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00:00Dominique Régnier, notre invité. Bonsoir à vous Dominique Régnier, directeur général de la Fondapol.
00:04On va parler de politique dans un instant, mais comme vous le savez, l'actualité c'est la canicule
00:08avec 18 départements en vigilance rouge, notamment toute l'île de France.
00:12Augustin Donadieu, Axel Rebaud, vous êtes toujours dans le 15e arrondissement de Paris,
00:16dans le parc André Citroën. Expliquez-nous comment ça se passe autour de vous.
00:24Eh bien écoutez, chère Laurence, ici, dans le 15e arrondissement de la capitale,
00:27c'est un petit peu, c'est un petit peu, c'est un petit peu froid, c'est un petit peu un heure de vacances
00:33qui règne autour de nous, des enfants, des adultes qui n'ont pas tout prévu.
00:36Regardez, moi je suis en chemise, il y a aussi des adultes qui viennent à la sortie du bureau
00:40et bien se rafraîchir puisqu'à Paris, il fait excessivement chaud.
00:43D'ailleurs, je vais peut-être un peu y retourner avec Axel Rebaud derrière la caméra.
00:47Les derniers relevés des stations métaux dans Paris font état de 35 degrés dans la capitale
00:51avec un ressenti de 40 degrés.
00:54Et attention, la nuit prochaine pourrait être encore très chaude.
00:57La nuit de dimanche à lundi, eh bien, était la plus chaude en France pour un mois de juin.
01:02Il va falloir s'attendre à transpirer la nuit prochaine.
01:05Je vous rappelle qu'aujourd'hui, 84 départements étaient en vigilance orange.
01:09Demain, 16 d'entre eux seront en vigilance rouge.
01:12Donc je vous jure qu'ici, je pense que demain, comme cette jeune fille,
01:17il risque d'y avoir un petit peu de monde à profiter de la fraîcheur.
01:21Et d'ailleurs, je vous attends.
01:22Merci beaucoup, Augustin Donadieu, Axel Rebaud.
01:25Je précise pour nos auditeurs qui ne vous voient pas que vous vous êtes mis sous les jets d'eau
01:29et que vous avez la chemise trempée.
01:31Voilà, donc merci beaucoup, cher Augustin, d'avoir donné de votre personne pour nous signaler
01:36qu'il faut bien s'hydrater puisque nous sommes en période de canicule,
01:38que ça risque de durer, que cette nuit va être très compliquée.
01:41Donc on rappelle les conseils des autorités de la santé et des pompiers,
01:45s'hydrater toutes les heures, notamment pour les personnes les plus vénérables, les personnes âgées.
01:49Voilà pour la canicule. On est avec Dominique Régnier.
01:51Bonjour Dominique Régnier à nouveau.
01:53J'aimerais parler avec vous de la politique et de l'union des droites
01:57qui, évidemment, est toujours un serpent de mer en politique.
02:00Ce matin, Sarah Knafo était l'invité de Pascal Praud.
02:02Elle est à nouveau appelée à cette union des droites.
02:04Est-ce que c'est une chimère ?
02:06Est-ce qu'elle a une chance de voir le jour ou pas du tout, selon vous, Dominique Régnier ?
02:11Au fond, il y a deux façons, au moins, de prendre la question et le problème.
02:15C'est d'imaginer, d'une part, la réunion de responsables de partis politiques
02:22qui discuteraient, se mettraient d'accord pour, à la sortie, par hypothèse,
02:25donc ici, dire « nous faisons l'union ».
02:28Ça, c'est ce qui paraît le plus difficile.
02:32Peut-être même que c'est impossible.
02:33Et puis, il y a une autre façon qui est celle que les électeurs peuvent opérer,
02:40c'est-à-dire eux-mêmes décider, chacun à titre individuel,
02:45en considérant la campagne électorale, l'état de la situation,
02:50le rapport, je dirais, de compétition entre les différents candidats,
02:54se porterait plus fortement sur un candidat plutôt que sur les autres
02:59et ferait, de ce point de vue-là, une espèce d'union par la base, si vous voulez.
03:02Et ça, c'est ce qui est le plus...
03:05C'est ce qui aura lieu, de toute façon, je ne sais pas si c'est l'union,
03:07mais il y aura, de toute façon, une fusion partielle des électeurs de droite
03:12qui se retrouveront plus sur un candidat que sur un autre, à un moment donné.
03:17Ça, ce n'est pas produit en 2022, sur la présidence ?
03:20Non, ça ne s'est pas produit en 2022, parce qu'en 2022,
03:23il y avait un candidat favori, le candidat sortant, Emmanuel Macron,
03:27qui lui-même a récusé toute appartenance à la droite.
03:31Et aussi à la gauche, d'ailleurs.
03:33Donc, il a empêché, je dirais, ces mouvements, que ce soit à gauche ou à droite,
03:38la France étant plus à droite, il a gêné les mouvements à droite,
03:41si on peut le dire comme cela, absorbant une partie du centre-droit.
03:45D'ailleurs, 2022, c'est le moment où Emmanuel Macron doit le plus
03:50sa victoire à la droite, aux électeurs de droite,
03:52soit des électeurs DLR qui se sont portés sur lui,
03:58ce qui restait de l'UDI, mais aussi des électeurs du centre ou même du centre-gauche
04:04qui avaient des valeurs ou des préoccupations qui les rapprochaient,
04:07de ce point de vue-là, de la droite.
04:09Une question du Dragnel.
04:10Oui, Dominique Reynier, je vais vous poser une question
04:12que se posent beaucoup d'électeurs de droite.
04:13Pourquoi est-ce que la gauche réussit à s'unir,
04:16alors que jusqu'à aujourd'hui, la droite n'y est pas parvenue ?
04:19De toute façon, d'une part, la gauche peut réussir à s'unir
04:22pour être battue ensemble.
04:25Il n'y a pas vraiment de...
04:27Non, mais il y a le nouveau Fonds populaire,
04:29il y a des stratégies même d'alliance aux élections législatives
04:32qui n'ont jamais existé à droite de cette manière-là.
04:36D'abord, il y a une histoire différente de la gauche,
04:40où l'unité est une espèce de référence beaucoup plus forte
04:46sur le plan historique, une symbolique beaucoup plus forte.
04:48Ensuite, la domination par la France insoumise
04:52oblige les gauches autres que la France insoumise
04:54à chercher l'accord avec la France insoumise
04:57pour les désistements, comme vous le disiez.
04:59Et puis, il y a des thématiques.
05:00En 2024, c'était le cas du barrage républicain, une fois de plus,
05:03qui sont plus des thématiques de gauche,
05:05sur lesquelles la gauche, les électeurs se retrouvent,
05:08qui même leur permettent de faire oublier
05:10leur divergence forte sur d'autres sujets,
05:12des tas de sujets, y compris des sujets fondamentaux,
05:15le rapport à l'antisémitisme,
05:16le rapport au réalisme économique.
05:18Tout ça est oublié.
05:19On l'a encore vu d'ailleurs récemment,
05:20redit par Olivier Faure,
05:23qui explique qu'au fond,
05:25il faut combattre l'extrême droite par tous les moyens,
05:28en associant toutes les gauches,
05:30et donc sans faire de distinction avec la gauche
05:32qui est antisémite
05:34dans son association contre l'extrême droite.
05:36Il y a quelque chose d'un peu d'ailleurs vertigineux
05:39d'imaginer que l'on puisse faire un barrage
05:41contre ce qui est l'extrême droite
05:42avec les antisémites.
05:44Enfin, ceux qui sont nés dans cette époque
05:46s'y retrouvent peut-être.
05:48Pour les plus anciens,
05:48ça devient quand même très compliqué.
05:50La droite, elle, a toujours gagné,
05:53y a gagné toujours, électoralement,
05:55on a documenté ça souvent,
05:57à être pluriel sur la ligne de départ
06:00et à savoir s'unir après au second tour
06:03sur une même personne.
06:04Si elle reste divisée, c'est fichu.
06:06Mais elle a plus d'électeurs au total
06:09quand ils viennent de sources différentes
06:12et qu'ils se retrouvent derrière un candidat
06:15fusse au second tour.
06:16C'est mieux, dans ce cas,
06:18de le faire au second tour.
06:19Donc, c'est des traditions différentes,
06:20c'est des discours différents,
06:21des mythologies différentes aussi.
06:23Et je dirais que pour la droite,
06:25qui n'a pas aujourd'hui cette espèce d'élément,
06:28je ne dirais pas factice,
06:29il n'était pas factice dans le passé,
06:30mais il est devenu un peu la pièce qui cache,
06:34l'élément qui cache des défauts absolument déterminants.
06:39Typiquement, l'idée de faire barrage à l'extrême droite
06:42est devenue un discours qui permet à la gauche
06:45d'oublier tout ce qui les divise,
06:47et c'est radical,
06:49pour se mettre d'accord sur un minimum qui existe
06:53tant que nous n'avons pas creusé sa substance
06:56et de quoi il s'agit.
06:57Dès que l'on regarde le comportement des uns
06:59à l'égard de l'antisémitisme, par exemple,
07:01ou des autres à l'égard de la croissance économique,
07:04de l'équilibre des comptes,
07:05enfin, tout ça vaut l'anéclat,
07:07et c'est pour ça qu'ils peuvent faire
07:08une espèce de campagne d'union
07:10qui fonctionne médiatiquement,
07:13et qui les amène aujourd'hui,
07:14en tout cas, on verra demain,
07:15mais aujourd'hui, c'est autour d'un peu
07:17en dessous de 30% des suffrages exprimés,
07:19le reste, c'est plutôt
07:21centre droit ou droite.
07:22Gauthier Lebreth, une question à Dominique Ragné.
07:24Lors des deux derniers second tours,
07:26la droite classique, LR,
07:28a soutenu en grande majorité
07:30Emmanuel Macron face à Marine Le Pen,
07:32et personne n'a soutenu Marine Le Pen.
07:34Il y a eu quelques abstentions ici ou là,
07:36mais personne n'a soutenu
07:37le Rassemblement National.
07:38Est-ce que ça, vous pensez que ça va se reproduire ?
07:40Et puis, on parle d'union des droites,
07:41mais le RN est-il vraiment de droite ?
07:44C'est une bonne question.
07:46Est-ce qu'il y a vraiment
07:47un parti de droite en France ?
07:49C'est une question.
07:50Une autre question.
07:51C'est-à-dire, moi, ce que j'appelle
07:53le social-étatisme,
07:54qui jusqu'ici a été
07:56une doctrine commune,
07:58c'est la véritable pensée unique, en fait.
08:00La formule est un peu polémique,
08:01mais c'est la véritable pensée commune.
08:04Il faut en sortir,
08:05parce que nous sommes au bout
08:06de cette logique-là,
08:07on le sait,
08:07du point de vue des finances publiques.
08:09Et donc, on va avoir aujourd'hui
08:10la possibilité de distinguer,
08:12dans les prochains mois,
08:13j'imagine, j'espère en tout cas,
08:14pour les électeurs,
08:15une droite qui serait
08:16véritablement cohérente
08:17avec elle-même
08:18sur le plan économique et social.
08:19Le Front National
08:21devenu Rassemblement National,
08:23c'est un parti qui a été,
08:24vous le savez,
08:25historiquement,
08:26pratiquement ultra-libéral
08:27à une époque,
08:28sur le plan économique,
08:29admirateur de Ronald Reagan.
08:31C'est pour en être le cas à nouveau.
08:32On l'a beaucoup dit.
08:33Il s'est transformé
08:35avec Marine Le Pen,
08:36à partir du congrès de Tours de 2011.
08:39Il est devenu
08:40un parti social-étatiste
08:43comme les autres.
08:44et il y a trouvé d'ailleurs
08:46un certain succès
08:47auprès des classes,
08:48de la classe ouvrière,
08:49de classes populaires
08:50sur lesquelles il a vraiment,
08:52il a une forme,
08:53pas d'hégémonie,
08:54mais en tout cas,
08:54une grande domination.
08:56La question pour le RN
09:00est que quand même,
09:01les thématiques
09:02qui laissent le vote RN
09:03aujourd'hui,
09:04malgré tout,
09:05c'est-à-dire à la fois
09:05la question de l'immigration,
09:08la question de la sécurité intérieure,
09:10ce sont malgré tout
09:11à cause de la gauche.
09:12Ce n'est pas intrinsèque.
09:15À cause de la gauche,
09:16ce sont des thématiques
09:17dites de droite.
09:18C'est parce que la gauche
09:19les a abandonnées.
09:21Je veux bien insister là-dessus.
09:22C'est un artifice ici.
09:24Est-ce que vous pensez
09:25que LR appellera encore
09:26à voter pour un candidat centriste
09:27face au Rassemblement national ?
09:30En 2027 ?
09:31Oui.
09:32Exemple,
09:32Édouard Philippe,
09:33Jordan Bardella,
09:34si Marine Le Pen
09:35est rendu inéligible,
09:35que fait LR ?
09:38Je suppose
09:38qu'ils appelleraient
09:40à voter pour Édouard Philippe.
09:41Je spécule là,
09:42avec vous,
09:42parce que, déjà,
09:43moi je suis de ceux
09:44qui pensent
09:45qu'il ne faut pas imaginer
09:46que l'élection présidentielle
09:48aura lieu
09:48en 2027.
09:51Elle aura peut-être lieu avant.
09:53C'est-à-dire que moi,
09:53je considère
09:54que dans le temps
09:54qui nous sépare 2027,
09:56nous avons une configuration
09:57politique aujourd'hui
09:57qui est
09:58que nous ne pouvons pas changer
10:00et qui ne peut pas durer.
10:02D'accord.
10:02Je sais que c'est contradictoire.
10:03C'est paradoxal, voilà.
10:04Je sais que c'est contradictoire,
10:05mais c'est comme ça
10:05que les choses m'apparaissent.
10:07C'est-à-dire que
10:08nous n'avons pas de majorité,
10:09pas de gouvernement,
10:09on ne sait pas où l'on va
10:11et le président
10:12dit soudre encore.
10:13Peut-être qu'il le fera,
10:14mais ça paraît quand même
10:14particulièrement compliqué.
10:16Démissionner,
10:17on entend ça ici ou là.
10:18Moi, je pose une question.
10:19Est-ce que ça changerait
10:21quelque chose ?
10:22On peut tout à fait
10:22avoir une présidentielle
10:23et puis de la...
10:23Il fera tout en tout cas
10:27pour s'accrocher
10:28jusqu'au dernier moment.
10:29Ça, c'est l'hypothèse
10:29où il reste.
10:30L'hypothèse où il démissionne
10:31en élection présidentielle,
10:32rien ne dit
10:33qu'il y aura une majorité
10:34cohérente.
10:35On peut avoir
10:36la même majorité
10:37éclatée, impossible
10:38à gouverner, etc.
10:39On est peut-être arrivé
10:40au bout pour les Français
10:42de l'élection,
10:44même, attention,
10:44que ce ne soit pas...
10:45L'élection ?
10:45L'élection,
10:46il faudrait le dire
10:47de manière plus développée,
10:48ça fait un peu bizarre,
10:50mais moi, je considère
10:52que l'élection
10:53apparaît aujourd'hui
10:53aux yeux des Français
10:54plus comme un problème
10:55que comme la solution
10:56au problème.
10:57C'est vrai.
10:57Parce qu'on a voté
10:58en 2024.
11:00On a voté pour les Européennes,
11:01on a re-voté aussitôt après.
11:03On est législatif.
11:03Et on dit aux Français
11:04ouais, mais ça compte pas
11:05ou alors ça marche pas
11:07ou là, on va recommencer
11:08et les Français se disent
11:08mais au fond,
11:09on n'arrive à rien avec ça.
11:10Je ne dis pas
11:10qu'ils vont abandonner le vote
11:11parce que c'est quand même
11:12la grande chose
11:13qui reste au peuple
11:14dans une démocratie,
11:15mais il y a un doute
11:17sur voter.
11:18Mais quelle est la solution
11:19alors Dominique Rénier ?
11:20Parce que vous dites
11:20que ce n'est pas forcément
11:21la solution, le vote ?
11:23Ah non, moi je ne dis pas
11:23que ce n'est pas la solution.
11:24Je pense que c'est
11:25la meilleure des solutions.
11:26Ah oui.
11:26Mais simplement,
11:27l'histoire peut amener
11:28une nation à se perdre,
11:30même une nation démocratique,
11:31à considérer que ça ne marche plus,
11:33que ça ne marche pas assez
11:34et à se partager entre,
11:36je dirais,
11:37des comportements électoraux
11:38protestataires
11:39dans lesquels je mets
11:40une abstention
11:41ou un vote blanc massif
11:42qui empêche
11:43d'interpréter correctement
11:44les résultats
11:45ou qui ne donne
11:45aucune majorité solide
11:46à des élus
11:47qui seraient impuissants
11:48malgré le fait
11:50qu'ils ont été élus.
11:51Et puis,
11:51vous pouvez avoir aussi
11:52des formes anomiques,
11:53non électorales,
11:55protestation,
11:55gilet-journalisation,
11:57émeute,
11:58émeute pour rien,
11:59émeute pour une victoire,
12:00émeute pour...
12:01etc.
12:01Cette espèce de...
12:02Enfin, là franchement,
12:03j'insiste sur cette hypothèse
12:05que je trouve même déjà
12:05en train de se réaliser.
12:07Le fait que les choses
12:08se défont littéralement
12:09et nous avons,
12:11nous tous,
12:12commentateurs,
12:12journalistes,
12:13politologues,
12:13politiques,
12:14le même regard
12:15que nous connaissons,
12:16que nous avons appris
12:17des années précédentes,
12:19comme si les choses
12:20allaient se passer
12:20selon le mécanisme institutionnel,
12:23à être récupérées
12:24par les institutions,
12:25produire un résultat
12:26qui pacifie,
12:27qui ordonne,
12:27qui régule.
12:28Tout ça,
12:29c'est normalement...
12:30C'est comme ça
12:30que ça peut marcher.
12:31J'ai le sentiment
12:32que ça ne marche plus
12:34comme ça
12:34et je serais en tout cas
12:36très surpris
12:36qu'en 2027,
12:38on ait une élection
12:38qui se passe correctement,
12:40normalement,
12:41avec une campagne électorale
12:42qui débouche sur un choix
12:43et des Français
12:44qui, à la fin,
12:45tranchent
12:46et donnent la majorité
12:47à une...
12:47C'est très intéressant
12:48parce que c'est la première fois
12:49que vous émettez
12:49un diagnostic aussi pessimiste.
12:51Disons que ça fait un moment
12:52que j'observe
12:52ce que j'appelle
12:53la dissidence électorale,
12:54c'est-à-dire le fait
12:55que quand vous associez
12:56le vote pour les partis populistes
12:58de gauche et de droite,
12:59le fait de ne même pas aller voter
13:00ou le vote blanc,
13:01tout ça,
13:01c'est des comportements
13:02avec des motivations différentes,
13:03mais à la fin,
13:04vous arrivez en 2022
13:05avec 70% des électeurs
13:07qui ont fait ça.
13:08Il n'y a plus personne,
13:09il y a 30%
13:10qui font ce qu'on appelle
13:11le comportement électoral
13:13entre la droite et la gauche
13:14et les candidats.
13:14On se partage 30%.
13:16Quand vous avez
13:1616% sur 30%,
13:19vous dites
13:19j'ai gagné.
13:20Mais là,
13:20vous pronostiquez le chaos.
13:21Vous pronostiquez le chaos.
13:23Vous dites que ça ne sera pas
13:23une élection classique
13:25avec un candidat victorieux
13:26à la fin.
13:27Donc, qu'est-ce que ça peut
13:28être si c'était pas ça ?
13:29Je trouve que c'est bien parti déjà.
13:32Le chaos ?
13:33Oui.
13:33C'est déjà là.
13:35Là, ça serait un stade supplémentaire.
13:37Oui, c'est la suite.
13:37Déjà, il n'y a pas de majorité,
13:40on n'en trouve pas,
13:41personne ne veut le dire.
13:42Mais si on ne passe même pas
13:42par l'élection,
13:43ça donne quoi en 2027 ?
13:44On ne passera pas par l'élection.
13:46Mais vous disiez
13:46s'il n'y a pas un candidat
13:47qui se détache à la fin
13:49en 2027.
13:50Il y a toujours un élu.
13:51Ce n'est pas difficile,
13:52il y aura toujours un élu.
13:53Si sa base est très faible,
13:55il ne pourra pas faire grand-chose,
13:56il n'est même pas sûr
13:56d'avoir la majorité
13:57à l'Assemblée nationale.
13:59Par exemple, ça,
13:59je dirais que c'est possible.
14:01Et du coup,
14:02on a utilisé
14:03tout l'arsenal électoral
14:05européen, législative,
14:07présidentielle,
14:08relégislative.
14:09Et par exemple,
14:10ça ne marche pas.
14:11C'est vraiment très crédible aujourd'hui.
14:12Je ne dis pas
14:12que ça reste passé.
14:13Par référendum.
14:14Ça ne marche pas,
14:15mais on fait quoi ?
14:16Ça, c'est déjà le cas.
14:17Mais quand vous disiez
14:17ces Français
14:18qui se retournent du vote,
14:19qui ne votent plus,
14:20pour qui l'élection
14:21n'est plus une échéance,
14:22parce qu'à chaque fois,
14:23ils ont l'impression
14:23d'être volés,
14:24de ne pas être écoutés.
14:25Qu'est-ce qu'ils font
14:26que ces Français
14:26s'ils deviennent
14:27majoritaires selon vous ?
14:28De toute façon,
14:33dominés par cette France-là.
14:35On ne sait pas lui répandre.
14:36Le système arrive
14:37au bout de son efficacité
14:40et de sa logique.
14:41Je veux juste dire
14:41que le système,
14:42ça peut être interprété
14:43comme la Ve République.
14:45Moi, je pense
14:45qu'il faut pousser un peu plus
14:47et se dire
14:47que c'est la compréhension,
14:49l'acceptation
14:50au principe même
14:52de l'élection.
14:52Merci beaucoup,
14:53Dominique Rény.
14:54C'est toujours passionnant
14:54de vous entendre.
14:55Ce soir,
14:55dans Punchline,
14:56sur CNews et sur Europe 1,
14:57Gauthier Lebrecht,
14:58ce soir,
14:58votre invité à 21h.
14:59Jean-Anne Bardella,
15:00le président
15:00du Rassemblement National.
15:01Merci beaucoup.
15:03Et Louis de Ragnel
15:05que je retrouve demain
15:06pour Punchline.
15:07Merci à vous
15:08de votre fidélité,
15:09chers amis auditeurs
15:09et téléspectateurs.
15:10Dans un instant,
15:10Pierre Devineau,
15:11qu'en soit Henri Guénaud
15:12ce soir sur Europe 1
15:13et Christine Kelly
15:14pour Face à l'Info.
15:15Bonne soirée à vous
15:16sur nos deux antennes.
15:16À demain.

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