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  • 05/06/2025
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 05 juin 2025.

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News
Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:05Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Le gouvernement vient de suspendre ma prime Rénov'.
00:11Laure est avec nous. Bonjour Laure.
00:13Oui, bonjour Eric.
00:15C'est une bonne nouvelle, une mauvaise nouvelle pour vous ?
00:18Franchement, je ne sais pas.
00:19En tout cas, ce qu'il en est, c'est que j'avais fait une démarche il y a un an, un an et demi.
00:25Et en fait, j'ai laissé tomber parce que c'était un vrai micmac.
00:29C'était trop compliqué.
00:31En fait, pour être claire et concise, je m'étais inscrite sur France Rénov'.
00:37Et depuis France Rénov', j'avais deux possibilités.
00:39Ma prime Rénov' et ma prime Rénov' parcours accompagné.
00:43Bon, alors déjà, faire la différence entre les deux.
00:47Pour le premier...
00:48Alors vous savez quoi Laure ?
00:49Vous allez nous expliquer tout ça parce que j'ai l'impression,
00:51quand je vois le standard de RTL qui me fait des grands signes,
00:56j'ai l'impression que vous n'êtes pas la seule,
00:58que vous n'êtes pas la seule à trouver que c'est une usine à gaz.
01:01Et si c'est le cas, il va falloir qu'on le dise
01:02parce que c'est quand même un dispositif d'État qui a été pensé.
01:05Il y a des milliardaires derrière ça.
01:07Si c'est très compliqué comme vous le dites, on le dira.
01:09Restez avec nous s'il vous plaît Laure.
01:11Tout de suite à 13h02, c'est le rappel des titres avec vous Céline Landreau.
01:14Le meurtrier d'Hichem Mirawi présentait cet après-midi à un juge antiterroriste
01:18quatre jours après avoir tué par balle son voisin appuyé sur Argence dans le Var.
01:23On rappelle que c'est la première fois en France que le parquet national antiterroriste
01:27se saisit d'un meurtre raciste, même si, comme Ertel vous le révélait ce matin,
01:32le suspect a réfuté en garde à vue avoir tué sur Hichem Mirawi par haine des étrangers.
01:39L'animateur Christophe Beaugrin lui a été victime d'un home-jacking la nuit dernière chez lui.
01:44Deux individus armés de clubs de golf se sont introduits au domicile de l'animateur et de son mari
01:50alors que tous deux étaient endormis.
01:53Elle a déjà marqué l'histoire du tennis français.
01:56Loïs Boisson vise un ticket pour la finale cet après-midi porte d'Auteuil.
02:01Bonjour Thibaut Chabosch.
02:03Bonjour Céline, bonjour à tous.
02:04Mais il va falloir patienter encore puisqu'avant on pourra assister à la première demi-finale
02:09femme, Arina Sabalenka contre Igaz Viatek.
02:12Avant donc Thibaut de retrouver notre Française Loïs Boisson face à Coco Gauffe.
02:17Exactement, match à suivre en deuxième rotation sur le Philippe Châtrier,
02:20peut-être pour un nouvel exploit.
02:21D'un côté l'incroyable épopée de la Française.
02:23Pour son premier grand chelème, elle a éliminé Pégoula et Andréva,
02:27troisième et sixième mondiale.
02:29C'est la future numéro une tricolore.
02:30De l'autre côté Coco Gauffe, l'américaine, un seul set perdu en cinq matchs.
02:35Elle est à la recherche d'un second grand chelème après l'US 2023.
02:39Les deux joueuses ne se sont jamais affrontées sur le circuit professionnel.
02:42Les Côtes Winamax, elles, sont clairement en faveur de l'américaine.
02:451-19 contre 4-90 pour Loïs Boisson.
02:48Mais c'est la beauté du sport, rien n'est joué d'avance,
02:50en espérant que Loïs Boisson, une nouvelle fois, crée la sensation.
02:54Et le sport c'est aussi le football avec une autre demi-finale.
02:57Ce soir, France-Espagne, demi-finale de la Ligue des Nations à Stuttgart.
03:02Et ce sera à vivre évidemment sur RTL dès 20h45.
03:05Le temps, Peggy Broch, pour cet après-midi avec un retour au calme dans le ciel français.
03:12Et oui, on oublie les orages, mais on a tout de même une perturbation
03:14qui donne un ciel bien nuageux sur une bonne partie nord du pays,
03:18au nord d'une ligne Bordeaux-Besançon.
03:20C'est nuageux avec des averses et du vent.
03:23Des pluies plus marquées cet après-midi, de la Bretagne à la Vendée et la Normandie.
03:27Et au sud, donc contre le sud d'Aquitaine, le massif central en allant vers la Méditerranée et les Alpes,
03:32là on a plus d'éclaircies, un temps plus calme, même si on a un risque d'averse sur les reliefs uniquement.
03:37Les températures, ça reste encore un peu juste au nord, 16 à 18 près de la Manche,
03:4119 à 23 sur le reste de la moitié nord, 22 à 24 dans le sud et jusqu'à 27 près de la Méditerranée.
03:46Merci beaucoup Péguy.
03:49Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
03:51Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:55On a appris donc la suspension de ma prime Rénov',
03:57nous sommes avec Laure qui nous appelle et qui nous dit
04:00de toute façon c'était tellement compliqué Laure.
04:02Vous êtes toujours là ? Vous êtes dans quel coin de France Laure ?
04:05À côté d'Aix-en-Provence à Pertuis.
04:07À côté d'Aix-en-Provence à Pertuis.
04:08On va faire rentrer Olivier, tiens, qui a fait le 3210 également.
04:11Mon cher Olivier, je vous salue.
04:13Bonjour Eric, bonjour Céline.
04:14Qu'est-ce que vous faites vous dans la vie ?
04:16Je gère une société qui vend et installe des poils à bois,
04:21poils à granulés, je suis dans le secteur de la biomasse.
04:23Ah oui d'accord, poils à bois.
04:24Je suis concerné directement par ça.
04:25Vous êtes concerné directement par ma prime Rénov'.
04:27Dites, quand vous entendez Laure,
04:29elle va nous expliquer pourquoi c'est compliqué,
04:31mais quand vous entendez Laure qui nous dit
04:32c'était assez compliqué d'obtenir pour un particulier
04:36cette prime Rénov',
04:40vous avez déjà entendu ça vous ?
04:42C'est un enfer.
04:43Oui.
04:44C'est un enfer.
04:46D'accord.
04:46C'est-à-dire que la mise en place juste de la demande,
04:50comme Laure l'a expliqué,
04:51il y a deux parcours, on vous aide, on ne vous aide pas.
04:53Il y avait certaines fois, vous pouviez passer aussi par l'ANA
04:55qui faisait un intermédiaire supplémentaire.
04:58C'était un enfer absolu.
05:01On vous pose des questions sur vos revenus,
05:03sur les revenus d'il y a deux ans,
05:04des données.
05:05J'ai des clients qui ont carrément abandonné le parcours parce qu'à la fin, la prime qui était attribuée,
05:15elle était ridicule.
05:15Il y avait certains clients qui avaient le droit à 200 euros.
05:18Ils en avaient pour six mois de dossiers, six mois de paperasse avec des virgules.
05:21On m'a retoqué des dossiers parce qu'il y a une virgule qui ne correspondait pas.
05:27J'ai dû moi retourner, faire l'intermédiaire entre des clients et les organismes pour leur expliquer ce qu'était un poêle à bois.
05:35J'en avais certains qui ne savaient pas ce que c'était qu'un poêle à bois qui me disait
05:38« Votre poêle ne fait pas partie de la flamme verte ».
05:40J'en avais redonné les règles de la flamme verte.
05:43C'était un enfer.
05:46Lors, vous confirmez, vous êtes de l'autre côté.
05:48Vous êtes du côté de celle qui remplit le dossier.
05:52Olivier, lui, il est professionnel.
05:54Et vous, vous avez vécu cet enfer.
05:55Vous avez carrément abandonné, Lors.
05:57J'ai abandonné.
05:59Comme le dit Olivier, c'était un sac de nœuds en fait.
06:02Moi, je voulais juste à la base faire changer mes fenêtres.
06:05Donc, sur le site de France Rénov', on vous propose effectivement deux possibilités.
06:11Soit ma prive Rénov', soit ma prive Rénov' parcours accompagné.
06:15Bon, déjà, il faut faire la différence entre les deux.
06:18Mais il s'avère qu'il fallait soit que je fasse deux gestes différents, chose que je ne voulais pas.
06:24Moi, je voulais juste faire changer mes fenêtres.
06:28Et puis après, on me dit qu'il faut gagner aussi deux sauts de classe énergétique.
06:32Ensuite, on me dit qu'il y a le coût de l'accompagnateur qui pouvait prendre jusqu'à 3 000 euros pour faire l'audit énergétique et monter le dossier.
06:44Donc, avec des revenus modestes, ce n'était pas possible.
06:47Et ce dossier, vous dites 3 000 pour l'accompagnement.
06:50C'était en tout cas ce qu'on vous présentait comme facture pour pouvoir espérer toucher combien d'aides ?
06:54Alors, en toute honnêteté, je ne m'en rappelle plus, puisque moi, j'étais classée comme revenu modeste.
07:01C'est pour ça que j'avais monté mon dossier.
07:04Mais toujours est-il qu'on était arrivés dans l'absurde et le surréaliste.
07:09Comment, dans des conditions sereines, il était possible de monter un dossier pour un foyer tel que le mien à l'époque ?
07:16Un dossier avec toutes ses barrières.
07:19Moi, j'en avais conclu que pour bénéficier de cette pseudo-prime à la rénovation,
07:26moins on a d'argent, plus on devait en dépenser pour avoir une aide.
07:30Enfin, c'était complètement surréaliste.
07:32J'ai abandonné au bout de 6 mois, quoi.
07:35J'ai l'impression que ce dossier, ma prime rénov', qui a été monté par le gouvernement,
07:42pour budgéter quand même, 3,6 milliards ont été budgétés.
07:46Donc, il y avait vraiment de l'argent à l'origine.
07:49Eh bien, ça a été, encore une fois, un sommet ubuesque
07:53dans la mise en place d'un dispositif administratif, bureaucratique,
07:58incompréhensible pour une bonne partie des Français.
08:01Oui, oui, totalement.
08:02Et quand je vous écoute, Laure, vous avez l'air cortiquée.
08:05On voit bien que vous êtes quelqu'un d'assez...
08:07C'est vrai, on voit bien que vous êtes quelqu'un d'assez malin.
08:10Donc, c'est terrible, quoi.
08:13Vous avez donc dû abandonner.
08:14J'ai abandonné.
08:15Et comme dit Olivier, en fait, on a moult interlocuteurs.
08:20Donc, au bout d'un moment, vous avez 36 000 discours différents.
08:24Vous ne savez plus vers qui vous tournez entre France Rénov',
08:28MaPrime Rénov', MaPrime Rénov' Parcours Accompagné, un seul geste,
08:33Allo Rénov' Énergie, l'ANA, la deal, on ne sait plus.
08:37On ne sait plus.
08:38Il y a des discours différents à chaque fois.
08:41Au bout d'un moment, allez, on laisse tomber.
08:43Eh bien, tant pis pour nous.
08:45On fait comme ça.
08:46Quelle démonstration en deux minutes, Laure, en appelant RTL au 3210, vient d'assassiner,
08:52assassinée, pourtant, elle a des revenus modestes.
08:54S'il y a quelqu'un qui aurait...
08:55Elle voulait refaire ses fenêtres.
08:59Donc, s'il y a quelqu'un qui devait être la bénéficiaire dans le cœur de cible de ce dispositif,
09:03c'est elle.
09:04Eh bien, elle a abandonné.
09:05Je trouve que vous avez rhabillé la puissance publique en deux minutes.
09:08Olivier, un commentaire, vous, l'installateur de poêle à granules.
09:12Moi, ça fait déjà six mois que j'incite fortement à tous mes clients de ne pas passer par la prime rénov',
09:18de l'oublier, de faire comme si elle n'existait pas.
09:22Moi, en tant que professionnel, je vais vendre une amélioration énergétique du bâtiment.
09:26C'est-à-dire que je vais transformer un petit peu les dépenses énergétiques du bâtiment en les réduisant.
09:32Je prends l'exemple.
09:33J'ai quelqu'un qui chauffe principalement avec une chaudière gaz, une chaudière fuel,
09:36qui en a pour 3 000 euros par an.
09:38En investissant dans un poêle à bois ou un poêle à granulé, en faisant un dimensionnement,
09:41c'est-à-dire en faisant vraiment mon boulot à moi de professionnel.
09:44Et je tiens à dire, je suis un boulot de professionnel.
09:47On ne vend pas un poêle à bois comme ça sans rien faire.
09:49On va calculer la puissance de l'appareil.
09:51On va dimensionner le conduit.
09:52On va mettre en œuvre un projet.
09:54Moi, je vends une technicité.
09:56Je vends un produit.
09:57Et je vends une efficacité, une rentabilité.
09:59J'en ai marre, moi, que j'ai des gens qui viennent pour...
10:03Carrément, que j'ai des professionnels, des confrères, qui vendent de la prime.
10:06On n'est pas là pour vendre de la prime.
10:08Nous, on vend un savoir-faire.
10:10On vend un métier.
10:10Donc, en vous entendre, finalement, ce n'est pas plus mal s'il n'y a plus ces dispositifs d'aide.
10:14Ça fera du ménage, c'est ça ?
10:15Ça va épurer une partie du métier, dans certains cas, parce que des vendeurs de pompes à chaleur,
10:20de palos photovoltaïques, de fenêtres, qui font du multitruc, en ne proposant que des plans
10:28pour avoir de la prime et qui vont encaisser la prime et qui, ensuite, vont faire n'importe quoi.
10:33Oui.
10:33Moi, je préfère franchement qu'il n'y ait rien du tout.
10:36Oui.
10:37Franchement, c'est génial, Laure, Olivier.
10:38Je ne veux pas en sortir de généralité, mais on est au cœur du mal à la française.
10:44La bureaucratie.
10:45Alors, des bonnes intentions, mais derrière, une bureaucratie qui rend les choses inefficaces.
10:50Inutiles, presque.
10:51Olivier, Laure, quel magnifique témoignage vous nous avez fourni.
10:54Restez avec nous.
10:55Appelez-nous au 3210.
10:56On parle de la suspension de ce fameux dispositif.
11:00Ma prime rénov' à tout de suite.
11:02Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
11:0750 centimes la minute.
11:0913h, 14h.
11:11Les auditeurs ont la parole.
11:12Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
11:15Voilà.
11:16Le gouvernement vient de décider de supprimer le dispositif ma prime rénov'.
11:20Rénov', bien évidemment, la fédération du bâtiment est blême.
11:25Blême, blême, blême.
11:25Parce que c'était pour des dizaines et des dizaines de milliers d'acteurs, de professionnels, d'artisans.
11:30C'était un poumon, un ballon d'oxygène.
11:34Mais au-delà de ça, c'est quand même l'échec, le couac gigantesque que cela constitue.
11:40C'était tellement compliqué à mettre en place.
11:41On va prendre Emmanuel, qui a fait le 3210.
11:44Bonjour Emmanuel.
11:46Bonjour.
11:47Bonjour.
11:47Qui êtes-vous, mon cher Emmanuel ?
11:50Alors, je suis un particulier qui vit au Subdray, qui est commune du Cher.
11:56Une petite commune du Cher.
11:57Je suis technicien de maintenance.
11:57D'accord.
11:59Et technicien de maintenance.
12:00Bon, vous avez, en tant que particulier, essayé de faire appel à ma prime Rénov'.
12:05Alors, j'ai fait appel à ma prime Rénov' via une entreprise qui m'a démarché.
12:09Oui.
12:09Qui m'a vendu une pompe à chaleur en échange de ma chaudière à gaz et de deux ballons thermodynamiques.
12:15D'accord.
12:15Donc, quand on a fait l'étude, il était convenu que je bénéficie de ma prime Rénov' à hauteur de 6200 euros.
12:24Et une prime, la prime EDF, de 3500 euros.
12:28Donc, c'est une installation totale d'à peu près 20 000 euros.
12:31Je touchais environ 11 000 euros de dette.
12:35Donc, c'est ce qui a fait basculer, j'irai, la balance.
12:38C'est ce qui m'a décidé à signer ce devis.
12:42Donc, aujourd'hui, je suis installé depuis le mois d'octobre.
12:47J'ai touché une prime EDF au mois de novembre à hauteur de 3500 euros.
12:51Et depuis, j'attends toujours la prime Rénov'.
12:54Donc, je les appelle tous les mois pour savoir où en est mon dossier.
12:57Et tous les mois, on me repousse en nous disant que c'est en cours.
13:01Il y a beaucoup de demandes.
13:03Redites-moi le montant de la prime Rénov' que vous deviez toucher.
13:076200 euros.
13:08Donc, l'encombrement dont parle le ministre de l'économie, vous le vivez au quotidien.
13:12Vous pouvez le confirmer.
13:14En fait, les prélèvements, parce que je suis passé par un organisme de financement,
13:19les prélèvements ont commencé depuis un mois et je comptais sur les primes pour pallier à ce prélèvement.
13:26Donc, aujourd'hui, j'ai une petite réserve d'argent, donc ça va.
13:31Mais il aurait fallu que ce soit...
13:32On avait calculé avec le vendeur que ça serait une opération blanche sur à peu près 6 ans.
13:38Avec les primes, je pouvais être...
13:41Ça ne me coûterait rien pendant 6 ans.
13:43Voilà.
13:43Sur un crédit de 10 ans.
13:45J'avais que 10 ans de reste à charge à ma charge.
13:48Est-ce que vous êtes inquiet, Emmanuel, avec la suspension de ma prime Rénov' là, maintenant ?
13:53Eh bien oui, parce qu'en écoutant RTL ce matin, je suis tombé dénue quand j'ai appris ça.
13:58Alors, moi, j'ai qu'une question.
14:00Est-ce que, étant donné que j'ai fait mon dossier avant cette décision,
14:04est-ce que je vais quand même rentrer dans le processus et toucher ma prime ?
14:09Ou est-ce qu'elle est définitivement annulée ?
14:10Ça change tout, en fait.
14:12J'en sais rien du tout, mais on...
14:13Enfin, on sait, en tout cas, la réponse de Bercy, qui assure que les dossiers déjà complets et validés vont se poursuivre normalement.
14:19D'accord.
14:19C'est des dossiers qui auraient pu être déposés à partir du mois de juillet qui sont suspendus, en fait.
14:25Mais tous les dossiers déjà complets et validés doivent se poursuivre.
14:28En tout cas, c'est l'engagement du gouvernement.
14:30Enfin, ça me bloque un peu, quand même, parce que c'est un bouquet de travaux que j'ai fait réaliser,
14:35mais j'en ai d'autres de prévus, notamment sur des projets de photovoltaïques,
14:41mais je pense que ça va freiner considérablement mes projets.
14:45Oui, j'imagine.
14:48Attendez, il y a Laurent qui est avec nous, là, qui est artisan chauffagiste.
14:54Laurent, bonjour.
14:55Vous avez entendu Emmanuel à l'instant ?
14:58Oui, oui. Je suis artisan chauffagiste, justement, dans le chair, donc pas très loin de chez lui.
15:02Oui, à lever.
15:03Oui, à lever, c'est ça même.
15:05Et ce qui m'étonne, c'est que...
15:07Ah, c'est possible.
15:09Ce qui m'étonne au niveau de la prime rénov' en disant qu'ils sont débordés de dossiers,
15:14c'est que je ne comprends pas parce qu'il y a forcément moins de demandes,
15:17étant donné que le marché du chauffage et de l'énergie renouvelable est en chute.
15:22Là, devant moi, j'ai les chiffres qu'on reçoit par qualité ENR Info quand on est qualifié,
15:26donc un petit journal qui s'appelle qualité ENR Info.
15:29Et dessus, on a les chiffres.
15:30Et les chiffres nous disent que la pompe à chaleur, air, eau, est à moins 40%,
15:34que les chaudières à bûches sont à moins 58%.
15:37Là, vous parlez du nombre des installations qui sont...
15:39Oui, les installations en baisse, oui.
15:42Voilà.
15:42Les chaudières à granulés, moins 37%,
15:44et la pompe à chaleur, air, ce qu'on appelle la climatisation, moins 12%.
15:48Donc, moins 12%, moins 40%, moins 58%, moins 37%,
15:52ça fait une moyenne en gros de moins 40% de matériel en moins de vendus,
15:55donc d'installations non réalisées.
15:57Donc, il y a forcément des dossiers en moins.
16:00Donc, je ne comprends pas pourquoi ils peuvent être débordés
16:02à partir du mois du 1er juillet avec trop de dossiers,
16:05alors que nous, on fait moins d'installations et il y a moins de demandes.
16:07Est-ce que vous avez un mot à dire sur la complexité des dossiers ?
16:10Vous avez eu, on a eu, en ouvrant l'émission,
16:13une dame qui avait l'air assez intelligente.
16:16Franchement, on voyait que c'était quelqu'un qui savait réfléchir,
16:19construire, bâtir un dossier.
16:21Elle a dit, j'ai abandonné !
16:23Ah mais c'est extrêmement long.
16:24Moi, ça me prend un temps fou.
16:28Pour faire monter un dossier au niveau de ma prime rénov' de l'ANA
16:31ou les C2E, ce qu'on appelle, soit par Enedis ou autres,
16:35des fois, on refait trois fois le dossier
16:37pour une simple virgule
16:38ou parce qu'on n'a pas mis un pourcentage
16:41ou la référence ou le mot qu'ils voulaient apprêter le mot.
16:44Donc, on fait une fois, deux fois le dossier
16:45et à chaque fois, le dossier, il est mis sous la pile.
16:48En attendant, les gens ne reçoivent pas leur prime.
16:49Oui.
16:50Moi, on m'a refusé mon dossier une fois
16:51parce que sur mon RIB, il n'apparaissait pas mon prénom.
16:55Vu que c'était un conjoint,
16:56il y avait le nom et la première lettre du prénom de ma conjointe
16:59et mon nom et ma première lettre de mon prénom
17:02et ça a été refusé parce qu'il fallait les prénoms complets.
17:05Voilà, un exemple classique.
17:07Voilà, tout à fait.
17:08Dans une rue où s'il n'y a pas le...
17:10Par exemple, vous avez le 12A
17:12ou s'il n'y a pas le 12B, le numéro de la rue,
17:14le dossier complet est refusé pour refaire le dossier.
17:17Pour un point, pour une virgule,
17:19pour un pourcentage,
17:20une dénomination qui ne leur correspond pas,
17:22on refait.
17:23Que ce soit pour les C2E
17:24ou que ce soit pour ma prime rénome.
17:26Donc, c'est une vraie usine à gaz à remplir,
17:29surtout quand on est artisans.
17:30On n'a pas une secrétaire, c'est mon cas.
17:32Donc, ça, plus le travail,
17:34ça fait une surcharge de travail.
17:35Et sachant que les artisans sont obligés de se qualifier,
17:39donc on est qualifié,
17:40on paye une qualification
17:41qui, en principe, nous coûte un certain prix.
17:44On passe trois, quatre jours en stage.
17:46On a une évaluation.
17:47On a un audit.
17:48L'audit, on le paye dans notre poche.
17:50Et si l'audit n'est pas réalisé dans les normes
17:57ou si on n'a plus une erreur,
17:58on nous enlève notre qualification.
18:00Alors qu'on paye l'audit de notre poche.
18:02C'est du délire.
18:04Mais avouez quand même que...
18:06Enfin, qui a pensé ce dispositif ?
18:09Moi, j'ai eu un audit ce matin
18:10pour une pompe à chaleur.
18:12Donc, on a un audit tous les ans
18:14pour une pompe à chaleur
18:14et tous les deux ans pour une chaudière à granulés.
18:17Et si l'audit ne tombe pas dans leur corps,
18:20si ça ne correspond pas aux différents points,
18:23on peut avoir notre qualification suspendue.
18:25Donc, on a la qualification suspendue.
18:27On n'est plus qualifié qualité de l'Ener.
18:29On ne peut plus aider nos clients
18:30à monter les dossiers.
18:33Voilà.
18:34Et puis, ce qu'il faut bien dire aussi
18:35que sur tout ce qui est fraude,
18:37je veux bien,
18:38mais moi, je ne vois pas tant de fraude que ça
18:39au niveau des artisans, des petites entreprises.
18:41Les fraudes, je pense que c'est carrément
18:43le gouvernement qui a créé les fraudes
18:44en permettant d'avoir des installations à 1 euro,
18:48que ce soit de la climatisation ou d'isolation,
18:51en faisant de l'installation d'un euro.
18:52Comme disait le président tout à l'heure
18:54de la Confédération,
18:55ça permet d'avoir des marchands de foire
18:59dans toutes les foires régionales
19:01ou dans les petites villes.
19:02Et puis, voilà,
19:03ils vendent des dossiers, des dossiers.
19:05Ils disent aux clients
19:05que vous avez un euro pour votre isolation,
19:07un euro pour votre fenêtre,
19:08un euro pour votre pompe à chaleur.
19:10Après, c'est monté en deux jours.
19:11Je ne vous explique pas le résultat
19:13parce que ça m'arrive d'aller en dépanner.
19:15Il faut voir comme c'est monté.
19:16Ça marche six mois, un an.
19:17Après, quand ils rappellent,
19:18il n'y a plus personne dehors.
19:20Henri, merci Laurent et Emmanuel,
19:23tous les deux dans le département du Cher.
19:26On va prendre Henri.
19:27Bonjour, mon cher Henri.
19:28Bonjour.
19:28Bonjour tout le monde.
19:29Où êtes-vous, Henri ?
19:30En Alsace.
19:31En Alsace.
19:32On vous écoute.
19:32Vous avez fait appel à MaPrimeRénov', vous ?
19:35Oh oui.
19:36Oh oui.
19:36Alors déjà, j'ai été voir l'artisan
19:38pour changer ma vieille cheminée
19:40qui avait plus de 40 ans
19:41pour acheter un nouveau poêle.
19:43Et il m'a prévenu.
19:43Il m'a dit, écoutez, monsieur, je ne montre pas de dossier.
19:47C'est tellement compliqué.
19:48Il a dit, si vous avez le courage, vous le faites.
19:50Donc, j'ai entrepris à établir le dossier
19:54pour la prime Rénov' et la prime pour l'électricité.
19:59Donc, l'électricité, je me suis fait bouler.
20:02Pour 200 euros, je me suis fait bouler
20:04parce qu'il manquait toujours quelque chose.
20:05Alors, on se battait sur Écodesy en 2022
20:09parce que le poêle n'était pas flamme verte.
20:11J'ai beau expliquer que c'était des conventions européennes accordées,
20:16on n'avait rien voulu savoir.
20:17Alors, la prime Rénov',
20:18ben, la prime Rénov', on m'a refusé la prime Rénov'
20:20après de maintes, maintes, maintes, disons,
20:26retours sur le dossier.
20:27Et pourquoi ?
20:27Il manquait toujours quelque chose.
20:29Deux vies non lisibles.
20:32Vous n'avez pas répondu au courrier.
20:34Alors, il était une fois, j'ai téléphoné au numéro
20:36pour avoir une aide.
20:38Le gars qui m'a répondu, ben, écoutez,
20:39je ne peux pas vous renseigner.
20:40Ça fait trois jours que je suis en place.
20:42Je ne peux pas vous renseigner.
20:43Il faut que par vous-même, vous vous débrouillez.
20:45Donc, je me suis débrouillé par moi-même.
20:47Donc, j'ai monté mon dossier.
20:49Mon dossier a été accepté le 10 novembre 2022.
20:58Mais par contre, j'avais entrepris les...
21:00Enfin, j'avais entrepris, j'avais payé la facture
21:02à l'artisan le 11 novembre.
21:07Donc, pour une journée, on me refuse la prime Rénov'.
21:11Parce que vous aviez commencé les travaux une journée trop tôt.
21:13Oui, je suis en Alsace.
21:15Les travaux, il fallait que je refasse le carrelage.
21:18Il fallait que je refasse l'isolation des murs extérieurs.
21:21Il fallait que je démonte mon ancienne chevinée.
21:24Et ça, l'hiver approchant,
21:27ben, j'ai dit, comme je n'avais pas de nouvelles,
21:28j'ai dit, pas de nouvelles, bonne nouvelle.
21:31J'ai commencé les travaux.
21:33J'étais content.
21:34Et puis, on m'a refusé pour une journée.
21:35Pour une journée, c'est franchement...
21:38Bon, merci encore une fois pour ce témoignage.
21:40Tout ce que vous entendez est assez édifiant.
21:43Il faudrait que le gouvernement, pour évaluer ces mesures,
21:46de temps en temps, écoute les auditeurs en la parole sur RTL.
21:49On n'a pas eu un appel positif au 3210 pour dire
21:53« Ma prime Rénov', c'est très utile, c'est génial, c'est formidable, c'est simple,
21:57ça m'a aidé à faire une mutation de mes dispositifs énergétiques à la maison. »
22:02Rien ! Rien de positif.
22:04Voilà, tout est dit.
22:05Merci les amis.
22:06Bonjour Jean-Alphonse Richard.
22:07Bonjour Eric et bonjour Céline.
22:09À 14h, c'est l'heure du crime.
22:11Avec aujourd'hui, on va aller près du Larzac.
22:13C'était à l'été 2019.
22:14Une mère de famille, Samantha Hadd et sa fille, Ombline,
22:17elle a 20 mois découvertes mortes.
22:19Elles ont été toutes les deux abattues à la carabine.
22:21Alors, il n'y a pas de suspense parce qu'on sait tout de suite
22:23que c'est le mari et le père qui les a tués.
22:26Il va avouer spontanément.
22:27Donc, l'histoire pourrait s'arrêter là, mais pas du tout.
22:30Parce que ce n'est pas un coup du tout de folie.
22:32C'est l'histoire d'un pacte mortel
22:34qui aurait été conclu entre l'épouse et le mari
22:36qui est raconté à ce moment-là aux gendarmes.
22:39Investigation qui va alors plonger au cœur
22:42d'un très étrange accord.
22:44Il était prévu que toute la famille disparaisse.
22:46Mais alors, pourquoi le mari a survécu
22:48et pourquoi les deux petits garçons aussi ont survécu ?
22:52Pacte mortel dans le Larzac.
22:53Un incroyable scénario.
22:55Je vous raconte ça à 14h dans l'heure du crime.
22:57Nous serons à l'écoute en attendant.
22:59Comment fait-on pour mettre des professeurs compétents
23:02et surtout bien formés face à nos enfants à l'école ?
23:06Ce n'est pas simple.
23:06Vous verrez, ce n'est pas simple.
23:07On vous parlera d'une expérimentation du côté de Dijon.
23:10A tout de suite.
23:10Céline Landreau et Éric Brunet
23:13Les auditeurs ont la parole sur RTL
23:17Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
23:2030 minutes pour recruter un professeur de français.
23:23Nouvelle expérimentation lancée par l'Académie de Dijon.
23:26Alors, cette proposition s'adresse à des gens qui sont déjà enseignants,
23:30mais elle illustre bien la difficulté de recruter
23:34pour un métier qui attire beaucoup moins ces dernières années.
23:38On en parle avec vous.
23:3830 de 10, on revient dans 60 secondes.
23:40RTL
23:42A découvrir dans le nouvel épisode des Salauds de l'Histoire.
23:48Les Borgia, aujourd'hui c'est la sortie d'un nouvel épisode de mon podcast
23:53Les Salauds d'Histoire consacré à l'histoire des Borgia.
23:55Ils sont trois, il y a le père, le fils, la fille.
23:57Ils ont dominé l'Italie pendant près d'une décennie.
24:01Rodrigo, le père ambitieux, qui deviendra même pape.
24:04Il y a César, le fils, qui est un stratège assez génial.
24:07Et puis il y a Lucrèce, la courtisane de l'ombre.
24:10Trois noms, trois destins, trois personnages flamboyants
24:12pour une Sainte Trinité du pouvoir, de la violence et de la luxure.
24:17Les Salauds d'Histoire sur les Borgia, la Sainte Trinité du vice.
24:20Un épisode que vous pouvez écouter dès aujourd'hui
24:23sur le site rtl.fr, les amis.
24:26Les Salauds de l'Histoire
24:27Céline Landreau et Éric Brunet
24:30Les auditeurs ont la parole sur RTL
24:33On ne demande pas simplement à un professeur de français
24:36de savoir parler français, bien évidemment.
24:38Mais on lui demande d'avoir une culture en littérature
24:40pour parler des auteurs, pour commenter des textes.
24:44Donc ce qu'a dit ce messieurs académie de disons, je crois,
24:46est une absurdité totale.
24:48Bonjour, j'interviens au sujet de la crise des vocations.
24:52Je suis bien placé pour en parler
24:53puisque ma fille avait une véritable vocation
24:56pour devenir enseignante.
24:59Et ça fait trois ans qu'elle a commencé.
25:00Et bien vous savez quoi ?
25:01Elle a déjà envie de faire autre chose
25:04parce qu'elle n'est absolument pas soutenue par la hiérarchie.
25:08On les place ici ou là, il n'y a aucune explication.
25:12On les considère très mal.
25:14Ce n'est pas étonnant si aujourd'hui,
25:16ils ont envie de faire autre chose.
25:18Comment recruter des enseignants
25:22alors que le métier fait visiblement de moins en moins rêver ?
25:25On parle de tout ça avec vous aujourd'hui
25:27après avoir évoqué dès ce matin sur RTL
25:31cette expérimentation lancée par l'Académie de Dijon.
25:3330 minutes pour recruter un professeur de français.
25:37On en parle aussi avec vous, Hortense Crépin.
25:39Bonjour.
25:39Bonjour.
25:40Spécialiste éducation ici à RTL.
25:43D'abord, avant de donner la parole aux auditeurs,
25:45rappelez-nous cette expérimentation.
25:4830 minutes pour un prof de français,
25:49elle ne s'adresse pas à tout le monde,
25:51qu'on soit bien clair.
25:52Absolument.
25:53La condition, pour les professeurs qui sont intéressés,
25:56c'est d'avoir suivi des études littéraires
25:58à un moment donné dans leur parcours.
26:01Exactement, ça ne s'adresse qu'aux professeurs.
26:02Si par exemple, vous êtes professeur d'histoire géo ou d'anglais
26:05et que vous avez suivi par conséquent
26:07une partie littéraire dans vos études,
26:09vous pouvez postuler.
26:11Pour ça, il faut envoyer un CV et un courrier.
26:14Ensuite, il y a ce petit entretien de 30 minutes
26:16avec des inspecteurs qui vont décider
26:17si, oui ou non, ils vous délivrent cette attestation
26:20pour enseigner le français.
26:22Alors, elle n'est valable que dans l'Académie de Dijon
26:24et elle est valable pendant un an.
26:26L'Académie de Dijon, selon les syndicats,
26:28il y a une soixantaine de classes actuellement
26:30qui manquent d'un professeur de français.
26:33Bon, très intéressant.
26:35Ça en dit long quand même sur le manque d'attractivité du métier
26:39et sur la carence en professeur dont souffre la France,
26:44nous allons saluer l'arrivée de Jérôme.
26:46Mon cher Jérôme, bonjour.
26:48Bonjour.
26:49Bonjour Jérôme.
26:49Qui êtes-vous ? Vous êtes enseignant ?
26:51Vous êtes parent d'élève ?
26:52Je suis enseignant.
26:54J'étais enseignant mathématique dans mes premiers amours.
26:58J'étais dans le public.
26:59J'ai démissionné parce que j'étais dans le Nord
27:01et que je ne redescendais jamais.
27:03J'ai eu le système de poids d'éducation.
27:05Et après, je suis sur le bassin d'Arcachon, sur Bordeaux.
27:08Et je suis maintenant enseignant spécialisé.
27:09Je suis dans le primaire.
27:11Et voilà.
27:13Vous faites partie des démotivés
27:16ou des gens qui ont la foi encore dans le métier ?
27:18Je suis un têtu, moi.
27:21J'ai la foi.
27:21Mais après, je ne suis pas non plus un schizophrène.
27:24Il y a un moment où je vais arrêter.
27:25Ça fait deux ans.
27:28Cette année, j'ai reçu par l'académie.
27:31Je pense que tout le monde reçoit ça aujourd'hui.
27:32Si on veut signer la fin d'un contrat,
27:37un aménagement pour pouvoir changer de voie,
27:39ils nous envoient tous ce petit mail que tout le monde reçoit.
27:43Parce qu'ils savent bien qu'en ce moment, c'est compliqué.
27:46Et vous me prenez comme un encouragement à partir ?
27:49Non, mais ça reste...
27:51Toutes les personnes qui sont aujourd'hui sur ma promo,
27:54parce que j'avais passé...
27:55Au cours de ma, j'avais passé à la Greg.
27:57On était 35 au départ.
27:58Il en reste 17 aujourd'hui, parce qu'on a créé un petit groupe.
28:04Ils sont 17 les autres, pourtant, bien payés.
28:06Quand on a agrégé, ils sont partis parce que...
28:08Pas de reconnaissance, la plupart, c'est le même mot qui revient.
28:11Pas de reconnaissance, un combat permanent.
28:13Alors, avec les élèves, on a signé pour ça.
28:15Ce n'est pas un souci.
28:16Moi, au contraire, j'ai passé aussi mon cap à SH,
28:19parce que j'aime bien avoir des missions qui sont infaisables.
28:24Mais moi, j'aime bien les challenges.
28:25Mais par contre, aujourd'hui, la hiérarchie, elle ne suit pas du tout.
28:30Quand on regarde le film Pas de Vague, je l'ai vécu, moi, à titre perso,
28:34avec mon inspecteur en face de moi qui me demandait
28:36pourquoi j'offrais des cadeaux à mes élèves en fin d'année de récompense.
28:40Avec quel argent je le faisais ?
28:42J'ai dit, avec mon argent.
28:43Et ils se posaient la question.
28:44Ben bon, c'est bizarre.
28:46Ben, en fait, je fais ce que je veux.
28:47En fait, c'est quoi le problème ?
28:48Je récompense mes élèves qui ont bien travaillé.
28:50Enfin voilà, ils en sont là aujourd'hui.
28:52Et ça va mal.
28:54Alors moi, ça me désespère parce que j'ai fait ce métier au début.
28:58Quand on m'a dit, pourquoi vous faites ce métier ?
29:00Au premier rendez-vous de ma formation, c'était, ben, c'est une mission.
29:05J'ai appris.
29:06Moi, j'ai eu des beaux enseignants qui m'ont fait en sorte que je change aujourd'hui
29:10et que j'ai une autre vision de la vie et que j'ai réussi.
29:13Puis je vois ma vie.
29:14Et je me dis, ben, il faut que je transmette ça.
29:15Moi, j'ai besoin de transmettre aussi.
29:16Sauf qu'aujourd'hui, c'est un combat.
29:19C'est un combat.
29:20Vous comprenez qu'il y ait de moins en moins de phénomènes.
29:25Vous compreniez qu'il y ait de moins en moins de candidatures spontanées
29:29pour rentrer au sein de l'éducation nationale et devenir un enseignant.
29:33Et deuxièmement, qu'il y ait de plus en plus de départs.
29:36Il y a de plus en plus de profs.
29:38Hortense Crépin, je ne dis pas de bêtises.
29:39Absolument.
29:40Il y a sept fois plus de professeurs qui ont définitivement quitté l'éducation nationale en 15 ans.
29:44Il y en avait près de 2500 en 2023.
29:48Et c'est un phénomène qui est vraiment croissant.
29:49Alors, ce n'est pas indiscret, Jérôme.
29:51Ça fait combien d'années que vous êtes enseignant ?
29:53Ça fait, j'ai 53.
29:55J'ai commencé tard.
29:56Parce qu'avant, je suis sportif de haut niveau.
29:59Donc, ça fait 25 ans.
30:01Oui, alors c'est marrant parce que vous, vous exprimez ce souhait.
30:05Enfin, en tout cas, cette envie peut-être de quitter l'éducation nationale.
30:08Et ce qui est très particulier, c'est que moi, j'ai pu interroger des profils de différents âges.
30:13Donc, des personnes qui avaient à peu près votre âge qui disent, nous, on arrête
30:16puisqu'on ne sent plus forcément la volonté des jeunes d'avoir envie d'aller en classe.
30:21Et puis, en même temps, à l'inverse, des gens qui sont de la jeune génération,
30:24qui sont diplômés depuis 3, 4 ans et qui disent, nous, on arrête.
30:27Et aussi, le lien, une des choses qui posent pas mal de problème, parfois, c'est le rapport aux parents.
30:32Que vous avez vu se dégrader, vous, Jérôme ?
30:35Oui. Ah oui, vraiment.
30:36Oui, vraiment, vraiment.
30:37Alors après, moi, j'étais dans le Nord.
30:40Donc, franchement, j'ai avivé.
30:43Donc, c'était paisible.
30:45Tout allait plus ou moins bien.
30:46Après, j'ai fait le choix de quitter parce que c'était compliqué.
30:50Être loin de ma famille, il y a ça aussi.
30:52On nous envoie à des lieux qui ne sont pas spécialement près de là où on a notre cœur.
30:57Et après, quand je suis dans la région près de Bordeaux, oui, franchement, c'est très peu.
31:03Ça fait 4-5 ans que ça devient vraiment compliqué.
31:07Vraiment, vraiment compliqué.
31:09J'ai un site Facebook.
31:12Je reçois des centaines de messages dans ses élèves.
31:15Je pense être un prof investi.
31:18Je fais des voyages avec eux.
31:19J'adore ça.
31:20Et pourtant, j'ai eu un jour, j'ai vécu.
31:22Donc, à titre perso, c'est un message de parents qui se plaignaient
31:26parce que j'ai harcelé son enfant.
31:28Je l'ai mis un peu à la pression en disant
31:29« Écoute, il va falloir que tu bouges un peu et tout. »
31:32Et ce qui est terrible, c'est que ça a été suivi par la hiérarchie.
31:34Et j'ai été convoqué par l'inspection académie
31:36pour m'expliquer pourquoi j'ai mis la pression.
31:41Et puis après, il y a des questions.
31:42Il paraît que vous offrez des cadeaux à vos élèves et tout.
31:44Des trucs hallucinants.
31:46Et derrière, il y a des parents qui n'ont plus de confiance.
31:48Alors, je pense qu'il y a l'après-Covid qui est arrivé.
31:51Et il n'y a plus de confiance, en fait.
31:53Les parents, même quand on fait des cours, ils reviennent.
31:56Ils reviennent sur ce qu'on a fait.
31:57Voilà, vous avez fait ça.
31:59Ils savent mieux que nous, en fait.
32:00Mais alors après, c'est un peu...
32:03Aujourd'hui, on respecte beaucoup les artisans.
32:05Il y a 25 ans, 30 ans, ça, c'était un essai qui était compliqué.
32:08Aujourd'hui, il y a un gros respect pour eux.
32:09Ça s'est un peu inversé.
32:12L'intellect, aujourd'hui, il n'est pas très respecté.
32:15Donc moi, c'est la même chose.
32:17Je ne suis pas le seul.
32:18Les médecins, c'est compliqué aussi pour eux.
32:19Il y a toute une ambassion qu'il faut défendre.
32:22Et nous, c'est compliqué.
32:24Merci, Jérôme.
32:26Merci à vous, enseignant, qui est du côté de la Gironde,
32:31qui nous a fait ce témoignage.
32:33On sentait, Céline, qu'il avait besoin de se livrer.
32:35C'était un flux, c'était passionnant.
32:38Mais les profs ont besoin de parler de leur mal-être.
32:40Voilà, il faut les entendre.
32:43Appelez-nous au 3210, 13h41,
32:45dont les auditeurs ont la parole sur RTL.
32:46Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
32:5150 centimes la minute.
32:53Les auditeurs ont la parole.
32:55Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
32:57Je suis Sophie, une maman en Haute-Saône d'une jeune fille qui est devenue professeure d'histoire géo en lycée.
33:08Elle a fait sa première rentrée cette année.
33:11Et malheureusement, elle est déjà en train de réfléchir à se réorienter.
33:15Pour la simple et bonne raison qu'en fait, elle ne se sent pas du tout en sécurité dans l'établissement où elle est,
33:22puisque plusieurs professeurs se sont fait agresser par des élèves dont elle a déjà aussi des classes.
33:28Oui, le constat est assez triste.
33:31Vous avez entendu le témoignage de cette maman-là.
33:34On est dans la Haute-Saône pourtant.
33:36Sa fille qui avait la passion de l'enseignement,
33:39après une rentrée, songe déjà à partir.
33:43Redite, Hortense Crépin, journaliste RTL.
33:47Redite, parce qu'il y a peut-être des auditeurs qui nous rejoignent là.
33:51Le sujet des profs qui abandonnent, c'est...
33:54Environ 2500 ont quitté en 2023.
33:56Définitivement, l'éducation nationale, c'est 7 fois plus en 15 ans.
34:00D'accord, 7 fois plus.
34:01Et on va accueillir Hervé maintenant.
34:02Bonjour Hervé.
34:03Bonjour.
34:04Hervé, vous êtes enseignant vous-même ?
34:07Oui, je suis enseignant en collège.
34:09Dans quel coin de France ?
34:11Dans l'Académie de Ville.
34:13D'accord.
34:14Vous partagez l'ambiance...
34:1733ème entrée scolaire.
34:1833ème.
34:1933ème entrée scolaire.
34:21Vous partagez ce constat, vous le vivez au quotidien,
34:23vous, ce désamour envers cette profession.
34:26Qui séduit de moins en moins ?
34:27Alors, complètement, je suis moi-même en train de me poser des questions
34:32à savoir si je ne vais pas démissionner.
34:35Alors, moi, j'ai la foi aussi.
34:36Comme le disait Jérôme tout à l'heure,
34:38les élèves, je les apprécie et ils me le rendent à 200%.
34:42Mais le problème, ce sont les managers qui sont à la tête des établissements scolaires
34:48qui nous menacent, qui nous intimident, voire qui nous harcèlent.
34:54Et ça, ça va crescendo d'année en année.
34:57Donc ça, ça ne devient plus supportable.
34:59Et très concrètement, ça passe par quoi, ces intimidations, ce harcèlement que vous mentionnez ?
35:04Eh bien, l'intimidation, c'est sur des menaces sur nos emplois du temps,
35:08sur notre façon d'enseigner, sur nos séquences pédagogiques, comment elles sont organisées.
35:15Donc, ce sont des intimidations verbales.
35:17Alors, on a dans les établissements scolaires un registre santé et sécurité au travail.
35:22Moi, rien que dans mon établissement, qui n'est pas un établissement sensible, loin de là,
35:27on a 11 déclarations de faits à caractère psychosociaux et de reconnaissance au travail.
35:36Et c'est le pas de vague.
35:37C'est-à-dire que malgré ça, malgré ces déclarations qui sont visées par les chefs d'établissement,
35:44le rectorat, la direction académique, le DAZEN,
35:48mais il n'y a rien qui bouge.
35:49Il n'y a rien qui bouge.
35:50Donc, ça, ça commence à être pesant sur le métier d'enseignant.
35:56C'est terrible ce que vous me dites.
35:58Si vous deviez changer une chose, là, pour rester, pour rester,
36:02vous dites que vous songez à partir, vous aussi.
36:05Si vous deviez changer une chose, là, demain, dans votre confort de travail,
36:10ce serait quoi ?
36:11Quelle est la chose la plus importante, aujourd'hui, pour vous et le corps enseignant ?
36:15La communication avec nos équipes de direction.
36:18Parce qu'il y a sans doute beaucoup d'auditeurs qui nous écoutent et qui disent
36:24« Ah, Hervé, c'est un prof, c'est un enseignant.
36:28Bien sûr, il n'a pas envie d'être managé,
36:29mais c'est très important d'avoir un bon manager à la tête d'un établissement scolaire
36:33qui, parfois, casse un peu certaines traditions, certaines habitudes.
36:39Peut-être qu'il leur dit de travailler un peu plus, vous voyez ? »
36:42Il y a des auditeurs qui doivent penser ça, là, en nous écoutant.
36:44Bien sûr, oui, oui.
36:45Alors, après, quand on a un manager qui nous dit « Moi, la méthode France Télécom,
36:50elle me convient très bien », ça me dérange un peu d'entendre ça dans un établissement scolaire.
36:55C'est sûr.
36:56En faisant référence, évidemment, à la vague de suicide qu'il y avait eu dans l'entreprise.
37:01Exactement.
37:02On a d'ailleurs eu le cas, au pas loin de chez nous, dans l'académie également,
37:06une collègue qui a eu un entretien d'évaluation de compétences
37:13et qui, en rentrant chez elle, a mis fin de fait.
37:17Bon, ben, le chef d'établissement...
37:19Excusez-moi, il y a eu un petit bug.
37:21Vous disiez, elle a mis fin à séjour, c'est ça ?
37:24Elle a mis fin à séjour, exactement.
37:27Le pas de vague, encore une fois, le chef d'établissement,
37:29on le met de côté quelques mois
37:31et puis il retrouve un poste dans un collège juste à côté, peu de temps après.
37:37Donc ça, moi, je ne peux plus supporter ça.
37:40Mon travail avec les élèves, j'adore.
37:42Tous les jours, je pars au travail vraiment très, très motivé
37:46parce que j'adore mes élèves, j'adore mon métier encore,
37:51mais c'est ces relations avec les managers,
37:56puisque moi, je les appelle les managers maintenant.
37:58Au niveau du ministère, on a des gestionnaires puisque ça change régulièrement
38:02et puis dans les établissements scolaires, on a des managers, des petits chefs, voilà.
38:07Merci Hervé qui est dans l'Académie de Lille.
38:11Je voudrais dire également que peu de personnes le savent,
38:15mais on n'a pas de médecine du travail non plus.
38:18Ça, c'est un problème très grave puisque moi, j'ai eu une visite médicale
38:23quand j'ai commencé le métier d'enseignant, j'avais 20 ans
38:26et depuis, pas de visite médicale.
38:30Voilà, ça, c'est propre à l'éducation nationale aussi.
38:32D'accord.
38:34Effectivement.
38:35Merci de cette précision, mon cher Hervé.
38:37Dans une seconde, on sera avec Nathalie et Catherine.
38:40Voilà, on féminise.
38:41Les auditeurs ont la parole après avoir eu plutôt des profs garçons.
38:44A tout de suite.
38:45On est dans le studio avec Hortense Crépin, spécialiste éducation de RTL.
39:02Hortense, je vais passer la parole dans un instant à deux auditrices, Nathalie et Catherine.
39:06Mais tout à l'heure, Hervé nous disait qu'il y a un gros problème chez les profs dans l'éducation nationale.
39:11Il disait le management, les managers, exprès pour bien comprendre qu'on était dans une logique de privé un peu.
39:18Voilà, c'est la verticalité.
39:19Absolument, c'est le côté assez vertical de devoir répondre à des ordres
39:23sans forcément avoir une certaine latitude et une certaine liberté sur l'enseignement, la pédagogie.
39:28Côté très vertical avec des papiers à remplir, des raisons et des explications à donner.
39:34Et ça, c'est ce que dénoncent beaucoup d'enseignants que j'ai pu rencontrer.
39:36Y compris sur la nature des enseignements, enfin la façon dont on enseigne plutôt.
39:40Alors, il y a la liberté pédagogique, évidemment.
39:42Vous êtes inspectée à trois reprises pendant votre carrière.
39:45Mais voilà, parfois, il y a des consignes de « il faut dire si, il ne faut pas faire ça ».
39:49Ça se passe comme ça.
39:50Nathalie a fait le 3210. Bonjour Nathalie.
39:52Bonjour.
39:53Bonjour.
39:54Oui, moi je vous appelle, c'est surtout pour témoigner au sujet de ma fille qui est enseignante.
39:59Elle est professeure d'anglais dans un collège.
40:02Et elle, elle adore son métier.
40:06C'est une passion pour elle.
40:08Le problème, c'est qu'elle est contractuelle.
40:11Ça va faire dix ans maintenant qu'elle enseigne.
40:13Elle passe...
40:15Nathalie, pour ceux qui connaissent un peu moins les rouages de l'éducation nationale contractuelle,
40:19ça veut dire qu'elle n'est pas...
40:20Elle n'a pas eu le CAPES.
40:22Le concours.
40:22Non.
40:23Voilà, le concours qui permet d'être enseignante titulaire.
40:25Voilà.
40:26Voilà, c'est ça.
40:26Donc, c'est des contrats qui sont renouvelés à chaque année scolaire.
40:30Voilà, c'est ça.
40:32Donc, elle a commencé par l'Académie d'Amiens, où elle a enseigné un petit moment dans le même collège.
40:40Puis après, est arrivé un professeur titulaire et qui a pris sa place.
40:43Donc, elle a été virée.
40:46Et je précise qu'à chaque fois, elle est professeure principale.
40:49Elle est très appréciée.
40:51Et elle est très bien notée, en plus.
40:55Maintenant, elle est dans l'Académie de Versailles.
40:59Et pareil, toujours une très bonne notation.
41:01Elle passe le CAPES tous les ans.
41:04Et tous les ans, elle le rate.
41:06Allez, un point, deux points.
41:08Ça ne va pas chercher loin.
41:10Donc, quand j'entends qu'on a du mal à recruter des professeurs
41:15et qu'on a des contractuels, parce qu'elle n'est pas toute seule dans ce cas-là,
41:19elle a des collègues dans le même cas qu'elle.
41:23Ça fait des années qu'ils enseignent.
41:26À un moment donné, on se pose les bonnes questions.
41:30Bien noté.
41:31Les parents d'élèves super contents.
41:34Les élèves contents qu'il leur fait des éloges et tout ça.
41:37Et on ne les titularise pas.
41:41C'est n'importe quoi.
41:43Et donc, moi, j'ai envie de dire, il faudrait faire comme un chef d'entreprise.
41:51C'est-à-dire, un chef d'entreprise choisit ses employés.
41:54Et bien, là, il faudrait faire la même chose.
41:57Ça éviterait peut-être d'avoir...
41:58Parce qu'il ne faut pas se leurrer.
42:00Il y a des mauvais professeurs dans l'éducation nationale.
42:02Elle enseigne quoi, votre fille ?
42:04L'anglais.
42:05Elle enseigne l'anglais.
42:07Bon, ça, c'est le sujet des contractuels.
42:10Il y a énormément de contractuels.
42:12Qu'est-ce que vous pensez que l'éducation nationale, finalement,
42:16préfère avoir un contractuel qu'un professeur qu'elle capaisse
42:19parce que c'est moins lourd, c'est moins coûteux, c'est moins engageant ?
42:22Il est payé moins cher.
42:23C'est moins cher, oui.
42:24Voilà.
42:24C'est un peu comme de l'intérim.
42:26Et votre fille, elle va continuer avec le statut de contractuel ?
42:29Comme ça, elle a la foi ou elle va baisser les bras un jour ?
42:32Je ne pense pas qu'elle va baisser les bras parce que pour elle, c'est une passion.
42:36C'est une passion.
42:37Et pour rebondir aussi, elle a mis une distance entre elle et ses élèves.
42:43Elle vouvoie ses élèves.
42:45Elle ne les tutoie pas.
42:45Ah, elle les vouvoie.
42:47J'aimais bien ça, moi.
42:48Elle les vouvoie et ses élèves la vouvoient.
42:51Elle ne se fait pas du tout tutoyer.
42:53Merci Nathalie, maman de cette professeure d'anglais.
42:58Catherine a fait le 3210 également.
42:59Bonjour Catherine.
43:00Bonjour.
43:00Bonjour.
43:01Vous êtes enseignante ?
43:03Alors, j'ai été enseignante pendant une quarantaine d'années, effectivement.
43:07Ah, ce retour d'expérience est intéressant.
43:10Est-ce que la qualité des enseignements, la qualité de la formation a augmenté, baissé ?
43:16À mes yeux, elle a baissé.
43:19C'est-à-dire qu'en fait, nous, à l'époque, dans les années 76, nous étions, après avoir été reçus au concours,
43:30nous étions formés pendant deux ans en école normale.
43:35Nous n'avions pas assuré un temps de remplacement, ce que j'appelle moi, de stage sur place.
43:44Nous étions vraiment en école normale et nous étions formés tant en matière disciplinaire qu'en matière de psychopédagogie.
43:55C'est-à-dire qu'on avait, comme on était censé enseigner à des adolescents, en plus en lycée professionnel,
44:03c'est-à-dire des jeunes qui avaient intégré une espèce d'échec de la filière générale,
44:11eh bien, nous avions des cours, nous avions des séances pour étudier la psychologie de l'adolescent,
44:19pour savoir comment leur mettre des limites, comment gérer les groupes.
44:26Alors ça, je ne sais pas si ça existe en force, mais ce que j'ai constaté, moi, au cours de mon travail, des années,
44:35j'ai constaté que la formation se réduisait et qu'en plus, le niveau d'exigence était de moins en moins, justement, élevé
44:49par rapport au recrutement, ce qui fait qu'on avait des jeunes collègues qui arrivaient, j'allais dire, démunis.
44:56Merci. Merci Catherine, merci de ce témoignage, c'est très intéressant, encore une fois, le regard d'une...

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