00:00Visité les socialistes, la fermeture il y a cinq ans de la centrale nucléaire de Fessenheim et qui a laissé des traces dans le Grand Est.
00:06Oui, il y a cinq ans, jour pour jour, s'arrêtait le deuxième réacteur de la plus vieille centrale nucléaire de France.
00:11Il y a quelques semaines, sa réouverture a failli être adoptée lors d'un débat à l'Assemblée.
00:15Mais Fessenheim est bien de l'histoire ancienne au grand désespoir de ses habitants.
00:19La fin de la centrale a mis un coup d'arrêt à l'économie locale de la commune, laissant un sentiment d'immense gâchis.
00:24Témoin privilégié de ce déclin, le patron des magasins U, Dominique Schelcher, qui a grandi et qui habite toujours à Fessenheim, Baptiste Morin.
00:32Dominique Schelcher est un enfant de Fessenheim, il y dirige aujourd'hui un supermarché.
00:36Après y avoir grandi, la centrale était alors en construction.
00:40Mon premier souvenir d'enfant, de 5 ans, c'est d'accompagner mon père dans des livraisons avec sa petite camionnette.
00:46Il était épicier déjà, il allait livrer les ouvriers qui construisaient la centrale nucléaire.
00:51J'ai cette image dans la tête, donc nous on a grandi avec, on n'a jamais eu peur de cette centrale, jamais.
00:56Sous-traitant compris, près de 2000 personnes travaillent à la centrale de Fessenheim.
01:00L'arrêt de l'activité a marqué l'économie locale.
01:03Toutes les familles sont parties.
01:04Le restaurant historique du village, qui était le dernier bar du village, lui l'a fermé.
01:09On est vraiment dans un petit village, c'est 2500 habitants.
01:12Donc moi j'avais plusieurs collaboratrices qui travaillaient au magasin, dont le mari a été muté dans une autre centrale nucléaire à l'autre bout de la France.
01:20Et donc ils ont quitté leur job ici alors qu'on en était très contents.
01:24Lors de l'annonce de la fermeture de Fessenheim, François Hollande avait promis de compenser tous les emplois perdus.
01:30Treize ans plus tard, rien n'a encore vu le jour.
01:33Baptiste Morin, chef du service économie d'Europe.
