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  • 18/06/2025

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00:00J'ai la chance de recevoir un comédien qui, la dernière fois qu'on l'a invité, était à distance, représenté par une photo scotchée sur ce siège.
00:09Cette fois, il est bien là, en chair, en os et en cheveux, Baptiste Lecaplin.
00:14Bonjour !
00:14Merci d'être là. Salut Baptiste !
00:16Ça va, vous allez bien ?
00:17En pleine forme.
00:18Qu'est-ce qu'il a cette petite voix ?
00:19J'ai une petite fargite aiguë depuis une semaine et demie.
00:23Et la consigne, c'est de reposer ma voix, mais je suis en pleine promo, donc c'est un peu compliqué.
00:27C'est pratique !
00:28Et il y a beaucoup de radio.
00:29Après, c'est vraiment la voix qu'ont les gens qui reviennent après le Festival d'Avignon.
00:32Exactement !
00:33Ça colle extrêmement bien, parce que vous venez de nous parler d'une comédie dans laquelle vous tenez le premier rôle, qui s'appelle donc Avignon.
00:40Comédie réalisée, je ne sais pas si vous étiez au courant Baptiste, par la personne à vos côtés.
00:44Yohann Jeannet.
00:45Absolument, c'est lui qui est également comédien dans ce film.
00:48Bonjour Yohann.
00:49Bonjour !
00:49Merci d'être là aussi.
00:51C'est votre tout premier film comme réalisateur, Yohann, et le film est en salle depuis là, quelques minutes.
00:57N'hésitez pas à me faire signe à tout moment si vous souhaitez aller aux toilettes.
01:01À quelle heure vous recevez les premiers chiffres ?
01:0514h, enfin on va voir le 9h des Halles.
01:08Vous allez avoir quelque chose là, dans les minutes qui viennent.
01:10Il y a ma sœur déjà, qui est aux Halles.
01:11Ah c'est bien !
01:12C'est bon !
01:13Avec 90 potes !
01:15Elle a pris sa journée, elle est venue avec ses potes.
01:18Ça a l'importance ça, en vrai ? Le chiffre des Halles du matin, c'est encore de l'importance ou ça ne dit pas grand-chose ?
01:23C'est la petite tradition, c'est la petite indication.
01:27On peut dire aux gens que c'est le nombre de personnes qui vont à la première séance du cinéma, du Forum des Halles.
01:31Voilà, c'est ça, à Paris et ça donnait une certaine indication, mais sauf que maintenant, comme tout le monde le sait, tout le monde dit « Bon ben venez, on blinde, on blinde la salle ! »
01:41C'est un peu triché maintenant.
01:44En tout cas, j'aimerais rappeler qu'il y en a un qui était à votre place le jour de la sortie de son premier film, c'est Arthus, qui a fait un petit 11 millions d'entrées.
01:50Donc voilà, c'est de très bon augure et évidemment, je ne mentionne jamais tous ceux qui sont venus ici et qui ont fait un bon gros beat.
01:59On vous remercie pour ça, c'est adorable.
02:02Bon, mais là, vous pouvez être confiant pour ce film Avignon parce que vous avez reçu vraiment une pluie de récompenses à l'Alpe d'Huez, dont l'équivalent de la palme d'or de la comédie.
02:14C'est vrai, le grand prix.
02:15Vous en avez même versé une petite larme, je crois qu'il y avait de l'émotion quand même ce jour-là.
02:20Oui, il y avait un petit peu d'émotion.
02:21Non, mais il y avait de l'émotion pour plein de choses parce que c'était l'accomplissement d'un travail qui a duré pas mal d'années.
02:29Parce qu'avant, j'avais fait le court-métrage.
02:31Donc entre le court-métrage et le long-métrage, il s'est passé quand même six ans de travail quand même.
02:37Et puis, on n'a failli pas y aller à l'Alpe.
02:39Ah oui, en plus.
02:40C'était une copie de travail.
02:42On a réussi au dernier moment.
02:44On remercie Clément et Fred d'ailleurs, les organisateurs du festival qui sont des garçons absolument délicieux.
02:49Merci beaucoup.
02:50Qui ont attendu le dernier, dernier, dernier moment pour accueillir le film Avignon.
02:53Donc sans eux, on n'aurait pas eu une aussi belle sortie.
02:56Et je pense qu'il y a eu tout ça en fait.
02:58Qui fait que, bon bah, effectivement, quand on reçoit le troisième prix en plus...
03:01C'est génial.
03:02Et puis forcément, ça va créer de l'attente autour de ce film.
03:05Alors on va raconter, c'est l'histoire d'un comédien qui galère.
03:08Stéphane, que vous incarnez, donc Baptiste Le Capelin,
03:11qui part à reculons au festival d'Avignon avec son ancienne compagnie de théâtre
03:15pour présenter leur pièce de boulevard, « Ma sœur Saint-Cruste ».
03:18Exact.
03:20C'est le titre de cette pièce.
03:22Il y va surtout parce qu'il a besoin de ses cachets d'intermittents en fait.
03:25Voilà, voilà, il a pu...
03:26C'est un chef-d'œuvre quand même, « Ma sœur Saint-Cruste ».
03:28Non mais c'est un chef-d'œuvre.
03:29C'est une pièce bien sûr.
03:30C'est une très très belle pièce.
03:30Non, il n'a pas envie parce que c'est un comédien qui n'est pas à la place où il aimerait...
03:36Enfin, il a un peu lâché l'affaire.
03:38Il se dit, voilà, j'arriverai jamais à voir la carrière que j'aurais voulu avoir.
03:41Son ancienne troupe lui demande de revenir, il y va.
03:45Et arrivé à Avignon, mine de rien, il est un peu content, je pense, d'y retourner.
03:51Ça lui fait plaisir.
03:51Et surtout, il croise la route de Fanny,
03:54qui est interprétée par la ravissante, délicieuse et ultra-talentueuse Elisa Erka.
03:58Et donc, elle vient d'être couronnée du Molière de la Révélation.
04:03Donc, c'est vraiment la star montante qui joue.
04:05Et donc, elle, elle n'est pas comme vous dans le « off » d'Avignon.
04:08Parce qu'à Avignon, il y a le « off » et il y a le « in ».
04:10Donc, le « in » officiel avec les grands comédiens de théâtre avec beaucoup d'accent circonsexte.
04:18Elle, elle joue dans Ruy Blas.
04:20Et donc, lui, Baptiste Le Capelin, votre personnage,
04:23il n'arrive pas à assumer devant elle qu'il joue dans « Ma sœur Saint-Cruste ».
04:26Écoutez.
04:27Fanny ?
04:28Eh oui, Stéphane !
04:29Oui, Stéphane, c'est ça.
04:30Attends, tu joues dans le CID ?
04:31Pardon ?
04:32Tu sais que c'est incroyable, c'est ma pièce préférée.
04:33Tu joues qui ?
04:35Je joue...
04:36Tu ne vas pas faire croire que tu joues le CID pendant tout Avignon.
04:40C'est parti le 500.
04:41Mais pas un prompt en forme, nous nous vîmes.
04:43Nous nous vîmes ça.
04:443000.
04:46T'es acteur et tu ne connais pas le CID.
04:48C'est toi, tu connais tout, peut-être ?
04:49Le CID, oui, c'est un classique.
04:50Ben alors, bienvenue chez L'Echti aussi, c'est un classique.
04:52Et pourtant, tu ne l'avais pas vu, donc ça va, ferme ton cul.
04:58Ah, dans quoi tu joues ?
05:02Avignon, Avignon !
05:04Et alors, vous avez peut-être reconnu la voix de l'excellente Alison Wheeler
05:06qui joue votre bonne copine dans le film Baptiste Lecaplin.
05:09Je ne sais pas si c'est le cas aussi dans la vie,
05:12mais votre duo, il fonctionne super bien.
05:13On est devenus copains comme cochons.
05:14Ah oui ?
05:15Ça se dit, ça encore ?
05:16Oui, bien sûr, ça revient.
05:17Non, c'est vraiment...
05:17Et je l'ai dit plein de fois,
05:19mais je suis triste d'avoir passé des années de vie
05:21sans être amie avec Alison Wheeler.
05:23Ah, c'est bon.
05:24Et j'espère, on va rattraper le temps perdu.
05:26Elle est géniale.
05:26Et il y avait vraiment une troupe extraordinaire sur ce film.
05:30Et je tiens à le dire,
05:32Johan Dioné a cette faculté aussi,
05:35qu'ont les grands metteurs en scène,
05:36de mettre les bons acteurs et les bonnes actrices au bon endroit.
05:39Même pour une réplique,
05:40il a mis des tueurs vraiment partout.
05:43Et que ce soit Rudi Milstein, Constance Carlet,
05:46Lies Salem, qui est un génie du cinéma,
05:50Elisa Erka, et tout le reste du cas,
05:52il n'y a vraiment que des machines de guerre.
05:53Et Johan a eu cette bienveillance et cette faculté à bien choisir les gens.
05:59Et alors, votre personnage, Stéphane, lui, il est romantique, un peu maladroit.
06:04Il vous ressemble un peu ou pas ?
06:05Oui, de mes 12 à mes 23 ans, j'étais Stéphane.
06:08Vous étiez comme ça.
06:09Mais c'est la première fois qu'on vous voit dans un rôle aussi romantique.
06:12Oui, comédie romantique pure, oui.
06:14J'avais fait Libra Soupy, il y a 13 ans,
06:17qui était plus une comédie romantique d'auteur.
06:19Et New York aussi ?
06:20Et New York, oui.
06:21Mais New York, c'était un film plus choral.
06:24J'étais vraiment un peu gauche,
06:26mais c'était mes deux premiers films.
06:27Mais même en scène intime,
06:29j'ai l'impression que c'est la première fois qu'on voit une scène aussi intime de vous,
06:33au cinéma.
06:34On voit mes fesses.
06:34Oui, c'est la première fois que je fais une scène d'intimité.
06:49Et alors ?
06:51C'est difficile, oui et non,
06:55parce que j'avais une partenaire incroyablement sympathique.
07:00Johan a dirigé ça avec bienveillance,
07:02c'était très beau.
07:02Et surtout, on a une coordonnatrice d'intimité.
07:06Et ça, c'est vraiment génial.
07:08Et j'ai vu beaucoup d'interviews,
07:10Sharon Stone disait qu'elle avait été trop retisée de Michael Douglas.
07:13Et je comprends ce qu'elle a pu vivre.
07:16Parce que quand il n'y a rien de chorégraphié,
07:19quand vous avez quelqu'un qui prend le dessus ou qui rajoute des choses,
07:23chaque mouvement était validé avec la coordonnatrice et Elisa avant.
07:28Et ça, c'est super.
07:29Avignon, je précise, il y a une scène,
07:31n'y allait pas non plus juste pour celle-ci.
07:32Non, non, ça va être déceptif.
07:34Mais c'est surtout un film.
07:35On va en voir un tiers de mes fesses.
07:37Oui, c'est ça, c'est assez léger.
07:38C'est le haut de l'arrêt, oui.
07:40Mais ne quitte pas tout, laissez un peu de suspense.
07:42C'est le bon, c'est le bon, c'est le bon.
07:43C'est un tiers, c'est un tiers.
07:44Ça a failli être le titre du film.
07:48Rendez-vous sur le haut de l'arrêt.
07:49Avignon, c'est finalement le titre qui a été choisi.
07:52Premier film très réussi de Johan Dionnet,
07:55validé par toute l'équipe de Culture Média.
07:57C'est à voir dès aujourd'hui en salle.
07:59On va continuer à en parler dans un instant
08:01parce que vous allez nous raconter aussi vos histoires d'Avignon
08:03parce que vous avez participé l'un et l'autre plusieurs fois à ce festival.
08:07Johan, est-ce que pour nous mettre peut-être l'eau à la bouche,
08:09vous pourriez nous donner le nom d'une pièce à laquelle vous avez participé à Avignon ?
08:13Le haut de l'arrêt.
08:15Le haut de l'arrêt, bien sûr.
08:16Et je la sens bien, cette histoire.
08:17Je la sens bien, cette histoire.
08:19Je la sens bien, cette anecdote.
08:20A tout de suite sur Europe 1.
08:22Vous écoutez Culture Média sur Europe 1, 9h31, avec Thomas Hille.
08:25Et ce matin, Thomas, vous recevez le réalisateur Johan Dionnet
08:28et le comédien Baptiste Lecaplin pour le film Avignon.
08:32Premier film réalisé par Johan Dionnet.
08:34On vous a dit qu'on avait aimé ?
08:35On a beaucoup aimé ce film.
08:36On a beaucoup aimé.
08:38Et il sort aujourd'hui partout en France.
08:40Et alors évidemment, dans ce film, en filigrane,
08:43il y a une petite critique du snobisme envers tout ce qui est populaire.
08:47C'est un peu ça ce que vous voulez raconter dans ce film aussi.
08:49Oui, il y a un peu le snobisme.
08:50Et puis il y a aussi les préjugés qu'on peut avoir
08:53lorsqu'on aime bien ce type de pièces
08:57ou quand on travaille dans un domaine.
09:02Mais je crois que c'est une histoire un petit peu universelle ça.
09:05Parce que je pense que c'est quelque chose qu'on peut retrouver
09:08même peut-être dans le métier journaliste d'ailleurs.
09:10Bien sûr, partout.
09:11Ou un peu partout en fait.
09:12Le snobisme existe partout.
09:13C'est juste que là, j'ai décidé de le transposer dans ce milieu-là,
09:16dans le milieu théâtral et à Avignon.
09:17Parce qu'effectivement, à Avignon, il y a ça.
09:20C'est-à-dire que c'est comme une mini-société
09:21où pendant trois semaines, un mois,
09:23des gens qui ne se voient pas du tout en plus à Paris ou ailleurs
09:27vont se côtoyer.
09:29Et ils viennent tous de milieux sociaux différents.
09:32Et puis pour le public, c'est la capitale du théâtre, Avignon.
09:34Quand on en parle, c'est le festival.
09:36Vous avez tourné votre film à Avignon directement.
09:39Pendant le festival ?
09:41On a fait deux jours et demi pendant le festival.
09:43D'accord.
09:44Il y a eu quelques plans.
09:44Il y a eu des plans volés.
09:45Et après, par contre, on a recréé le festival.
09:47C'était trop compliqué.
09:48Au début, on se disait, on va le faire peut-être une petite semaine,
09:53dix jours, et puis on va recréer le truc après.
09:57Et puis en fait, c'était trop compliqué.
09:58D'un coup, t'as 100 personnes qui veulent figurer dans ton film.
10:00On ne peut pas passer le film.
10:01L'avantage, c'est que tu trouves des acteurs, effectivement.
10:03Il n'y a pas de problème.
10:04Pas tant, parce qu'il y en avait certains qu'on a filmés
10:07et après, ils sont venus nous voir.
10:09Ils vous l'ont caché ?
10:10Ils ont fait un film.
10:11Ils ont dit, ah, mais il faut me payer.
10:13On a dit, ok, du coup, tu ne seras pas dans le film.
10:16Coupé au montage.
10:17Et alors, vous, vous avez, Johan Dionnet, tourné,
10:20vous avez été présent huit fois au Festival d'Avignon, c'est ça ?
10:23Vous y êtes allé huit fois ?
10:24Oui, huit fois, en tant qu'acteur.
10:25Et alors, qu'est-ce qui a été le plus compliqué ?
10:28Racontez-nous un petit peu.
10:29Parce que j'imagine que ce film, il est tiré aussi de vos expériences personnelles.
10:33Le film est tiré d'expériences personnelles,
10:35d'expériences aussi des autres.
10:37Disons qu'à chaque fois, ça a été une expérience unique
10:41parce qu'on a vraiment la sensation,
10:43comme dit le personnage d'Elisa à un moment donné dans le film,
10:45qu'on a vraiment l'impression de vivre mille vies en un mois.
10:48Parce que vous rencontrez plein de personnes
10:50que, mine de rien, bon, évidemment, c'est vous tractez, vous paradez.
10:53Il y a quand même 1500 spectacles,
10:55donc il faut remplir la salle.
10:57Donc, pour essayer de remplir les salles,
10:58on essaie d'attirer la personne.
11:02Donc, on essaie de redoubler des géniosités.
11:07faire des spectacles de rue et attirer les gens.
11:09Oui, voilà, des choses comme ça.
11:10Mais à côté de ça, évidemment, on va voir les copains jouer.
11:13Donc, on rit, on pleure en fonction des pièces.
11:16On tombe amoureux à tous les coins de rue.
11:18Ah oui, vraiment ?
11:18On fait la fête.
11:19Un petit peu, quand même.
11:20Bah oui, parce qu'en plus, comme disait Baptiste,
11:23c'est vrai que c'est un peu...
11:24C'est pas que ça, mais c'est un peu la colo des comédiens,
11:26en fait, aussi, pendant un mois.
11:28Parce que, vous savez, on travaille,
11:30on est tous ensemble 24h sur 24.
11:32Il fait chaud.
11:33On fait la fête, aussi.
11:35On parle théâtre.
11:37On est quand même tous des passionnés.
11:39Donc, je sais pas, il y a quelque chose de très...
11:43C'est comme une émulsion, quoi.
11:44Il y a quelque chose de très gai, en fait.
11:47Mais en même temps, difficile, aussi,
11:49dans le côté, parfois, de se retrouver à jouer
11:51devant très peu de gens, quoi.
11:51Oui, bien sûr.
11:52En plus, tout dépend de l'Avignon que vous faites.
11:55Il y a des Avignons.
11:56Moi, je me souviens que j'ai fait un Avignon
11:58où j'ai pas tracté.
11:59J'ai pas fait de parade ni rien.
12:00C'était complet du début à la fin.
12:01Là, c'est vraiment...
12:03C'est très agréable.
12:03Grand luxe.
12:04Ça, c'est le grand luxe.
12:05Bon, c'était à 10h du matin,
12:06donc il fallait quand même se réveiller.
12:07Mais à part ça, c'était le grand luxe.
12:09Et puis, j'ai connu aussi l'inverse
12:11où le metteur en scène,
12:12qui était aussi producteur,
12:13avait mis de l'argent personnel
12:14dans le business.
12:17Donc là, il fallait aller chercher les gens,
12:19tracter, parader,
12:20pour pouvoir remplir la salle,
12:21pour qu'ils perdent le moins d'argent possible.
12:23Parce qu'en général,
12:23on gagne pas d'argent à Avignon.
12:25On essaie d'en perdre le moins possible.
12:26Parce qu'il y a des gens
12:27qui hypothèquent leur maison
12:28pour pouvoir faire Avignon.
12:28Ah là, c'est dingue.
12:29Ouais, on se rend pas compte.
12:30Est-ce que, comme dans le film,
12:32il y a une vie après le Festival d'Avignon ?
12:33Parce qu'on se rend compte,
12:34ce qui est intéressant dans le film,
12:36c'est que vous vous arrêtez pas à Avignon.
12:37On se rend compte qu'il y a une vie derrière,
12:39que les comédiens, le théâtre
12:41a une vie derrière Avignon.
12:42Est-ce que c'est comme ça aussi
12:43dans la réalité ?
12:44Bien sûr.
12:44Il y a des spectacles
12:46qu'on éclos grâce au Festival d'Avignon.
12:49Avignon, pendant un mois,
12:51vous jouez,
12:51vous avez tous les directeurs
12:53de salles de France qui viennent,
12:54les producteurs.
12:54Donc, ils viennent aussi
12:55faire un peu leur marché.
12:57Ils viennent,
12:57ils regardent un petit peu
12:58ce qui se passe.
12:59Ils entendent
12:59quand il y a une bonne réputation.
13:01Quand un spectacle
13:02a une bonne réputation,
13:03ils se disent
13:03bon, on va aller voir,
13:04on va aller voir ce qui se passe.
13:05Et puis parfois,
13:06parfois, il y a le coup de cœur.
13:07Ils disent
13:07voilà, moi, je vous embarque.
13:09Venez à la rentrée
13:10ou venez dans quelques mois.
13:12Et parfois aussi,
13:13il y a aussi...
13:15Maintenant, ça existe, ça.
13:17On a déjà, on va dire,
13:20acheter le...
13:21On a déjà acheté le spectacle,
13:23mais on va le roder à Avignon
13:24pour faire en sorte
13:24qu'il soit vraiment prêt
13:26pour après une tournée
13:27et puis pour Paris.
13:28Et puis les tournées aussi, surtout.
13:30Il y a énormément de tourneurs
13:31qui viennent.
13:31Tous les tourneurs
13:32viennent à Avignon.
13:33Et alors vous, Baptiste,
13:34je crois que vous y êtes allé
13:35trois fois au Festival d'Avignon.
13:36Comment vous les avez vécu
13:38ces moments-là ?
13:39C'était vraiment chouette.
13:40Le premier Avignon,
13:40je l'avais fait effectivement
13:42pour vendre des dates de tournée
13:43de mon premier one-man show,
13:44mais je jouais à 11h du matin.
13:46Donc, c'est bizarre.
13:47C'est particulier, ça.
13:48Il faut se lever à 7h,
13:49faire le sport à 8h.
13:50Ouais, mais en vrai,
13:51c'est 11h, 11h30,
13:52c'est un bon horaire en vrai.
13:53Ouais, mais...
13:54Enfin bon...
13:56C'est une mise en route bizarre,
14:00mais au début, psychologiquement,
14:01vous êtes un peu en décalage,
14:03mais en fait,
14:03vous vous rendez compte
14:03que les gens dans la salle
14:04voient 6, 7, 8 spectacles par jour.
14:07Donc à 11h,
14:08vous êtes déjà le deuxième
14:08ou le troisième.
14:09Donc les gens sont déjà à fond, quoi.
14:12Mais la première expérience
14:13était géniale.
14:14La deuxième origine,
14:15j'y avais été pour roder
14:16mon prochain spectacle.
14:17Donc ça, c'était formidable
14:18parce que je jouais tous les jours
14:19et ça m'a permis
14:20de faire progresser mon spectacle.
14:22Et après,
14:23j'y ai été retourné
14:23avec les copains
14:25Thomas VDB,
14:26Yacine Bellus,
14:27Bruno Mousquio,
14:28de bref,
14:28on avait fait un plateau
14:29et là,
14:29c'était très joyeux
14:30et très festif.
14:31Mais j'en garde
14:32un souvenir incroyable
14:33parce que c'est l'humilité
14:35à chaque coin de rue à Avignon.
14:36Parce que même si vous,
14:37vous marchez très bien,
14:38vous avez forcément croisé
14:39des gens pour qui
14:40c'est moins le cas
14:41et vous n'avez pas le droit
14:43de fanfaronner
14:43et il faut se remettre
14:44en cause tous les jours.
14:45Je crois qu'une fois,
14:46votre producteur
14:47avait eu une bonne idée
14:48de communication
14:48autour de votre personne,
14:50Baptiste Lecaplin.
14:51Thierry Suc
14:51n'avait jamais mis d'artiste
14:53à Avignon
14:54parce qu'il avait
14:54Mylène Farmer
14:55et François Resty,
14:56vous imaginez bien
14:56qu'elle ne va pas faire
14:57le palace.
14:59On la voit peu
14:59à Avignon, Mylène.
15:00Il m'a dit
15:01je crois qu'il faut faire
15:02du tractage
15:03ou des trucs comme ça.
15:04Je dis oui,
15:04je suis très mauvais
15:05mais bon,
15:05ne t'inquiète pas,
15:06je vais y arriver.
15:07Il a fait un truc,
15:08c'était super mignon
15:09mais c'était tellement gênant.
15:11La veille avant d'arriver
15:15comme un comédien
15:15quand il disait
15:16mon salaud,
15:16t'es partout
15:17et il avait acheté
15:18des sets de tables
15:19sur toutes les terrasses.
15:22Il y avait ma tête en gros
15:23et un QR code.
15:25Mais génial !
15:25Donc les gens faisaient
15:26claque
15:27et ils avaient la réservation.
15:28Mais quelle bonne idée !
15:29Mais quelle bonne idée !
15:31Oui, c'est génial !
15:32Du coup,
15:33tout le monde me détestait
15:34et je n'avais pas foiré.
15:35Donc je n'ai pas mangé
15:36sur une seule terrasse
15:37tout l'été.
15:38Peut-être qu'on avait honte
15:39mais Thierry a été très gentil.
15:40Merci Thierry.
15:42Avignon,
15:42le premier film
15:43de Johan Dionès
15:44c'est à voir avec
15:45Baptiste Lecaplin
15:46dans le premier rôle
15:47qui est formidable évidemment.
15:49Allez, dans un instant,
15:50on parle sport
15:51avec Sacha Nocovitch.
15:52A tout de suite sur Rampart.

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