00:10Bienvenue sur Europe 1. Alors, on va faire le point avec vous sur ce qui se passe ces dernières heures en Israël.
00:15Tzal a officiellement déclaré hier soir la fin de l'opération Rising Lion, réveil du lion.
00:22L'heure est donc au bilan ce matin, Jean-Charles Banoun.
00:25Israël revendique une victoire stratégique. Ce qu'a également fait hier le guide iranien Ali Khamenei en déclarant qu'Israël a failli s'effondrer après les frappes de représailles de l'Iran.
00:36Comment s'est perçue ces déclarations d'Ali Khamenei en Israël, Jean-Charles Banoun ?
00:41Écoutez, c'est la rhétorique habituelle de la part des adversaires, des ennemis d'Israël qui ne veulent jamais reconnaître lorsqu'ils ont connu une défaite cinglante, ce qui est le cas de l'Iran.
00:51Parce que tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui que les sites nucléaires uraniens ont été très durement frappés, que ce soit par l'aviation israélienne ou par les fameux bombardiers B2 envoyés par Donald Trump.
01:04Ça, c'est une certitude aujourd'hui.
01:06La seule incertitude qu'il y a, c'est de savoir si l'uranium enrichi dont disposait l'Iran jusqu'au moment des frappes, et bien cet uranium est toujours intact ou sérieusement amoindri.
01:18On pense quand même qu'il a été très sérieusement réduit, mais qu'il y en a peut-être encore.
01:22Oui, voilà, c'est aussi la question de l'évaluation des buts de guerre d'Israël.
01:27Ont-ils été tous atteints ?
01:28Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a révélé hier que Ketzal voulait éliminer Ali Khamenei.
01:35Ça faisait partie des objectifs, mais finalement, il n'en a pas eu l'occasion.
01:39Oui, et puis je pense qu'il y a eu aussi une restriction posée par Donald Trump, parce que les Américains, dès le départ, ont dit qu'ils ne souhaitaient pas un changement de régime en Iran.
01:48Ce n'était pas le but de cette opération.
01:50Et ce que Donald Trump veut, eh bien, Benjamin Netanyahou est tout de même forcé d'y souscrire, d'y adhérer, parce qu'il a un soutien sans faille des États-Unis dans ses opérations militaires,
02:01jusqu'à présent, que ce soit à Gaza ou en Iran. Et donc, pour cela, eh bien, il faut parfois, peut-être, changer son fusil d'épaule, réduire à ses ambitions,
02:10ce qui a été sans doute le cas avec Khamenei, qui était sans doute dans le viseur du Mossad et de l'armée israélienne.
02:16Et alors, quel est l'état d'esprit public ce matin, Jean-Charles Banoun, ces dernières heures en Israël ? Quel bilan tire-t-on des opérations ?
02:23Écoutez, je crois qu'il y a une grande fierté, quand même, même si les douze jours qu'ont vécu les Israéliens essentiellement aux abris ont été extrêmement pénibles,
02:30il y a une grande fierté de se dire qu'Israël a enfin réussi à toucher ce programme nucléaire iranien dont Benyamin Netanyahou parle avec obsession depuis près de 15 ans.
02:40Et là, aujourd'hui, les Israéliens voient un résultat tangible à tous ces efforts qui leur ont été demandés depuis des années concernant une guerre possible, probable, avec l'Iran.
02:50Donc là-dessus, d'ailleurs, ça profite dans les sondages énormément à Benyamin Netanyahou, qui, s'il y avait aujourd'hui des élections anticipées, il en est peut-être question,
02:57serait sans doute réélu une nouvelle fois, ce qui peut paraître incroyable vu de l'étranger, mais en Israël, en tout cas aujourd'hui, Benyamin Netanyahou est plus que jamais conforté.
03:06Merci Jean-Charles Banoun en direct ce matin depuis Tel Aviv avec nous ce matin sur Europe 1. Bonne journée. Il est 8h moins le quart sur Europe 1.