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00:00Uriel Cluzel, 1350 écoles fermées, et là, ça me rappelle un peu les jours où il y a beaucoup de neige,
00:08ou un centimètre de neige sur l'aéroport et l'avion ne décolle pas.
00:12C'est-à-dire qu'on est quand même en 2025 en France, et tout simplement parce qu'il fait trop chaud,
00:17du coup l'école n'arrive pas à s'adapter, c'est quand même extraordinaire.
00:20Oui, et puis une école qui ferme, c'est beaucoup d'entreprises très ennuyées,
00:23parce que les parents ne peuvent pas aller travailler, un enfant petit en tout cas ne se garde pas tout seul.
00:28Donc il faut trouver des solutions de garde, on n'est pas persuadé du reste que les enfants soient plus au frais chez eux que dans l'école.
00:36Alors c'est vrai que moi je suis un peu surprise, pardon, c'est peut-être parce que je ne vois pas toutes les conséquences des problèmes,
00:43mais j'ai vécu deux ans en Afrique quand j'étais enfant, et nous continuions à aller à l'école,
00:48c'était un peu la calicule toute l'année, c'était au Sénégal pour être précise, à Dakar.
00:53J'ai souvenir d'avoir eu très chaud, je ne vous cache pas, mais néanmoins nous allions à l'école,
00:59il y avait des habitudes prises, nous allions à l'école tous les jours.
01:02Donc c'est vrai que je suis un peu surprise par ces fermetures d'école, ces recommandations aussi.
01:09Alors je pense qu'il y a le traumatisme légitime de la canicule de 2003,
01:14qui a eu des conséquences tragiques que l'on sait sur les personnes âgées,
01:18mais qui sont peut-être plus le signe de l'oubli des personnes âgées dans notre société
01:23que finalement une défaillance de l'État.
01:27Parce que c'est vrai que quand on voit que certains corps notamment n'avaient jamais été récupérés,
01:31enfin ça avait été épouvantable, ça en disait long sur la philosophie de notre pays.
01:34Mais là c'est vrai que sur les écoles et sur la gestion de cette canicule,
01:39je suis quand même un petit peu surprise.
01:43Donc c'est vrai que, est-ce qu'il n'y a pas une surréaction sur le principe de précaution ?
01:51L'école devrait faire son boulot, c'est-à-dire profiter de l'opportunité, entre guillemets,
01:56pour dire, il fait chaud, il faut qu'on trouve des solutions,
01:59il faut aider les jeunes à appréhender aussi le rapport à l'âge de l'âge.
02:02Parce qu'on est censé rentrer dans une séquence de réchauffement long.
02:06On en aura de plus en plus des séquences comme celle-là.
02:08Donc le fait, il faut en profiter pour essayer de faire quelque chose d'intelligent.
02:11Et surtout pour mettre les parents dans la difficulté.
02:13Moi j'ai le cas direct de quelqu'un avec qui je travaille aujourd'hui,
02:16qui a dû partir à 14h30 parce que la crèche s'est mise en grève.
02:19Alors le motif de grève, en fait, il n'est pas illégitime.
02:23Mais si, ils sont mis en grève à cause de la canicule,
02:25parce qu'en fait ils ont un système de rafraîchissement ou de climatisation
02:28qui n'a pas été enclenché par la direction,
02:29sans doute pour des raisons économiques, écologiques, etc.
02:31Donc ils ont fait grève.
02:33De manière à dire, maintenant on fait grève, vous allez appuyer sur le bouton.
02:36Donc demain ils auront appuyer sur le bouton.
02:38Entre temps, tout le monde a dû partir en pleine journée
02:40pour aller récupérer son petit.
02:41Parce qu'effectivement, la grève est égal à arrêt de service.
02:44C'est exactement ça.
02:45C'est-à-dire qu'il va y avoir un moment
02:48où les gens vont s'arrêter de travailler.
02:51C'est-à-dire que c'est exactement ce que vous disiez, Gabriel Cluzel.
02:54C'est-à-dire que les entreprises ne marcheront pas
02:56parce qu'il y a le fameux dogme du « family first ».
03:00Je connais quelques chefs de bureau et directeurs généraux
03:05qui disent ça et ils en sont fiers.
03:08Parce que voilà, nos enfants d'abord.
03:10Et après, qu'est-ce qu'on fait ?
03:11C'est ça, c'est qu'on ne va pas non plus appeler des remplaçants tout le temps, etc.
03:15parce qu'économiquement, c'est absolument attenable.
03:18Oui, moi je suis la première à trouver que la famille doit passer d'abord.
03:21Néanmoins, il y a des réalités économiques
03:26qui forcent un pays à rester,
03:31qui ne va pas se mettre en panne en cas de canicule.
03:34A fortiori, si on dit que ces épisodes se reproduisent,
03:37il faut donc réagir autrement que par tout le monde rentre chez soi
03:41et attend que ça se passe.
03:42Il y a eu aussi une question d'idéologie sur le nucléaire
03:46qui pourrait permettre de climatiser d'une façon optimale
03:50et qui n'a pas été envisagée.
03:52Moi, quand je vois un certain nombre d'écologistes réagir à cette crise,
03:56à cette canicule, ils disent
03:58« Ah ben voilà, vous l'avez bien dit ! »
04:00Regardez, Alie Espagne-Renaché qui fait la tournée, j'allais dire, des plateaux.
04:04Elle était sur LCI tout à l'heure, elle est sur BFM TV aujourd'hui.
04:08Et ce soir plutôt, ça fait quand même quelques temps
04:12que là, quand il y a eu les gros orages de la semaine dernière,
04:15elle a dit « Ben vous voyez, ça c'est le réchauffement climatique ».
04:17Il y a des gens qui, dans la classe politique, disent
04:21« Ben oui, c'est le réchauffement climatique, Alexandre Malafaille ».
04:23Oui, moi je voudrais adresser vraiment un coup de colère ce soir
04:26à l'attention de tous ces responsables politiques,
04:28Ségolène Royal en tête,
04:29qui a quand même un certain nombre d'années,
04:30on fait en sorte que les transports à Paris,
04:33transports en commun à Paris,
04:34n'ont pas été climatisés.
04:37Et on a mis en œuvre toute une série de nouvelles rames,
04:38alors les anciennes je peux comprendre,
04:40mais toutes les nouvelles ne sont pas climatisées.
04:41Le choix idéologique, là encore,
04:43parce qu'on avait dit « Non mais on ne va pas faire ça pour 15 jours par an ».
04:47Là encore, on avait affaire à des grands visionnaires politiques,
04:49parce que c'est vrai que le réchauffement climatique,
04:50on n'en parlait déjà pas, on ne voyait pas la tendance,
04:52bien sûr personne n'avait jamais fait le moindre rapport,
04:54le GIEC n'existait pas.
04:55Mais n'empêche que c'était aussi une manière qui me déplaît beaucoup.
04:59Vous êtes en contradiction avec Gabriel Cluzel
05:01qui vous explique qu'elle était au Sénégal et que ça se passait bien.
05:03Non mais je pense que très sincèrement,
05:05les transports parisiens mériteraient d'être climatisés.
05:08Pardon, il faut imaginer que chaque jour c'est des millions,
05:11j'imagine pour des métro de temps en temps,
05:13moi je le prends aussi régulièrement,
05:14mais très sincèrement, passer à la barre des 30 degrés,
05:16ce n'est pas sympa.
05:17Et passer à la barre des 35 degrés,
05:18ce n'est vraiment pas sympa.
05:19Je suis complètement d'accord.
05:22Même à 10 degrés, ce n'est pas sympa.
05:24C'est une manière de voir comment l'État conçoit ses citoyens,
05:29c'est de la masse.
05:30Et donc on ne prend pas en compte le fait qu'à un moment donné,
05:32un pays moderne, il faudrait un minimum de...
05:33Et c'est pour ça qu'il y a des mouvements,
05:35on parle souvent dans ces émissions,
05:38peut-être du retour des gilets jaunes,
05:40on les appellera peut-être autrement,
05:41mais il y a cette colère sourde qui est là.
05:44Simplement, pour dire une chose,
05:48peut-être pour conclure,
05:50moi je comprends qu'on prenne grand soin
05:52des personnes âgées qui parfois n'ont pas la notion même de soif,
05:55qui ont besoin qu'on les aide,
05:56des petits bébés.
05:57Maintenant, nous autres adultes,
05:59sont quand même capables de résister un minimum.
06:02Certains de nos ancêtres ont vécu dans les tranchées,
06:04ça doit être possible de résister,
06:07d'aller travailler avec un temps,
06:09avec une température comme en Afrique.
06:11Un peu de nerf, que diable !
06:12Merci beaucoup Gabriel Cluzel et Alexandre Malafaille,
06:15des offens d'Europe.
06:16A tout de suite.

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