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  • 16/06/2025
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 16 juin 2025.

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Transcription
00:00Les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:05Demain sera donc l'ultime session sur ces négociations, sur les retraites.
00:10Ce conclave prendra fin donc demain, ce conclave initié par François Bayrou
00:15et les organisations syndicales ne sont pas apparemment ravies de la tournure que les choses prennent.
00:21On est avec Nicolas qui a fait le 30 de 10, mon cher Nicolas, bonjour.
00:26Bonjour.
00:26Et vous avez la parole Nicolas sur cette, apparemment, cette nouvelle négociation qui ressemble à un échec.
00:37Je vous en remercie, j'ai demandé à pouvoir glisser un mot sur les oubliés,
00:43les oubliés de la pénibilité en fait dans la réforme des retraites.
00:47Il y a des gens qui n'ont pas le droit à la pénibilité pour des raisons simples,
00:49alors je voulais vous expliquer ça et que plus de gens en sachent un peu plus.
00:54Vous en faites partie de ces salariés qui sont exposés à la pénibilité, vous-même Nicolas ?
01:01Tout à fait, tout à fait. En tant que salariés, ce sont tous des intérimaires en fait.
01:05Ah, vous voulez parler des intérimaires, effectivement.
01:09Restez avec nous Nicolas, vous aurez le micro dans une poignée de secondes, tout de suite à 13h et 1min.
01:14C'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
01:16L'Union Européenne juge que la Russie ne peut pas être un médiateur objectif dans le conflit qui oppose Israël et l'Iran.
01:24Conflit au cœur du G7 qui s'ouvre aujourd'hui au Canada alors que les frappes aériennes se poursuivent entre les deux pays.
01:30L'Iran accuse ce midi Israël d'avoir pris pour cible un hôpital à Kermansha dans l'ouest du pays.
01:34Téhéran dénonce un crime de guerre.
01:37Le salon du Bourget s'est ouvert ce matin.
01:39C'est le plus grand rendez-vous d'aérospatial au monde, marqué évidemment cette année par le contexte géopolitique.
01:46Et en parallèle, le constructeur Airbus annonce une commande de 30 avions à 320 Néo, 10 cargos à 350 auprès du loueur saoudien à Vilise.
01:55Et puis la vérité est-elle toujours convaincante ?
01:58Notre avenir dépend-il de la technique ?
02:01530 000 lycéens ont planché sur les sujets de philo ce matin.
02:05Début des épreuves écrites avant les enseignements de spécialité demain pour les terminales.
02:12Oui Baudin, la météo, on ne suffoque pas encore aujourd'hui mais on se prépare doucement à une belle vague de chaleur.
02:18Exactement, de la chaleur qui devrait s'intensifier en deuxième partie de semaine.
02:21Déjà aujourd'hui, il fera chaud, nous serons largement dans des températures estivales.
02:26Tout ça avec un soleil dominant quasiment partout.
02:28Je vois encore pas mal de nuages sur le nord de la Bretagne ou encore sur le Cotentin.
02:32Mais là aussi quand même, le soleil devrait se montrer.
02:34Tout comme du côté de la région Rhône-Alpes où restent quelques nuages.
02:37Tout ça sans conséquences, pas de précipitation.
02:40Alors tout de même, en fin d'après-midi, sur les Alpes du Sud ou encore le relief Corse,
02:44là il y aura un risque d'averse, ce qu'on appelle l'évolution d'urne, voire d'orage.
02:48Attention au vent qui continuera à souffler dans la vallée du Rhône.
02:51Le Mistral atteindra les 80 km heure, notamment du côté d'Avignon, c'est déjà le cas en ce moment.
02:56Et puis cette température, donc en hausse, 18 à 22 degrés près de la Manche,
03:0024 à 27 degrés dans les autres régions et déjà 28 à 32 ou 33 degrés près de la Méditerranée.
03:07Merci beaucoup Louis.
03:07Donc Nicolas est avec nous et il nous disait, les grands oubliés de la pénibilité,
03:19puisque ce conclave sur la réforme des retraites touche à sa fin,
03:23ça n'a pas l'air de ressembler à un succès.
03:26Donc Nicolas nous disait, les grands oubliés de la pénibilité, c'est les intérimaires Nicolas.
03:31Alors c'est tout particulièrement les intérimaires à contrat court, voire très court.
03:35Ce sont des contrats de quelques heures, de quelques jours.
03:39Ça touche plusieurs types d'activités.
03:42Moi essentiellement c'est le merchandising, ce qu'on appelle le merchandising.
03:46Donc je travaille pour les fournisseurs dans les grandes surfaces.
03:49Bon, ce matin j'avais un contrat de 3 heures pour un fournisseur par une agence d'intérim,
03:54suivi d'un autre contrat de 4 heures pour un autre fournisseur par une autre agence d'intérim.
03:58Vous faites quoi concrètement alors que vous arrivez sur place et quel est votre travail ?
04:03Il est multiple, ça peut être par exemple refaire un rayon avec un nouveau plan.
04:08Après les négociations, on a entendu parler de négociations entre les fournisseurs et les distributeurs.
04:13Ça peut être déplacer des rayons.
04:16Quand vous faites vos courses et vous dites, ah non, ils ont encore tout changé, c'est nous.
04:19C'est de votre faute en fait Nicolas, c'est ça.
04:21Voilà, voilà.
04:21Donc mes camarades et moi, on fait ça plutôt la nuit.
04:27Ça peut être aussi monter des opérations en allée centrale ou en tête de gondole, bien sûr.
04:33Ça peut être aussi des animations, les dégustations de vendredi et samedi, là c'est les animateurs.
04:38Donc si on liste la pénibilité, il y a les poids que vous devez transporter, déplacer, les horaires décalés ?
04:48Alors en fait, ce qui se passe, c'est que les horaires sont extrêmement décalés.
04:51Effectivement, on peut avoir 25 heures d'affilée de contrats différents et ensuite dormir deux heures et reprendre dix heures.
04:57Et ensuite, plus avoir de boulot pendant un jour et demi, tout dépend des missions dont les fournisseurs ont besoin.
05:02Donc nous, on est pire que les 3-8 au niveau décalé, effectivement.
05:06Les poids, ce n'est pas tellement les poids en surface, c'est plus quand même la répétition des gestes.
05:14Parce que vider tout un rayon de chien-chat ou un rayon de bébé très vite pour que les commerciaux puissent faire le nouveau plan
05:19et recharger très vite avant que le magasin n'ouvre, c'est des gestes hyper rapides.
05:24Quand on a près de 100-105 caddies de bouteilles d'alcool qu'on a vidées d'un rayon et qu'elles re-remplies après dans un rayon,
05:32il faut aller très vite, c'est du geste répétitif plus que du poids, je dirais.
05:37Mais alors, ce qui fait la pénibilité, c'est ces contrats courts qui s'enchaînent les uns aux autres,
05:43parfois vous en avez 5-6 dans la journée, mais c'est des contrats avec des employeurs différents.
05:51C'est-à-dire qu'ils ne savent pas, l'employeur numéro 3 de la journée, il ne sait pas que vous avez travaillé pour le 2 avant
05:58et que vous travaillerez pour le 4 après, c'est ça ?
06:01Non, non, non. En fait, nous, on reçoit des messages, on nous dit qu'il y a une mission tel jour, tel heure, tel endroit.
06:06Alors avant, on nous appelait et on pouvait rappeler, maintenant on reçoit des textos ou des mails
06:10et c'est les plus rapides qui prennent la mission.
06:11Oui, mais alors, attendez, attendez, quand vous avez fait 5 contrats dans la journée, n'importe quoi, de 2h du matin à 20h,
06:18c'est quand même à vous de dire stop, là je ne travaille plus, là je vais dormir.
06:22Bien sûr, bien sûr, c'est nous qui prenons ou pas, mais si vous voulez, il y a des jours où des fois on ne travaille pas pendant 4 jours,
06:27il n'y a pas de mission.
06:28Du coup, pour finir le mois et donner à manger aux enfants, il y a des moments où il faut qu'on enchaîne 2 jours d'affilée,
06:33mais ce n'est pas le problème.
06:36Le problème, c'est nous qui l'acceptons ou pas, voilà, si on ne peut pas, si on doit partir en province pour quelques jours,
06:42on ne prend pas de mission, enfin, ce n'est pas le souci.
06:44Le problème pour nous, en fait, on a découvert avec Stupeur en 2022 qu'on n'avait aucun point sur nos comptes pénibilités.
06:52Pourquoi ? Alors qu'on fait plus d'or que les gens des grandes surfaces, on fait plus de gestes répétitifs,
06:57on a des horaires plus décalés et on dort très mal, en fait.
07:00Et eux ont des points de pénibilité.
07:01Comment ?
07:02Vous faites la comparaison avec les gens de grandes surfaces, eux ont des points de pénibilité.
07:06Ils les ont, eux.
07:06Oui.
07:08Et le gros problème, en fait, on a découvert que c'est parce que quelqu'un avait dit,
07:12au moment de la création du compte pénibilité en 2015, qu'il fallait avoir des contrats de un mois minimum.
07:18Et nous, c'est des contrats de quelques heures.
07:20Oui, d'accord, compris.
07:22De toute façon, vous êtes, par nature même, vous avez des contrats fragiles, vous êtes dans la fragilité.
07:28On est dans la précarité.
07:30On n'est même pas sûr, parce que les contrats, on nous les donne une semaine sur l'autre.
07:33On ne sait même pas si dans dix jours, on aura du boulot ou pas.
07:36Ça dépend des demandes et ça dépend ensuite si on est les plus rapides à répondre aux mails ou aux textos.
07:40Mais ça dépend surtout est-ce qu'il y aura du boulot ou pas.
07:44Par exemple, on le sait très bien, pendant les soldes, on n'a pas de mission quasiment,
07:47puisque les magasins se sont concentrés sur leurs soldes.
07:49On le sait.
07:50Les vacances d'été, pardon, les vacances de ski de février, on n'a pas trop de travail.
07:55On le sait, puisque les commerciaux sont en congé.
07:58C'est leur cinquième semaine, bien souvent.
08:01Donc si on résume, ce que vous espérez, c'est que cette barrière-là, elle puisse sauter assez vite,
08:04pour qu'on ait plus cadre légal qui ne permet de compter la pénibilité qu'à partir d'un contrat d'un mois.
08:11En fait, c'est très simple.
08:12Il faudrait que les points soient attribués dès la première heure de contrat,
08:15quel que soit le type de contrat, c'est-à-dire il y a des contrats CDD, CDI, CIDD,
08:19il y a des contrats, je ne sais pas combien de contrats en France, je ne comprends pas cette histoire-là,
08:22mais bon, quel que soit le type de contrat, quel que soit le domaine d'activité,
08:26qu'on puisse en plus cumuler les points.
08:28Nous, on a trois facteurs de pénibilité dans nos travaux.
08:31Si on fait six heures avec les trois facteurs, j'espère qu'on peut cumuler les points.
08:34Je ne sais même pas si dans les autres métiers, on peut le faire.
08:37Donc ça, ce n'est pas normal.
08:38Et ensuite, moi, ce que je dis, alors là, ça n'entraide que moi,
08:41mais franchement, moi, je ne suis pas content qu'on m'ait spolié des points depuis 2015.
08:45Moi, j'ai donné tout ce que je pouvais pour faire manger ma famille, mes camarades aussi.
08:48On a fait des heures de dingue.
08:50On a des collègues, c'est des infirmières.
08:52Enfin, il y a deux, trois infirmières.
08:54Elles font leurs 36 heures, elles enchaînent des missions pendant une journée ou deux en plus
08:58parce qu'elles ont, peu importe, un mari qui est parti, qui ne paye pas la pension,
09:02enfin, peu importe, il faut boucler les fins de mois.
09:04Je ne sais pas combien de retraités qui travaillent avec moi la nuit
09:07parce qu'il faut qu'ils bouclent leur retraite.
09:10On a des étudiants, on a un petit peu de tout.
09:12On a des gens qui ont besoin, ils ont un problème financier.
09:15On a plein de trucs.
09:17Et en fait, non, on n'a pas le droit
09:18parce que quelqu'un a décidé qu'il fallait travailler un mois
09:21et en plus, il fallait faire, je crois, 100 hâteurs dans la même entreprise.
09:24Et vous espérez qu'on revienne sur cette loi
09:26pour que, dès la première heure, la pénibilité soit bien prise en compte.
09:30On a compris.
09:31Merci Nicolas.
09:32Restez avec nous si vous le souhaitez.
09:33On va accueillir Philippe pour faire tourner un petit peu la parole.
09:35Bonjour Philippe.
09:36Bonjour Céline.
09:37Bonjour Éric.
09:38Bonjour Philippe.
09:39Vous nous appelez, donc, moi aussi, je me trouve enroué.
09:44Vous m'avez donné votre...
09:46Ah, je suis désolée.
09:48Philippe.
09:49Oui.
09:49Donc, vous appelez également sur la pénibilité
09:52puisque, je le rappelle à ceux qui nous écoutent,
09:54demain, c'est la dernière journée de négociation
09:56dans ce conclave des retraites.
09:59Et encore une fois, apparemment, il n'y a pas lieu d'être très optimiste.
10:02Donc, que vouliez-vous dire dans ce contexte, Philippe ?
10:04Eh bien, ce que je voulais dire, Éric,
10:05c'est que demain, c'est la dernière journée de négociation,
10:07le fameux conclave.
10:09Eh bien, je vais vous dire, demain, c'est échec au mat.
10:11Le MEDEF n'est pas d'accord.
10:13Le gouvernement n'est pas d'accord.
10:14Alors, les organisations syndicales n'ont pas été capables de mettre tous les points critiques.
10:19On parle de pénibilité.
10:21Il n'y a pas de pénibilité aujourd'hui qui est vraiment reconnue.
10:23Il faut atteindre un certain seuil de pourcentage pour pouvoir bénéficier de la pénibilité.
10:28Moi, j'ai travaillé 44 ans.
10:29J'ai travaillé 39 ans et 8 mois au SAMU.
10:33Chaque métier a une pénibilité.
10:34Moi, ma pénibilité, c'était d'arriver à 20h au travail
10:37et à 20h02, je partais chercher un gamin qui s'était tué en voiture.
10:41Et le lendemain, c'était une noyade.
10:42Et après, c'était une crise cardiaque.
10:44Et après, c'était une personne brûlée dans une voiture.
10:48J'ai fait ça toute une carrière.
10:49Je n'ai pas eu un pourcentage de pénibilité.
10:52Là, c'est la fraude des organisations.
10:53C'est toujours quand on arrive au pied du mur
10:55qu'il faut argumenter.
10:58Mais c'est trop tard.
10:58Ils ont eu le temps.
10:59Ils ont eu le temps de mettre tous les sujets là à plat.
11:01Et François Bayrou a manipulé ça d'une main de maître.
11:04Il a fait sous-entendre au Parti Socialiste
11:06que pour les retraites, on verra, on pourra en reparler.
11:09Mais on ne leur parlera pas du tout.
11:10Et là, vous voyez, maintenant, on ne parle même plus des 62, 63, 64.
11:14On va vers même 65, 66 ans de travail.
11:17Mais quand vous arrivez à 60 ans,
11:19Pascal, il y a des métiers où vous êtes usé.
11:21Vous êtes charpentier, vous êtes chaudronnier, maçon.
11:24À 60 ans, les problèmes de santé commencent à arriver.
11:26Comment voulez-vous emmener des gens à 65 ans à travailler ?
11:29Donc, ce sont des gens qui seront en maladie.
11:31Et puis, ils auront une décote.
11:33Et c'est ce que votre intervenant venait de dire.
11:36Il y a des gens qui n'arrivent pas à boucler leur fin de retraite.
11:38Et bien, ils sont obligés de retravailler à mi-temps
11:40ou quelques heures par-ci, par-là.
11:42Vous voyez, rien n'a été pris en compte.
11:43C'est le jeu de la chaise musicale.
11:47On fait croire, mais en fait, on amuse la galerie, malheureusement.
11:51Et vous, vous, qui avez travaillé 38 ans au SAMU,
11:58vous, vous n'êtes pas pris du tout en compte au titre de la pénibilité ?
12:02Non, absolument pas.
12:03Et en plus, j'ai été victime d'une belle arnaque de notre gouvernement
12:07puisque je faisais partie des carrières longues.
12:09Je devais prendre ma retraite au 1er octobre 2023.
12:13On m'a conseillé, la caisse de retraite m'a conseillé de la prendre
12:15qu'au 1er janvier 2024 parce qu'il y avait trop de dossiers pour les carrières longues.
12:20Donc, je l'ai pris au 1er janvier 2024.
12:22J'ai dit, tant pis, je vais faire 3 mois, ça va passer vite.
12:25Eh bien, je perds plus de 100 euros par mois
12:28parce que je ne peux pas bénéficier de l'augmentation des 5,5.
12:31Vous voyez la belle carotte qu'on a faite ?
12:32À des milliers de gens qui ont des carrières longues.
12:35Tout ça, ça a été étudié à l'avance.
12:37Et j'en veux au syndicat et au gouvernement, bien sûr.
12:40Il est sûr qu'il faut faire des efforts,
12:42mais on ne peut pas toujours demander à ceux qui travaillent
12:46de donner le maximum pour recevoir le minimum.
12:48Vous voyez ?
12:49Merci, Philippe. Merci, Nicolas.
12:51Il y a fort à parier qu'on vous reparle retraite
12:54dans les jours qui viennent avec la fin de ceux qu'on clave.
12:57Donc, on le rappelle.
12:58Demain, dernier round de négociations pour les partenaires sociaux.
13:02Dans un instant, nous parlons de Nicolas Sarkozy
13:04qui est déchu de sa légion d'honneur.
13:07Est-ce infamant ou est-ce normal ?
13:103210.
13:12Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
13:15ou appelez-nous au 3210.
13:1750 centimes la minute.
13:1913h, 14h.
13:20Les auditeurs ont la parole.
13:23Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
13:26Je ne suis certainement pas d'accord avec tout ce qu'il a pu faire,
13:30mais il a mérité cette médaille.
13:32Et je ne vois pas pourquoi on la lui enlèverait.
13:35Moi, j'associe ça à une forme d'acharnement.
13:38On parle de Nicolas Sarkozy, le grand chancelier de la légion d'honneur a donc tranché.
13:44Un président, un homme d'ailleurs, condamné, ne peut pas être détenteur de la légion d'honneur.
13:50Ça s'applique à tout le monde, y compris au président de la République.
13:54Est-ce normal ? Est-ce infamant ? Est-ce scandaleux ?
13:58Vous nous appelez au 3210.
14:00Nous passons le micro tout de suite, Céline, à Jean-François.
14:03Bonjour Jean-François.
14:04Bonjour.
14:04Oui, bonsoir.
14:05Bonjour plutôt, Céline, Éric.
14:07Alors, moi, je suis ravi, ravi que l'on supprime la légion d'honneur à M. Sarkozy
14:12parce qu'il avait dit lui-même qu'il n'était pas au-dessus des lois, il y a quelques années.
14:16Et on se plaint toujours, dans cette société, et à juste titre, que la justice, notamment, n'applique pas les peines,
14:23oui, n'applique pas les peines, ne fait pas ce qu'elle devrait faire.
14:28Et bien là, il y a un règlement, on l'applique.
14:30Que ce soit M. Sarkozy ou M. Dupont, on l'applique.
14:33Je trouve ça très bien.
14:35D'accord.
14:35C'est normal.
14:36La question que ceux qui soutiennent Nicolas Sarkozy posent, c'est, on n'est pas au-dessus des lois,
14:43mais ils disent, mais on n'est pas non plus au-dessous des lois.
14:45Et voilà, après, ça soulève la question de l'acharnement.
14:49Et là, je parle du camp de ceux qui soutiennent Nicolas Sarkozy, Jean-François.
14:54Voilà.
14:54Alors, vous avez raison.
14:56S'il est condamné, les dispositions de la Légion d'honneur disent,
15:00bon, ben, toute personne condamnée a plus d'un an, je crois.
15:02Un enferme.
15:03Un enferme, oui.
15:04On leur retire la...
15:05Très bien.
15:06Absolument.
15:07Écoutez, on applique.
15:08D'habitude, on n'applique pas en France.
15:09Tout le monde se plaint qu'on n'applique pas les lois, qu'on n'applique pas les sentences.
15:13Bon, alors, il faut savoir ce que l'on veut.
15:14On est cohérent ou pas ?
15:17Vous avez raison.
15:18On est cohérent ou on n'est pas cohérent ?
15:20Oui, on est cohérent.
15:21Est-ce qu'on a retiré la Légion d'honneur à tous ceux qui...
15:24Je ne sais pas, les gens disaient que Vladimir Poutine l'a gardé ?
15:28Non, mais attendez.
15:30En l'espèce, on est sur le cas de Nicolas Sarkozy.
15:32On est en France, il y a un règlement, on l'applique.
15:35Très bien.
15:35Voilà, c'est tout.
15:36Mais Vladimir Poutine, par exemple, qui a toujours sa Légion d'honneur, n'a pas été condamné par la justice française.
15:41La justice française.
15:42C'est une peine de prison ferme.
15:43Là, on est vraiment sur une application automatique, comme nous disait Éric, de règles qui existent.
15:50Enfin, il a fait tirer des missiles sur des écoles, sur des théâtres, tuant des milliers de personnes.
15:55Je ne suis pas en train de vous dire que c'est très bien qu'il ait sa Légion d'honneur.
15:59Je vous dis juste que ce n'est pas la même règle qui s'applique que pour Nicolas Sarkozy et cette décision de l'exclure.
16:07Malgré d'ailleurs ce qu'avait dit Emmanuel Macron, qui n'était pas favorable.
16:10Jean-François, vous avez raison.
16:11Si on joue à appliquons la règle, on peut l'appliquer.
16:14Mais si on applique toutes les règles de la République française et toutes les lois, mais vraiment toutes, toutes, toutes, jusqu'au bout du bout, ça ressemblera à une dictature.
16:24Moi, je pense qu'il y a la règle et qu'il y a son application qui sont deux choses différentes.
16:28J'ai pris l'exemple de Poutine exprès.
16:32Prenons l'exemple d'ailleurs de Nicolas Sarkozy.
16:34Je crois qu'il a eu sa Légion d'honneur après son intervention au niveau de cette école maternelle de Neuilly,
16:39où il était physiquement entré dans l'école, alors que Human Bomb prenait en otage des enfants, si vous voulez.
16:45Donc, je vous dis toujours, il y a la règle, mais il y a aussi un contexte général qu'on doit prendre en compte,
16:50qui relève de l'humain, de la chair.
16:53Voilà.
16:54Quand je prends cet exemple de Poutine, bien sûr, il n'a pas été condamné par la justice française.
16:57Mais enfin, pour avoir couvert la guerre en Ukraine pendant trois ans, depuis mon studio, j'étais pas sur place,
17:03mais j'ai vu toutes les horreurs qui ont été faites, surtout au début, les bombardements, encore une fois, d'installations civiles, énergétiques,
17:13des hôpitaux qui ont été touchés avec des dizaines de morts, des écoles maternelles, etc.
17:18Bon, vous voyez, il y a la règle, il y a son application, Jean-François.
17:24Oui, mais dans les cas, par exemple, de féminicides ou choses comme ça, on trouve toujours des circonstances atténuantes,
17:28toujours, toujours, toujours, et on n'applique pas les règles.
17:31Donc, au bout d'un moment, appliquer toutes les règles, c'est pas forcément une dictature,
17:35il y a des règlements, on les applique.
17:36Sinon, ça peut être la marcie.
17:38Jean-François, Chantal souhaitait aussi réagir sur ce sujet, on va l'accueillir.
17:43Bonjour, Chantal.
17:43Bonjour, Chantal.
17:45Oui, bonjour.
17:45Bon, écoutez, je suis ravi que vous me donniez la parole.
17:49Je ne suis pas du tout d'accord avec votre auditeur précédent.
17:52C'est vrai, c'est vrai, je viens de vous écouter, vous, monsieur,
17:57ce que vous avez dit concernant Nicolas Sarkozy pour Neuilly.
18:03Bon, ben, voilà, on devrait tenir compte de tout cela.
18:06Moi, je dis, votre auditrice précédente a dit que c'était un acharnement et elle a entièrement raison.
18:12On veut l'humilier jusqu'au bout.
18:14Parce que, si j'ai bien compris quand même, il a fait appel devant la Cour européenne des droits de l'homme.
18:21Donc, il a été condamné, c'est un fait, mais c'est suspensif.
18:26Je ne dis pas dans la, comment dirais-je, dans la punition.
18:29Mais si jamais il est reconnu non coupable, on va lui redonner la Légion d'honneur ?
18:35Eh bien, écoutez, si j'étais à sa place, ce que je vais dire, ce n'est pas beau,
18:40je leur balancerai à travers la tronche et terminez.
18:43Il n'a pas besoin de ça.
18:44Vous savez, il y a une grande, grande majorité de Français qui sont toujours pour Sarkozy.
18:50Ça n'a pas été un super président, mais ça n'a pas été un mauvais président.
18:55Lorsque l'on voit les présidents suivants entre Hollande et puis Macron, je vais vous dire, on a été servi quand même.
19:02Alors, donc, eh bien, écoutez, je vais terminer mon propos comme cela en disant, réellement, j'ai honte d'être Française.
19:10J'ai vraiment honte quand je pense que j'ai entendu que l'on compare.
19:14On ne le compare pas, mais on le met à côté de Pétain.
19:18Vraiment, vraiment, quelle honte, mais quelle honte.
19:21On ne le met pas à côté de...
19:21Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire.
19:23Les journalistes ne l'ont pas mis à côté de Pétain, Chantal.
19:26Non, on a rappelé.
19:27On a rappelé, il a été rappelé sur les antennes, notamment la vôtre que j'écoute en boucle du matin au soir, parce que je suis une fidèle auditrice, que le premier, c'était Pétain, et le deuxième, c'est Sarkozy.
19:41On aurait pu se passer de parler de Pétain, quand même.
19:44Puisqu'on convoque l'histoire, Chantal, je me souviens qu'en 2007, la Légion d'honneur de Maurice Papon avait créé une polémique,
19:52parce que son avocat, Maurice Papon, alors que Maurice Papon décédait à l'âge de 95 ou 16 ans, me semble-t-il,
19:58son avocat voulait que sa Légion d'honneur l'accompagne dans son cercueil.
20:02Et ça avait fait un vrai tollé, et il me semble que, de mémoire, qu'effectivement, Maurice Papon s'est fait enterrer avec sa Légion d'honneur.
20:11Oui, alors vous voyez, vous voyez, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
20:15Il y a une polémique, on convoque toujours la Seconde Guerre mondiale et toutes ces affres, je ne sais pas si c'est bien utile, mais bon, c'était un souvenir que j'ai.
20:23Mais bien sûr, et c'est pour ça que tout à l'heure, je vous ai rendu hommage, en disant, lorsque vous avez parlé de Neuilly,
20:30et qu'il y a deux poids, deux mesures, il faut savoir, de temps à autre, reconnaître certaines choses, vous comprenez ?
20:37Parce qu'en fin de compte, l'histoire de Sarkozy, pas vue, pas prie pour beaucoup, vous le savez comme moi.
20:43Bon, c'est normal, s'il a fait quelque chose de mal, qu'il paye, mais on n'a pas à l'humilier comme ça.
20:50Non, là, je suis d'accord, voilà, c'est tout, c'est tout ce que j'avais à vous dire.
20:54Et réellement, je vous répète que j'ai honte d'être française par moment, j'ai vraiment très honte.
21:00Jean-François de Chourley va vous répondre, allez-y Jean-François.
21:02Oui, alors, moi, je voudrais répondre à cette dame qui est en l'occurrence charmante et qui a beaucoup de caractère.
21:07Ce que je voulais dire, c'est que moi, j'ai honte d'être français dans ce contexte-là et dans d'autres,
21:12dans le sens où on n'applique pas les règlements et les peines, et que les règlements, on s'en fiche.
21:16Voilà, donc j'ai honte d'être français dans un pays comme ça.
21:19Voilà, c'est mon opinion et je m'y tiens, voilà.
21:22Eh bien, écoutez, chacun reste sur ses positions, mais vous savez, quand on a vu ce qui s'est passé à la Coupe d'Europe,
21:30vous ne croyez pas qu'on n'a pas honte d'être français, là ?
21:33Les garçons, ces gamins, même des adultes condamnés à deux mois avec sursis,
21:40et patati, et patata, vous me direz, le problème n'est pas là, ils n'ont pas la légion d'honneur.
21:44Voilà, c'est ça, on s'inquiète un peu de débat.
21:47Non, je crois qu'à Sarkozy, on lui fait payer, on lui fait payer beaucoup de choses,
21:52et que malheureusement, j'ai l'impression que tout ce qui est judiciaire actuellement,
21:59arrosse sur Sarkozy.
22:01J'aime bien Sarkozy, je ne m'en cache pas, mais je reconnais qu'il n'a pas été brillant.
22:06Non, vous nous l'avez dit que ce n'était pas forcément...
22:08Il faut quand même reconnaître certaines choses qu'il a faites, notamment quand il y a de la crise financière.
22:13Il nous a quand même permis de ne pas tomber dans le gouffre,
22:18et pour cela, on peut lui en être reconnaissant.
22:20Et si ça avait été François Hollande à la place de Nicolas Sarkozy,
22:24Chantal, auriez-vous enfourché votre fier destrier pour le défendre également, Chantal ?
22:30Non, parce que c'est un mou, je n'aime pas les mous, moi, alors, vraiment.
22:34Voilà, moi j'aime les gens combatifs, alors.
22:39Bon, c'est tout, mais Hollande n'a pas fait que des mauvaises choses.
22:43Mais je vais vous dire, je ne sais pas, vos auditeurs, s'ils le savent, ou s'ils en sont conscients,
22:49mais moi, notamment, moi, je suis veuve maintenant, bon, j'ai plus le droit à différentes choses sur ma déclaration d'impôt,
22:56et notamment, je ne me souviens plus quoi exactement, mais il y a différentes choses dont je ne l'ai plus le droit,
23:02parce que M. Hollande a dit, ah ben non, maintenant, c'est plus la peine, etc.
23:06Cela dit, Chantal, au moment du quinquennat de François Hollande, il y avait eu une affaire également de surfacturation de frais de campagne de François Hollande,
23:14qui avait d'ailleurs conduit à la démission d'un de ses secrétaires d'État, il y a eu un scandale,
23:20dont on a moins parlé, qui n'a pas conduit à une condamnation de François Hollande, bien sûr.
23:28Mais voilà, il faut aussi se souvenir des affaires judiciaires, il n'y a pas que Nicolas Sarkozy,
23:34qui est dans le viseur de la justice. Voilà, 13h25.
23:37Je pense que le débat est passionné, et on va le continuer dans quelques minutes avec vous, évidemment, 13h20.
23:44Jean-Alphonse Richard, l'heure du crime, c'est à 14h sur RTL.
23:47Absolument, bonjour à tous les deux.
23:49Bonjour Jean-Alphonse.
23:49Aujourd'hui, dans l'heure du crime, une enquête vraiment dans le désordre, c'est l'affaire très étrange de Bénédicte Bélair.
23:56En 2017, son compagnon la découvre morte chez elle, dans l'Oise.
24:00L'enquête, elle est express, elle est bouclée très très rapidement.
24:03Bénédicte Bélair a fait une chute, voilà, c'est dit, on n'ira pas plus loin,
24:07sauf que sa sœur, Sylvaine, ne va pas du tout croire à ce scénario.
24:12Elle va se procurer les pièces d'enquête, et notamment l'autopsie.
24:16La victime est couverte de 50 hématomes, elle a un coup sur le crâne.
24:21Et pourtant, la justice ne va pas bouger.
24:23C'est toujours une chute, et rien qu'une chute.
24:26On va s'apercevoir dans le détail qu'il y a beaucoup de choses qui ne vont pas dans ce dossier.
24:31Le compagnon, d'abord, a déjà été condamné pour violence conjugale sur Bénédicte.
24:36Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis.
24:41On s'aperçoit aussi qu'un enquêteur, un enquêteur, c'est quand même rarissime,
24:45a rédigé de faux procès-verbaux pour truquer l'enquête.
24:48Et puis, il y a un autre gendarme qui a tout fait pour que les scellés soient détruits.
24:52Bon, ça fait un peu beaucoup, il faut bien le dire.
24:54Et aujourd'hui, la sœur se bat encore pour la vérité,
24:57pour que ça ne soit plus classé à une chute,
24:59mais pour violence conjugale.
25:01Que cache donc cette enquête sur la mort de Bénédicte Bélair ?
25:05Je vous dis tout à 14h dans l'heure du crime.
25:07A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
25:08A tout à l'heure, on se retrouve dans quelques instants
25:10pour la suite de ces échanges,
25:12de ces débats dans les auditeurs en la parole,
25:14la Légion d'honneur de Nicolas Sarkozy.
25:16Je trouve tout à fait normal qu'on la lui retire.
25:33Il était censé, en tant que président, faire respecter les lois,
25:37donc il doit lui-même les respecter.
25:39S'il ne les respecte pas, il doit être jugé et condamné
25:43comme n'importe quel autre citoyen.
25:46Et je trouve que la justice doit être la même pour tous.
25:49Que la justice soit la même pour tous.
25:51C'est Liliane qui nous laisse ce message.
25:54On va prendre Chris maintenant, qui a fait le 3210.
25:57Chris, bonjour.
25:59Oui, allô ?
25:59Bonjour Chris.
26:00Vous aussi, vous vouliez réagir à cette exclusion.
26:03On l'a appris hier matin, l'exclusion de la Légion d'honneur de Nicolas Sarkozy,
26:09déchu après sa condamnation définitive dans l'affaire dite des écoutes.
26:14Eh bien, écoutez, moi je ne suis pas comme la dame d'avant.
26:16Je n'ai pas du Sarkozy plein la bouche et je n'ai pas honte d'être en fait.
26:20Quoi qu'il en soit, je suis entièrement pour lui retirer
26:25non seulement sa Légion d'honneur, car il ne la mérite plus,
26:29et deuxièmement, lui retirer tous ses avantages d'ex-président.
26:36Car un homme qui a fait de telles choses,
26:39et je ne vais pas vous les énumérer les uns après les autres,
26:42mais ne mérite pas d'avoir encore une considération de la République.
26:49Aussi bien que financièrement que matériellement.
26:52Donc vous, vous seriez pour qu'on aille au-delà même des lois ?
26:57Absolument.
26:58Qu'on soit plus dur encore avec Nicolas Sarkozy.
27:03Absolument.
27:03D'accord.
27:04Quand vous dites qu'il a fait de telles choses, c'est-à-dire, à quoi pensez-vous, Chris ?
27:08Il y a l'affaire en cours, il y a l'affaire Kadhafi, il y a d'autres affaires.
27:13Donc voilà, je ne vais pas non plus jeter de l'huile sur le feu.
27:18Je vais aussi un peu laisser sa parole à d'autres auditeurs.
27:23Mais un président qui a fait de telles choses, quoi que, peu importe la chose, à la limite,
27:30à partir du moment où il ne respecte pas la République, où il ne respecte pas le peuple de la République...
27:37Mais enfin, sur l'affaire Kadhafi, le jugement n'a pas été prononcé, on ne sait pas encore.
27:43Monsieur, monsieur, monsieur, tout le monde le sait.
27:46Non mais vous, vous le savez sans doute, moi non.
27:48On sait qu'il est présumé innocent jusqu'à une éventuelle condamnation.
27:52Présumé, présumé innocent. C'est un bel article de la loi, ça, présumé innocent.
27:57Mais comment vous, vous savez qu'il a pris des milliards de Kadhafi, des millions de Kadhafi,
28:02mais vous n'avancez pas, hein, ne vous avancez pas, c'est pas...
28:07C'est une hypothèse.
28:09Aujourd'hui, dans le réquisitoire tel qu'il a été lu de plusieurs dizaines de pages, moi je l'ai lu,
28:14il n'y a pas d'éléments probants qui disent que...
28:17Il y a un faisceau, disent les juges, d'éléments, mais il n'y a pas de preuve absolue de cela, hein, Chris.
28:24Non, bah oui, mais vous savez bien, comme moi, que certaines preuves peuvent disparaître,
28:32qu'elles soient aussi bien vocales qu'écrites, elles peuvent disparaître.
28:37Je vous souhaite de ne jamais être injusticiable avec un juge qui dit,
28:41écoutez, Chris, il n'y a pas de preuve, elles ont peut-être disparu, mais je vous condamne.
28:44Et je ne vous le souhaite pas, hein, parce que...
28:46Non mais attendez, je suis aussi d'accord, mais non, le problème...
28:54Le problème, il est qu'il ne doit plus avoir tous ses avantages à part, quoi qu'il en soit.
29:02C'est un exemple...
29:03Vous aimeriez, en fait, que ça ne se limite pas à l'exclusion de la Légion d'honneur, si on vous suit bien, Chris.
29:09Pour vous, c'est un premier pas, mais il en faut même plus, quoi.
29:11Je n'affirmais pas qu'il ait fait quelque chose contre Tarkozy.
29:15C'était une hypothèse, c'est hypothétique, hein, je... voilà.
29:20Mais à partir du moment où un président a fait quelque chose contre l'État, contre la République et contre le peuple français,
29:28il doit être déchu de sa Légion d'honneur et il doit être déchu de tout privilège d'ex-président.
29:36Oui, mais ça se tient comme théorie. Ça se tient comme théorie. Je comprends ce que vous pensez.
29:41Excusez-moi, d'être peut-être aussi dur que ça, hein, on connaît un ancien président qui avait Valéry Giscard d'Estaing,
29:49qui a quand même fait passer des vessies pour des lanternes avec les amours des fleurs,
29:54et il a quand même coûté énormément cher à la France, hein, tout en ayant fait ce qu'il a fait, hein,
30:02si vous avez bonne mémoire aussi. Donc, voilà, non, je ne trouve pas ça justifiable que ces gens-là,
30:09à partir du moment où ils ont fait quelque chose, hein, est toujours le droit à des privilèges d'ex-président.
30:17D'ex-président ou ex-député.
30:19Merci, Chris, pour cette opinion.
30:22Je vous remercie de m'avoir écouté et je salue tous les auditeurs.
30:26Eh bien, on va s'associer avec vous, Chris, pour saluer Dominique qui nous a rejoint. Bonjour, Dominique.
30:30Oui, bonjour. Alors, moi, je suis contre l'encharnement. Je suis contre la...
30:38Alors, on vous entend très mal, Dominique. On vous entend très très mal.
30:42Comme l'a si bien dit Éric, la Légion de l'heure ne lui a pas été remise comme président de la République.
30:47C'est pour un acte héroïque qu'il a fait en lui. Il a sauvé des enfants.
30:53Ça, personne, tout le monde l'oublie. C'est Éric qui en a parlé, hein.
30:58Il a eu le courage de rentrer dans une école pour sauver contre un terroriste.
31:03Parce que celui qui était là, c'était un terroriste.
31:06Ça, personne, tous ceux, les détracteurs qui viennent de parler contre M. Nicolas Sarkozy,
31:13l'oublient, ça. Et c'est pas un président de la République qu'on a mis ça.
31:18C'est un maire, le maire de Neuilly. Et il y en a d'autres.
31:24En plus, on le met au même niveau que Pétain, qui a vendu la France aux Allemands.
31:31On n'oublie pas de dire que c'est le deuxième président à qui on a enlevé la Légion d'honneur.
31:38Le premier, c'était Pétain. Ah ben oui, c'est une référence, Pétain.
31:41Mais alors, attendez, c'est vrai que...
31:43C'est vrai que... Alors, bon, on va oublier Pétain parce que c'est toujours un peu embêtant
31:47quand on fait... D'abord, il n'était pas président de la République,
31:51il était chef de l'État français, c'était plus la Troisième République.
31:53Mais j'entends ce que vous dites, mais c'est vrai que quand on regarde...
31:56Dominique, je vous rends le micro tout de suite.
31:58Quand on regarde les gens à qui on l'a enlevé, par exemple,
32:01Lance Armstrong qui a gagné, je ne sais plus combien de fois, le Tour de France
32:04et qui a avoué avoir été dopé.
32:07Bachar Al-Assad, Jacques Crozemarie.
32:10Ce sont des gens qui ont accompli des actes éminemment, comment dire,
32:15condamnables, Dominique, là, clairement condamnables.
32:18Non, non, non, mais attendez, on a bien dit sur votre entret,
32:22et moi ça, je l'ai entendu, que c'est le deuxième président de la République de l'Histoire,
32:29après Pétain.
32:30Le deuxième chef d'État, alors, oui.
32:32Le deuxième chef d'État, le deuxième de ce que vous voulez.
32:34Alors, mec, M. Nicolas Sarkozy, en comparaison avec un qui a vendu la France aux Allemands,
32:42excusez-moi, mais c'est humiliant pour lui.
32:47Et alors qu'en plus, on a parmi la Légion d'honneur président de la République,
32:53sa mère qui a sauvé des enfants contre un terroriste qui avait des bombes
32:57et qui s'apprêtait à faire sauter une école.
33:01On entend votre colère, Dominique.
33:04Je propose qu'on poursuive le...
33:09Damien me fait signe que non, on n'a plus le temps.
33:12On ne poursuit pas ce tour de table, on va parler d'autre chose dans un instant, Éric.
33:16Oui, on va parler d'erreur médicale, figurez-vous, mesdames, messieurs.
33:19Merci pour vos témoignages, passionnés.
33:21De toute façon, dès qu'on évoque Nicolas Sarkozy, c'est toujours des débats passionnels.
33:25Et savoir pourquoi la personne de Nicolas Sarkozy déchaîne à ce point les passions.
33:30Merci de vos appels, nous allons parler maintenant d'erreur médicale,
33:33parce qu'il s'est passé quelque chose à Reims d'assez dingue.
33:35Un laboratoire médical a inversé les dossiers de deux patientes,
33:39diagnostiquant un cancer de l'utérus à une patiente qui était en pleine forme.
33:43En réalité, elle a été opérée, on lui a retiré l'utérus pour rien.
33:48Elle a porté plainte, bien sûr.
33:50Mais avez-vous vous-même, vous ou vos proches, été victimes d'erreurs médicales ?
33:55Parlons-en et parlons aussi des conséquences, bien évidemment, au 30 de 10.
33:59Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
34:0350 centimes la minute.
34:04Je trouve qu'on ne parle pas assez des erreurs médicales.
34:14Franchement, un laboratoire d'analyse médicale a inversé les dossiers de deux patientes.
34:20On est dans la région de Reims, là.
34:21diagnostiquant un cancer de l'utérus à une patiente qui était en pleine forme
34:25et disant à la patiente qui était en pleine forme qu'elle avait un cancer.
34:30Vous imaginez ?
34:31Donc, on a inversé les dossiers.
34:33Résultat, on a retiré l'utérus pour rien à une dame qui était en pleine forme.
34:38Voilà.
34:38Et bien évidemment, elle s'en est rendue compte un peu plus tard,
34:41lorsque le laboratoire d'analyse médicale a réalisé qu'il avait fait une erreur
34:46et cette patiente a porté plainte.
34:48Vous nous appelez sur ce sujet des erreurs médicales.
34:53Et vous êtes d'ailleurs déjà plusieurs à nous avoir appelés,
34:56à avoir témoigné un message sur le répondeur des auditeurs en la parole.
34:59C'est le cas de Solange qui nous a livré son témoignage.
35:02On n'a pas réussi à la joindre à nouveau pour l'entendre en direct.
35:06Donc, on vous propose d'écouter ce message qu'elle nous avait laissé sur le répondeur.
35:09Solange.
35:10Il y a quelques années, je devais me faire opérer de l'utérus,
35:13subir une petite intervention dans une clinique à Toulouse.
35:16Je suis rentrée le matin, j'ai fait le protocole qu'il y avait à faire.
35:21Le brancardier a ensuite venu me chercher.
35:23On m'a installée dans la salle d'opération.
35:27Et juste avant de m'endormir, je fais une crise d'angoisse.
35:30Donc, l'infirmière me gronde.
35:32Et je lui dis, mais vous savez, ça m'embête,
35:35cette opération de l'utérus, quand même, ça m'angoisse.
35:37Et là, l'infirmière me dit, mais comment l'utérus ?
35:39Vous n'êtes pas ici pour vous faire opérer de l'utérus.
35:41Vous êtes ici pour vous faire opérer des varices.
35:43Ah non, madame, pas du tout.
35:45Je n'ai pas de varices.
35:47D'ombre à le bas de compas, il s'était trompé de personne.
35:50Ils l'ont mis une heure et demie à me mettre dans le bon bloc d'opération.
35:55Inutile de vous dire que je ne voulais plus me faire opérer.
35:58Je voulais absolument partir.
35:59J'ai quand même vu le chirurgien que je connaissais, qui est venu, qui m'a rassurée.
36:03Et on m'a endormie à ce moment-là.
36:05Mais je ne voulais pas que je m'endorme avant d'avoir vu le chirurgien
36:08pour être sûre qu'on m'opère bien de l'utérus.
36:11Et ça ne s'est pas arrêté là, puisque le soir, quand je suis remontée en chambre,
36:14l'infirmière est venue et voulait me mettre les bas de contention suite à mon opération des varices.
36:20Et maintenant, chaque fois que je dois subir une intervention, je fais très, très, très attention.
36:24Je dis bien mon nom, pourquoi je suis là et quelle opération je dois subir.
36:29Bonne journée à tout le monde.
36:31Mais quelle histoire délirante.
36:33Merci Solange de nous avoir laissé ce message aussi clair.
36:38Mais même après l'opération, quand l'hôpital ou la clinique s'est rendu compte qu'il y avait une erreur,
36:43même après l'opération, on vient lui porter des bas de contention pour les varices
36:47alors qu'elle est opérée pour l'utérus.
36:50Non mais c'est absolument délirant.
36:53Merci pour votre message Solange.
36:55Nous accueillons maintenant Annie.
36:57Bonjour Annie.
36:57Oui, bonjour.
37:00Vous avez été...
37:01Bonjour Céline.
37:02Vous aussi, Annie, victime d'une erreur médicale ?
37:05Oui, tout à fait.
37:06Tout cela s'est produit récemment.
37:09Il y a environ un mois, je devais être opérée de tumeur bénigne.
37:14J'étais classée en ACR4.
37:16Donc, et la veille de l'intervention, on a dû mettre un fil métallique dans le sein.
37:24Suite à cela, le compte rendu prouvait que j'étais en ACR6.
37:29Donc, le lendemain, j'ai eu l'opération et on m'a dit, oui, effectivement, vous avez un cancer.
37:36Donc, je suis allée vendredi, récemment, pour la consultation post-opératoire.
37:43Et là, on me dit, mais non, ce n'est pas cancéreux.
37:46Voilà.
37:47Donc, ça a transformé un petit peu ma vie parce que, déjà, mon entourage qui était inquiet.
37:54Oui, donc vous avez eu un cancer pendant plusieurs jours.
37:57Pendant quelques jours, vous avez eu un cancer.
37:59Je l'ai eu pendant trois semaines.
38:01Pendant trois semaines, oui.
38:02Voilà.
38:03Eh oui.
38:03Donc, ça bouleverse quand même beaucoup de choses.
38:06Je vis seule.
38:08Je pensais à faire du préparatif pour tout liquider.
38:11puisque j'étais trois semaines avant en ACR4 et je passe en ACR6, ce qui est grave.
38:19Et voilà.
38:21Donc, je me suis dit, c'est peut-être un cancer évolutif et peut-être dans trois mois, je ne serai plus là.
38:26Vous voyez ?
38:28Pour quelles raisons se sont-ils trompés ? Est-ce qu'ils se sont excusés ?
38:32Eh bien, je ne sais pas.
38:32Eh bien, non, je ne sais pas.
38:34En fait, lorsque j'ai vu la chirurgienne, donc, vendredi, qui m'a opéré,
38:38simplement, elle m'a dit, non, non, vous n'avez pas de cancer.
38:41Donc, je lui montre bien le document ACR6.
38:44Elle me dit, non, non.
38:45Et elle prend la feuille et elle me dit, je peux la déchirer.
38:48Et moi, j'ai dit, oui.
38:49Et je pleurais.
38:50Je pleurais.
38:51J'étais très mal parce que c'est quand même un coup dur.
38:54Je n'avais pas pleuré jusqu'à maintenant.
38:56Et puis là, je crois que mes nerfs ont lâché.
38:59Et voilà, quoi.
39:02Et c'est très génial.
39:04Et là, j'avoue que j'ai du mal à m'en remettre de cette situation.
39:07Je devrais être contente à me dire, oui, il n'y a pas de cancer.
39:09Mais finalement, je suis un peu dans le doute, vous voyez.
39:12Oui, il reste ce stress quand même.
39:14Malgré tout, c'est marqué ACR6.
39:17Oui, oui.
39:18Voilà.
39:19Voilà où j'en suis aujourd'hui.
39:22Je comprends, Annie.
39:23Il m'est arrivé exactement la même chose, moi.
39:25Ah oui ?
39:25Un radiologue qui s'est trompé.
39:28J'ai fait tous les examens.
39:29Oui.
39:30Voilà, j'ai passé comme vous, 15 jours, 3 semaines, il y a quelques années, avec un gros, gros point d'interrogation au-dessus de la tête.
39:37Bien sûr.
39:38Ah, ça bouleverse la vie quand même.
39:40Oui.
39:42Merci pour votre témoignage, Annie.
39:43Merci beaucoup, Égris.
39:44Bonne journée.
39:45Merci, bonne journée à vous.
39:46On va accueillir Nicole.
39:47Merci, Annie.
39:48Bonjour, Nicole.
39:50Bonjour, Nicole.
39:51Avez-vous été victime, vous aussi, ou un de vos proches, d'une erreur médicale, d'une erreur de diagnostic, par exemple ?
39:56Alors, c'est plutôt le combat que je mène actuellement avec l'aide de l'avocat pour arriver à prouver que ma fille a été victime d'une erreur médicale.
40:08Alors, je reprends depuis le début, ma fille était dépressive, elle était suivie par un psychiatre et le traitement ne fonctionnait plus bien.
40:23Et il lui avait dit, la prochaine fois que vous viendrez, nous changerons de traitement.
40:26Alors, elle est allée le voir, il lui a donné une ordonnance et comme elle faisait à chaque fois, elle est allée chez le pharmacien, elle a pris les médicaments,
40:35elle a commencé ce nouveau traitement le 12 décembre 2020 et moi, je l'ai retrouvée décédée le 14 décembre 2020, donc deux jours après.
40:49Le fait est que la difficulté que je rencontre actuellement, alors le fait, c'est que ma fille, on lui a remis, le psychiatre lui a remis une ordonnance qui ne la concernait pas,
41:00d'une autre patiente qui, elle, était victime de crise d'épilepsie et de bipolarité.
41:07Donc, les médicaments prescrits ne correspondaient pas du tout à ce que votre fille avait l'habitude de prendre.
41:13Vous êtes sûre de ça ? C'est-à-dire que sur l'ordonnance, il y avait un autre nom que votre fille ?
41:17Oui, oui, tout à fait, et c'est bien la carte vitale de ma fille qui a été passée au dos de cette ordonnance.
41:23Donc, il y a vraiment eu, alors, elle allait toujours chez le même pharmacien, donc il aurait dû voir quand même que le traitement ne correspondait plus du tout
41:33et qu'il n'y a pas eu d'obstacles du tout.
41:36Elle est revenue avec ses médicaments et elle a pris la posologie le 12 décembre, d'après le manque de médicaments dans les boîtes,
41:44elle a pris la posologie d'une seule journée de traitement de cette autre patiente.
41:51Donc, est-ce que ce sont ces médicaments, parce que c'était quand même des antipsychotiques, anti-épileptiques, des psychoanaléptiques,
42:00enfin, il y a de tout là-dedans. Il y a des benzodiazépines.
42:04Et donc, est-ce que ce sont ces médicaments qui ont provoqué le malaise ?
42:12Attendez, attendez, elle est décédée comment ?
42:14Elle est décédée comment ? Pardonnez-moi d'être...
42:16Eh bien, c'est moi qui l'ai retrouvée. Elle était décédée. Elle était tombée en bas de son canapé.
42:22Alors, évidemment, la police est venue, il y a eu une enquête, mais on n'a pas jugé bon à l'époque de faire une autopsie.
42:30C'était dix jours avant Noël. Donc, tout le monde était parti, plus ou moins.
42:37Donc, on n'a pas fait les examens nécessaires à ce moment-là.
42:42Et il s'avère qu'on n'a fait qu'une prise de sang.
42:44Donc, vous, votre lecture des choses, Nicole, c'est que c'est le traitement qui l'a tué ?
42:49C'est qu'elle a mis un terme à séjour ?
42:51Non, non, non, pas du tout, pas du tout. Elle a pris le médicament qui avait été prescrit en pensant que c'était pour elle.
42:59Je suppose, parce que...
43:00Et le corps n'aurait pas supporté.
43:02Elle a bien pris la dose qui était prescrite ?
43:04D'une journée, d'une journée.
43:05D'une journée, oui.
43:06Oui, et puis, en fait, on n'a pas eu de coup de téléphone.
43:11Alors, elle est morte, je pense qu'elle a dû mourir d'une insuffisance respiratoire.
43:18Et sur toutes les notices de ces médicaments, il est bien indiqué que ça peut provoquer ce genre de malaise.
43:27Donc, c'est l'insuffisance respiratoire qui aurait fait qu'elle est morte.
43:31Pourquoi ?
43:32Et le psychiatre, le médecin qu'elle a vu, vous lui avez parlé ?
43:36Enfin, il y a eu une erreur, une inversion des prescriptions.
43:40Ah oui, oui, mais ils ont été, lui et le pharmacien, ont bien été convoqués au commissariat suite à la plainte que nous avons déposée après.
43:50Mais donc, eux ne nient pas, ils ne nient rien du tout.
43:54Ils sont d'accord avec l'erreur.
43:57Ils reconnaissent avoir commis cette erreur.
44:00Donc, le problème, c'est que lorsque l'on interroge des gens du secteur médical,
44:09on va leur dire, moi je vais leur dire, ma fille a pris tel médicament ou tel médicament.
44:15Oui, mais elle n'a pas pris la dose, une dose assez importante.
44:19Donc, si vous voulez, il faut arriver à prouver que c'est bien ça qui a provoqué le malaise qui a entraîné le décès.
44:29Les praticiens reconnaissent l'erreur à chaque fois, mais pas forcément le lien de causalité entre l'erreur de l'ordonnance et la remise des médicaments à la pharmacie et le décès de votre fille.
44:39Voilà. Et par contre, on aurait pu en rester là dans la mesure où ils avaient reconnu leur erreur.
44:46Mais ça va leur donner quoi ? À eux, juste un blâme.
44:50Quel âge avait votre fille ?
44:52Elle avait 54 ans et moi j'en ai 78. Donc, ma fille avait une petite fille. Maintenant, il manque, si vous voulez, il y a un énorme manque quand même parce qu'il manque une branche, si vous voulez.
45:08Moi, je me sens un peu responsable de ma petite fille et de mon arrière-petite-fille parce qu'elles n'ont plus d'autres membres de famille, quoi, pratiquement.
45:17Donc, il n'y a plus la grand-mère qui est là et c'est difficile à supporter, à vivre.
45:25Merci, Nicole, pour ce témoignage. On parle d'erreur médicale. On est au cœur de l'erreur médicale. Encore une fois, il y a un échange, une inversion dans les prescriptions d'un psychiatre.
45:35Voilà. Merci à vous, Nicole, pour ce témoignage. Je salue l'arrivée d'Isabelle. Ma chère Isabelle, bonjour.
45:41Bonjour.
45:41Bonjour.
45:42Eh bien, vous aurez la parole dans un instant, Isabelle.
45:44Céline Landreau et Éric Brunet.
45:48Les auditeurs ont la parole sur RTL.
45:50Les auditeurs ont la parole.
45:52Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
45:55Mesdames, Messieurs, nous parlons des erreurs médicales et nous sommes avec Isabelle qui a fait le 3210.
46:00Isabelle, rebonjour. Vous avez le micro. On vous écoute. Qui êtes-vous ? Que faites-vous dans la vie ?
46:05Rebonjour. Je suis infirmière de bloc opératoire, c'est-à-dire que j'ai suivi une spécialisation après le diplôme d'infirmière.
46:13Et moi, je vous appelais. D'abord, je présente mes excuses à toutes ces personnes pour qui il y a eu des erreurs en chirurgie.
46:20Je trouve ça assez terrifiant.
46:21Je pense que si on mettait, vous n'êtes pas sans savoir, en effet, qu'il manque du personnel dans les hôpitaux,
46:29mais si on mettait du personnel qui a les bons diplômes et pour lesquels il est formé,
46:34formé pendant quand même deux ans en plus du diplôme d'infirmière,
46:38peut-être que ça irait un petit peu mieux parce que nous apprenons les check-list.
46:42Nous apprenons les problèmes juridiques, en plus, bien sûr, des chirurgies,
46:48mais on sait gérer ce genre de problème.
46:51D'accord. Vous avez déjà été confronté à ce genre de problème, justement, de l'erreur en chirurgie ?
46:57Je l'ai été une fois.
46:58Que s'est-il passé ?
46:59Eh bien, le patient avait été préparé par le médecin étudiant étranger qui était présent dans la salle d'opération
47:08et il s'était trompé. Il avait rasé le patient sur la tête du mauvais côté.
47:13Ah, c'était pour une intervention sur le cerveau, c'est ça ?
47:16Tout à fait.
47:17Et donc, comment vous vous en êtes rendu compte ?
47:19Parce que j'étais en train de préparer ma table et que j'ai levé le nez pour regarder les radios, les clichés,
47:25et qu'il y a quelque chose qui m'a semblé bizarre.
47:27Et je me suis retournée, je me suis rendu compte que ça ne correspondait pas aux clichés que je voyais.
47:33C'est pour ça que je maintiens, que nous sommes nombreuses à maintenir,
47:37qu'il faut être formés pour ce métier.
47:41Les infirmières n'apprennent pas ça dans les écoles d'infirmières.
47:45Elles sont formées dans les salles d'opération.
47:47Pour s'être très bien formées, j'ai participé à leur formation.
47:52Mais il me semble que quand on a les diplômes et qu'on a les connaissances, on y arrive quand même mieux.
47:57Heureusement que vous avez fait la checklist et que vous avez levé le nez,
48:00parce qu'il aurait été opéré sur le mauvais hémisphère du cerveau, vous imaginez ?
48:05On a un peu du mal, peut-être n'étant pas dans le milieu médical, Isabelle, à comprendre.
48:09Quand on vient se faire opérer du cerveau, on imagine que tout le monde revérifie quand même.
48:16Mais c'est pour ça que je vous parle de la checklist.
48:18Mais y compris le chirurgien, non ?
48:20Alors quand un patient arrive en salle d'opération, normalement le chirurgien est là avant que le patient soit endormi.
48:27Donc il peut lui parler, lui demander qu'est-ce qui vous emmène ?
48:30Oui, sauf qu'on fait quand même beaucoup d'interventions.
48:34Il faut gagner de l'argent.
48:34L'hôpital maintenant doit être un lieu de rendement.
48:38Et donc les patients sont parfois endormis et le chirurgien finit une intervention à côté ou n'est pas encore descendu de son bureau.
48:44Ça me fait penser à l'aéronautique, Isabelle.
48:46On dit toujours que quand il y a un accident d'avion, c'est parce qu'il y a une succession de fautes.
48:50Ce n'est jamais une faute, ce n'est jamais une erreur.
48:53Si vous n'aviez pas vérifié, si le chirurgien n'avait pas vérifié, le gars qui s'est trompé, qui a rasé le mauvais bout du crâne.
49:01Donc finalement, plusieurs fautes auraient amené à l'erreur médicale.
49:06Oui, c'est pour ça qu'il y a une checklist.
49:08On a des questions auxquelles nous devons répondre et que nous demandons au patient avant qu'il soit endormi.
49:17Et une fois qu'il est endormi, on doit à nouveau faire des vérifications, y compris avec l'opérateur et avec le médecin anesthésiste.
49:26Mais on accepte, personne ne dirait qu'il ne faut pas d'infirmière spécialisée en anesthésie.
49:33Par contre, il est accepté qu'il n'y ait pas d'infirmière spécialisée en salle d'opération.
49:36Oui, tout à fait.
49:39Compris.
49:40Donc, les moyens, c'est important.
49:44Et puis, ce n'est pas que les moyens.
49:47Ce sont les moyens avec des infirmières et des gens compétents dans les blocs.
49:51Mais aussi, éviter les fautes d'inattention, parfois.
49:55Oui, et puis la fatigue, le fait d'être à son, je ne sais pas moi, sixième patient de la journée, forcément, on fatigue.
50:02Dans ces cas-là, que s'est-il passé, vous, après cette affaire ?
50:07Il y a eu une remontrance vis-à-vis du médecin qui avait rasé la mauvaise partie du crâne du patient ?
50:12Le chirurgien qui est responsable de l'intervention a fait réinstaller correctement son patient.
50:19Et puis, il s'est occupé de faire les remontrances à son étudiant.
50:22Oui, bon, très bien.
50:25Parce qu'il ne faut pas que ce genre d'incident ne soit pas suivi de, je ne dirais pas de sanctions, mais enfin, des remontrances nécessaires.
50:32Il faut vraiment attirer l'attention, parce que je pense aux victimes.
50:37Bon, merci en tout cas, Isabelle, ancienne infirmière de bloc opératoire,
50:41qui a présenté ses excuses à toutes les victimes d'erreurs médicales.
50:46Je ne suis pas certain que ce soit à elle de le faire, mais en tout cas, elle a été très fair-play de le faire.
50:50Merci, Isabelle. Pardon à Patrice, que nous n'avons pas pu prendre au 3210.
50:55Et à 13h59 et 30 secondes, on se tourne vers Jean-Alphonse Richard.

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