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00:0018h18, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1 avec ses 16 départements en vigilance rouge à la canicule dans notre pays,
00:08notamment toute la région Île-de-France, une partie des départements de la région en centre.
00:13Et puis 84 départements en vigilance orange, seul littoral évidemment, est un peu épargné par cette vague de chaleur.
00:21On est avec Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs de Pompiers. Bonsoir à vous.
00:25Bonsoir.
00:25J'imagine que les pompiers sont très sollicités en ce moment ?
00:28Ils sont très sollicités, vous l'avez déjà vu dans le département de l'Aude, mais aussi il y a d'autres départs de feu sur l'ensemble du territoire national.
00:34La Charente, la Charente-Maritime sont particulièrement touchés par une vigilance feu de forêt accrue.
00:39Donc il s'agit aujourd'hui de continuer à faire face à la fois à des missions sanitaires,
00:43parce qu'aujourd'hui les conséquences de la canicule ont un lien direct sur la réponse opérationnelle en matière de secours d'urgence aux personnes.
00:49Et en même temps, évidemment, la vigilance feu de forêt, l'action sur le terrain au niveau des feux de forêt.
00:53Et je peux vous dire que c'est extrêmement compliqué pour les sapeurs-pompiers d'évoluer avec leur matériel,
00:58avec leur tenue, leur équipement dans la fournaise, avec justement cette température caniculaire.
01:02Donc nous avons des sapeurs-pompiers, malheureusement, qui dans le feu de l'Aude,
01:07cinq notamment ont pris un sérieux coup de chaud, donc ils ont été rapidement évacués.
01:11Donc tout ça pour vous dire qu'il y a un engagement, un total engagement de la part des sapeurs-pompiers,
01:17avec vraiment des prouesses physiques et techniques qui sont encore mises à rude épreuve.
01:21Dans l'eau de précision, quand même, cet incendie qui a été déclenché par un barbecue mal éteint,
01:26transporté dans une camionnette sur l'autoroute, il faut le faire quand même.
01:29Je pense que ça peut parfois prêter à sourire, parce que jamais aucun scénario ne pouvait prévoir ce type de situation,
01:35avec en fait la difficulté, c'est de répondre en même temps sur un front de 12 kilomètres avec toutes ces...
01:42Il y a eu des braises sur 12 kilomètres ?
01:43Exactement. Donc ça veut dire qu'on est vraiment sur une très longue distance,
01:47et il a fallu à un moment donné, de la part du commandant des opérations de secours,
01:50de choisir quels allaient être les enjeux prioritaires,
01:53de consacrer l'attaque massive sur Femessant sur ces fameux enjeux prioritaires,
01:57et en même temps de pouvoir faire face à l'ensemble des cynistes qui allaient se développer.
02:01Donc forcément, le sujet aujourd'hui était de dire,
02:03encore un gros coup de chapeau à l'ensemble des sapeurs-pompiers.
02:07Des reprises encore aujourd'hui, malheureuses, parce qu'effectivement,
02:10fortes températures, effectivement du vent aussi sur zone,
02:13qui ont ravivé les braises de la veille,
02:15qui ont donné encore du grain à maudre pour les sapeurs-pompiers sur le terrain.
02:18Donc encore une fois, un instant particulier et valeureux des sapeurs-pompiers,
02:22à la fois sur le terrain opérationnel des feux,
02:24mais aussi sur les missions de secours du jour sous personne,
02:26qui aujourd'hui sont particulièrement impactées à leur réponse de distribution des secours.
02:31Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers,
02:33rappelons quand même les conseils de base,
02:35parce qu'il faut les rappeler, la pédagogie est en permanence.
02:38Il faut toujours les dire.
02:39Il faut effectivement éviter tout ce qui pourrait, à un moment donné,
02:43déclencher un incendie, que ce soit en vie de cigarette,
02:44l'utilisation d'allumettes dans un milieu forestier ou à proximité de massif.
02:48Effectivement, ne pas promener son barbecue sur une remorque sur la route.
02:52Donc je pense que ça paraît tellement bien.
02:53Maintenant, je pense qu'il va falloir le rajouter.
02:55La personne a été interpellée.
02:57Il y a aussi des sujets d'utilisation de matériel de bricolage pouvant provoquer des étincelles.
03:01Parce qu'on se dit, en fait, vous ne voyez pas bien souvent une étincelle quand elle part d'un appareil
03:07et qui, pendant un certain temps, va couver sous un amas d'étritus, d'herbes sèches.
03:12Et qui, forcément, à un moment donné, avec la circulation environnante,
03:15ça va créer des souffles d'air, ça va créer à un moment donné...
03:17À un moment donné, ce que vous faites quand vous essayez de raviver les braises sur un barbecue,
03:21vous essayez de souffler dessus.
03:22Et forcément, c'est là que ça démarre les incendies.
03:24Donc, voilà, il y a toute cette mécanique-là à rappeler.
03:27Les conseils de prévention sont extrêmement importants.
03:29Nous activons sur le terrain, avec la Fédération nationale des pompiers de France,
03:32avec la Confédération des bioréalistes, avec le ministère de la Transition écologique,
03:36la distribution de 500 000 cendriers de poche,
03:38pour symboliser justement la nécessité qu'aujourd'hui,
03:41un geste bénin a des conséquences extrêmement graves sur notre environnement.
03:45D'accord. Là, vous parlez des mégots de cigarettes.
03:47Mégots de cigarettes, évidemment.
03:48Et on rappelle que les cigarettes sont interdites désormais à la plage.
03:51En plus.
03:52Alors, l'interdiction sera respectée.
03:55On verra ça au fil de l'été.
03:56Un tout petit mot sur les conseils de prévention,
03:58alors pour les particuliers qui sont chez eux.
04:02Évidemment, s'hydrater régulièrement.
04:04Alors, s'hydrater régulièrement, oui, avec de l'eau.
04:06Il faut toujours le rappeler.
04:07Vous avez raison.
04:08Si il y a un petit conseil de recette, mettre du citron aussi,
04:10ça va très bien, ça rafraîchit beaucoup.
04:11Ça ne marche pas avec le rosé.
04:12Non, malheureusement, ce n'est pas conseillé sur ces fortes chaleurs.
04:15Ce qu'il faut quand même rajouter, c'est qu'aujourd'hui,
04:18vous avez bon nombre de mairies qui ont mis en place des cellules
04:20qui permettent aujourd'hui de recenser l'ensemble des personnes
04:24qui sont vulnérables par rapport à ces fortes chaleurs
04:26et qui prennent contact régulièrement.
04:28Parce que les sapeurs-pompiers constatent à leur arrivée
04:30sur des interventions où il n'y a plus de personnes répondant aux appels,
04:33que beaucoup de personnes âgées sont malheureusement isolées.
04:37Donc, forcément, cela crée aujourd'hui des détresses vitales,
04:39complexifiées aujourd'hui par cette situation sanitaire
04:43qui est effectivement liée à la forte canicule.
04:45Et les gens oublient de s'hydrater parce qu'on ne pense pas et parce qu'on oublie.
04:49Et il y a un sujet aussi d'éviter d'oublier les enfants dans les voitures.
04:51On a malheureusement encore...
04:52Il y a eu un décès encore la semaine dernière.
04:54Ou fatalité, le sujet encore une fois de la vigilance.
04:59Les gens sont malheureusement un petit peu trop distraits
05:01par le téléphone, par autre chose.
05:03Et malheureusement, on en oublie les enfants jusqu'à la voiture.
05:05Donc, c'est extrêmement grave comme on peut oublier d'avoir
05:07un barbecue allumé au cul de la voiture.
05:10La température dans une voiture fermée en plein soleil,
05:12elle peut monter à combien, Eric Brocardi ?
05:13Je n'ai pas entendu.
05:14La température dans une voiture fermée en plein soleil,
05:16ça peut monter à combien ?
05:17Écoutez, je crois qu'on est de l'ordre de 50-60 degrés
05:19à l'intérieur d'une voiture.
05:20Donc, il y a un assèchement très rapide.
05:21C'est un faux.
05:22Vous le voyez très bien.
05:22Quand vous rentrez dans une voiture qui est hyper chaude,
05:24il s'il fait plus chaud à l'intérieur qu'à l'extérieur,
05:25même sous des températures de 40 degrés à l'extérieur actuellement.
05:28Donc, fatalité.
05:30Le corps se déchaise.
05:31Les personnes, évidemment, les jeunes enfants
05:33sont en détresse à l'intérieur,
05:35mais ne peuvent rien n'être à personne.
05:36Donc, voilà, les drames arrivent.
05:38Bien sûr, il y a ces cas dramatiques d'enfants
05:41qui restent oubliés dans les voitures,
05:43mais je pense aussi aux animaux, l'Anse.
05:44Il y a aussi des gens qui laissent leur chien fenêtre fermé
05:48et l'animal meurt étouffé.
05:53Vous avez raison de le rappeler.
05:54Non, mais c'est vrai.
05:54Mais vous avez raison de le rappeler
05:55parce qu'on intervient aussi dans ce cas de figure-là.
05:57Oui, au cas c'est qu'on peut les porter.
05:59Et on se doit, à un moment donné, de porter secours.
06:01Et nos missions, ça concerne évidemment les humains,
06:03mais aussi et surtout les animaux.
06:05OK.
06:05Rachel Kahn, et après Louis.
06:06Ce qui m'interpelle le plus dans cette séquence-là,
06:09c'est la solitude.
06:10Et je trouve qu'on est censé parler politique.
06:13Je trouve que ce champ-là ne percute pas assez
06:17nos représentants politiques.
06:18La solitude, notamment des personnes âgées,
06:20mais le fait que l'ensemble des générations
06:23ne dialoguent pas.
06:24Ce qui fait que lorsqu'il se passe cet épisode-là,
06:26eh bien les gens ne se parlent pas assez suffisamment
06:28pour répondre aux besoins des citoyens.
06:31Vous avez raison de le dire,
06:32et c'est totalement en accord et en raccord
06:35avec ce qui se fait aujourd'hui en termes de communication.
06:37On a une rupture avec une certaine partie
06:39de notre population,
06:40que ce soit vers les plus jeunes
06:42comme vers les moins jeunes.
06:43Aujourd'hui, lorsque vous lancez un message de prévention,
06:45même si on en parle encore aujourd'hui,
06:46encore merci de nous accueillir dans ce cadre-là
06:48pour en parler,
06:49vous n'êtes pas sûr d'atteindre tout le monde.
06:51Et c'est normal,
06:52les chiffres de l'audimat
06:53ne présentent pas 67 millions de personnes.
06:55Donc il faut aujourd'hui essayer de composer
06:57avec une communication
06:58qui soit adaptée au type de population,
07:00avoir un accompagnement précis.
07:02Et que ce soit des plus jeunes ou des moins jeunes,
07:04aujourd'hui, les jeunes ne regardent plus la télé comme avant.
07:06Donc forcément, ils sont sur d'autres réseaux sociaux
07:08sur lesquels trouver un message de prévention
07:10qui soit ludique ou non
07:11est extrêmement compliqué.
07:13Donc nous, on a sorti une solution aussi
07:15avec les blagues Caramba,
07:16on en avait parlé la dernière fois.
07:17Sur TikTok peut-être ?
07:18Les blagues dans les petits moments.
07:20Il y a plein de systèmes à un moment donné
07:22de pouvoir mettre en œuvre.
07:24Mais aujourd'hui, la volonté,
07:25qu'en est-elle ?
07:27C'est simplement une volonté politique aussi.
07:29Oui, heureusement qu'on travaille
07:30avec le ministère de l'Écologie
07:31sur le sujet justement d'activation sur le terrain
07:33avec la Fédération Nationale
07:35pour permettre justement d'accompagner les jeunes
07:37et leur faire vivre une expérience inédite
07:39autour du monde sapeur-compier
07:40et en même temps pour la protection de l'environnement.
07:42Et cela sur toutes les villes départs du Tour de France,
07:44plus sur de nombreuses villes actuellement en cours,
07:46notamment dans les Pyrénées-Orientales
07:48et dans le contour méditerranéen.
07:49Parce qu'aujourd'hui, on sait
07:50que l'éducation est un facteur clé
07:53en termes de conditionnement de génération future
07:55pour la protection de l'environnement.
07:56Louis Dragnel, une question à Adrien Bocardi.
07:57Oui, chaque été ou presque, il y a une polémique
07:59pour savoir si on a assez de dash
08:01ou de bombardiers, de canadaires.
08:04Est-ce qu'aujourd'hui, là,
08:05vous avez assez de moyens aériens ?
08:07Est-ce que le comptier ?
08:08Je ne veux pas vous dire oui
08:09parce que de toute façon, la réponse,
08:10elle est très claire.
08:11C'est que face aux intensités
08:12du dérèglement climatique,
08:14nous n'aurons jamais assez de moyens
08:15aussi bien humains que matériels.
08:17Mais est-ce qu'aujourd'hui,
08:19il y a cette volonté de vouloir faire ?
08:22Ça, c'est la réponse politique
08:23qui, à vous-même,
08:24vous êtes plus expert que moi dans le domaine,
08:25de pouvoir à même y répondre ou non.
08:28C'est vrai que parfois,
08:28on intervient beaucoup plus
08:30et on essaie d'être porté des solutions
08:32en situation de catastrophe
08:34ou juste après la catastrophe,
08:36on se souvient en incendie 2022,
08:38lorsqu'il y a eu des annonces
08:39et des commandes
08:39qui avaient été proposées d'être faites.
08:41Donc, effectivement,
08:42un dash a renforcé la flotte.
08:45Donc, il y a un sujet de renforcement,
08:47mais il y a aussi un sujet
08:48de souveraineté en Europe.
08:50Aujourd'hui, vous faites...
08:51C'est mutualisé maintenant ?
08:52Alors, c'est mutualisé dans certaines situations,
08:54notamment au niveau européen.
08:56Donc, il s'agit aujourd'hui
08:56que les avions bombardiers d'eau,
08:58et je ne parle pas d'une marque canadienne,
09:00mais les avions bombardiers d'eau
09:01puissent, à un moment donné,
09:02être financés par l'Europe également
09:04parce que les flammes et les incendies
09:06ne s'arrêtent pas uniquement
09:07à nos frontières.
09:08Elles se développent.
09:09Et de toute façon,
09:10et je m'en souviens encore en 2022,
09:13le sujet,
09:13ce n'est pas de savoir
09:14si on est plus faible
09:15parce qu'on se fait renforcer
09:16par d'autres pays européens.
09:17Le sujet,
09:17c'est de faire cause commune.
09:18Et que, de toute façon,
09:19le dérèglement climatique
09:20et ses résultats
09:21avec l'intensité,
09:23forcément,
09:24on est trop faible.
09:26Mais nous tous,
09:26même alignés,
09:27donc le sujet,
09:28ça va être de comprendre
09:29comment essayer de mieux
09:30être en coalition
09:31parce que nous,
09:31c'est une guerre face au feu,
09:33c'est une guerre face aux missions
09:34de secours d'urgence aux personnes
09:35qui doivent nous permettre
09:36aujourd'hui d'être résolus
09:37par, un,
09:38de la cohésion internationale
09:39et européenne,
09:41deux,
09:41par le sujet de la solidarité
09:42entre les départements
09:43et c'est les colonnes de renfort
09:44qui sont aujourd'hui,
09:46qui permettent aussi
09:46de répondre à ces solutions-là.
09:48Mais, effectivement,
09:48il y a aussi une filière incendie
09:50et une filière de développement
09:51des moyens aériens
09:52qui doit se développer en Europe
09:54et c'est tout l'on veut.
09:55Une dernière question,
09:55Éric Brocardi.
09:56On rappelle que,
09:57évidemment,
09:57on peut être volontaire
09:58pour être sapeur-pompier.
10:00Oui.
10:00Dès l'âge de ?
10:01À partir de 17 ans,
10:02mais voilà,
10:0318 ans aussi,
10:0417 ans lorsqu'on est bien
10:05accompagné dans les ambulances
10:06parce qu'on est encadré,
10:07c'est sous des conditions particulières,
10:09mais à partir de 18 ans.
10:10Et si on veut être
10:10jeune sapeur-pompier,
10:12il y en a déjà
10:12à peu près 30 000 en France
10:13entre 11 et 17 ans.
10:16Ils sont déjà
10:16tous les samedis,
10:17le mercredi après-midi.
10:18Formés.
10:19Formés,
10:19initiés au Vescu.
10:20Je peux vous dire
10:21qu'on a beaucoup trop de demandes
10:22et qu'on a du mal à absorber.
10:23Donc là, c'est pareil.
10:24On essaie de réinventer
10:24aujourd'hui la roue
10:25avec des nouveaux SNU,
10:27des SNU.2,
10:27.3, .4.
10:29Il y a des systèmes
10:29qui fonctionnent très bien.
10:31On cherche des réserves
10:32qui soient efficaces
10:33et efficientes
10:33en termes de réponses
10:34dans le futur.
10:36Profitons de ces sections
10:37de jeunes sapeurs-pompiers.
10:38Renfonçons-les
10:39parce que ça reste des bénévoles
10:40pour permettre justement
10:41d'avoir ce vivier
10:41que l'on attend tous
10:43pour permettre justement
10:44de lutter contre les défis de demain.
10:45Merci beaucoup,
10:46Éric Brocardi,
10:47porte-parole de la Fédération nationale
10:48des sapeurs-pompiers.

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