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Regardez "On refait le monde"avec Virginie Garin, journaliste spécialiste environnement de RTL, Frédéric Denhez, spécialiste des questions environnementales, Benoit Thomé, directeur des relations institutionnelles à Météo France, et Sébastien Dupray, directeur national en charge des risques naturels pour le Cerema, le Centre d'expertise en aménagement et adaptation climatique.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 26 juin 2025.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 26 juin 2025.
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00:00Yves Galvi, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:30Cet département a été placé en vigilance orange.
00:32Mais qui sait exactement ce que signifie une vigilance orange ?
00:35Avons-nous les outils nécessaires pour prévenir ces phénomènes ?
00:38Y sommes-nous suffisamment préparés ?
00:40Notre système d'alerte météo est-il finalement suffisamment efficace ?
00:44Nous allons s'en débattre avec Virginie Garin, journaliste spécialiste environnement à RTL.
00:49Bonsoir Virginie.
00:50Bonsoir à toi.
00:50Merci de nous rejoindre.
00:51Nous serons rejoints dans quelques instants par Frédéric Danay,
00:54qui est spécialiste des questions environnementales.
00:56Avec nous, à distance, Benoît Thommet, directeur des relations institutionnelles à Météo France.
01:01Bonsoir Benoît Thommet.
01:02Merci de participer à cette émission.
01:04Et Sébastien Dupré, qui est directeur national en charge des risques naturels
01:09pour le CEREMA, le centre d'expertise en aménagement et adaptation climatique.
01:14On refait le monde dans RTL Soir.
01:18Le poids s'est emboulé et il s'est posé sur le club à vous à côté,
01:21donc ça l'a détruit entièrement.
01:22C'est un tas de ruines.
01:23Là aujourd'hui, c'est la désolation.
01:24Et en cinq minutes, une sorte de mini-tornade.
01:28Et ça a tout emporté sur son chemin.
01:30Le stade est détruit complètement.
01:32Les tribunes du stade, il n'y en a plus.
01:34On se serait créé un apocalypse pendant cinq minutes.
01:37Le maire de la commune de Decazeville, dans l'Aveyron,
01:39qui constatait les dégâts ce matin après l'orage.
01:42Sébastien Dupré, expert en gestion de crise.
01:45Avec deux morts, 17 blessés, près de 100 000 foyers sans électricité,
01:492500 interventions de pompiers.
01:51Peut-on parler d'une défaillance des chaînes d'alerte ou de réaction ?
01:56Je pense que parler de la défaillance des chaînes,
02:01c'est certainement un peu disproportionné,
02:05puisque finalement, c'est l'ensemble d'un système
02:09qui s'appuie beaucoup sur la culture du risque,
02:12la connaissance du risque par les citoyens
02:13et la capacité à agir, à réagir,
02:18à la fois des citoyens, mais aussi des décideurs publics.
02:22Je pense qu'il faut avoir une vision, je dirais,
02:23d'ensemble de cette question de la prévention des risques naturels.
02:27Et la gestion de crise, c'est un des volets, finalement,
02:30d'une politique globale de prévention
02:31qui est particulièrement développée en France.
02:34Enfin, on pourra y revenir.
02:35Bien sûr.
02:37Virginie Garin, les Français sont-ils soumis
02:40de plus en plus souvent à ces risques ?
02:41Alors, c'est une conversation qu'on a parfois entre amis,
02:44mais voilà, est-ce que notre perception correspond à la réalité ?
02:47Est-ce qu'on a des chiffres ?
02:48Alors oui, tous les Français, aujourd'hui,
02:49sont exposés au moins à un risque,
02:51alors que ce soit les inondations, les séismes,
02:54les mouvements de terrain, les canicules ou les avalanches.
02:57Et ils sont de plus en plus exposés.
02:59Par exemple, les canicules.
03:00Aujourd'hui, on a 50 millions de Français
03:02qui peuvent en souffrir.
03:03Il y a eu, par exemple, en 2023,
03:0542 jours de canicules contre 2, en moyenne,
03:08les 40 années précédentes.
03:10Donc, ça s'accélère.
03:12Vous avez 2 Français sur 3
03:14qui sont exposés au risque d'inondations
03:16ou de mouvements de terrain.
03:17Un tiers au risque de tempêtes et de cyclones.
03:19Et ça va s'aggraver.
03:20Les phénomènes météo extrêmes vont se multiplier
03:23avec la hausse des températures.
03:25Par exemple, cette vague de chaleur,
03:27on en est à la cinquantième depuis 1947.
03:30Eh bien, il y en a eu 32 depuis l'an 2000.
03:32Donc, presque deux fois plus en 25 ans
03:35qu'en 50 ans au siècle précédent.
03:37Ça montre, effectivement, qu'il y a de plus en plus
03:39de risques pour la population.
03:41Et qu'elles feront partie de notre mode de vie
03:43d'une certaine façon.
03:44Exactement.
03:44Ce qu'on vit en ce moment,
03:46ce sera une année normale dans 10-20 ans.
03:49J'accueille Benoît Dané qui nous a rejoint.
03:51Merci d'être avec nous, Frédéric Dané.
03:54Bonsoir.
03:54C'est la vague de chaleur qui explique
03:55la vigueur de ces orages ?
03:57Ah ben oui, parce qu'il y a plus d'énergie
03:58dans l'atmosphère,
03:59parce qu'il y a plus d'humidité dans l'atmosphère,
04:02parce que le cycle de l'eau est accéléré.
04:04Ce qu'on a appris à l'école,
04:05évaporation, condensation,
04:07plus l'énergie que cela dégage dans l'atmosphère,
04:10ça fait des orages plus brutaux,
04:12cela fait des mouvements d'air plus brutaux,
04:13cela fait des abats d'eau,
04:15comme disent les météorologues,
04:16plus vifs.
04:17Donc oui, c'est tout à fait conforme
04:20au changement climatique.
04:22Alors, Benoît Thommé,
04:23on se tourne vers vous.
04:24Rappelez-nous en quoi consiste
04:26le niveau orange dont on parle tout le temps,
04:28parce que je pense que ça peut paraître
04:30encore flou pour beaucoup de nos auditeurs,
04:32alors qu'on utilise tout le temps cette formule,
04:34ce qui est normal.
04:36Oui, bonsoir.
04:37Oui, oui, effectivement,
04:38c'est important de rappeler
04:38ce que c'est que le niveau orange.
04:40Le niveau orange,
04:41ce n'est pas un petit rouge
04:42ou une pré-alerte du rouge.
04:44C'est vraiment un niveau de risque.
04:48C'est le premier niveau de la vigilance
04:50où on dit, attention,
04:51là, il y a un risque associé
04:52à la prévision météo.
04:54Et donc, on accompagne ce message-là
04:57avec un certain nombre de conseils
04:58de comportements.
05:01Voilà, donc, j'invite tout le monde
05:03à vraiment considérer le niveau orange
05:04comme un niveau très important
05:07en matière de risque.
05:08Et pourtant, j'ai l'impression
05:09qu'hier soir, la dernière fois
05:10que j'ai donné une couleur,
05:10je dis bien hier soir,
05:11c'était le jaune.
05:12Je me trompe, non ?
05:13On a tout de suite été en orange ?
05:16Alors, oui, oui.
05:17Pour les orages d'hier,
05:19on était en orange,
05:20même 24 heures à l'avance.
05:22Oui, oui, on avait quand même
05:22assez bien vu.
05:24Non, non, donc, clairement,
05:25il peut arriver quand il y a
05:27des incertitudes sur la prévision
05:29qu'on mette un jaune,
05:30on va dire, de pré-vigilance,
05:33pour dire, attention,
05:36soyez vigilants,
05:38il peut se passer quelque chose
05:39qui après va monter au niveau orange.
05:40En tout cas, pour hier,
05:41c'était en orange dès le début.
05:43Yves, il n'y a pas eu du tout
05:44de défaillance hier.
05:45C'est vrai qu'on a été prévenus.
05:46Les médias ont relayé,
05:48on a été en orange.
05:49Et Météo France a vraiment insisté
05:50hier matin, encore,
05:52j'avais un des ingénieurs
05:53de Météo France
05:53sur la gravité des orages
05:55qu'il pouvait y avoir hier soir.
05:56Donc là, on ne peut pas dire
05:57qu'on n'a pas été prévenus.
05:58Ce code couleur vert,
06:00jaune, orange, rouge,
06:01est-ce que ça vous semble
06:01toujours pertinent,
06:02Sébastien Dupré ?
06:05Ce code couleur,
06:07il est maintenant quand même
06:09globalement bien connu.
06:12Et comme le disait mon collègue
06:14de Météo France à l'instant,
06:16il implique des décisions
06:18qui sont précises
06:19et qui sont bien établies.
06:21Moi, je dirais que le sujet
06:23c'est globalement
06:24la connaissance
06:25ou la culture du risque
06:26des Français.
06:27On peut constater aujourd'hui
06:29que, par exemple,
06:31à peu près un quart des Français
06:32qui habitent
06:33dans une zone inondable
06:35en sont vraiment conscients.
06:38Et je pense que
06:38ce qu'il faut rajouter aussi,
06:39c'est que cette conscience
06:41de l'exposition
06:42aux risques naturels
06:43et aux risques climatiques,
06:45finalement,
06:46elle dépend beaucoup
06:47de l'endroit où on habite.
06:48Et à ce titre-là,
06:49je trouve que la comparaison
06:51qu'on peut faire
06:53avec les Outre-mer,
06:55par exemple,
06:56on sait que les habitants
06:58des Outre-mer
06:59qui habitent
06:59dans une zone cyclonique
07:01le savent
07:02pour à peu près
07:03deux tiers d'entre eux.
07:05Et à quoi
07:06on peut attribuer ça ?
07:08C'est notamment
07:08parce que
07:0981-90%
07:11des Antillais,
07:13par exemple,
07:14ont vécu
07:14dans leur vie
07:15un cyclone.
07:15donc il y a
07:17une vraie perception
07:18de la réalité
07:19du risque,
07:20en fait.
07:21Donc moi,
07:21je voudrais renvoyer
07:22aussi à cette question
07:24de la connaissance
07:25que les citoyens,
07:27les décideurs aussi
07:28peuvent avoir
07:28de la réalité.
07:30Et c'est vrai
07:31qu'avec les événements
07:31qui se multiplient,
07:33cette réalité
07:34qui pouvait être
07:36un peu théorique
07:36pour beaucoup
07:37de nos concitoyens
07:37devient une vraie réalité.
07:39Et bien justement,
07:40je vous propose
07:40d'écouter
07:41ce que nous racontait
07:42Samir,
07:42un auditeur
07:43à la mi-journée,
07:44c'était sur RTL.
07:44J'ai vécu
07:46trois ans
07:46à La Réunion.
07:47Le préfet,
07:47là-bas,
07:48on le connaît,
07:48on l'écoute.
07:49Et quand il y a
07:50des alertes cycloniques,
07:51tout le monde
07:51est sensibilisé.
07:52On sait,
07:52on connaît
07:53les postures
07:53à adopter
07:54en fonction
07:54de la couleur
07:55de l'alerte.
07:55Là,
07:56moi,
07:56hier,
07:56honnêtement,
07:57je vous avoue
07:57que j'ai regardé
07:58la météo,
07:58alors j'ai écouté
07:59sur RTL
07:59et j'ai regardé
08:00le journal météo.
08:01Oui,
08:02j'ai vu qu'on était
08:02en orange,
08:03mais en orange,
08:03qu'est-ce que je risque,
08:05qu'est-ce que je dois faire ?
08:06Une bonne question.
08:07La culture du risque,
08:08elle repose beaucoup
08:09sur la mémoire
08:10et d'ailleurs,
08:10c'est un moyen
08:11peut-être pour améliorer.
08:13Vous avez des communes
08:13qui commémorent
08:15malheureusement
08:15des catastrophes.
08:16Il y avait eu,
08:17par exemple,
08:17en 1967,
08:18un tremblement de terre
08:19dans les Pyrénées-Atlantiques
08:20à Arrête.
08:21Eh bien,
08:22aujourd'hui,
08:22la collectivité s'en sert
08:23pour,
08:24alors elle a fait une statue,
08:25elle fait des commémorations,
08:26tout ça pour transmettre
08:28la mémoire
08:28de ces accidents
08:29et ça permet aussi
08:30d'améliorer la prévention.
08:32Frédéric Dané ?
08:33Mais le problème,
08:34c'est que la mémoire est fugace
08:35et qu'après une inondation,
08:36il s'en va,
08:36c'est qu'après une sécheresse,
08:38il pleut
08:38et qu'après la pluie,
08:39il fait chaud.
08:39Et puis là,
08:39tout le monde est content
08:40qu'il fait chaud.
08:41Et même après la pluie,
08:42le beau temps.
08:42Et même après la pluie,
08:43oui, c'est ça,
08:44après la pluie,
08:44le beau temps.
08:45Et là,
08:45on est tous contents
08:46qu'il fasse chaud
08:46alors qu'on ne devrait pas l'être
08:47parce qu'il fait un peu
08:48trop chaud par rapport
08:49aux moyennes.
08:50Donc oui,
08:51la mémoire est fugace,
08:51elle doit s'entretenir
08:52grâce à cette émission,
08:54grâce à ce que vous faites
08:55sur RTL,
08:56grâce au bulletin,
08:57grâce aux couleurs
08:57de vigilance
08:58de Météo France.
08:59Mais il manque
09:01une culture du risque
09:02en France.
09:03On devrait apprendre ça
09:04dans les zones inondables.
09:05Il n'y a que 25%
09:05des Français
09:06qui sont au courant.
09:07C'est surtout à l'école
09:08qu'on devrait apprendre ça.
09:08Évidemment,
09:09c'est à l'école
09:09qu'on devrait le faire
09:10comme en Martinique,
09:12une île que je connais bien.
09:13Il y a une prévention
09:14des risques
09:15qui est étudiée,
09:16qui est apprise à l'école.
09:18Au Japon,
09:18c'est une culture
09:19qui fait partie
09:19de leur culture.
09:20En France,
09:21moi, j'habite à Brunois,
09:23dans le nord de l'Essonne.
09:24Tout le centre-ville
09:24est en zone inondable.
09:25Mes enfants à l'école
09:26ou au collège
09:27ou au lycée
09:28n'ont jamais eu
09:28une seule idée,
09:29un seul cours
09:30sur le niveau
09:31de la rivière,
09:31la hier,
09:33qui peut monter
09:34de temps en temps,
09:35qui récemment
09:36est sorti de son lit.
09:37Il n'y a pas de connaissances.
09:38Quand vous allez à la mairie,
09:39il n'y a pas d'info.
09:41Il y a aussi une info
09:42qui est adonnée
09:42par les agents immobiliers,
09:44par les notaires.
09:44Les notaires le font,
09:45mais est-ce qu'on les écoute ?
09:46Les agents immobiliers,
09:51ce risque en France
09:51a monté,
09:52a remonté
09:52en fonction des risques
09:54identifiés par les communes,
09:55que ce soit inondation,
09:56incendie ou autre.
09:57On marque une première pause
09:58dans cette émission
09:59et on retrouve nos invités
10:00et vos réactions,
10:01à vous aussi,
10:02puisque vous êtes
10:03les premiers concernés.
10:05Jusqu'à 20h,
10:07Yves Calvi
10:07refait le monde
10:08sur RTL.
10:11RTL,
10:12s'informer ensemble.
10:14Il est 19h30.
10:16RTL Soir,
10:17on refait le monde
10:18avec Yves Calvi.
10:19L'essentiel de l'actualité
10:20avec vous,
10:21Aude Vernoucho.
10:2130 000 foyers
10:22toujours privés d'électricité
10:24ce soir selon Enedis
10:25sont concernés
10:26les régions Auvergne,
10:27Nord-Midi-Pyrénées,
10:29Limousin,
10:29Centre-Val-de-Loire,
10:30Normandie et Bourgogne.
10:32Conséquence des violents orages
10:34qui se sont abattus hier
10:35sur la France.
10:36Dernier bilan,
10:37deux morts
10:38et 17 blessés.
10:39François Bayrou
10:40salue des avancées
10:41après quatre mois
10:42de discussion
10:42et un conclave
10:43remarquablement utile.
10:46Selon lui,
10:46le Premier ministre
10:47a présenté des conclusions
10:48positives
10:49sur la retraite des femmes.
10:50L'objectif de revenir
10:51à l'équilibre financier
10:53d'ici 2030.
10:54Un compromis
10:55a été trouvé
10:56pour diminuer
10:57l'âge de départ
10:58à taux plein
10:58de 67 ans
10:59à 66 ans et demi.
11:01Et puis à Marseille,
11:02la chef de l'OFAST,
11:03l'office anti-stupéfiants
11:04et son adjoint
11:05ont été mis en examen
11:07en marge
11:08de l'affaire Trident.
11:09Cette opération
11:10anti-drogue ratée,
11:11une livraison
11:12surveillée de cocaïne
11:13en 2023
11:14qui s'était soldée
11:15par un échec.
11:16On vous retrouve
11:17à 19h...
11:18À 20h.
11:18On y a déjà
11:19à 20h.
11:19À 20h.
11:20À tout à l'heure.
11:21Comme le temps passe vite
11:21avec vous.
11:22Merci, Odile.
11:23À tout à l'heure.
11:25Yves Calvi jusqu'à 20h
11:27ont refait le monde
11:28sur RTL.
11:29On entend les volets,
11:30les ardoises
11:31de partout.
11:32Heureusement,
11:33j'avais fermé
11:33tous mes volets
11:34donc mes vitres
11:35ne sont pas cassées.
11:36Mais on voit des marques
11:37sur les volets en bois.
11:38C'est les grelons,
11:39l'impact des grelons.
11:40C'était hyper violent
11:41et on a très peur.
11:43C'est quand même
11:43très impressionnant.
11:44On est à Nadaillac,
11:45c'est le cœur du pays
11:46et donc il faut...
11:48Enfin, ça devient une norme.
11:50Comment vous percevez
11:51les choses,
11:51Frédéric Danay ?
11:52Ça devient la norme,
11:53c'est ce qu'annoncent
11:53depuis 30 ans
11:54les spécialistes du climat.
11:55On a un climat
11:56qui est plus turbulent,
11:57on a un climat
11:58qui est plus chaud,
11:59on a un air
11:59qui transporte plus d'énergie.
12:01Donc, on a des turbulences
12:02qui s'installent
12:03et puis quand on a
12:03une goutte d'eau,
12:05le fait, elle est prise
12:05dans une machine à laver
12:06qui finit par la transformer
12:07en grelon.
12:08Il n'y a rien de très original
12:09dans tout ça.
12:10D'accord.
12:11Mais il va falloir s'y habituer.
12:12Il va falloir...
12:13En fait, c'est très dérangeant
12:15parce que ça modifie
12:17cette association traditionnelle
12:18qu'on a entre une maison
12:19et son environnement
12:20et son climat.
12:23qui ne sont pas adaptés
12:23à recevoir des grelons
12:24en pleine figure.
12:25Il y a des maisons
12:26qui ne sont pas adaptées
12:27à être inondées
12:27plus qu'une fois
12:28tous les 20 ans.
12:30Tout ça est remis en cause
12:31par le climat
12:31qui modifie.
12:33En fait, c'est comme si
12:33la France bêtement
12:34descendait vers le sud.
12:36C'est comme si la France
12:37était de moins en moins tempérée,
12:39était de plus en plus soumise
12:41à un climat aride au sud,
12:43à un climat presque néotropical
12:46à certains endroits
12:46quand on a une succession
12:48d'averses massives,
12:50brutales, quasiment imprévisibles
12:52en hiver.
12:52Puis tout d'un coup
12:53qu'on a un climat sec,
12:54on se rapproche
12:55d'un climat tropical.
12:57Il faut s'adapter
12:57à une imprévisibilité
13:01quasi totale.
13:02Là, en France,
13:03on a 2 degrés de plus
13:04par rapport au 19e siècle.
13:05Il va falloir s'adapter
13:06à 4 degrés.
13:072 degrés de plus
13:08par rapport au 19e siècle
13:09et il faut se préparer
13:10aux 4 degrés.
13:11Exactement.
13:11Le plan national d'adaptation
13:13vise les 4 degrés.
13:15Stéphane Schmitt,
13:16qui est expert
13:16au sein du réseau Météorage,
13:18nous disait à midi sur RTL
13:20que 84% des personnes
13:22foudroyées l'ont été
13:23lors de vigilances jaunes.
13:24Autrement dit,
13:25même le niveau jaune
13:26est dangereux.
13:27On peut dire des choses
13:27comme ça.
13:28Qu'en pensez-vous,
13:29Benoît Thommé ?
13:30Oui, alors surtout
13:31pour les orages.
13:32Surtout pour les orages
13:33parce que la vigilance orange,
13:36la vigilance,
13:37c'est à l'échelle départementale.
13:38Et donc,
13:39quand on détermine
13:40le niveau de vigilance,
13:41en général,
13:41on regarde l'étendue,
13:43si vous voulez,
13:43des phénomènes
13:44qui sont concernés.
13:46Et pour les orages,
13:46c'est souvent des phénomènes
13:47très locaux.
13:48Et quand il n'y a
13:49qu'une toute petite partie
13:50du département
13:51qui est concernée,
13:52effectivement,
13:52on se maintient
13:53au niveau jaune
13:54pour ne pas non plus
13:56déflorer le niveau orange
13:57et le rendre
13:58moins impactant.
14:00Et donc,
14:01oui, oui,
14:01dès le niveau jaune
14:02pour les orages,
14:03il est possible
14:04de se faire foudroyer.
14:05Il n'y a aucun doute
14:06là-dessus.
14:06Vous gardez la parole
14:07si vous le voulez bien.
14:08Est-ce qu'on pourrait
14:08au moins être plus précis,
14:10j'ai envie de vous dire,
14:10dans les alertes ?
14:11Elles sont souvent
14:12à l'échelle du département.
14:13Hier, on a vu
14:14que l'ouest parisien,
14:15par exemple,
14:15était très touché,
14:16alors que l'est de Paris
14:17et une partie du centre
14:18l'étaient nettement moins.
14:20Vous comprenez ?
14:21C'est perturbant.
14:23Oui, oui,
14:23je comprends parfaitement
14:24que ce soit perturbant.
14:25Alors, il se trouve
14:25que les orages,
14:27c'est le phénomène
14:27le plus difficile à prévoir.
14:29Vraiment.
14:30Parce que,
14:31notamment...
14:32L'orage ou la puissance
14:33de l'orage
14:33qui n'est pas tout à fait
14:34la même chose ?
14:35Alors, plutôt l'orage.
14:36Plutôt l'orage.
14:37Parce que le moment
14:38où ce qui va être difficile
14:39à prévoir,
14:39c'est sa localisation précise.
14:42Parce que,
14:43au moment où il va apparaître,
14:44il va être
14:45d'une échelle si petite
14:46qu'il passe à travers
14:47les mailles
14:48de nos modèles numériques,
14:49si vous voulez.
14:50Et puis,
14:51on est dans un environnement,
14:53on l'a dit tout à l'heure,
14:53un petit peu chaotique.
14:54C'est-à-dire que,
14:55si on se trompe
14:55un tout petit peu
14:56sur les observations
14:57de départ,
14:58les résultats de la prévision
14:59peuvent être complètement
15:00différents à l'arrivée.
15:01Donc,
15:01c'est vraiment un phénomène
15:02qui est extrêmement complexe
15:04à prévoir
15:05de manière précise,
15:06en tout cas géographiquement.
15:07Et c'est pour ça
15:08qu'on reste sur une échelle
15:09départementale.
15:10Parce que,
15:11voilà,
15:12même avec les progrès
15:13de la prévision numérique,
15:14c'est difficile
15:14de descendre en dessous.
15:15Cela dit,
15:16pour d'autres phénomènes,
15:17on commence à réfléchir
15:19effectivement
15:19à une meilleure précision
15:21de la vigilance
15:22et on ne va pas s'interdire
15:24en tout cas
15:24de mettre dans nos bulletins,
15:26parce qu'on parle toujours
15:26de la couleur de la vigilance,
15:27mais il ne faut pas oublier
15:28qu'il y a aussi des bulletins
15:29qui les associent
15:30avec des textes,
15:31des textes dans lesquels
15:32on donne des précisions
15:33et qui sont parfois
15:34très utiles.
15:35J'aime beaucoup,
15:35excusez-moi,
15:36je vous lis,
15:36parce que depuis que je suis journaliste,
15:38les spécialistes
15:38de Météo France
15:39nous disent toujours ça.
15:40Alors vous savez qu'on donnait
15:41les premiers utilisateurs
15:42et donc je me sens toujours
15:44comme un petit reproche
15:45quant au fait
15:45qu'on ne donne pas tout.
15:47C'est ce que vous êtes en train
15:48de me dire gentiment là ?
15:50Non mais aussi,
15:51c'est un conseil
15:52que je donne à tout le monde
15:52et à tous vos éditeurs.
15:54Allez lire les textes
15:55des bulletins de vigilance
15:56parce que dedans,
15:56on peut trouver des informations,
15:57notamment sur des précisions
15:59sur la localisation
16:00quand on peut la donner.
16:02Sébastien Dupré,
16:03pensez-vous qu'on alerte
16:04comme il le faut
16:05et assez clairement
16:07nos concitoyens
16:08face à ces difficultés ?
16:10Le sujet de l'alerte
16:13qu'évoquait mon collègue Benoît
16:15précédemment,
16:16il faut le connecter
16:18à la connaissance
16:18qu'on a des risques
16:19et par rapport
16:20à ce qui a été dit précédemment,
16:21je pense qu'en France,
16:22on a un système
16:23de connaissance du risque
16:25qui est parmi les plus développés
16:27quand on va louer un bien
16:29ou quand on va acheter un bien.
16:31Le notaire vous donne
16:32une petite fiche
16:33qui vous présente les risques.
16:35Peut-être tardivement,
16:36effectivement,
16:37mais peut-être aussi
16:39que de temps en temps,
16:40on a envie de se faire plaisir,
16:41par exemple,
16:42sur le littoral.
16:43On sait qu'on a 450 000 logements
16:44qui sont exposés
16:45au recul du trait de côte
16:46d'ici 2100
16:48si on ne fait rien,
16:49mais on sait aussi
16:50qu'il y a une totale
16:51décolarélation
16:52du prix des biens
16:53sur le littoral
16:54et de leur exposition au risque
16:56parce que parfois aussi,
16:58on sait,
16:59mais on ne veut pas croire
16:59ou alors on fait
17:01un investissement plaisir
17:02et on assume
17:04que ce risque va exister.
17:05Donc, je voulais quand même
17:06faire cette précision.
17:07Oui, oui.
17:07Moi, je note aussi
17:08que les assureurs
17:09ont fait beaucoup
17:10d'efforts de communication
17:12vers leurs membres
17:14et puis il y a des obligations.
17:16La France est assez en avance
17:17d'ailleurs sur ce sujet
17:18depuis les années 80
17:19pour avoir des documents
17:22d'informations
17:23sur les risques
17:23au niveau des communes.
17:25D'ailleurs, certains maires
17:25quand ils accueillent
17:26leurs nouveaux citoyens
17:27présentent ces éléments-là.
17:30Donc, je pense que le sujet
17:30c'est quand même de partager
17:32qu'aujourd'hui,
17:32il y a beaucoup de connaissances
17:33et d'ailleurs, nous au CRMA
17:35on contribue
17:35à produire cette connaissance.
17:38Maintenant, il faut
17:38transformer cette connaissance
17:41en une action
17:42et c'est vrai que le terme
17:43culture du risque
17:44il est un petit peu
17:44un petit peu fourre-tout
17:46parce qu'il mêle
17:47des sujets de connaissance du risque
17:49mais ce qu'il faut développer
17:50c'est une culture de l'action
17:52de l'action pour s'adapter
17:53et pas que de l'action
17:55pour gérer en fait.
17:56Et là-dessus,
17:56il y a un rôle
17:57extrêmement important
17:58des acteurs économiques
18:00et des élus
18:01pour passer de savoir
18:02à croire
18:03et transformer ces territoires
18:04d'ailleurs,
18:04ils se transforment tout seuls
18:05sous l'effet du changement climatique
18:07mais d'avoir une vraie action
18:09d'adaptation
18:09qui va permettre
18:10de prévenir
18:11les conséquences
18:12néfastes du risque
18:14et cette prévention
18:15ce n'est pas simplement
18:16la vigilance
18:17c'est partager la connaissance
18:19c'est réduire
18:20la vulnérabilité
18:21des biens
18:21notamment tous les bâtiments neufs
18:23mais aussi les bâtiments
18:24qui sont dans des zones inondables
18:26ou dans des zones exposées
18:27aux différents risques
18:28on agit nous au CRMA
18:29pour croiser des cartes
18:31d'implantation
18:33de bâtiments
18:34d'infrastructures
18:34avec ces cartes
18:35d'exposition des risques
18:36donc il faut réduire
18:37la vulnérabilité
18:38du bâtiment
18:39et effectivement
18:40aujourd'hui
18:41vivre
18:42sans risque
18:44en étant
18:45absolument protégé
18:46comme on a pu l'être
18:47par le passé
18:48c'est aujourd'hui
18:49quelque chose
18:49qui est beaucoup
18:50plus difficile
18:51parce que les risques
18:52et ça a été dit tout à l'heure
18:53par Virginie Garin
18:54je crois
18:54sont à la fois
18:55plus fréquents
18:57et plus intenses
18:58et donc il faut agir
19:00agir dès maintenant
19:01mais savoir aussi
19:02que l'action
19:02elle ne pourra pas
19:03nous protéger
19:04à 100%
19:05et qu'il va falloir
19:05accepter de vivre
19:07de temps en temps
19:07avec les pieds d'allée
19:08moi aussi
19:09j'aime beaucoup citer
19:10ma camarade
19:11Virginie Garin
19:11et nous le referons
19:12dans quelques instants
19:13RTL
19:15on refait le monde
19:16avec Yves Calvi
19:18RTL Soir
19:20on refait le monde
19:21avec Yves Calvi
19:22avec Sébastien Dupré
19:24qui est directeur national
19:25en charge des risques naturels
19:26pour le CEREMA
19:28je rappelle qu'il s'agit
19:29du centre d'expertise
19:30en aménagement
19:30et adaptation climatique
19:32Benoît Thommet
19:32directeur des relations institutionnelles
19:34à Météo France
19:35Frédéric Dan
19:36est spécialiste
19:37des questions environnementales
19:38et Virginie Garin
19:39qu'on ne présente plus
19:40journaliste spécialiste
19:41environnement à RTL
19:42alors moi j'ai quand même
19:42une question à vous poser
19:43aux Etats-Unis par exemple
19:45les habitants des zones
19:46concernées par les menaces
19:48d'orage violents
19:48reçoivent tous
19:50mais tous
19:50des alertes
19:51sur leur portable
19:52pourquoi ça n'existe pas
19:55en France ?
19:56ça peut exister
19:56parce qu'il y a
19:57le système France Alert
19:58FR Alert
19:59ça c'est une notification
20:01automatique
20:02c'est-à-dire que vous n'avez
20:02pas besoin de télécharger
20:03sur votre portable
20:04une application
20:04c'est l'Etat
20:05les services de l'Etat
20:06qui disent
20:07il y a un risque grave
20:08et tout le monde reçoit
20:09dans la zone concernée
20:10par le risque
20:11un SMS
20:12sauf qu'il faut que ce soit
20:13vraiment pour l'instant
20:14c'est utilisé dans des risques
20:15extrêmement graves
20:16comme il y avait eu
20:17en décembre
20:18le cyclone à Mayotte
20:19ou les inondations
20:20en mai dernier
20:22dans le Var
20:24vous nous dites
20:24on ne peut pas filer
20:25la trouille à tout le pays
20:26et donc on doit le faire
20:27vraiment dans des moments
20:27exceptionnels
20:28c'est bien cela ?
20:29Exactement
20:29après il y a des systèmes
20:31d'alerte qui existent
20:31des assureurs
20:32par exemple
20:33moi hier j'ai reçu
20:33un message de mon assureur
20:34qui me disait
20:35attention dans votre zone
20:36il va y avoir un orage
20:37vous avez des applications
20:39mobiles aussi
20:39vous pouvez vous abonner
20:40par exemple
20:41vous avez MyPredict
20:42c'est une application
20:43où il y a l'application
20:44de Météo France
20:45donc il y a quand même
20:45des moyens
20:46et puis il faut écouter
20:47les médias aussi
20:47nous on a un rôle énorme
20:48aussi à jouer
20:49dans ce cas
20:50qu'on a joué hier
20:51on a prévenu tout le monde
20:52et les médias
20:53font partie du système
20:54d'alerte aujourd'hui
20:55en France
20:56Bon donc vous trouvez
20:57qu'on n'est pas
20:58trop en arrière de la main
21:00sur cette capacité
21:01de communication
21:02non non
21:03pas du tout
21:04et puis en plus de ça
21:06il y a le site
21:06géorisque
21:06sur lequel vous rentrez
21:08votre code postal
21:08et vous voyez
21:09les risques
21:10auxquels vous êtes soumis
21:10les communes
21:11qui ont des plans
21:12de prévention
21:12du risque
21:13d'inondation
21:13ou incendie
21:14ce que vous voulez
21:14sont tenues également
21:16d'informer
21:16leurs administrés
21:18donc oui
21:18il n'y a pas
21:21d'infos données
21:21à tout le monde
21:22en direct
21:23sauf quand il y a
21:23une menace grave
21:24mais à une échelle
21:24toute petite
21:25par contre
21:26oui c'est aussi
21:26aux gens qui nous écoutent
21:28d'aller chercher l'info
21:29et tout le problème
21:30est là en fait
21:31c'est que même
21:32dans des communes
21:32qui sont soumises
21:33à des risques
21:34inondation
21:35incendie
21:36tout ce que vous voulez
21:37les gens sont pas
21:39forcément au courant
21:40et quand bien même
21:40l'information est là
21:41qu'est-ce que les gens
21:42font de l'information
21:43moi je fais quoi
21:44quand il y a un risque
21:44d'inondation
21:45en fait ce qui manque
21:46c'est des exercices
21:47exercices
21:48risque incendie
21:49risque inondation
21:50risque avalanche
21:51risque éboulement de terrain
21:53risque sécheresse
21:54il n'y a pas d'exercice
21:55il faudrait qu'il y ait
21:56des exercices
21:57mettre les gens
21:57mettre nous-mêmes
21:58les gens en situation
22:00voilà ce qui va arriver
22:01quand vous aurez
22:02les pieds dans l'eau
22:03apprendre
22:05rappeler aux gens
22:06et ça c'est aussi
22:07le rôle des médias
22:07ce qu'ils doivent faire
22:08si jamais
22:09l'eau leur monte
22:10jusqu'au nombril
22:11chez eux
22:11simplement mettre
22:13les papiers
22:13les plus importants
22:14dans une pochette étanche
22:16avoir
22:16on le répète tout le temps
22:17avoir des bougies
22:18quelque part
22:19et puis une radio à pile
22:19pouvoir s'échapper
22:21par les fenêtres du haut
22:22ça paraît tout bête
22:23mais tout le monde oublie
22:23et quand il y a un drame
22:24c'est parce que tout le monde
22:25a oublié
22:25parce qu'on n'a pas
22:26suffisamment rappelé
22:27ce qu'il faut faire
22:28il y a des réflexes
22:28à avoir par exemple
22:29ne pas aller chercher
22:30sa voiture au garage
22:31il y a un risque d'inondation
22:32lorsqu'il y a eu la tempête
22:34Zintia
22:34il y a malheureusement
22:35des gens qui sont décédés
22:36parce qu'ils avaient
22:37voulu sauver leur animal
22:38de compagnie
22:38ils avaient voulu rester
22:39dans leur maison
22:40il y a vraiment
22:41des choses à apprendre
22:42il y a des réflexes
22:44à changer
22:44alors Sébastien Dupré
22:46je vais moi-même
22:47m'auto-accuser
22:48alors que je suis journaliste
22:49et que je répète
22:50ce genre de choses
22:50aussi avec mes camarades
22:52spécialistes
22:53j'ai l'impression
22:53que je le répète
22:54quand même depuis 30 ans
22:55dans ce métier
22:55et que je ne me les applique pas
22:57à moi
22:58qu'est-ce qu'il faut
22:58pour que ça rentre
22:59dans la tête des français
22:59et je m'include dedans
23:00je pense que ce qui doit
23:03rentrer dans la tête
23:04des français
23:04c'est qu'au global
23:05ce qui coûte le moins cher
23:07c'est de faire de la prévention
23:08parce que quand on investit
23:09un euro dans de la prévention
23:11pour construire au bon endroit
23:13pour rendre moins vulnérables
23:15aux inondations
23:16les écoles
23:17les bâtiments publics
23:18quand on investit un euro
23:20ça a un bénéfice
23:21de 6 à 12, 13, 14 euros
23:23et donc quand on n'agit pas
23:25quand on n'anticipe pas
23:27et qu'on attend
23:27de voir les choses venir
23:28et que donc on gère la crise
23:30comme on peut
23:31on s'y prend mal
23:33et donc nous
23:33le CRMA
23:34établissement de référence
23:36sur l'adaptation
23:36ce qu'on prône
23:38et ce à quoi on travaille
23:39avec les élus
23:40c'est de s'adapter
23:41parce que la gestion de crise
23:42c'est un petit bout
23:43de la chaîne de prévention
23:45voilà
23:45et donc ce que l'on fait
23:47et il y a énormément
23:47d'initiatives d'ailleurs
23:48dans les territoires
23:49pour connaître le risque
23:51les risques
23:52et adapter son territoire
23:53et ça permet
23:54vraiment de limiter
23:56au grand maximum
23:57les conséquences négatives
23:59dans ces situations de crise
24:01et donc je pense que
24:01ce qu'il faut vraiment
24:02comprendre
24:03c'est qu'il faut agir
24:05sans attendre
24:05les solutions
24:06elles existent
24:06on pourra les partager
24:08et pas simplement se dire
24:09je gérerai la crise
24:11quand elle arrivera
24:12non il faut anticiper
24:13il faut anticiper
24:14c'est vraiment le maître mot
24:15on marque une pause
24:17dans cette émission
24:17une nouvelle
24:18et on se retrouve
24:18dans un instant
24:19avec nos invités
24:19Yves Galvi
24:21on refait le monde
24:22sur RTL
24:24Yves Galvi
24:26on refait le monde
24:27jusqu'à 20h sur RTL
24:28et il ne nous restait plus
24:30que les bancs
24:31de l'église
24:32à changer
24:33et elle était refaite
24:34à neuf
24:35et là tout est à refaire
24:37du début
24:37c'est d'une tristesse
24:38sans nom
24:39on se dit que personne
24:40n'a été blessé
24:41c'est le principal
24:42mais bon
24:43ce matin
24:44c'est un peu triste
24:44quand même
24:45le témoignage
24:46d'une habitante
24:47de Valais
24:48dans le département
24:49de l'Eure
24:49Frédéric Danay
24:50vous dites souvent
24:51que la nature
24:52ne fait jamais de cadeaux
24:53sommes-nous aujourd'hui
24:54en train de payer
24:55nos années d'aveuglement
24:56bah oui
24:57et on se redécouvre
24:58à être effrayé
25:00face aux aléas
25:01de la nature
25:01on pensait
25:02s'être dispensé
25:03de ça
25:03grâce à la technique
25:04grâce au système
25:05assurantiel
25:07et social
25:07et en fait
25:08on se retrouve
25:08un peu tout nu
25:09face à une nature
25:10qui est de plus en plus
25:11brutale
25:12et imprévisible
25:13mais la nature
25:13je vais faire un peu de philo
25:15peut aussi être une alliée
25:16notamment dans
25:17dans la réduction
25:19du risque d'inondation
25:20je vous donne juste
25:20un exemple
25:21Yves
25:22je vais faire court
25:22vous savez
25:23les inondations
25:23qui ont eu lieu chez moi
25:24dans le Pas-de-Calais
25:25il y a un an et demi
25:26vous savez
25:27tout le Boulonnais
25:27le Montreuil-Ois
25:28Montreuil-sur-Seine
25:29qui ont été inondés
25:30les inondations
25:31auraient été bien pires
25:32si les communes
25:34n'avaient pas
25:35préventivement
25:37planté des haies
25:38enfin aider les agriculteurs
25:39à planter des bandes enherbées
25:41à reméandrer les rivières
25:42de telle façon
25:43que les sols
25:45soient en capacité
25:46que les paysages
25:46soient en capacité
25:47d'absorber un peu plus d'eau
25:49qu'ils ne l'auraient fait
25:50si ces communes
25:51avaient conservé
25:52le système traditionnel
25:53où l'eau pluviale
25:54arrive directement
25:55dans des tuyaux
25:56et où on fait
25:56de la monoculture
25:57sans aucun arbre
25:58et ces communes
25:59ont été aidées
26:00par des structures
26:01qu'on connaît mal
26:01les parcs naturels régionaux
26:03qui sont des parlements
26:04territoriaux
26:05où tous les gens se parlent
26:06et qui ont fait
26:07et qui a fait
26:07ce parc naturel régional
26:09Cap et Marais d'Opal
26:10toute la pédagogie
26:11toute la mise en place
26:12pour aider les communes
26:13à trouver des solutions
26:15et elles les ont trouvées
26:16donc ça ne s'est pas vu
26:17mais ça aurait été
26:18bien pire
26:19donc oui
26:19on a des solutions
26:20notamment des solutions
26:21fondées sur la nature
26:22qui ne vont pas tout changer
26:24mais en tout cas
26:25qui aident
26:25et qui évitent
26:26de faire trop confiance
26:27à du génie civil
26:28des tuyaux par exemple
26:29des bassins d'orage
26:30qui coûtent très cher
26:31Virginie Garin
26:32Oui je voulais poser
26:33une question
26:33à Sébastien Dupré
26:34parce que l'année dernière
26:35la Croix-Rouge
26:36avait remis un rapport
26:37au gouvernement
26:38pour mieux préparer
26:39les catastrophes
26:40et ils avaient proposé
26:41un certain nombre
26:42de recommandations
26:43et le gouvernement
26:44avait présenté
26:45un plan
26:45avec notamment
26:47pour améliorer
26:48notre culture du risque
26:49une journée nationale
26:50le 13 octobre
26:51pour nous sensibiliser
26:53on devait aussi avoir
26:54tous notre petit kit
26:55à la maison
26:55avec comme vous le disiez
26:57nos bougies
26:58avec la radio
26:59etc.
26:59Qu'est-ce que c'est devenu
27:00parce que la journée
27:01du 13 octobre
27:02l'année dernière
27:02je ne m'en souviens pas
27:03et est-ce que vous pensez
27:04que l'État
27:05met suffisamment de moyens
27:06pour justement
27:07faire cette sensibilisation
27:09du public ?
27:12Il y a plusieurs choses
27:13à dire
27:13parce que c'est une question
27:14à tirer voir
27:14mais oui il y a
27:15une forte mobilisation
27:16je pense qu'il faut le dire
27:17de l'État
27:18et de ses opérateurs
27:19Météo France
27:20le Céréma
27:21et d'autres opérateurs
27:22d'ailleurs
27:22sommes impliqués
27:24dans une mission
27:25sur l'adaptation
27:26au changement climatique
27:27des territoires
27:27qui a été lancé
27:28par la ministre
27:29Pannier-Runacher
27:30au Salon des Mers
27:31donc il y a un effort
27:32vraiment d'accompagnement
27:33et de
27:35comment dire
27:36de regroupement
27:37des synergies
27:37et des compétences
27:38des différents services
27:39de l'État
27:39et des opérateurs
27:40pour aider les territoires
27:41donc là il y a vraiment
27:42une action qui est très forte
27:43donc il y a beaucoup de moyens
27:44mais ce ne sont pas
27:45directement les moyens
27:46de l'État
27:46ça peut être les moyens
27:47des opérateurs
27:48et puis je vais vous donner
27:49un exemple
27:49on peut se donner rendez-vous
27:51à Toulouse
27:52à la fin de l'année
27:52vers le 13 octobre
27:54où aura lieu
27:55les assises nationales
27:57des risques naturels
27:58qui rassembleront
27:59toutes les parties prenantes
28:00pour débattre
28:01des politiques
28:02qui sont mises en place
28:03pour permettre
28:03à des élus
28:04et des entreprises
28:05de présenter leurs actions
28:06donc oui
28:07la journée du 13 octobre
28:08prend une place
28:09croissante en France
28:11et je pense que
28:11l'année qui vient
28:12va en être
28:13une belle illustration
28:15et peut-être
28:16le dernier mot
28:17en réaction
28:18à ce qui a été dit
28:18à l'instant
28:20par Frédéric Denry
28:21sur les solutions
28:22fondées sur la nature
28:23qu'on aura l'occasion
28:23de débattre
28:24le 13 octobre
28:25de cette année
28:26c'est parfois aussi
28:27pour réparer
28:28les erreurs
28:29qu'on a commises
28:30je pense qu'il faut
28:30le dire aussi
28:31les conséquences
28:33des phénomènes climatiques
28:34elles se font
28:35avec la manière
28:36dont on a eu l'habitude
28:37de construire
28:38donc il faut aussi
28:39penser de manière
28:41différente de construire
28:42des initiatives
28:43très intéressantes
28:44dans certains noms
28:44d'architectes
28:45d'ailleurs
28:45mais il faut aussi
28:46réparer
28:47l'endiguement
28:48qu'on a pu faire
28:48des cours d'eau
28:49et l'eau qui pouvait
28:50aller s'épandre
28:51dans la nature
28:52ou dans des zones naturelles
28:53pendant un certain temps
28:54on a préféré
28:54la canaliser
28:56la convoyer
28:56et puis malheureusement
28:57elle se retrouvait
28:58dans les villes
28:59à Laval
28:59et créer tous les dégâts
29:00donc il y a aussi
29:00un travail je dirais
29:01de réparer les erreurs
29:03qui ont pu être faites
29:04par le passé
29:04et en France
29:05peut-être
29:06mais c'est mon dernier mot
29:07on a quand même
29:07la chance d'avoir
29:08un dispositif
29:09qui est extrêmement complet
29:10on nous envie d'ailleurs
29:11le système de financement
29:12français dans le monde entier
29:14il faut le savoir
29:15donc on a plutôt
29:16tous les éléments
29:17de la réussite
29:18et la prise de conscience
29:19aussi
29:20fait que
29:21on va enclencher
29:22on est très positif
29:22au CRMA
29:23sur le fait que
29:24l'adaptation
29:24va s'accélérer
29:25encore plus
29:26Benoît Thommet
29:27à force de parler
29:28quand même
29:28je vais à contrario
29:29on va dire
29:30de crise climatique
29:31est-ce qu'on banalise
29:32pas un peu
29:32la gravité des événements
29:33alors c'est vrai
29:37qu'avec la multiplication
29:37de vigilance
29:38on pourrait se dire
29:39qu'on banalise
29:40un petit peu
29:40le risque
29:41mais on peut aussi
29:43dire l'inverse
29:43c'est-à-dire qu'à force
29:45d'avoir des vigilances
29:45orange et rouge
29:47on va en comprendre
29:48le sens
29:48et on va apprendre
29:50à bien se comporter
29:51face aux risques
29:52que l'on annonce
29:53donc moi
29:54tout à l'heure
29:54on parlait de s'adapter
29:56je pense que c'est vraiment
29:56le mot clé
29:57qu'il faut retenir
29:58de ça
29:58le changement climatique
30:00on est en train
30:00de le vivre
30:01et donc
30:02une manière
30:04de s'adapter
30:05c'est aussi
30:05de prendre l'habitude
30:08finalement
30:08de bien réagir
30:10face aux risques
30:11météo
30:12que
30:13quand ils arrivent
30:14une fois
30:15dans sa vie
30:16ou peut-être deux fois
30:16effectivement
30:17c'est difficile
30:18de garder
30:18une mémoire de risque
30:19mais plus ils sont fréquents
30:21plus on va
30:22être résilients
30:23face à ces risques-là
30:25et d'ailleurs
30:26et je termine là-dessus
30:27la journée
30:28du 13 octobre
30:31elle s'appelle
30:31tous résilients
30:32face aux risques
30:33et donc c'est vraiment ça
30:34le sujet
30:35c'est d'améliorer
30:36notre résilience
30:37et c'est d'ailleurs
30:39plus qu'une journée
30:40maintenant
30:40c'est sur
30:41plusieurs jours
30:43et il y a plusieurs événements
30:44organisés partout
30:45dans la France
30:46avec des conférences
30:47destinées
30:48au grand public
30:51organisées
30:52par des associations
30:53par Météo France
30:54par le CRMA
30:55etc
30:55comment selon vous
30:57faire passer
30:57le message d'urgence
30:58moi
31:00Frédéric Dornay
31:01on a fait des émissions
31:02ensemble depuis
31:03j'ai envie de vous dire
31:04bien 25 ans
31:05voilà
31:06et alors moi
31:07je suis toujours
31:08ravi de vous rencontrer
31:08moi aussi
31:09il est légitime
31:10pour un journaliste
31:11d'aimer poser des questions
31:11mais quand elle se réitère
31:13en permanence
31:14on doit quand même
31:14se poser des questions
31:15bah oui
31:17je répète toujours
31:18la même chose
31:19et je me demande toujours
31:21comment il faut faire
31:21pour convaincre les gens
31:22sans leur faire peur
31:24ne pas crier au loup
31:26trop vite
31:27trop souvent
31:28parce que sinon
31:28quand le loup est là
31:29plus personne ne le voit
31:30et en fait
31:31c'est une question
31:31abyssale pour nous autres
31:33médiateurs
31:34et c'est une question
31:34très politique
31:35je pense qu'un des échecs
31:36de l'écologie politique
31:37c'est qu'elle a versé
31:39dans le catastrophisme
31:40très vite
31:40en faisant peur avec tout
31:42en faisant de la morale
31:43et en accusant les gens
31:44moyennant quoi
31:45les gens sont en train
31:46de faire un rejet
31:47non pas du message
31:48de l'écologie
31:48mais en tout cas
31:49du message politique
31:50qu'elle porte
31:50et ça rend obscur
31:52tout ce que l'on peut dire
31:53tout le travail de pédagogie
31:54que l'on fait
31:55il faut parler aux gens
31:56simplement
31:57les gens ne sont pas stupides
31:58dans un pays
31:59comme la France
31:59les gens sont capables
32:01de comprendre
32:02en tout cas
32:02cesser de leur dire
32:04que demain
32:05ils vont mourir
32:05parce que chaque jour
32:06est une catastrophe
32:07et que c'est un peu
32:08de leur faute
32:09et que c'est presque
32:10tant mieux
32:11à écouter certains écolos
32:12voilà
32:12il y a une lourde responsabilité
32:14de l'écologie politique
32:15dans la
32:16comment dirais-je
32:16dans l'atténuation
32:17du message
32:18aujourd'hui
32:18il faut apprendre aussi
32:19aux français
32:20à mieux se préparer
32:21aux risques
32:21Virginie Garin
32:22ce sera sans doute
32:23ma dernière question
32:24oui évidemment
32:24donc on en a parlé
32:25la culture du risque
32:26et se préparer
32:27par exemple
32:27dans des choses
32:28toutes bêtes
32:28mais se former
32:29aux gestes
32:29de premiers secours
32:30parce que se préparer
32:31aux risques
32:32c'est aussi se préparer
32:33à aider les autres
32:34on n'a que 40%
32:35des français
32:36qui sont préparés
32:37qui connaissent
32:37les gestes
32:38des premiers secours
32:38il faudrait passer
32:39à 80%
32:40dit la Croix-Rouge
32:41donc ça c'est ce genre
32:42d'exemple
32:42qui montre
32:43qu'il y a encore
32:44du travail
32:44et qu'est-ce qui se passe
32:45dans les écoles ?
32:46pas grand chose
32:47malheureusement
32:48c'est peut-être là aussi
32:49que ça pourrait évoluer
32:51c'est-à-dire qu'il pourrait
32:52envisager des cours
32:53de formation
32:54premiers secours
32:55des cours
32:55je vais vous dire
32:56c'est dans le primaire
32:56que ce genre de choses
32:58s'imprègne dans la tête
32:59des gamins
33:00les gestes
33:01des premiers secours
33:02devraient s'apprendre
33:03en primaire évidemment
33:04ce qui se séparait
33:05sur cette dernière notion
33:06ben voilà
33:07si vous êtes d'accord
33:09moi je le suis aussi
33:10alors je vous précise
33:12que demain
33:13dans la matinale d'RTL
33:14nous recevrons
33:15la ministre Astrid
33:16Panossian-Bouvet
33:17ministre du travail
33:18et de l'emploi
33:19dans un instant
33:20vous retrouvez par ailleurs
33:21Faustine Bollard
33:22pour son émission héros
33:23bonsoir chère Faustine
33:24dites-nous
33:24qui est votre invitée
33:25ce soir
33:25Yves bonsoir
33:26c'est un véritable héros
33:27que vous allez écouter
33:28dans un instant
33:28il s'appelle
33:29Mohamed Bida
33:30il était responsable
33:31de la sécurité
33:32à l'ambassade de France
33:33au moment de la chute
33:34de Kaboul
33:34et le 15 août 2021
33:36il va réussir
33:38à sauver
33:38des centaines
33:39de réfugiés
33:40il va nous raconter
33:41minute par minute
33:43ce qui s'est passé
33:43pendant ces jours
33:44qui ont vu basculer
33:45sa vie
33:46et celle
33:47donc de centaines
33:48d'Afghans
33:48à tout de suite
33:49sur RTL
33:49pour une émission passionnante
33:50merci beaucoup Faustine RTL
33:52il est 20h
33:53il est 20h
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À suivre
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