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  • il y a 4 jours
Jeudi 3 juillet 2025, retrouvez Jean-Bernard Heronneau (spécialiste de l'excellence opérationnelle et d'économie circulaire, Mews Partners), Romain Roy (fondateur, Greenweez), Aurore Humez-Leray (Fondatrice, L'armoire à beauté) et Marc Durie (Président, J.M. Weston) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Romain Roy, le fondateur de GreenWiz, un leader européen de la vente en ligne de produits bio et éco-responsables.
00:22Il a notamment décidé d'offrir des congés supplémentaires à ses salariés qui évitent de voyager en avion.
00:27Notre débat, il portera sur les défis que le secteur du luxe doit relever pour développer l'économie circulaire.
00:33On prendra notamment l'exemple de la marque de chaussures Weston.
00:37Et puis dans notre rubrique start-up, vous découvrirez l'armoire à beauté qui propose des produits bio, naturels ou vegan dans les pharmacies.
00:45Alimentation, luxe, cosmétiques, trois secteurs, 30 minutes pour les explorer. C'est parti.
00:50L'invité de ce Smart Impact, c'est Romain Roy. Bonjour.
00:59Bonjour.
01:00Bienvenue, vous êtes le fondateur de GreenWiz, créé en 2008.
01:04Votre métier, c'est la vente en ligne de produits bio et éco-responsables.
01:08Ça représente quoi ? C'est combien de références aujourd'hui, GreenWiz ?
01:11C'est à peu près 170 000 références aujourd'hui.
01:13OK. Quel type de produit ? Ça doit être vaste.
01:15Alors, on est parti, le concept de départ, c'était un supermarché bio.
01:19Donc, on a une grande partie de l'offre qui est vraiment une offre de supermarché alimentaire.
01:23Et puis, on est venu rajouter progressivement une place de marché où on permet à des vendeurs externes de venir proposer leurs produits dans d'autres catégories.
01:29Donc là, c'est plutôt tout ce qui concerne l'extérieur, la maison.
01:33Voilà. Et donc, au total, c'est réparti en une dizaine de catégories, à peu près, c'est 170 000 références.
01:37Deux supermarchés bio en ligne à place de marché. Pourquoi cette évolution ? Pourquoi vous avez fait ce choix ?
01:42C'est un choix qu'on a fait à l'époque du Covid, en fait.
01:44Parce que, évidemment, pendant le Covid, comme beaucoup d'autres, on a eu une explosion de notre activité.
01:50Puisque les gens étaient bloqués chez eux et commandaient.
01:53Et on s'est rendu compte à ce moment-là qu'on était perçus aussi un peu comme un label de qualité, finalement.
01:57Parce que les gens avaient confiance dans ce qu'ils achetaient chez nous.
02:00Et ils ont commencé à nous réclamer, ou en tout cas à nous demander pourquoi est-ce qu'on ne faisait pas d'autres catégories de produits.
02:05On s'est dit que c'était une bonne idée.
02:06On a souvent les meilleures idées, souvent on ne les a pas eues.
02:10C'est nos clients qui les ont eues à notre place.
02:11Et donc, on les a écoutées et on a lancé cette place de marché.
02:14Avec, justement, cet enjeu de crédibilité.
02:18C'est-à-dire que si vous êtes une marque référencée, reconnue par les clients,
02:22il faut que ceux qui viennent sur cette place de marché, vous les ayez quoi ?
02:27A doublé, en quelque sorte ?
02:28Oui, c'est sûr, ça implique d'avoir un cahier des charges relativement strict.
02:33C'est ce qui d'ailleurs fait la singularité aussi de notre site, c'est que 170 000 références, ça peut paraître énorme à première vue.
02:40Mais si vous comparez avec des places de marché généralistes, souvent c'est en millions de références ce que vous allez trouver.
02:44Donc nous, on ne peut pas faire ça parce que notre cahier des charges est tellement rigoureux et spécifique.
02:50Finalement, ça limite un peu le référencement et c'est pour ça qu'on n'est que à 170 000 références.
02:54Vous êtes aussi une sorte de vigie du marché du bio. Comment il se porte ?
02:59Écoutez, le marché du bio, c'est un marché qui a connu des dizaines d'années de croissance sans aucun nuage, sans aucun souci.
03:07Et c'est d'ailleurs très bien, je m'en félicite.
03:10Et donc c'est un marché qui a beaucoup souffert au moment où, pour la première fois de son histoire, il a ralenti.
03:16Une des premières fois de son histoire, il a ralenti.
03:18Donc c'est un marché qui a vécu une période post-Covid assez difficile,
03:21notamment à cause des problématiques de pouvoir d'achat, de crise internationale, d'incertitude,
03:26qui sont toujours des moments où les gens ont tendance à privilégier,
03:30et c'est bien compréhensible des besoins à plus court terme que de réfléchir à long terme,
03:36mais qui est en train de se reprendre.
03:38Donc c'est un marché qui repart en croissance depuis l'année dernière,
03:41sur des niveaux de croissance de l'ordre de 6 et 9%, on va dire, selon les acteurs.
03:48Vous avez créé un podcast, c'est intéressant, étonnant, intitulé « Feuille de route ».
03:53Déjà, pourquoi vous avez ressenti ce besoin ?
03:55Alors il se trouve que, de par mon métier, j'ai eu la chance d'être en contact avec énormément de personnes engagées,
04:02de différentes façons, et que j'ai toujours été fasciné par cet engagement,
04:07et aussi toujours voulu comprendre ce qui faisait que les gens, un jour, s'engageaient,
04:11se lancer dans cette voie-là, et donc je me suis dit, pourquoi pas en faire partager aux autres un peu le…
04:19Vous faites mon métier, en quelque sorte.
04:20Oui, mais alors beaucoup moins bien, évidemment.
04:22Ça, je ne crois pas.
04:23Mais qui vous avez invité, quel témoignage vous avez voulu partager ?
04:28C'est plutôt des chefs d'entreprise ?
04:30C'est un mixte, justement, ce qui m'intéressait, c'était de voir différents types d'acteurs.
04:34Donc vous avez des chefs d'entreprise, j'ai eu Romain Lacroix, par exemple,
04:37le patron de MAPED, une entreprise française de fourniture scolaire qui est très engagée,
04:42et ça m'intéressait d'avoir son regard.
04:43J'ai eu des gens que vous connaissez très bien, parce qu'ils travaillent même ici,
04:47comme Thomas Breusard, sur la permain entreprise.
04:50J'ai eu des Fabrice Bonifait, qui est également…
04:53Je suis plusieurs fois ici aussi.
04:54Voilà, récemment, Pierre Gilbert de Sator, qui est une plateforme de contenu vraiment sur la transition écologique.
05:01Jean Moreau, qui était un des co-présidents de France Impact, enfin voilà.
05:05Et donc, c'est intéressant, parce que derrière ça, il y a un enjeu de communication
05:10et d'acceptabilité de la transition environnementale.
05:14On est tous confrontés à une période compliquée, d'abord parce que c'est la conséquence d'un vote,
05:20tout simplement, des électeurs qu'on choisit, que ce soit en Europe ou aux États-Unis,
05:23plutôt des listes qui avaient envie d'appuyer sur le frein, et on en voit les effets.
05:28Qu'est-ce qu'on a loupé ? Je dis « on » et je mets le journaliste que je suis dedans,
05:32dans l'acceptabilité ?
05:35Je ne sais pas si on a loupé quelque chose.
05:38D'abord, je pense qu'il est important de préciser que le problème, en soi,
05:42ne dépend pas des opinions qu'on a de ce problème.
05:46C'est vraiment un problème scientifique.
05:48Je fais souvent cette comparaison.
05:50Si vous avez l'appendicite, vous avez beau expliquer que vous ne croyez pas à l'appendicite,
05:56et que ça ne va pas s'améliorer.
05:58Si vous ne faites rien, ça va devenir beaucoup plus grave.
06:00Voilà, c'est un peu la même chose.
06:02On est une réalité scientifique indéniable, unanime parmi la communauté scientifique,
06:08et donc on a une situation.
06:09Après, ce qui se passe, c'est que, bien entendu, on ne vit pas dans un monde de verre,
06:13et donc il y a un contexte de crise internationale,
06:15et un contexte d'incertitude,
06:17qui fait que les gens, souvent, reviennent à leurs besoins de façon assez court-termiste.
06:21Et vous avez, évidemment, un opportunisme politique qui vient là-dessus,
06:25et qui vient jouer un peu sur ces peurs, ces frayeurs,
06:27pour essayer de pousser d'autres thématiques, d'autres arguments.
06:30Donc ça, c'est le contexte politique.
06:32Néanmoins, je trouve que même dans les temps actuels de résurgence,
06:37un peu ce climato-scepticisme,
06:39vous avez de plus en plus d'initiatives qui se développent,
06:41qui vont dans le bon sens.
06:42Vous avez de plus en plus d'entreprises qui définissent des raisons d'être.
06:46Moi, je me pose toujours la question,
06:47est-ce que c'est parce que tu présentes une émission qui s'appelle Smart Impact,
06:50que tu as ce sentiment-là, ou est-ce que c'est un vrai mouvement de fond ?
06:53Je pense que c'est un mouvement de fond.
06:53Je crois que c'est un mouvement de fond,
06:55et je crois que ce mouvement de fond,
06:56évidemment, il n'est pas facilité par le contexte politique,
06:59mais je ne crois pas que le contexte politique va arrêter ce mouvement de fond.
07:02Et je pense que, de toute façon, le problème étant bien supérieur
07:06à toute cette agitation politique,
07:07on va revenir à des choses plus sensées.
07:09Mais est-ce que, alors, c'est paradoxal ce que je vais vous demander,
07:11mais est-ce qu'une entreprise qui est engagée sur ce chemin,
07:15elle prend un risque ?
07:17Je ne crois pas que...
07:18Dans un contexte comme le contexte actuel,
07:19avec une partie de ses clients potentiels.
07:22Moi, je ne pense pas.
07:23Donc, d'abord, le premier point important,
07:26c'est que souvent, ces entreprises,
07:27et c'est le cas de la nôtre, GreenWiz,
07:28ce ne sont pas des entreprises opportunistes.
07:30C'est-à-dire que c'est une démarche qu'on a commencée il y a plus de 15 ans,
07:33qu'on continue dans le temps.
07:34Donc, on a des clients qui nous suivent depuis 15 ans,
07:37avec lesquels on partage des valeurs,
07:38avec lesquels on partage beaucoup de contenu,
07:40beaucoup d'informations sur ces sujets-là.
07:42Donc, ce n'est pas le fait que le climat politique soit favorable ou défavorable,
07:45je pense qu'il va faire quelque chose.
07:47Ceci étant dit, je pense qu'il est très important
07:49pour les acteurs engagés aujourd'hui
07:50d'être aussi en capacité de s'adapter à la situation.
07:53Donc, typiquement, je vous donne un exemple.
07:55Dans ce contexte de crise internationale
07:57et de crise du pouvoir d'achat,
07:59il faut faire des efforts,
08:00par exemple, quand on est un distributeur dans le bio
08:02ou dans la consommation responsable,
08:04d'accessibilité.
08:05Il faut faire en sorte d'amener des choses,
08:07de montrer que maintenant,
08:08en plus, un des résultats de l'inflation a été
08:10sur certaines typologies de produits,
08:12évidemment, les prix entre le conventionnel et le bio
08:14se sont rapprochés.
08:16Donc, montrer qu'on a des solutions de consommation
08:19très accessibles,
08:20nous, on le fait notamment
08:21en développant beaucoup notre marque distributeur,
08:23qui nous permet d'avoir un cahier des charges très strict
08:25et en même temps des prix très accessibles,
08:27en travaillant beaucoup sur l'anti-gaspille,
08:29l'anti-gaspillage,
08:30parce que c'est aussi une des problématiques
08:31qu'on a aujourd'hui.
08:32Et on peut faire à la fois un geste environnemental
08:34en limitant le gaspillage,
08:36tout en offrant du coup des produits
08:38de façon très accessible aux clients.
08:39Donc, aussi, on a un enjeu de fidélisation,
08:42je pense, pour tous les acteurs engagés.
08:43C'est-à-dire, comment est-ce qu'on fait
08:44justement pour ne pas perdre ses clients ?
08:46Un peu ce que vous venez d'évoquer.
08:48Donc, ça, c'est notre responsabilité.
08:51Mais ce n'est pas plus facile
08:51quand on est dans un secteur comme le vôtre,
08:53parce qu'il y a un aspect un peu
08:54de communauté engagée, justement,
08:56ou pas, d'ailleurs.
08:57Oui, il y a un aspect de communauté engagée,
08:59mais cet aspect de communauté engagée
09:00ne suffit pas.
09:03On doit...
09:04Garder les clients éternellement.
09:05Oui, d'abord, les clients,
09:06on a une grosse fidélité de nos clients,
09:07mais vous êtes toujours des clients qui partent.
09:10Et surtout, quelque part,
09:11notre mission, notre raison d'être,
09:13c'est d'aller convaincre un maximum de gens
09:15du fait qu'on peut changer sa façon de consommer
09:17et que le fait de changer sa façon de consommer
09:19a un impact réel sur la situation environnementale.
09:22Et l'engagement d'une entreprise comme GreenWiz,
09:25et j'en ai parlé dans les titres,
09:26donc on va terminer là-dessus,
09:27c'est aussi vis-à-vis des salariés.
09:30Je crois que vous proposez des congés supplémentaires
09:33à vos salariés qui évitent de prendre l'avion,
09:35c'est ça ?
09:35Oui, on n'est pas les premiers
09:37en France à avoir fait ça,
09:38mais c'est vrai qu'on s'est inspiré
09:40d'une entreprise qui l'avait fait avant nous,
09:42mais si le salarié décide
09:44d'utiliser un moyen de transport écologique,
09:47on lui permet de faire en sorte
09:49que ça ne réduise pas le temps de ses congés.
09:52On lui offre une journée ou deux supplémentaires
09:53selon le trajet qu'il va faire,
09:55pour qu'il puisse avoir le même nombre
09:56de jours de congés effectifs
09:58que s'il avait pris l'avion, par exemple.
09:59Et ça marche ?
10:00Oui, ça marche.
10:00Ça marche, oui.
10:02Il y a quelques salariés.
10:03Ce n'est pas massif,
10:04parce qu'on a une population de salariés
10:07qui, naturellement, avait déjà une propension
10:10à partir en vacances en train
10:12ou à partir pas loin,
10:14mais ça marche.
10:15Et il y a d'autres aspects comme ça
10:18de votre politique RH, finalement,
10:19qui traduit cet engagement ?
10:21Oui, alors, on se méfie un peu
10:23des pratiques RH à l'américaine.
10:26Voilà, on va être sympa,
10:27on va mettre un baby et un BIA.
10:29On ne croit pas que ça se joue là-dessus.
10:31Par contre, on essaie de faire en sorte
10:32d'avoir un engagement qui soit partagé
10:35et une vision qui soit partagée
10:36par l'ensemble de l'entreprise.
10:37Donc, on va plutôt vers des initiatives.
10:39Alors, celle-ci, c'est un peu,
10:40pour moi, un peu gadget.
10:42Mais, par exemple, on offre des jours de mécénat
10:44aux salariés pour qu'ils puissent aller travailler
10:47soit tout seuls, soit en groupe,
10:49dans des projets associatifs
10:50qui leur tiennent à cœur
10:51et qui sont liés, en général,
10:52à des thématiques environnementales.
10:54Merci beaucoup, Romain Roi.
10:56Et à bientôt sur Be Smart for Change.
10:58On passe tout de suite à notre débat.
10:59On va parler de luxe et d'économie circulaire.
11:08C'est le débat de ce Smart Impact.
11:10On parle du secteur du luxe
11:11et de l'économie circulaire
11:13avec Marc Durie.
11:14Bonjour.
11:15Bienvenue.
11:15Vous êtes le président de Weston.
11:18Jean-Bernard et Renaud, bonjour.
11:19Bienvenue à vous aussi.
11:21Spécialiste de l'excellence opérationnelle
11:22et de l'économie circulaire
11:23chez Muse Partners.
11:26J.M. Weston, Marc Durie,
11:27c'est une marque française.
11:28Déjà, on peut commencer par dire ça
11:29parce que tout le monde ne le sait pas.
11:31L'histoire commence il y a très longtemps.
11:33J'ai lu 1891 dans le Limousin, c'est ça ?
11:36Exactement.
11:36Alors, c'est quoi aujourd'hui ?
11:37Ça représente quoi, Weston ?
11:38Combien de salariés ?
11:39Quel chiffre d'affaires ?
11:41Alors, toujours basé à Limoges
11:42pour la manufacture, nous avons 180 artisans,
11:45350 salariés dans le monde,
11:47essentiellement en France et Japon,
11:50et 53 millions d'euros de chiffre d'affaires.
11:52Et des engagements en matière
11:55d'économie circulaire dont on va parler ensemble.
11:59Vous pouvez nous présenter Muse Partners
12:00en quelques mots là aussi, Jean-Bernard ?
12:02Oui, bien sûr.
12:02Muse Partners, c'est un cabinet de conseil indépendant
12:05en management et organisation.
12:06On est environ 300 collaborateurs aujourd'hui
12:09répartis en France et en Allemagne.
12:11Ces enjeux d'économie circulaire,
12:12on va parler plus spécifiquement du secteur du luxe,
12:14mais vous les voyez vraiment grandir,
12:19émerger ?
12:20Ce n'est pas la même chose.
12:21Soit on est au stade émerger,
12:23soit on est au stade grandir,
12:24ou alors au contraire,
12:25un peu reculer,
12:26parce qu'on est dans une période politique
12:27de retour en arrière.
12:28Alors moi, je les vois plutôt grandir,
12:31pour reprendre votre terme,
12:34parce qu'il y a quand même plein d'enjeux
12:35qui sont associés finalement à l'économie circulaire
12:37concernant le luxe.
12:40Est-ce qu'ils se sentent concernés spontanément
12:43le secteur du luxe par l'économie circulaire ?
12:45Alors je dirais que oui, en fait.
12:47C'est le fondateur d'Hermes qui disait
12:50que le luxe, c'est un produit qui se répare,
12:53en fait, ou de savoir réparer.
12:55Je ne sais plus exactement la phrase.
12:56Mais donc du coup, derrière la réparation,
12:59on est en plein dans le cœur de l'économie circulaire.
13:02Je crois que côté Weston, en fait,
13:04vous avez aussi...
13:05La réparation et la durabilité,
13:08au sens où on fait des produits
13:10qui ne sont pas des produits jetables,
13:12c'est aussi ça.
13:13Exactement, oui.
13:14La durabilité, c'était vraiment un petit peu
13:16la clé de la conception des produits
13:18depuis l'origine de l'entreprise, en 1891,
13:21avec déjà à l'époque la notion de réparabilité
13:24qui venait de la construction choisie
13:25pour faire les chaussures
13:27et du choix des matériaux qui est aussi important
13:30pour garantir cette durabilité du produit.
13:34Alors, c'est quoi aujourd'hui la réparation
13:38ou la restauration, peut-être c'est le mot
13:40qu'on peut employer, de chaussures Weston ?
13:42Comment ça marche ?
13:43Alors, on répare à peu près 10 000 paires
13:45de chaussures par an.
13:47Donc, les clients nous les ramènent dans les boutiques.
13:49On les renvoie à la manufacture à Limoges.
13:52On les remet sur forme, donc la forme d'origine
13:54sur laquelle a été fait la chaussure.
13:56On enlève la semelle et on va recoudre
13:59une semelle complètement neuve
14:02tout en nourrissant le cuir du dessus de la chaussure.
14:05Donc, ça veut dire que pour le client,
14:08il va avoir le sentiment d'avoir une chaussure neuve
14:10qui revient chez lui, c'est ça ?
14:12On a quasiment le sentiment d'avoir une chaussure neuve
14:14puisque la semelle est complètement neuve.
14:17En revanche, le dessus de la chaussure
14:18a gardé un petit peu le passage de temps.
14:20Un peu de patine, quoi.
14:20Voilà, un peu de patine.
14:21C'est ce qu'on aime aussi.
14:22Et d'autre part, ça fait une chaussure
14:23qui est tout de suite très confortable
14:26puisque le client l'a déjà portée,
14:28l'a déjà un petit peu cassée en quelque sorte.
14:30Et pour beaucoup moins cher, forcément ?
14:33Voilà.
14:33Alors, quand elle passe dans le programme
14:35Western Vintage, effectivement,
14:37on les revend à 40% du prix d'origine.
14:40D'accord.
14:40Si on regarde un peu les chiffres
14:43de la seconde main dans le secteur du luxe,
14:46c'est une étude tripartie
14:48qui date de l'an dernier, 2024,
14:50le marché de la seconde main du luxe dans la mode.
14:52On est beaucoup plus général.
14:54Croissance annuelle de plus 15,5%.
14:57On est à 35 milliards d'euros.
14:58Ça, ce sont des chiffres mondiaux.
15:02Le secteur du luxe, c'est un impact majeur
15:04et donc une circularité potentielle importante,
15:07on peut dire ça ?
15:08Oui, c'est une circularité potentielle très importante
15:12parce qu'en fait, on a aussi des matières qui sont nobles
15:14et donc de très bonne qualité.
15:17Et donc, du coup, que ce soit dans le recyclage
15:19ou la réparation, en fait, il y a un très fort potentiel.
15:21On a aussi des produits qui ont une valeur marchande,
15:25même à la revente,
15:26qui peut justifier d'avoir des activités de réparation.
15:29Maintenant, je pense que le gros sujet,
15:31c'est comment on passe d'une activité un petit peu artisanale
15:34entre les différentes maisons, par exemple,
15:37à quelque chose de beaucoup plus significatif en termes de volume.
15:40Et là, je pense que c'est l'enjeu de demain, en fait, pour le secteur.
15:44Parce que si on parle de l'impact,
15:46il y a parfois ou souvent, je ne sais pas,
15:49des ressources assez rares qui sont mobilisées par le secteur du luxe ?
15:53Oui, alors, c'est un peu, je dirais, l'ADN quand même du secteur
15:58de mobiliser des ressources rares,
16:00donc difficiles à obtenir, en fait.
16:03Et donc, en général, quand on dit difficile à obtenir,
16:05ça veut dire que ça mobilise quand même beaucoup de ressources
16:08pour avoir très peu de matière dans le produit.
16:13Je prends, par exemple, l'or comme illustration.
16:17C'est intéressant, en fait, pour avoir un kilo d'or,
16:19on va extraire et générer environ 20 000 kilos de déchets miniers.
16:26Donc, on voit bien, il y a un rapport 1 pour 20 000.
16:28C'est monstrueux.
16:29Et puis après, c'est un secteur, en fait,
16:31qui génère assez peu de volume en produits finis.
16:35Mais sur toutes les étapes, en fait, du cycle de vie,
16:38va avoir, en fait, une quantité assez importante de déchets,
16:42d'invendus, de rebuts de fabrication,
16:45de retours clients, voilà.
16:48Et de packaging aussi.
16:49On est sur des packaging très qualitatifs,
16:51complexes, assez lourds,
16:53donc qui mobilisent beaucoup de matières.
16:55Et donc, effectivement, il y a des vrais enjeux, là,
16:58autour de ces matériaux-là.
16:59Est-ce que vous avez le sentiment ?
17:00Parce que le luxe, il y a aussi un pouvoir symbolique du luxe
17:03sur toute la filière, que ce soit le textique,
17:05la joaillerie, la maroquineuse.
17:07Est-ce que vous avez, vous ressentez un peu le besoin
17:09de donner l'exemple, de temps en temps ?
17:12Ou vous ne mettez pas cette pression supplémentaire ?
17:14Il y a déjà suffisamment de pression quand on est chef d'entreprise.
17:16Donner l'exemple, non, je pense que ce serait peut-être
17:19un petit peu orgueilleux, en quelque sorte,
17:22de donner l'exemple.
17:23Mais c'est vrai que c'est une industrie
17:25qui, dès le départ, a intégré un certain nombre d'éléments
17:28que l'on demande maintenant de façon beaucoup plus large
17:31à intégrer sur des industries aussi plus larges.
17:35Donc, oui, dans une certaine mesure,
17:37il y a quand même eu une valeur d'exemple
17:39qui venait à la fois du choix des matières,
17:42de cette notion de durabilité, de réparation.
17:44On est un peu plus scruté quand on est une grande marque ?
17:47Alors ça, on est tout à fait beaucoup plus scruté
17:50puisqu'il y a une présence qui est beaucoup plus visible
17:54et des attentes de clients qui sont aussi beaucoup plus importantes,
17:58ne serait-ce que par l'investissement que cela peut représenter.
18:00Est-ce que ce n'est pas un peu contre-intuitif de se dire
18:05qu'on va proposer à nos clients de ne pas acheter des chaussures neuves ?
18:09Alors, effectivement, c'est une question qu'on s'est beaucoup posée.
18:12Nous, on a lancé le programme, en tout cas, de revente en 2019.
18:17Donc, c'est vraiment une question qu'on s'est posée au lancement.
18:21Finalement, on a choisi d'aller de l'avant
18:22parce qu'on s'est dit que c'est quelque chose qui est dans l'ADN de Weston.
18:26Ce que l'on voit, c'est que finalement, ça nous permet de recruter de nouveaux clients
18:31qui ne seraient pas forcément rentrés dans la maison
18:33soit parce que le prix était un peu élevé pour eux,
18:37soit parce que le modèle aussi pouvait être un petit peu trop pas confortable, etc.
18:45Donc, ça nous a permis de recruter de nouveaux clients
18:48et en fait, on rentre plutôt dans un cercle vertueux
18:51puisque cela montre aussi aux clients actuels
18:53que la chaussure qu'ils achètent, c'est un bon investissement
18:56puisque derrière, ils peuvent soit le réparer, soit le revendre.
19:00Effectivement.
19:01Avec peut-être aussi, Jean-Bernard Hirono,
19:03l'idée de ne pas laisser à d'autres,
19:05on a vu pas mal de marques de seconde main
19:07ou de plateformes de seconde main se créer,
19:10les grands noms du luxe se sont dit
19:12qu'on ne va peut-être pas passer à côté de ce business aussi.
19:15J'ai l'impression, en tout cas, que c'est la tendance actuelle.
19:17Chaque grande maison de luxe se dote de sa propre plateforme
19:21pour la seconde main.
19:23Maintenant, je pense que la limite dont j'ai parlé tout à l'heure...
19:26Alors, la limite, le passage à l'échelle.
19:28Le passage à l'échelle, exactement.
19:31Aujourd'hui, ce sont des activités qui sont assez peu rentables,
19:34en fait, les activités de seconde main.
19:37Donc, la question, c'est
19:38est-ce qu'il faut aller chercher des collaborations
19:41entre les maisons pour pouvoir faire du volume ?
19:44Donc là, ça veut dire peut-être se mettre en place
19:46des plateformes multi-entreprises.
19:48Est-ce qu'il faut aller essayer de capter, en fait, le marché des autres ?
19:52Ce qui peut être aussi un potentiel
19:54en faisant une plateforme, finalement, qui est un peu avant-gardiste
19:57et qui va vendre plusieurs types de produits de différentes maisons
20:00et pour lesquels on sait, en fait, qu'on va pouvoir générer du volume.
20:03Moi, je pense que c'est les grandes questions, en fait,
20:05actuelles et que beaucoup de maisons se posent
20:07sur cette activité de seconde main.
20:10Avec quoi ? Des innovations, presque de distribution à trouver,
20:17de logistique, etc. ?
20:18Parce que c'est aussi une question là-derrière.
20:20Très clairement, en fait, il y a plusieurs enjeux d'innovation.
20:23Je pense que la première, en fait, c'est de capter le client,
20:27de faire en sorte, en fait, que ce client, il soit facilité,
20:30en fait, dans son parcours client pour mettre sur la plateforme son produit.
20:36Là, il y a quelques exemples qui sont assez remarquables.
20:39Je peux nommer…
20:41Allez-y !
20:42Oui, Clos Vertical, par exemple, en fait, a mis en place un QR code
20:44dans ses produits qui permet, en fait, de simplifier complètement
20:48le référencement du produit à la revente.
20:52Donc, le client scanne, en fait, son QR code
20:54et une fiche produit se pré-remplit.
20:57Très bonne idée !
20:58Et ça permet aussi d'authentifier directement, en fait, le produit.
21:01Donc, ça, c'est super intéressant.
21:03Et le client, en fait, il sait qu'il va pouvoir revaloriser, en fait, son produit
21:07parce qu'il est identifié, il est mis sur une plateforme, en fait, de la maison.
21:11Voilà.
21:11Donc, il y a des innovations de ce genre-là.
21:14Et après, vous le disiez, en fait, d'un point de vue schéma industriel
21:18ou schéma logistique, en fait, il faut repenser quelque part une chaîne de valeur
21:22de manière ad hoc parce qu'on a des produits qui sont répartis partout chez les clients.
21:28Donc, il va falloir trouver une manière de les collecter sans que ça coûte trop cher
21:31en coût logistique.
21:33Il va falloir repenser ces centres, ces sites de stock.
21:39Probablement, en général, on ne peut pas faire de la vente directe comme ça.
21:42Il y a des activités quand même un peu de reconditionnement, de réparation
21:46qu'il faut industrialiser.
21:48Et donc, toutes ces activités-là, en fait, ce sont des nouvelles activités
21:51que les grandes maisons, en fait, doivent penser.
21:54Un dernier mot, il nous reste un peu plus d'une minute.
21:57Marc Durie, il faut qu'on parle de vos mocassins, quand même.
22:00Vos mocassins 180, ils sont quand même un peu mythiques chez Weston.
22:05Vous les proposez en version dénime.
22:08Et c'est un bon exemple d'économie circulaire, là aussi, pourquoi ?
22:11Oui, exactement. C'est un programme qu'on a lancé cette année.
22:14C'est du dénime upcycler.
22:17On est allé récupérer des jeans, soit chez un fabricant,
22:22sur des rebuts de production,
22:24soit chez Emmaüs, sur des pantalons qui ne pouvaient pas être revendus
22:29parce qu'en trop mauvais état.
22:32Et effectivement, on a utilisé ces matières
22:34pour faire une nouvelle version de notre mocassin 180.
22:37Et alors, il y a un petit défi logistique, là aussi ?
22:41Il y a un vrai défi logistique, déjà, de trouver les jeans,
22:44de les renvoyer au pressing, de les ramener,
22:48de faire accepter aussi aux clients que toutes les paires sont uniques.
22:51Donc, voilà, on ne peut pas vraiment choisir sa couleur, sa paire.
22:55Et beaucoup de travail d'apairage pour s'assurer
22:58que les deux pieds aillent bien ensemble.
23:02Oui, effectivement, je n'y avais pas pensé, mais c'est très important.
23:05Merci beaucoup, merci à tous les deux d'être venus nous parler d'économie circulaire.
23:10Je vous dis à bientôt dans cette émission et sur Be Smart for Change.
23:14On passe tout de suite à notre rubrique Startup.
23:22Smart Ideas avec Aurore Humez-Leray.
23:25Bonjour.
23:25Bonjour.
23:25Bienvenue, vous êtes la fondatrice de l'Armoire à beauté créée en 2017.
23:30Avec quelle idée ? Racontez-moi.
23:31L'idée de départ, en fait, c'est vraiment un insight plutôt business
23:34puisque moi, je travaillais dans un grand groupe de cosmétiques.
23:38En fait, on avait lancé une marque de cosmétiques bio en pharmacie,
23:41un circuit que je ne connaissais pas du tout.
23:43Et j'ai découvert ce monde-là qui était très différent de la parfumerie d'où je venais.
23:48Un monde, du coup, avec 20 000 pharmacies en France,
23:51donc commerces de proximité par excellence.
23:53Et pour autant, un monde avec des marques qui sont un peu, grosso modo, toujours les mêmes.
23:57Donc, j'avais envie d'apporter un peu de nouveautés sur ce circuit de distribution.
24:01Donc, on est alors sur un modèle un peu hybride, à la fois de numérique et de proximité, c'est ça ?
24:06Comment ça marche ?
24:07En fait, notre idée de démarrage, c'était de mettre des corners,
24:10donc en chair et en bois, à l'intérieur des pharmacies et des instituts de beauté
24:14puisque ce sont nos deux canaux de distribution.
24:16et puis de proposer, du coup, une sélection de marques.
24:18Ce sont des marques engagées, plutôt made in France,
24:21des marques de cosmétiques, de compléments alimentaires,
24:23donc de valoriser un peu ces marques-là
24:25et de les faire connaître, de les rendre accessibles au plus grand nombre partout en France.
24:30D'accord.
24:30Et vous en êtes où du développement de l'armoire à beauté ?
24:34Parce que vous ciblez quoi ?
24:36Plutôt des villes moyennes, des petites villes ?
24:38Vous n'allez pas forcément dans les pharmacies des grands centres urbains, c'est ça ?
24:42Absolument pas, parce qu'on estime qu'en fait, la plupart des habitants des grandes villes
24:47ont accès à beaucoup, beaucoup de choses déjà, beaucoup de marques,
24:50toutes ces marques qui sont un petit peu tendance, désirables,
24:53on les retrouve facilement soit sur Internet, soit dans les grandes métropoles.
24:56Mais en revanche, on a quand même une grande partie de la population française
24:58qui est assez délaissée sur ce type de marque.
25:00Et alors, c'est quel type de ville, la ville type dans laquelle l'armoire à beauté va se déployer ?
25:06Je dirais par exemple Vannes, un petit côté breton que je remets un petit peu en avant.
25:11Vannes, c'est par exemple une magnifique ville dans laquelle on va pouvoir retrouver dans la pharmacie
25:15du coup une armoire à beauté avec toutes ces marques.
25:18Pourquoi en pharmacie ? Parce que ce n'est pas n'importe quel cadre, on est dans le cadre santé.
25:23Effectivement, c'est vraiment un circuit de distribution qui est privilégié,
25:27plébiscité par les Françaises depuis un bon nombre d'années maintenant,
25:32depuis le début de la première crise économique 2008-2009.
25:36Les Français se sont massivement déportés de la parfumerie vers la pharmacie
25:40parce que c'est un circuit de réassurance.
25:42C'est un circuit avec une bonne valeur, une valeur perçue, un bon rapport qualité.
25:47Comment vous choisissez vos produits ?
25:49Les marques doivent passer au travers d'un certain nombre de contrôles, de critères.
25:57Le premier critère, c'est leur côté clean.
26:00Clean, ça veut tout dire et rien dire.
26:02Mais on essaie de faire en sorte que les notes de ces produits soient excellentes
26:05sur les applications que toutes les consommatrices connaissent.
26:08Et puis, on essaie aussi d'aller chercher des marques qui ont une vraie histoire,
26:11un vrai point de différenciation pour éviter d'avoir des marques qui se répètent.
26:15Ça veut dire pas mal de marques françaises ou exclusivement des marques françaises ?
26:18Principalement des marques françaises.
26:19Mais nous, ce qui nous intéresse vraiment aujourd'hui à l'armoire à beauté,
26:22c'est vraiment le made in Europe, au-delà du made in France.
26:24En fait, made in France, c'est super.
26:26Mais c'est vrai que quand on est face aux marques américaines,
26:28si on peut aller promouvoir des marques de partout en Europe,
26:31c'est aussi une force qu'on a en Europe.
26:33Il faut les mettre en place.
26:34Oui, bien sûr.
26:34Elles sont faciles à trouver.
26:36Ces marques, c'est quand même du boulot de les trouver, de les valider en quelque sorte.
26:42C'est quand même du boulot parce qu'aujourd'hui, les simples critères de clean ou d'efficacité des produits
26:49ne suffisent plus pour convaincre les consommatrices.
26:51Donc, on va aussi aller chercher des marques qui ont une forte notoriété.
26:54C'est important sur les réseaux sociaux, etc.
26:56Donc, il y a vraiment tout un tas de critères qu'il faut prendre en compte
26:58pour faire en sorte que ces marques-là soient un succès pour nos commerces de proximité.
27:02Vous auriez pu choisir une distribution numérique, Internet, basique.
27:09Pourquoi ça vous a semblé important d'être physiquement présente dans ces pharmacies ?
27:14J'ai un petit côté un peu maso.
27:16J'aime bien commencer par le plus difficile, en fait.
27:18Du coup, c'est vrai que je me suis dit qu'effectivement,
27:22on aurait pu lancer en digital dans un premier temps et puis voir comment ça se passait.
27:26Moi, j'avais vraiment envie d'apporter au point de vente.
27:29C'est vraiment notre ambition, c'est d'apporter au point de vente indépendant
27:33des moyens de se différencier et de redonner aux clientes l'envie
27:36d'aller dans les commerces physiques, de recréer du lien,
27:40d'aller dans les points de vente où il y a de la proximité, du conseil, de l'expérience aussi.
27:45Et rendre la beauté accessible à tous et à toutes.
27:48C'est vraiment le principe.
27:50Merci beaucoup, Aurore Humès-Leray.
27:52Bon vent à vos armoires à beauté.
27:54Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.
27:56Merci à toutes et à tous de votre fidélité à la chaîne des Audacieuses et des Audacieux.
28:01Je vous dis à demain.
28:02Salut.
28:02Sous-titrage Société Radio-Canada
28:07Sous-titrage Société Radio-Canada
28:12Sous-titrage Société Radio-Canada

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