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Vendredi 27 juin 2025, retrouvez Laurent Albie (Responsable, Next Momentum) et Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Deux experts de marché avec nous comme chaque dernier vendredi du mois pour bien dresser ce
00:15grand tableau de bord des marchés et vous apporter le maximum d'informations, d'analyses pour envisager
00:21les meilleures stratégies d'investissement pour la suite. Kevin Lenoy est avec nous, directeur
00:25associé chez Avant-Garde, Family Office. Bonsoir Kevin. Merci beaucoup d'être là et notre
00:30éliotiste de référence, Laurent Albi. Bonsoir Laurent, vous vous définissez comme éliotiste,
00:34je reprends le terme. Vous êtes responsable de Next Momentum et cofondateur de Calais 360. Fin d'une
00:43semaine, fin d'un mois, fin d'un trimestre, fin d'un semestre donc c'est toujours un moment
00:47intéressant à mi-parcours d'une année 2025 en l'occurrence de dresser un état des lieux mais
00:52reprenons l'exercice du tableau de bord des marchés qui consiste à faire le bilan d'un
00:57mois de marché. Laurent, vous êtes venu avec ce graphique qui représente différents grands
01:02indices actions mondiaux de différentes zones géographiques sur le mois de juin, bon qui
01:09montre un certain essoufflement pour nos indices européens notamment, pas pour tous bien sûr.
01:15Absolument donc une grande disparité une fois de plus sur les bourses mondiales avec en Europe un
01:22CAC 40 qui se traîne alors le mois n'est pas complètement terminé faudra attendre lundi soir
01:27enfin on est quand même en négatif et je doute qu'il arrive à repasser en positif même si la
01:32séance d'aujourd'hui semble être de bonne facture, on va voir ce qui se passe lundi. Le Dax également s'essouffle,
01:40bon ça a été quand même un performeur exceptionnel mais on voit bien que ça se tasse. En revanche en
01:46Asie on a des beaux marchés. Alors il y en a un qui vient, je ne sais pas ce qu'on veut dire de nulle part.
01:52C'est spectaculaire le COSPI. Corée du Sud, alors c'est politique, il y a un nouveau président, des réformes qui vont être mises en place, il a ouvertement dit qu'il voulait un indice à 5000 points.
02:01Il a dit ça. Il a dit ça. Très très pro-business. C'est quoi c'est le Trump ? Il fixe le niveau des indices au début de son mandat.
02:09Eh bien mon cher Grégoire, Trump inspire certains mineurs. Ils prennent un petit peu le modèle. Donc oui, on a un COSPI qui a vraiment été spectaculaire.
02:18J'avais pas pris la mesure. J'ai pris ces derniers jours. On va alerter là-dessus et là de voir effectivement cette grande barre orange sur le graphique que vous montrez, Lant, oui effectivement c'est spectaculaire.
02:28La grande vertu de cette émission, c'est qu'elle me fait découvrir des choses à moi aussi.
02:32Oh ben c'est bien. Parce que moi non plus. Alors je voyais bien au fil des jours qu'il se passait quelque chose en Corée du Sud, parce que je lisais les news, mais quand j'ai vu effectivement ce pourcentage à 18, c'est exceptionnel.
02:43Et puis je pense que ça devrait durer, parce qu'il y a quand même beaucoup de tech en Corée, parce qu'il y a beaucoup de cycliques, il y a de la construction navale. Donc je pense que c'est plutôt porteur.
02:52L'Asie en général se comporte bien.
02:53Alors oui, mais la Chine continentale, c'est pas encore terrible. L'Inde, c'est pas encore extraordinaire. Le Japon sort la tête de l'eau. Hong Kong est très fort.
03:08Alors je suis très content, parce que je sais pas si vous vous en souvenez, Grégoire, mais il y a quelques mois je suis venu avec la tech de Hong Kong, un ETF sur les China Dragons, et je disais c'est le moment de peut-être réfléchir.
03:20Bien sûr. Il fallait plus que réfléchir, même. Du coup, je reste toujours très nuancé. Mais donc ça se confirme, et je pense que la tech chinoise, elle va continuer de nous surprendre.
03:32Hong Kong, c'est la première place mondiale en 2025 pour les IPO. Il y a Shane qui arrive, il y a le constructeur de batterie, Cattle, qui a levé 4 milliards.
03:41Cattle, le plus gros constructeur de batterie au monde, bien sûr.
03:43Donc il les a levés à Hong Kong, ces 4 milliards de dollars. Bon voilà, donc il se passe quelque chose à Hong Kong. Si on aime la tech, c'est une place alternative au Nasdaq.
03:53Le Hang Seng est accessible pour un investisseur européen. C'est moins exotique que la Chine continentale.
04:00Donc voilà, j'aime bien Hong Kong. Je commence à regarder la Corée de près. Et puis il y a le Nasdaq 100. Deuxième histoire.
04:09Le retour des sept magnifiques qui ne veulent pas mourir. C'est un peu le phénix qui renaît de ses cendres.
04:15On les a enterrés assez rapidement. Enfin, on ne les a pas enterrés en ce début d'année 2025. Mais bon, quelque part, on jouait un peu la rotation.
04:23Le thème de la fin de l'exceptionnalisme américain, de la diversification, etc. a été quand même sur toutes les lèvres pendant très longtemps.
04:31Et il l'est toujours, y compris ici, dans ce studio.
04:36Mais il y a de la place pour tout le monde. Ça n'empêchait pas peut-être un rebond du Nasdaq partant des points bas d'avril.
04:43Oui, tout à fait. Ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a plus vraiment sept magnifiques.
04:47Tesla n'en fait plus vraiment partie. Apple, ils se font un petit peu en panne.
04:54Donc il faut être sélectif. Et Microsoft cartonne. Netflix cartonne.
04:58Nvidia a repris 1,5 trillion de dollars de capitalisation en quelques semaines.
05:03Et revenu au sommet, bien sûr.
05:06Voilà. Donc les sept magnifiques, ce n'est plus vraiment les sept magnifiques.
05:08Mais il y a encore des gars-femmes qui performent bien.
05:12Et donc, ce mois de juin, moi, ce qui m'intéresse, c'est...
05:16Est-ce que c'est le retour de la tech pour cette deuxième partie d'année ?
05:18Ou c'est juste un petit rebond ?
05:20Mais c'est une vraie question.
05:22Et moi, j'ai plutôt envie de dire que peut-être que la tech...
05:25Il y a une chance, à nouveau, pour la tech en général.
05:27Pas comme en 2023 et 2024.
05:29J'entends.
05:29Mais il ne fallait pas l'enterrer trop vite.
05:31Et je pense qu'il y a encore des beaux dossiers.
05:33C'est intéressant. Ce premier semestre, il se fait aussi en deux temps.
05:37On va revenir sur les grandes tendances.
05:39Kevin, vous êtes venu avec des graphiques sur la volatilité des actions et sur le dollar.
05:43On va parler du dollar, bien sûr.
05:45Mais, Laurent, il y a eu cette surperformance des marchés européens au premier trimestre
05:50qu'on n'a pas retrouvée au deuxième trimestre.
05:53Il y a eu quand même quelque chose qui a changé.
05:56Alors, c'est vrai que sur l'ensemble du premier semestre,
05:58la photo reste à l'avantage des actifs européens, des indices actions européens, voire émergents.
06:05Mais la surperformance s'est arrêtée au cours du premier trimestre.
06:06Elle est restée au stade du premier trimestre.
06:09Et on a effectivement...
06:10Oui, parce que même s'il y a un problème dollar, il y a quand même des entreprises américaines qui performent bien.
06:15Enfin, mieux que les entreprises européennes.
06:17Donc, effectivement, on a un tassement de cette surperformance.
06:22Bon, vos commentaires sur ce mois de juin et ce premier semestre dans son ensemble, Kevin.
06:27Et puis, on pourra rentrer en détail sur quelques-unes des tendances.
06:31Mais oui, cette fin de semestre est quand même marquée par un retour spectaculaire des grandes valeurs technologiques
06:37et donc du marché américain au sommet aujourd'hui.
06:39Absolument. Je ne vais pas tempérer l'optimisme régnant sur ce plateau.
06:42Rassurez-vous, je reste dans le moment.
06:45Mais oui, effectivement, on finit le semestre en lâchant une période finalement de stress
06:50qui aurait pu être quand même assez forte sur le mois de juin.
06:52On a escamoté quand même un problème, notamment au Moyen-Orient, qui n'était pas mineur.
06:56Et malgré tout, on va affronter dans quelques semaines un Liberation Day bis, entre guillemets.
07:02Mais force est de constater effectivement que le marché et le marché américain effectivement est de retour.
07:08C'est heureux parce qu'on avait effectivement une valorisation qui le permettait.
07:10On en avait largement parlé au mois d'avril.
07:13Largement tiré, me semble-t-il, également par les particuliers.
07:15On pourrait faire l'effet de flux, mais on l'a vu.
07:17Les institutionnels aujourd'hui sont beaucoup plus timorés qu'ils ne l'étaient dans les flux que les particuliers.
07:21Et effectivement, comme ça a très bien été dit, les méga caps sont de retour.
07:24Et ça aussi, je dois avouer que ça fait mon bonheur.
07:27Je vais dans votre sens.
07:28Sur le marché américain notamment.
07:30On verra qu'il y a peut-être des différences avec le marché européen de ce point de vue-là, Kevin.
07:35La question qui se pose effectivement, c'est est-ce que c'est tenable ?
07:38Mais ça nous donne quand même, si on se dit qu'on a escamoté encore une fois ces scénarios un peu de risque,
07:43on se dit que les investisseurs, si on met de côté un peu le parallèle particulier,
07:47ont peut-être envie effectivement de retrouver des thèmes qui leur étaient chers,
07:50qui ne sont pas des thèmes justement très court-termistes,
07:51mais plutôt des thèmes type changement technologique ou en tout cas induction IA notamment dans le marché.
07:56Et donc on revient à ces grands leaders qui ont des belles marges, qui ont des belles progressions.
08:00On s'évite aussi un peu les cycliques.
08:02Bon, évacuant le sujet pétrole, vous êtes chacun venu avec un graphique autour du pétrole.
08:06Je vais prendre le vôtre pour commencer si vous voulez, Kevin.
08:10Effectivement, on sort de la guerre dite des 12 jours, avec une situation quand même toujours de tension au Moyen-Orient,
08:18même si les risques extrêmes autour du conflit entre Israël et la République islamique d'Iran ont été évacués assez rapidement.
08:26Il y a eu cet épisode de stress.
08:29Ce qui m'a marqué, ce qui a marqué les invités qui sont venus pour en parler,
08:33c'est finalement la placidité avec laquelle les marchés et les investisseurs ont traversé cet épisode de stress au Moyen-Orient,
08:41avec notamment toujours cette question pétrolière.
08:44Absolument. Alors rappelons, et on l'a déjà fait, que les conflits et les conflits militaires, en règle générale,
08:49ont très peu d'impact sur les marchés financiers, sauf à ce qu'ils débordent justement sur les matières premières.
08:53Mais historiquement, les statistiques sont assez formelles.
08:56Il y a deux conflits qui ont fait dégénérer la chose.
08:58Les deux étaient liés effectivement au Moyen-Orient parce que justement le pétrole avait complètement déraillé.
09:03Donc le prisme s'est focalisé là-dessus.
09:05Mais effectivement, on le voit sur ce graphique-là, la contribution au risque géopolitique a été relativement faible auprès du baril.
09:12Et surtout, on le voit, le baril a été déjà sur une pente assez descendante pour que ce rebond-là ne fasse pas passer un cap très psychologique au marché.
09:20On évoque souvent les 85 dollars du baril comme un peu un point de crispation, notamment sur l'économie mondiale.
09:25Ça n'a pas été dépassé. Donc globalement, sur le pétrole, effectivement, mon graphique est bienvenu.
09:30Mais il ne dit rien de plus que circuler, il n'y a rien à voir.
09:33C'est un marché qui est surtout très bien alimenté en termes d'offres aujourd'hui.
09:37Absolument. C'est pour ça que tout le problème a été à un certain moment sur le détroit d'Ormouz, sur lequel on s'est posé la question.
09:42Ça a été aussi rapidement évacué par les économistes et statisticiens que par les autorités iraniennes.
09:47En réalité, la menace a duré quelques heures.
09:49Et donc, passer ce cap-là, encore une fois, circuler, il y a peu de choses à voir.
09:53Bon, techniquement, c'est exactement ce que vous dites aussi avec votre graphique.
09:59Oui, oui, exactement.
09:59Beaucoup de bruit pour rien.
10:00Beaucoup de bruit pour rien. Et juste pour compléter ce que disait Kevin, circuler, il n'y a rien à voir sur le dollar aussi.
10:05C'est-à-dire qu'il n'a pas été payé pendant...
10:09Ah, pendant la guerre. Oui, oui, oui.
10:10Non, c'est ça. Le dollar a arrêté de baisser. C'est juste ça.
10:13Oui, oui. Bon, super.
10:14Non, mais quand vous dites circuler, il n'y a rien à voir sur le dollar.
10:16Parce que là, je veux bien qu'on mette le graphique du dollar, de l'indice dollar que vous nous avez apporté.
10:20Et parlons du dollar. Circuler, il n'y a rien à voir. Ça veut dire que le dollar reste dans une tendance baissière.
10:24Oui, c'est-à-dire qu'on aurait pu croire que sur des craintes géopolitiques et d'engraisement,
10:28on paye du dollar et on paye des bons du Trésor US.
10:30Mais pas du tout.
10:31Donc, c'est comme si le marché regardait cet événement au Moyen-Orient comme quelque chose de...
10:37Enfin, je n'ai pas envie de dire anecdotique parce que ce n'est pas possible de dire ça.
10:39Du point de vue des marchés.
10:40Du point de vue des marchés, il n'y a pas eu de... Il ne s'est rien passé.
10:42Pas d'achat massif de valeur refuge. Même l'or n'a rien fait.
10:48Donc, on a regardé ça en tant qu'investisseur de manière assez placide.
10:52Bon, tant mieux. Peut-être qu'il y aurait eu un réajustement si ça s'était passé autrement.
10:57Mais le dollar qui reste stable, les actions qui montent, le gold qui a même baissé un petit peu.
11:06Il n'y a pas eu de panique, ni d'achat panique, de valeur refuge, ni de vente panique d'actifs risqués au cours de cet épisode.
11:14Alors, il y a eu de pétrole, mais beaucoup plus pour rien.
11:16Parce qu'il est monté en frais et puis il est revenu quasiment à la case départ.
11:19Avec un effet de base important, absolument.
11:21Bon, on verra. L'instabilité dans la région n'est sans doute pas terminée.
11:24Et on verra comment les choses peuvent évoluer.
11:26Si on va jusqu'à un changement de régime au sein de la République islamique d'Iran.
11:31ou si le régime se stabilise pour la suite.
11:37Quand même, reprenons la conversation sur le dollar.
11:39Je veux bien que pendant la guerre des 12 jours, le dollar n'ait pas réagi comme valeur refuge.
11:44Il s'est quand même passé des choses depuis six mois sur le dollar avec le graphique, le vôtre en l'occurrence.
11:50Kevin, qu'est-ce qu'on peut dire de ce plongeon de l'indice dollar face à l'ensemble de grandes devises ?
11:56Et comment est-ce qu'on fait la balance désormais partant des niveaux atteints ?
12:01Est-ce qu'il y a encore suffisamment d'arguments pour imaginer que le dollar puisse encore baisser ?
12:05Est-ce que le dollar est encore surévalué aujourd'hui par rapport à des grandes devises mondiales ?
12:09Oui, parce que j'ai cru que Laurent allait m'annoncer une très bonne nouvelle sur un fort rebond dollar.
12:13Mais a priori, ce n'est pas le cas.
12:15Non, la dévalorisation se poursuit.
12:16Ça se voit très bien à l'écran.
12:17En l'occurrence, on a eu cette tentative de rebond après le mois d'avril.
12:21On a revu 1,11 à un certain moment très techniquement.
12:23Mais on s'enfonce effectivement encore à nouveau sur le dollar.
12:26Et c'est un vrai poil à gratter, si vous me permettez l'expression.
12:28Aujourd'hui, c'est un des portefeuilles européens.
12:30Le déport est complexe.
12:32La couverture est trop tard, disons-le très clairement.
12:35Et donc, la question se pose effectivement auprès de nos clients de ce que l'on fait de ces positions-là.
12:39Est-ce qu'on a encore de la place pour la baisse ?
12:40La réponse est sûrement oui.
12:41Parce que comme on le disait il y a deux mois, je crois, effectivement,
12:44cette dévalorisation du dollar, elle est due à deux effets.
12:46Qui sont d'une part l'effet de flux, très important en l'occurrence.
12:49C'est moins, j'allais dire, l'euro qui se revalorise que le dollar, à mon avis,
12:54qui voit ses actifs partir.
12:55On l'avait déjà évoqué.
12:57Et puis surtout, il y a un aspect psychologique qui, pour moi, est extrêmement important.
13:01Je mets de côté la dédollarisation, qui est un mouvement qui est très long,
13:06me semble-t-il, et pas suffisant à l'heure actuelle pour justifier de cela.
13:09Mais une perte de confiance dans les partenaires mondiaux, aujourd'hui,
13:12sur la qualité de leurs réserves et sûrement la qualité, d'ailleurs, de la dette américaine à long terme.
13:16Donc, effectivement, ce mouvement peut se poursuivre.
13:18C'est un mouvement profond, peut-être, effectivement, de long terme.
13:21Je le crains, je ne le croyais pas en début d'année, mais effectivement, ça va être à suivre de très près.
13:25Quand bien même, on pourrait le rappeler, l'écart de taux, effectivement, entre,
13:29si je m'arrête à l'euro-dollar, je le précise bien, puisqu'on a sous les yeux plutôt un panier,
13:32mais quand bien même l'écart de taux, c'est le cas avec toutes les devises,
13:35est favorable, effectivement, aujourd'hui au dollar.
13:38C'est 200 points de base d'écart de taux sur la partie 2 ans,
13:41entre les États-Unis et l'Allemagne, aujourd'hui, ou l'Europe, aujourd'hui.
13:44Et donc, ça sous-entend, ce sur quoi on viendra sûrement tout à l'heure,
13:47c'est des attentes de baisse de taux, en réalité, qui sont déjà pricées dans le marché sur la Fed.
13:52Et des attentes de baisse de taux potentiellement relativement violentes
13:54par rapport aux niveaux qui étaient les niveaux de début d'année 2025.
13:57Quand vous dites que c'est un poil à gratter, cette baisse du dollar,
14:00alors, je comprends, effectivement, il y a la partie dollar des portefeuilles.
14:03Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on couvre ?
14:04Est-ce qu'on se déporte sur d'autres actifs ?
14:07Est-ce que ça peut être aussi un poil à gratter pour les résultats des entreprises qui vont arriver ?
14:12Il y a des mouvements de change de cette ampleur.
14:14Est-ce que toutes les entreprises sont capables de les absorber, de les couvrir ?
14:18Et même si c'est un jeu d'écriture comptable,
14:22est-ce que ça peut surprendre quand même le consensus,
14:24les analyses sur les prochaines vagues de résultats ?
14:26Je crois que la réponse est oui.
14:28Ça peut toujours surprendre, mais vous avez dit le bon mot,
14:30c'est-à-dire que pour toutes les entreprises,
14:32il y aura toujours effectivement un déport important.
14:34Par contre, pour celles notamment que l'on a en portefeuille,
14:37c'est-à-dire les grandes et les méga caps,
14:39il y a une couverture qui est quasiment aujourd'hui systématique chez ces personnes-là.
14:43Dès lors que vous avez une exposition à l'étranger,
14:45on le sait, les corporates sont très bien équipés maintenant de ce point de vue-là.
14:49Les outils sont relativement faciles, en plus, disons-le,
14:51et donc la couverture, à mon avis, ne produira pas de grands changements.
14:54D'autant plus que ce mouvement-là, il était déjà présent, en l'occurrence,
14:57dans les résultats du T1, donc on ne peut pas non plus dire qu'on était complètement aveugle.
15:01Il s'est poursuivi et donc, sur le consensus, il y aura, à mon avis, peu de surprises.
15:06À surveiller, en tout cas, c'est une mécanique qui semble bien huilée,
15:10celle de la baisse du dollar et qui a toutes les chances, visiblement, de se poursuivre.
15:14Qu'est-ce que vous en dites, vous, Laurent, là-dessus ?
15:17Le cycle du dollar ?
15:19Alors, comme je ne suis pas économiste,
15:21et que je ne peux donc pas m'aventurer sur ce terrain,
15:26que l'analyse technique classique sur la baisse actuelle ne dit rien,
15:31de particulier sur l'arrêt de la baisse du dollar.
15:36C'est-à-dire que je n'ai pas des divergences qui commencent à apparaître.
15:40Donc, je n'ai pas grand-chose.
15:41En revanche, d'un point de vue héliotiste, justement, à moyen terme,
15:46je suis sur une fin de cycle de court terme, c'est-à-dire qui a démarré début janvier.
15:51Ça veut dire quoi, concrètement ?
15:53Que mon scénario, c'est d'avoir une pause dans cette baisse du dollar,
15:58pendant la période estivale, au moins, parce que ce n'est pas normal.
16:03On ne peut pas décrocher de 10% comme ça tous les six mois.
16:05Exactement.
16:06Donc, on est allé tellement vite.
16:09Et puis, c'est ce qu'on disait au début de l'émission,
16:11les monnaies, ce ne sont pas des actions.
16:13Donc, il n'y a pas des tendances qui peuvent durer très, très longtemps.
16:17Donc, ça fonctionne plutôt comme un oscillateur.
16:18Donc, il y a des forces de rappel.
16:20Et puis, je repensais à cette phrase très drôle
16:23du secrétaire du Trésor de Nixon, dans les années 70,
16:27John Connelly, qui disait, le dollar, c'est notre problème.
16:32Donc, il y a un moment, peut-être, où on va avoir des réactions
16:34à l'extérieur des États-Unis, où il va y avoir des discussions,
16:38parce que ça peut commencer à gêner.
16:39Donc, concrètement, on est à combien aujourd'hui ?
16:421,17 ?
16:43Oui, c'est ça, 1,17,50, quasiment.
16:45Donc, je ne serais pas surpris de terminer l'été autour de 1,14.
16:49C'est petit.
16:50On n'est pas sur des grands mouvements.
16:52Mais déjà, vous nous donnez un objectif, Laurent.
16:55On ne demandait presque pas tant.
16:56Donc, je pense qu'on va arrêter cette fuite en avant.
17:02C'est une pause, quoi.
17:02Voilà.
17:03Et derrière, ça repart ?
17:04Oui.
17:05Je pense que ça devrait repartir.
17:07Alors, après, pour répondre à la question de Kevin sur les couvertures,
17:11ça sera un vrai moment de réflexion intense,
17:14de savoir à ce moment-là ce qu'il convient de faire
17:16par rapport à des couvertures qui se seront un peu dégonflées.
17:19Dans les portefeuilles.
17:20Retour à 1,14, ce sera un moment de réflexion important.
17:22Oui. Alors, il faudra vraiment réfléchir bien et intensément
17:26parce que la suite va être importante
17:29et que ça peut être une petite fenêtre de tir, quoi.
17:31Oui. Je comprends.
17:32Venons-en aux actions avec vous, Laurent,
17:35et bien sûr, l'indice mondial de référence, le S&P 500.
17:39Vous nous alertez sur...
17:40Enfin, nous alertez.
17:41Vous nous apportez des éléments d'analyse
17:43sur la saisonnalité du S&P 500.
17:45Oui. Parce que j'ai trouvé ce graphique très marrant.
17:48Alors, j'avais envie de le partager avec vous.
17:50C'est la saisonnalité du S&P ces 50 dernières années,
17:53mais que les années post-électorales.
17:55D'accord.
17:56Parce que c'est quand même une année particulière.
17:58L'année post-électorale, en général, les présidents veulent aller vite.
18:01C'est même l'année de l'installation du président,
18:03puisque l'élection a eu lieu en novembre et il est installé depuis janvier.
18:06Donc, la première année d'exercice du pouvoir du président, c'est ça ?
18:09Oui.
18:10D'accord.
18:10Et donc, je me suis dit, c'est peut-être mieux de regarder
18:13qu'est-ce qui s'est passé ces années-là
18:14que de regarder ces 50 dernières années.
18:17Alors, le problème, c'est qu'il n'y en a que 12.
18:18Oui, des années post-électorales depuis 50 ans.
18:21Donc, une série statistique de 12, ce n'est pas terrible.
18:24On ne peut pas tellement tirer de conclusions.
18:26Mais...
18:27C'est marrant à regarder, quand même.
18:28Oui, c'est marrant.
18:29C'est marrant.
18:30Et pourquoi c'est marrant ?
18:31Parce qu'à part au mois de mars,
18:33cette saisonnalité depuis 1975
18:36sur ces 12 années post-électorales,
18:37elle marche plutôt bien.
18:38Donc, en bas, vous avez le chart de la saisonnalité
18:42et en haut, vous avez le chart du S&P.
18:44Donc, la saisonnalité, elle dit janvier, ça monte.
18:47Ça montouille.
18:47Le S&P montouille.
18:49En février, la saisonnalité dit, ça baissote.
18:52Le S&P baissote.
18:54Au mois de mars, il y a cette décorrélation
18:57où la saisonnalité dit, ça se stabilise.
19:01Et là, on a eu une baisse.
19:02On a eu un choc.
19:02Et puis, il y a eu Libération Day.
19:03Alors là, on sort de tous les modèles, effondrement.
19:06Mais ce qui est drôle, c'est qu'avril,
19:08la saisonnalité dit, ça bourre, ça bourre.
19:11Mais ça continue à monter, ça monte.
19:14Juin, ça continue à monter, à montouiller, ça montouille.
19:17Et alors, on arrive donc en juillet, c'est ce qui nous intéresse.
19:20Que dit la saisonnalité ?
19:22Eh bien, ça continue.
19:23Ce qui est plutôt en phase avec ce qu'on a l'impression de voir
19:26à cette fin du mois de juin.
19:27Donc, on devrait, à priori, avoir un mois de juillet pas trop mauvais.
19:32Après, pendant quelques temps, je vois, la saisonnalité dit que la deuxième partie
19:35d'été peut être un peu moins positive.
19:38Donc, en fait...
19:38On va fêter, d'ailleurs.
19:39Il faut se souvenir, l'été dernier, ça montait jusqu'en juillet.
19:42Et puis, un rapport sur l'emploi.
19:44Et puis, la Banque du Japon.
19:45Une Banque du Japon, des petits grains de sable qui viennent se mettre dans la mécanique.
19:49Hop ! Petit choc de marché, gros trou d'air.
19:51Et enfin, c'est très vite.
19:51Mais quand même, il y a eu ce moment-là l'été dernier aussi.
19:54Alors, ce que dit cette saisonnalité, si elle peut nous servir de guide
19:58avec tous les disclaimers et les réserves qu'on peut émettre,
20:02c'est que là, il y avait une vague qu'il ne fallait pas rater.
20:05C'était début avril, contre toute attente.
20:07Que cette vague, elle est quasiment terminée.
20:09Donc, ce n'est pas la peine de s'exciter maintenant sur les indices américains.
20:11Je pense qu'on a fait le gros du chemin, d'ailleurs.
20:13On a fait combien de perfs depuis avril ?
20:1520%, je pense, sur le S&P.
20:16Ah bah oui, on a dû reprendre ça, oui, bien sûr.
20:19On est quasiment allé jusqu'à un moins 20.
20:21Donc, oui, on a bien repris un moins 20%.
20:23Je pense que si on n'est pas long, ce n'est plus le moment de devenir long.
20:26Si on est long, je pense qu'il faut resserrer les stops.
20:28Voir commencer, paradoxalement, à dégager sur force.
20:32Parce que, d'après la saisonnalité, et on verra ensuite, d'après Eliott,
20:36il y a, d'après mon interprétation Eliott,
20:38parce qu'il y a autant d'interprétations Eliottistes qu'il y a de tous.
20:41C'est un peu comme le Talmud.
20:44Oui, c'est ça, d'accord.
20:46Donc, juillet-août, non, par exemple, août-septembre,
20:49on devrait avoir des mois moins sympathiques.
20:52Alors, ça ne veut pas forcément dire des baisses.
20:53Mais en tout cas, il n'y aura pas de potentiel.
20:55Et puis, il y a une autre vague qui arrive,
20:57mais celle-là, on la connaît bien.
20:59C'est la vague de saisonnalité de fin d'année,
21:00à partir d'octobre, où il faudra se positionner.
21:03Et je ne veux pas spoiler ce que je vais dire tout à l'heure,
21:05mais les participants de la première vague d'avril
21:08ne devraient pas être forcément les mêmes.
21:10Que ceux de la fin d'année ?
21:10Non, parce que ceux de la première séquence,
21:13ils sont, à mon avis, déjà all-in.
21:14Donc, on va en parler tout à l'heure.
21:16Ils n'ont plus de cash à mettre dans le marché, quoi.
21:18Parce que c'était le retail.
21:19Donc, on va voir qui peut payer au deuxième...
21:20Bon, alors, est-ce que tout ça est validé
21:22par l'analyse Eliottiste,
21:24ou en tout cas, l'analyse que vous faites
21:26des vagues d'Eliott ?
21:27Oui.
21:28Sur le S&P ?
21:29Alors, c'est validé.
21:31Et ce que je voudrais quand même dire,
21:32parce que c'est important,
21:33c'est que ce chart que vous voyez en vague d'Eliott
21:37en données hebdomadaires,
21:39c'est un graphique que je montre à mes clients tous les mois.
21:43Et il n'a aucun rapport avec la saisonnalité.
21:46Avant même que j'ai commencé à regarder
21:48ce que disait la saisonnalité,
21:49j'avais ce scénario qui était assez difficile
21:54à comprendre et à intégrer quand on était en mars et en avril,
21:57quand je disais que le S&P devrait terminer
21:59autour des 6500 points, voire un petit peu plus haut,
22:01parce qu'on était quand même en pleine déconculture.
22:04Et puis, psychologiquement,
22:06c'est là où on était vraiment très vulnérables.
22:08Parce qu'on avait l'impression que tout allait partir.
22:10Oui, tous les actifs américains baissaient.
22:11Le dollar, les actions, les obligations.
22:14Et puis, Trump était très agressif à ce moment-là.
22:17Donc, on avait vraiment l'impression
22:19qu'il y avait quand même du souci à se faire.
22:23Alors, ce graphique, ce qu'il dit, grosso modo,
22:26c'est qu'on a un cycle de hausse d'ici la fin de l'année
22:28qui se présente à nous.
22:31Et pour aller très, très vite,
22:33dans une phase d'impulsion,
22:35le cycle se passe en cinq vagues.
22:39Et on serait actuellement dans la vague 3.
22:41Donc, la vague 3, c'est le cœur du mouvement.
22:45Derrière, on a une vague 4 qui est de contre-tendance,
22:49qui n'est pas encore une fois une vague de baisse.
22:52Mais une vague soit de latéralisation, de consolidation,
22:56peut-être de repli, de retracement, mais pas forcément.
22:58Ce que dit Elliot, c'est que les vagues 4, en général,
23:00sont plutôt des vagues de consolidation.
23:02Les vagues 2 sont plus des vagues de retracement.
23:04Donc, on pourrait avoir un été ennuyeux.
23:05Jusqu'en septembre...
23:08Pas forcément pour déplaire, hein !
23:10Paisible !
23:10Voilà, paisible, c'est ça !
23:12Paisible !
23:13C'est l'autre phase d'ennuyeux !
23:15Paisible, c'est bien dit !
23:17Et puis, effectivement, à l'automne,
23:19à partir d'octobre,
23:20on devrait retrouver un marché haussier
23:23dont je crois qu'il sera animé
23:26par des intervenants différents
23:28de ceux qui ont payé ce creux d'avril.
23:31Rapidement, pour finir sur l'analyse du S&P,
23:35que nous dit l'analyse de la participation au marché,
23:38à la hausse, en l'occurrence, Laurent ?
23:40Alors, ce graphique, il est vraiment intéressant
23:42parce que ce qu'il nous dit,
23:44c'est que le S&P est de retour
23:46sur les sommets de début d'année,
23:50alors que le pourcentage d'actions du S&P
23:52au-dessus de leur moyenne mobile à 200 jours,
23:55c'est 50%.
23:56D'accord.
23:56Donc, c'est très, très mauvais.
23:58Oui, oui.
23:58C'est très mauvais.
23:59Ça s'est reconcentré.
24:00Exactement.
24:01La participation qui s'élargissait
24:03est redevenue beaucoup plus.
24:05Voilà, on a l'impression
24:06que c'est un peu un discreillé
24:07parce qu'être de nouveau,
24:10quand on était sur ces niveaux-là
24:11au début d'année,
24:12on était autour de 70%,
24:14ce qui est mauvais déjà
24:15parce que dans les vrais bull market
24:17qui sont robustes,
24:18on n'a pas de mal à aller à 80,
24:20voire 85%.
24:21Donc déjà, c'était pas bon,
24:24fin 2024, début 2025,
24:26d'avoir une participation
24:27qui était déjà en retrait,
24:29à 70%.
24:30Mais là, on est à 50%.
24:32Donc, il y a deux manières
24:33de voir les choses.
24:34Le verre à moitié vide
24:35ou le verre à moitié plein.
24:36Le verre à moitié plein,
24:37c'est de dire
24:38le retail a payé,
24:39le retail est all-in,
24:41les institutionnels...
24:42D'autres acteurs vont arriver...
24:44...ont mal participé à ce rebond.
24:46D'ailleurs,
24:46le retail a payé que la tech.
24:47Donc, ça veut dire
24:49qu'on peut avoir
24:50une deuxième phase de hausse
24:51à partir de l'automne
24:52par des institutionnels
24:53et ça veut dire
24:54que la tech sera toujours la tech
24:55mais qu'on devrait avoir
24:56des flux qui se diffusent
24:58de manière un peu plus homogène
24:59que ce qu'on a vu là
25:01depuis trois mois.
25:02Ou alors,
25:03on dit verre à moitié vide,
25:05c'est très mauvais.
25:07Donc, ça veut dire
25:07que c'est technique,
25:08que c'est pas solide
25:09et qu'avoir un indice...
25:11C'est le chat mort, quoi.
25:13Oui.
25:14Enfin, c'est un beau chat
25:16et un beau...
25:17Oui, oui.
25:18À la mesure de ce que
25:20les Etats-Unis
25:20sont capables de produire.
25:22Mais ça veut dire
25:23que finalement,
25:24c'est pas tenable
25:25et que ça peut rebaisser.
25:26Mon scénario,
25:27c'est le scénario optimiste,
25:29c'est-à-dire que je pense
25:30que les institutionnels
25:31vont devoir se positionner.
25:33Bon, analyse,
25:34force faiblesse
25:35du marché américain
25:36avec notamment
25:37l'analyse fondamentale
25:38des bénéfices des entreprises.
25:39Au passage,
25:40c'est toujours un truc
25:41qu'on peut regarder
25:41de temps en temps,
25:42Kevin.
25:43On est sortis des résultats
25:44du Q1.
25:46Les analystes ont fait
25:47un peu leur travail
25:48d'ajustement.
25:49Qu'est-ce que ça donne ?
25:49Et au final,
25:50quelle analyse vous faites
25:51du S&P 500
25:51qui est revenu
25:52en termes de prix
25:53et en termes de valorisation
25:55sur ces records ?
25:57Tout à fait.
25:57J'ai voulu casser
25:58un peu l'habitude.
26:00Je suis pas arrivé
26:00avec un PER,
26:01je suis arrivé avec un BPA.
26:02Effectivement,
26:02bénéfice par action.
26:03Non, ici,
26:04comme dirait Laurent,
26:05je ne suis pas économiste
26:05mais je peux tenter
26:06quelque chose.
26:07On ne regarde non pas ici
26:08la valorisation,
26:08effectivement,
26:09pas le ratio pris en lui-même
26:10mais sur le graphique
26:11qui est ici,
26:12effectivement,
26:12on le regarde
26:13par le dénominateur,
26:13c'est-à-dire les bénéfices
26:14par action.
26:15Vous le disiez très bien,
26:16ajustement depuis
26:17le premier trimestre.
26:18Aujourd'hui,
26:19les anticipations
26:19de bénéfices par action,
26:21à peu près 8%
26:22dans le S&P
26:22sur l'ensemble de l'année.
26:24C'est correct.
26:25On avait démarré
26:25bien plus haut,
26:26notamment,
26:26on finissait l'année dernière
26:27bien plus haut,
26:28entre 11 et 14,
26:29avec un délitement progressif.
26:31On a été voir à 6,
26:32on est de retour à 8.
26:33On s'installe.
26:34Sous les yeux,
26:35ce que vous avez,
26:35effectivement,
26:36c'est le BPA forward,
26:38donc le bénéfice par action forward,
26:39lui-même dans 12 mois.
26:40C'est le 1 an dans 1 an,
26:41comme on dirait sur un autre fâche,
26:42en l'occurrence.
26:43Ce qui m'intéresse ici,
26:44c'est que si on prend
26:45ces hypothèses-là,
26:45c'est-à-dire on se fixe
26:46sur le S&P 500 d'hier,
26:48à vrai dire,
26:48donc autour de 6100,
26:49que l'on regarde ce forward
26:50justement dans 12 mois,
26:51on arrive globalement
26:52à un PER de 18 fois.
26:54Ce PER de 18 fois,
26:55il correspond à un spot
26:56de 22 fois aujourd'hui.
26:58Et donc la question
26:58qui se poserait naturellement,
27:00c'est pour aller à 18,
27:01j'ai toutes mes hypothèses
27:02dans l'équation,
27:03quelle hypothèse varie ?
27:06Si je ne bouge
27:07aucune hypothèse,
27:08la première qu'on peut faire varier,
27:09c'est la hausse
27:09du bénéfice par action.
27:11Il faudrait que ça...
27:12Le sous-tendu,
27:12c'est 34% de hausse
27:13des bénéfices par action
27:14sur les 12 prochains mois.
27:15Wow, en forward.
27:16Wow.
27:17On est très loin,
27:18effectivement.
27:19Donc, a priori,
27:20soit le marché,
27:21les opérateurs se disent
27:22nous avons un boom économique
27:23devant nous,
27:24ou en quel cas,
27:24n'hésitez pas à m'appeler
27:25messieurs,
27:25soit il se passe
27:28effectivement autre chose.
27:29La deuxième hypothèse
27:30qui tient la route,
27:31effectivement,
27:31c'est celle que j'affiche ici,
27:32en fait,
27:33c'est une baisse de taux.
27:33Pourquoi ?
27:34Parce que dans
27:35prime de risque constante,
27:36en fait,
27:36la seule manière
27:37de voir cette compression-là,
27:38c'est une baisse de taux.
27:39Et cette baisse de taux
27:40sur la S&P 500,
27:41on pourra parler de l'Europe après,
27:42on n'a pas raison,
27:43elle est extrêmement élevée
27:44aujourd'hui dans les hypothèses.
27:45Vers à moitié plein,
27:46vers à moitié vide,
27:47là aussi.
27:48Pour donner un chiffre,
27:49on est aujourd'hui...
27:50Alors ici,
27:50comme on est sur un forward
27:51entre guillemets,
27:52un an dans un an,
27:53il faut regarder
27:53le 2 ans américain.
27:542 ans américain
27:55dans cette hypothèse-là,
27:56c'est-à-dire pour atteindre
27:57l'objectif.
27:57Il tombe à combien ?
27:58A minima pour rester à 6100,
27:59en fait,
28:00c'est 2,50.
28:01D'accord.
28:012,50%.
28:023,80 aujourd'hui ?
28:033,80.
28:03C'est ça.
28:04Donc ici,
28:04pour être conservateur,
28:06ça veut dire 6 baisses de taux
28:08attendues par le marché
28:09sur 12 mois,
28:106 baisses de taux à 1 pour 1,
28:11c'est-à-dire la Fed
28:12baisse de 0,25,
28:13le 2 ans baisse de 0,25.
28:14Ce qui,
28:15vous en conviendrez,
28:15déjà est illusoire.
28:17Donc ça signifie qu'effectivement,
28:18on va rejoindre
28:18toutes les hypothèses,
28:19plutôt la macro,
28:20en l'occurrence,
28:21les marchés sont chers,
28:23effectivement,
28:23et la seule manière
28:24aujourd'hui d'escamoter
28:25encore une fois
28:26cette cherté du marché,
28:27c'est d'avoir une baisse de taux.
28:29Les bénéfices par action
28:29sont quasiment irréalisables,
28:31en tout cas,
28:32à l'heure actuelle
28:32sur ces niveaux-là.
28:33Qu'est-ce que vous dites
28:34justement des banques centrales ?
28:35Vous avez le graphique aussi,
28:36l'évolution des taux
28:37directeurs des banques centrales,
28:40et on voit les deux courbes
28:41qui restent assez élevées,
28:42sont les courbes anglo-saxonnes.
28:44Voilà, c'est ça,
28:45la Fed,
28:46et il y a la Banque d'Angleterre
28:47également qui est marquée.
28:48La plus basse,
28:49c'est la Banque Nationale Suisse,
28:50dont on attend peut-être même
28:52qu'elle puisse repasser
28:52en taux négatif
28:53d'ici la fin de l'année.
28:55Et la BCE qui se balade
28:56tranquillement entre les deux.
28:57Qui se balade bien.
28:58Oui.
28:58Qui se balade bien,
28:59qui a fait un bon travail.
28:59On a tellement entendu
29:00de critiques vis-à-vis
29:01de la banque central européenne
29:02aujourd'hui que je trouve
29:03que le discours a un peu changé.
29:05Une institution européenne
29:06qui fonctionne,
29:07qu'il faut s'en s'y faire.
29:08Même si le vœu pieux
29:09de Madame Lagarde
29:09est de faire de l'euro
29:10un actif mondial.
29:12Tout n'est pas entre ses mains non plus.
29:13Exactement.
29:14On voit déjà
29:14que les choses sont bien gérées.
29:15Non, en fait,
29:16il y avait avant ce graphique-là,
29:17il y avait effectivement
29:18l'anecdote du retour
29:19à taux zéro de la BNS
29:20qui me paraissait un événement
29:21sur le mois de juin
29:22quand même assez intéressant.
29:23Anecdotique
29:24ou anticipateur de quelque chose ?
29:26Je crois assez anticipateur.
29:28D'accord, bon.
29:30Allez, je vais faire
29:30mon grand politique habituel.
29:32C'est anecdotique
29:33parce que la BNS,
29:33malgré tout,
29:34nous a habitués
29:34à être très accommodantes.
29:36C'est-à-dire qu'on n'est pas
29:36effectivement dans
29:37les envolées lyriques
29:38en termes de taux.
29:39On le voit très bien
29:40puisqu'ici,
29:40j'ai pris une vision large
29:41de la Fed,
29:42de la BCE
29:43quand il faut augmenter les taux.
29:44Et on n'a pas les mêmes difficultés
29:45avec une balance commerciale
29:47qui est très excédentaire.
29:49Mais pourquoi est-ce que je considère
29:50qu'il y a quelque chose
29:51à voir derrière ?
29:52C'est que ça montre bien
29:52que le segment européen,
29:54le territoire européen
29:55a terminé son épisode d'inflation
29:57au contraire d'ailleurs
29:58des États-Unis.
29:59Et ça, pour le coup,
30:00oui, c'est quelque chose
30:01qui imprime sûrement
30:02un moyen terme.
30:03Ce qui m'intéresse ici,
30:04effectivement,
30:05c'est un,
30:05le chemin qui a été pris
30:06par les banques centrales,
30:07notamment la Banque centrale européenne,
30:09au détriment d'ailleurs du dollar.
30:11On en parlait tout à l'heure
30:11de manière assez paradoxale.
30:13Ça comprend effectivement
30:14pourquoi les actifs européens
30:15ont pu être très intéressants.
30:17Ça nous permet d'ailleurs
30:17de jumper sur l'obligataire.
30:20Mais ce qui est intéressant,
30:21effectivement,
30:22je rejoins ma valorisation ici,
30:23c'est qu'on le voit,
30:24on ne peut qu'avoir
30:25des attentes aux États-Unis
30:26de baisse de taux.
30:27Effectivement,
30:28on a un marché,
30:28on a une économie
30:30qui, sans être à la récession,
30:33commence malgré tout
30:34à taper quelques niveaux hauts,
30:35on va le dire comme ça.
30:37On a un ralentissement,
30:38entre guillemets,
30:38de la progression
30:39du marché de l'emploi,
30:40par exemple.
30:41Et donc,
30:41tout concorde effectivement
30:42à un réalignement potentiel
30:43de la Fed sur ce niveau-là.
30:45Des petits craquelements
30:46ici et là,
30:46un peu partout,
30:47qui vont quand même
30:48à un moment pousser
30:49la réserve fédérale américaine
30:50à sortir de son statu quo.
30:51On peut le penser.
30:52On comprend que le bord d'aujourd'hui
30:53n'est pas de consensus à la baisse.
30:54Il n'y a pas de feu vert éclatant
30:56que c'était le cas dans la BCE.
30:57Et globalement,
30:58ils n'ont pas la même économie
30:59à gérer.
30:59Mais effectivement,
31:00aujourd'hui,
31:01tous les symptômes
31:01vont vers une baisse de taux
31:03à minima technique
31:04pour, j'allais dire,
31:05aller faire un pas
31:06vers le marché,
31:06effectivement.
31:08Parlons de l'Europe,
31:09mais à travers
31:10les marchés actions,
31:12Kevin,
31:12alors effectivement,
31:13il y a eu cette surperformance
31:14des grands indices européens
31:16au premier trimestre
31:17par rapport
31:17au marché américain
31:18avec en plus
31:19un effet de devise
31:20pour un investisseur en euros,
31:22aide sur des actions européennes.
31:23Vous le disiez,
31:24c'était aussi
31:24la double peine
31:25avec le dollar.
31:25Mieux valait être
31:26sur nos actions européennes.
31:28Mais au sein
31:29de ce marché européen,
31:30et c'est quelque chose
31:31dont on discute
31:32depuis longtemps
31:32mais qui semble se confirmer,
31:34il y a une surperformance
31:35du facteur
31:36petites et moyennes capitalisations
31:38qui est en train
31:39de se mettre en place.
31:40Absolument.
31:40Je pense qu'on en parlait
31:41depuis 18-24 mois.
31:44Pour dire qu'on l'attendait,
31:45qu'on ne le voyait pas.
31:46On l'attendait, absolument.
31:46Après beaucoup de souffrance.
31:47C'est ça,
31:47après beaucoup de souffrance.
31:48Nous ne remontons pas
31:49trop en arrière
31:49et nous ne remontons plus
31:50à les plaies,
31:50effectivement.
31:51Mais oui,
31:52on a aujourd'hui
31:52un retour en force
31:53relatif par rapport au large.
31:56Le graphique ici illustré
31:57est un graphique de Kepler
31:59que je voulais mettre en avant
32:00et que j'ai trouvé très pertinent
32:01sur justement
32:02le différentiel de performance
32:03entre le MSCI Europe
32:04small et mid,
32:05donc on inclut quand même
32:06de la mid,
32:07et le MSCI Europe large.
32:10On le voit,
32:10deux éléments à tirer ici.
32:12Le premier,
32:12c'est que la baisse
32:13ou en tout cas
32:13la sous-performance relative
32:16des small et mid,
32:17le dernier épisode
32:18que l'on a vécu,
32:18était cohérent
32:19avec un épisode
32:20que l'on n'avait plus vécu
32:21depuis la fin des années 90.
32:22c'est le début des années 2000.
32:24On n'avait pas un écart,
32:25encore une fois,
32:26de sous-valorisation
32:26aussi important.
32:28Cette période-là,
32:28c'est effectivement
32:29l'éclatement,
32:30enfin pardon,
32:31l'avènement
32:31avant l'éclatement
32:32de la première bulle technologique.
32:35Toute comparaison
32:35n'est pas raison,
32:36je le précise bien.
32:37Ce qui est très intéressant ici,
32:38effectivement,
32:39on le disait souvent,
32:40les small et mid vont malgré tout
32:41avoir un effet très intéressant,
32:43c'est celui d'être en avance
32:44sur le cycle.
32:45Et on l'avait assez commenté
32:46effectivement sur ces plateaux,
32:48les small et mid avaient engrangé
32:49un aspect récessif très important
32:51avec une récession des BPA
32:52qu'elle était réelle,
32:53au contraire des large cap,
32:54ce qui expliquait évidemment
32:55cette sous-valorisation.
32:57Aujourd'hui,
32:57ce n'est plus le cas,
32:58j'en viens directement
32:59à la conclusion,
32:59bien entendu,
33:00on a un retour de force
33:01des européennes,
33:03beaucoup moins des françaises,
33:04précisons-le,
33:05on a encore un léger retard
33:06à l'allumage du côté français.
33:07Les européennes fonctionnent bien
33:08parce que notamment
33:09le tissu italien et allemand
33:10fonctionne très bien,
33:11retour en force
33:12effectivement de l'économie allemande,
33:13du fameux Mittelstand
33:14dont on parle assez régulièrement.
33:16Et puis,
33:17en France,
33:17on a là au contraire
33:18un sujet politique
33:20qui est assez important
33:21avec discussions budgétaires
33:23qui ont sûrement fait très mal
33:24dans les décisions d'allocation
33:25et dans les décisions d'investissement
33:27des chefs d'entreprise,
33:28bien entendu.
33:29Mais malgré tout,
33:29là aussi,
33:30on voit des dossiers
33:31ressortir par le haut.
33:32Que ce soit les dossiers
33:32sur la santé
33:33qui imprimaient à un certain moment
33:34les small,
33:35notamment françaises,
33:36on a vu des sujets
33:37notamment sur le segment
33:38de la pharmacie
33:38qui étaient très impactés
33:39pendant des années
33:40avec des dossiers
33:41comme Equassence,
33:41par exemple,
33:42ressortir enfin par le haut.
33:43Les industriels small
33:45qui étaient exposés
33:46pour certaines à l'Europe de l'Est,
33:47des Precia ou des équivalents,
33:49pareil,
33:49on ressort par le haut
33:50parce que le conflit
33:52en Ukraine
33:52semble s'apaiser.
33:54La conclusion de tout cela,
33:55c'est qu'on y reste
33:56parce qu'on accélère
33:57encore une fois
33:58peut-être le renforcement.
33:59C'est plutôt bienvenu
34:00parce que les valorisations
34:01ne sont pas si élevées que ça.
34:03Ah bah oui.
34:03Pour une fois dessus.
34:04Là,
34:05c'est vraiment
34:05on est sur une classe d'actifs,
34:06un segment de marché
34:07où c'est encore pas cher,
34:09pas trop
34:09et avec des perspectives
34:11qui s'améliorent.
34:12Les clients suivent ou pas ?
34:13Est-ce qu'on peut attendre
34:14des flux
34:14pour ceux qui gèrent
34:16des portefeuilles de small cap
34:17ou qui conseillent
34:18ou recommandent
34:19des clients sur ce...
34:20Les clients suivent
34:21mais j'allais dire
34:23ceux qui ne connaissent pas,
34:25n'ont pas vécu le passé,
34:26suivent d'autant plus vite
34:26malheureusement
34:27parce que ça a laissé des traces
34:28malgré tout.
34:29Et puis on le voit également,
34:31en tout cas on le perçoit
34:32dans les demandes d'allocations.
34:34Il y a quand même aujourd'hui
34:34une demande qui est bien
34:35moins importante
34:36qu'elle ne l'était
34:36il y a quelques années.
34:38On soupçonne de ce point de vue-là...
34:39Sur les small cap cotés ?
34:40Sur les small cap,
34:41absolument sur les small cap cotés.
34:43On soupçonne de ce point de vue-là
34:44les résurgences de la loi Pacte
34:47dont on avait déjà discuté
34:48avec, vous savez,
34:50une préemption un peu plus forte
34:51aujourd'hui du private equity
34:52dans les portefeuilles
34:52d'épargnants,
34:53j'allais dire, retail.
34:54Notamment, oui,
34:55dans les PER,
34:56gestion pilotée des PER.
34:57Absolument.
34:57C'est ça, effectivement.
34:59Qui ouvrait la porte non cotée.
35:00Qui intègre automatiquement
35:01une partie non cotée.
35:02Et sur lequel,
35:02après un marché très compliqué
35:04plus cet épisode-là,
35:06on peut comprendre effectivement
35:07que l'épargnant,
35:08le retail,
35:08soit beaucoup moins porté.
35:09Bon, sur l'Europe,
35:11qu'est-ce que vous dites, Laurent ?
35:13Alors, vous posez la question,
35:14l'Europe leader,
35:15combien de temps ?
35:16Ben, je la pose parce que...
35:17Vous posez la question,
35:17c'est que je vais répondre.
35:19En tout cas.
35:20Ok.
35:21Non, parce que, regardez,
35:22ce qui est frappant sur ce graphique,
35:24c'est que la surperformance,
35:26elle est jusqu'au 31 mars.
35:28C'est ça.
35:28Et après,
35:29on voit qu'on a,
35:33au mois de mai,
35:36comment dire,
35:37une performance étale
35:39et un S&P
35:41qui finalement suit le mouvement,
35:42mais l'écart
35:43ne continue pas de grandir.
35:46Alors,
35:48d'abord,
35:49ce qu'on voit,
35:50c'est qu'en Europe,
35:51à partir du mois de mai,
35:53les indices européens,
35:54ils ne font plus rien.
35:54Ça stagne.
35:57Et, en fait,
35:59le S&P, lui,
36:00il a continué de monter,
36:01de montouiller.
36:02Et c'est parce qu'il a continué
36:04de monter
36:04qu'avec la force de l'euro,
36:07il est flat.
36:08Parce qu'en fait,
36:09je ne l'ai pas précisé,
36:10ce qu'on a ici,
36:10c'est la performance du S&P
36:11en euros.
36:12C'est bien.
36:13Par rapport aux indices européens,
36:14donc du point de vue
36:15d'un investisseur européen.
36:16Alors,
36:17qu'est-ce qui peut se passer ?
36:17Si, effectivement,
36:18le dollar repart un petit peu
36:20à la hausse,
36:21ça pourrait aider le S&P
36:22à performance égale.
36:24si les actions américaines
36:27continuent de bien performer,
36:28en tout cas de surperformer
36:29les actions européennes
36:30et que le dollar ne bouge plus
36:32par rapport à l'euro,
36:34ça va aider les actions américaines
36:37à combler ce déficit de performance.
36:41Et moi,
36:41c'est un petit peu les deux
36:42que je pense.
36:42Comme je l'ai dit déjà,
36:44je pense que le dollar
36:45va arrêter de baisser.
36:46Et je pense qu'il y a une dynamique
36:48sur les actions américaines
36:50qui est un peu plus favorable maintenant
36:53que sur les actions européennes.
36:55Donc,
36:56je pense que
36:57sur ce plateau en novembre,
36:59j'avais dit
36:59il faut surpondérer l'Europe.
37:01Je vais parler du stock 600
37:02et je pense que maintenant,
37:04il faut rééquilibrer un petit peu
37:07en faveur des Etats-Unis.
37:09D'accord.
37:09Parce que je pense que
37:10même si le dollar continue de baisser
37:11jusqu'à la fin de l'année,
37:13il ne va pas faire encore 10%.
37:14Oui, oui.
37:15On va se préparer pour un été
37:16ennuyeux ou paisible.
37:17D'accord.
37:18Plus équilibré.
37:19Plus équilibré.
37:19Et surtout,
37:20on ne va pas terminer le 31 décembre
37:22à moins 20 sur le dollar.
37:23Ce n'est pas mon scénario.
37:24Oui.
37:25On ne pourra pas passer
37:26tout le reste de vos graphiques
37:27mais juste en conclusion,
37:29Laurent et puis Kevin.
37:30Alors, je ne sais pas,
37:31est-ce qu'il y a des secteurs
37:32sur lesquels on peut se focaliser
37:33au sein du marché européen ?
37:36Rapidement, Laurent.
37:37Alors, ce qu'on peut dire,
37:38c'est les banques
37:39qui ont été exceptionnelles,
37:40qui sont toujours exceptionnelles,
37:41mais moins exceptionnelles.
37:42D'accord.
37:43Ça commence à se tasser
37:44un petit peu.
37:45Attention, un gros moteur du marché
37:46est le banquin.
37:47Un gros moteur du marché.
37:49Mais je ne dis pas
37:49qu'elles vont se retourner,
37:51ni même stagner,
37:52mais le rythme.
37:53Encore une fois,
37:54il y a un moment
37:54où ça devient cher,
37:55il y a un moment où...
37:56J'aime bien l'industrie,
37:58j'aime toujours les utilities
37:59et je recommence
38:00à aimer le tourisme
38:01et je n'aime pas l'énergie.
38:03Même si effectivement,
38:04il y a eu ce...
38:06Oui, c'est aussi Spike
38:07sur le pétrole.
38:08Je n'ai pas encore, moi,
38:10techniquement,
38:11des signes qui me montrent
38:12qu'il faut redevenir agressif.
38:15Je crois que c'était
38:16très, très conjoncturel.
38:17En revanche,
38:18tourisme, j'y crois,
38:20et utilities, toujours,
38:22et industrie aussi.
38:25Les messages
38:26que vous faites passer
38:26pour l'été,
38:28sur les marchés,
38:29pour cette deuxième partie d'année,
38:30pour conclure avec vous,
38:31Kevin ?
38:32Nous, la réflexion,
38:33elle se porte sur la location,
38:34avec une vraie location
38:35sur le marché obligatoire.
38:36On ne l'a pas beaucoup évoqué,
38:38mais effectivement.
38:39Donc, revenir sur l'obligataire,
38:40c'est...
38:40Non, en sortir.
38:41Ah, en sortir, pardon.
38:42Autant pour moi.
38:42En sortir, c'est très radical.
38:45Mais sortir de quoi ?
38:46De quel obligataire ?
38:47Sur l'obligataire
38:48investment grade euro
38:49que l'on a en portefeuille
38:50et même le crossover,
38:51à vrai dire.
38:52En fait,
38:52le dernier élément
38:53qu'on pouvait...
38:54Les primes de risque,
38:54là, deviennent trop serrées ?
38:56C'est très, très serré,
38:57effectivement.
38:58Sur l'investment grade,
38:59aujourd'hui,
38:59aux États-Unis également,
39:01de ce point de vue-là,
39:02on a quasiment plus de jus,
39:03si vous me permettez l'expression.
39:05Et si on fait la conjonction
39:06avec le graphique
39:07Banque Centrale Européenne
39:08que l'on avait en tête,
39:09en fait,
39:10on a fait un chemin
39:10qui était de plus de 15 points
39:12sur les 18 derniers mois
39:12de performance
39:13avec le coupon
39:14au sein des portefeuilles.
39:16Cette performance-là,
39:16aujourd'hui,
39:17on n'a plus grand-chose
39:18à aller chercher.
39:19Donc, de ce point de vue-là,
39:19la question va se poser
39:20de la réallocation.
39:22Et la réallocation,
39:23pour nous,
39:23elle va sur des hedge funds
39:25ou des stratégies
39:25très alternatives aujourd'hui
39:27pour essayer d'aller
39:28chercher du low-vol.
39:29Ce qui est très compliqué
39:29parce que nos portefeuilles
39:31sont très majoritairement
39:32titres vifs,
39:32actions obligataires.
39:34Merci beaucoup, messieurs.
39:35Merci d'être avec nous
39:36chaque dernier vendredi du mois.
39:38On salue Bertrand Lamiel
39:39qui reviendra, bien sûr,
39:40directeur général
39:41de Port-en-Part-Gestion.
39:42Mais nous étions ce vendredi
39:43encore avec Kevin Lenoil,
39:45directeur associé
39:45chez Avant-Garde Family Office
39:47et Laurent Albi,
39:48responsable de Next Momentum
39:50et cofondateur
39:50de Calais 360.
39:51Merci.
39:52Merci.
39:54Merci.
39:55Merci.
39:55Merci.
39:57Merci.

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