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Mercredi 16 juillet 2025, retrouvez Maxime Buizard-Blondeau (membre du bureau national, Jeunes Agriculteurs), Bruno Kloeckner (Directeur général, XPO Logistics France), Hawa Drame (Présidente et fondatrice, Time2start) et Thomas Uthayakumar (Directeur des programmes, Fondation pour la Nature et l’Homme) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous. C'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:12Et voici notre sommaire. Mon invité, c'est Bruno Klockner, le directeur général de XPO Logistique France.
00:18On parlera notamment du partenariat avec le Tour de France Vitrine en matière d'innovation et de transition durable.
00:25Notre débat, il portera sur la loi Duplon qui autorise de nouveau un néonicotinoïde pour certains agriculteurs français.
00:32La fin d'une concurrence déloyale en Europe selon beaucoup d'exploitants. Un recul inquiétant pour les défenseurs de l'environnement.
00:38On va donc en débattre dans une dizaine de minutes. Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups, je vous présenterai Time to Start qui oeuvre pour que les femmes,
00:46mais aussi les personnes défavorisées, puissent devenir entrepreneurs. Voilà pour les titres. C'est parti, c'est Smart Impact.
00:55L'invité de Smart Impact, c'est Bruno Klockner. Bonjour.
01:04Bonjour.
01:04Bienvenue. Vous êtes le directeur général de XPO Logistique France, qui est un XPO, un géant, un des géants mondiaux de la logistique.
01:12C'est combien d'employés dans le monde ? En Europe, ça représente quoi ?
01:15Alors, on a énormément d'employés. En Europe, c'est plus de 15 000 employés. Et donc, en France, c'est environ 7 000 employés.
01:23Donc, dans le monde, nous réalisons un chiffre d'affaires de plus de 8 milliards. Donc, essentiellement aux États-Unis et en Europe.
01:31Et donc, très fiers de représenter la marque aujourd'hui, XPO Logistics.
01:35Ça veut dire que c'est des camions sur les routes, des containers sur les mers, des entrepôts un peu partout ? C'est quoi vos différents métiers ?
01:43C'est exactement ça. C'est la prestation end-to-end, c'est-à-dire qu'on est capable d'aller chercher des containers à l'autre bout du monde
01:49et de livrer dans la pièce de votre choix avec le dernier kilomètre. Et donc, nous sommes présents sur toute la supply chain de nos clients.
01:55Alors, on y reviendra après, mais on va évidemment consacrer l'essentiel de cette interview à l'actualité. L'actualité, c'est le Tour de France.
02:03Et vous avez renouvelé votre partenariat avec le Tour. Déjà, c'est une histoire qui dure depuis combien d'années ?
02:09Alors, c'est une histoire qui dure depuis 45 ans. C'est notre 45e édition cette année. Et effectivement, on a renouvelé.
02:15Nous sommes très fiers d'avoir renouvelé le contrat avec ASO, puisque ce contrat, en 2030, nous portera à 50 années de partenariat.
02:23C'est d'ailleurs un des contrats les plus longs pour ASO, sur le Tour de France.
02:30ASO, évidemment, le propriétaire du Tour de France, que c'est le propriétaire, entre autres, du journal L'Équipe.
02:35On va rentrer dans le détail. La logistique du Tour, quels sont les défis que vous devez relever ?
02:41J'imagine qu'ils sont nombreux.
02:43Alors, le premier défi, c'est que le Tour de France se déroule bien et que le Tour de France, tout simplement,
02:47puisse se dérouler dans une très bonne condition. Donc, nous, on a sur toute la logistique, tous les jours.
02:51Donc, le départ, l'arrivée, tous les points sportifs. Et donc, tous les jours, on transporte plus de 700 tonnes de matériel.
02:59Donc, essentiellement des barrières du barriérage, mais pas que. Et donc, on a toute notre flotte de camions qui sillonne toutes les routes de France.
03:07Ça veut dire que c'est une sorte de logistique de précision ? Est-ce qu'on peut dire ça ?
03:10Ah oui, oui. C'est une logistique millimétrée même, puisque c'est très cadencé. C'est très cadré.
03:18Nous avons un certain temps pour monter, pour démonter, pour la route. Donc, oui, oui, c'est au millimètre.
03:25C'est combien de camions ?
03:26Alors, ça dépend des tours de France. Cette année, il est très compact. Donc, on a un peu moins de flotte, moins de kilomètres.
03:32Donc, c'est une flotte d'environ 50 camions. On a un peu plus de véhicules, parce qu'on n'a pas que des camions.
03:38On a des véhicules d'accompagnement. Puis, on a de grosses équipes qui se déplacent sur tout le tour.
03:44En fait, l'objectif, c'est qu'on ne parle surtout pas de vous. Vous voyez ce que je veux dire ?
03:49Alors, l'objectif, c'est surtout qu'on ne parle pas de nous. C'est que tout le monde arrive sain et sauf à la fin du Tour de France.
03:56Ça, pour moi, c'est le plus grand défi. Zéro accident, évidemment. Et donc, qu'on ne parle pas de nous et qu'on parle surtout des coureurs.
04:03Parce qu'effectivement, c'est cette caravane qui se déplace. Et vous en faites partie. C'est aussi un enjeu de sécurité important.
04:10On va parler du bilan carbone. Évidemment, le bilan carbone du Tour de France qui s'améliore, selon les chiffres que donne ASO.
04:17En 2021, il était de 216 000 tonnes de CO2, 342 000 tonnes en 2013. Donc, on est passé de 342 000, j'aurais dû le dire dans cet ordre-là, à 216 000.
04:31Quelle part vous prenez, vous, dans l'amélioration du bilan carbone du Tour ? Est-ce que ça fait partie d'un enjeu supplémentaire, en quelque sorte, ou d'un défi supplémentaire ?
04:41Alors, déjà, pour nous, c'est une valeur importante et on porte cette stratégie chez XPO depuis longtemps maintenant.
04:47Et pour ASO, évidemment, on a un accompagnement tous les ans. On doit se renouveler et on doit pouvoir mettre en place de nouvelles initiatives.
04:55La plus belle initiative, c'est celle que nous avons mise en place il y a quelques années, qui s'appelle LESS, Low Emission Sustainable Solution.
05:02En fait, c'est une solution qui permet de décarboner aujourd'hui l'intégralité des flux du Tour de France.
05:08On va injecter dans nos propres pompes à essence, sur toute la France, l'équivalent de ce qui est consommé pour le Tour de France.
05:14Donc, ASO va financer l'achat de ce carburant que l'on appelle HVO et qui décarbone à 90 %, donc c'est un biocarburant.
05:22Et donc, l'équivalent de tous les litrages qui sont mis dans nos camions pendant tout le Tour de France sont injectés dans nos cubes,
05:28ce qui permet de décarboner l'équivalent des kilomètres parcourus chez ASO.
05:34J'essaie de bien comprendre, c'est-à-dire que ce n'est pas vos camions qui roulent avec ce biocarburant, non,
05:40mais en revanche, vous le compensez en quelque sorte en le mettant dans les pompes, c'est ça ?
05:43C'est exactement ça.
05:44Et comme vous pouvez le comprendre, partout en France, on ne peut pas ravitailler comme on le voudrait.
05:50Et donc ça, c'est un défi.
05:52Et certains camions embarquent du HVO, d'autres non, et en fonction des points sur lesquels nous nous rendons.
05:58Donc, l'enjeu pour ASO, c'était de décarboner l'intégralité des flux qu'on a réussi à faire avec cette solution qui est traçable
06:07et qui nous permet d'ailleurs de délivrer un certificat qui garantit l'utilisation de ce HVO pour le compte d'ASO.
06:14D'accord. Parce qu'il n'y a pas le maillage aujourd'hui, le Tour va partout, jusque dans les petites routes de montagne, etc.
06:20Il n'y a pas le maillage pour ravitailler vos camions en biocarburant ?
06:23Effectivement, on va en haut des Alpes, en haut des Pyrénées, et donc là, c'est beaucoup plus difficile.
06:28Et d'ailleurs, ça doit être un sacré défi pour les pilotes, les conducteurs, les chauffeurs de passer sur certaines routes.
06:36On peut parler de virtuose, puisque très paradoxalement, on utilise le plus gros camion de la flotte.
06:42C'est ce qu'on appelle un porteur remorque.
06:43C'est un porteur avec une remorque articulée.
06:46Et c'est les véhicules qui embarquent le plus gros volume.
06:50Donc, c'est intéressant, mais aussi, c'est le véhicule qui est le plus maniable et agile en montagne.
06:55C'est plus agile qu'un smear-morque.
06:58Et donc, on a aujourd'hui l'essentiel de notre flotte.
07:01Ce sont ces gros camions que vous voyez sillonner les routes.
07:05Ils roulent la nuit ?
07:05Ils roulent la nuit.
07:06Ils roulent la nuit, forcément.
07:08Vous l'avez dit, ce sont des experts de la conduite.
07:12On prend les meilleurs conducteurs.
07:15On a toute l'année, nous notons nos conducteurs.
07:19Et le prérequis, c'est d'avoir une note supérieure à 9.
07:22On a des boîtiers embarqués dans les camions qui vraiment déchargent toutes les données sur leur conduite, leur consommation.
07:28On parlait de HVO, mais nous avons aussi chez nous le plan de bonne conduite.
07:31Donc, une conduite qui permet de moins consommer, de conduire en toute sécurité.
07:36Et donc, tous les ans, on a cette période de recrutement.
07:40Nous avons cette année 250 postulants.
07:43On ne peut pas prendre tout le monde.
07:45Tout le monde veut faire le tour ?
07:46Beaucoup veulent faire le tour, en tout cas.
07:49Oui, c'est une fantastique opportunité de faire son métier et de sillonner les routes de France et d'associer le sport.
07:54Et de participer à un événement comme celui-là.
07:56Vous travaillez avec XP Logistique France sur d'autres événements sportifs ?
08:00Oui, c'est la division événementielle qui pilote cet événement.
08:07Nous avons d'autres événements sportifs, d'autres événements cyclistes, d'ailleurs, avec ASO.
08:11Nous avons aussi des événements culturels.
08:13Nous avons des musées mobiles qui se déplacent, un musée, le MUMO qui se déplace sur toute la France.
08:19Nous avons, et là, nous avons démarré depuis un an, l'UFR féminine.
08:24Voilà, donc, effectivement, nous sommes présents sur beaucoup d'événements, d'événements sportifs et culturels.
08:29Alors, on va sortir de ces événements sportifs et culturels, peut-être pour dézoomer un peu et évoquer les leviers que vous activez pour que votre activité soit moins énergivore, meilleur bilan carbone, etc.
08:45Par exemple, si on parle des entrepôts, parce que là, on a beaucoup parlé de transport, un entrepôt, comment on le rend moins consommateur d'énergie ?
08:54Moins consommateur d'énergie, déjà sensibiliser comme on le fait pour les camions, donc sensibiliser les équipes à la consommation énergétique.
09:02Et puis ensuite, un des projets phares que nous avons mené, c'est de convertir l'électricité au LED.
09:06Dans les entrepôts, ça, c'est très important.
09:10Donc, ça, c'est un plan d'investissement sur plusieurs années ?
09:12Absolument, pluriannuel. Aujourd'hui, on a quasiment tous nos entrepôts qui sont au LED.
09:16Ça, c'est un très bon exemple.
09:18Et puis, on a aussi…
09:19Ça, c'est un retour sur investissement rapide, en plus.
09:21Absolument.
09:22L'économie, tout de suite, elle est rapide et elle est importante.
09:26Elle est quasi immédiate.
09:27Est-ce que vous rendez vos entrepôts, entre guillemets, un peu plus intelligents ?
09:31C'est-à-dire que pour que l'éclairage ne soit pas forcément partout, tout le temps, en fonction des heures,
09:36Oui, bien sûr. On a des détections de zones de travail qui permettent d'allumer les zones de travail automatiquement.
09:43Donc, on a tout ça. On a aussi beaucoup de plus en plus de connectivité, d'automatisation de nos entrepôts.
09:49Oui, oui, bien sûr.
09:50Parce que c'était compliqué. La loi obligeait à tout éclatage.
09:55Oui, oui. On a eu ça. On a aussi, pour nous, les ombrières.
10:00On a eu beaucoup de contraintes. Voilà, on a revu ça.
10:05D'accord. Sur les emballages ?
10:06Parce que, qui dit logistique, dit emballage.
10:10Donc, est-ce que vous réussissez à réduire la...
10:11Oui, et puis il y a une nouvelle directive qui est tombée.
10:14Et donc, on a ce souci de récupérer nos emballages.
10:18Et d'ailleurs, c'est un de nos métiers de récupérer les emballages.
10:21Chez nous, chaque fois que nous faisons du transport, en retour, sur les trajets retour,
10:26nous récupérons énormément d'emballages chez tous nos clients, que ce soit l'automotive ou le déchet,
10:33nous récupérons beaucoup d'emballages.
10:35Est-ce que ça devient un prérequis pour gagner un marché ?
10:38Pour nous, en tout cas, nous en avons fait un pilier stratégique parce que déjà, on incarne ces valeurs-là.
10:46Et effectivement, on le retrouve de plus en plus dans les appels d'offres.
10:50Et on se doit aujourd'hui d'afficher nos bilans carbone.
10:53Et c'est vrai que le transport est un des secteurs les plus émetteurs, à plus de 20%.
11:01Et donc, aujourd'hui, il faut vraiment qu'on s'attaque à ce problème.
11:04En tout cas, chez XPO, on a pris ça à bras-le-corps puisqu'on a également investi beaucoup dans l'électrique.
11:09On a parlé de biocarburant, mais on utilise au bout.
11:12Ici, on a une très grosse flotte de véhicules électriques.
11:15On a plus de 100 véhicules sans poids louré électrique aujourd'hui.
11:17Un modèle opérationnel qui est très rodé, qui fonctionne très bien et qui réduit énormément les émissions.
11:24Évidemment. Merci beaucoup, Bruno Klotner.
11:25Et donc, bon tour de France et à bientôt sur Bsmart4Chain.
11:29On passe à notre débat, la loi du plomb, les pesticides en question.
11:38Notre débat consacré à la loi du plomb Ménoville, on va parler de pesticides avec Maxime Buizar-Blondeau.
11:44Bonjour.
11:45Bonjour.
11:45Bienvenue. Vous êtes membre du Bureau national des Jeunes agriculteurs.
11:48Et Thomas Outhayakoumar, bonjour.
11:49Bonjour.
11:50Vous êtes directeur du plaidoyer des programmes à la Fondation pour la Nature et l'Homme.
11:54On dit la loi du plomb, mais c'est vrai qu'il y a plusieurs sénateurs qui y ont travaillé.
11:59Laurent Duplomb, sénateur de Haute-Loire, qui est lui-même agriculteur.
12:02Elle a été définitivement adoptée le 8 juillet.
12:05Alors, c'est unique.
12:06On va parler vraiment d'un aspect du texte, c'est l'autorisation, le retour de l'acétamipride.
12:11C'est un pesticide de la famille des néonicotinoïdes.
12:13Quelle filière réclamait ce retour, Maxime Buizar-Blondeau ?
12:18Toutes les filières sur le principe, parce que l'acétamipride, c'est un insecticide qui a été interdit en France par le législateur en 2017,
12:27mais qui est autorisé dans le reste de l'Union européenne.
12:29Et donc, même si c'est un insecticide qui ne concerne que quelques filières, sur le principe, c'est un combat...
12:34Bétrave, noisette ?
12:34Bétrave, noisette, asperge.
12:37Sur le principe, c'est un combat qui concerne l'ensemble des filières agricoles françaises,
12:40parce que nous ne comprenons pas qu'au sein d'un marché commun, au sein de l'Union européenne, nous ayons des interdictions nationales.
12:46Et donc, nous demandons simplement à ce que les règles soient les mêmes au sein de l'ensemble de l'Union européenne,
12:50et donc qu'on n'ait pas d'interdiction nationale de produits phytosanitaires.
12:52D'accord. Et vous parlez, Thomas Outeillacumar, vous n'êtes pas les seuls à la Fondation pour l'agriculturel,
12:57mais il y a beaucoup d'associations environnementales qui ont alerté, qui continuent d'alerté,
13:02en disant que c'est un recul, un recul inquiétant. Pourquoi ?
13:06La PPL du plomb, pour faire simple, c'est la suite logique de la loi, c'est-à-dire la loi d'orientation agricole.
13:11C'est-à-dire que c'est un peu comme sa mise en œuvre.
13:13Et dans cette loi d'orientation agricole, ce qui était dans la logique, c'était d'offrir une vision de l'agriculture
13:18pour les 10-20 prochaines années. Et cette vision, qu'est-ce que c'est ?
13:21C'est une agriculture qui est plus productive, beaucoup plus intensive,
13:24c'est-à-dire plus consommatrice en intrants et en énergie.
13:27C'est-à-dire qu'il va consommer beaucoup plus d'angrées azotées de synthèse et de pesticides de synthèse.
13:31Nous, ce qui se retrouve très regrettable, et ce qui est vraiment le problème de cette loi,
13:35mais aussi de cette PPL du plomb, c'est qu'on continue avec une trajectoire
13:39qui mène l'agriculture française dans le mur. Pourquoi ?
13:42Parce que, de façon très simple, les compartiments environnementaux sont en très mauvais état.
13:47Les sols, aujourd'hui, sont dans un état déplorable au niveau français et européen.
13:50La rougeur sans eau est dans un état de stress tel qu'on se pose des questions
13:54de sa disponibilité, de sa répartition. On en parlera juste après dans le cas de la PPL du plomb.
13:59Et puis, la dernière chose, c'est les rendements. En fait, les rendements ne font que diminuer
14:02depuis ces dernières années. Donc, continuer dans cette trajectoire-là,
14:05c'est mortifère pour l'agriculture. Et ça, c'est une démonstration qui est payée
14:08par de nombreux états aujourd'hui.
14:10Je veux bien vous entendre là-dessus, Maxime Buzard-Blondeau, parce qu'effectivement,
14:13est-ce que vous êtes en train de faire perdurer un modèle économique
14:17qui est un modèle du passé et qui pourrait changer ?
14:20Le modèle économique, c'est juste le monde économique dans lequel nous vivons.
14:22Aujourd'hui, l'agriculture française, elle n'est pas sous bulle.
14:25Et le consommateur français n'est pas dans une bulle.
14:26Ce qu'on trouve dans les rayons du supermarché, c'est une agriculture mondialisée.
14:30Une bonne partie des céréales, du sucre que l'on consomme en France
14:33est produite dans d'autres pays de l'Union européenne, voire même dans d'autres pays du monde.
14:36Nous, on demande simplement une équité au sein du marché commun.
14:39Pour le coup, le législateur, il s'occupait de choses qu'il ne le regardait pas.
14:42C'est aux scientifiques de l'EFSA, donc l'Agence européenne,
14:44et de l'ANSES, l'agence française, de déterminer si un produit est dangereux
14:48pour l'homme ou pour l'environnement, et donc de l'autoriser ou de l'interdire.
14:52Aujourd'hui, l'EFSA et l'ANSES ont donné une homologation à l'acétamipride,
14:56donc à cet insecticide, pour qu'il soit mis sur le marché.
14:59C'est le législateur qui a choisi de l'interdire sur des fondements très politiques
15:02et pas sur des fondements scientifiques.
15:04Donc nous, on appelle à ce que, s'il y a des efforts à faire pour améliorer l'environnement,
15:08que ce soit une révision des règles d'homologation au niveau européen
15:12et pas une implication législataire.
15:14Imaginez que chaque député, chaque sénateur se prononce
15:16sur les centaines de molécules qui existent en agriculture
15:19ou sur les milliers de molécules qui existent pour l'industrie, pour la pharmacie.
15:23Mais sur cette molécule spécifique, cet acétamipride, il y a des alternatives ou pas ?
15:31Est-ce que je sais que les filières, notamment Bétrave, ont travaillé sur des alternatives ?
15:36Alors, il y a quelques alternatives qui commencent à exister, mais qui aujourd'hui ne sont pas concurrentielles.
15:40C'est-à-dire qu'on a un coût bien plus élevé que l'usage de cet insecticide.
15:43Et aujourd'hui, étant donné qu'on est dans un marché ouvert,
15:45si on augmente de trop nos coûts de production, soit on n'écoule pas nos productions,
15:49soit on les écoule à perte.
15:50Vous connaissez aujourd'hui le très faible revenu des agriculteurs français.
15:53On ne peut pas être mis en concurrence déloyale avec des règles franco-françaises
15:57qui augmenteraient nos coûts de production et feraient soit vendre à perdre,
16:01soit ne pas avoir du débouché pour nos produits.
16:03Votre avis sur l'alternative ?
16:04Deux points quand même, sur le marché.
16:07On répond au marché par des règles de marché.
16:09Aujourd'hui, à l'FNH, nous, on est pour les mesures miroirs.
16:11C'est-à-dire l'interdiction d'importer des aliments qui ont été produits
16:14avec des pesticides interdits dans l'Union européenne.
16:17Donc de ce côté-là, il n'y a aucun problème.
16:18On ne peut pas dire à des agriculteurs d'aller vers l'agroécologie
16:20et eux se retrouver avec leurs produits qui ont des règles du jeu
16:25qui sont très différentes des nôtres.
16:26Il n'y a aucun problème pour ça.
16:27Mais les mesures miroirs, ce n'est pas le statu quo.
16:30Pour nous, à l'FNH, c'est mettre en place des mesures miroirs.
16:33C'est un peu ce qui est dit là.
16:34C'est permettre aux agriculteurs d'avoir l'appel d'air nécessaire
16:37pour se diriger justement vers l'agroécologie.
16:40Ça, c'est un point très important.
16:41Parce que ça prend du temps, parce que c'est des investissements,
16:44parce que le protectionnisme...
16:45Il y a un modèle économique avec une marge qui est faible.
16:47Et donc, je repose la question de l'alternative à ce pesticide
16:51parce qu'est-ce qu'on a mis suffisamment de moyens,
16:53ça rejoint ce que vous dites, pour trouver une alternative ?
16:55On n'en a pas mis suffisamment.
16:56Il y a encore 8 ans, on parlait des plans de filière
16:58au niveau des interprofessions.
16:59Et j'étais directement en discussion avec les gouvernances
17:02de ces interprofessions.
17:03Ça fait 10 ans qu'on en parle, même 20 ans qu'on parle
17:05de ces alternatives.
17:06Première chose, la R&D n'a pas été suffisamment investie.
17:09Et c'est pour ça qu'on se retrouve dans certaines impasses.
17:11La question de l'acétamiprine, qui est aujourd'hui
17:13le seul cas de surtransposition, lorsque notre ministre
17:15de l'agriculture nous parle d'une liste interminable
17:17de surtransposition, elle n'existe pas.
17:19Ce n'est pas vrai.
17:21Sur l'acétamiprine, qui est un vrai cas de surtransposition,
17:23qui est le seul néonicotinoïde autorisé en Europe...
17:25Le seul pays qui l'avait interdit...
17:27Parce que juste avant, pour donner la nuance, lorsqu'on parle
17:30de mesures miroirs, c'est des pesticides interdits
17:32dans l'Union Européenne qui proviennent des pays tiers.
17:34Mais au sein de l'Union Européenne, l'acétamiprine
17:35est le seul cas de surtransposition.
17:37La question qu'on doit se poser aujourd'hui, c'est que
17:39la PPL Dupont a pris la noisette, comme à Libye,
17:43avec la betterave en ligne de mire.
17:45C'est ça, en fait, la stratégie de la PPL Dupont.
17:46C'est-à-dire qu'on n'est pas sur 8 000 hectares,
17:49on est sur un demi-million d'hectares qui vont être justement
17:52touchés par cet acétamiprine.
17:53La question que vous posez Thomas Huck, c'est
17:54est-ce que finalement, on peut se passer de cet acétamiprine ?
17:57Lorsqu'on regarde les rendements de ces dernières années
17:59sur la filière Bétravière ou sur la moisette,
18:02on a eu des très bonnes années après l'interdiction de l'acétamiprine.
18:04Mais Maxime, nous avons dit que ce n'est pas rentable,
18:08ça coûte plus cher les alternatives.
18:09Non, non, non, ce n'est pas comme ça que ça marche.
18:12Quand même ?
18:12Non, parce que pour le coup, lorsqu'on regarde des rendements
18:14et lorsqu'on regarde le péril économique du fier,
18:16on le regarde sur plusieurs années.
18:18Lorsqu'on regarde la filière moisette,
18:19elle a doublé ses surfaces
18:22depuis ces dernières années, on est d'accord.
18:24Et diviser ses rendements par 5 depuis que l'acétamiprine est interdit ?
18:26Non, ce n'est pas vrai parce qu'il y a des années
18:28sur lesquelles, post-interdiction de l'acétamiprine,
18:30on a eu des très bonnes années et donc ce n'est pas du tout vrai.
18:32La deuxième chose, c'est sur le péril économique,
18:35si moi je vois qu'une filière est en péril,
18:37à ce moment-là, je peux agir.
18:39Lorsqu'on voit sur les dernières années
18:40la noisette et la betterave,
18:42le péril économique est surfait,
18:44notamment sur la noisette,
18:45parce qu'il y a justement une opportunité économique
18:47et lorsqu'on parle aux producteurs de noisettes,
18:49eux-mêmes le disent, il y a une opportunité pour s'en aller.
18:52Je veux bien que vous puissiez répondre là-dessus
18:54sur effectivement peut-être le manque de volonté
18:59ou d'investissement pour trouver une alternative
19:02qui soit rentable
19:03et puis sur le degré de dangerosité
19:08pour la filière notamment betterave
19:10de voir ses parts de marché disparaître en Europe
19:13à cause de la concurrence notamment allemande
19:15qui aile utilise ce pesticide.
19:18Vraiment, je pense qu'il ne faut pas s'attarder
19:20sur ce produit ou sur ces filières.
19:24Le sujet, il est de quelle politique agricole
19:26nous avons en France et en Europe.
19:28C'est en commençant par l'agriculture
19:30qu'on a construit la politique européenne
19:32et maintenant l'Union européenne.
19:34Si on est persuadé du projet européen,
19:36il faut qu'au sein du marché,
19:38on ait des règles communes.
19:39Aujourd'hui, depuis 2017,
19:40nous avions en France une interdiction spécifique.
19:44Et vraiment, j'insiste sur le principe
19:45parce que si on l'accepte pour l'acetamiprine,
19:49on peut l'accepter pour beaucoup de choses.
19:50D'accord, mais est-ce que, oui ou non,
19:51ces filières, et notamment la filière betterave,
19:53elle est en danger à cause de cette concurrence déloyale
19:56que vous avez donné ?
19:57La filière betterave, elle a une concurrence internationale,
20:00européenne et extra-européenne très forte.
20:03Et donc, la capacité qu'on a à avoir
20:04des surcoûts de production
20:05comparé à nos concurrents étrangers est faible.
20:07Et aujourd'hui, le retrait des néonicotinoïdes,
20:11pour le coup, impacte la filière.
20:12Et en effet, il y a eu des bonnes années en betterave,
20:14on ne va pas dire le contraire.
20:15Sauf que la performance d'une entreprise,
20:16qu'elle soit agricole ou que ce soit une entreprise générale,
20:18elle ne se mesure pas aux meilleures années,
20:19elle se mesure à la moyenne.
20:21Et on voit bien que depuis que les néonicotinoïdes
20:23ont été interdits,
20:24les rendements baissent,
20:25nos coûts de production augmentent.
20:27Et donc, aujourd'hui,
20:28les surfaces en betterave en France diminuent,
20:31la production de sucre en France diminue.
20:33Et ce n'est pas la perspective que nous,
20:34aux jeunes agriculteurs,
20:35on porte pour l'agriculture française.
20:36On a envie de continuer à produire,
20:37on a envie de continuer à produire des emplois,
20:39à créer des emplois, pardon, et à exporter.
20:42Pour ça, on a besoin des mêmes règles de production
20:43que nos concurrents allemands, polonais ou espagnols.
20:46D'accord.
20:46Bon, ça, on l'a bien compris.
20:47Je voudrais ouvrir un dernier chapitre
20:48sur la dangerosité de ce produit.
20:52Je commence avec vous,
20:53parce que vous êtes les premiers concernés,
20:54vous le maniez, l'utilisez.
20:57Il est dangereux,
20:59alors pour les abeilles,
21:00on le surnomme le tueur d'abeilles,
21:02mais pour l'homme aussi ou pas ?
21:04Déjà, je ne suis pas scientifique,
21:06ce n'est pas un mois de déterminer.
21:07Non, mais je pense que si les jeunes agriculteurs
21:10se retrouvent à l'utiliser,
21:11c'est une vraie question.
21:12Je repose suffisamment à nos femmes
21:14et à nos hommes politiques
21:15de prendre des décisions sans avoir l'expertise
21:16pour moi-même ne pas exprimer d'avis
21:18là où je ne suis pas compétent.
21:20Ce qui est sûr, en effet,
21:21c'est que les agriculteurs
21:21sont les premières personnes exposées
21:24aux produits phytosanitaires,
21:26que nous avons des progrès constants à faire
21:29pour réduire,
21:30et c'est un objectif, je pense,
21:31qu'on partage,
21:31réduire de manière générale
21:32l'utilisation des pesticides,
21:34en particulier des plus dangereux d'entre eux,
21:37moi, je fais confiance
21:38à nos scientifiques
21:39et à nos agences européennes
21:41et nationales
21:43pour interdire les produits
21:44qui sont dangereux pour l'homme.
21:46Et ce produit, là, c'est amiplique ?
21:47Ce produit a été réhomologué
21:49il y a deux ans par l'EFSA,
21:51pour dix ans,
21:52avec des conditions d'utilisation
21:54qui sont encadrées.
21:54Ce n'est pas parce qu'un produit homologué
21:56qu'on en fait n'importe quoi,
21:57n'importe quand.
21:58Les conditions d'utilisation sont homologuées.
22:00On parlait de la betterave,
22:00pour le coup.
22:01La betterave, vous disiez,
22:02toi d'abeille,
22:03une betterave, de un,
22:04ça ne fleurit pas.
22:04Et de deux,
22:05les néonicotinoïdes,
22:06on ne les utilise pas,
22:07on ne les pulvérise pas
22:08sur les parcelles,
22:09on enrobe la graine.
22:10Et donc, il n'y a pas de contact
22:11entre l'atmosphère
22:12où sont les abeilles
22:14et le produit phytocénique.
22:16Alors, comment vous comprenez,
22:18vous expliquez,
22:18Thomas Télia-Cumard,
22:19que ces agences
22:21aient de nouveau autorisé ce produit ?
22:23C'est plus compliqué que ça.
22:25En fait, l'Europe a déterminé justement
22:28que l'acétamipride posait problème.
22:30Non, non, non.
22:31Parce que les limites maximales
22:32de résidu ont été divisées
22:33par 4-5,
22:34donc ce qui montre
22:35qu'il y a des effets sur la santé,
22:36que c'est un problème.
22:37Et c'est exactement ce qui s'est passé
22:38dans le chénon des néonicotinoïdes,
22:40c'est-à-dire la France a été pionnière.
22:42Tous les néonicotinoïdes précédents,
22:44métoxame, imidaclopride,
22:45imidaclopride,
22:46tous ces noms un peu compliqués,
22:47ont été interdits
22:48par la France en premier.
22:49L'Union européenne a suivi.
22:51L'acétamipride va suivre
22:52le même parcours.
22:53Et c'est pour ça d'ailleurs
22:54que les limites maximales
22:56de résidu ont été divisées
22:57par 4-5.
22:59Et donc, c'est un problème
23:00avéré pour la santé humaine
23:02et pour l'environnement.
23:04Si, c'est comme ça
23:04que ça marche les LMR.
23:05Et le deuxième point
23:06qui est important,
23:07c'est que vous avez un problème
23:08sur l'environnement
23:09et sur la santé,
23:10mais ce texte-là,
23:12il est très simple.
23:13C'est de favoriser
23:14une minorité d'agriculteurs.
23:15J'appelle ça, moi,
23:16le texte des 3%.
23:17Lorsque vous avez un LBH
23:18qui est gros
23:18et qui représente seulement
23:203% des agriculteurs,
23:21ou lorsque vous avez
23:22des grands irrigants
23:23qui consomment 50%
23:25de l'eau
23:26dans le secteur agricole,
23:28c'est une minorité
23:29d'agriculteurs
23:29qui sont touchés.
23:3097% ne sont pas touchés.
23:31Les crises vont se répéter.
23:34Les syndicats majoritaires,
23:35vous revenez ici
23:36pour raconter la vidéo.
23:36On a entendu vos arguments
23:37aux uns et aux autres.
23:38Merci beaucoup
23:38d'avoir participé
23:39à ce débat
23:40et à bientôt
23:41sur Bsmart.
23:42C'est l'heure
23:43de notre rubrique
23:43Start-up et innovation.
23:45Tout de suite.
23:45Smart Ideas
23:52avec Awad Ramé,
23:54bonjour.
23:55Bonjour.
23:55Vous êtes la fondatrice
23:56de Time to Start.
23:57C'est une association
23:57que vous avez créée
23:58en 2016.
23:59Avec quelle idée ?
24:00Le point de départ,
24:01c'est de se dire
24:01qu'aujourd'hui,
24:02dans les quartiers populaires,
24:03on a un vrai potentiel
24:04entrepreneurial.
24:05On a beaucoup
24:06d'entrepreneurs,
24:07de porteurs de projets
24:08qui souhaitent se lancer,
24:09mais parfois,
24:10n'ont pas accès
24:11aux écosystèmes
24:12d'accompagnement
24:13et de financement
24:14et surtout,
24:15ont besoin
24:15d'accompagnement
24:16très personnalisé
24:17parce que le constat,
24:18c'est qu'il y a
24:19une vraie mixité de profils
24:20et donc une mixité
24:21de besoins,
24:22de difficultés
24:23et d'ambitions.
24:24Et avec Time to Start,
24:25notre objectif,
24:26c'est justement
24:26d'accompagner
24:27tous ces besoins,
24:28toute cette mixité
24:29et ces talents.
24:30Et donc,
24:31on propose des programmes
24:32d'incubation
24:33et d'accélération
24:34pour les porteurs de projets
24:35et de financement
24:36avec un dispositif
24:37de prêts gratuits
24:38qui propose en fait
24:41des prêts
24:41de 3 000
24:43à 30 000 euros.
24:44C'est une sorte de prêt d'honneur ?
24:45C'est un prêt d'honneur
24:46mais c'est plutôt
24:47un format prêt gratuit
24:48parce qu'il n'y a pas
24:48d'obligation de co-financeur,
24:50pas d'obligation
24:51de crédit bancaire
24:52et pas d'obligation
24:53de garant.
24:54Donc l'idée,
24:55c'est d'être vraiment agile
24:56parce qu'en fait,
24:56on s'est rendu compte
24:57qu'il y a beaucoup
24:59d'entrepreneurs,
25:00notamment dans les territoires
25:01populaires,
25:02qui ont besoin
25:03d'accéder au financement
25:04et parfois n'ont pas d'apport
25:05pour justement
25:06aller chercher
25:07du prêt bancaire.
25:08Ça permet de convaincre
25:09une banque derrière.
25:10Exactement.
25:10C'est un prêt
25:11à taux zéro
25:12que vous faites,
25:13c'est ça ?
25:13C'est ça.
25:14Et ensuite,
25:15la porteuse
25:16ou le porteur de projet
25:17va aller voir la banque
25:18et ça va rassurer la banque
25:20en quelque sorte
25:20que vous ayez fait
25:21un premier tamis
25:22autour du projet ?
25:24C'est ça l'objectif,
25:25c'est vraiment
25:25de faire effet de levier
25:26et permettre
25:27au porteur de projet
25:28d'aller chercher
25:29d'autres financeurs
25:30derrière.
25:31Et alors vous,
25:31votre financement,
25:32il vient d'où ?
25:33Alors nous,
25:33on est soutenus
25:34par des acteurs publics
25:35comme les Pays France
25:36et aussi par des entreprises privées
25:38comme KPMG,
25:39comme RSM,
25:40comme SFR ou BNP
25:41et ça nous permet
25:42en fait de proposer
25:43nos programmes gratuitement
25:44et justement aussi
25:45de proposer les prêts
25:46sans intérêt
25:47et sans frais dossiers.
25:49Alors,
25:49il y a déjà ce constat
25:51et qu'on a déjà fait
25:51plusieurs fois
25:52dans cette émission
25:52d'un entrepreneuriat
25:53qui n'est pas forcément
25:54suffisamment inclusif.
25:56Si on focus un peu
25:57sur les femmes,
25:58c'est vrai que,
25:59alors est-ce que c'est
26:00toujours vrai d'ailleurs
26:00que les femmes
26:01ont plus de mal
26:02quand elles arrivent
26:02avec un projet
26:03de création d'entreprise
26:04à lever des fonds ?
26:05C'est toujours vrai ça ?
26:06C'est une réalité
26:06malheureusement
26:07qui est encore
26:08très présente.
26:10On se rend compte
26:11que les femmes
26:11ont en moyenne
26:1230% de moins
26:14de chances
26:15de lever des fonds
26:15que les hommes.
26:17Donc ça,
26:17c'est un constat
26:18qui est réel,
26:18qui est présent.
26:20Ça vient du machisme
26:21de la finance
26:22ou aussi un peu
26:23d'une auto-censure ?
26:26Je pense que c'est
26:26un mix des deux
26:27parce que les investisseurs
26:29ont tendance finalement
26:30à soutenir
26:32des entrepreneurs
26:33qui leur ressemblent.
26:35Et donc,
26:35on sait que le monde
26:36de l'écosystème entrepreneur
26:37est quand même
26:38très masculin.
26:39Donc,
26:39on a plus de mal
26:40à soutenir
26:41effectivement
26:41l'entrepreneuriat
26:42des femmes
26:42ou l'entrepreneuriat
26:43de manière plus large
26:44de la mixité.
26:46Heureusement,
26:46aujourd'hui,
26:46on a des dispositifs
26:47qui commencent
26:48à se mettre en place,
26:49mais c'est clair
26:49que c'est insuffisant.
26:51Et après,
26:52l'ambition,
26:52ça s'apprend,
26:53on peut dire ça.
26:54C'est une forme
26:55de nos employés,
26:56ça,
26:56je crois.
26:56Oui,
26:57je pense qu'il faut aussi
26:58casser un peu
26:59les barrières mentales
26:59qu'on peut avoir.
27:01Notamment,
27:01c'est vrai que parfois,
27:02certaines femmes
27:02se mettent des barrières,
27:05se freinent
27:05malgré tout ce potentiel.
27:08Et notre rôle
27:08avec l'accompagnement,
27:09c'est aussi
27:09de valoriser leur potentiel,
27:11c'est aussi
27:11de leur permettre
27:12de prendre confiance.
27:13Et donc,
27:14on commence petit
27:15avec Tempestart,
27:15mais on va grand.
27:17Effectivement.
27:17Et alors,
27:18là,
27:18je généralise de nouveau,
27:20l'idée,
27:21c'est de ne pas passer
27:22à côté
27:22de ce potentiel
27:23d'énergie,
27:24de bonnes idées aussi,
27:26d'idées entreprises.
27:28C'est ça.
27:28Moi,
27:28je crois beaucoup
27:29qu'en réalité,
27:31la dynamique
27:32entrepreneuriale,
27:33si on veut faire
27:34bouger les lignes,
27:35notamment dans
27:35les quartiers populaires,
27:36ça passe par l'entreprenariat,
27:38ça passe par l'accompagnement
27:39des employeurs de demain.
27:41Et l'idée,
27:42c'est aussi
27:42de permettre
27:43à ces entrepreneurs
27:43de créer
27:44des commerces
27:45de proximité,
27:46de vraiment rendre dynamique
27:48finalement leur territoire.
27:49Et d'ailleurs,
27:49on a souvent
27:50des entrepreneurs
27:50qui ont un projet
27:52en lien
27:52avec leur territoire,
27:54qui ont aussi
27:54des projets à impact.
27:55Et donc,
27:56pour nous,
27:57accompagner ces entrepreneurs,
27:58c'est comme créer
27:58un cercle vertueux,
28:00puisqu'on sait
28:00qu'ils vont créer
28:00de l'emploi,
28:01on sait qu'ils vont
28:01redynamiser les territoires,
28:03on sait qu'ils vont
28:04aussi impacter
28:06la société
28:07d'une manière
28:07ou d'une autre,
28:08qu'ils ont un regard
28:08aussi sur les enjeux
28:09sociétaux actuels.
28:11Et donc,
28:12c'est à la fois
28:13permettre aux entrepreneurs
28:15de créer leur entreprise,
28:16mais c'est aussi
28:16accompagner
28:17les futurs décideurs
28:18de demain.
28:18Merci beaucoup,
28:20Awadramé,
28:21et bon vent à Time to Start.
28:23Voilà,
28:23c'est la fin de ce numéro
28:24de Smart Impact.
28:26Je vous dis à très vite
28:27sur Bismarck for Change.
28:28On va vous proposer
28:29les meilleurs moments
28:30de l'émission
28:30pendant tout l'été.
28:32Et donc,
28:32je voudrais en profiter
28:32pour remercier
28:34Alexis Mathieu,
28:35Marie Villa et Juliette Muguerina
28:37qui m'ont accompagné
28:38tout au long de cette saison
28:39et qui partent d'ailleurs
28:40vers de nouvelles aventures
28:42à l'intérieur
28:42ou à l'extérieur
28:43de Bismarck.
28:45Je vais remercier
28:46Nicolas Juchat
28:47et Grégoire Favet
28:47qui encadrent
28:48la rédaction
28:49et qui sont toujours
28:50de très bons conseils.
28:51Et puis,
28:52les équipes techniques,
28:53je ne peux pas citer
28:54toutes celles et ceux
28:55qui ont participé
28:56à la saison
28:57et donc,
28:58ils vont les représenter.
28:59Pierre Loubergognier,
29:00le réalisateur,
29:01Saïd Mamou,
29:02l'ingénieur du son
29:02pour l'émission
29:04d'aujourd'hui.
29:05Je vous dis donc
29:06à très vite
29:07sur Bismarck for Change.
29:08Merci.
29:08Merci.
29:08Merci.
29:16Merci.
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