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DB - 09-07-2025
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01:00Damien Del Genero, jeune aristocrate, a rompu avec son milieu par amour pour une jeune et belle révolutionnaire, Lorraine Menichini.
01:10Devenu compagnon de l'épingle noir sous le nom de Daniel Pilou, il aide à l'évasion du père de Lorraine, Jean-Vier Serane.
01:18Celui-ci ne survit pas à ses huit ans d'épreuve au château du Taureau.
01:22Il meurt le jour même où éclate la révolution de 48.
01:26Lorraine et sa soeur jumelle Stéphanie sont désespérées.
01:29Lorraine refuse l'amour de Damien et se jette dans la lutte politique.
01:34Stéphanie, repoussée par Damien, devient une grande cantatrice.
01:39Germain, son mari, paralysé, se donne la mort sans savoir que Stéphanie attend un enfant de lui.
01:46Lorraine, partie en Italie avec Damien à la recherche de ses ancêtres, revient en France dès qu'elle apprend le suicide de Germain.
01:53Traquée par la police, elle confie sa soeur à Lixen et fuit avec Damien vers un pays lointain.
02:01Là, leur amour éclate.
02:04À Paris, le soir où Stéphanie doit triompher à l'opéra dans La mort d'Attila, elle perd sa voix et sombre dans la folie.
02:11Elle donne à leur naissance à un petit garçon dont elle se désintéresse.
02:17Lixen, à qui Lorraine l'a confié, prend soin d'elle et de son enfant.
02:22Lorraine et Damien vivent un amour exceptionnel.
02:24Devenu photographe ambulant, Damien, pour avoir fait le portrait d'un bandit de grand chemin, est jeté en prison.
02:32Une lettre apprend à Lorraine la folie de Stéphanie.
02:36Elle revient en France et, pour échapper à la police, accepte l'hospitalité de Charles Lixen, toujours amoureux d'elle et de plus en plus proche du pouvoir.
02:46Elle lui confie un message pour Damien dans sa lointaine prison.
02:49Le gouverneur de cette province annonce à Damien sa libération et la mort de Lorraine.
03:04Antonin.
03:08Nom de Dieu, Pilou.
03:12Viens.
03:16Élise ! Élise, vite !
03:18Aide-moi.
03:19Juste pour cette nuit, hein, parce que ça fait deux semaines.
03:25Tu es chez toi ici, tu le sais.
03:27Une couverture.
03:39Va chercher un médecin.
03:40Non, non, non.
03:41Non, non.
03:43Pas de médecin.
03:45Pourquoi ?
03:46On te recherche ?
03:48Peut-être, je ne sais pas.
03:52Il vaudrait mieux le dire franchement, mon pilou.
03:54Parce que tu sais ici, c'est terrible.
03:57On nous espionne.
03:58On nous surveille.
04:00Mais je reste là pas longtemps.
04:02Ne dis donc pas de sottises.
04:03Je voudrais savoir...
04:07Quoi ?
04:09Je voudrais savoir...
04:13Qu'est-ce que tu voudrais savoir ?
04:16Essaie de me le dire, mon pilou.
04:19Je voudrais savoir...
04:21Si quelqu'un sait où elle a été enterrée...
04:27De qui parles-tu ?
04:29De Lorraine ?
04:34Arrange-toi comme tu veux, mais trouve quelqu'un.
04:36Alors, vous étiez au courant ?
05:03Non, absolument pas.
05:12Damien.
05:13C'est moi, Ludovic.
05:15Réveille-toi.
05:19Essaye de m'entendre.
05:20Essaye de parler.
05:21Qui est-ce qui t'a dit que Lorraine était morte ?
05:22Parmi les victimes de la récente épidémie de choléra...
05:37Mais c'est impossible.
05:39Elle n'était pas à Paris, j'en suis sûr.
05:42Elle n'était pas à Paris quand l'épidémie de choléra s'est déclarée.
05:45Elle est allée rejoindre Stéphanie à Epinal.
05:48L'Ixène les a emmenées, toutes les deux, Dieu sait où.
05:49Tu peux me la confier.
05:54J'ai un ami au ministère de l'Intérieur qui nous dira si c'est un faux ou non.
05:58Un faux ? Mais qui ? Pourquoi ?
06:00Je ne sais pas, mais il y a quelque chose qui ne va pas.
06:04Écoute, écoute, Ludovic.
06:07Il ne faut pas me donner de l'espoir, même si c'est par pitié pour moi.
06:11Par pitié ? Quelle pitié ?
06:13Si la reine était morte, s'il n'y avait plus d'espoir de revoir Laurent un jour, nous le saurions, nom de Dieu.
06:20Moi, je n'y crois pas.
06:23Si elle est vivante, je la retrouverai.
06:29Je la retrouverai, Ludovic.
06:30Je la retrouverai, je la retrouverai.
07:00L'oreille, êtes-vous prête ?
07:10Gardez Laurent un instant, j'arrive.
07:12Gardez Laurent ?
07:19Je la retrouverai, je la retrouverai.
07:22Je la retrouverai, je la retrouverai.
07:24Je la retrouverai.
07:25Je la retrouverai.
07:25Je la partagerai, mon Dieu.
07:27Il est en train de prier.
07:29Je de la reine d'être toussaint.
07:30Je me suis prête.
07:32Je la vraiment d'être tout.
07:34C'est juste mal.
07:35Mais voilà, vous êtes-vous prête.
07:36J'ai longtemps refusé, mais pour Laurent d'abord, pour toi ensuite, et puis pour moi, et même pour moi.
08:01Il n'y a pas d'autre solution possible.
08:04Mais avant de dire oui, il faut que tu me donnes l'autorisation de le dire.
08:06Donne-moi le droit de dire oui.
08:30Et Damien ?
08:32Il ne t'appartient plus.
08:38Il ne t'appartient plus.
08:40Il ne t'appartient plus.
08:44Il ne t'appartient plus.
08:53Sous-titrage FR ?
09:23Stéphanie Barada, voulez-vous prendre M. Charles Linsen ici présent pour légitimer Poux devant Dieu et devant les hommes selon le rite de notre Sainte Mère l'Église ?
09:53Oui.
09:58Charles Linsen, voulez-vous prendre Mlle Stéphanie Barada ici présente pour légitimer Poux devant Dieu et devant les hommes selon le rite de notre Sainte Mère l'Église ?
10:14Oui.
10:17Donnez-vous la main droite.
10:21Égaux conjoints de vous aussi, le matrimonio, une amie patrice, une fille, une espèce du Sainte.
10:30Amen.
10:30Bonjour Antonin, c'est un jetpilot.
10:48Attention.
10:50Alors, tu l'as trouvé ?
10:52Non. Tu vois où nous en sommes. Je suis surveillé. Les autres te l'ont dit. Je ne peux plus loger personne.
11:04Nom de Dieu, quelle misère.
11:06Je l'ai cherché partout. J'ai interrogé tout le monde. Personne ne sait rien. Personne, même M. de Marcon ne sait rien.
11:11C'est comme si elle s'était perdue, évanouie, m'enfouie. J'étais devenu fou.
11:25Seulement, personne n'a entendu dire qu'elle était morte. Personne. C'est le seul espoir, ça.
11:30Moi, j'ai peut-être du nouveau.
11:32Quoi ? Viens, c'est une surprise.
11:41C'était ça, ma surprise.
12:03Tu crois que c'est pour l'XL ?
12:05Hé, l'envers !
12:06Salut, Prépédine.
12:13Salut, Lambert.
12:14Tiens, voilà Pilou, celui dont je t'ai parlé.
12:16Bonjour.
12:17C'est un bon, je te jure.
12:19Avec Lambert, on s'est connus à Montpellier, pendant notre tour de France.
12:22Il s'appelait Arachevoix à la Fidélité à cette époque.
12:24Tu te souviens, la mer, c'est l'été dure.
12:27J'en ai connu de pire après ça.
12:29Dites-moi, c'est pour qui, tous ces travaux ?
12:31Des gens qui ont les moyens, parce qu'elle a pour des sous.
12:33Vous les avez vus ?
12:35Non, mais ils vont pas tarder.
12:36La preuve, c'est qu'on nous presse comme tous les diables.
12:38Oui, M. Lambert.
12:39Oui.
12:41Si tu veux, Lambert peut t'embaucher.
12:45Comme ça, tu seras sur place pour surveiller.
12:47Merci, Antoine.
12:48Merci.
12:49Alors, quand est-ce qu'il commence, ton petit loup ?
12:51Demain matin, ça va ?
12:53Top là, 6 heures.
12:54Merci, Lambert.
12:56Ah, dis-donc, s'il n'a pas où loger,
12:58il peut toujours amener sa payasse dans la remise à outils.
13:00Personne ne viendra le déranger.
13:02Merci. Au revoir.
13:02Demain.
13:03Au revoir.
13:06Je t'y crois, toi.
13:08À quoi ?
13:10À cette mort.
13:12Tu sais, c'est un peu comme ici quand on voit ce qui se passe.
13:16Il n'y a pas de justice.
13:17La liberté, on nous la retire un peu plus chaque jour.
13:20Alors avec ça, tu pourrais dire que c'est fini.
13:23La République, elle est morte et enterrée.
13:25Mais tant qu'on n'en a pas la preuve,
13:27il faut continuer à espérer.
13:28C'est un devoir.
13:29Oui.
13:41Bonjour.
13:41Madame Lixen,
13:57eh ben, dis-donc, on voit une nouvelle, hein ?
14:00Vous savez ce que j'ai là-dedans ?
14:02Une dépêche pour M. Lixen.
14:05Et savez-vous de qui elle est signée, cette dépêche ?
14:10Du président de la République lui-même.
14:15Mon cher Lixen,
14:17je suis heureux de vous confirmer votre nomination aux côtés d'Achille Fou.
14:22Nous vous attendons dès que possible.
14:25Cordialement, votre.
14:27Louis Napoléon Bonaparte, président de la République.
14:32Donnez-la-moi, je vais la lui remettre.
14:33Sauf votre respect, Mme Lixen,
14:38c'est tout l'effet que ça vous fait.
14:40C'est mon mari qui est nommé, pas moi.
14:44Allez, viens.
14:46Merci, M. le facteur.
14:50Oui ?
14:53Marguerite ?
14:56Tu peux être gentil avec Marguerite, hein ?
15:03Il y a-t-il longtemps qu'ils vous ont proposé ce poste ?
15:18Quelques jours.
15:22Je n'ai pas osé vous en parler.
15:24Pourquoi ?
15:24Je connais votre opinion sur le prince et son gouvernement.
15:30Et puis, rentrer à Paris, c'est...
15:33C'est quoi ?
15:36Il y a tant d'espace, ici.
15:40On respire si bien.
15:44Et puis, vous risquez d'étouffer, là-bas.
15:46Vous avez peur, c'est ça ?
15:53Peur que je ne sache pas tenir mon rôle d'épouse d'un presque ministre.
16:00Vous me méprisez à ce point.
16:03Il ne s'agit pas de mépris, il s'agit d'essayer de comprendre pourquoi vous ne m'avez rien dit.
16:07Je viens de vous l'expliquer.
16:10Venez.
16:10Vous ne croyez pas à sa guérison.
16:34Le docteur Raquel n'a pas perdu espoir.
16:37Vous aussi.
16:38Enfin, que voulez-vous dire ?
16:43Jusqu'à présent, nous devions rester cachés.
16:47Être introuvables.
16:49Vous nous avez emmenés de maison en maison.
16:51Et puis, d'un coup, hop, c'est fini.
16:52Nous rentrons à Paris, en pleine lumière, au milieu des gens, à la mode.
16:55Mais pourquoi ? Pourquoi ?
16:56Qu'est-ce qui se passe ?
16:57Qu'est-ce qu'il y a de changé ?
17:00C'est très simple.
17:03Maintenant, vous êtes vraiment Stéphanie.
17:08Jusqu'à sa guérison, notre contrat ne va pas plus loin.
17:23Jusqu'à sa guérison.
17:30Jusque-là, je peux espérer.
17:32Jusque-là, je peux croire que tu comprendras jusqu'à quel point je t'aime.
17:37Jusque-là, je peux essayer de te convaincre.
17:41Et jusque-là, je peux te voir tous les jours.
17:43Laurent nous attend.
17:56Les travaux, on finit demain.
17:58On va démonter les échafaudages ou tu vas loger après ça ?
18:01Antonin m'a trouvé un endroit.
18:03Ah, l'ancien club de la liberté, c'est ça ?
18:05Oui, il m'en a parlé.
18:07Il y a longtemps que la police a trouvé un prétexte pour le fermer,
18:09mais les anciens s'y réunissent de temps en temps, en toute tranquillité.
18:13Car puisque c'est fermé, on ne surveille plus.
18:17Tu crois y dormir à l'aise ? Il y a largement la place.
18:22Ah, mais tu vois, on a fini la temps.
18:25Puisque les bagages sont là, les maîtres ne doivent pas être loin.
18:28Non, non, non, non, non, non, non.
18:58Sous-titrage Société Radio-Canada
19:28Sous-titrage Société Radio-Canada
19:58Sous-titrage Société Radio-Canada
20:28No !
20:54No !
20:55Nous ne pouvons guère nous attarder.
21:04Vous savez que je suis attendu à l'Élysée.
21:08Un instant.
21:10J'oublie pour le jeune homme.
21:11Qui veut une oublie ?
21:12Hein ?
21:13Regarde.
21:13Non !
21:34Non !
21:35Non !
21:36Laurent, regarde.
21:44C'est une oublie.
21:46Répète.
21:47Une oublie.
21:51Stéphanie !
21:52Stéphanie, où est la reine ?
21:54Il est l'heure que je parte.
22:12Il est l'heure que je parte.
22:13Pouvez-vous me déposer ?
22:14Mais qui a-t-il ?
22:20Non, c'est rien.
22:24C'est déjà passé.
22:27C'est cette ère de Paris.
22:28J'étais sûr que vous ne supportez pas.
22:30Tu es là, mon pilou ?
22:52Oui, oui, par ici.
23:01Tu es bien, au moins ?
23:04Le logement, ça va ?
23:06Pour le reste...
23:07Raconte.
23:10J'ai essayé de parler à Stéphanie.
23:13Elle a refusé de répondre.
23:16C'est peut-être qu'elle n'a pas pu.
23:19Oui, peut-être, oui.
23:20On s'occupera d'elle.
23:24En attendant,
23:26tu vas être obligé de veiller ce soir.
23:28On a réunion ici, je t'avais prévenu.
23:31Mais tu verras,
23:34c'est plus comme autrefois.
23:35Il reste que les fidèles.
23:40La révolution de février
23:41avait fait naître de grandes espérances.
23:44Mais ces espérances ne se sont pas réalisées.
23:46Il faut bien le reconnaître.
23:48Il faut aussi se demander pourquoi.
23:51Moi, j'ai ma petite idée là-dessus.
23:54Je me dis que nous avions de bonnes idées,
23:56mais que nous n'avons pas su les mettre en pratique.
24:01Mais je voudrais savoir ce que vous en pensez, vous.
24:04C'est l'objet de la réunion de ce soir.
24:06Alors, qui demande la parole ?
24:08Je veux simplement vous raconter ce qui se passe en province.
24:15J'en arrive et ce que j'ai vu là-bas
24:16s'applique à une grande partie de la France.
24:19Car j'ai fait un voyage de plusieurs mois dans les départements de l'Est,
24:23des Bordelois et du Centre.
24:27Ce qui m'a frappé,
24:29c'est que les paysans, les ouvriers,
24:31se sont groupés en associations et en mutuelles
24:33qu'ils financent eux-mêmes,
24:35en versant deux sous par semaine de leur salaire à une caisse commune.
24:37Cet argent sert à aider les familles en chômage,
24:43à soigner les malades,
24:44à nourrir les plus pauvres,
24:46à payer un avocat à ceux qui sont en prison.
24:50Et je suis certain que cet exemple
24:51va s'appliquer aux divers corps de métier.
24:53Que personne ne bouge !
24:54Vous êtes tous en état d'arrestation !
24:56Que personne ne bouge !
24:58Relevez des mâches !
25:02Que personne ne bouge !
25:32Relevez des mâches !
25:33Relevez des mâches !
26:00Élide !
26:04On n'aurait pas dû venir ?
26:17Je te garantis qu'elle va faire sortir Antonin.
26:19Son mari trafique je ne sais quoi au gouvernement.
26:21Allez, viens.
26:26Inutile d'insister.
26:28Madame est occupée.
26:28Elle a dû dire que c'est de la part de Germain Barada.
26:31Quel nom dites-vous ?
26:31Germain Barada, allez.
26:33Bon, suivez-moi.
26:37Madame est pressée, elle s'apprêtait à sortir.
26:40Je ne sais pas si elle pourra vous voir.
26:58Prenez place.
27:25Voilà Élise.
27:44Son père, Antonin Prépédigne, a été arrêté hier soir.
27:56Vous devez vous souvenir de lui.
27:57C'était un ami de Germain.
28:04Ce qu'on reproche à Antonin n'est pas grave.
28:06Je suis sûr que vous pouvez faire quelque chose pour lui.
28:07Il faut aller voir mon mari.
28:14Son bureau est au ministère des Finances, rue Saint-Florentin.
28:21Je vous parle d'Antonin Prépédigne et de Germain Barada.
28:23C'est tout ce que vous trouvez à me répondre.
28:24Et lui ?
28:35Vous lui parlez de Germain à lui ?
28:37Vous avez vu comme il lui ressemble ?
28:42Un jour, il vous demandera des contes.
28:44Tu veux bien, il joue avec lui ?
28:55Le petit pavillon au fond de la courge étant ici.
29:02C'est tout ce que vous trouvez.
29:32C'est tout ce que vous trouvez.
30:02C'est tout ce que vous trouvez.
30:07C'est trop tard, tu sais.
30:10Lorraine a épousé Charles.
30:12Il fallait.
30:14Pour Laurent.
30:15Je voulais tellement te revoir
30:45Un soir à l'opéra, sa voix s'est cassée d'un seul coup
31:04Tu n'imagines pas ce qu'elle a souffert
31:07Elle va mieux maintenant
31:11Et toi ?
31:16Je ne pouvais pas faire autrement
31:17Tu l'as compris, n'est-ce pas ?
31:21Tu l'as compris, Damien ?
31:22Comprendre ?
31:24Comprendre quoi ?
31:27Malide t'expliquait
31:28Maladroitement sans doute, mais elle t'expliquait
31:31Mais quelle lettre ?
31:37Tu ne l'as pas reçue ?
31:39Voilà ce que j'ai reçu
31:46Vraiment ?
31:57Pardon ?
31:58Je ne peux pas
31:59Viens
32:00Pas encore
32:01Je suis Stéphanie
32:03Vraiment ?
32:55...
33:25Le travail, j'arrive à m'y faire, mais les mondanités.
33:44Toutes ces soirées perdues que vous êtes obligés de perdre avec moi.
33:49Je me demande parfois pourquoi j'ai accepté ce poste.
33:52C'est parce qu'on ne refuse pas l'offre d'un ministre.
33:55C'est votre père qui vous l'a fait comprendre.
33:58Croyez-vous ?
34:00Et puis parce que vous aimez les honneurs, vous aimez en jouer.
34:04Vous jouez avec tout, d'ailleurs.
34:06Avec l'argent, avec les êtres, avec les sentiments.
34:09Je ne joue pas toujours, vous le savez.
34:13J'ai une faveur à vous demander.
34:26Accordée d'avance.
34:28On est venu me parler cet après-midi d'un certain Prépédigne
34:30qui vient d'être arrêté par votre police.
34:33Oh, n'ayez aucune crainte.
34:34C'est une affaire politique sans gravité.
34:37Pouvez-vous le faire libérer ?
34:38Quel nom m'avez-vous dit ?
34:42Prépédigne.
34:44P-R-E-P-E-D-I-G-N-E.
34:47Prénom Antonin.
34:48C'est Damien qui est venu me parler de lui.
35:04Il m'a également remis ceci.
35:14Est-ce vous ?
35:18Vous me faites pitié.
35:30Oh non, pas de pitié.
35:34Je n'ai pas fini de le battre.
35:36Quand le combat aura six et je ne sais pas où nous en serons l'un et l'autre.
35:40Mais vous ne parlerez plus de pitié.
35:44Croyez-moi.
35:45Monsieur le comte, l'unis et madame.
36:13Monsieur le marron Charles Lixen et madame.
36:20La justice me sort de prison, mais c'est pour me jeter dans une autre.
36:26Elle m'oblige à fermer mon atelier.
36:29Elle me chasse de chez moi.
36:32Elle m'exile à Dijon.
36:33Alors à quoi trinquons-nous ce soir ?
36:38J'en sais plus rien.
36:40Mais à ta santé, Antonin.
36:42Simplement à ta santé.
36:44Peut-être aussi à un travail qui m'attend à Dijon.
36:47Ce dont tu parlais l'autre soir au club, lorsque la police est entrée, ce réveil de la province, ce réseau d'associations qui se crée.
37:00Là-bas, la police est moins forte.
37:02J'essaierai de continuer.
37:03Alors trinquons aussi à la liberté.
37:09À la liberté !
37:10C'est dans un an, un an à peine, que le corps chantera.
37:20Tendez l'oreille vers les claines, entendez-vous ce qu'il dira.
37:28Il y a là une dame qui demande à Pépilou.
37:30C'est dans un an à peine, que le corps chantera.
37:44Ma mort s'était venue, elle me l'a avouée, sans vouloir m'expliquer pourquoi.
38:14Je comprends sans comprendre, il voulait que tu me crois morte.
38:19Il lui aussi voulait me croire morte, vaincue.
38:22Croire que je ne pourrais plus lui échapper.
38:28La haine de des brûles, le mépris, je ressens pour lui que tu ne l'as pas eu.
38:32Mais la reconnaissance aussi, c'est un qui est insupportable.
38:36Après ce qu'il a fait pour Stéphanie, pour le ranger de la reconnaissance pour lui.
38:41Et toi ?
38:43Je pense à tout ce que tu as souffert sans que j'en sache rien.
38:50Et puis que je sais la vérité.
38:52Tu ne dis rien ?
38:54Viens.
38:56Viens.
38:58Partons loin d'ici.
39:01Loin de tout, que nous soyons seuls.
39:02Viens.
39:02Que tous ces jours s'effacent de ma mémoire, cet enfer.
39:08Aujourd'hui, ne me réponds pas que tu es Stéphanie.
39:12Viens.
39:12Tu sais bien que je ne peux pas.
39:15Il t'a tout avoué, tu es libre.
39:18Pas encore.
39:21Quand ?
39:21Quand Stéphanie pourra s'occuper de Laurent.
39:23Elle va mieux depuis des jours, elle est sortie de son silence.
39:27Bientôt, Daniel, je te le promets, bientôt.
39:30Et d'ici là ?
39:32D'ici là ?
39:33Mais nous sommes ensemble.
39:37Ensemble ?
39:39Ensemble.
39:41Mais regarde-toi.
39:43Regarde-toi, regarde cette robe, cette coiffure.
39:45Tu es Stéphanie.
39:48Tu vis chez l'XM pour tout le monde, tu es sa femme.
39:52Mais qu'est-ce que tu crois ?
39:52Qu'est-ce que tu crois ?
39:54Que je vais me cacher sous un porche ?
39:56Rue des Saint-Père, tu vas attendre que cet homme, ton épouse,
39:58s'en aille pour aller te rejoindre dans ta chambre comme un voleur ?
40:00C'est ça.
40:01Qu'est-ce que tu crois ?
40:05Si c'est ça notre amour, alors Lorraine est bien morte.
40:11Je n'ai qu'un moyen de la ressusciter.
40:13Faire renaître Laurent.
40:15Laurent.
40:17Je vais le retrouver là-bas, au Prade.
40:18Attends.
40:19Non.
40:21Je retourne vers les cousins, vers ceux qui, comme moi, se souviennent de Laurent.
40:23Elle espère.
40:26Je leur dirai qu'il va renaître.
40:29Qu'il va se battre pour eux, à nouveau.
40:31Qu'il va défendre leur liberté.
40:34Laurent reviendra.
40:40Et à nouveau, nous serons ensemble.
40:45Et cette fois-ci, jusqu'à la mort.
40:47Jusqu'à la mort.
40:49Oui.
40:50Jusqu'à la mort.
40:54Jusqu'à la mort.
41:00Merci.
41:00Sous-titrage FR ?
41:30Réorganiser les réseaux des cousins, pour quoi faire ?
41:37Personne ne vous écoutera.
41:40Ici, c'est le délabrement.
41:44La misère pousse comme du chien d'en.
41:47Les paysans n'ont plus qu'un seul souci.
41:49Trouver de quoi manger.
41:52Alors, la justice, la liberté...
41:55Tout ce à quoi nous avons cru.
42:03Tout ce pour qui nous étions prêts à mourir.
42:08Balayés !
42:09Vous voulez encore y croire ?
42:19Je ne vous en empêcherai pas.
42:24Vous êtes ici, chez vous, vous le savez.
42:28Norbert pourra vous servir d'agent de liaison.
42:30Il pourra vous donner des conseils.
42:32Il connaît le pays aussi bien que moi.
42:34Approchez, approchez, approchez !
42:38Approchez-vous !
42:39Nous avons des rubans pour les lames.
42:42Des fils de toutes les couleurs.
42:44Des écharpes de coton.
42:45Tenez, regardez, regardez, madame.
42:46Une belle écharpe de coton.
42:48Des rubans de toutes les couleurs pour le petit bonhomme.
42:51Des foulards de soie et de l'un.
42:54Regardez !
42:54Approchez, approchez !
42:56Nous avons des livres, des brochures, des journaux.
42:59Vous y apprendrez ce que prépare le gouvernement
43:01et comment on étrangle la République.
43:03La misère des pauvres agents n'est pas une fatalité.
43:05Ces brochures vous expliquent comment des spéculateurs en tirent du profit.
43:08Mais nous avons aussi des chansons,
43:09celle de Béranger, celle de Pierre Dupont.
43:11C'est les gars, venez boire un coup, il fait froid.
43:18S'il y a moins.
43:22Vous devez mourir de faim, non ?
43:28S'il y a moins.
43:29C'est une lettre qui vient des Prades.
43:53Monsieur de Margonne ?
43:56Oui.
43:57Il est toujours malade.
43:59Vous avez vu Damien ?
44:06Bien sûr.
44:07Il travaille beaucoup, lui de vue qu'il vit.
44:09Vous pouvez être tranquille.
44:11Quand repartez-vous ?
44:13Quand vous le déciderez.
44:15Je vais lui répondre.
44:17Il y a quelque chose de très important que je ne peux pas écrire,
44:19qu'il faut que vous lui transmettiez, oui ?
44:22Vous lui direz qu'il faut qu'il revienne.
44:23Ici ?
44:24Ici ?
44:25Oui, ici, à Paris.
44:28Que c'est ici que ça va se passer et très bientôt.
44:30Qu'ils sont prêts à agir.
44:33Vous avez tout compris ?
44:35Soyez tranquilles, je lui répéterai.
44:42Stéphanie ?
44:42Stéphanie, oui, le voilà.
45:12Ça fait des milles et des cent ans que j'enguetterai ta pelle République des Paysans, République des Paysans.
45:23Eh bien, ça réchauffe, hein ?
45:25Oui.
45:26Il y avait de la glace dans les ruisseaux ce matin.
45:29Ah, quand viendra ma belle.
45:31Quand elle viendra ta belle, elle trouvera le terrain tout préparé.
45:36République des Paysans, République des Paysans.
45:42Pour dire la vérité, je ne sens plus mes jambes.
45:46Enfin, j'aurais appris que la Révolution, ça se fait aussi avec la force du mollet.
45:51Regarde.
45:55Qu'est-ce qui se passe ?
45:59Il est mort de misère et de froid.
46:07Qui est-ce ?
46:08Un homme de Noir.
46:09Je le connaissais bien l'an dernier, on lui retirait son fermage.
46:11C'est une honte de réduire les gens à mourir de faim.
46:16Si Laurent était là, il n'aurait pas laissé faire ça.
46:18Il aurait pris parti pour lui, il l'aurait défendu.
46:20Laurent va revenir.
46:22Dans très peu de temps, croyez-moi.
46:25Il va revenir.
46:28Et la justice reviendra avec lui.
46:32On ne peut pas le laisser comme ça.
46:34Emmenez-le.
46:34Bien.
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