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  • 12/06/2025
Jeudi 12 juin 2025, retrouvez Corentin Baschet (Associé, Clean Horizon), Sylvie Perrin (avocate associée, De Gaulle Fleurance Avocats Notaires), Pr. Julien Dumurgier (Fondateur, Memscreen) et Anne-Lise Melki (Directrice générale, Biotope Technologie) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:12Et voici notre sommaire du jour. Mon invitée, c'est Anne-Lise Melki, la directrice générale de Biotope Technologies,
00:18spécialisée dans la gestion des espaces naturels, la préservation de l'environnement.
00:22On parlera notamment de son système de détection des oiseaux à proximité des éoliennes.
00:27Dans notre débat, on parlera d'un autre enjeu majeur pour les énergies renouvelables, le stockage d'électricité.
00:33C'est le thème du 6e observatoire des transitions énergétiques que le cabinet de Gaulle-Fleurence nous dévoilera dans une dizaine de minutes.
00:40Et puis, dans notre rubrique start-up, je vous présenterai MemScream, une appli pour détecter les premiers signes de la maladie d'Alzheimer.
00:49Trois thèmes, 30 minutes pour les développer. C'est parti.
00:57L'invité de ce Smart Impact, c'est Anne-Lise Melki. Bonjour.
01:02Bonjour.
01:02Bienvenue. Vous êtes la directrice générale de Biotope Technologies.
01:05C'est une entreprise qui existe depuis une trentaine d'années. Vous en avez appris la direction en 2018.
01:09C'est quoi le métier de Biotope Technologies ? Préservation de l'environnement essentiellement ?
01:13Bien sûr. Je vais d'abord parler de Biotope, en fait, puisque Biotope Technologies appartient à Biotope complètement.
01:18Et Biotope, effectivement, a été créé il y a 30 ans dans le but de concilier préservation de la biodiversité en particulier, de la nature en général, et développement des sociétés humaines, développement durable mais profitable aussi.
01:32Donc, on n'est pas opposé au développement économique. Au contraire, on essaye d'intégrer tous les enjeux liés à l'environnement.
01:39Et Biotope Technologies, quel est son rôle ?
01:41Alors, Biotope Technologies, son rôle, c'est d'allier les compétences des naturalistes, des écologues que nous avons, des ornithologues, des herpétologues, des scientifiques,
01:50avec des compétences d'ingénieurs pour pouvoir adresser des solutions vraiment industrielles.
01:57Donc, c'est souvent des objets qui sont connectés, des enregistreurs pour enregistrer les sons des chauves-souris ou les sons des oiseaux ou bien alors des caméras ou des radars.
02:08Envoyer, on va aller chercher vraiment des capteurs de technologies de pointe, en fait.
02:12Ça commence toujours par une étude d'impact, en quelque sorte ?
02:15Comme c'est par un impact, oui, il faut avoir toujours conscience.
02:18Non, mais je veux dire, quand vous avez un client, un projet, ça commence toujours comme ça ?
02:22Oui, alors, effectivement, ce qui fait un peu notre succès, ce qui fait qu'on a des équipes partout sur la planète aujourd'hui,
02:29c'est que la plupart des réglementations environnementales ont intégré le fait qu'en amont des projets,
02:34il faut déterminer là où il est mieux de faire le projet pour éviter un maximum d'impact.
02:40Donc, c'est là qu'on fait des études d'impact.
02:42Bien souvent, évidemment, on trouve le meilleur projet, mais il y a toujours des impacts.
02:46Et donc, l'idée, c'est de pouvoir les réduire en utilisant des solutions les plus pointues possibles.
02:54Et elles sont de toutes sortes, elles sont très diverses, les solutions qu'on propose.
02:57Par exemple, de temps en temps, on est obligé de compenser.
02:59Compenser, ça veut dire restaurer, par exemple, des habitats.
03:04Restaurer des habitats, ça veut dire peut-être rendre le sol vivant.
03:08Donc, c'est pour ça qu'on a une myriade de solutions.
03:09Je reviendrai avec plaisir.
03:11Aujourd'hui, on ne peut pas parler de tout.
03:13Mais c'est vrai que, par exemple, pour diversifier nos activités et pour ne plus être qu'un bureau d'études,
03:20on a investi, par exemple, dans une société qui fabrique des nichoirs bois, béton-bois exactement.
03:26Puisqu'on est au cœur de la transition énergétique, on a commencé à isoler tous les bâtiments de France, on va dire.
03:32Et donc, sauf qu'on a enlevé les habitats des moineaux, des hirondelles, etc.
03:37Donc, on remplace ces trous qu'il y avait avant dans les façades de Paris et d'ailleurs.
03:43Et on intègre avec les architectes, avec les façadiers, des nichoirs qui vont être particulièrement adaptés aux différentes espèces qu'on veut aider.
03:51Donc, ça, c'est vraiment dans la conception d'un nouveau bâtiment.
03:53Ça, c'est dans la conception d'un nouveau bâtiment ou dans la rénovation énergétique des bâtiments.
03:58Alors, on vous a invité parce qu'il y a cette problématique de plus en plus importante pour les producteurs d'énergie renouvelable
04:07et notamment pour l'éolien.
04:08Pour les éoliennes, c'est leur impact sur les oiseaux et les solutions pour réduire cet impact.
04:16Vous avez mis en place une solution, c'est ça, qui s'appelle Aves, je crois.
04:20C'est ça, Aves Wind en particulier.
04:22Donc, Aves, c'est une solution qu'on est allé chercher chez nos partenaires allemands.
04:27Donc, là, c'est les Protect Birds.
04:28Et on a sélectionné cette solution puisqu'effectivement, quand on exploite des parcs éoliens,
04:36on peut être quand même amené à percuter des oiseaux ou percuter des chauves-souris aussi
04:41ou créer des barreaux traumatismes aussi chez les chauves-souris.
04:45Donc, l'idée, c'est tout simple.
04:47C'est quand vous avez un vol d'oiseaux qui arrive parce que des oiseaux sont en migration,
04:52ou parce qu'ils se reproduisent à proximité, de pouvoir arrêter ces éoliennes.
04:57Mais ce n'est pas si simple.
04:58Il faut les détecter.
04:59Il faut les détecter.
05:00Il faut aussi savoir communiquer avec une éolienne.
05:04Et donc, derrière, on embarque des solutions qui sont vraiment issues, en fait, des solutions militaires.
05:12Donc, on a sélectionné des caméras qu'on dit PTZ,
05:14c'est-à-dire qu'elles sont capables à la fois d'observer,
05:18d'être en réseau avec toutes les autres caméras qu'on va mettre sur le champ éolien,
05:21de suivre les vols, de zoomer sur les oiseaux en particulier,
05:26pour identifier que c'est bien des oiseaux, déjà, première idée,
05:30et qu'en plus, c'est des oiseaux qu'on cherche particulièrement à protéger
05:33parce qu'ils sont très sensibles à la collision.
05:36Et donc, ensuite, de communiquer avec l'éolienne pour arrêter l'éolienne.
05:40C'est-à-dire que c'est la caméra qui va donner l'ordre à l'éolienne de s'arrêter.
05:43Pourquoi ? Parce qu'il faut que ce soit assez rapide, j'imagine.
05:46Exactement. Tout ça dépend de plein de paramètres.
05:49La vitesse de rotation des éoliennes, des rotors, mais aussi la vitesse de vol des oiseaux.
05:55Et vous savez, en France, 90% des oiseaux sont protégés.
05:58Donc, on va arrêter les éoliennes qu'en fonction des espèces sensibles, vous voyez,
06:06et en fonction, effectivement, des règles que donne l'autorité environnementale.
06:12Ça marche aussi pour les chauves-souris.
06:13Mais ce n'est pas exactement la même technologie.
06:15Ce n'est pas exactement la même technologie.
06:17C'est un autre produit qui s'appelle Chirotec Plus,
06:19qu'on a développé il y a de nombreuses années,
06:22qui est basé sur des enregistrements.
06:24Et aujourd'hui, grâce au capteur qu'on a sélectionné,
06:26c'est la détection de temps réel.
06:28Il faut savoir qu'actuellement, protéger les chauves-souris,
06:32ça permet de produire plus, c'est contre-intuitif,
06:34mais ça permet de produire plus d'électricité renouvelable.
06:37Pourquoi ?
06:38Parce que si on ne met pas des dispositifs comme ça,
06:41alors l'autorité environnementale va demander d'arrêter les éoliennes
06:45avec des critères très simples.
06:46À chaque fois qu'il y a moins de 4 mètres secondes de vent,
06:51à chaque heure de la nuit où les chauves-souris sont actives,
06:55et sur une période de l'année, où elles sont actives aussi.
06:59Donc finalement, on va arrêter souvent les éoliennes en prévention,
07:05en disant qu'il risque d'y avoir des chauves-souris,
07:07donc j'arrête les éoliennes.
07:09Mais en réalité, en utilisant ces capteurs,
07:12on sait en temps réel si elles sont là ou pas.
07:14Donc on va réduire ces périodes d'arrêt de prévention,
07:17et on va faire des arrêts, qu'on appelle dans notre jargon,
07:20arrêts dynamiques.
07:21Alors vous proposez aussi, avec Biotope Technologie,
07:23des formations environnementales.
07:26Alors à qui et sur quel modèle ?
07:29Alors les formations, le conseil s'adresse à tous les secteurs d'activité.
07:36Aujourd'hui, on peut dire que le secteur de la construction,
07:39on en a parlé tout à l'heure avec les nichoirs,
07:41le secteur des transports, de l'énergie,
07:44le secteur agricole, agroalimentaire,
07:47tous ces secteurs sont concernés par les sujets de biodiversité.
07:50Donc on a un catalogue de formation.
07:53Alors ce catalogue de formation,
07:54il est dédié à ceux qui veulent vraiment comprendre
07:56comment on doit traiter ces questions
08:00sur un angle vraiment de respect du droit de l'environnement.
08:03Mais on fait aussi des formations
08:05plutôt liées à la connaissance générale sur la biodiversité,
08:09et ça intéresse beaucoup de monde.
08:10Oui, avec un enjeu qui est l'enjeu de l'acceptabilité.
08:14On en parle quasiment tous les jours dans cette émission.
08:17La difficulté finalement d'entraîner le grand public,
08:21chef d'entreprise, salarié, citoyen, consommateur,
08:25dans ce virage environnemental.
08:27Est-ce qu'on s'est trompé en faisant peur, en culpabilisant ?
08:33Ou est-ce qu'il fallait aussi en passer par là ?
08:35Alors, c'est vrai que moi je suis d'un caractère très très optimiste,
08:39d'accord ?
08:39Donc je n'aime pas trop ce discours,
08:42on est dans un système d'extinction, c'est vrai.
08:44Mais enfin, le vivant a une capacité de rebond incroyable.
08:48Néanmoins, aujourd'hui, au moment où on se parle,
08:52et si on surfe sur l'actualité,
08:54effectivement, le droit de l'environnement est un petit peu attaqué,
08:57ça me préoccupe un petit peu,
08:58parce qu'effectivement, il ne faudrait pas qu'on revienne trop en arrière.
09:05Voilà, c'est la première chose.
09:06Et après, ce que je note, c'est incroyable ce qui est en train de se passer,
09:09c'est que même si le droit recule un tout petit peu par rapport à la CST,
09:13par exemple, je crois que les entreprises,
09:15en particulier les entreprises, et on ne leur reconnaît pas souvent ça,
09:18franchement, sont déjà dans la transition écologique.
09:21C'est-à-dire que celles qui ont pris ce virage stratégique,
09:23elles ne vont pas s'arrêter ?
09:23Non, je ne pense pas qu'elles s'arrêtent là.
09:25Et puis moi, je fais bien la différence entre nos clients
09:28qui viennent nous chercher,
09:29parce qu'ils ont évidemment des démarches réglementaires à faire,
09:32de ceux qui ont décidé d'aller vraiment plus loin,
09:35et ils ont besoin de nous pour effectivement trouver les mesures les plus appropriées.
09:39Ce qu'on fait avec plaisir,
09:41parce que nous, notre façon de travailler, c'est d'être sur le terrain,
09:43donc d'être sur le terrain de ce qui se passe vraiment dans les entreprises,
09:47sur leur site d'exploitation,
09:48et ça marche extrêmement bien.
09:50Je pense que vraiment, il y a un virage.
09:51Il y a les entreprises engagées pour l'environnement
09:54qui vient d'écrire une tribune sur un des médias aussi.
09:57C'est incroyable.
09:58Donc on va bien que...
09:58Oui, il y a beaucoup de...
09:59Voilà.
10:00Il y a la Convention des entreprises pour le climat.
10:01Enfin, il y a un certain nombre de regroupements d'entreprises dans ce domaine.
10:05Il nous reste un peu plus d'une minute.
10:06Je voudrais qu'on termine avec ce concours du meilleur naturaliste de France
10:08que vous avez organisé.
10:11C'est la Fondation Biotop pour la biodiversité.
10:12C'est la deuxième édition qui va démarrer ?
10:16Oui, fort du succès de la première édition.
10:18Donc c'est tout à fait nouveau et inédit en France.
10:20C'est donc en suivant dans la deuxième étape cette année
10:24où on a deux concours.
10:26Donc c'est des concours qui sont ouverts à tout le monde,
10:28ceux qui veulent se mesurer par rapport à leur niveau de connaissance
10:30sur la biodiversité.
10:31Mais évidemment, plus on va avancer dans le concours,
10:34plus on va sélectionner les meilleurs.
10:35Et donc on sera ravis ensuite de réunir les finalistes à Paris
10:40au mois de décembre.
10:42Et les prix sont super intéressants
10:44parce que les trois lauréats de l'année dernière,
10:46les trois plus forts, partent en voyage d'études actuellement
10:49et donc aident un projet de parc national en Arménie
10:53à faire les meilleurs inventaires.
10:55Donc ce concours, il a été fait par la Fondation
10:57vraiment pour valoriser aussi les connaissances extraordinaires
11:01qu'il y a derrière nos métiers.
11:02Il n'est pas simple d'avoir toutes les connaissances
11:04sur tous les compartiments de la biodiversité,
11:07tous les écosystèmes, toutes les espèces.
11:08C'est impossible d'ailleurs.
11:09Mais on a un certain nombre de naturalistes
11:12qui vont s'affronter, on va dire, dans une finale bientôt.
11:17Merci beaucoup, Annelise Melki.
11:18A bientôt sur Bsmart4Change.
11:20On passe à notre débat avec un autre défi de taille
11:23pour les énergies renouvelables, le stockage d'électricité.
11:26Le débat de ce Smart Impact, on parle stockage d'électricité
11:36avec Sylvie Perrin.
11:37Bonjour.
11:38Bonjour.
11:38Bienvenue.
11:39Vous êtes avocate associée au cabinet de Gaulle-Fleurence
11:41et Corenta Machet.
11:43Bonjour.
11:43Bonjour.
11:44Bienvenue aussi associée chez Clean Horizon,
11:47pionnier dans le stockage d'énergie.
11:49Avec quelles solutions ?
11:50Qu'est-ce que vous proposez comme solution ?
11:51Oui, alors Clean Horizon fait du conseil en stockage d'électricité
11:54avec deux grands domaines.
11:55Le premier, c'est de la modélisation économique.
11:57Donc, on fait des prévisions de prix
11:58parce que le stockage d'électricité,
12:01il gagne son argent sur plein de revenus différents,
12:03de la flexibilité, des marchés de gros.
12:05Donc, on va peut-être en parler un petit peu.
12:06Bien sûr.
12:07Et on a un outil qui permet de calculer
12:09les revenus futurs d'une batterie.
12:11Et la deuxième chose qu'on fait,
12:12c'est qu'on a un bureau d'études techniques.
12:13Donc, on aide nos clients à designer
12:14des projets de stockage d'électricité.
12:16Où est-ce qu'on met les containers ?
12:17Combien on met de containers ?
12:18Quelle batterie on achète ?
12:19Comment on négocie les contrats ?
12:20Jusqu'à la réception sur site du projet.
12:23Avec un enjeu majeur dont on va beaucoup parler,
12:26l'enjeu du stockage.
12:28Sylvie Perrin, vous publiez la sixième édition
12:31de l'Observatoire des transitions énergétiques.
12:34Ça porte sur cette question du stockage d'électricité.
12:36Peut-être on peut rappeler le principe de cet observatoire.
12:40Oui, alors, l'Observatoire, on l'a démarré en effet
12:43il y a six ans, avec l'idée de...
12:45D'abord, on est un cabinet d'avocats
12:47très impliqué dans le secteur de la transition énergétique
12:49depuis plus de 17 ans.
12:51Donc, on se disait, il faut qu'on ait un sujet
12:54que l'on regarde de façon transverse,
12:56aussi bien technique,
12:58d'où d'avoir les meilleurs spécialistes
13:00comme Corentin et Clean Horizon,
13:02mais également...
13:02Qui ont participé à cet observatoire.
13:03Qui ont participé à l'Observatoire.
13:05Également les pionniers de ceux qui ont investi
13:07et mis produits du stockage en France.
13:10qu'on ait cet aspect-là,
13:11cet aspect à la fois technique, juridique, financier,
13:14mais qu'on le regarde sur plusieurs pays.
13:16Parce que ces dimensions sont importantes
13:18pour pouvoir apporter quelque chose à nos clients.
13:20Donc, on a fait appel à nos amis avocats
13:23en Belgique, en Angleterre, en Pologne,
13:27pour voir justement dans des pays
13:28où le stockage est plus développé qu'en France,
13:30pourquoi, comment et quelles sont les particularités.
13:32C'est intéressant d'avoir cet exemple
13:34pour faire évoluer notre marché également.
13:36Avec éventuellement quelques bonnes idées,
13:38bonnes pratiques à partager.
13:40Et cette question,
13:41alors qui peut sembler paradoxale,
13:43parce qu'il y a deux ans,
13:44on était plutôt en pénurie,
13:46mais est-ce que la France produit trop d'électricité ?
13:48Non, pas du tout.
13:50Sûrement pas assez par rapport aux besoins qu'on en a
13:52et sûrement pas assez pour devenir autonome
13:54par rapport aux fossiles.
13:56Donc, certainement pas encore.
13:58Il faut en produire plus.
13:59Il faut continuer à soutenir les ENR,
14:02les énergies renouvelables,
14:03quelle que soit la politique par rapport
14:05aux parcs nucléaires,
14:06parce qu'on a une politique qui est d'électrification.
14:10Donc, il faut préparer le changement des usages,
14:12qui est lent,
14:13mais qui continue à progresser,
14:15que ce soit les IRVE ou d'autres sujets.
14:17Donc, en même temps,
14:18il faut aussi avoir des sujets,
14:20comment on va gérer l'équilibrage.
14:23RTE a annoncé qu'ils avaient 100 milliards d'investissements à faire.
14:26Comment, finalement, le marché peut aider ?
14:28Et Corentin et moi, on travaille sur ces sujets,
14:30justement, dans la flexibilité.
14:32Il y a notamment le stockage qui est une des solutions possibles.
14:34Oui, parce qu'on a vu qu'il y avait quand même
14:36pas mal de ventes à prix négatif,
14:38enfin, en tout cas, qu'elles étaient en train d'augmenter
14:40et que cette question du stockage,
14:42elle devient centrale.
14:43Est-ce que nos réseaux,
14:44et notamment nos investissements en matière de stockage,
14:48ils sont adaptés ou suffisants
14:50par rapport à la montée en puissance
14:52des énergies renouvelables dans notre pays ?
14:55C'est une bonne question.
14:57Nous, on pense que pour l'instant,
14:58il faut que ça s'accélère,
14:59le développement du stockage,
15:01parce que les signaux de marché dont vous parlez,
15:04donc le fait qu'il y ait des prix qui soient très bas,
15:06notamment pendant les heures
15:07où il y a de l'énergie solaire,
15:09montrent un besoin de flexibilité.
15:12Donc, la grande question,
15:14c'est qu'est-ce que c'est que la flexibilité ?
15:15Le stockage n'est qu'une partie de l'équation.
15:17Il y a aussi l'effacement, la demande
15:18et puis la production qui, elle-même,
15:20peut s'effacer.
15:21C'est tout le sujet des panneaux solaires,
15:22d'ailleurs, c'est de pouvoir les baisser la journée
15:24si on n'en a pas besoin.
15:26Et donc, du coup, le stockage en tant que tel
15:28vient apporter une partie de la solution
15:29pour vous donner un ordre de grandeur.
15:31En France, il y a 1 gigawatt de batterie installée aujourd'hui.
15:34Nous, on pense qu'il y aura 6 gigawatts installés en 2030
15:37avec une horizon.
15:38Donc, c'est quand même une croissance forte.
15:40C'est-à-dire qu'en 2030,
15:40on aura plus de stockage par batterie
15:42que de stockage par l'outil conventionnel aujourd'hui
15:45qui s'appelle du stockage par turbinage-pompage,
15:47qui est une technologie où on monte de l'eau dans des lacs.
15:50Donc, la tendance change beaucoup de ce point de vue-là
15:53et on a besoin de beaucoup plus de stockage
15:55que ce qu'on a actuellement.
15:55On en aura moins qu'en Angleterre, malgré tout,
15:58parce qu'ils en sont déjà à 5 fois plus, à 5 gigas.
16:00On en aura peut-être 6 en 2030
16:02quand l'Angleterre en aura beaucoup plus.
16:04Oui, donc ça donne une...
16:06Ça donne une...
16:06C'est intéressant de se comparer,
16:08parce que si on regarde le bilan prévisionnel de RTE
16:12sur la part des énergies renouvelables,
16:15elle devrait passer de 120 TWh en 2023
16:18à 270, voire 320 TWh en 2035.
16:23Donc là, c'est la hausse de production des énergies renouvelables
16:28et des besoins, si j'entends bien ce que vous le dites,
16:31en stockage d'électricité
16:32qui n'ont pas été suffisamment anticipés,
16:34en tout cas à l'instant T, par les politiques publiques.
16:37Oui, certainement.
16:39Certainement qu'un soutien serait nécessaire,
16:41mais peut-être même avec un soutien limité,
16:44le stockage se développera, quoi qu'il en soit,
16:46parce que le stockage, on le travaille de deux côtés.
16:49On peut le travailler du côté producteur,
16:50c'est un des modèles d'affaires
16:51dans lequel on va faire de la colocalisation sur des sites,
16:54c'est une possibilité.
16:56On peut aller aussi le faire côté consommateur,
16:58vous êtes chez vous et vous gérez votre consommation
17:01pour le stocker et pour éviter de surcharger le réseau.
17:04RTE est plutôt, par rapport à d'autres entités
17:08dans les pays, d'autres pays européens,
17:10plutôt bien organisés,
17:11mais ils annoncent à l'avance
17:11qu'ils auront besoin de 100 milliards quand même pour s'adapter.
17:14Mais c'est normal, les usages changent
17:15et on est de plus en plus nombreux
17:17et si on transforme complètement une économie vers l'électricité,
17:20il faut faire cette transformation-là.
17:22Donc il y a des sujets, il n'y a pas vraiment d'inquiétude.
17:24Les prix négatifs aujourd'hui sont contrôlés.
17:27Les banques s'intéressent à ça évidemment
17:29parce que ce sont potentiellement des pertes de revenus,
17:32mais on travaille aussi sur la valeur future
17:34d'une infrastructure d'énergie renouvelable
17:36parce qu'elle a quand même vocation à durer dans le temps.
17:39Donc tous ces sujets-là ne sont pas inquiétants,
17:41mais il faut les gérer de façon alignée.
17:44Vous pouvez parler de la modélisation économique,
17:46comment vous intégrez cette dimension-là,
17:49notamment des prix négatifs,
17:50même si ce n'est pas majoritaire.
17:53Peut-être juste pour revenir sur le bilan prévisionnel de RTE
17:56que vous évoquez,
17:56ils ont fait plein de scénarios,
17:57donc effectivement de pénétration du renouvelable,
18:00du nucléaire,
18:01et dans un des scénarios,
18:02ce qu'ils appellent un bouquet de références
18:05pour la flexibilité,
18:06donc avec du stockage, de l'effacement,
18:08il y a un besoin en 2030 de 6 gigawatts de batterie
18:10pour faire de l'équilibre offre-demande,
18:13c'est-à-dire vraiment pour gérer l'équilibre du réseau en temps réel.
18:16Et là, on est à 1 gigawatt,
18:17et il faut rajouter à ça d'autres besoins.
18:19Donc il y a ce qu'on appelle les services systèmes,
18:22et il y a aussi des besoins pour gérer les congestions,
18:25parce que les réseaux sont aussi congestionnés.
18:27C'est-à-dire qu'il y a un sujet,
18:28c'est que les prix sont négatifs,
18:29mais il y a aussi qu'on a construit le réseau électrique
18:31pour acheminer, à l'époque,
18:33des grands points de production
18:34aux grands points de consommation d'électricité,
18:36et nos modèles ont complètement changé,
18:38puisqu'on est passé d'un modèle centralisien,
18:40un modèle distribué.
18:41Et donc il y a énormément de congestions sur le réseau électrique,
18:43et donc on a un sujet aujourd'hui,
18:44c'est qu'on a du mal à raccorder
18:45les énergies renouvelables et le stockage,
18:48parce que l'infrastructure réseau
18:49n'a pas été pensée initialement
18:50pour le stockage et pour les énergies renouvelables.
18:53Et donc c'est là que RTE dit
18:54il faut 100 milliards pour adapter le réseau.
18:56Exactement, c'est un montant qu'elle donne,
18:59pas pour le demain,
18:59mais pour commencer à s'organiser
19:02et mettre en place ce qu'il faut.
19:04Mais en effet, comme Corentin le disait,
19:05finalement si on a 6 gigas,
19:07ce sera tout juste ce qui est nécessaire
19:09pour servir cet aspect-là
19:11et peut-être pas d'autres aspects.
19:12Donc il y a un intérêt à massifier également le stockage,
19:16à développer les technologies,
19:17puisque les technologies changent à chaque fois.
19:20Plus on massifie,
19:21plus on a des technologies intéressantes,
19:23plus puissantes, performances, moins chères.
19:25Donc c'est un secteur qui se transforme.
19:27Et je repose la question sur la modélisation,
19:29parce que vous n'avez pas répondu.
19:31Parce que là, je vois finalement
19:33que c'est à l'heure près,
19:34à une minute près,
19:35que l'électricité va être vendue à perte
19:38ou au contraire très chère.
19:39Exactement.
19:40Donc le gros avantage des systèmes de stockage,
19:42c'est qu'ils sont hyper flexibles.
19:43C'est-à-dire qu'ils peuvent 5 minutes à l'avance
19:44choisir s'ils se chargent ou se déchargent
19:46en fonction des signaux de marché.
19:47Donc cette flexibilité, là, elle est cruciale.
19:49Nous, on les modélise avec un outil
19:51qui fait du coup des dispatches de la batterie,
19:53c'est-à-dire qu'ils disent
19:54si on se charge ou si on se décharge
19:55ou pas 15 minutes sur 25 ans.
19:57Et donc là, il faut qu'on ait
19:58une très bonne vue de la volatilité
20:00de chacun des marchés.
20:01Et ce qu'on a vu sur d'autres marchés
20:02comme l'Allemagne,
20:03c'est que les signaux de prix
20:05très court terme,
20:06les batteries savent très bien répondre.
20:07Le temps de réponse d'une batterie,
20:08pour vous donner un ordre de grandeur,
20:10c'est une centaine,
20:10quelques centaines de millisecondes.
20:12Donc c'est très facile
20:13de charger ou de décharger.
20:14Et donc un marché qui va à la prix négatif,
20:17comme vous dites,
20:1715 minutes, prix positif les 15 minutes d'après,
20:19la batterie, elle sait se charger 15 minutes
20:21et se décharger les 15 minutes d'après
20:23pour répondre aux besoins du marché.
20:24Donc c'est très versatile.
20:26Et en plus, on peut faire
20:26plein de services différents.
20:28C'est-à-dire qu'on a évoqué
20:29les marchés de gros.
20:29C'est-à-dire qu'on se charge,
20:30on se décharge.
20:31Mais on peut aussi vendre des services à RTE
20:33qui a besoin de stabilité sur son réseau.
20:35On a parlé un petit peu
20:36des gestions de congestion
20:36qui ne sont pas encore des revenus
20:38qui sont vraiment matures
20:38mais qui vont arriver
20:39parce qu'on a ce problème-là
20:40et que les gestionnaires de réseau,
20:41ils travaillent.
20:42Oui, quand on proposera une solution
20:44à ces moments de congestion,
20:46forcément, elle sera monétisable.
20:48Voilà, exactement.
20:49L'enjeu, c'est de le monétiser aujourd'hui
20:50parce que les gestionnaires de réseau
20:51n'ont jamais eu besoin
20:52de proposer à des gens
20:53de les aider à gérer les congestions
20:54parce qu'historiquement,
20:54c'était leur métier
20:55et comment on résout ce problème
20:57historiquement ?
20:57On construit des lignes.
20:58Sauf que construire des lignes,
20:59c'est quand même un petit peu compliqué.
21:00Ça prend beaucoup de temps
21:01et ça coûte très cher.
21:02Et donc, on a envie
21:02de lui construire des lignes,
21:03utiliser des batteries
21:04ou de l'effacement
21:05sur le réseau
21:06pour faire tampon en fait,
21:08pour faire des zones de tampon
21:09et dire les quelques heures
21:10où j'ai des congestions.
21:11En fait, l'infrastructure réseau
21:12en tant que telle
21:13est peu utilisée en moyenne
21:14et donc on peut utiliser une batterie
21:15pour faire tampon
21:16les quelques heures
21:16où il y a des congestions
21:17et remettre, injecter l'énergie.
21:19Est-ce qu'il y a des solutions ?
21:20Vous disiez,
21:21on a regardé aussi
21:22ce qui se passe en Pologne,
21:23en Belgique, au Royaume-Uni.
21:25Est-ce qu'il y a des bonnes pratiques,
21:26des solutions à regarder ?
21:28Oui, il peut y avoir des solutions.
21:29Il y a toujours des solutions fiscales.
21:31C'était le cas
21:32à la fois de l'Angleterre
21:34et la Belgique
21:34puisqu'il y a eu deux modèles.
21:35Le modèle où on avait
21:37des exonérations de TVA
21:38sur les batteries,
21:39notamment les petites batteries,
21:41ou bien d'avoir
21:42des exonérations de taxes
21:43sur le service
21:45de transport de l'énergie,
21:47ou bien on a aussi
21:49des prix minimums.
21:50Ça, ça serait très utile
21:51en France.
21:51Alors, on verra
21:52ce que donne le marché
21:53de capacité en 2026.
21:54On attend quand même
21:55des réformes.
21:56Mais ça, en Angleterre,
21:57ça a permis certainement
21:58de soutenir
21:59puisque ça donne
21:59une sorte de plancher minimum
22:01de rémunération
22:02pour les producteurs
22:03de stockage,
22:04ce qui donne une visibilité
22:05aussi aux investisseurs
22:06qui les suivent.
22:07Il faut une sorte
22:07de guichet national
22:09pour ces solutions
22:10de stockage ?
22:11Il le faut.
22:11C'est important d'avoir
22:12une politique publique cohérente
22:13par rapport aux besoins
22:14de l'État,
22:15des services, etc.
22:16Donc, de mettre en place
22:17quelque chose
22:18qui permette
22:19d'atteindre les objectifs
22:21et qui soit en cohérence
22:21avec ce que veut RTE.
22:23Ça, c'est logique.
22:23Oui, tout à fait.
22:24Un dernier mot
22:25sur les batteries
22:26de nos voitures électriques.
22:28Est-ce qu'elles pourraient
22:29rentrer finalement ?
22:30Je me suis dit
22:30avoir reçu
22:31une ou deux fois
22:31des entreprises
22:32qui proposent ça
22:33des bornes intelligentes,
22:34la capacité pour que
22:35finalement la voiture
22:36vienne prendre la charge
22:37de temps en temps
22:37ou la redonne
22:38quand on en a besoin.
22:39Oui, tout à fait.
22:40C'est quelque chose
22:41sur lequel on travaille beaucoup.
22:43Alors, il y a deux niveaux.
22:44Ça, le premier,
22:45c'est de faire
22:45de la charge intelligente.
22:47C'est-à-dire que vous choisissez
22:48juste quand chargez votre batterie
22:49de vos voitures.
22:50Ce n'est pas à 18 heures
22:51quand vous rentrez du boulot
22:52mais peut-être plutôt
22:52à 3 heures du matin.
22:54Donc, ça, c'est juste
22:54de la gestion de charge.
22:55Et l'étape d'après
22:56encore un peu plus poussée,
22:57c'est aussi ce qu'on appelle
22:57du vehicle to grid.
22:58Voilà, on parle depuis très longtemps.
23:00C'est-à-dire de dire
23:00je vais aller plus loin,
23:02je vais utiliser ma batterie roulante
23:03quand elle ne roule pas
23:04et qu'elle est branchée
23:05pour se décharger
23:05sur le réseau fournière de...
23:06Parce que le réseau en a besoin
23:07à ce moment-là.
23:08Parce que le réseau en a besoin.
23:09Donc, ça, ça demande
23:09une infrastructure
23:10qui est un petit peu plus difficile
23:13à mettre en œuvre
23:13mais qui existe
23:14et qui est prête technologiquement
23:16qui a beaucoup d'enjeux
23:17parce que, imaginez,
23:18ça veut dire que votre batterie
23:19peut être déchargée
23:20si vous vous levez
23:21parce que vous avez besoin
23:22de vous tirer à 4 heures du matin.
23:23Elle peut être plus vide
23:23que quand vous l'avez branchée.
23:24Alors, on n'a pas besoin
23:25de se lever à 3 heures du matin.
23:26Heureusement, il y a des choses intelligentes
23:27pour le faire au bon moment.
23:28C'est ça.
23:29On n'a plus besoin de le faire.
23:30Il y a une complexité accrue
23:31par rapport à la gestion
23:33d'intelligence de la charge
23:33mais on pourrait aussi imaginer
23:34le cas où je me charge plus tard.
23:37Je ne sais pas forcément.
23:37Enfin, voilà.
23:38Ça demande d'adapter un peu
23:39ses règles
23:40et évidemment,
23:41on peut se garder un peu de charge.
23:42Merci beaucoup à tous les deux
23:44et à bientôt sur Bsmart.
23:45Merci.
23:46J'en passe à notre rubrique
23:47start-up tout de suite.
23:55Smart Ideas
23:55avec le professeur Julien Dumurgier.
23:57Bonjour.
23:58Bonjour.
23:58Vous venez nous parler
23:59de MemScreen
24:00qui est né au cœur
24:01d'une équipe hospitalière.
24:02Déjà, c'est ce qu'on peut raconter.
24:04Exactement.
24:05Je suis neurologue
24:07dans un centre spécialisé
24:08sur la maladie d'Alzheimer
24:09qui est à la Riboisière
24:10à Paris
24:10et nous avons développé
24:12MemScreen
24:12qui est une application
24:13pour aider
24:15notamment les médecins
24:16à évaluer les personnes
24:17qui se plaignent
24:18de leur mémoire.
24:18Ce qu'on appelle
24:19l'évaluation de première ligne.
24:21On va voir
24:22l'effet et l'importance
24:23de cette évaluation.
24:25Il y a eu un long travail
24:26et vous venez d'aboutir
24:28une validation scientifique,
24:29c'est ça ?
24:30Alors, tout à fait.
24:32Faire un test de mémoire
24:33se demande bien sûr
24:34une certaine expertise
24:35que nous avons
24:37mais le gros du travail
24:38une fois qu'on a développé
24:39un test,
24:40c'est ce qu'on appelle
24:40la validation scientifique
24:41qui est couronnée
24:43par ce qu'on appelle
24:44une publication
24:44dans des revues médicales
24:46évaluée par les pairs
24:47et c'est ce qui vient
24:47d'être fait
24:48en début d'année,
24:49tout début d'année 2025.
24:50Et donc,
24:51MemScreen,
24:52c'est quoi ?
24:52C'est une appli en fait
24:53qui sera entre les mains
24:55des médecins ?
24:55Comment ça marche ?
24:56On exploite le principe
24:58que maintenant
24:59tout le monde
24:59a ce qu'on appelle
25:00un smartphone
25:00dans sa poche,
25:01donc accès
25:02à un micro-ordinateur
25:03et ça,
25:04c'est une opportunité
25:05pour aider les médecins
25:07notamment dans
25:08l'évaluation clinique
25:09des personnes
25:10qui se plaignent
25:10de la mémoire.
25:11C'est quelque chose
25:11que les médecins
25:12ne sont pas toujours
25:13très à l'aise
25:14ou ne savent pas
25:14toujours très bien faire.
25:15Il y a des vieux tests
25:16qui existent
25:16qui nécessitent
25:17du papier ou du crayon.
25:18Là, c'est un test
25:19qui est automatisé.
25:21Le médecin donne
25:22le test lancé
25:23sur son téléphone
25:24ou à la personne
25:25qui se plaignent
25:26de la mémoire.
25:27Le test est assez rapide,
25:28ça dure entre 4 et 5 minutes
25:30et ça permet
25:30de générer
25:31des scores automatiques
25:32pour aider
25:33notamment les médecins.
25:34Eh bien,
25:35est-ce que quelqu'un
25:35qui se plaignent
25:35de sa mémoire,
25:36est-ce que ça peut être grave,
25:37pas grave,
25:38est-ce qu'il faut l'orienter
25:38vers des soins
25:39plus spécialisés ?
25:40Avec une logique,
25:41il est un peu,
25:41si je comprends bien,
25:42standardisé
25:43ce test de mémoire
25:44et ça permet aussi
25:45de voir l'évolution
25:45d'un patient,
25:47c'est ça ou c'est
25:48surtout dire
25:49attention,
25:50là il y a peut-être
25:50quelque chose à faire,
25:51c'est la première alerte.
25:52En fait,
25:52on mesure plusieurs choses,
25:54on mesure ce qu'on appelle
25:55l'efficience cognitive globale,
25:56c'est-à-dire globalement
25:57comment fonctionne
25:57la cognition d'une personne,
25:59c'est un score sur 34.
26:00Quand on a moins de 29 sur 34,
26:02ça peut être un signal d'alerte
26:03et on évalue autre chose
26:04qui est ce qu'on appelle
26:05la mémoire épisodique verbale,
26:08donc la capacité
26:08à retenir une information
26:09sur quelques minutes
26:10qu'on teste
26:11en demandant de retenir
26:12des listes de mots,
26:13ça, ça donne un score
26:13sur 12 points
26:14et quand on a moins de 9,
26:15là aussi,
26:15ça peut faire partie
26:16des signaux d'alerte
26:17pour le médecin
26:18qui évalue la personne
26:19pour dire que peut-être
26:19il faut des investigations
26:21plus poussées.
26:22Alzheimer,
26:23c'est combien de malades
26:25aujourd'hui en France,
26:26combien de personnes touchées ?
26:27Alors,
26:27la maladie d'Alzheimer,
26:28malheureusement,
26:29c'est une maladie
26:29qui est fréquente,
26:30ça concerne plus d'un million
26:32de cent mille personnes
26:32en France,
26:33on n'estime qu'une famille
26:34sur deux est touchée
26:36et le diagnostic reste fait
26:38assez tardivement
26:39actuellement en France,
26:40c'est-à-dire à un stade
26:41où déjà les difficultés
26:42sont, on va dire,
26:44évidentes.
26:44Qu'est-ce que ça change
26:45justement ?
26:46Un diagnostic plus précoce,
26:47qu'est-ce que ça permet
26:48de faire ?
26:49Alors,
26:49il y a beaucoup de raisons
26:50qui peuvent pousser
26:51à faire un diagnostic précoce
26:52mais là,
26:52il y a très récemment
26:53un regain d'intérêt
26:54parce qu'on a l'espoir
26:56d'arriver de nouveaux
26:57traitements qui viennent
26:58d'être approuvés par l'Europe
26:59qui sont ce qu'on appelle
26:59des anticorps anti-amyloïdes
27:01qui sont destinés justement
27:03aux phases précoces
27:04de cette maladie.
27:05Donc,
27:05quand le diagnostic
27:05est fait très tôt,
27:07avec l'espoir
27:07pour la première fois
27:08d'avoir des traitements
27:09qui peuvent peser
27:10sur l'évolution
27:10de la maladie,
27:12ralentir de manière
27:13efficace la maladie.
27:14Parce qu'aujourd'hui,
27:15on n'en a pas ?
27:16Alors,
27:16aujourd'hui,
27:17on a des traitements
27:18qui sont ce qu'on appelle
27:18les traitements symptomatiques
27:20qui pallient un peu
27:21les symptômes
27:21qui ne traitent pas la cause.
27:23Là,
27:23cette nouvelle classe
27:25de médicaments
27:25qui est en train d'arriver
27:26sont des traitements
27:27éthiologiques.
27:28C'est-à-dire,
27:28pour la première fois,
27:29on peut contrecarrer
27:30les protéines
27:30qui sont responsables
27:31de la maladie
27:32et ainsi espérer
27:33ralentir de manière
27:34efficace l'évolution.
27:35Et donc,
27:35ça veut dire que
27:36votre appli,
27:38MemeScreen,
27:39elle sera d'autant
27:39plus efficace
27:40dans ce cadre-là ?
27:41C'est ce que je comprends ?
27:42Exactement.
27:43Parce qu'on arrive
27:43dans une période,
27:44effectivement,
27:45où il y a un regain
27:46d'intérêt
27:46pour diagnostiquer
27:47précocement
27:48pour que les patients
27:49qui puissent bénéficier
27:50de ce nouveau traitement
27:51soient diagnostiqués.
27:52Quelque chose
27:52d'assez complexe.
27:54Et le processus
27:55est compliqué.
27:56Il y a des marqueurs
27:56biologiques
27:57qui sont en train d'arriver,
27:58mais il faut aussi
27:59des marqueurs cliniques.
28:00Et MemeScreen
28:01offre l'opportunité
28:02de manière peu massive
28:03parce qu'il n'y a pas
28:04besoin de formation.
28:04Tout médecin,
28:06tout personnel de santé
28:07peut faire une évaluation
28:08de première ligne.
28:09C'est justement
28:10la dernière question
28:10que je vais vous poser.
28:12C'est plutôt
28:12mon médecin généraliste
28:14qui va l'utiliser ?
28:15Ça peut être
28:16n'importe quel médecin
28:18ou n'importe quel soignant même ?
28:19Alors nous,
28:20quand on l'a développé,
28:21c'est vraiment
28:22à destination
28:23des médecins généralistes
28:24parce que c'est le maillon
28:25essentiel en France
28:26actuellement
28:26pour dépister
28:27les pathologies fréquentes.
28:29Mais effectivement,
28:30tout professionnel de santé
28:32peut l'utiliser.
28:32Des infirmières
28:33de pratiques avancées,
28:34par exemple.
28:35Et on voit même
28:36beaucoup de particuliers
28:37le télécharge,
28:39peut-être pour tester
28:40leurs proches,
28:41je ne sais pas.
28:42On ne l'a pas nous développé
28:43dans cette idée,
28:44mais de fait,
28:45quand il y a un outil,
28:46les gens peuvent
28:46se l'approprier.
28:47Et ensuite,
28:48aller voir leur médecin
28:48pour refaire le test
28:50avec un médecin
28:51qui le supervisera.
28:53Exactement,
28:53en disant,
28:53il y a un signal d'alerte
28:55et ainsi alerter le médecin.
28:56Merci beaucoup,
28:57Julien Numerier.
28:58Merci beaucoup.
28:59À cette appli,
29:00même je ne l'ai pas cité
29:01l'Inserm,
29:01mais c'est vrai
29:02que l'Inserm a joué
29:02aussi un rôle important
29:04dans la validation scientifique,
29:06c'est ça ?
29:06Oui, tout à fait.
29:07L'Inserm,
29:08mais aussi en partie financée
29:09par la Fondation Bettencourt,
29:11contient à remercier
29:11parce que bien sûr
29:12toute cette recherche
29:12qui permet d'avoir
29:13des outils gratuits
29:14est bien un coût
29:15et donc on remercie
29:16tous ceux qui nous ont aidés.
29:17Merci beaucoup
29:18et à bientôt.
29:18Voilà,
29:18c'est la fin de ce Smart Impact.
29:20Merci et à demain.
29:21Sous-titrage Société Radio-Canada
29:30Sous-titrage Société Radio-Canada

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