le devenir
13:03de plus en plus.
13:04Donc la protection
13:05des données dites sensibles
13:07est évidemment clé.
13:08Alors je voulais aussi
13:09vous faire réagir
13:09sur GaiaX
13:10qui a tenu un événement
13:11très récemment à Paris,
13:13à Bercy d'ailleurs,
13:15au ministère.
13:16Outscale fait partie
13:17de cette association
13:19du hub français GaiaX.
13:21Est-ce qu'aujourd'hui
13:23ça se présente comment
13:24par rapport à l'EU-C-S ?
13:25C'est une alternative
13:26pour créer des normes de cloud ?
13:28Oui,
13:28c'est tout ce qui est,
13:30pour nous,
13:31GaiaX est très important
13:33pour tout ce qui est
13:34la gestion de l'identité.
13:35La gestion de l'identité
13:36aujourd'hui,
13:37on va pouvoir,
13:39avec son identité numérique,
13:40aller d'un cloud
13:41et d'un autre
13:41de pouvoir le faire
13:43et donc ça,
13:43c'est vraiment
13:43un sujet majeur
13:44et ça,
13:45GaiaX aujourd'hui
13:46met en place
13:47cette norme.
13:48Donc pour nous,
13:49ça c'est un des éléments
13:50prépondérants de GaiaX.
13:53D'accord.
13:54Vous faites aussi partie
13:55de NumSpot
13:56avec Decapost,
13:58la Banque des Territoires
13:59et Bouygues Télécom.
14:00l'idée c'est de dire
14:03aujourd'hui,
14:03on est capable
14:04de créer vraiment
14:04des hyperscalers
14:06à la manière
14:07des Américains,
14:08des géants américains.
14:10Est-ce qu'on est capable
14:11de convaincre là-dessus ?
14:13Je n'ai pas l'impression
14:15pour l'instant,
14:16en tout cas,
14:17qu'on puisse vraiment dire
14:18qu'on se mesure
14:19à ces hyperscalers américains.
14:20Je pense que ça,
14:21c'est vraiment
14:21un point fondamental.
14:23Expliquez-moi.
14:23Il ne faut en aucun cas
14:25parler de remplacement
14:27ou du « ou ».
14:29Aujourd'hui,
14:29c'est complémentaire.
14:30Donc on a une offre
14:32totalement complémentaire,
14:33totalement efficiente,
14:34qui marche parfaitement.
14:37NumSpot aujourd'hui,
14:38donc Outscale,
14:39fournit l'ensemble
14:40d'infrastructures souveraines.
14:42On a un certain nombre
14:43de partenariats,
14:44notamment par exemple
14:44avec Mistral et AI.
14:46On est les seuls
14:47de pouvoir le faire.
14:49Mais donc NumSpot
14:50qui vient proposer
14:51sa plateforme,
14:52IAS, PAS et SAS,
14:55qu'ils ont développé
14:57sur Outscale,
14:58qui est lui qualifié
14:59second code.
15:00Ils vont qualifier
15:00aussi cette plateforme.
15:02Donc là,
15:02c'est bien pour dire
15:03qu'on va avoir
15:05le même niveau d'offre,
15:06finalement ?
15:07Non,
15:07on n'aura pas
15:07le même niveau d'offre.
15:08Il faut être très clair.
15:11Les hyperscalers américains
15:12ont développé
15:13un catalogue de services
15:14très important.
15:15Par contre,
15:15une fois de plus,
15:16pour les EIV,
15:17pour le secteur public,
15:18pour le domaine
15:18de la santé,
15:19pour le domaine
15:19de la finance,
15:20pour des applications
15:21dites critiques,
15:23il n'y a absolument
15:24qu'un problème.
15:25On a absolument
15:26toutes les capacités,
15:27les compétences,
15:28et aujourd'hui,
15:28on le prouve,
15:29de pouvoir héberger
15:31des solutions
15:32tout à fait efficientes.
15:34On n'héberge pas encore
15:35le Health Data Hub,
15:36Philippe Mille ?
15:36Alors, oui,
15:38ça, c'est un bel objet politique.
15:42Bon, enfin, écoutez,
15:42bon, ça, très franchement,
15:44d'un point de vue business,
15:46ce n'est pas fondamental,
15:47c'est un symbole politique.
15:49Un symbole important.
15:50Un symbole politique important.
15:50Il vous paraît
15:51de donner de santé aussi.
15:52Absolument.
15:53Je n'ai pas de doute
15:54que ça va changer.
15:55Voilà.
15:56D'accord.
15:56Donc, vous dites,
15:57aujourd'hui,
15:57on est capable d'être
15:58un choix ?
15:58Absolument.
15:58Non, mais on a discuté
16:00avec l'organisation
16:02Health Data Hub,
16:02il n'y a absolument
16:03pas de problème,
16:03et ils avaient demandé,
16:04juste le titre,
16:05on n'avait pas
16:06tous les composants
16:07à l'époque,
16:08nous les avons aujourd'hui.
16:09Voilà.
16:09D'accord.
16:09Donc, on a progressé.
16:12Mais donc, vous dites,
16:12on a tous les composants,
16:14on peut se comparer,
16:15mais...
16:15Non, on ne peut pas
16:16se comparer.
16:16Non, non, non,
16:17mais attendez,
16:17parce que...
16:18Où est la subtilité, alors ?
16:19La subtilité,
16:20c'est que, par exemple,
16:21dans le domaine collaboratif,
16:23d'accord,
16:24un Office 365
16:25ne sera jamais
16:26sur un cloud souverain,
16:28Donc, il y a un certain
16:30nombre d'applications
16:31de tous les jours
16:32dans un environnement IT
16:34que nous n'aurons pas,
16:36et on n'aura pas
16:37tous les services
16:38qu'un hyperscaler,
16:39puisque un hyperscaler
16:40remplace l'ensemble
16:42des infrastructures,
16:42des applications.
16:43Donc, cette hyperintégration,
16:45en fait.
16:45Voilà, cette hyperintégration,
16:46nous ne l'aurons jamais.
16:48Ok.
16:48Je dis jamais
16:49dans les 10 ans
16:51qui viennent, en tout cas.
16:52Par contre,
16:53pour opérer
16:54des applications dites critiques,
16:57nous sommes présents,
16:57nous sommes,
16:58avec Newspot aujourd'hui,
17:00nous avons les capacités
17:01de le faire dès à présent.
17:02Et donc,
17:03aujourd'hui,
17:04on a un certain nombre
17:04d'acteurs
17:05qui nous testent
17:07et qui démontrent
17:08aujourd'hui
17:08que ça marche parfaitement bien.
17:10Alors, vous avez évoqué
17:10ce partenariat
17:11avec Mistral AI,
17:13donc voilà,
17:14c'est super,
17:14parce que Mistral AI,
17:15c'est vraiment
17:16le compétiteur
17:17dans l'IA générative
17:18made in France,
17:20donc on est ravis.
17:21donc ça crée une offre,
17:23vous nous dites,
17:24de grands modèles
17:26de langage
17:27as a service,
17:28souveraine de bout en bout,
17:30c'est-à-dire ?
17:32Souveraine de bout en bout,
17:33c'est simple,
17:33c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:35vous avez les modèles américains.
17:36Les modèles américains
17:37viennent se servir
17:38sur un environnement
17:40avant tout américain,
17:41on dit même d'ailleurs
17:42qu'ils se trumpisent
17:43en ce moment.
17:43bon,
17:45et aujourd'hui,
17:46Mistral AI
17:46est développé en France,
17:48avec un certain,
17:49bon,
17:50et donc,
17:50le modèle,
17:51c'est un modèle français,
17:53donc ça,
17:53c'est la première souveraineté,
17:54qui vient s'appuyer
17:55sur une infrastructure,
17:57c'est que une cloud,
17:58donc on a l'assurance
17:59de bout en bout,
18:00d'une part,
18:00que nous garantissons
18:02que nous ne touchons
18:03à aucun moment
18:03et nous ne regardons
18:04jamais les données,
18:05donc ça,
18:05c'est une garantie,
18:06en tout cas,
18:07que nous offrons,
18:08et que les clients
18:10aujourd'hui
18:10qui démarrent
18:11et qui opèrent
18:12une solution Mistral
18:13sur Outscale
18:15avec le support
18:16de Mistral,
18:18ça c'est très important,
18:18c'est qu'aujourd'hui
18:19tout le monde
18:19propose du Mistral,
18:21mais les seuls
18:22qui proposent...
18:22Il y a un beau partenariat
18:23avec Microsoft aussi.
18:24Bien sûr,
18:24mais ils sont avec tout le monde,
18:26mais les seuls
18:27sur lesquels
18:28ils apportent un support,
18:30ils développent
18:31et ils aident
18:31les clients
18:33à offrir
18:33une plateforme
18:34d'IA générative
18:36souveraine,
18:36c'est avec nous,
18:37il n'y a pas d'autres
18:39aujourd'hui
18:40fournisseurs
18:40dans ce domaine-là.
18:41Et aujourd'hui,
18:42il y a des attentes
18:43sur des offres
18:45comme ça,
18:45souveraines,
18:46comme vous dites,
18:46de bout en bout.
18:48Énormément.
18:49Énormément ?
18:49Oui, énormément.
18:51Du côté des clients,
18:52je veux dire,
18:52parce qu'il y a
18:53le côté politique,
18:54il y a l'affichage,
18:55mais du côté des clients,
18:56vraiment.
18:56Du côté des clients,
18:57je peux vous dire
18:58qu'on a déjà signé,
18:58on a lancé l'offre
18:59en novembre,
19:01on a déjà signé
19:02cinq clients
19:03et clients majeurs
19:04et on a,
19:06je peux vous dire,
19:07un nombre d'opportunités,
19:08enfin on est en train
19:09de discuter
19:09avec un très très grand
19:11nombre de clients
19:11à la fois publics
19:13et privés.
19:14Alors,
19:14Outscale s'est développé
19:15finalement pour des besoins
19:16maison chez Dassault,
19:18c'est un peu le modèle
19:19des hyperscalers ça ?
19:21C'est le dénominateur commun
19:22de tous ceux
19:23qui se développent,
19:24en tout cas,
19:25parce qu'effectivement,
19:26ça a été créé en 2010,
19:29c'est aujourd'hui
19:30le cloud provider
19:32et l'opérateur
19:33des plateformes
19:34d'Assault Systèmes
19:35partout dans le monde.
19:35Donc aujourd'hui,
19:36on a 31 data centers
19:38et on accompagne
19:39les 350 000 clients
19:40de Dassault Systèmes.
19:43L'IA générative
19:44et aujourd'hui,
19:45Dassault Systèmes
19:46vient d'annoncer
19:47sa génération 7
19:48de sa plateforme
19:493D Experience
19:50pour faire
19:52de la générative expérience
19:53et aujourd'hui,
19:54on fait de l'IA
19:55industrielle
19:57par verticale,
19:58donc ça c'est quand même
19:58le savoir-faire
19:59de Dassault Systèmes
20:00dans tout ce qui est
20:01jumeaux virtuels
20:02et aujourd'hui,
20:04le fait d'accompagner
20:05Dassault Systèmes
20:06partout dans le monde
20:07avec l'ensemble
20:08de ses développements
20:08nous permet d'accompagner
20:10aussi ses croissances
20:10dans la partie souveraineté
20:11en France et en Europe.
20:13Bon, mais alors
20:13pourquoi on n'a pas eu
20:14cette hyper croissance
20:15qu'ont eues les Amazon,
20:18les Google,
20:18les Microsoft ?
20:19Pour une raison simple,
20:20c'est que Dassault Systèmes,
20:22l'ensemble de son business model
20:23était un modèle de licence
20:26que les clients avaient chez eux.
20:29Amazon, Google et Microsoft
20:31sont développés,
20:32ce sont des entreprises numériques
20:34qui ont démarré tout de suite
20:35par des solutions SaaS.
20:38Et donc aujourd'hui,
20:39c'est le cas pour Dassault Systèmes,
20:41il y a un pourcentage important
20:43maintenant de clients
20:44qui opèrent en mode SaaS
20:46avec Outscale,
20:48mais le démarrage
20:49était sur des solutions
20:50licence on-premise.
20:52Donc là, vous allez vous retrouver
20:53face à cette hyper croissance ?
20:55Ah ben c'est pas,
20:56on va se retrouver,
20:56nous nous retrouvons...
20:57Vous êtes dedans là ?
20:57Ah oui, on est dedans,
20:58on est dans une hyper croissance,
21:00on a une très grosse croissance.
21:01Ça fait partie des défis là,
21:022025-2026 ?
21:04C'était des défis,
21:05c'est des défis quotidiens,
21:06absolument.
21:06C'est-à-dire alors ?
21:08C'est-à-dire,
21:08il faut accompagner cette croissance
21:10avec nos équipes,
21:11nos équipes travaillent
21:12d'arrache-pied aujourd'hui
21:14pour développer de nouveaux services,
21:16développer de nouvelles data centers
21:19un peu partout dans le monde
21:20et donc d'accompagner cette croissance
21:22pour nos clients,
21:23donc c'est compliqué.
21:24Et donc vous accélérez sur aussi
21:26les nouvelles offres as a service
21:28parce que j'ai vu qu'il y avait aussi
21:29le Kubernetes as a service.
21:31Absolument,
21:31on a lancé il y a quelques semaines
21:34ce qu'on appelle OKS,
21:35c'est-à-dire
21:35How to scale Kubernetes services,
21:37qui est un élément clé,
21:38c'est par exemple
21:38ce qu'attendait un else data hub
21:40parce que le Kubernetes aujourd'hui,
21:43c'est la capacité de containeriser
21:44les applications en un clic,
21:46donc c'est-à-dire que vous avez aujourd'hui
21:47mettre une application sur How to scale
21:49en quelques minutes,
21:51ça c'est réellement quelques minutes,
21:52dans un environnement totalement sécurisé
21:55parce qu'on est aujourd'hui,
21:56on offre une solution Kubernetes dédiée,
21:58donc aujourd'hui les clusters
21:59et les clusters sont complètement isolés.
22:03Voilà, totalement isolés
22:04et comme nous sommes les seuls
22:06à avoir un cloud public
22:07Secum Cloud,
22:09c'est complètement élastique,
22:10c'est-à-dire que le client peut se développer
22:12comme bon lui semble
22:14et c'est tout à fait automatisé
22:16et donc ça on passe d'un cloud
22:18dans un autre
22:18grâce à cette offre Kubernetes.
22:21Et ça c'était vraiment très attendu
22:22par nos clients.
22:23À quel type de client justement
22:24ça s'adresse ?
22:25Alors, ça s'adresse très sincèrement
22:28à tous les clients
22:28dans le secteur public.
22:30Vous savez qu'on a signé
22:31avec la BNP,
22:33on est les seuls à opérer
22:34une solution critique avec eux,
22:37c'est dans tout ce qui est
22:38la partie asset management,
22:39la banque dépositaire de la BNP
22:42et donc tout ce qui est réglementaire
22:44et compliance qui est un élément clé
22:46avec un moteur IA.
22:47Bon ben ça, ça tourne aujourd'hui
22:49sur Outscale
22:51avec évidemment la certification Dora
22:53qui est aussi un des éléments
22:55très structurants pour l'Europe
22:58et aujourd'hui pour la France.
23:00Donc aujourd'hui,
23:00on est une plateforme Secum Cloud,
23:02Dora,
23:03et donc dans le domaine privé,
23:06dans le domaine public,
23:07tous les OIV.
23:08Aujourd'hui, de toute façon,
23:10NumSpot a une vision aussi très claire,
23:13c'est le secteur public,
23:14c'est le domaine de la santé,
23:16c'est la finance et les OIV.
23:18Aujourd'hui, on accompagne ce mouvement-là.
23:20Et aujourd'hui, vous avez l'impression
23:21qu'il est bien enclenché.
23:23Il est très bien enclenché
23:25parce qu'une fois de plus,
23:27la prise de conscience
23:28était un peu tardive.
23:30Ça fait des années aujourd'hui
23:31qu'on explique que l'intelligence économique
23:33est un sujet,
23:34c'est un vrai sujet.
23:36Et donc aujourd'hui,
23:37il y a une prise de conscience
23:38qu'il est bon d'avoir
23:40une offre complémentaire
23:41parce que la complémentarité est clé
23:43une fois de plus,
23:43on ne les remplacera pas.
23:45Mais par contre,
23:45d'avoir les deux,
23:47et aujourd'hui,
23:47ce qu'on appelle l'hybridation
23:49dans le domaine de l'informatique
23:51marche depuis de nombreuses années
23:53et dans le domaine du cloud,
23:54aujourd'hui,
23:54marche parfaitement
23:55avec des solutions souveraines
23:56et non souveraines.
23:57Merci beaucoup,
23:58Philippe Miltin,
23:58d'avoir été mon invité
23:59dans Smartech.
24:01Je rappelle que vous êtes
24:01le directeur général d'Outscale.
24:03Merci encore.
24:03Merci.
24:10On termine cette édition
24:11avec Charlotte Jouffre.
24:12Bonjour Charlotte.
24:13Vous êtes ingénieure biomiméticienne
24:15chez Bioxégie
24:16et aujourd'hui,
24:17on va s'intéresser
24:18à la résistance au choc
24:19en s'inspirant
24:21de ce qu'on voit
24:21dans la nature.
24:23Exactement.
24:24On a tous déjà reçu
24:25un colis
24:25qui était un peu endommagé
24:27et en fait,
24:28quand on regarde,
24:28ça concerne finalement
24:30beaucoup de gens
24:31et même plusieurs milliards d'euros
24:32les coûts
24:34qui sont liés justement
24:34au dommage
24:35lié au transport
24:36de marchandises fragiles.
24:38donc il y a une vraie problématique
24:40autour de cette absorption
24:41des chocs
24:41pour la protection
24:42des biens,
24:44aussi la protection
24:44des humains
24:45et la réduction des coûts
24:47comme très souvent
24:48dans l'industrie.
24:50Donc là,
24:50j'ai parlé de l'industrie
24:51du packaging
24:51et des emballages
24:52mais en fait,
24:53ça concerne aussi
24:53l'industrie du transport
24:55ou même
24:55l'industrie de la construction.
24:58Dans le cas du transport,
24:58en fait,
24:58on a une application
24:59qui existe déjà,
25:00c'est les airbags
25:01et en fait,
25:02depuis que ça a été démocratisé
25:03et que c'est dans nos voitures,
25:05on estime qu'aux Etats-Unis,
25:06ça a réduit de 30%
25:08le nombre de décès
25:09sur les routes.
25:10Donc c'est vraiment conséquent
25:11de cette problématique
25:11d'absorption des chocs
25:12hyper important
25:13et maintenant,
25:15on se demande
25:15comment est-ce qu'on va faire
25:16au final
25:17pour réduire les chocs
25:19dans la vie de tous les jours,
25:20faire en sorte
25:20que ce soit toujours
25:21plus performant.
25:22Donc on a deux leviers d'action.
25:23Le premier,
25:24c'est de jouer sur les matériaux,
25:25donc choisir des matériaux
25:26qui vont être plus absorbants.
25:28Le deuxième,
25:28c'est de jouer sur la structure
25:29et donc ces deux choses-là,
25:32c'est des choses
25:33qu'on va retrouver
25:33dans la nature en fait
25:34et on va pouvoir y trouver
25:36des inspirations
25:37vraiment très performantes.
25:38Avec la peau du pamplemousse.
25:40Exactement.
25:41Donc la peau du pamplemousse
25:43ou du pommelot d'ailleurs,
25:45ça c'est des fruits
25:46qui sont très lourds en fait,
25:48qui peuvent peser
25:49jusqu'à 7 kilos
25:50et qui tombent
25:51quand ils sont mûrs
25:52de 10 à 15 mètres de haut
25:53et sans se fissurer.
25:55Donc déjà,
25:55c'est assez impressionnant
25:56quand on prend le recul sur ça.
25:57Exact, c'est vrai.
25:59Et ensuite,
26:00si on regarde l'image qu'on a,
26:03on va voir que c'est lié
26:05à toute la structure
26:06qui va protéger l'intérieur du fruit.
26:08Donc c'est une structure
26:09à gradient de porosité,
26:10ça signifie qu'on va avoir
26:11des pores plus ou moins grosses
26:13qui vont pouvoir absorber
26:14les chocs.
26:15A l'extérieur,
26:15on va avoir quelque chose
26:16de plutôt dense et rigide,
26:17donc sur la partie
26:18plutôt colorée.
26:20C'est ce qui va permettre
26:21de faire circuler
26:23toute l'ongue de choc
26:24tout autour
26:24et d'éviter aussi
26:26les déformations.
26:27Donc quelque chose
26:27qui va conserver bien l'enveloppe.
26:29Et ensuite,
26:29à l'intérieur,
26:30on va vraiment absorber le choc
26:31grâce à des pores
26:32qui vont être d'abord
26:33un peu resserrés,
26:35puis de plus en plus grandes,
26:36puis à nouveau resserrés.
26:38Et il y a un double intérêt à ça.
26:40Le premier intérêt,
26:41c'est que les pores
26:42vont pouvoir se comprimer
26:43et donc absorber
26:44l'énergie du choc.
26:46Le deuxième,
26:46c'est qu'en faisant
26:47cette transition de fin,
26:49gros,
26:49à nouveau fin,
26:50on va avoir des interfaces
26:51où on ne va pas avoir
26:52de rupture
26:53puisque c'est une transition
26:54très douce.
26:54Donc ce sont vraiment
26:55ces deux effets
26:56qu'on observe dans la nature
26:57et qu'on peut tenter
26:58de reproduire
26:59pour avoir des mousses
27:01toujours plus performantes.
27:02Vous avez parlé de mousses.
27:03Donc aujourd'hui,
27:04il existe des mousses
27:05qui s'inspirent
27:05de la peau du pamplemousse.
27:08Exactement.
27:08Donc en fait,
27:09il y a des chercheurs
27:09qui reproduisent
27:11cette structure,
27:12donc petites pores,
27:13grosses pores,
27:14à nouveau petites pores,
27:15pour créer des mousses
27:16toujours plus performantes.
27:18Donc on a vu l'exemple
27:19des pamplemousses,
27:20mais quand on essaye
27:22d'optimiser ça,
27:23donc avec des algorithmes,
27:25on peut obtenir des mousses
27:26qui vont savoir réagir
27:28à des simulations
27:29de chocs différentes.
27:31Et on observe
27:33que ces mousses
27:34maintenant commercialisées,
27:36elles sont 27%
27:37de fois plus efficaces
27:39que les mousses traditionnelles.
27:41Donc il y a un vrai enjeu
27:42autour de cette optimisation
27:43du gradient de porosité
27:44directement inspiré
27:46du pamplemousse.
27:47Et on a une image,
27:49je crois,
27:50il faut que je mette
27:50mes lunettes pour la voir,
27:52de comparaison,
27:53en fait,
27:54entre différentes mousses.
27:57Je pense qu'on a...
27:58Oui, c'est celle-là.
27:59Et donc ça,
28:00c'est algorithmiquement
28:02qu'on arrive à l'optimiser.
28:04Exactement.
28:04En fait, sur l'image
28:05où on voit vraiment
28:07plus de creux à l'intérieur,
28:09on va avoir
28:09un meilleur gradient.
28:11Donc ça va vraiment
28:11faire des transitions
28:12douces à chaque fois.
28:13D'accord.
28:14Et c'est ce qui permet
28:15justement d'avoir
28:16une meilleure absorption
28:16des chocs.
28:17En fait, quand on regarde
28:18les pores,
28:18elles sont concentrées
28:19vraiment sur les extérieurs.
28:21Il y a 60% des pores
28:22qui sont dans les 20% en haut,
28:2420% en bas.
28:25Et c'est ça qui fait vraiment
28:26une meilleure atténuation
28:28du choc.
28:29Et ensuite, ça,
28:30on peut le mettre
28:30dans n'importe quoi.
28:32Par exemple,
28:32les packagings,
28:33mais packaging même
28:34de petits objets
28:35très fins.
28:36Hop, ils rentrent
28:37super bien dedans
28:37et c'est super bien protégé.
28:39Plus de dommages
28:40pour vos colis.
28:41Merci beaucoup,
28:42Charlotte Jouffe.
28:42Merci pour toute cette découverte
28:44autour de la peau
28:45du pamplemousse
28:46et ses enjeux
28:47sur les absorptions
28:47de chocs.
28:48On a compris que c'était majeur.
28:49Je rappelle que vous êtes
28:50ingénieure biomiméticienne
28:52chez Bioxégie.
28:53Merci à tous de nous suivre.
28:54Dans Smartech,
28:55on fait comme ça
28:55plein de découvertes.
28:56Je vous dis à très bientôt
28:57sur la chaîne
28:58Be Smart for Change.
28:59Sous-titrage Société Radio-Canada
29:04Sous-titrage Société Radio-Canada
29:05...