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Mercredi 9 juillet 2025, retrouvez Jacques Tiberi (Rédacteur en chef, Low-Tech Journal), Noël Courtemanche (Directeur commercial, Dorémi), Yann Santerre (Fondateur, Gwilen) et Antoine Bueno (Conseiller, essayiste, conférencier) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif et voici notre sommaire du jour.
00:15Mon invité c'est Noël Courtemange, directeur commercial chez Doremi.
00:19C'est une entreprise de l'économie sociale et solidaire dédiée à la rénovation énergétique performante des logements.
00:25On reviendra évidemment sur la calicule et sur le nombre de passoires thermiques en France.
00:31Dans notre débat, on va parler ensemble du rôle des technologies dans la lutte contre le dérèglement climatique.
00:36La low-tech est-elle forcément la solution ? Est-ce qu'on peut inventer une croissance verte ? Réponse tout à l'heure.
00:43Et puis dans notre rubrique start-up, je vous présenterai Gwilen qui propose des carreaux bas carbone pour le bâtiment à base de sédiments marins.
00:53Voilà pour les titres, on a 30 minutes pour les développer, c'est parti.
01:02L'invité de ce Smart Impact c'est Noël Courtemange, bonjour.
01:06Bonjour.
01:06Bienvenue, vous êtes le directeur commercial de Doremi, c'est une entreprise de l'économie sociale et solidaire.
01:12Et votre métier, c'est la rénovation énergétique des bâtiments.
01:15Expliquez-moi, dans quel état d'esprit vous faites ce métier ?
01:19Tout à fait, donc Doremi en effet c'est une entreprise de l'économie sociale et solidaire.
01:22On est spécialisé dans la rénovation énergétique performante des logements, c'est un peu notre spécificité.
01:28On a été pionniers sur le sujet pour développer des rénovations énergétiques qui soient plus ambitieuses
01:33et qui permettent d'atteindre réellement des réductions de consommation de chauffage.
01:36Pourquoi vous insistez sur ce mot « performante » ?
01:39On insiste sur ce mot parce qu'il y a différentes manières de rénover en France.
01:42Pendant très longtemps, l'essentiel et la quasi-totalité des rénovations qui étaient faites
01:46étaient des gestes isolés de travaux.
01:48Et on a démontré que ces façons de rénover ne permettent pas d'atteindre la performance.
01:53On cite souvent une étude de l'ADEME de 2018 qui avait montré que sur 5 millions de rénaux énergétiques,
01:5895% permettaient entre zéro et un saut de classe énergétique.
02:03Donc autant dire, pas de résultat.
02:05Quaisement rien.
02:05Et nous, du coup, c'est ce qui a conduit à créer Doremi pour travailler sur des rénovations
02:09qui soient plus ambitieuses et qui permettent de réduire drastiquement les consommations.
02:13Qu'ils soient globales mais accessibles à tous parce qu'il y a cette dimension de...
02:17Vous êtes une entreprise agréée et juste, donc voilà, c'est à la fois un engagement environnemental et social, sociétal.
02:24Exactement.
02:24C'est les deux raisons qui nous ont conduit à créer Doremi.
02:27Alors il y a souvent des a priori sur la rénovation globale, qu'elle serait réservée aux plus riches.
02:32Nous, ce n'est pas du tout ce qu'on constate.
02:34Mais comment vous faites ? Comment vous démontrez qu'une rénovation globale, c'est accessible à tous ?
02:38En fait, une rénovation globale, ce n'est pas une dépense, c'est un investissement.
02:42Et c'est un investissement qui est rentable pour les particuliers, qui est rentable pour la France aussi.
02:46On en parlera peut-être après.
02:48Mais pour un particulier, une rénovation énergétique, il y a différentes manières de la financer.
02:52Il y a des aides qui financent la rénovation et ces aides, elles sont plus importantes pour les ménages en difficulté.
02:56Nous, c'est 50% de nos rénovations qui sont faites à destination de ménages modestes ou très modestes.
03:01Ensuite, l'autre moitié de la rénovation, on peut la financer par les économies d'énergie.
03:06Quand on fait une rénovation réellement performante, on peut réduire la facture de l'ordre de 80 à 90%.
03:10Et avec cette réduction de facture, on peut financer un prêt qui paye les travaux.
03:15Avec un retour rapide. Les effets sont rapides, c'est ça ?
03:18En fait, les effets sont immédiats après rénovation.
03:20Nous, le cas classique, pour donner un exemple, c'est une passoire énergétique qui consomme entre 3 et 4 000 euros de chauffage par an.
03:28Après rénovation, on est autour de 400 ou 500 euros de chauffage par an.
03:32Donc, on a gagné 2 500 euros chaque année.
03:34Avec ces 2 500 euros, on finance un prêt qui paye les travaux.
03:37C'est assez facile, entre guillemets, de convaincre une banque de prêter cet argent parce qu'elle sait qu'elle va avoir un retour de remboursement rapide.
03:45Je vois évidemment qu'on parle d'actualité et de cette canicule qu'on a tous subie fin juin.
03:50Avec ce sentiment que notre pays n'est pas prêt.
03:52Dans le domaine qui est le vôtre, celui de la rénovation énergétique des bâtiments, quel constat vous faites ?
03:59Le constat qui est partagé de longue date, c'est qu'il y a énormément de passoires énergétiques en France.
04:04Alors, on a longtemps parlé de passoires en hiver.
04:06En fait, ces passoires, c'est des bouilloires en été.
04:08C'est ça.
04:08Et on le constate en ce moment avec la canicule.
04:10Je pense que tous les Français constatent qu'ils habitent dans des logements dans lesquels il fait très chaud.
04:15Quand on rénove de manière énergétique un logement, on a moins froid en hiver, mais on a aussi beaucoup moins chaud en été.
04:21Oui, ça marche dans les deux sens.
04:22Ça marche dans les deux sens.
04:22Avec ce chiffre, il y a pas mal de chiffres différents qui circulent autour des logements considérés comme des passoires thermiques.
04:29Mais bon, ce chiffre qui date du 1er janvier 2024, on est autour de 6 millions, 5 millions, 800 000 logements.
04:35Est-ce qu'il y a quand même une amélioration ?
04:38Donc, 18 mois plus tard, là, c'était janvier.
04:40Est-ce qu'on réussit quand même à faire baisser le nombre de passoires thermiques dans notre pays ?
04:44Alors, pour faire baisser le nombre de passoires thermiques dans le pays, il faut sauter des classes énergétiques.
04:49Il faut améliorer la performance.
04:50Donc, si on fait des gestes isolés de travaux, c'est ce que je vous disais tout à l'heure, on ne résout rien.
04:54On ne résout rien.
04:54Si on fait des rénovations réellement performantes, on peut gagner 3, 4, 5, parfois 6 classes énergétiques.
05:00Et nous, c'est ce qu'on fait chez Doremi au quotidien.
05:02Et pour la première fois l'année dernière, en 2024, on avait un mécanisme qui a fait dépasser en volume de travaux les rénovations performantes par rapport aux gestes isolés de travaux.
05:11Donc, l'année dernière, c'est à peu près 100 000 rénovations en France qui ont été faites de manière performante et qui ont permis en moyenne trois sauts de classe énergétique.
05:18C'est quoi ce mécanisme ?
05:19Donc, c'est ma prime rénov' rénov'.
05:20Ah d'accord, c'est celui-là dont vous parlez.
05:22Parce que je me disais, ok, il y a un mécanisme, sauf que le problème, il est suspendu.
05:27Exactement, on suspend.
05:28Alors là, on va clairement à contre-sens de l'histoire.
05:30Ça fait 10 ans qu'on a des mécanismes qui fonctionnent assez mal, qui sont complexes, qui sont longs à mettre en œuvre.
05:37Là, il y a eu une réforme en 2024 qui avait été pour la première fois assez importante.
05:41C'est-à-dire que ce mécanisme, ma prime rénov', pardon vous l'interrompre, qui était quand même mal né, on peut le reconnaître.
05:48C'était un peu trop compliqué, à la fois pour les professionnels, pour les particuliers.
05:52D'un seul coup, il fonctionnait, c'est ce que vous nous dites.
05:53D'un seul coup, il fonctionnait, et on le voit sur les chiffres publiés par l'Agence Nationale de l'Habitat.
05:58L'année dernière, 100 000 rénovations performantes, c'est très très loin des objectifs nationaux.
06:03L'objectif de 2024, c'était 200 000, il y en a eu 100 000.
06:06C'est loin des objectifs, mais c'est un vrai bond en avant par rapport aux années précédentes.
06:10Et sur ces 100 000 rénovations, on est sur des paniers moyens de travaux qui sont deux fois plus élevés,
06:15parce qu'on a fait plus de gestes de travaux.
06:17Et donc, on a des sauts de classe significatifs.
06:19En moyenne, je crois que ces rénovations ont permis trois sauts de classe en moyenne.
06:22Ce qui est beaucoup mieux qu'avant, et on peut encore faire mieux.
06:26Et chez Doremi, on va beaucoup plus loin.
06:28Par exemple ?
06:29Par exemple, on a mené une étude l'année dernière avec notre centre de R&D.
06:34On a instrumenté une centaine de maisons rénovées par Doremi et par le réseau Doremi.
06:38On a installé des capteurs sur ces maisons et on a mesuré la consommation réelle.
06:42Parce qu'il y a beaucoup d'estimations théoriques dans les calculs de DPE.
06:45Nous, on a mesuré la consommation réelle.
06:47On atteint un peu moins de 40 kWh par mètre carré.
06:50Pour resituer ce chiffre-là, c'est à peu près 10 fois moins que la consommation d'une passoire énergétique.
06:56Donc ça, c'est des résultats concrets.
06:58Donc ça veut dire qu'une maison qui était classée, je ne sais pas, F ou G, pour les pires des passoires thermiques, vous l'amenez où ?
07:05Nous, l'objectif de Doremi, c'est de partir d'une passoire thermique et de l'amener au niveau basse consommation, c'est-à-dire une classe A ou B.
07:11Ça, c'est l'objectif et c'est l'idéal.
07:13Quand on fait tous les travaux, on a montré par nos résultats que c'était possible.
07:17Et on peut aussi faire une première étape de travaux à condition de bien la dimensionner et de faire les bons choix de travaux et dans le bon sens.
07:23Avec une autre dimension, parce que quand on est propriétaire d'une maison, on se pose aussi la question de la revente.
07:31Donc quand on parlait du retour sur investissement, il y a aussi ça, c'est-à-dire la valorisation de son bien.
07:37Et ça, c'est un critère majeur qui est de plus en plus documenté.
07:40Il y a le Conseil supérieur du notariat qui publie chaque année des études sur la valeur et la valorisation des biens.
07:46Aujourd'hui, on constate en moyenne un écart de 5% par classe énergétique sur les biens.
07:52C'est variable en fonction des régions, mais on peut avoir entre 15 et 30% d'écart sur le prix d'un bien.
07:58Un bien à 300 000 euros, ça peut faire entre 50 et 100 000 euros d'écart entre une passoire énergétique et un bâtiment rénové.
08:05Et ça, ça finance les travaux indirectement.
08:07Alors, si on reste sur MaPrimeRénov', dans les arguments donnés par le gouvernement,
08:11il y avait le fait de dire qu'il y avait eu un certain nombre d'abus et qu'il voulait faire le ménage.
08:15Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a peut-être eu des abus ?
08:18Alors, il y a de la fraude à la rénovation, il y en a toujours eu.
08:21Il y en a eu sur les anciens mécanismes, il y en a eu sur ce mécanisme.
08:24C'est clairement un problème auquel il faut s'attaquer.
08:26On a des propositions d'ailleurs chez Dorémy pour lutter contre la fraude.
08:30Par contre, ça reste un nombre très minoritaire de dossiers.
08:33Qui ne justifiaient pas de suspendre.
08:34Qui clairement ne justifiaient pas de suspendre.
08:36Nous, on demande à ce que cette suspension soit la plus courte possible
08:40et qu'il y ait une réactivation de MaPrimeRénov'.
08:42Mais MaPrimeRénov', il faut la renforcer, il ne faut pas la suspendre.
08:45Il faut la renforcer en luttant contre la fraude.
08:47Qu'est-ce que vous proposez pour lutter contre la fraude ?
08:49Ça passe par des outils.
08:50Nous, on a développé des outils, on a développé des bouquets de travaux pré-calculés par exemple.
08:54C'est du jargon technique, mais ça simplifie le nombre de scénarios possibles
08:58et du coup, beaucoup plus simple de les contrôler.
09:00On propose la formation des acteurs.
09:03Nous, on travaille avec 600 entreprises formées par Doremy
09:06et qui du coup font des chantiers beaucoup plus qualitatifs que la moyenne.
09:11Et cette formation, c'est un prérequis pour lutter contre les fraudes.
09:14Et puis, on propose plus de moyens dans les agences nationales
09:17pour instruire et contrôler les dossiers.
09:19Clairement, ces moyens ont été sous-estimés.
09:22Et dans cette période de transformation et avec un mécanisme qui fonctionne,
09:25il faut mettre les moyens associés.
09:26Avec la question des artisans qui ne sont peut-être pas tous formés
09:32ou pas suffisamment formés, ça, c'est une des difficultés
09:34pour passer un cap encore supplémentaire à l'échelle ?
09:38C'est une difficulté et nous, c'est le premier métier de Doremy,
09:41ça a été de former les artisans du bâtiment.
09:42On a formé à peu près 2000 entreprises depuis la création de Doremy.
09:46On travaille avec 600 de manière régulière aujourd'hui
09:48et on constate qu'il y a des enjeux de formation
09:50parce que partir de gestes isolés de travaux,
09:53qui est la pratique majoritaire des artisans,
09:55à des rénovations multimétiers,
09:57ça demande un changement de pratique.
09:58Des pratiques commerciales, des pratiques techniques
10:00et nous, c'est notre cœur de métier.
10:02On forme les artisans et après, on travaille avec ces artisans sur les chantiers.
10:05Oui, mais est-ce que les règles qui permettent à un artisan d'obtenir,
10:09je ne sais plus si c'est un label,
10:10mais enfin, est-ce qu'il va leur permettre de se lancer
10:13sur des chantiers comme ça de rénovation énergétique,
10:16est-ce que les règles sont trop strictes aujourd'hui ?
10:18Est-ce que c'est trop compliqué, la preuve ?
10:19Pas forcément.
10:19Aujourd'hui, le label, c'est le label RGE,
10:22c'est une formation qui est assez courte.
10:24Aujourd'hui, nous, on constate que ce n'est pas forcément un critère de qualité.
10:28Nous, c'est un prérequis pour rentrer dans le réseau d'Orémy
10:30et pour rentrer dans des formations d'Orémy.
10:32Mais clairement, il y a des formations complémentaires
10:34qui sont nécessaires, qui sont utiles
10:35et c'est les formations que l'on propose
10:37via notre organisme de formation.
10:39Est-ce que vous trouvez, on va terminer là-dessus,
10:41facilement des partenaires financiers ?
10:43C'est-à-dire, quand vous présentez un projet,
10:47voilà, vous nous l'avez dit,
10:48il faut avancer de l'argent, il faut un prêt.
10:51Est-ce que c'est facile, ça ?
10:52Ou est-ce qu'il faut encore convaincre
10:53des établissements bancaires, par exemple,
10:55ou des organismes de prêt ?
10:56Il y a encore du travail pour convaincre les organismes financiers.
10:58Il y a eu un progrès ces dernières années.
11:00On constate, on travaille, nous, régulièrement
11:02avec différentes banques,
11:03on constate un intérêt pour le sujet
11:05de la part des banques croissant.
11:07Nous, on a mobilisé sur la quasi-totalité
11:09de nos rénovations des éco-prêts à taux zéro.
11:11On sait que c'est variable selon les banques.
11:13Toutes les banques ne sont pas aussi
11:15enclines à distribuer ce prêt à taux zéro.
11:19Mais il y a eu une progression ces dernières années.
11:21Et on sait qu'avec MaPrimeRénov'Réno d'ampleur
11:23et avec un éco-prêt à taux zéro,
11:25on peut faire de la rénovation performante.
11:26Et ça marche.
11:27On l'a fait toute l'année,
11:28on l'a fait ces dernières années
11:29et ça fonctionne.
11:30Donc, ça allait plutôt dans le bon sens
11:31et on pousse pour que ce mécanisme
11:33soit réactivé le plus vite possible.
11:35Le plus rapidement possible.
11:37On a besoin de MaPrimeRénov'.
11:38On a entendu le message.
11:39Merci beaucoup Noël Courtemanche.
11:41A bientôt sur Bsmart Fortune.
11:43On passe tout de suite à notre débat.
11:45On va parler du rôle de la technologie.
11:47Quel rôle peut-elle jouer
11:49dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
11:50Low-tech ou pas ?
11:53On parle low-tech,
12:00le rôle de la technologie
12:01dans notre transition environnementale.
12:03On parle croissance verte aussi
12:05avec mes invités Jacques Tiberi.
12:06Bonjour.
12:07Bonjour.
12:07Bienvenue.
12:08Vous êtes rédacteur en chef du Low-tech Journal
12:10et puis avec nous en duplex Antoine Bueno.
12:12Bonjour, bienvenue.
12:14Conseiller, séilliste, conférencier.
12:16Peut-être qu'on peut commencer
12:17par définir la low-tech, Jacques Tiberi.
12:19De quoi il s'agit ?
12:21Alors, c'est la volonté de concilier
12:24à la fois qualité de vie,
12:27on peut dire confort,
12:28on peut dire performance
12:29quand on étudie une entreprise,
12:31et sobriété matérielle.
12:34Donc, à la fois énergie, matière première.
12:37Et c'est cette volonté
12:37de rééquilibrer les choses.
12:39Donc, du discernement technologique,
12:41on met de la techno
12:42là où elle est vraiment utile,
12:43mais on n'est pas anti-high-tech.
12:45et un retour sur un équilibre énergétique,
12:51de la descente énergétique.
12:53Donc, on arrête de surconsommer l'énergie
12:55de façon inutile
12:56et on met l'énergie aussi
12:58là où elle est le plus utile.
12:59Antoine Bueno,
12:59comment vous percevez cet enjeu
13:03et le levier que peut représenter
13:06ou pas d'ailleurs la low-tech, d'après vous ?
13:09Je trouve ça extrêmement intéressant.
13:11Je connais d'ailleurs les travaux de Jacques
13:13qui ont son engagement pour les low-tech.
13:17J'ajoute peut-être à cette définition
13:20qui était déjà excellente
13:21le fait que la low-tech,
13:23c'est une définition relative.
13:24C'est-à-dire qu'un objet va être low-tech
13:27par rapport à un autre objet,
13:29mais peut-être high-tech par rapport à un autre.
13:31Et par exemple,
13:32les vélos actuels connectés
13:35et graphite et carbone
13:36sont de la très très très high-tech
13:38par rapport aux vélos traditionnels
13:40du début du XXe siècle, par exemple,
13:42et va être un peu plus low-tech
13:44par rapport, je ne sais pas moi,
13:45à une voiture électrique,
13:47dernier cri.
13:49Ça, c'est pour l'aspect relatif,
13:51mais il y a quelque chose
13:52qui est un peu plus,
13:53si j'ai bien compris,
13:53en parlant toujours sous le contrôle de Jacques,
13:55un peu plus absolu dans la low-tech.
13:57Donc, il a bien dit que c'était une volonté
13:59de replacer la technologie
14:00au service de l'humain.
14:01Il y a par exemple
14:02la simplicité de réparation.
14:04Ça, c'est quelque chose
14:05qui est très très important
14:06et je pense qu'objectivement,
14:07on pourra dire qu'un objet est low-tech
14:09à partir du moment où il sera très facile
14:11de remplacer des éléments,
14:13de les réparer,
14:13de se l'approprier d'une certaine manière.
14:15Oui, et d'ailleurs,
14:16ça rentre de plus en plus,
14:17essayant d'être optimiste,
14:18dans le schéma
14:19d'un certain nombre d'entreprises
14:21qui éco-conçoivent leurs produits
14:24pour qu'ils soient plus facilement réparables.
14:26C'est un mode de vie,
14:27d'une certaine façon,
14:28Jacques Tibéry,
14:29vous êtes venu,
14:30il y a quelques mois,
14:31parler ici du fait que,
14:32et d'ailleurs,
14:33vous y avez consacré un livre,
14:34vous avez banni le smartphone aussi.
14:35Ça fait partie de cette logique,
14:38par exemple,
14:38je crois aussi que vous ne prenez la voiture
14:40que si vous réussissez
14:42à être plusieurs à l'intérieur,
14:43c'est ça ?
14:44Oui, disons que,
14:45et Antoine a tout à fait raison,
14:46c'est une démarche.
14:48Et moi, je parle souvent de,
14:49pour rassurer les gens
14:51quand je fais, par exemple,
14:53une conférence ou une présentation
14:54devant une entreprise,
14:56je parle souvent de lower tech,
14:58avec le ER,
14:59un peu moins high tech.
15:01En fait,
15:03l'idée de démarche,
15:04c'est l'idée qu'on ne peut pas dire
15:06qu'il y a un objet low tech
15:08et qu'il y a un objet
15:08qui n'est pas low tech.
15:11On ne peut pas dire
15:11moi, je suis low tech
15:12et vous, vous ne l'êtes pas
15:13parce que.
15:14Pourquoi ?
15:15Parce que c'est un idéal.
15:18C'est comme la liberté.
15:20On ne peut pas vraiment
15:21atteindre la low tech.
15:22Ce qu'on peut faire,
15:23c'est rentrer dans une démarche
15:24qui va consister,
15:25en fonction de ses besoins réels,
15:28qui va consister à aller chercher
15:30le niveau de technique
15:31qui vous permet
15:32de répondre aux besoins
15:34sans pour autant
15:36détruire la planète,
15:38dépasser les limites planétaires,
15:40trop pomper dans le sol
15:42ou trop pomper d'énergie.
15:43Et donc, c'est vraiment,
15:45on dit un science sans conscience
15:46n'est que ruine de l'âme.
15:48Là, c'est technologie
15:49sans conscience
15:50n'est que ruine de la planète.
15:53Et là, c'est remettre
15:54de la conscience
15:54dans la technologie.
15:56Antoine Bruno,
15:57est-ce que c'est un mode de vie
16:00qui est un peu...
16:01Alors, je vais être volontairement
16:02caricatural,
16:03réservé aux bobos,
16:05aux urbains,
16:05à ceux qui en ont les moyens.
16:06Votre avis là-dessus ?
16:09Alors, c'est peut-être
16:11le cas aujourd'hui,
16:13mais je pense que
16:14le but, évidemment,
16:15de la démarche,
16:16c'est que ça ne le soit plus
16:18demain.
16:19La question que vous posez,
16:21la grande question,
16:21c'est faut-il freiner
16:22l'évolution technologique ?
16:23Moi, je réponds résolument
16:24non,
16:25même dans une optique low tech
16:27et toujours en parlant
16:28sous le contrôle de Jacques,
16:30mais je vais peut-être
16:30vous faire sourire,
16:32ce n'est pas facile
16:32de faire simple.
16:33Vous connaissez,
16:34let's is more,
16:36ce n'est pas facile
16:36de faire de la low tech.
16:37C'est-à-dire que
16:38pour un certain nombre
16:39d'applications
16:39dans lesquelles on est arrivé
16:41dans une extrême complexification,
16:43arriver à retrouver
16:44quelque chose
16:44qui ait les mêmes fonctionnalités,
16:47le même,
16:47qui remplisse
16:48les mêmes besoins,
16:49mais qui en même temps
16:50correspondent à la définition
16:51que Jacques a donnée
16:52de la low tech,
16:53aujourd'hui,
16:53il y a des esprits
16:54extrêmement brillants
16:56qui s'y penchent
16:57et d'ailleurs insuffisamment,
16:59c'est-à-dire qu'on devrait
16:59peut-être sans doute
17:00même attribuer,
17:01je crois que c'est le combat
17:02de Jacques,
17:02plus de moyens
17:03dans cette direction
17:04pour arriver justement
17:05à produire
17:06de nouveaux objets
17:08et puis de nouveaux matériaux
17:09qui nous permettent
17:10de tendre vers cet idéal
17:11qui rentre plus globalement
17:13dans la tension
17:15vers la durabilité
17:17et l'économie circulaire.
17:19Une économie développée
17:20ne pourra jamais être
17:21complètement circulaire
17:23parce qu'il y a
17:24un certain nombre d'usages
17:25qui ne permettent pas
17:26le recyclage,
17:27il y a une dégradation
17:28des matériaux
17:28et puis il y a aussi
17:29des usages dissipatifs
17:31mais il faut tendre
17:32vers la circularité
17:33et je pense que la démarche
17:35défendue par Jacques
17:36de la low tech
17:36évidemment va dans cette direction
17:38donc de toute façon
17:39la technologie
17:40que ce soit pour aller
17:42vers la low tech
17:42ou vers d'autres applications
17:44qui ne pourront pas être
17:45low tech et isab
17:46en aucun cas
17:47elle se freine.
17:48Vous avez, Jacques Tibéré,
17:51un exemple
17:51de technologie low tech
17:54ou Aïe d'ailleurs
17:54pourquoi pas
17:55qui vient d'émerger
17:57ou qui est un peu
17:59passé sous les radars
18:00et qui justement
18:01peut nous donner espoir.
18:03Oui, aujourd'hui
18:04vous avez un exemple
18:05qui va en plus
18:07faire suture
18:07avec ce que nous dit Antoine
18:08c'est ce qu'on appelle
18:10les vélis.
18:11Alors vous ne savez
18:12probablement pas ce que c'est
18:13c'est un mot qui est inclus
18:14ça s'appelle
18:14les véhicules légers
18:16intermédiaires
18:16véhicules électriques
18:18légers intermédiaires.
18:18Donc aujourd'hui
18:19vous avez
18:20des petites voitures
18:21des petits pots de yaourt
18:23en plastique
18:23qui se baladent
18:24dans les rues de Paris
18:26en province aussi
18:27dans les villes
18:29qui sont
18:30les villes moyennes
18:31vous avez beaucoup ça
18:32utilisé par les jeunes
18:33pour aller
18:33C'est des véhicules sans permis ?
18:35Alors ce sont des voitures
18:36sans permis
18:36mais avec un côté très léger
18:38ça c'est ce que vous voyez
18:39et vous dites
18:40ça c'est un peu
18:40le véhicule du futur
18:41la voiture légère
18:42et bien vous avez
18:43un niveau encore plus
18:44low tech
18:45où ce sont des véhicules
18:47en fait ce sont des vélos électriques
18:48vous avez un pédalier
18:49et puis vous roulez
18:51à 25 km heure
18:52vous avez une assistance électrique
18:53qui est supérieure
18:54sur un vélo simple
18:55qu'un vélo simple
18:56mais vous n'avez généralement
18:58pas de toit
18:59et vous pouvez comme ça
19:01transporter des courses
19:02transporter vos enfants
19:03on appelle ça
19:04quadricycle aussi
19:05donc ça c'est un truc
19:06qui existe
19:07c'est l'extrême défi
19:08extrême défi
19:09mené par l'ADEME
19:11qui a développé ça
19:12il y a eu un salon
19:13de l'extrême défi
19:15un salon du Véli
19:15qui a été fait à Paris
19:16porte de Versailles
19:17il y avait très peu
19:18de participants
19:19il y a eu très peu de presse
19:20donc pour l'instant
19:21on est sous les radars
19:22et moi mon espoir
19:23c'est que par le design
19:24en fait
19:25on arrive à convaincre
19:26les gens
19:26que c'est beau
19:27et juste
19:28je voulais dire
19:29quand on va baisser
19:30en technologie
19:31et c'est l'exemple
19:32de ces vélos là
19:32où il va falloir
19:33se remettre à pédaler
19:34pour avancer
19:35quand on descend
19:38en technologie
19:38il y a deux choses
19:39qui vont remonter
19:40trois choses
19:40qui vont remonter
19:41ça va vous prendre
19:42plus de temps
19:43ça va vous prendre
19:44plus d'efforts
19:44et ça va vous demander
19:46plus de main d'oeuvre
19:47plus d'humains
19:48et donc plus de coûts
19:50et ce sont ça
19:51les trois limites
19:51de la low-tech
19:52aujourd'hui
19:53c'est que
19:54vous ne pouvez pas
19:55passer à côté
19:56de cette augmentation
19:57du temps
19:58de l'effort
19:59et du coût
20:00et de l'aspect humain
20:02or aujourd'hui
20:02notre société
20:04est orientée
20:05vers
20:05je veux gagner du temps
20:07mais en gagne-t-on
20:08vraiment ?
20:09bonne question
20:09faire le moins d'efforts
20:10faire le moins d'efforts
20:11mais il y a une confusion
20:12du système aujourd'hui
20:13c'est qu'on confond
20:14le moins d'efforts
20:15avec la sédentarité
20:16donc vous avez
20:18des phénomènes de sédentarité
20:19des phénomènes d'obésité
20:20etc. qui se développent
20:21parce que les gens
20:22sont sur leur canapé
20:22et qu'ils n'ont plus
20:23d'efforts physiques à faire
20:25mais effort
20:26ça veut dire autre chose
20:26et puis troisièmement
20:28le coût
20:29vous cherchez toujours
20:30le prix le plus bas
20:31vous n'allez pas
20:32vous mettre à réembaucher
20:3340 personnes
20:34pour faire du maraîchage
20:35par exemple
20:36vous ne serez plus compétitif
20:37je me reviens vers vous
20:40Antoine Bénaud
20:40en préparant l'émission
20:41j'ai vu que vous
20:42dénoncez un courant de pensée
20:43que vous avez baptisé
20:44IDC pour
20:46idéologie
20:46collapso
20:47décroissanciste
20:48alors déjà c'est compliqué
20:49à prononcer
20:50j'ai réussi
20:50qui en sont les porte-parole
20:53qu'est-ce que vous dénoncez là ?
20:56alors je dénonce
20:58une voie de l'écologie
21:00voie qui est à la fois
21:02VOIE et VOIX
21:04tendant à nous expliquer
21:06que
21:07nous allons
21:09droit dans le mur
21:10c'est-à-dire que
21:11notre société
21:12thermo-industrielle
21:13va de manière
21:14inéluctable
21:15et en particulier
21:16pour des raisons
21:17environnementales
21:17s'effondrer
21:18alors la voie
21:19principale
21:20de ce mouvement
21:21c'est quelqu'un
21:23que par ailleurs
21:23j'apprécie beaucoup
21:24humainement
21:25qui s'appelle
21:25Pablo Servigne
21:26et puis par ailleurs
21:28il y a
21:28un autre courant
21:30mais qui est
21:30complémentaire
21:31puisque un certain
21:32nombre de ces gens-là
21:33pensent que
21:36les deux seules solutions
21:37c'est l'effondrement
21:38ou la décroissance
21:39voilà c'est cette seconde voie
21:41qui est la décroissance
21:41nous disons que
21:42nous n'arriverons
21:44à rétablir
21:46les équilibres
21:47écologiques
21:47vitaux
21:48que
21:49en abandonnant
21:50pour le dire simplement
21:51la croissance économique
21:53et donc
21:53le capitalisme
21:54et moi je m'inscris en faux
21:56radicalement
21:57face à ces deux visions
21:58et d'ailleurs
21:58j'ai consacré
21:59un essai
22:00pour démonter
22:01ou pour contester
22:03chacune
22:03des deux thèses
22:04premièrement
22:06contester l'idée
22:06que l'effondrement
22:07déjà soit bénéfique
22:08puisque l'effondrement
22:09serait une abomination
22:10ça veut dire
22:11des milliards de morts
22:12sur la planète
22:12mais surtout
22:13que cet effondrement
22:14soit probable
22:16il est sans doute
22:17possible
22:18mais à mon sens
22:19pas probable
22:19et c'est tant mieux
22:20c'est une bonne nouvelle
22:21et puis aussi
22:22contester l'idée
22:23que nous devrions
22:24en finir
22:25avec le capitalisme
22:26et passer
22:26à une forme
22:28de communisme
22:29écologiste
22:31pour mettre en place
22:32la transition
22:33et je démontre
22:34donc dans un autre essai
22:35qui s'appelle
22:35« Faut-il une dictature verte ? »
22:38la démocratie au second
22:39de la planète
22:40que la seule voie
22:42qui s'offre à nous
22:42est une voie
22:43de durabilisme
22:44dans lequel
22:45le capitalisme
22:46n'est pas
22:47n'est pas
22:48aboli
22:48mais dans lequel
22:49il est en revanche
22:50très substantiellement
22:51transformé
22:52sur lequel
22:53on a agi
22:53Merci beaucoup
22:55« Faut-il une dictature verte ? »
22:56c'est le titre de ce livre
22:57publié chez quel éditeur ?
22:59Chez Flammarion
23:00les deux
23:00Flammarion
23:01et votre livre
23:02sur le smartphone
23:02c'est quoi déjà le titre ?
23:03Moi c'est
23:04« Je me libère du smartphone »
23:05chez Dandelion
23:06Et ben voilà
23:06on a cité vos deux livres
23:07merci beaucoup
23:08et à bientôt
23:08sur Be Smart for Change
23:10on passe à notre rubrique
23:11start-up tout de suite
23:12Smart Ideas
23:19avec Yann Santer
23:20bonjour
23:20Bonjour
23:21Bienvenue
23:21vous êtes le cofondateur
23:22de Gwilen
23:23créé en 2020
23:24avec Mathieu Cabane
23:25et avec quelle idée ?
23:26Racontez-moi
23:27Alors l'idée
23:28c'est de transformer
23:28les sédiments marins
23:29pour en faire
23:30des matériaux de construction
23:31Gwilen
23:32c'est le nom en breton
23:32de la Villaine
23:33la Villaine
23:33c'est le plus long fleuve breton
23:34qui prend sa source
23:35en bordure du département
23:36de la Mayenne
23:36qui s'écoule à Rennes
23:38Redon
23:38et se jette dans le Morbrase
23:40le Morbrase en breton
23:41c'est la grande mer
23:41on connait le Morbihan
23:43la petite mer
23:43avec son golfe
23:44moi j'ai grandi
23:45sur les rives
23:45de l'estuaire de la Villaine
23:46qui s'envasent
23:47depuis les années 70
23:47parce qu'on y a construit
23:48un barrage
23:49donc j'ai grandi
23:50avec cette idée
23:50qu'il y avait cette problématique
23:52en tout cas d'envasement
23:53importante
23:54qui est importante aussi
23:55pour les gestionnaires
23:56de ces infrastructures
23:56l'envasement ça existe
23:58auprès des barrages
23:59mais aussi dans les ports
24:00donc je me suis dit
24:00il y a là l'occasion
24:01donc il y a une matière première
24:03en quelque sorte
24:03des sédiments marins
24:04c'est ça ?
24:05exactement
24:05alors qu'est-ce que vous en faites ?
24:07moi de formation
24:08je suis architecte ingénieur
24:09donc il y a aussi
24:10une vraie problématique
24:10du secteur de la construction
24:11de trouver des nouveaux matériaux
24:12plus vertueux
24:13à la fois sur les ressources
24:14et sur l'énergie
24:15et donc j'ai travaillé
24:16à développer un procédé
24:17qui permette de solidifier
24:18ces sédiments de dragage
24:19pour en faire des matériaux
24:20de construction
24:21et il a fallu innover
24:24breveter
24:24c'est quoi les étapes
24:25avant d'arriver
24:27à la phase actuelle ?
24:29oui ça a été assez long
24:30j'ai commencé les premiers essais
24:31fin 2017
24:32on a créé la société
24:33tout début 2020
24:34avec Mathieu
24:34Mathieu Caban
24:36qui est mon associé d'origine
24:37qui est aussi architecte ingénieur
24:39et donc tous ces développements
24:40en fait nous ont permis
24:42d'avoir assez confiance
24:43dans le procédé
24:44donc on a lancé la société
24:45avec un argument
24:47qui nous a convaincu
24:48c'est le volume
24:49de sédiments disponibles
24:50en France
24:50il y a 40 millions
24:51de mètres cubes
24:52de sédiments
24:52qui sont dragués chaque année
24:53pour donner un ordre de grandeur
24:55un peu plus tangible
24:55c'est le volume
24:56de la Tour Montparnasse
24:57ça parle aux Bretons
24:57et aux Parisiens
24:58si on prend son enveloppe
24:59qui est extraite
25:00tous les trois jours
25:00donc c'est un volume considérable
25:02et ça représente
25:02attendez attendez
25:03la Tour Montparnasse
25:04tous les trois jours
25:04oui
25:05qui est extraite en France
25:06et ça représente
25:07à peu près ce qu'on consomme
25:08en béton prêt à l'emploi
25:09donc on s'est dit
25:10il y a là une ressource potentielle
25:12qui est à l'échelle
25:12du problème qu'on adresse
25:13mais le matériau
25:15que vous créez
25:16c'est des carreaux
25:18c'est ça
25:18qui vont être utilisés
25:19dans le bâtiment
25:20il a les mêmes caractéristiques
25:22il peut être utilisé
25:24de la même façon
25:24par le secteur du bâtiment
25:25oui
25:26notre objectif
25:27c'est vraiment
25:27de développer
25:28des produits substituables
25:29donc aujourd'hui
25:30effectivement
25:30nos premières applications
25:31c'est des produits
25:32de revêtement
25:32du mur et du sol
25:33on a un peu réinventé
25:35la tomate traditionnelle
25:36la tomate du futur
25:37ne sera plus
25:38du sud ou d'Espagne
25:39mais elle sera bretonne
25:40et elle sera marine
25:41donc on a mis au point
25:43ce procédé
25:43on a un matériau
25:44qui est vraiment similaire
25:44à une terre cuite
25:45donc on a les mêmes
25:46propriétés mécaniques
25:47les mêmes qualités
25:48de résistance thermique
25:49on a aussi des qualités
25:50de résistance
25:52et d'inertie hygrométrique
25:54les terres crues
25:55par exemple
25:56ont une vraie qualité
25:57les bâtiments anciens
25:58régulent l'humidité
25:59dans les bâtiments
25:59c'est une qualité aussi
26:00de notre matériau
26:01et pour produire
26:03ces tomates
26:04je vais reprendre
26:04est-ce que vous consommez
26:06beaucoup d'énergie
26:07ou pas ?
26:08j'ai un peu la réponse
26:08mais je veux bien
26:09que vous m'expliquiez
26:10oui beaucoup moins
26:10que les matériaux
26:12ou les procédés traditionnels
26:13donc les procédés traditionnels
26:14c'est la terre cuite
26:15ou le ciment
26:16qui nécessitent
26:17des cuissons
26:17à très haute température
26:18la terre cuite
26:19c'est 1150 degrés
26:20le ciment
26:21pour produire
26:22le clincaire
26:22c'est 1450 degrés
26:24donc ça consomme
26:24beaucoup d'énergie
26:25et vous ?
26:26notre procédé
26:26ne nécessite pas
26:28de cuisson
26:28de température
26:29donc on économise
26:30beaucoup d'énergie
26:30dans la phase
26:31de fabrication
26:32du matériau
26:33où vous faites ?
26:34bon il y a un picoté
26:35magie druidique
26:36on est breton
26:36donc on a mis au point
26:38ce procédé
26:38en s'inspirant de la nature
26:39en fait le procédé naturel
26:41de formation des roches sédimentaires
26:42qui s'appelle la diagénèse
26:43transforme ces sédiments
26:45en roches sédimentaires
26:46nous on s'est inspiré
26:47de ce procédé
26:48pour mettre au point
26:48notre procédé
26:49qui du coup
26:49n'a pas de cuisson
26:50de température
26:51et émet 4 fois moins de CO2
26:52qu'une terre cuite
26:52et à peu près 12 fois moins
26:54qu'un béton
26:54bon ça fait plein de qualités
26:56économes en énergie
26:58des sédiments disponibles
26:59en plus les grands ports
27:00ils sont souvent à côté
27:01des grandes villes
27:03qui ont besoin
27:03de ces matières premières
27:05vous êtes encore un peu
27:07au stade artisanal
27:08comment vous allez passer
27:08à l'échelle ?
27:09oui on a fait ce choix
27:10de commencer
27:11par une première activité
27:12on commercialise déjà
27:14nos produits de revêtement
27:15mur et sol
27:16qui sont fabriqués à Brest
27:17donc on transforme vraiment
27:18le sédiment brut
27:19jusqu'au produit fini
27:20qu'on est envoyé
27:21chez nos clients
27:22ce premier atelier
27:23ça nous permet
27:24d'éprouver notre matériau
27:25de le tester
27:26de le commercialiser
27:27d'avoir des retours des clients
27:28et on est actuellement
27:30dans un passage
27:31vers une phase plus industrielle
27:32l'objectif
27:33je le disais tout à l'heure
27:33c'est d'avoir un impact
27:34à l'échelle du secteur
27:35de ne pas avoir un impact
27:36que symbolique
27:37et donc aujourd'hui
27:38on est en train de développer
27:39des premiers partenariats
27:40avec des industriels
27:41qui souhaiteraient utiliser
27:42cette pâte sédimentaire
27:43en substitution du béton
27:45dans leur procédé
27:46donc ça c'est la prochaine étape
27:48pour Gwylen
27:49merci beaucoup
27:50Yann Santer
27:51bon vent à Gwylen
27:52bon retour
27:53à Brest
27:54et je vous dis à bientôt
27:55sur Bsmart4Change
27:57je voudrais remercier
27:57Marie Biya
27:58Alexis Mathieu
27:59Juliette Miliérina
28:00qui s'occupe de la programmation
28:02et de la production
28:03de cette émission
28:03Pierre Loubergoni
28:05le réalisateur
28:05Alban Jacquin
28:06l'ingénieur du son
28:07je vous dis à demain
28:08pour un nouveau Smart Impact
28:10salut
28:10à bientôt
28:11Sous-titrage Société Radio-Canada
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28:11de la traveler
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