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  • 10/06/2025
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 10 juin 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:05Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Elle s'appelait donc Amélie, selon le député qui était avec nous,
00:11surveillante de 31 ans, elle avait un enfant en bas âge,
00:14elle a été poignardée ce matin par un élève de 3ème,
00:17un élève de 14 ans dans un petit établissement et collège,
00:20Françoise Dolto, à Nogent, dans le département de la Haute-Marne.
00:25Beaucoup de réactions. Charles, bonjour.
00:28Bonjour.
00:28Bonjour. Ce genre de tragédie vous surprend, Charles ?
00:33Malheureusement pas, non. Non, non. Non, non, ça ne me surprend pas.
00:37Ça ne me surprend pas, puisque de toute façon, c'est comme ça.
00:42C'est un phénomène qui malheureusement s'accroît et qui s'accroît de façon dramatique,
00:47mais ça s'accroît logiquement. Et je vous expliquerai pourquoi après.
00:51Restez avec nous. Je me suis trompé de prénom.
00:53Elle s'appelait Mélanie, selon les informations de ce député
00:56qui était avec nous sur RTL il y a un instant.
00:59Mélanie, 31 ans.
01:01Vous nous appelez au 3210 si vous souhaitez réagir.
01:03Tout de suite, c'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
01:06Et ce drame, donc, cette surveillante poignardée à mort devant le collège Françoise Dolto de Nogent,
01:11en Haute-Marne, ce matin, par un élève, alors que les gendarmes procédaient à une fouille des sacs
01:15pour déceler d'éventuelles armes blanches devant l'établissement.
01:19L'auteur des faits, un élève de 14 ans, a été interpellé dans la foulée par les forces de l'ordre.
01:24Samuel Goldschmidt a recueilli sur place le témoignage d'un autre élève de ce collège
01:29qui a assisté à la scène ce matin.
01:31Ce matin-là, il y avait des fouilles.
01:33Il fouillait les sacs pour savoir si on n'avait rien de dangereux.
01:35L'élève, on le voyait de dehors.
01:37Il marchait, en fait, comme s'il réfléchissait à ce qu'il allait faire.
01:41Il stressait, en fait.
01:41À ce moment-là, on est presque allé pour fouiller nos sacs.
01:45Et donc, on entend que ça crie.
01:46Donc, c'est la surveillante à le cours.
01:47Et derrière, on voit les lèvres avec le couteau, avec la main qui brandit le couteau.
01:51Et donc, au début, elle a réussi à esquiver.
01:53Et elle s'est prise des coups de couteau, quoi.
01:56Et donc, les policiers, ils se sont directement retournés.
01:59Ils l'ont arrêté, quoi.
02:00Ils l'ont menotté, etc.
02:02Un témoignage recueilli pour RTL par Samuel Goldschmidt.
02:05La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique.
02:08Il nous revient de faire de ce fléau répandu partout.
02:12Un ennemi public a réagi le Premier ministre François Bayrou.
02:16Le gouvernement qui annonce sur RTL que le dispositif d'aide à la rénovation énergétique
02:21MaPrimeRénov' redémarrera le 15 septembre après une suspension cet été.
02:26Le temps d'identifier des dossiers frauduleux.
02:29Amélie de Monchal, la ministre des Comptes Publics, qui était donc l'invité de notre antenne ce matin,
02:33a tenu aussi à rassurer les Français qui bénéficient de certains crédits d'impôt
02:36pour la garde d'enfants ou pour l'aide aux personnes âgées.
02:40Elle laisse planer, en revanche, un doute sur la poursuite d'autres dispositifs.
02:46Le temps, Peggy, pour cet après-midi et ça y est, il fait chaud.
02:50Oui, et quasiment partout.
02:52Je dis quasiment parce que c'est vrai que sur les bords de Manche, c'est un peu plus tempéré.
02:55Pourquoi ? Parce qu'on a plus de nuages vraiment sur l'extrême nord entre la Manche et les Hauts-de-France.
02:59Un petit risque d'averse possible du côté de l'île.
03:02Mais partout ailleurs, c'est du grand bleu avec cet après-midi.
03:05Une petite averse possible également uniquement sur le relief des Pyrénées.
03:08Donc les températures, 18 à 21 degrés près de la Manche, 24 à 28 degrés sur le reste de la moitié nord, 27 à 33 dans le sud.
03:17Et c'est dans le sud-ouest qu'il fait le plus chaud, 33 degrés à Bordeaux comme à Toulouse.
03:21Merci beaucoup Peggy Broch.
03:23Les auditeurs ont la parole.
03:24Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:27Mais c'est une honte, le gamin 15 ans, mais excusez-moi.
03:30J'ai la haine, j'ai la honte.
03:33Franchement, honte pour la France, honte à ce gouvernement d'incapables.
03:37Ce sont des incapables.
03:3815 ans.
03:40Beaucoup de réactions passionnelles, parfois pas toujours très rationnelles.
03:44Il n'avait pas 15 ans, il y en avait 14, ce qui est pire.
03:47Et le député de la Haute-Marne qui était avec nous nous disait qu'alors même que cette surveillante de 31 ans est poignardée à mort ce matin,
03:57les gendarmes ont continué les fouilles de sac devant ce collège.
04:01Et les fouilles de sac devant le collège ont montré aux gendarmes qu'il y avait d'autres armes blanches,
04:07qu'il y avait d'autres points américains, donc des gamins, dans une petite commune de 4000 habitants, dans une zone rurale, la Haute-Marne,
04:14se rendaient à leur collège ce matin avec des couteaux, des armes blanches, voilà, tranches de vie.
04:21Charles, vous êtes avec nous.
04:22Vous me disiez tout à l'heure ne pas être surpris par ce déferlement de violence.
04:27Non, bien sûr que non.
04:27On en a déjà parlé à l'antenne, je vous l'ai dit.
04:29Je vous ai dit que si on organisait des fouilles au niveau national dans tous les établissements scolaires, on serait surpris.
04:36Et vous voyez, je pense que c'est symptomatique de la société dans laquelle on vit, c'est-à-dire une société où le laxisme est généralisé,
04:45une société où l'impunité est généralisée, et une société, en fait, où on ne craint absolument plus l'autorité légitime,
04:52qui est celle des policiers, des gendarmes, et encore plus, évidemment, des enseignants, etc.
04:59Vous qui êtes enseignant, Charles, je vous pose la question, vous qui êtes enseignant, au vu de cette réalité statistique,
05:07il y en avait plusieurs avant même qu'elle soit, je l'ai dit tout à l'heure, qu'elle soit poignardée, cette renseignante,
05:13et après même, il y avait plusieurs élèves qui allaient dans ce collège tranquille, avec des armes blanches.
05:20Est-ce que vous avez peur, ou est-ce que ça vous fout la trouille pour parler trivialement ?
05:24Peur, peur, vous savez, tant que ça n'arrive pas chez vous, j'ai envie de vous dire que vous êtes toujours,
05:30alors évidemment, on est super touchés, mais tant que ça n'arrive pas à votre porte, en fait,
05:35vous voyez, vous arrivez quand même à, vous avez cette distance, on va dire salutaire,
05:40parce que sinon, plus personne n'irait bosser, vous voyez ?
05:43Mais encore une fois, je vous dis, on a vraiment les délinquants et les meurtriers qu'on mérite.
05:49Quand vous regardez ces jeunes, ces jeunes, en fait, vous vous rendez compte dans quel état il faut être,
05:55à quel point ces jeunes se sentent à l'aise pour faire ce qu'ils font ?
06:00Vous imaginez dans quel état il faut être psychologiquement, c'est-à-dire, il y a les policiers, il y a des fouilles, etc.,
06:06le gars, il dégaine un couteau et il tue quelqu'un alors qu'il y a déjà des policiers sur place.
06:10Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point c'est vraiment symptomatique de la perte de l'autorité,
06:20perte de la peur de l'autorité légitime en France.
06:23Et regardez, ces jeunes, ils sont abreuvés sur les réseaux sociaux.
06:27Qu'est-ce qu'ils voient, ces jeunes, sur les réseaux sociaux ?
06:29Ils voient que lorsqu'il y a un concert de joules à Marseille, on rentre sans biais, on force les barrières,
06:34on dévalise la boutique de l'OM, ensuite, ils voient toutes les émeutes sur les Champs-Elysées,
06:42ils voient que les gens dévalisent les supérettes, ils font ce qu'ils veulent, ils font ce qu'ils veulent.
06:47Donc, comment voulez-vous, après, derrière, faire respecter quoi que ce soit ?
06:51Ils sont tous, on a rendu tous les délinquants à l'aise pour faire ce qu'ils font.
06:57Et le problème de la France, ça fait longtemps que je le dis, c'est un manque de courage politique.
07:02Même ce cher M. Taillot, vous savez, c'est symptomatique, DLR, ça.
07:08Dès qu'ils sont dans l'opposition, ou dès qu'ils ne sont pas en responsabilité,
07:11ils établissent les bons bilans et ils font les bons discours.
07:14Et puis, dès qu'ils sont en responsabilité, il n'y a plus personne.
07:17Ça fait pchit, comme dirait l'autre, et que les gens ne se trompent pas.
07:21Si jamais un jour, Taillot était élu, il ne ferait pas plus que Sarkozy ou qu'un autre.
07:26Donc, à un moment donné, je pense que le manque de courage politique est dramatique en France.
07:31Et c'est ça, le vrai problème.
07:33Vous préconisez quoi, Charles, une fois le constat posé ?
07:36La fouille systématique par des agents de sécurité à l'entrée des établissements scolaires.
07:41C'est ce que j'avais déjà dit à l'antenne.
07:43Mais là, c'est lors d'une fouille que ce drame se produit.
07:45Et oui, et alors ?
07:46Malheureusement, elle ne règle pas tous, ces fouilles-là.
07:49Dans ces cas-là, ne faisons rien.
07:52Non, c'est parce que je vais vous dire, mais finalement, est-ce que ça suffira ?
07:57Écoutez, déjà, il faut le faire.
08:00Parce que vous voyez bien qu'en ayant pris un établissement scolaire en France,
08:04vous imaginez le nombre d'établissements scolaires qu'on a.
08:07Si déjà, vous avez des agents de sécurité qui font des fouilles et qui trouvent des armes,
08:12c'est déjà des armes qui ne rentrent plus dans un établissement scolaire.
08:16Il faut quand même commencer par faire quelque chose.
08:20On avait un premier bilan des fouilles qui avaient été menées.
08:23Vous savez que ce dispositif, il avait été lancé au printemps par Elisabeth Borne et Bruno Retailleau.
08:27Fin avril, l'exécutif avait fait un premier bilan.
08:30Un millier de fouilles avaient eu lieu devant des établissements scolaires.
08:33Une centaine d'armes blanches avaient alors été retrouvées.
08:36100 sur un millier de fouilles, oui.
08:38Pas un millier de sacs.
08:41Mais c'est délirant, mais même 100 couteaux !
08:43Mais c'est 100 couteaux de trop, de toute façon.
08:46Et je pense qu'il ne faut pas faire de statistiques comme ça, parce que c'est même malsain de les faire.
08:51À un moment donné, un seul couteau dans un seul établissement scolaire, c'est déjà un aveu d'échec.
08:56Donc cessons de faire des statistiques pour relativiser les choses.
08:59Après, j'imagine qu'on va nous dire que ce mineur a sûrement des problèmes psychologiques, comme tous, évidemment.
09:05C'est toujours la même histoire.
09:06On va faire des commissions, on va se réunir, on va en parler pendant peut-être 3-4 jours, et puis on va passer à autre chose.
09:12Mais je peux vous garantir que c'est des drames qui vont se reproduire tant qu'on n'aura pas quelqu'un qui a...
09:16qui rétablit l'autorité légitime.
09:19Et pour faire ça, il faut bousculer les mentalités.
09:23Il faut que les médias se donnent les moyens de ne plus être de gauche et ne plus être...
09:27Vous voyez ce que je veux dire ?
09:28Il faut que les journalistes, en fait, arrêtent d'être des militants déguisés en journalistes.
09:34Et il faut que... militants de gauche, j'entends, je précise.
09:37Et il faut absolument que, de la même façon qu'ils arrivent à façonner les mentalités à chaque élection présidentielle,
09:42il faudrait que là, il faudrait que ce soit une cause nationale pour se dire, on n'en peut plus,
09:47on n'en peut plus de cette insécurité, on n'en peut plus de cette violence,
09:52et il faut absolument faire quelque chose, au moins quelque chose d'utile pour la société.
09:56Parce que ce qu'il y a de sûr, c'est que, en tous les cas, tout ce qui a été fait jusqu'à présent,
10:01c'est un échec, et les faits nous donnent raison régulièrement.
10:04Bon, pour le volet journaliste de gauche, on en reparlera une autre fois,
10:07parce que ce n'est pas tout à fait le sujet aujourd'hui, mais on a bien entendu.
10:11Charles, juste une toute petite question, en dix secondes.
10:16Quel est le travail d'un surveillant comme ça, d'établissement ?
10:19Mélanie avait 31 ans, elle était surveillante.
10:21C'est comme les pions que j'avais il y a quelques années, c'est-à-dire ?
10:25Alors, surveillante, en fait, oui, si c'est un surveillant, en fait,
10:28c'est des personnes qui sont soit à la vie scolaire pour comptabiliser les absences,
10:32téléphoner aux parents, etc.
10:34Mais selon les établissements, ils ont des missions de contrôle des élèves
10:38au sein de l'établissement scolaire, c'est-à-dire dans la cour, dans les coursives, etc.
10:43Mais c'est vrai que, voilà, ça varie.
10:45Ça varie en fonction des établissements et de la volonté du chef d'établissement.
10:49Voilà, parce qu'après, c'est toujours pareil.
10:51Merci, Charles. Merci à vous, Charles enseignant.
10:54Je crois qu'il est prof d'espagnol du côté de Montpellier, dans le sud de la France,
10:57qui nous a appelés, atterrés, bien évidemment, par cette information.
11:00Un collégien de 14 ans, lors d'une fouille banale, avait un couteau
11:06et il tue une surveillante aux abords d'un établissement dans la Haute-Marne.
11:09À tout de suite.
11:09Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 30 de 10.
11:1550 centimes la minute.
11:16Encore un jeune a encore tué une surveillante.
11:26J'en peux plus.
11:27J'en peux plus d'entendre ces informations.
11:30C'est l'horreur.
11:31Ce n'est plus une France qu'on a, c'est une jungle.
11:34Si les parents ne font pas leurs devoirs, si le respect n'est pas renseigné, je suis écoeurée.
11:39Écoeurée.
11:39Voilà pour le message que nous a laissé Anne-Marie après ce nouveau drame ce matin.
11:45On vous en a beaucoup parlé depuis midi.
11:47Cette surveillante de 31 ans poignardée à mort devant l'établissement scolaire de Nojan en Haute-Marne,
11:54le collège Françoise Dolto,
11:56alors que les gendarmes étaient en train de procéder à une fouille des sacs des élèves.
12:00On va prendre maintenant Valérie qui nous a appelée aussi au 30 de 10.
12:04Bonjour Valérie.
12:05Oui, bonjour Madame Landreau.
12:07Bonjour Monsieur Brunet.
12:08Bonjour.
12:08Ce drame vous a fait réagir aussi Valérie, on vous écoute.
12:12Oui, alors je suis horrifiée de la situation, mais en même temps lasse quelque part,
12:18parce que finalement on prend, attention, vous ne me prenez pas sur mes propos,
12:23mais on prend l'habitude finalement de ce genre de drame.
12:27Et moi là-dedans, ce qui me choque, c'est que tout de suite,
12:30on va commencer à parler de santé mentale, de problèmes psychologiques,
12:35que peut-être de parents dépassés ou on vous met en avant encore mère célibataire ou des choses comme ça.
12:41Quand est-ce qu'on va parler du manque d'éducation, de valeur, d'absence de sévérité,
12:49de laxisme notamment d'une partie de l'éducation nationale,
12:53où on ne prend pas les mesures qui s'imposent.
12:56Par exemple, lorsque vous avez un problème d'un enfant qui est harcelé,
13:00souvent c'est finalement le harceleur qui gagne et c'est l'enfant harcelé qui doit partir.
13:05Et puis on va avoir droit à l'éternel blabla des politiques avec, mon Dieu,
13:12un déplacement de Madame Borne, un discours creux, une marche blanche,
13:17il faut plus de pédagogie, de civisme, de vivre ensemble, etc.
13:22Non, moi ce que je veux entendre, c'est des sanctions, une justice.
13:27Et dans ces cas-là, si nos lois ne sont pas assez dures,
13:30et bien que nos députés se bougent un peu, fassent passer des lois beaucoup plus dures,
13:35parce que, je suis désolée, un gamin de 14 ans, parce que ça reste un gamin,
13:40je rejoins Charles, le précédent auditeur, ça reste un gamin certes,
13:45mais à 14 ans, venir au collège avec un couteau et autres armes blanches,
13:53c'est réfléchi avant.
13:54Il y en a marre d'entendre parler de la santé mentale.
13:56Que faites-vous Valérie ? Vous avez travaillé comme enseignante ?
14:00Oui, j'ai été enseignante, mais je ne suis plus enseignante depuis 2008.
14:06Je vous écoute là, et vous parlez beaucoup de sanctions,
14:08vous avez l'air d'être une femme mesurée, pas une extrémiste,
14:11mais vous êtes en colère aujourd'hui.
14:12C'est vrai que les enseignants, pendant des années,
14:18ont plutôt eu un discours qui était axé sur la prévention,
14:22ne soyons pas idiots, même quand on voit, ça n'a pas tout à fait le même rapport,
14:25mais même quand on voit aujourd'hui les spécialistes parler de la prison,
14:29on dit, mais après la prison n'est pas une solution,
14:32c'est l'école de la délinquance,
14:36on n'est pas très sanction en France culturellement depuis des années,
14:38des années, et désormais on voit face à ce genre de drame,
14:41les gens disent, mais non, non, il faut sanctionner, il faut être plus dur,
14:43de la sévérité, de la sévérité.
14:45Oui, mais la société française n'a pas été très branchée sévérité pendant des années, Valérie.
14:51Oui, mais depuis peu, je dirais.
14:54Parce que, moi je vous dis, j'ai enseigné jusqu'en 2008,
14:57bon, c'est vrai que j'ai enseigné aussi à l'étranger,
14:59mais à l'époque, monsieur Brunet,
15:01un élève ne vous répondait pas,
15:03un élève ne vous considérait pas comme sa copine,
15:06un élève ne se permettait,
15:08les parents, quand vous les convoquiez,
15:10les parents venaient,
15:11quand vous parliez du cas de leur enfant,
15:14ils vous écoutaient, il y avait un suivi,
15:17on essayait de mettre quelque chose en place.
15:19Maintenant, tout de suite,
15:20quand un enseignant essaye de faire quelque chose,
15:22ou signaler un élève, tout de suite,
15:24c'est pas de vague,
15:26pas de vague,
15:27oh le pauvre, c'est un foyer défavorisé,
15:30les parents ceci, les parents cela,
15:31voilà ce qui est devenu notre société,
15:33voilà ce qui est devenu notre société,
15:35et s'il n'y a pas,
15:37il y a trop de laxisme,
15:39si on laisse faire trop les choses,
15:41effectivement, on arrive à cet état de fait,
15:44ah non, les pauvres,
15:45faut pas les sanctionner,
15:47faut pas ceci, faut pas cela,
15:48mais si un enfant, c'est un enfant,
15:51il faut lui inculquer des valeurs,
15:53il faut une éducation,
15:54il faut un suivi,
15:55et il faut lui faire comprendre que quand il y a faute,
15:58il y a punition derrière.
16:00Là, je ne me demande pas,
16:01si il n'y a pas aussi maladie mentale,
16:03enfin, on verra ça,
16:05mais 14 ans,
16:0614 ans,
16:07mais 14 ans à poursuivre,
16:09mais M. Brunet,
16:09à chaque fois,
16:10c'est l'excuse qu'on vous ressort,
16:12si c'est pas ça,
16:13c'est Internet,
16:14c'est les séries,
16:15c'est trop violent,
16:16mais que font les parents ?
16:18Vous surveillez pas votre enfant ?
16:20Un enfant qui part le matin,
16:21alors vous allez me dire,
16:22il peut prendre une arme sur le chemin,
16:24il va chercher un couteau,
16:24etc.,
16:25mais vous ne regardez pas ce que fait votre gamin,
16:27vous ne regardez pas son sac,
16:28vous ne le surveillez pas ?
16:29Honnêtement, Valérie,
16:30je ne sais pas s'il y en a des parents d'adolescents
16:32qui nous écoutent,
16:32mais je ne suis pas sûre
16:33que tous les parents
16:34mettent le nez dans le sac à dos
16:36de leurs élèves de 14 ans
16:37avant de partir au collège.
16:39C'est quand même le signe d'une dérive.
16:39Oui, oui.
16:40Je ne sais pas.
16:41Mes enfants sont beaucoup trop petits.
16:42Oui, oui,
16:43je n'ai jamais surveillé.
16:44Qu'un gamin prenne un couteau
16:47pour aller au collège,
16:49je pense qu'il y a des signes
16:50avant le jour où il prend le couteau.
16:52C'est-à-dire qu'on se rend compte
16:53qu'il se passe des choses dans la famille
16:55pour prendre un couteau.
16:56Soit il est dans la terreur,
16:58soit il a un discours de haine
17:01vis-à-vis de certains enseignants.
17:02Enfin, il se passe un truc.
17:04Ou alors, il est peut-être lui-même
17:05harcelé à l'école.
17:07Oui, mais il poursuit une jeune femme
17:10qui a un enfant en bas âge de 31 ans.
17:12Il la poursuit.
17:12Il lui court après.
17:13C'est un acte tellement proactif.
17:16C'est-à-dire que ce n'est pas sur le coup.
17:18Il lui court après
17:19pour lui assigner d'après les informations.
17:205 coups de couteau
17:21selon les informations du député
17:23qui était avec nous.
17:24Il lui court après
17:25pour lui assigner 5 coups de couteau.
17:26Mais M. Brunet,
17:27M. Brunet,
17:28on a ce que disait le monsieur avant.
17:30On a la société qu'on mérite.
17:33Vous voyez la réaction des parents ?
17:35Vous voyez les gens dans la rue
17:38quand il y a quelqu'un
17:40qui vous passe devant en voiture
17:41que vous vous pétez un petit peu ?
17:43Vous voyez comment les parents
17:43se comportent avec les enseignants
17:45quand on commence à dire
17:46que l'enfant est mal élevé
17:47ou ceci, cela ?
17:48Vous voyez les gens au restaurant
17:50quand il y a un gamin
17:50qui commence à courir
17:51et que vous osez dire simplement
17:53que bon, vous êtes un petit peu dérangé.
17:55Comment réagissent les parents ?
17:57Voilà.
17:58Donc quand vous avez des parents
17:59qui déjà ne savent pas se contrôler,
18:02le problème de frustration aussi.
18:04Les enfants,
18:05la frustration,
18:06ils ne connaissent pas.
18:06Il faut tout leur passer.
18:07Et quand vous avez des parents déjà
18:09qui réagissent violemment,
18:11qui s'invectivent
18:12ou qui s'insultent dans la rue
18:13pour un refus de priorité,
18:16eh bien je suis désolée,
18:17on a les enfants qu'on mérite
18:18et la société qu'on mérite.
18:20Valérie,
18:20ancienne enseignante
18:22qui a fait le 3210
18:23dans les auditeurs
18:24en la parole,
18:25on sera dans un instant
18:25avec Jean-Michel.
18:26Il est là Jean-Michel ?
18:28Oui Eric, je suis là.
18:29Bonjour Jean-Michel.
18:30Eh bien vous aurez le...
18:31Bonjour, c'est Amandine ?
18:32Non c'est Céline.
18:33C'est Céline et Eric.
18:34Amandine, c'est fin août.
18:35Mais vous êtes prêts déjà,
18:36c'est bien.
18:37Jean-Michel,
18:38vous aurez le micro
18:39dans un tout petit instant.
18:40Restez avec nous,
18:41bien au chaud s'il vous plaît.
18:42Jean-Alphonse Richard
18:43vient d'arriver
18:44dans le studio.
18:46Jean-Alphonse,
18:46un mot sur ce fait divers,
18:48je sais que vous venez
18:48pour nous parler
18:49de l'ordre du crime,
18:49mais un mot sur ce fait divers
18:52tragique,
18:52un jeune homme,
18:53a-t-il mué seulement ?
18:56Il est en troisième,
18:57il a 14 ans,
18:58il a poursuivi
18:58un personnel
19:01de l'éducation nationale
19:02pour le poignarder
19:04une jeune femme
19:04de 31 ans.
19:05Alors, écoutez,
19:06moi je n'ai pas grand chose
19:07à dire sur cette affaire,
19:08évidemment je n'ai pas enquêté
19:09sur ce cas-là,
19:10mais c'est une démonstration
19:12d'une violence terrifiante.
19:14Donc, tout simplement,
19:15c'est chaque fois
19:16une photo terrifiante
19:17qui s'ajoute
19:18à une autre photo
19:18et on a un peu du mal
19:20à se reconnaître
19:21à travers ses comportements.
19:22Donc là,
19:23on est presque dans le domaine,
19:24je veux dire,
19:25en permanence de la psychiatrie.
19:26Donc voilà,
19:27donc effectivement,
19:28il va falloir à un moment donné
19:28expliquer aussi les choses
19:29dans tous les sens,
19:31de tous les côtés.
19:32Ce n'est pas uniquement
19:32une question sécuritaire,
19:34il ne faut pas se voiler la face.
19:36Jean-Alphonse,
19:37le programme de l'heure du crime
19:38tout à l'heure
19:38à 14h sur RTL.
19:39Alors aujourd'hui,
19:40dans l'heure du crime,
19:40on va retourner à 1985
19:42avec une affaire
19:43que vous connaissez tous,
19:45évidemment,
19:45qui a fait beaucoup,
19:46beaucoup de bruit.
19:47C'est l'affaire du Rainbow Warrior.
19:48C'est le bateau
19:49des écologistes de Greenpeace
19:50coulé dans le port d'Auckland,
19:52en Nouvelle-Zélande,
19:53coulé par les services
19:55secrets français.
19:56Un crime,
19:57parce que dans ce bateau,
19:58évidemment,
19:58il y a un mort.
19:59C'est le photographe
19:59de l'organisation Greenpeace.
20:02Il s'appelait
20:03Fernando Pereira,
20:04c'était un portugais.
20:06Affaire d'État,
20:06mais aussi une incroyable
20:08enquête policière.
20:09Cette enquête
20:10que je vais vous raconter,
20:11parce que l'enquête
20:11de la Nouvelle-Zélande,
20:12elle est incroyable.
20:13Le naufrage du Rainbow Warrior,
20:15c'est aussi le naufrage
20:16d'une opération secrète
20:17qui avait été baptisée
20:18satanique.
20:20Alors voilà,
20:20le naufrage du Rainbow Warrior
20:22et le naufrage
20:22de l'opération satanique
20:2414h dans l'heure du crime.
20:26On a de François Mitterrand,
20:27filigrane de Toussaint.
20:28Il est omniprésent,
20:29filigrane, évidemment.
20:30Il va ressurgir
20:31de temps à autre
20:32entre deux remouls
20:34de cette affaire.
20:34Il y en a eu beaucoup.
20:35Merci.
20:36A tout à l'heure,
20:37Jean-Alphonse.
20:3814h et dans le temps
20:39avec vous,
20:39on continue d'évoquer
20:41ce drame,
20:42cette surveillante
20:43de 31 ans
20:44poignardée à mort
20:44ce matin devant un collège
20:45de nos jours en Haute-Marne.
20:47A tout de suite.
20:48Jusqu'à 14h,
20:49les auditeurs
20:50ont la parole sur RTL.
20:51Céline Landreau
20:56et Éric Brunet
20:57Les auditeurs
20:58ont la parole
20:58sur RTL.
21:00Les amis,
21:02nous réagissons
21:03et franchement,
21:04vos réactions
21:05sont à la fois puissantes
21:06et chargées d'émotions
21:08à ce fait survenu ce matin.
21:10Une surveillante
21:11de 31 ans
21:12qui avait un enfant
21:13en bas âge,
21:13Mélanie,
21:14a été poignardée à mort
21:15par un élève
21:16dans un établissement scolaire
21:18de la Haute-Marne,
21:19un département plutôt rural,
21:21par un élève
21:21de 14 ans,
21:22un élève de 3ème
21:23dans le cadre
21:24d'une fouille
21:25des sacs
21:25organisée par
21:26la Gendarmerie Nationale
21:28aux abords du collège,
21:29d'ailleurs.
21:29Une fouille presque
21:30de routine.
21:32Voilà.
21:32Et d'ailleurs,
21:33information,
21:34après que cette femme
21:35ait été blessée,
21:37les gendarmes
21:38ont continué la fouille
21:38et ils ont découvert
21:39à proximité
21:40de cet établissement
21:41d'autres élèves
21:42qui avaient des armes blanches,
21:43des armes de poing.
21:44Jean-Michel est avec nous.
21:46Il a fait le 3210.
21:47Bonjour Jean-Michel.
21:49Oui, bonjour Céline.
21:50Bonjour Éric.
21:50Bonjour.
21:52Réaction à cette violence
21:55qui semble monter
21:56de façon inexorable ?
21:57C'est particulièrement dramatique
22:00pour la personne
22:01qui en est victime.
22:03Et puis,
22:04je me demande,
22:05parce qu'en fait,
22:06on essaie toujours
22:07de corréler,
22:08moi j'ai 66 ans,
22:09ce qu'on vit en ce moment
22:10avec ce qu'on a vécu
22:12quand on avait l'âge
22:13de l'auteur du meurtre.
22:16Et je me souviens
22:18au collège
22:18où on avait des relations
22:22avec les professeurs
22:23pendant les récréations.
22:25Alors ça va peut-être
22:26aller à l'inverse
22:26de ce qui a été dit
22:27précédemment sur l'autorité,
22:29mais on va dire que
22:30si on se contente
22:32de voir le professeur
22:33debout,
22:34devant nous,
22:35au tableau,
22:36et puis après
22:37de ne plus le voir ailleurs,
22:38ça devient un peu
22:39comme un objet
22:40autoritaire.
22:42Et quand je dis objet,
22:44je dis bien objet.
22:46Si ce professeur,
22:47après,
22:48on le retrouve
22:48dans la cour de récréation
22:50pour discuter
22:51de choses
22:51qui ne peuvent
22:52rien avoir
22:53avec la matière
22:57qu'il enseigne,
22:58est-ce que ça retisse pas
23:01un lien un peu plus humain
23:03entre les élèves
23:05et ce professeur ?
23:06Moi, je me souviens
23:07d'un professeur
23:08de technologie
23:09avec lequel on discutait
23:11de moto.
23:12Je me souviens
23:12d'un prof de français
23:13avec lequel on discutait
23:14de foot.
23:15Un prof d'allemand,
23:16on discutait de bière.
23:17On avait 15 ans,
23:18on discutait de bière.
23:19J'avais un pion,
23:21à un moment,
23:21c'était dans un collège privé,
23:23il avait une 4 chevaux,
23:24il réparait sa 4 chevaux
23:25dans la cour
23:26du collège.
23:28Et donc,
23:28finalement,
23:29on avait une vision
23:31autre
23:31que
23:32de quelqu'un
23:35de froid,
23:36glacé,
23:37et sans aller...
23:38Et comme,
23:39malgré tout,
23:40ces personnes-là,
23:40on les vouvoyait,
23:42on les appelait
23:42monsieur,
23:43madame,
23:43mademoiselle,
23:44selon,
23:45il y avait quand même
23:47une forme de respect.
23:49Moi,
23:49je n'ai jamais entendu
23:50dans ces conversations
23:50d'élèves
23:51insulter un prof
23:53parce que souvent,
23:53on n'était pas d'accord
23:54sur le foot
23:55entre Saint-Etienne
23:56et puis je ne sais pas
23:57quoi d'autre.
23:58Et puis Nantes,
23:58par exemple,
23:59je n'ai jamais,
24:00ou même de moto,
24:02je n'ai jamais entendu
24:03d'insultes
24:05ou même de propos
24:06désobligeants,
24:07que ce soit
24:07de la part des profs
24:08vis-à-vis des élèves
24:09ou de la part des élèves
24:10vis-à-vis des profs.
24:11C'est une autre époque,
24:12Jean-Michel.
24:13On retissait un petit peu
24:14un lien,
24:15un peu à l'image
24:16de ce qu'ont voulu faire
24:18les créateurs
24:18de la police de proximité.
24:22Alors,
24:22ça n'a pas été forcément
24:23couronné d'échecs,
24:24mais on avait
24:25une certaine bienveillance
24:27que je pense supérieure.
24:28Jean-Michel,
24:29j'entends ce que vous dites,
24:30mais ce genre de choses
24:31arrivent,
24:32ce genre de choses
24:33arrivent.
24:33Vous avez...
24:34Écoutez,
24:34mes enfants qui ont
24:35entre 30 et 35 ans,
24:37ça ne s'est jamais passé
24:38pendant les voyages
24:39scolaires.
24:42Les profs,
24:43ils s'enfermaient
24:44dans les salles de classe,
24:46dans la salle des profs.
24:48Non,
24:49je ne suis pas d'accord
24:50avec ça.
24:51Il y a aujourd'hui
24:51des profs qui ont
24:52des activités extrascolaires
24:53dans l'établissement,
24:55au moment où on fait
24:56du théâtre,
24:56etc.,
24:57il y a des ciné-clubs
24:58encore dans les établissements,
24:59il y a des échanges,
25:01il y a des professeurs
25:01qui donnent des conseils.
25:04Je ne crois pas trop
25:05à cet hermétisme.
25:06Peut-être qu'il y en a
25:06davantage.
25:08Non, non, non,
25:08Jean-Michel,
25:09peut-être que c'est plus
25:10hermétique aujourd'hui
25:11que jadis,
25:12peut-être que vous avez
25:13eu la chance aussi
25:13de tomber dans un établissement
25:14où ce n'était pas hermétique,
25:16la relation prof-élève,
25:18mais voilà.
25:18Et puis,
25:19deuxième bémol
25:20que je mets à ce que vous dites,
25:21c'est que bon,
25:22très bien,
25:22alors ok,
25:22les rapports ont changé,
25:23mais enfin là,
25:24on parle quand même
25:25d'un gamin
25:26de 14 ans
25:27en troisième
25:27qui poursuit
25:28une surveillante
25:30de 31 ans
25:31et qui lui donne
25:32plusieurs coups de couteau,
25:33c'est-à-dire qu'on est
25:33au-delà
25:34de l'hermétisme.
25:37Je voudrais
25:38qu'on fasse tourner
25:38peut-être la parole,
25:40Kader Dali
25:41nous a appelé aussi
25:41au 3210.
25:42Kader,
25:42je crois que vous avez été
25:43vous-même
25:43surveillant,
25:45je me trompe ?
25:45Oui,
25:46tout à fait,
25:47bonjour,
25:47bonjour tout le monde.
25:48Alors,
25:48j'ai été pion
25:49pendant mes études,
25:50je vais revenir en 2025
25:51après l'épisode
25:52du président auditeur.
25:55Moi,
25:55j'étais pion
25:56justement à côté
25:57à Chaumont
25:57à quelques kilomètres
25:58de Nogent.
26:00Je suis au Marnais,
26:01moi,
26:01je suis né à Saint-Dizier,
26:02donc je connais bien
26:02ce coin-là.
26:03J'ai été pion
26:04dans un lycée technique
26:05qui s'appelait
26:05le Haut-du-Val
26:06où les élèves
26:07étaient plus âgés que moi,
26:08c'était assez rigolo,
26:09mais on a essayé
26:10de marquer l'autorité,
26:11mais je vais vous relater
26:13la problématique
26:14de ce jeune de 14 ans
26:15parce que j'ai géré,
26:16moi,
26:17les quartiers là
26:17pendant 20 ans
26:18où les gamins
26:19jouent à Fortnite
26:20et à Call of Duty
26:21et à GTA
26:22et j'avais eu
26:24des jeux vidéo
26:25pour ceux qui ne connaissent pas
26:26des jeux vidéo
26:27assez violents.
26:28Que avec des couteaux,
26:29des flingues et tout.
26:30Il y a eu un conflit
26:31dans un quartier
26:32qui s'appelait
26:32l'eau du Lièvre
26:33avec la communauté
26:34tchétienne
26:34et j'avais vu les jeunes
26:36justement en train
26:37de se balader,
26:37en train de s'acheter
26:38des chips
26:38que je connaissais
26:39parce qu'on travaillait
26:40avec des milieux associatifs
26:41là-haut
26:41et ils m'avaient dit
26:42on va leur faire GTA
26:43ce soir au Tchétienne.
26:45Je n'avais pas compris
26:46donc j'ai pris un petit jeune
26:47je lui ai dit
26:47c'est quoi GTA ?
26:48Il m'a dit
26:48on va les éclater.
26:50Alors maintenant
26:50le jeu de GTA,
26:51le jeu de Fortnite
26:52ou de Call of Duty
26:53vous savez
26:54le gamin de 14 ans
26:56vous allez en entendre parler
26:57j'en suis persuadé
26:58quand il a sorti son couteau
26:59au fin fond de sa tête
27:00il croyait
27:01qu'il allait rappuyer
27:02sur la manette
27:03et que la surveillante
27:04allait revivre
27:05comme dans son jeu.
27:06Je pense qu'on a eu
27:07un excès
27:08mais vraiment un excès
27:10de ces jeunes de jeux
27:11qui peuvent jouer
27:11pendant les jours fériés
27:13toute une journée.
27:14Et pour vous
27:14Kaderdali
27:15ça veut dire
27:15qu'il y a une méconnaissance
27:18enfin en tout cas
27:19qu'on ne réalise pas suffisamment
27:21ces jeunes-là
27:22ne réalisent pas suffisamment
27:23la réalité.
27:25La réalité
27:25et le virtuel
27:25tout à fait
27:26j'en suis persuadé
27:27pour que ce gamin-là
27:29sorte son couteau
27:30court après
27:31comme dans GTA
27:31vous savez dans GTA
27:32ils courent après
27:33des commerçants
27:34pour aller les poignarder
27:35ils vont casser des vitrines
27:36comme ça s'est passé
27:37après le PSG.
27:39En fait
27:39toute cette jeunesse
27:40qu'a vécu pendant le Covid
27:41en immersion avec les jeux
27:43on les appelle d'ailleurs
27:44la jeunesse Covid
27:45ont du mal
27:47entre la réalité
27:48et le virtuel
27:49c'est-à-dire
27:50quand ils vont tabasser
27:50quelqu'un
27:51ils ne se disent pas
27:52qu'ils vont tuer
27:52parce que dans les jeux
27:53on ne meurt pas
27:54on reprend une vie
27:55on reprend une vie
27:56et moi j'en suis persuadé
27:57que ce gamin-là
27:58on va entendre parler
27:59que c'était un assidu
28:01de GTA
28:01ou de Call of Duty
28:02ou de Fortnite
28:03on va lui trouver
28:05on va lui trouver
28:05des circonstances atténuantes
28:06sauf qu'à la dame
28:07malheureusement
28:08sa mère va parvenir
28:09ce n'est pas le jeu
28:10de Fortnite
28:11ou de Call of Duty
28:12c'est une orpheline
28:14le bébé sera orphelin
28:15donc il va falloir
28:16prendre vraiment
28:17parce que les enfants
28:18ou les jeunes
28:18ne font que ce qu'on leur
28:19permet de faire
28:20moi j'ai géré
28:22les quartiers sensibles
28:23pendant les violences urbaines
28:24l'affaire Naël
28:26je l'ai vécu
28:27à 3h du matin
28:28moi sur place
28:28dans les quartiers
28:29tous ces événements
28:31qu'on vit actuellement
28:32je lutte avec mon fils
28:35pour qu'il arrête
28:35de dire mon frère
28:36et j'ai le président
28:38qui juste après
28:39dit aux gens
28:39mon frère
28:40je trouve ça
28:41on arrive dans une société
28:42de mongoles
28:43excusez-moi pour la Mongolie
28:45que j'aime beaucoup
28:45ce pays-là
28:46mais on arrive à un pays
28:48qui part dans tous les sens
28:49où le premier d'entre nous
28:51c'est-à-dire le président
28:52de la république
28:52dit aux gens
28:53mon frère
28:54donc comment allez-vous
28:55expliquer à votre fils
28:57de ne pas dire mon frère
28:58quand on parle à son ami
28:59ou quand on parle
29:00à ses amis
29:01alors que le premier
29:03d'entre nous
29:04n'utilise pas
29:05le bon vocabulaire
29:06je pense que tous
29:07à notre place
29:08on a besoin
29:09d'éduquer nos enfants
29:10de manière transversale
29:11c'est-à-dire moi
29:12quand je vois un gamin
29:13qui chahute
29:13je me lève
29:14et j'interviens
29:15même si c'est pas mon enfant
29:16et champion mon frère
29:17vous faisiez référence
29:18au message du chef de l'état
29:20c'était pour saluer
29:20la victoire du Paris Saint-Germain
29:21au final de la Ligue des Champions
29:23même mes filles
29:24qui sont deux filles
29:24qui se parlent
29:25l'une à l'autre
29:26elles s'appellent frérots
29:27pour vous dire
29:28en tout cas
29:30l'enquête là-bas
29:31a été confiée
29:32à la section de recherche
29:33de la gendarmerie de Reims
29:34et à la brigade de recherche
29:35de Chaumont
29:36et on en apprendra davantage
29:37le procureur devrait s'exprimer
29:38et madame la ministre
29:40Elisabeth Borne
29:41arrive sur place
29:43vous pouvez arriver sur place
29:44elle va s'exprimer
29:45elle aussi je pense
29:46dans ce département
29:47de la Haute-Marne
29:48voilà les amis
29:49on va parler d'un autre sujet
29:50maintenant Céline
29:51dans un instant
29:53on va parler
29:54des arrêts maladie longue durée
29:56c'est ça ?
29:56alors ça ce sera
29:57un peu après
29:58si ça vous fait rien
29:59on va revenir d'abord
30:00sur les déclarations
30:02d'Amélie de Montchalin
30:03la ministre des comptes publics
30:04qui était sur RTL ce matin
30:05qui a rassuré
30:07certains bénéficiaires
30:08de crédits d'impôts
30:09si c'est le cas
30:10pour la garde d'enfants
30:11ou pour l'aide
30:12aux personnes âgées
30:13soyez tranquilles
30:13ils seront maintenus
30:14mais pour le reste
30:16comme il faut chercher
30:17des économies
30:18et bien le gouvernement
30:19n'exclut pas
30:20de revenir sur
30:21quelques cadeaux actuels
30:23c'est à dire femme de ménage
30:24jardinier
30:25cours particuliers
30:26aide aux devoirs
30:28voilà à tout de suite
30:28contactez-nous gratuitement
30:30via l'appli RTL
30:31ou au 30 de 10
30:3250 centimes la mie
30:3313h 14h
30:36les auditeurs ont la parole
30:38avec Eric Brunet
30:39et Céline Landreau
30:41il y a deux sujets
30:42sur lesquels je crois
30:43que collectivement
30:43nous voyons que ça marche
30:44et qu'il ne faut pas y toucher
30:46c'est tout ce qui touche
30:46à la garde d'enfants
30:47d'accord
30:48et c'est tout ce qui touche
30:48à l'accompagnement
30:49des personnes âgées
30:50il y a 26 métiers aujourd'hui
30:51dans les services à la personne
30:53il y a des parlementaires
30:54qui disent
30:54écoutez on évalue
30:55la cour des comptes évalue
30:56est-ce que au fond
30:57c'est le bon périmètre
30:58est-ce que c'est le bon
30:59taux de remboursement
31:00le travail au noir
31:01qu'on ne veut pas encourager
31:02le bon usage
31:03de l'argent public
31:03donc les femmes de ménage
31:04vous posez des questions
31:05mais il y a aussi
31:05vous avez des cours à domicile
31:07vous avez des gens
31:07qui font du sport à domicile
31:08vous avez aussi des gens
31:09vous avez plein de choses
31:10qui sont aujourd'hui soutenues
31:11mais je le redis
31:12tout ce qui touche
31:12à la garde d'enfants
31:13tout ce qui touche
31:14à l'accompagnement
31:15des personnes âgées
31:15je ne souhaite pas
31:16qu'on y touche
31:17après les parlementaires
31:17peuvent décider autrement
31:18c'était Amélie de Monchalin
31:20la ministre des comptes
31:21publics invité
31:22de Thomas Soto
31:23ce matin sur RTL
31:24qui dresse donc
31:25deux totems
31:26qui seront épargnés
31:28par d'éventuelles réductions
31:29de crédit d'impôt
31:30la garde d'un enfant
31:31et l'aide aux personnes âgées
31:33pour le reste
31:34et bien on comprend
31:35que tout est possible
31:35dans cette traque d'économie
31:36qu'il faut faire
31:37pour boucler le budget
31:38cela dit
31:39quand on parle
31:40de crédit d'impôt
31:41il y a une autre façon
31:42de qualifier la chose
31:43l'iche fiscale
31:43l'iche fiscale
31:44on peut dire ça
31:45donc en gros
31:46alors attendez
31:46ça veut dire que
31:47femme de ménage
31:48ça pourrait ne plus
31:50avoir de niche fiscale
31:51le jardinier
31:52qui vient vous filer
31:53un coup de main
31:53ça pourrait ne plus
31:55être une niche fiscale
31:56et puis les cours particuliers
31:57genre l'aide aux devoirs
32:00pour les gamins
32:00ça pourrait ne plus
32:02être une niche fiscale
32:03voilà comment on pourrait
32:04traduire les choses
32:04par exemple
32:05par exemple
32:05je pense en particulier
32:06aux femmes de ménage
32:07il y a des femmes de ménage
32:09qui ont 2, 3, 4, 5, 10 employeurs
32:11ça peut peut-être changer
32:13leur situation financière
32:14je vous propose
32:15d'en parler avec Sandrine
32:15qui nous a appelé
32:16bonjour Sandrine
32:17oui bonjour à tous les deux
32:18bonjour Sandrine
32:19vous êtes aide à domicile
32:21vous-même
32:22c'est bien ça ?
32:23oui tout à fait
32:24donc ça veut dire
32:25que vos employeurs
32:25bénéficient du crédit d'impôt ?
32:28exactement
32:28oui oui
32:29et qu'est-ce que
32:31vous redoutez
32:32avec cette déclaration
32:33de la ministre des comptes publics
32:34ce matin
32:35sur RTL
32:36si vos prestations
32:38étaient plus chères
32:39pour votre employeur
32:40à cause d'un crédit d'impôt
32:42diminué
32:43tout ça
32:43hypothétique à l'heure actuelle
32:44on le rappelle
32:45vous craignez que certains
32:46décident d'arrêter
32:47ou vous demandent
32:48de passer au noir ?
32:49mais tout à fait
32:50tout à fait
32:51que voulez-vous
32:52que les gens
32:52ils ont un abattement
32:54ils sont contents
32:54si on leur enlève ça
32:56il n'y a plus de retour
32:57je vais me retrouver au chômage
33:00ça veut dire
33:01que vous êtes inquiète
33:02parce que
33:02sur vos
33:03nombreux employeurs
33:05vous pouvez en avoir
33:06défaut d'être au chômage
33:07vous pouvez en avoir
33:08je ne sais pas
33:08la moitié
33:08qui disent oh là là
33:09s'il n'y a plus le crédit d'impôt
33:11je laisse tomber
33:11mais exactement
33:13mais c'est ça
33:14et puis là
33:14il dit
33:15pour les enfants
33:16actuellement
33:17avec ce qui s'est passé
33:18ce matin
33:18c'était peut-être
33:19un enfant
33:20qui avait besoin d'aide
33:21personne ne l'a vu
33:22c'est d'autres enfants
33:24qui n'auront plus
33:25d'aide au devoir
33:26qu'est-ce qu'on fait ?
33:27on les laisse
33:28on les laisse
33:29moi je ne sais plus
33:31où on va
33:32c'est affreux
33:34et en même temps
33:35quand le gouvernement
33:36dit il faut faire
33:37des économies
33:38trouver de l'argent
33:40mais qui commence par eux
33:41je ne suis pas politicienne
33:45mais quand la cour des comptes
33:47dit arrêter de dépenser
33:49il faut peut-être
33:50les écouter
33:50Sandrine
33:53vous-même
33:55vous avez
33:5517 employeurs
33:56je crois
33:58est-ce que certains
33:59vous ont proposé
34:00parfois
34:01de vous faire travailler
34:02au black
34:03oui
34:04et c'est quelque chose
34:06que vous avez déjà fait
34:07ou pas ?
34:08alors au début
34:09ça m'est arrivé
34:09mais après
34:10je me suis dit
34:11mais ma retraite
34:11alors déjà
34:12je me rapproche
34:13de ma retraite
34:14mais ma retraite
34:14s'éloigne de moi
34:16alors voilà
34:17il y a un souci
34:18c'est une bonne formule
34:20oui
34:20c'est une bonne formule
34:22mais moi je pense
34:23que vous avez raison
34:24d'être inquiète
34:25moi je ne me vois pas
34:27nettoyer des douches
34:29à 63 ans
34:3170 ans
34:32et avant
34:33je faisais
34:34je vais vous dire
34:35je ne nettoyais pas
34:36les personnes
34:37il y a l'autre fois
34:39on m'a demandé
34:41ou sinon
34:41je prenais la porte
34:42oui
34:43on est obligé
34:45on arrive à un moment
34:47on fait ça
34:48dans la sécurité
34:49mais
34:49laver des orteils
34:51bon ça passe
34:52mais après
34:52voilà quoi
34:53oui c'est pas le même métier
34:55chacun son métier
34:56mais c'est pas facile
34:57oui
34:59et j'ai travaillé
35:01avec des personnes
35:01qui sont
35:02d'autres boîtes
35:04ADMR
35:05et tout ça
35:05voilà
35:07je
35:08je ne peux pas
35:10moi je
35:10je suis en CESU
35:12ben voilà
35:12j'ai des abattements fiscales
35:13pour mes employeurs
35:14ils sont contents
35:15s'il n'y a plus ça
35:16et ben
35:17je vais aller voir ailleurs
35:19ça c'est sûr
35:19c'est déprimant
35:22mais cela dit
35:23je me pose la question
35:24en vous écoutant
35:25pourquoi
35:25ils s'en prennent
35:26aux gens modestes
35:27en fait c'est parce qu'il y a
35:28des économies d'échelle considérables
35:30ils ne vont pas faire fortune
35:31je pense à l'Etat
35:33au budget de la nation
35:34ils ne vont pas faire fortune
35:35avec les économies
35:36qu'ils vont faire sur Sandrine
35:37
35:37qui est avec nous
35:38mais ça doit toucher
35:40tellement de centaines
35:41de milliers
35:41peut-être même de millions
35:42il y a beaucoup de petites Sandrine
35:44oui ça c'est sûr
35:45oui ça c'est sûr
35:46ok
35:47merci
35:48merci Sandrine
35:49et on partage votre inquiétude
35:50bien sûr
35:51dans les auditeurs
35:51on la parole
35:52merci d'avoir fait le 3210
35:53et nous faisons tourner la parole
35:55et on va accueillir Fabienne
35:56peut-être
35:56bonjour Fabienne
35:57bonjour
35:58vous aussi je crois
36:00que vous travaillez
36:01grâce au CESU
36:03en tout cas
36:03que vos employeurs
36:04bénéficient de crédit d'impôt
36:05oui tous
36:05tous
36:06j'en ai
36:07je vais bientôt en avoir 10
36:09parce que j'en reprends un là
36:10et oui tous
36:12je fais du repassage à domicile
36:14je fais du ménage
36:15tous
36:16ils le touchent
36:17voilà
36:18donc moi là
36:19ça me fait vraiment
36:19un peu peur là
36:20jusqu'un peu eux-mêmes
36:22vous êtes exactement
36:23dans le même cas que Sandrine
36:23restez avec nous Fabienne
36:25je crois que
36:26Victor vient de me dire
36:27qu'il y avait un employeur
36:28je crois
36:28Jean-François
36:29c'est ça je me trompe peut-être
36:30bonjour Jean-François
36:31oui bonjour
36:32et surtout merci
36:33à cette belle radio RTL
36:34de libérer la parole
36:35et de libérer toutes les libertés
36:37quelles que soient les opinions de chacun
36:38merci
36:39c'est gentil
36:39vous avez la parole Jean-François
36:41alors je vous écoute
36:41alors moi je fais part
36:43enfin moi je me sers
36:44au départ
36:44c'était le chèque emploi-service
36:46le CESU
36:46depuis la création
36:47en
36:48depuis la création
36:51en 1995
36:52donc je connais bien le sujet
36:54j'ai donné du travail
36:56à beaucoup de femmes de ménage
36:58beaucoup beaucoup
36:59la dernière
37:00à quel titre
37:01à quel titre Jean-François
37:02pour faire le ménage chez moi
37:04pour faire le ménage chez vous
37:05d'accord
37:05absolument
37:06et la dernière
37:07Jeannine
37:08avait d'ailleurs
37:09je ne sais combien d'employeurs
37:10dans la même situation que moi
37:12bon
37:13alors moi je dis que
37:15c'est vrai qu'il y a peut-être eu des abus
37:17des gens qui faisaient passer ça
37:18crédit d'impôt
37:19pour coach sportif et compagnie
37:21mais c'est quand même très peu
37:23et on va encore payer
37:24les pots cassés
37:25pour une petite minorité
37:26qui a exagéré
37:27comme d'habitude
37:28ce qui veut dire
37:29c'est que
37:29le travail au black
37:30va recommencer
37:31moi avant 95
37:32j'avais des femmes de ménage
37:34que j'employais au black
37:35et c'était ni bon pour moi
37:37ni bon pour elles
37:38donc après
37:39c'était excellent
37:40pour ces femmes de ménage
37:41pour leur retraite
37:42donc le black
37:43va recommencer
37:44suppression
37:45d'emplois
37:46enfin c'est la catastrophe
37:47nous régressons
37:48c'est une régression sociale
37:50tous les jours
37:51et on fait des fonds de tiroirs
37:52pour essayer de
37:53de gagner
37:54un peu d'argent
37:55pour combler la dette
37:56moi j'en ai par-dessus
37:57la tête de cette société
37:58très sincèrement
37:59j'entends votre colère
38:01et si ce crédit d'impôt
38:04venait à être renié
38:05est-ce que ça changerait
38:05vos habitudes
38:06Jean-François ?
38:07oui bien sûr
38:08déjà je prendrais
38:10moins souvent
38:10donc moins de travail
38:12à autrui
38:13et ça serait au black
38:14c'est clair
38:16vous trouvez que c'est
38:17de la casse sociale
38:18plus philosophiquement
38:19oui je pense
38:21je pense
38:22c'est de la casse sociale
38:23mais à tous les niveaux
38:24il n'y a pas que là
38:25restez avec nous
38:28Jean-François
38:28on marque une petite pause
38:29et on continue
38:30ce débat avec vous
38:32des crédits
38:32d'impôts
38:34menacés
38:34c'est ce qu'a laissé entendre
38:36en tout cas ce matin
38:36sur RTL
38:37la ministre des comptes publics
38:38Amélie de Montchalin
38:39on en parle avec vous
38:39dans un instant
38:40Céline Landreau
38:42et Éric Brunet
38:43les auditeurs ont la parole
38:44sur RTL
38:4613h-14h
38:48les auditeurs ont la parole
38:50avec Éric Brunet
38:52et Céline Landreau
38:53on a eu Jean-François
38:55il y a un instant
38:55Fabienne va lui répondre
38:57le débat
38:57vous l'avez compris
38:58il est extrêmement simple
38:59c'est Amélie de Montchalin
39:01la ministre des comptes publics
39:02qui laisse planer le doute
39:03sur le maintien
39:04de crédits d'impôts
39:05concernant certains services
39:06à domicile
39:07femmes de ménage
39:08jardiniers
39:08cours particuliers
39:09on avait un employeur
39:10très inquiet tout à l'heure
39:12qui dit c'est de la casse sociale
39:13parce que ça va
39:13beaucoup de gens
39:15vont revenir travailler
39:16au noir tout simplement
39:17Fabienne vous vouliez réagir ?
39:19Oui c'est exactement ça
39:20c'est exactement ce qui va se passer
39:22parce que moi j'ai
39:244 personnes
39:26pour qui je fais du repassage
39:27à domicile
39:28ce sont toutes des infirmières
39:30donc elles n'ont pas
39:31des salaires non plus
39:32nirobolants
39:33donc elles comptent là-dessus
39:35parce qu'elles ont des enfants
39:36parce que tout ça
39:37donc ça leur libère
39:38un peu de temps
39:38moi elles vont me dire
39:40ben non
39:41ça va plus être possible
39:42voilà
39:44parce qu'elles n'ont pas
39:45elles n'ont pas le salaire
39:46qui va suivre
39:47voilà
39:49elles vous disent
39:51enfin ils vous disent
39:52vos employeurs
39:52combien ils économisent
39:54grâce à ce crédit d'impôts ?
39:56Non non
39:56je n'ai jamais vraiment
39:57parlé avec eux
39:58mais bon
39:58c'est quand même valable
40:00moi après
40:01pour faire du yoga
40:02ou une chose comme ça
40:03chez soi
40:03non ça je suis parfaitement
40:05d'accord que ça
40:06non
40:06ça pour moi
40:07c'est pas normal
40:08mais par contre
40:09pour le ménage
40:11l'école
40:12des cours particuliers
40:13pour les enfants
40:13et tout
40:14oui d'accord
40:15après comme l'a dit le monsieur
40:16il y a certainement
40:17ou la dame
40:18il y a certainement quelque chose
40:19des gens qui ont abusé
40:21mais après il ne faut pas non plus
40:23moi des économies
40:24il y en a un à faire
40:25et comme disait la dame tout à l'heure
40:26qu'ils commencent par eux d'abord
40:28parce que je pense
40:28qu'il y a de quoi faire
40:30intéressant ce que dit Fabienne
40:31elle fait du repassage
40:34chez des dames
40:35qui sont des infirmières
40:36bon voilà
40:36très bien c'est clair
40:37les infirmières
40:38elles n'ont pas
40:3924 000 euros
40:40de revenus par trimestre
40:41non non non
40:43ça n'a rien à voir
40:43non non
40:44elles n'ont pas
40:45des salaires élevés
40:47ça leur permet
40:48de se dégager
40:49un peu de temps
40:49pour elles
40:50pour les enfants
40:51parce que
40:52c'est quand même
40:53des familles
40:53qui ont des enfants
40:54et les maris
40:55n'ont pas non plus
40:56des payes
40:57mirobolantes
40:59non plus
40:59le travail soit
41:00la ville de Châtellerault
41:02c'est pas des salaires
41:03c'est pas des salaires
41:04de ministres
41:04mais qu'ils commencent
41:05par eux
41:06qu'ils commencent par eux
41:07juste pour rappeler
41:08un petit peu
41:09le dispositif
41:10crédit d'impôt
41:11pour les services
41:11à domicile
41:13ça peut représenter
41:14jusqu'à 50%
41:15des dépenses
41:15d'emploi à domicile
41:16qu'il s'agisse
41:16dans votre cas
41:18par exemple
41:18Fabienne de ménage
41:19de jardinage
41:20de bricolage
41:21d'un foyer
41:21jusqu'à 12 000 euros
41:23par an
41:23donc c'est un avantage
41:24fiscal qui est plafonné
41:25à 6 000 euros
41:26par an
41:27et par ménage
41:28que tout le monde
41:29ait bien les données
41:29en tête
41:30oui c'est ça
41:30à peu près
41:31c'est ce que je
41:32c'est pas normal
41:34merci Fabienne
41:35on fait tourner la parole
41:36merci
41:37j'ai compris
41:37que vous étiez
41:38du côté de Châtellerault
41:39et on va saluer
41:40Jordan
41:41bonjour Jordan
41:42bonjour
41:43bonjour
41:44vous êtes patron
41:45du rassemblement national
41:46Jordan
41:47merci de nous appeler
41:48j'imagine que cette blagounette
41:50on vous la fait
41:51652 fois par semaine
41:52non ?
41:53oui
41:53bon je vous écoute
41:55qu'est-ce que vous faites
41:56dans la vie ?
41:57moi je voulais réagir
41:58parce que je suis jardinier
41:59du coup en chèque emploi service
42:01depuis deux ans maintenant
42:02donc j'ai quitté mon employeur
42:04pour faire cette activité
42:05à plein temps
42:06et
42:07bon en fait
42:08ce qui se passe
42:09c'est pareil
42:09l'annonce de ce matin
42:10ça me fait très peur
42:11parce que déjà
42:11les personnes
42:12les personnes qui nous emploient
42:14ont besoin de nous
42:15avec ce crédit d'impôt
42:16et moi il faut savoir
42:17que 80 à 90%
42:19de mes employeurs
42:20sont des personnes âgées
42:21donc
42:23quand on parle
42:24de vouloir
42:24garder les aides
42:27pour les personnes âgées
42:28le jardin
42:29et le ménage
42:29pour moi
42:30ça en fait largement partie
42:31parce que
42:32je ne sais pas
42:33comment vont faire
42:33ces personnes
42:34quand il n'y aura plus
42:34de crédit d'impôt
42:35en fait moi
42:37je pense que
42:41le jour
42:41où il n'y a plus
42:42de crédit d'impôt
42:43je perds plus de la moitié
42:44de mes employeurs
42:45c'est essentiellement
42:47des personnes âgées
42:48qui réussissent
42:50à rester chez elles
42:51mais qui n'ont plus
42:51les moyens physiques
42:52d'entretenir leur extérieur
42:53comme elles le faisaient
42:54auparavant
42:54c'est ça ?
42:55c'est ça exactement
42:56je ne sais même pas
42:57comment vont faire
42:58ces personnes
42:58si elles n'ont pas
42:59la capacité
43:01de nous employer
43:02en fait
43:02beaucoup d'inquiétudes
43:04beaucoup d'inquiétudes
43:06autour de tout ça
43:07Jordan
43:07il est dans le coeur
43:09dans l'oeil du cyclone
43:10parce que les jardiniers
43:11typiquement
43:12à mon avis
43:13si on prend
43:14cette mesure
43:14ils font partie
43:15de ceux
43:15qui n'auront pas
43:16de pitié
43:18pour vous
43:18c'est certain
43:19Philippe nous a fait
43:21le 3210 également
43:22merci Jordan
43:23du côté de la Touraine
43:24Philippe bonjour
43:25bonjour
43:26vous êtes plutôt
43:27un employeur
43:28vous
43:28oui
43:29vous avez quelqu'un
43:30qui travaille chez vous
43:31pour faire du repassage
43:32ménage
43:34repassage
43:34exactement
43:35exactement
43:36ça changerait
43:37votre relation
43:38à la chose
43:39ah oui
43:39parce que d'abord
43:40moi je tiens
43:41à rester dans la légalité
43:42pour plusieurs raisons
43:43d'abord je paye par le CSU plus
43:45d'ailleurs qui est un très bon site
43:47rapide et efficace
43:49mais ça permet donc
43:50à celles que j'emploie
43:52de toucher
43:52de cotiser pour sa retraite
43:54pour moi
43:56ça me fait une réduction
43:58effectivement
43:58de la moitié
43:59donc si c'est supprimé
44:02et bien au mieux
44:03de l'employer
44:0312 heures par mois
44:05et bien je n'employerai
44:06que plus que 6 heures
44:07par mois
44:07donc elle gagnera moins
44:09en plus il y aura moins
44:10de cotisations
44:11pour l'état
44:12c'est ça qu'il faut voir aussi
44:13oui bien sûr
44:15bien sûr
44:15bah oui
44:16donc je trouve
44:17que cette mesure
44:18est relativement stupide
44:20bien merci Philippe
44:23ce sera le mot de la fin
44:24merci à tous
44:25merci à tous

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