- 11/06/2025
Anne Brassié reçoit la journaliste Gabrielle Cluzel pour son livre "Yes Kids" (éditions Fayard). Réponse précise et pleine d'esprit à une Américaine ayant écrit un pamphlet intitulé "No Kids".
Elle reçoit aussi Rogatien Despaigne, fondateur du chœur Ephata, qui nous invite à son concert à Saint-Roch à Paris. Il nous offre "Dismas", un oratorio de son invention illustré des "Chorals" de Bach.
Enfin, Renaud de Bourleuf évoque les films du Festival de Cannes et les bons films du moment auquel Anne Brassié rajoute le merveilleux film de Cédric Klapisch : "La Venue de l'avenir".
Elle reçoit aussi Rogatien Despaigne, fondateur du chœur Ephata, qui nous invite à son concert à Saint-Roch à Paris. Il nous offre "Dismas", un oratorio de son invention illustré des "Chorals" de Bach.
Enfin, Renaud de Bourleuf évoque les films du Festival de Cannes et les bons films du moment auquel Anne Brassié rajoute le merveilleux film de Cédric Klapisch : "La Venue de l'avenir".
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00:00:29qui pourraient nous conduire jusqu'à un affrontement direct avec la Russie.
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00:00:40Ce refus des caricatures, des facilités ou des outrances nous place de fait dans la ligne de mire du pouvoir.
00:00:47Ils ont peur de notre montée en puissance.
00:00:50Alors après les opérations de censure, après les bannissements des plateformes,
00:00:54le pouvoir politique a maintenant décidé de fermer nos comptes bancaires.
00:00:58Mais alors je peux vous le dire, cette nouvelle opération de déstabilisation politique
00:01:03n'aura pas plus de succès que les précédentes.
00:01:05À TVL, on a le cuir épais.
00:01:07On ne se laissera pas abattre.
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00:01:25Et entre nous, je pense que c'est leur but.
00:01:27Ils veulent nous écarter de notre mission première, celle qui les effraie tant.
00:01:31Vous informez librement.
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00:01:44Je compte sur vous.
00:02:04Chers amis de TV Liberté, bonjour.
00:02:21Nous avons la joie de recevoir ce matin
00:02:23Gabrielle Cluzel. Bonjour Gabrielle.
00:02:26Bonjour Anne, merci de me recevoir.
00:02:27Vous avez publié un livre très amusant
00:02:30qui s'appelle, enfin très amusant,
00:02:32on en pleure un peu quelques fois,
00:02:34Yes Kids, la colère d'une mère
00:02:36face au nouveau diktat de la famille
00:02:39et c'est chez Fayard.
00:02:42Mais vous écrivez depuis longtemps.
00:02:45Je vous ai connue pour vos premiers recueils de nouvelles
00:02:49qui étaient fort bien écrites.
00:02:51Puis vous avez, parlez-nous des autres livres
00:02:55que vous avez écrits.
00:02:56Alors j'ai écrit, rien de grave, un soupçon d'imprévu,
00:02:59si c'était des recueils de nouvelles auxquelles vous faites de l'allusion.
00:03:02J'ai écrit Méfiez-vous de la France bien élevée
00:03:04qui est un tout petit opuscule sous forme de pamphlet
00:03:08qui avait été écrit dans la foulée de la manif pour tous.
00:03:10Et qui reste très exacte parce que la France...
00:03:12Et qui peut s'appliquer à beaucoup de situations, il me semble-t-il.
00:03:16J'ai écrit Adieu Simone aux éditions Le Centurion sur le féminisme
00:03:22qui est un peu en lien avec les livres d'aujourd'hui.
00:03:26Et puis le dernier livre, c'est Les Enracinés.
00:03:27Nous sommes tous des héritiers chez Arthèse.
00:03:35Ce que nous sommes également.
00:03:37Donc finalement, quand on regarde tous ces livres,
00:03:40il y a une...
00:03:40Il y a des constantes.
00:03:42Ceux qui écrivent, écrivent toujours le même bouquin.
00:03:44Absolument.
00:03:45Alors ce n'est pas le même livre, mais néanmoins, c'est assez complémentaire.
00:03:48Je prendrais le mot de variation.
00:03:51Oui, c'est ça.
00:03:52Il y a une mélodie et les écrivains écrivent des variations à cette mélodie.
00:03:56C'est très étonnant.
00:03:57Vous avez raison.
00:03:58C'est exactement ça.
00:04:00Alors, Yes Kid est donc la réponse à un livre qui s'appelle No Kids
00:04:05de Corinne Mayer.
00:04:09Pouvez-vous nous parler de ce livre ?
00:04:11Oui, alors...
00:04:11Sous-titre, 40 raisons de ne pas avoir d'enfant.
00:04:15Absolument.
00:04:16Alors, d'où ce titre en anglais,
00:04:19parce que c'est vrai que ceux qui nous regardent sont sans doute attassés à la langue française.
00:04:23Donc, beaucoup me demandent pourquoi un titre en anglais.
00:04:25Mais parce que c'est une réponse à ce livre, No Kids,
00:04:28qui a été traduit en 11 langues.
00:04:32Son auteur a été sacré par la BBC, me semble-t-il,
00:04:36et peut-être par le New York Times,
00:04:38femme la plus influente de l'année quand il est sorti.
00:04:40Et donc, c'est un pamphlet contre la maternité.
00:04:43Alors, ça pourrait apparaître drôle,
00:04:44parce qu'elle se moque de certaines tranches de la vie familiale.
00:04:49Et c'est vrai qu'une mère peut se retrouver un peu dépassée
00:04:52ou avoir de la crise de nerfs.
00:04:53On peut prendre ça sur le ton humoristique.
00:04:54Mais je trouve que ce n'est pas du tout humoristique.
00:04:56L'idée est vraiment de dissuader les femmes de mille façons.
00:05:00C'est un livre militant.
00:05:02Voilà.
00:05:02D'avoir des enfants, c'est un livre militant.
00:05:04Et on peut dire qu'aujourd'hui, dans la continuité de cet auteur,
00:05:07en France, il y a une vraie puérophobie d'atmosphère,
00:05:11si vous me permettez cette expression.
00:05:12Et on dissuade les jeunes femmes pour diverses raisons.
00:05:17Pour l'écologie, pour leur physique, pour la psychologie,
00:05:24pour leur carrière, pour l'économie, pour leur finance.
00:05:28Donc, de mille façons, on tente de les dissuader, d'avoir des enfants.
00:05:32Et ça finit de fait par porter ses fruits.
00:05:34Il faut voir le niveau de la natalité.
00:05:36Alors, plantons le décor.
00:05:39C'est donc la fin du conte de fées qui se terminait par
00:05:43« Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ».
00:05:47Et puis, c'est aussi la fin de ce qui faisait le fond de notre culture,
00:05:54que ce soit des citations ou que ce soit en paroles de musique.
00:05:58« La main qui met en mouvement le berceau, met en mouvement le monde ».
00:06:02Et puis, j'aime beaucoup ce chant de forêt, « Les berceaux ».
00:06:09Et je vous dis les paroles parce que ça campe bien le décor.
00:06:14« Le long du quai, les grands vaisseaux que la houle incline en silence
00:06:19ne prennent pas garde aux berceaux que la main des femmes balance. »
00:06:25Les vaisseaux vont quitter le port.
00:06:27Et ce jour-là, les grands vaisseaux sentent leur masse retenue
00:06:31par l'âme des lointains berceaux.
00:06:34Alors, je voulais dire ça parce que je pense que toutes les Corinne Maillère
00:06:37n'y pourront rien.
00:06:42Je crois que le réel et les femmes sont contre elles.
00:06:47Donc, je pense que si on dit ça, on va mieux.
00:06:51– Alors, peut-être pour poursuivre sur cette métaphore des berceaux et des vaisseaux,
00:06:57on peut souligner que parmi toutes les féministes qui ont été dénatalistes
00:07:00dans la foulée de Simone de Beauvoir, dont vous savez,
00:07:04l'auteur de « Mémoire de notre fille dérangée » disait
00:07:07qu'elle avait une haine viscérale de la maternité et des enfants.
00:07:10C'est quand même assez frappant.
00:07:12Eh bien, Marguerite Duras, qui était un petit peu la seule
00:07:16à avoir un discours différent, mais il n'a pas du tout été mis en avant.
00:07:19Peut-être parce qu'elle avait perdu son premier enfant.
00:07:20Elle avait sans doute compris tout le prix de la maternité.
00:07:23Et elle disait, mais il faut avoir des enfants parce que ne pas avoir d'enfants,
00:07:26c'est se priver de la rencontre de la moitié de l'humanité.
00:07:29Et c'est vrai que Corinne Maillère, elle dit dans son livre,
00:07:31par exemple, vous ne pourrez plus voyager quand vous aurez des enfants.
00:07:34Alors, ce n'est pas tout à fait vrai parce qu'on peut voyager avec un enfant
00:07:37et puis un enfant, il ne reste pas 18 mois toute sa vie.
00:07:38– Il y a des grosses valises pour les mettre.
00:07:39– Et puis c'est merveilleux de voyager avec un enfant
00:07:42parce qu'on lui fait découvrir, c'est un charme particulier en plus,
00:07:44le voyage avec un enfant adolescent ou un enfant d'une dizaine d'années.
00:07:48Mais surtout, c'est vrai qu'à quoi bon aller à la rencontre des enfants des autres
00:07:54si on n'a pas la curiosité d'aller à la rencontre de ses propres enfants ?
00:07:57Et c'est vrai que c'est une sorte de voyage intérieur, la maternité.
00:08:02Je trouvais cette comparaison assez bonne.
00:08:04– Vous citez très joliment Alice Ferney, dont l'écriture est magnifique.
00:08:08Être, elle est d'une famille nombreuse, être dix, c'est être avancé dans la vie
00:08:13comme une étrave avec derrière soi le tonnage d'une énorme famille.
00:08:19C'est fabuleux comme phrase.
00:08:20– Alors moi, j'aime beaucoup certains livres d'Alice Ferney,
00:08:23comme L'élégance des veuves, je ne sais pas si vous connaissez,
00:08:25qui est vraiment magnifique selon moi.
00:08:27Et puis elle a écrit ce livre qui s'appelle « Les bourgeois »,
00:08:30qui a du reste été adapté en film,
00:08:33où elle parle d'une famille nombreuse.
00:08:34Et c'est extrêmement touchant de voir cette description
00:08:38de la force que représente une grosse fratrie.
00:08:40– Alors, Simone de Beauvoir, on va lui régler son compte tout de suite.
00:08:43– Oui, je suis tombée sur une citation d'une de ses lettres à Nelson Algreen.
00:08:53Avant de vivre avec le grand lait Jean-Paul Sartre,
00:08:57elle vivait en Amérique et elle est tombée amoureuse de Nelson Algreen.
00:09:03Elle est repartie en France et elle lui a écrit des lettres d'amour extraordinaires
00:09:08et dans lesquelles il y a « Pour toi, je ferai le ménage et je repasserai tes chemises ».
00:09:14– Incroyable.
00:09:15– Alors, c'est très intéressant parce que ça veut vraiment dire
00:09:18que s'il n'y a pas d'amour, voilà, il y a des tas de choses qu'on ne fait pas.
00:09:24Et je comprends très bien qu'elle n'ait pas voulu se reproduire avec Jean-Paul Sartre
00:09:28parce que ça nous aurait fait beaucoup de petits Jean-Paul Sartre.
00:09:31Et alors là, c'était la catastrophe.
00:09:32Mais c'est quand même très amusant.
00:09:36Vous la connaissiez ?
00:09:38– Pas du tout, non, je ne la connaissais pas du tout.
00:09:40Alors moi, je raconte dans mon livre que j'ai lu « Mémoire d'une jeune fille arrangée »
00:09:43quand j'avais plus 15-16 ans.
00:09:45Et je ne connaissais pas Simone de Beauvoir.
00:09:48Et donc, je croyais qu'elle allait se marier avec son gentil cousin
00:09:50et beau cousin dont on parle, qui s'appelle Jacques.
00:09:52– Oui, oui.
00:09:53– Et je me disais justement, ça va se terminer de la façon habituelle.
00:09:58Ils se mariaient, ils eurent beaucoup d'enfants.
00:09:59Puis elle a rencontré ce laideron de Jean-Paul Sartre.
00:10:01Et « Exit Jacques ».
00:10:03Donc j'étais extrêmement déçue.
00:10:04Mes parents, c'était beaucoup de moi.
00:10:06Ils m'avaient dit, tu ne connais pas l'histoire de Simone de Beauvoir,
00:10:08mais c'est comme ne pas connaître la fin de l'histoire de Jeanne d'Arc.
00:10:13– Oui, oui, pas tout à fait, non.
00:10:15– Mais c'est vrai que son refus de la maternité a, je pense, irrigué tout le féminisme.
00:10:23Moi, ce qui me frappe, c'est qu'on voit que le féminisme a une tendance totalitaire
00:10:26parce qu'il n'y a pas de courant.
00:10:28On pourrait imaginer que dans le féminisme, enfin le féminisme qui a pignon sur rue,
00:10:32on pourrait imaginer que dans tous les courants féministes,
00:10:36il y a un courant quand même qui s'attache à la mère.
00:10:37La majorité des femmes restent des mères.
00:10:40– Des mères, oui.
00:10:40– Eh bien, non, il ne faut parler de la maternité que pour la dénigrer,
00:10:44certainement pas pour aider les mères.
00:10:46– Alors moi, je vais vous dire, je suis assez tranquille avec cette idée-là.
00:10:49Moi, je nous trouve les vrais féministes.
00:10:51– Parce que quand même, comme le dit la citation que j'ai donnée,
00:10:57la main des femmes et le mouvement des berceaux dirigent le monde,
00:11:03le réel est là, donc c'est complètement faux.
00:11:06Et quand j'ai fait mon petit bouquin, bien un peu avant vous,
00:11:14« Cesser de nous libérer » avec Stéphanie Bignon,
00:11:16on s'est rendu compte que la femme était,
00:11:21on le savait un petit peu intrinsèquement,
00:11:23mais que la femme était quand même une puissance extraordinaire.
00:11:28Il y a une vidéo amusante en ce moment qui traîne sur Internet.
00:11:32C'est un DRH qui interroge,
00:11:35qui fait une présentation de poste devant six ou sept candidats.
00:11:40Alors il décrit le poste,
00:11:42« C'est un poste à haute responsabilité,
00:11:44vous serez très pris, 24 heures sur 24,
00:11:47365 jours sur 365.
00:11:50Un candidat demandait pour quel prix, pour quel salaire,
00:11:53aucun salaire. »
00:11:54Et alors les autres candidats commencent à comprendre
00:11:57que c'est une farce,
00:11:59et ils répondent, « Oui, c'est le travail des maires. »
00:12:03– C'est assez bien vu.
00:12:04– Je trouve que ça résume bien tous les problèmes.
00:12:07Vous êtes vous-même une maman avec sept enfants,
00:12:16excusez du peu.
00:12:19Comment avez-vous fait pour trouver moyen
00:12:22pendant la sieste des enfants ?
00:12:25Mais qui est quand même courte.
00:12:26– Non, mais je crois que la maternité
00:12:31et l'activité de façon générale
00:12:34ne sont pas incompatibles.
00:12:35C'est un piège d'imaginer que les femmes
00:12:37vont se dissoudre dans la maternité.
00:12:39Moi, je suis contre, par exemple,
00:12:43l'idée que les femmes seraient changées par la maternité.
00:12:45J'aime bien dire qu'elles sont augmentées par la maternité,
00:12:47comme on parle d'augmenter,
00:12:49parce que fondamentalement, je n'ai pas changé.
00:12:50J'aime bien sortir, j'aime bien lire,
00:12:52j'aime bien prendre des apéros au soleil.
00:12:56Vous voyez, ça ne vous change pas fondamentalement.
00:12:59Simplement, c'est vrai que ça déploie
00:13:02un pan d'humanité en vous,
00:13:05une forme d'intelligence du cœur
00:13:07que je suis persuadée que vous…
00:13:09En tout cas, moi, je ne l'avais pas avant.
00:13:11Et je crois que cette potentialité maternelle,
00:13:12du reste, elle est quand même inhérente à la femme
00:13:15et elle existe même chez celles qui n'ont pas d'enfant.
00:13:18Vous voyez, par exemple,
00:13:19un certain féminisme dénonce le fait
00:13:24que les femmes dans les entreprises
00:13:26sont celles qui s'occupent du cadeau d'entreprise,
00:13:29des anniversaires.
00:13:30Est-ce que c'est grave, docteur ?
00:13:31Oui, elles ont un fond d'altruisme en elles.
00:13:33Vous avez un mot très joli,
00:13:35elles empathisent,
00:13:37alors que les hommes systémisent.
00:13:39C'est des études scientifiques du reste
00:13:42qui ont montré le cerveau hyper masculin,
00:13:45alors qu'il n'est pas développé
00:13:46peut-être de la même façon chez tous,
00:13:48mais contribuent en effet à systématiser
00:13:51quand les femmes sont plutôt dans l'empathie.
00:13:53En plus de ça, si on supprime l'empathie,
00:13:55la vie ne va pas devenir très drôle.
00:13:57Alors, au sujet du travail des mères au foyer,
00:14:02vous citez Simone de Beauvoir,
00:14:04et alors là, c'est fantastique,
00:14:06elle est harponnée dans probablement une conférence.
00:14:10Madame, peut-être écrivez-vous
00:14:12parce que vous n'avez pas eu d'enfant.
00:14:14Et alors, elle n'est pas contente.
00:14:17Et peut-être faites-vous des enfants
00:14:19parce que vous n'êtes pas capable d'écrire des livres.
00:14:21J'ai bien aimé cette réponse intelligente.
00:14:28Alors, ce qui m'a frappée,
00:14:30c'est que Simone de Beauvoir aurait pu laisser passer,
00:14:34parce que, bon, il y a beaucoup de commentaires.
00:14:35Mais elle s'est sentie.
00:14:36Elle s'est sentie blessée, je pense.
00:14:38Et si elle a répondu de cette façon-là,
00:14:39c'est qu'elle s'est sentie blessée.
00:14:41Alors, moi, je trouve que l'un n'est pas exclusif de l'autre.
00:14:43Et je rappelle dans mon livre que les deux plus grands auteurs,
00:14:46enfin, en tout cas, ceux que l'on lit encore beaucoup aujourd'hui en France,
00:14:50sont deux femmes qui n'ont pas écrit, malgré leur maternité,
00:14:54mais grâce à leur maternité, la comtesse de Ségur.
00:14:58Je disais encore récemment qu'elle a fait mettre comme épitave sur sa tombe
00:15:01« Dieu, mes enfants, c'est beau ! »
00:15:04Et ça a été une espèce de comédie humaine
00:15:07à l'échelle des enfants, qui est magnifique.
00:15:10Et puis, Madame de Sévigné, qui a commencé à écrire à sa fille.
00:15:13Donc, c'est étonnant de voir que, loin d'éteindre leur talent,
00:15:18la maternité, au contraire, permet de le révéler.
00:15:22Absolument.
00:15:23Et alors, Madame de Sévigné, c'est un manque.
00:15:28Elle était si proche de sa fille.
00:15:30Sa fille va très loin, très loin, en tout cas pour l'époque.
00:15:34Et elle comble ce manque en lui écrivant.
00:15:38Et ça, c'est fantastique comme idée.
00:15:40Et la comtesse de Ségur, c'est autre chose.
00:15:43Mais finalement, elle avait un aspect un peu moderne
00:15:48dans sa façon d'appréhender la maternité.
00:15:51Et elle bat en brèche ce qu'a développé Elisabeth Baninter.
00:15:53Vous savez, Elisabeth Baninter dit « il n'y a pas d'instinct maternel ».
00:15:56La preuve, au 18e, les femmes bien-nées confiaient leurs enfants à une nourrice
00:16:00et puis, basta, elles continuaient leurs activités.
00:16:02On peut inverser la preuve et dire peut-être qu'en réalité,
00:16:06elles auraient aimé s'intéresser et s'occuper de leurs enfants.
00:16:08Mais ce n'était pas permis aux femmes de leur qualité.
00:16:11Et la comtesse de Ségur, elle, elle s'intéressait très tôt
00:16:13à la psychologie des enfants.
00:16:15Elle a voulu s'en occuper.
00:16:16D'ailleurs, sa belle-mère trouvait ça un peu farfelue.
00:16:18Et elle avait reçu des fessées.
00:16:22En nombre, des punitions de toutes sortes en Russie,
00:16:25ils n'avaient pas avec le dos de la cuillère, je pense.
00:16:27Et elle a été un peu précurseuse, mais dans le bon sens du terme,
00:16:32avec l'éducation bienveillante.
00:16:34Et c'est vrai que c'est vraiment une femme résolument moderne
00:16:40par certains aspects.
00:16:42Il y a une tradition italienne dans les campagnes.
00:16:45Quand une petite fille naît, on verse un brodeau à l'intérieur de la maison.
00:16:52Et quand c'est un petit garçon, on s'approche de la fenêtre
00:16:55et on jette l'eau à l'extérieur de la maison.
00:17:00C'est toute l'histoire de la vie de beaucoup de femmes.
00:17:03Notre vie est donc à l'intérieur de la maison.
00:17:06Et l'écriture, c'est l'activité à l'intérieur de la maison.
00:17:10Et ce n'est pas les gens qui travaillent en télétravail aujourd'hui
00:17:14qui pourront dire le contraire.
00:17:15Bien sûr.
00:17:16D'ailleurs, le télétravail est quand même une opportunité pour les femmes.
00:17:21Je sais que tout le monde n'aime pas le télétravail.
00:17:24Mais néanmoins, même s'il a ses défauts,
00:17:26je considère qu'il permet à nombre de femmes
00:17:29d'articuler leur travail et leur vie familiale.
00:17:35Parce que ce n'est pas le travail qui a éloigné les mères de leurs enfants.
00:17:42Parce que les femmes paysannes autrefois travaillaient.
00:17:44Bien sûr.
00:17:45Chez les artisans, elles travaillaient.
00:17:47Mais elles avaient leurs bébés dans un couffin.
00:17:50À côté, je cite souvent Zélie Martin,
00:17:54qui n'a pas si mal élevé ses enfants, nous en conviendrons.
00:17:57Elles ne sont pas devenues des délinquants,
00:17:58la mère de Thérèse d'Enfant-Jésus.
00:18:00Eh bien, elle avait une entreprise de dentelle.
00:18:02Et elle avait des vraies préoccupations de chef d'entreprise.
00:18:05Il y a une correspondance avec son mari qui est très amusante.
00:18:07Parce qu'ils avaient vraiment des soucis de chef d'entreprise.
00:18:12Et lui-même a arrêté son travail pour venir l'aider.
00:18:15Mais elle avait son entreprise à côté d'elle.
00:18:17Oui, exactement.
00:18:19Alors, et puis l'écriture, je dois vous le dire,
00:18:24parce que moi je l'ai vécu,
00:18:25c'est une source de bonheur extraordinaire.
00:18:28Et c'est vraiment une activité extraordinaire.
00:18:33J'indice, les femmes brodées, les femmes tricotées.
00:18:38Mais écrire, c'est une occupation tout à fait comblante.
00:18:45Absolument.
00:18:46Alors, nous allons voir, nous allons voir,
00:18:51et puis les enfants, encore une fois, sont une source de…
00:18:56Plus on travaille et plus on a des capacités pour travailler,
00:19:00et plus on est efficace.
00:19:02Donc, c'est…
00:19:03Quelles sont ces…
00:19:04Parmi ces 40 raisons de ne pas avoir d'enfant,
00:19:07qu'est-ce que vous pouvez nous donner comme stupidité ?
00:19:15Écoutez, il y en a une qui m'a frappée,
00:19:18c'est qu'elle titre l'un de ces chapitres par…
00:19:22Avec ses enfants, c'est…
00:19:23On passerait le mot, puisque c'est un titre de film,
00:19:26c'est le dîner de cons tous les jours.
00:19:27Oui.
00:19:27Parce que, de fait, avec un enfant de 18 mois,
00:19:30on est entre la banane écrasée et le petit Suisse au fond de l'assiette.
00:19:34Alors déjà, et c'est un peu le propre de ce livre,
00:19:36c'est considérer que l'enfant reste à 18 mois toute sa vie.
00:19:40Donc, alors c'est charmant un enfant de 18 mois,
00:19:42mais ça grandit, ces petites bestiales-là.
00:19:44Et c'est vrai que dès l'adolescence…
00:19:46C'est vrai, moi j'aime bien les adolescents,
00:19:48vous savez, on dit…
00:19:49C'est un peu les adolescents insupportables.
00:19:51Et bien, j'aime bien l'adolescence.
00:19:52Vraiment, l'intelligence qui s'éveille, c'est très intéressant.
00:19:55Ah oui, c'est fou. Et la contestation.
00:19:56Et la contestation.
00:19:56Et donc…
00:19:57Et donc, chez nous, c'est…
00:19:59Et donc, voilà, c'est sa force à développer.
00:20:02Exactement.
00:20:02Sa force, j'ai le coutume de dire,
00:20:04c'est plus violent qu'un plateau télévisé.
00:20:07Il vous pousse dans vos retranchements, mon enfant.
00:20:09Il vous force à creuser vos contradictions.
00:20:13Vous savez, un enfant, quand vous l'élevez,
00:20:15je trouve qu'au début, il boit tout ce que vous dites,
00:20:17il s'approprie tout ce que vous lui dites.
00:20:20Puis après, il déconstruit par l'esprit critique
00:20:22pour se reconstruire, pour se réapproprier.
00:20:25Et c'est à ce moment-là qu'il faut avoir les bonnes réponses.
00:20:27Donc, quand vous êtes à table avec vos enfants adolescents
00:20:30ou jeunes adultes,
00:20:31s'il n'y a plus de dîner de con,
00:20:32ou alors le con, c'est vous.
00:20:34Parce qu'eux ont un paquet d'arguments à vous opposer.
00:20:37Donc, c'est une vision, j'ai trouvée,
00:20:39dans ce chapitre extrêmement étriquée
00:20:41et, comment on dirait, fausse.
00:20:44Parce que c'est de la maternité.
00:20:46– Ça traduit aussi une méconnaissance totale de ce qu'est un enfant
00:20:49et des moments qu'on vit avec lui.
00:20:50– Parce que même à 18 mois, c'est charmant un dîner.
00:20:53Après, c'est vrai qu'il vient avoir de la fatigue.
00:20:55– La première fois où l'enfant vous dit non,
00:20:57vous lui mettez la cuillère et il dit non,
00:20:59en vous crachant la soupe,
00:21:01c'est quand même un moment qui me paraît.
00:21:03J'ai un fils qui a 40 ans,
00:21:05je me régale encore de ce moment extraordinaire
00:21:08où il m'a dit non.
00:21:09– Mais du reste, ça développe des capacités.
00:21:10– Je ne me suis pas sentie perturbée.
00:21:13– Ça développe chez la mère.
00:21:15C'est pour ça que moi, je me souviens avoir travaillé
00:21:17au tout début de ma carrière
00:21:19dans un cabinet de recrutement,
00:21:21un cabinet de recrutement anglo-saxon,
00:21:23ce qu'on appelait communément un chasseur de tête.
00:21:25Et je me souviens que le président avait écrit un livre
00:21:27où il racontait que les mères de famille
00:21:30développaient des capacités particulières.
00:21:32Alors je m'étais dit qu'il a écrit ce chapitre,
00:21:33moi j'étais jeune fille à l'époque,
00:21:34pour faire plaisir à sa femme.
00:21:36Mais il avait raison parce que…
00:21:39– Évidemment.
00:21:39– C'est des capacités de négociation, de finesse.
00:21:42Quand un enfant vous crache sa soupe à la figure,
00:21:44vous trouvez des subterfuges pour la nous faire prendre quand même.
00:21:46Et en même temps, vous êtes ferme.
00:21:48Vous voyez, c'est un mélange de fermeté et de négociation.
00:21:52Et puis, il y a beaucoup d'organisation.
00:21:54Un enfant, c'est imprévisible.
00:21:55Vous aviez prévu de faire beaucoup de choses dans la journée,
00:21:57mais c'est lui qui décide.
00:21:59S'il doit aller aux urgences parce qu'il a fait une chute,
00:22:01eh bien ça bouleverse tout votre emploi du temps.
00:22:02Et c'est vrai que je trouve que les mères
00:22:05développent beaucoup de capacités.
00:22:07– Parmi ces capacités,
00:22:09c'est quand même la mère le premier professeur.
00:22:11– Ah mais c'est évident.
00:22:12– C'est le premier professeur.
00:22:14Et ça, c'est un rôle dont elles n'ont pas toujours conscience.
00:22:20– C'est un professeur du quotidien.
00:22:22– Du quotidien, mais aussi ne réduisant pas le quotidien.
00:22:26C'est aussi un professeur intellectuel.
00:22:28Moi, j'ai un petit garçon qui revient,
00:22:30il avait 8 ou 9 ans,
00:22:31il revient à la maison, très mécontent.
00:22:34« Maman, je ne peux plus penser comme toi. »
00:22:36– Ouais.
00:22:37– Chérie, bon.
00:22:37– Explique-moi.
00:22:39– Explique-moi.
00:22:41Oui, on nous a montré un film contre le roi.
00:22:43Le roi volait les vaches des paysans.
00:22:46Tu comprends, ce n'est pas possible.
00:22:47Et alors, je le fais développer,
00:22:51quel est le film et tout.
00:22:53J'en suis venue à lui faire un petit cours d'histoire.
00:22:55D'abord, couper mon cordon ombilical.
00:22:59Il faut toujours que tu ne dois pas penser comme ça
00:23:01parce que je le pense.
00:23:03Tu dois penser parce que c'est ta pensée,
00:23:05parce que tu as réfléchi.
00:23:07Donc, on coupe le cordon ombilical.
00:23:08Ça fait mal à la mère, mais il faut le faire.
00:23:11Et ensuite, un petit cours sur les causes lointaines,
00:23:15les causes proches de la Révolution.
00:23:16Et puis ensuite, qu'est-ce que c'est que le cinéma ?
00:23:19Le cinéma montre exactement ce que veut montrer le cinéma.
00:23:22C'est tout.
00:23:23C'est ce que veut montrer le caméraman.
00:23:25Il ne m'a plus jamais contredit de cette vie.
00:23:28J'avais campé le décor.
00:23:30Je crois que les mères ont énormément à prendre,
00:23:33comme les pères, d'ailleurs.
00:23:36– Mais vous avez dit tout à l'heure un mot très juste,
00:23:37c'est que les femmes sont très puissantes.
00:23:39Il faut s'en rendre compte.
00:23:40Les femmes sont très puissantes.
00:23:41D'ailleurs, c'est pour ça aussi qu'elles se sentent coupables
00:23:43avec leurs enfants parce qu'elles savent
00:23:44qu'elles sont responsables, entre guillemets,
00:23:46de beaucoup de choses,
00:23:47même si en réalité, on n'est pas responsable de tout.
00:23:49Chaque être est libre.
00:23:50Mais vous savez, c'est à la mode aujourd'hui,
00:23:53pour déconstruire un peu la famille,
00:23:54puis la figure maternelle, même si ça existe,
00:23:56mais Dieu merci, ce n'est pas Légion,
00:23:58de parler de mères toxiques.
00:24:00– Oui, oui, c'est une part de la propagande.
00:24:02– Voilà, ça peut arriver.
00:24:04– Oui, oui, il y en a.
00:24:05– Et c'est vrai que c'est très troublant pour un enfant
00:24:07parce qu'une mère, c'est la boussole.
00:24:09Donc une boussole qui vous indique le sud,
00:24:11ça peut durablement vous troubler.
00:24:13Mais moi, je crois qu'il y a beaucoup de...
00:24:16Depuis que je suis devenue mère moi-même,
00:24:17je suis très indulgente.
00:24:19Il y a aussi beaucoup de mères maladroites
00:24:21ou de mères qui disent des choses
00:24:22qu'on ne comprendra que plus tard.
00:24:24Et ça, quand on est adolescent, on ne le sait pas,
00:24:27mais quand on a soi-même des enfants,
00:24:29on porte un regard différent sur notre propre mère.
00:24:31– Absolument, absolument.
00:24:32Et puis, dans la dernière partie de sa vie,
00:24:35on analyse avec infiniment plus de finesse psychologique
00:24:38la vie de sa mère.
00:24:39– Oui.
00:24:39– Et on voit ce qui lui a manqué,
00:24:41ce qu'elles ont été, ses souffrances,
00:24:43et on la comprend beaucoup mieux finalement.
00:24:45– Exactement.
00:24:46– Et on lui pardonne certaines choses.
00:24:48À propos de la force des parents,
00:24:50Freud, dont je ne savais pas qu'il avait écrit cette phrase,
00:24:53« Celui qui est aimé par sa mère sera un conquistador ».
00:24:57Ça, c'est fantastique.
00:24:58– J'aime beaucoup cette phrase.
00:24:59Du reste, pour rien ne vous casser,
00:25:00j'ai donné un livre,
00:25:01je donne à chaque fois un livre à chacun de mes enfants.
00:25:04Ils ne le lisent pas,
00:25:04ils le liront quand ils seront plus grands,
00:25:06ce n'est pas grave.
00:25:07Mais pour mes fils, j'ai écrit « Si Freud a raison »,
00:25:10avec cette phrase,
00:25:11« Vous serez Christophe Colomb et vous découvrirez l'Amérique ».
00:25:14Et vous savez, il y a un film que j'ai trouvé très bon récemment
00:25:19qui s'appelle, je crois,
00:25:21« Dieu, Sylvie Vartan et ma mère ».
00:25:22– Qui est excellent.
00:25:23– Excellent.
00:25:23Et qui est un vrai hymne à la maternité,
00:25:25à cette douce folie,
00:25:26qui est parfois l'amour maternel.
00:25:28– L'amour maternel de cette mère juive
00:25:31qui a, comme septième enfant,
00:25:33un bébé avec un pied beau.
00:25:36Et elle lui dit,
00:25:36« Mais ce n'est pas grave, mon fils,
00:25:38tu seras un grand avocat,
00:25:41tu marcheras et tu auras un grand mariage ».
00:25:43Et elle y arrive parfaitement.
00:25:45– On voit aussi, c'est très beau,
00:25:47parce que toute la fratrie qui se mobilise autour de cet enfant,
00:25:51je trouvais que ça répondait un peu aux livres les bourgeois,
00:25:54dans un autre milieu d'Alice Fernet.
00:25:57Et c'est vrai que ce film est à voir.
00:26:00Il n'y a pas beaucoup de films qui célèbrent la maternité.
00:26:03– La maternité est comme ça.
00:26:04– Et c'est important.
00:26:05Mais une mère qui aime son fils,
00:26:08elle lui donne confiance pour la vie.
00:26:09– Alors, il y a aussi l'excès inverse.
00:26:11Et ça, c'est Romain Garry,
00:26:12dans les Promesses de l'Aube,
00:26:15qui a cette phrase triste.
00:26:19« Avec l'amour maternel,
00:26:20la vie vous fait à l'aube
00:26:23une promesse qu'elle ne tient jamais ».
00:26:25– C'est beau, c'est bien vu.
00:26:26– Et ça, c'est très joli.
00:26:27C'est vrai que l'amour d'une mère,
00:26:29du mal à rivaliser avec l'amour de quelqu'un d'autre femme.
00:26:34– C'est vrai qu'une mère,
00:26:36elle vous donne l'illusion, peut-être,
00:26:38dans les premiers jours,
00:26:39que vous serez aimée de façon inconditionnelle.
00:26:42– Ce n'est pas uniquement dans les premiers jours,
00:26:44c'est toute sa vie.
00:26:45– Dès les premiers jours de votre vie.
00:26:47Et c'est vrai que c'est important
00:26:48de garder ça à la pensée.
00:26:49Et cette idée que vous lui en voulez,
00:26:51peut-être parfois,
00:26:51de vous avoir fait une fausse promesse,
00:26:53je trouve ça assez fin et sensible.
00:26:55– C'est très sensible, oui, absolument.
00:26:57Mais il y a eu un film sur la mère de Romain Garry
00:27:00qui était très bon aussi
00:27:01et qui est très, très juste.
00:27:04Alors, parmi les…
00:27:07Ce qui me frappe, si vous voulez,
00:27:08c'est la négation du réel
00:27:12chez tous ces gens
00:27:13qui écrivent méchamment contre la mère
00:27:17et qui vous déconseillent.
00:27:19Est-ce que…
00:27:20Enfin, c'est pure idéologie,
00:27:21ça n'a rien à voir avec la réalité,
00:27:23toutes ces attaques.
00:27:24– Oui, mais ça fait son chemin.
00:27:25Moi, je compare cela au corset.
00:27:29Vous savez, j'en parle
00:27:30parce qu'il y a une nouvelle de mon passant
00:27:32qui s'appelle la mère au monstre, je crois.
00:27:34Vous savez, les femmes s'en serraient la taille
00:27:36pour finalement cacher leur grossesse.
00:27:38À la fin, le bébé naissait tout déformé
00:27:40ou morné.
00:27:40Mais il y a un peu de ça.
00:27:42C'est-à-dire qu'on veut, comment dire,
00:27:46invisibiliser la maternité,
00:27:48le désir de maternité,
00:27:50la potentialité maternelle.
00:27:52D'ailleurs, on le fait avec les petites filles
00:27:53dès l'enfance, dès 13 ans.
00:27:55On leur dit, ta fécondité,
00:27:56il faut que tu la traites
00:27:57comme une maladie chronique.
00:27:58La pilule, c'est ça quand même.
00:28:00C'est-à-dire une infection chronique
00:28:02comme le diabète,
00:28:03comme l'hypertension.
00:28:05Et ce qui engendre beaucoup de frustration
00:28:07parce qu'elles se disent,
00:28:08quand j'arrête, du coup,
00:28:09ça va revenir immédiatement.
00:28:10Non, c'est fragile.
00:28:11C'est un don fragile, la maternité.
00:28:12Ça ne fonctionne pas aussi simplement que ça.
00:28:14Et donc, déjà, il y a un regard porté
00:28:16sur cette maternité qui est négatif.
00:28:20Et puis ensuite, on le présente
00:28:21comme une excroissance.
00:28:23Je vous disais que ça a augmenté la femme.
00:28:24Elle, on leur dit que ça la diminue.
00:28:25C'est-à-dire qu'on leur dit,
00:28:26pose ce paquet au bord de la route,
00:28:28tu courras plus vite
00:28:29et tira plus loin.
00:28:30Alors qu'en réalité,
00:28:31ça fait partie d'elle-même.
00:28:33Et donc, c'est extrêmement violent.
00:28:37Et puis, ça les induit en erreur.
00:28:39C'est vrai que quand vous êtes
00:28:39en haut d'une piste,
00:28:40c'est un petit saut dans le vide
00:28:41de la maternité,
00:28:42comme tous les choix,
00:28:43comme le mariage.
00:28:45Et c'est même encore pire
00:28:46que le mariage.
00:28:47Vous pouvez divorcer,
00:28:47mais l'enfant que vous aurez eu ensemble,
00:28:49c'est aussi ça qui fait peur.
00:28:51Il resterait comme la statue du commandeur
00:28:53témoin de votre amour passé.
00:28:54Donc ça, vous ne l'effacerez pas.
00:28:56Quand on vous dit en haut d'une piste,
00:28:57si tu descends en bas,
00:28:59tu vas te casser une jambe,
00:29:00ça va être épouvantable.
00:29:01Et vous vous dites,
00:29:02bon, ok, je ne vais pas y aller.
00:29:03Alors que si on vous dit,
00:29:04tu vas voir des paysages merveilleux,
00:29:06parfois, il y aura un peu
00:29:07des virages un peu serrés.
00:29:08Mais c'est tellement beau
00:29:09que tu ne peux pas passer
00:29:11par cette montagne
00:29:11sans emprunter cette piste.
00:29:12C'est autre chose.
00:29:13Bien sûr.
00:29:14Alors, on détruit la maternité,
00:29:15mais on détruit aussi la paternité.
00:29:17Bien sûr.
00:29:17Il y a un livre que je conseille
00:29:19qui est Le refus du père
00:29:21de Claude Rizé,
00:29:23qui était un italien.
00:29:23Je ne connais pas.
00:29:24Qui est un livre absolument extraordinaire.
00:29:27On voit très bien le patriarcat.
00:29:29C'est devenu péjoratif,
00:29:30vilain, mais pas bien.
00:29:32Alors, il faut se rendre compte,
00:29:33là aussi,
00:29:34de ce qui s'est passé
00:29:34en mai 68.
00:29:36On a tué le père,
00:29:37mais pas seulement le père biologique
00:29:40de la génération d'au-dessus.
00:29:42On a tué le père
00:29:43qui était en devenir
00:29:44chacun de ses garçons.
00:29:45Finalement,
00:29:46ils sont devenus
00:29:46des éternels garçons.
00:29:48Et puis, comme...
00:29:49Oui, vous le dites,
00:29:50en votre livre.
00:29:50Voilà.
00:29:51Ça a été la fin
00:29:53de la peur de l'enfant,
00:29:54entre guillemets.
00:29:55Et donc,
00:29:55ça a permis une sexualité
00:29:57plus compulsive
00:29:58qui est attendue par,
00:29:59je ne sais pas,
00:29:59j'imagine Daniel
00:30:00comme Bendit
00:30:01et ses affidés.
00:30:03Je lissais sans entrave.
00:30:04Je lissais sans entrave.
00:30:05Donc, c'est devenu
00:30:05d'éternels garçons
00:30:06avec d'éternels filles.
00:30:09D'ailleurs,
00:30:09on peut faire le lien
00:30:11avec la mode de l'époque.
00:30:12On est passé
00:30:12d'une mode des années 50
00:30:14avec des soutiens-gorges
00:30:15pigeonnants,
00:30:16des hanches, etc.
00:30:17à une mode très enterogyne,
00:30:19Jane Birkin.
00:30:19Il y a quand même
00:30:20une signification.
00:30:21Et la mode est faite
00:30:21pour les jeunes filles.
00:30:23Et la mode est faite
00:30:23pour les jeunes filles.
00:30:24Et donc,
00:30:24quand vous n'avez plus l'âge
00:30:25de la jeune fille
00:30:25ni la taille,
00:30:26ça devient difficile
00:30:27de vous améliorer.
00:30:29C'est vrai que la mode
00:30:29est faite pour des corps
00:30:31de jeunes filles
00:30:32presque prénubiles.
00:30:33Oui, absolument.
00:30:34Donc, c'est assez frappant.
00:30:36Donc, on a évacué le père.
00:30:37Alors, aujourd'hui,
00:30:38vous savez,
00:30:38on parle, on dit
00:30:39dans les banlieues,
00:30:40les mères célibataires,
00:30:41les émeutes,
00:30:42c'est à cause
00:30:43des familles monoparentales.
00:30:44Il n'y a plus de père
00:30:45ou sans les pères.
00:30:46Attendez, les gars,
00:30:47vous les avez tués, les pères.
00:30:48Vous avez dit
00:30:48qu'ils ne servaient à rien.
00:30:50Donc, aujourd'hui,
00:30:51ne vous plaignez pas.
00:30:52Oui.
00:30:54Et tout ce qui est fait hier,
00:30:55tout ce qui est fait aujourd'hui
00:30:57par cette population
00:30:57ne pourrait pas être fait
00:30:58dans les pays d'origine
00:30:59parce que les pères
00:31:01sont encore
00:31:02les chefs de la tribu.
00:31:03Parce qu'il y a
00:31:04une autre conception
00:31:05de la société.
00:31:06Alors,
00:31:07pour citer
00:31:09le grand président
00:31:11qui nous dirige,
00:31:14il s'est exprimé
00:31:16de façon effrayante
00:31:17en disant
00:31:17qu'il n'avait pas de problème
00:31:19avec une femme
00:31:20qui a sept ou huit enfants.
00:31:22Si ça relève
00:31:23de son choix
00:31:24après avoir été
00:31:25instruite.
00:31:27Mais ce n'est pas
00:31:28le cas aujourd'hui.
00:31:29Donc,
00:31:29toutes les mères de famille
00:31:30seraient des filles
00:31:32sans éducation.
00:31:34Oui,
00:31:34il a dit ça en 2018.
00:31:36Alors,
00:31:36il est en Afrique
00:31:37mais le lieu
00:31:41ne change rien
00:31:42au sujet.
00:31:43Il avait dit
00:31:43présentez-moi
00:31:44une mère
00:31:45de sept ou huit enfants
00:31:46qui ait choisi
00:31:48ou qui ait choisi
00:31:50d'avoir sept ou huit enfants
00:31:51tout en étant instruite.
00:31:52Donc,
00:31:52il supposait
00:31:53qu'on ne peut pas
00:31:53faire le choix
00:31:54d'avoir sept ou huit enfants
00:31:55en étant instruite.
00:31:56Je peux vous dire
00:31:56qu'il s'est pris
00:31:57une volée de bois vert
00:31:57parce que les américaines
00:31:58conservatrices
00:31:59ont réagi.
00:32:00Oh là,
00:32:01les calamity jains
00:32:02là-bas,
00:32:03elles n'ont pas apprécié.
00:32:05Elles ont été nombreuses
00:32:06à lui envoyer
00:32:06des petites cartes postales
00:32:07en disant
00:32:08écoutez,
00:32:09j'ai fait telle et telle étude
00:32:10et des filles
00:32:11de très haut niveau.
00:32:12Extrêmement brillantes.
00:32:13Mais en France,
00:32:13il y en a eu aussi
00:32:14qui lui ont envoyé
00:32:15des cartes postales.
00:32:16Je crois que
00:32:17Chantal Delson
00:32:17qui a six enfants
00:32:18l'a remarqué aussi.
00:32:20Mais ça en dit long
00:32:21quand même
00:32:21sur un état d'esprit
00:32:22parce qu'il a dit ça
00:32:23vraiment de façon
00:32:23tout à fait décomplexée.
00:32:25Et vous remarquerez
00:32:25qu'au moment
00:32:26de la réforme des retraites,
00:32:27le sujet de la maternité
00:32:28n'a pas été abordé.
00:32:29Alors qu'il est quand même
00:32:30le cœur du réacteur.
00:32:31Et vous citez
00:32:31des chiffres monstrueux.
00:32:34Vous citez
00:32:34des chiffres absolument
00:32:35abominables.
00:32:37Et puis je trouve ça
00:32:37très con de dire ça
00:32:38en Afrique
00:32:38parce qu'on ne connaît
00:32:39rien à l'Afrique.
00:32:40Ça c'est évident
00:32:40parce que beaucoup de femmes
00:32:42travaillent en Afrique.
00:32:43Toutes les femmes
00:32:43travaillent en Afrique
00:32:44et que leur travail
00:32:46elles le réussissent très bien.
00:32:48C'est elles
00:32:48qui ont les finances
00:32:49dans la famille
00:32:50le plus souvent.
00:32:52Et en tout cas
00:32:52dans les régions très pauvres.
00:32:54Et pour ramasser cet argent
00:32:56il faut qu'elles soient
00:32:57très intelligentes.
00:32:58Donc c'est une...
00:32:59C'est hallucinant.
00:33:00D'abord...
00:33:01Il y a cette idée
00:33:01quand même générale
00:33:02qui infuse dans toute la société
00:33:03que utérus et cerveau
00:33:05seraient inversement proportionnels.
00:33:07Et ça commence
00:33:07à devenir un peu agaçant.
00:33:09Alors ce qui était
00:33:10le côté croquignolet de l'affaire
00:33:12c'est qu'il disait ça
00:33:13au moment où Ursula von der Leyen
00:33:15a été ministre de la Défense
00:33:16elle a quand même 7 enfants.
00:33:17Oui, oui.
00:33:18Donc voilà.
00:33:19Oui, oui.
00:33:19Ça c'est très très intéressant.
00:33:21Mais...
00:33:22Puis moi ce qui me fatigue
00:33:24c'est le crédo
00:33:25l'instruction vous rend intelligente.
00:33:27Non.
00:33:28Ça rend intelligents
00:33:29ceux qui le sont déjà.
00:33:31Mais l'instruction
00:33:32peut rendre crétin
00:33:33et on le voit
00:33:34à l'ENA par exemple.
00:33:36Il y a des gens
00:33:37qui sont très déconnectés
00:33:38du réel.
00:33:39Ah oui, ça c'est évident.
00:33:40dire que ces femmes
00:33:41qui n'ont pas fait d'études
00:33:42sont...
00:33:43Parce qu'ils en font quand même
00:33:44de l'intelligence
00:33:45pour gérer une horde
00:33:46de cet enfant
00:33:47et que tout se passe bien
00:33:48et que chacun a quelque chose
00:33:49à manger dans son assiette
00:33:50tous les jours.
00:33:51Il faut drôlement calculer.
00:33:53Donc c'est vraiment
00:33:54une...
00:33:54C'est la bêtise absolue.
00:33:56Mais bon.
00:33:57Il y a tout un passage aussi
00:33:59triste dans votre livre
00:34:01sur le fait...
00:34:03sur la sexualité
00:34:04évidemment.
00:34:05Et cette sexualité
00:34:07avec pilule
00:34:08qui donc
00:34:10interdit
00:34:11la procréation
00:34:12qui donc
00:34:14c'est ce que nous exprimons
00:34:16dans ce petit bouquin
00:34:16qui donc
00:34:17est un don
00:34:19imparfait.
00:34:20C'est un don
00:34:20partiel
00:34:21puisque si vous vous donnez
00:34:23sans la possibilité
00:34:24de faire un enfant
00:34:25c'est pas un véritable don.
00:34:26C'est un don au rabais
00:34:27en fait.
00:34:28Moi je pense que
00:34:29la différence d'appréhension
00:34:30du reste
00:34:31de l'acte sexuel
00:34:32entre l'homme
00:34:33et la femme
00:34:33qui conduit
00:34:34à beaucoup
00:34:35d'incompréhension.
00:34:36Vous voyez
00:34:37aujourd'hui
00:34:39on parle beaucoup
00:34:41de MeToo
00:34:41et à raison
00:34:42il y a des choses
00:34:43absolument scandaleuses
00:34:44mais si vous voulez
00:34:46quand j'entends
00:34:47dénoncer
00:34:47les valseuses
00:34:48de Pardieu
00:34:50j'ai envie de leur dire
00:34:50mais attendez
00:34:51c'est le fruit
00:34:51de mai 68
00:34:52et puis
00:34:52tout était déjà là
00:34:54vous vous en rendez compte
00:34:55aujourd'hui
00:34:56mais à l'époque
00:34:56rien ne vous dérangeait
00:34:57pourtant ce film
00:34:58il était quand même
00:34:59très très particulier
00:34:59donc pour une femme
00:35:01il y a quand même
00:35:02cette idée
00:35:02même si elle prend
00:35:03la pilule
00:35:04même si certaines
00:35:04pour ne plus prendre
00:35:05la pilule
00:35:05pour des raisons écologiques
00:35:06se font ligatirer
00:35:07les trompes
00:35:07alors à 20 ans
00:35:08prendre une telle décision
00:35:09c'est rembourser à 100%
00:35:10vous aviez entendu
00:35:11sur le média
00:35:13je suis une jeune fille
00:35:14et j'ai vérifié
00:35:15auprès de la sécurité sociale
00:35:16comme c'est considéré
00:35:16comme un moyen de contraception
00:35:17nous remboursons
00:35:18et 26 ans
00:35:19100% rembourser
00:35:20vous imaginez
00:35:21alors est-ce qu'elle sait
00:35:22ce que sera son état d'esprit
00:35:23en 40 ans
00:35:23aujourd'hui on vit dans une société
00:35:24tout est réversible
00:35:25on change de métier
00:35:26d'études
00:35:27de compagnon
00:35:28de tout ce que vous voulez
00:35:29mais ça
00:35:29terminez
00:35:30on décide à 20 ans
00:35:31qu'on n'aura pas d'enfant
00:35:32j'ai trouvé ça
00:35:32d'une violence
00:35:33absolue
00:35:34et donc
00:35:35il y a cette idée
00:35:36pour la femme
00:35:37la même chose
00:35:37pour les hommes
00:35:38qui se font
00:35:38les vasectomies
00:35:40et cette idée
00:35:42que l'acte sexuel
00:35:43peut déboucher
00:35:44sur un enfant
00:35:45donc c'est un acte grave
00:35:46alors que pour un garçon
00:35:47peut-être que
00:35:48je pense
00:35:48que s'il n'a pas été éduqué
00:35:50beaucoup de garçons
00:35:50ne sont pas éduqués
00:35:51aujourd'hui
00:35:51il n'y a pas cette idée-là
00:35:54donc ils y voient
00:35:55juste un acte de jouissance
00:35:57et on le disait tout à l'heure
00:35:58c'était pour mai 68
00:35:59la façon d'augmenter
00:36:01la cadence
00:36:01si j'ose dire
00:36:02sans les conséquences
00:36:04qui vont avec
00:36:05quand je cite
00:36:07le film de Louis Funès
00:36:08parce que j'ai toujours dû
00:36:09l'expliquer à mes enfants
00:36:10quand ils étaient tout petits
00:36:11il disait
00:36:11qu'est-ce qu'il veut dire
00:36:12par là
00:36:12on voit vous savez
00:36:13dans l'homme orchestre
00:36:14il balade un petit enfant
00:36:15comme ça
00:36:15il dit
00:36:15quand tu fais la la la la
00:36:17pense aux conséquences
00:36:19et c'est vrai
00:36:20qu'il n'y a plus de conséquences
00:36:21et ce hiatus
00:36:23entre l'appréhension
00:36:24de la sexualité de la femme
00:36:25et celle de l'homme
00:36:26conduit à
00:36:27me semble-t-il
00:36:28à beaucoup d'incompréhension
00:36:29vous citez votre mère
00:36:31vous pouvez le faire pour nous
00:36:32alors
00:36:33je la cite plusieurs fois
00:36:35c'était l'époque
00:36:36où on devait
00:36:38tenir à longueur
00:36:40de gaffe
00:36:40les garçons
00:36:41la gaffe
00:36:43chers amis
00:36:43vous n'avez pas tous fait du bateau
00:36:45c'est ce grand manche
00:36:48au bout duquel
00:36:48il y a un crochet
00:36:49qui permet
00:36:50d'attraper un bateau
00:36:52ou de pousser un bateau
00:36:54pour qu'il ne rentre pas
00:36:55en collision avec vous
00:36:56quand vous rentrez au port
00:36:57oui oui
00:36:57alors je m'en souviens très bien
00:36:58c'était
00:36:59de fait nous regardions
00:37:00déjà l'homme orquel
00:37:01vous savez
00:37:01le charme de Louis de Funès
00:37:02c'est qu'il a traversé
00:37:03les générations
00:37:03et ma mère m'avait dit
00:37:05il faut bien reconnaître
00:37:07qu'avant la pilule
00:37:10la peur de l'enfant
00:37:11permettait aux filles
00:37:13de tenir les garçons
00:37:15à longueur de gaffe
00:37:16c'était une façon
00:37:16de se refuser
00:37:17en lui
00:37:18en leur rappelant
00:37:19qu'il y avait possiblement
00:37:22des conséquences
00:37:22à ce qu'il espérait
00:37:26donc ça m'avait frappée
00:37:27parce que pour moi
00:37:28la gaffe
00:37:28c'était la gaffe
00:37:29de Gaston la gaffe
00:37:30à l'époque
00:37:31et je ne savais pas
00:37:33ce qu'elle voulait dire
00:37:33mais maintenant j'ai compris
00:37:34moi j'ai beaucoup utilisé
00:37:35de gaffe dans ma vie
00:37:36donc j'ai tout de suite compris
00:37:37mais est-ce qu'il n'y a pas
00:37:38un défaut quand même
00:37:39d'éducation des mères
00:37:40avec leurs filles
00:37:42est-ce que c'est pas là
00:37:43le drame total
00:37:44non mais il y a un
00:37:45pardon
00:37:45j'ai écouté
00:37:46des têtes d'émissions
00:37:47où des femmes
00:37:48jeunes ou moins jeunes
00:37:50racontent le désastre
00:37:51de leur avortement
00:37:52et je me dis
00:37:53mais enfin
00:37:53elles sont arrivées
00:37:54sur l'obstacle
00:37:54sans qu'on leur dise rien
00:37:55il y a beaucoup
00:37:57de défauts d'éducation
00:37:58de beaucoup de sortes
00:37:59non mais vous avez raison
00:38:00il y a un
00:38:02de la part du père
00:38:03comme de la mère
00:38:04ce que les deux
00:38:05peuvent le faire
00:38:06oui
00:38:06et il me semble
00:38:09que de fait
00:38:09il y a un nœud
00:38:11sans doute
00:38:13c'est là où
00:38:13réside l'explication
00:38:15de beaucoup
00:38:17de nos problèmes
00:38:18et les parents
00:38:19évidemment
00:38:19devraient parler
00:38:20mais aussi
00:38:21les mères
00:38:21avec leurs fils
00:38:22les fils
00:38:24avec leurs filles
00:38:25et les pères
00:38:26avec leurs fils
00:38:26voilà
00:38:26les pères
00:38:27avec leurs fils
00:38:28voilà
00:38:28exactement
00:38:28et les pères
00:38:29avec leurs filles
00:38:30aussi
00:38:30mais vous savez
00:38:31il n'y a plus de pères
00:38:32il y a
00:38:32les mères
00:38:34parfois
00:38:34ont du mal
00:38:35à jouer
00:38:35leur rôle de mère
00:38:36donc il y a tout
00:38:36à reconstruire
00:38:37c'est vrai
00:38:38que c'est devenu
00:38:39excessivement compliqué
00:38:40mais j'ai voulu
00:38:41comment dire
00:38:42me focaliser
00:38:42dans ce livre
00:38:43sur la maternité
00:38:44parce qu'il me semble
00:38:45qu'on est en train
00:38:46d'atteindre un désir
00:38:48qui est quand même
00:38:49inhérent à la mère
00:38:51vous savez
00:38:51on dit aujourd'hui
00:38:52dans ces temps
00:38:53d'antispécistes
00:38:54que l'humain
00:38:55c'est une espèce
00:38:57comme une autre
00:38:57vous voyez
00:38:58et pourtant
00:38:58on nie
00:38:59cet instinct
00:39:01qu'on reconnaît
00:39:02chez le chat
00:39:02moi j'ai un chat
00:39:03qui vient d'avoir
00:39:03une portée
00:39:03je dois vous dire
00:39:04que l'instinct de la mère
00:39:05il est extrêmement frappant
00:39:07je me suis dit
00:39:07comment elle doit le débrouiller
00:39:08elle se débrouille très bien
00:39:09et donc on le nie
00:39:11chez l'humain
00:39:11on se dit
00:39:12la femme n'a pas
00:39:13d'instinct maternel
00:39:14mais bien sûr
00:39:15qu'elle en a un
00:39:15mais il ne faut pas
00:39:16lui éteindre
00:39:16mais à partir du moment
00:39:17où on vit dans un monde
00:39:18de mensonges
00:39:19dans tous les domaines
00:39:21pourquoi ne pas nier
00:39:23qu'il y a des femmes
00:39:26qui n'ont pas
00:39:26d'instinct maternel
00:39:27alors il s'exprime
00:39:28de façon diverse
00:39:29les unes et les autres
00:39:31il y en a sans doute
00:39:32quelques-unes
00:39:32mais globalement
00:39:34reconnaissons
00:39:34que l'instinct maternel
00:39:35est développé
00:39:36moi une incitatrice
00:39:37me disait
00:39:37quand je demande
00:39:39à une petite fille
00:39:40maternelle
00:39:40qui veut avoir des enfants
00:39:42elle lève tout le doigt
00:39:43à 25 ans
00:39:44plus personne n'en veut
00:39:45elle me dit
00:39:45mais qui est le plus proche
00:39:46de l'état de nature
00:39:46la petite fille à 5 ans
00:39:47que la société
00:39:49n'a pas encore formatée
00:39:50ou la fille de 25
00:39:50la société conditionne
00:39:52la fille de 25
00:39:53et puis les campagnes
00:39:54sont effrayantes
00:39:55quand on pense
00:39:55à l'auteur
00:39:56de Harry Potter
00:39:58J.K. Rowling
00:40:00qui a été jeté
00:40:01aux orties
00:40:03pour avoir affirmé
00:40:05que seules les femmes
00:40:06peuvent avoir leurs règles
00:40:07non mais c'est complètement
00:40:07des fous
00:40:08vous savez que Boris Johnson
00:40:10lui-même l'a dit
00:40:11pourtant vous savez
00:40:12ce Boris Johnson
00:40:12il a fait figure
00:40:13de parongon
00:40:15de conservatisme
00:40:16ou en tout cas
00:40:16c'était l'homme du Brexit
00:40:17donc on s'imaginait
00:40:18qu'il était incroyable
00:40:19il a dit
00:40:20ah oui oui
00:40:20je crois qu'on ne peut pas dire
00:40:22que seules les femmes
00:40:22c'est lui qui est à l'origine
00:40:25de la trahison
00:40:27avec les ukrainiens
00:40:29et les russes
00:40:29donc ne parlons pas
00:40:30de Boris Johnson
00:40:32son discours est totalement faux
00:40:34de A à Z
00:40:35ce qui est intéressant
00:40:37c'est quand vous citez
00:40:38Cioran
00:40:39qui dit
00:40:40il n'a pas voulu
00:40:43être père
00:40:44et parce que sa mère
00:40:46avait écrit
00:40:47j'aurais dû avorter
00:40:48oui alors
00:40:50oui c'est quelque chose
00:40:51qui est connu
00:40:52déjà la violence
00:40:54du propos
00:40:55est quand même
00:40:56impressionnante
00:40:58vous savez aujourd'hui
00:40:59il y a toute une littérature
00:41:00autour du regret maternel
00:41:01bien sûr
00:41:01ce qui me paraît
00:41:02complètement d'ailleurs
00:41:03fallacieux
00:41:04parce qu'on peut être
00:41:05angoissé
00:41:06par une maternité
00:41:07qui n'arrive pas
00:41:08au bon moment
00:41:08fatigué
00:41:09paniqué
00:41:11pourquoi pas
00:41:12mais 20 ans après
00:41:1330 ans après
00:41:1440 ans après
00:41:15je ne connais pas
00:41:15de mère honnêtement
00:41:16moi je n'en connais pas
00:41:17qui disent
00:41:18j'aurais préféré
00:41:20ne jamais avoir été mère
00:41:21même celles qui ont perdu
00:41:22leur enfant
00:41:23non mais ce qui existe
00:41:24c'est les femmes
00:41:25de 50 ans
00:41:26qui se disent
00:41:27je n'ai pas fait d'enfant
00:41:28et j'ai fait une erreur
00:41:29oui alors ça
00:41:30en revanche
00:41:30il y en a beaucoup
00:41:31et moi il y en a une
00:41:32je peux vous en citer une
00:41:33parce que j'ai hésité
00:41:34à écrire ce livre
00:41:35en pensant à elle
00:41:35une vieille amie
00:41:37qui n'a pas eu d'enfant
00:41:38qui a eu une vie
00:41:39un peu compliquée
00:41:39et qui me disait
00:41:40quand il est sorti
00:41:42qui me disait
00:41:43quand il est sorti ce livre
00:41:43oui
00:41:44ah mais non au contraire
00:41:44il faut en parler
00:41:45parce que le slogan
00:41:46mon corps mon choix
00:41:47je vais t'expliquer
00:41:48comment je l'ai vécu
00:41:49j'ai commencé par vivre
00:41:50avec un homme
00:41:51qui avait déjà des enfants
00:41:52d'une première union
00:41:53qui n'en voulait pas
00:41:54donc c'était mon corps
00:41:55son choix
00:41:55et puis après
00:41:56quand je me suis retrouvée seule
00:41:58et bien il était trop tard
00:41:59donc c'était mon corps
00:42:00non choix
00:42:00donc le slogan
00:42:01mon corps mon choix
00:42:02je ne veux plus
00:42:03comment on parle
00:42:03voilà la façon
00:42:04dont elle m'a raconté
00:42:05sa vie
00:42:06donc ça me semble
00:42:08important de le dire
00:42:09alors il y a des tas
00:42:11de femmes de 50 ans
00:42:12qui vous diront
00:42:13ah bah non non
00:42:14je ne regrette pas
00:42:14ou qui diront
00:42:15les enfants c'est insupportable
00:42:16mais ça me rappelle
00:42:17un peu la femme
00:42:18ses raisins sont trop verts
00:42:19de la fontaine
00:42:19pour être tout à fait honnête
00:42:20bien sûr
00:42:21je ne veux pas les blesser
00:42:22en disant cela
00:42:23mais je pense que pour beaucoup
00:42:24c'est une réalité
00:42:24il y a un monde
00:42:27où l'attaque de la mer
00:42:29est tout de même
00:42:30moins grande
00:42:32c'est le monde latin
00:42:34c'est l'espagnol
00:42:35l'Espagne et l'Italie
00:42:37comme par hasard
00:42:38ce sont encore
00:42:39des pays
00:42:40de tradition catholique
00:42:41très forte
00:42:42est-ce que
00:42:44vous ne pensez pas
00:42:45qu'un pays
00:42:46qui éradique
00:42:47le catholicisme
00:42:49systématiquement
00:42:50puisque la laïcité
00:42:51c'est tout
00:42:52sauf Jésus
00:42:53c'est la parole
00:42:54d'un de mes prêtres
00:42:55ce dimanche dernier
00:42:56la peinture religieuse
00:43:00que nous admirions
00:43:02quand nous étions enfants
00:43:03tous les Bellini
00:43:05tous les Raphaël
00:43:06tous les frères Angélico
00:43:08les vierges à l'enfant
00:43:10c'est une vierge
00:43:11avec un enfant
00:43:12est-ce que
00:43:14vous ne pensez pas
00:43:14que cette
00:43:15cette éducation catholique
00:43:18faisait que les femmes
00:43:19étaient
00:43:20dans le
00:43:21dans ce désir
00:43:23d'enfant
00:43:23forcément
00:43:24traditionnellement
00:43:25oui alors c'est certain
00:43:26que la Vierge Marie
00:43:27était la figure maternelle
00:43:28par excellence
00:43:29et que sans doute
00:43:30en détruisant la maternité
00:43:31pour certains
00:43:32il y a eu la volonté
00:43:34de détruire
00:43:35cette figure là aussi
00:43:36mais moi je remarque
00:43:37c'est vrai
00:43:37vous avez raison
00:43:38dans les pays latins
00:43:38on aime toujours
00:43:39les enfants
00:43:39mais en Espagne
00:43:41et en Italie
00:43:41le taux de natalité
00:43:42est très bas
00:43:42et moi ce qui me frappe
00:43:43c'est quand j'allais
00:43:43avec mes nombreux enfants
00:43:44ou quand je vais
00:43:45avec mes nombreux enfants
00:43:46en Italie
00:43:47on me dit toujours
00:43:48oh là là
00:43:49ben béni
00:43:50béni de Dieu
00:43:50vous êtes béni de Dieu
00:43:51j'ai envie de leur dire
00:43:52pourquoi vous ne voulez pas
00:43:53être béni de Dieu
00:43:53vous voyez donc des enfants
00:43:54parce que la propagande
00:43:56a marché
00:43:56voilà et ça a extrêmement
00:43:57bien fonctionné
00:43:58en revanche
00:43:58chez les pratiquants
00:44:00alors c'est ce que j'essaie
00:44:00d'expliquer dans mon livre
00:44:01c'est que je me dis
00:44:01la gauche
00:44:02la icarde
00:44:03ces enfants ont entendu
00:44:045 sur 5 le message
00:44:05ils n'ont plus
00:44:06non plus d'enfants
00:44:07tous les jeunes
00:44:08à cheveux bleus
00:44:09vous allez leur demander
00:44:09ils ne veulent plus d'enfants
00:44:10la planète
00:44:11ce que vous voulez
00:44:11d'ailleurs il y a cette espèce
00:44:13de détestation de soi
00:44:14le dernier argument
00:44:15c'est un enfant
00:44:17ça coûte une maison
00:44:17si vous vous avez des enfants
00:44:19vous n'achèterez jamais une maison
00:44:20moi si vous voulez
00:44:20j'ai perdu 7 maisons
00:44:21en même temps
00:44:22je ne sais pas ce que j'aurais fait
00:44:22de 7 maisons sans enfants
00:44:24je me suis un peu ennuyée
00:44:25dans ces salles vides
00:44:25oh mais c'est absolument grotesque
00:44:29mais souvent
00:44:29à cette génération là
00:44:30c'est des arguments écologiques
00:44:31Gaïa c'est devenu un dieu
00:44:33vous savez les dieux
00:44:34archaïques
00:44:35déhespayennes
00:44:35oui les déhespayennes
00:44:37c'est à dire que
00:44:37à qui on sacrifie
00:44:38oui à qui on sacrifie
00:44:39les enfants
00:44:40exactement
00:44:40c'est ça
00:44:41on sacrifie nos enfants
00:44:42comme au Pérou
00:44:43avant que les espagnols n'arrivent
00:44:45exactement
00:44:45mais pour finir là-dessus
00:44:47en revanche c'est vrai
00:44:48que les populations religieuses
00:44:49alors c'est vrai que les musulmans
00:44:50ont pas mal d'enfants
00:44:50les catholiques
00:44:52je vous disais
00:44:52au moment de la manif pour tous
00:44:53ou même la marche pour la ville
00:44:54les gens se disent
00:44:54ah mais on croyait
00:44:55que les catholiques
00:44:55c'était des gens qu'accochiment
00:44:56et que ça sort d'où
00:44:58tous ces enfants
00:44:59ils aiment la vie
00:44:59ils le montrent
00:45:00et les juifs orthodoxes
00:45:01ils avaient en Israël
00:45:01ils étaient exemptés
00:45:03de services militaires
00:45:04on leur a dit
00:45:05non mais attendez
00:45:05vous êtes tellement nombreux là
00:45:06proportionnellement
00:45:06on ne va plus pouvoir vous exempter
00:45:07en revanche la gauche laïque
00:45:09elle va disparaître
00:45:09ça c'est sûr
00:45:10et puis il y a l'argument
00:45:13que vous rappelez souvent
00:45:15c'est que pas d'enfants
00:45:17pas de retraite
00:45:18ah bah oui
00:45:18et j'ai même envie de dire
00:45:20pas d'enfants
00:45:21plus de nations
00:45:22ah mais c'est
00:45:23plus de peuples
00:45:24je crois que la dégrographie
00:45:25c'est un suicide
00:45:26c'est un suicide
00:45:28c'est un suicide
00:45:29et puis c'est vrai
00:45:29je disais plus de retraite
00:45:31mais vous savez
00:45:31dans les EHPAD aujourd'hui
00:45:32il n'y a pas beaucoup de personnel
00:45:34donc qui est un peu
00:45:35le supplétif bénévole
00:45:36ce sont les enfants
00:45:37quand il n'y aura plus d'enfants
00:45:38quand il y aura cette population
00:45:39très importante
00:45:41et puis c'est vrai pour tout
00:45:42moi je peux finir par là
00:45:43peut-être
00:45:44mais le petit poussé
00:45:46qui est quand même un conte
00:45:47oui
00:45:47historique
00:45:50qui fait partie de notre culture
00:45:51les parents lâchent
00:45:53le petit dernier dans la forêt
00:45:54parce qu'ils se disent
00:45:55on a trop d'enfants
00:45:55on ne peut plus les nourrir
00:45:56c'est ce petit dernier
00:45:57non seulement qui trouve
00:45:58le moyen de revenir à la maison
00:45:59pour tous les autres
00:46:00mais qui en plus
00:46:01enrichit toute la famille
00:46:02et si vous voulez
00:46:03quand on dit
00:46:03c'est une catastrophe
00:46:04il ne faut plus avoir d'enfants
00:46:05parce que ce monde
00:46:06est une catastrophe
00:46:08et bien
00:46:10avec des prédictions
00:46:11apocalyptiques
00:46:12il faut avoir confiance
00:46:13dans l'enfant
00:46:14qui deviendra un homme
00:46:15vous voyez c'est fou
00:46:16le progrès a perdu
00:46:16confiance dans l'homme
00:46:17il a détruit Dieu
00:46:19parce qu'il voulait
00:46:20il a mis l'homme
00:46:21sur une stèle
00:46:22parce qu'il voulait
00:46:23détruire Dieu
00:46:23et maintenant
00:46:24il veut détruire l'homme
00:46:25parce que l'homme
00:46:26finalement il a été fait
00:46:27à l'image de Dieu
00:46:28donc bien sûr
00:46:29ayons des enfants
00:46:30et statistiquement
00:46:30il y aura plein de cerveaux
00:46:31pour trouver des solutions
00:46:34à nos problèmes
00:46:34et votre livre
00:46:36Yes Kids
00:46:36La colère d'une mère
00:46:37face au nouveau diktat de la famille
00:46:39chez Fayard
00:46:40sort juste au moment
00:46:42de la loi sur l'euthanasie
00:46:44donc on va tuer les enfants
00:46:46dégager les mères
00:46:48et tuer les vieux
00:46:49et tuer les vieux
00:46:51donc comme ça
00:46:52la France va bien se porter
00:46:55Oui
00:46:55c'est sûr
00:46:56Merci beaucoup
00:46:59Gabrielle Cluzel
00:47:01et régalez-vous
00:47:03chers auditeurs
00:47:04avec ce livre
00:47:04qui donne
00:47:05beaucoup beaucoup
00:47:06d'informations
00:47:06sur un ton
00:47:07extrêmement drôle
00:47:09et ça fait du bien
00:47:10et puis
00:47:11ceux qui n'ont pas encore lu
00:47:12Cessez de nous libérer
00:47:13Sévia Romana
00:47:15par Brassier et Bignon
00:47:17vous pouvez aussi
00:47:18vous amuser
00:47:19parce que le ton
00:47:19est aussi celui
00:47:20du pamphlet
00:47:21avec plein d'informations
00:47:23Merci beaucoup Gabrielle
00:47:25Merci Anne
00:47:25Chers amis de TV Liberté
00:47:32bonjour
00:47:33nous avons la joie
00:47:34de recevoir ce matin
00:47:36un musicien
00:47:37que vous connaissez déjà
00:47:38il est venu à cette antenne
00:47:40Rogatien d'Espagne
00:47:41bonjour Rogatien
00:47:42je suis heureuse
00:47:47parce que c'est la deuxième fois
00:47:48que je vous reçois
00:47:49vous êtes un chef de chœur
00:47:52vous êtes le fils
00:47:53d'un organiste
00:47:54que je connais bien
00:47:55puisque c'est celui
00:47:56de ma paroisse
00:47:57et vous avez une activité
00:48:01de chef de chœur
00:48:03c'est ça
00:48:03tout à fait
00:48:04vous êtes très jeune
00:48:04et vous avez déjà fait
00:48:08un disque
00:48:08Crux
00:48:10Crux Fidelis
00:48:11c'était
00:48:13qu'est-ce que c'était
00:48:14ce disque ?
00:48:15alors c'était
00:48:15le premier disque
00:48:16que nous avons enregistré
00:48:17avec un ensemble
00:48:18que j'avais monté
00:48:19en 2000
00:48:19donc nous avions enregistré
00:48:21en 2019
00:48:21avec le chœur
00:48:22Effata
00:48:23et c'était un disque
00:48:24qui réunissait
00:48:25des motets
00:48:26de la polyphonie sacrée
00:48:28de Victoria
00:48:30à Poulenc
00:48:31très bien
00:48:32souvenez-vous
00:48:34chers amis
00:48:34chœurs
00:48:35Effata
00:48:36et vous revenez
00:48:38à ce micro
00:48:39pour deux événements
00:48:42importants
00:48:43un disque
00:48:44et un concert
00:48:47le 14, 18 et 20 juin
00:48:49à l'église Saint-Roch
00:48:51concert tout à fait étonnant
00:48:53je vous signale
00:48:54et je vous invite
00:48:56à vous y rendre
00:48:56alors
00:48:58évoquons d'abord
00:48:59le disque
00:49:00le disque lui
00:49:02est
00:49:02proprement
00:49:04concerne proprement
00:49:06la liturgie
00:49:07oui c'est ça
00:49:08donc c'est un disque
00:49:09que nous avons appelé
00:49:09l'offrande
00:49:10et il réunit
00:49:11une sélection
00:49:13de chambres d'assemblée
00:49:14connues
00:49:16mais
00:49:17harmonisées
00:49:18arrangées
00:49:19un petit peu différemment
00:49:20pour
00:49:22avec des harmonisations
00:49:24originales
00:49:25pour chœurs polyphoniques
00:49:26alors
00:49:27choisissez
00:49:28en un
00:49:30et expliquez
00:49:31d'autres
00:49:31alors
00:49:32l'idée
00:49:33si je peux
00:49:35remettre un petit peu
00:49:36de contexte
00:49:36vous pouvez
00:49:37merci beaucoup
00:49:38donc ça fait
00:49:39depuis la création
00:49:41du chœur
00:49:41Effata
00:49:42nous avions
00:49:43nous sommes donnés
00:49:43pour but
00:49:44de diffuser
00:49:44la beauté
00:49:45la richesse
00:49:46du répertoire
00:49:47polyphonique
00:49:48choral
00:49:49voilà
00:49:49et sacré
00:49:51et pour ça
00:49:52nous avions
00:49:53nous avons choisi
00:49:54deux moyens principaux
00:49:56d'une part
00:49:56le concert
00:49:57à entrée libre
00:49:58on en parlera
00:49:59tout à l'heure
00:50:00entrée libre
00:50:00souvenez-vous bien
00:50:01c'est gratuit
00:50:02pour garantir un accès
00:50:03le plus large possible
00:50:05et le chant
00:50:07de la liturgie
00:50:07en effet
00:50:09la liturgie
00:50:11en plus
00:50:11de nous permettre
00:50:12de découvrir
00:50:14les beautés
00:50:16du chant grégorien
00:50:17nous permet aussi
00:50:18de replacer
00:50:19le répertoire sacré
00:50:21dans son écrin
00:50:23originel de création
00:50:24et ça nous permet
00:50:25en fait
00:50:26d'entrer un petit peu
00:50:29dans l'intimité
00:50:30du compositeur
00:50:31qui fait de sa musique
00:50:32une véritable prière
00:50:34et la prière
00:50:35qui peut être
00:50:36un peu la source
00:50:38de sa création
00:50:39la source
00:50:40de son génie créateur
00:50:41et donc ça
00:50:42en tant que musicien
00:50:43aussi
00:50:43c'est vraiment
00:50:44une grande chance
00:50:45une grande grâce
00:50:46une grande joie
00:50:47de pouvoir
00:50:48chanter la liturgie
00:50:49pour
00:50:49voilà
00:50:50chanter ces motets
00:50:51au sein de la liturgie
00:50:54et
00:50:55à force
00:50:56de chanter
00:50:57la liturgie
00:50:58donc depuis 7 ans
00:50:58entre
00:51:01le chant grégorien
00:51:03et le répertoire
00:51:04polyphonique
00:51:05sacré
00:51:06il nous est apparu
00:51:07aussi également
00:51:07très important
00:51:08de pouvoir
00:51:09chanter
00:51:10avec l'assemblée
00:51:11et
00:51:13qui a envie de chanter
00:51:14qui a souvent
00:51:14effectivement envie
00:51:15de chanter
00:51:16et qui
00:51:17si on l'invite
00:51:17à chanter
00:51:18il participe
00:51:19avec joie
00:51:20et
00:51:21on a remarqué
00:51:24également
00:51:24que le
00:51:25répertoire
00:51:27d'assemblée
00:51:27est souvent
00:51:28peut-être
00:51:29un petit peu
00:51:30délaissé
00:51:31par les chœurs
00:51:31et donc nous
00:51:34de notre expérience
00:51:36en proposant
00:51:37pour chaque liturgie
00:51:39des harmonisations
00:51:40originales
00:51:41des arrangements
00:51:41pour chœur
00:51:42pour soutenir
00:51:44l'assemblée
00:51:44voilà
00:51:46on a reçu
00:51:47de très beaux retours
00:51:48sur
00:51:49cette chose là
00:51:51sur le fait
00:51:51que l'assemblée
00:51:52se sentait soutenue
00:51:54c'est la fin
00:51:55de la séparation
00:51:58en deux groupes
00:51:59le chœur
00:51:59sophistiqué
00:52:00très savant
00:52:01qui chante
00:52:02des polyphonies
00:52:03magiques
00:52:04et merveilleuses
00:52:05et puis de l'autre côté
00:52:06le brave peuple
00:52:07qui chante
00:52:09des choses
00:52:10plan plan
00:52:10là vous réunissez
00:52:12les deux
00:52:13vous entraînez
00:52:13la foule
00:52:14ça c'est merveilleux
00:52:14pour essayer
00:52:15de marquer l'unité
00:52:17aussi dans la prière
00:52:18de toute l'assemblée
00:52:20et pour
00:52:20chose aussi importante
00:52:22essayer d'unifier
00:52:23un petit peu
00:52:24esthétiquement
00:52:25toute la musique liturgique
00:52:27au sein du litur
00:52:28très très bonne idée
00:52:28dites nous
00:52:29alors donnez nous
00:52:30un exemple
00:52:30que nous allons
00:52:31oui
00:52:31on y vient
00:52:32et donc
00:52:32ces arrangements
00:52:33par exemple
00:52:35je pense à
00:52:36un chant
00:52:37que peut-être
00:52:38beaucoup connaissent
00:52:39qui s'appelle
00:52:40Jésus
00:52:41toi qui as promis
00:52:41un chant
00:52:42pour invoquer
00:52:42l'Esprit Saint
00:52:43nous avons
00:52:45pris cette mélodie
00:52:48et
00:52:49pour un petit peu
00:52:51aussi
00:52:51faire ressortir
00:52:53la mélodie
00:52:55de l'assemblée
00:52:55accompagner
00:52:56cette mélodie
00:52:57de quatre autres voix
00:52:58donc ce qui fait
00:52:59un arrangement
00:53:00à cinq voix
00:53:01avec une voix
00:53:03de soprane
00:53:04au dessus
00:53:05de la mélodie
00:53:07et entre chaque refrain
00:53:08au lieu de chanter
00:53:09uniquement ce refrain
00:53:10entre chaque refrain
00:53:11nous avons inséré
00:53:12des motets
00:53:14pardon
00:53:15nous avons inséré
00:53:16des versets
00:53:17dans le style
00:53:19grégorien
00:53:21mais une ligne
00:53:23grégorienne
00:53:24harmonisée
00:53:24par un cœur d'homme
00:53:25et chantée
00:53:26par une soliste
00:53:27mezzo
00:53:28et ce chant
00:53:29c'est un chant récent
00:53:31c'est un chant
00:53:31c'est un chant tout à fait récent
00:53:33oui
00:53:33qui doit daté
00:53:34des années 2000
00:53:35je ne le connais pas
00:53:36c'est pour ça
00:53:36que je vous pose la question
00:53:38mais vous voyez
00:53:41chers amis de TV Liberté
00:53:43que Rogatien d'Espagne
00:53:45est un homme
00:53:47extrêmement
00:53:48précis
00:53:51et un grand professionnel
00:53:53du chant
00:53:54mais vous me l'aviez déjà dit
00:53:56à son premier passage
00:53:57donc l'homme n'a pas changé
00:53:59donc ce disque
00:54:01qui va s'appeler
00:54:02l'offrande
00:54:04l'offrande
00:54:05se trouvera
00:54:06en kiosque
00:54:07à quand ?
00:54:08alors il est disponible
00:54:09dès maintenant
00:54:10à la vente
00:54:11sur notre site internet
00:54:12le cœur et fata
00:54:14cœur et fata.com
00:54:15cœur et fata.com
00:54:16voilà
00:54:16exactement
00:54:16et il sera disponible
00:54:18sur toutes les plateformes
00:54:20d'écoute
00:54:20à partir du 2 juillet
00:54:23Soundcloud
00:54:24exactement
00:54:25vous êtes sur Soundcloud
00:54:26oui
00:54:27sur Spotify
00:54:28sur Deezer
00:54:28sur Youtube
00:54:29bien
00:54:29bien
00:54:30entre parenthèses
00:54:32je signale
00:54:33que j'ai mis
00:54:34sur Soundcloud
00:54:35je suis très fière
00:54:36de ce saut
00:54:37dans la modernité
00:54:38tout ce que j'ai enregistré
00:54:40de poésie
00:54:42les plus classiques
00:54:44les plus éternelles
00:54:46pour les enfants
00:54:47la petite histoire
00:54:48de France
00:54:49de Jacques Bainville
00:54:50et les petites vies
00:54:52de Saint
00:54:52de Morissette Vialandru
00:54:55Soundcloud
00:54:56c'est fait fantastique
00:54:57parce que vous êtes
00:54:57en voiture
00:54:58vous prenez
00:54:59le meilleur téléphone
00:55:01de la voiture
00:55:02et vous pouvez
00:55:03passer un long voyage
00:55:05avec des enfants sages
00:55:07et si vous êtes
00:55:08sans enfants
00:55:09avec beaucoup
00:55:10de très
00:55:10de la très belle musique
00:55:11et de beaux poèmes
00:55:12et nous reprenons
00:55:14cher Rogatien
00:55:16avec cette deuxième oeuvre
00:55:19que vous allez
00:55:20chanter
00:55:20à l'église
00:55:23Saint-Roch
00:55:23qui est quelque chose
00:55:25qui ne s'est jamais fait
00:55:26alors
00:55:26oui et nous
00:55:27parce que nous
00:55:29tout a déjà été fait
00:55:30vous avez raison
00:55:31mais c'est un programme
00:55:33que nous avons appelé
00:55:34le chemin de Dismas
00:55:35et qui a cela
00:55:36d'original
00:55:37c'est-à-dire
00:55:39ce qui est original
00:55:41dans ce chemin
00:55:42de Dismas
00:55:42c'est que nous avons
00:55:44réuni des grands motets
00:55:45d'immenses compositeurs
00:55:47comme Bach
00:55:48Mendelssohn
00:55:49Bruckner
00:55:49Rieger
00:55:50qui sont tous
00:55:51des musiciens allemands
00:55:52et qui nous propose
00:55:55une musique exceptionnelle
00:55:57magnifique
00:55:57vraiment pour cœur
00:55:58très très prenante
00:55:59très poignante
00:56:00très priante
00:56:01et ces motets-là
00:56:03nous les avons
00:56:05réunis
00:56:06dans un
00:56:07dans une histoire
00:56:08pour raconter
00:56:09une histoire
00:56:10vous avez créé une histoire
00:56:11exactement
00:56:11l'histoire de Dismas
00:56:13qui est un personnage
00:56:14donc fictif
00:56:15mais
00:56:15qui porte le nom
00:56:17du bon larron
00:56:18du bon larron
00:56:18exactement
00:56:19parce que c'est un personnage
00:56:20tourmenté
00:56:21dans la misère
00:56:23qui a beaucoup souffert
00:56:24qui souffre beaucoup
00:56:25et que nous
00:56:27que nous retrouvons
00:56:28donc au début du programme
00:56:29dans cet état-là
00:56:30et nous avons
00:56:31nous allons le suivre
00:56:33tout au long du concert
00:56:34à travers
00:56:35un récit
00:56:36qui sera chanté
00:56:37qui sera chanté
00:56:39en français
00:56:40avec une musique
00:56:42composée
00:56:43pour l'occasion
00:56:44voilà
00:56:44cette musique
00:56:45fera le lien
00:56:46entre tous les motets
00:56:47dont je viens de parler
00:56:48et nous allons suivre
00:56:50donc toutes les interrogations
00:56:52de Dismas
00:56:52ces questionnements
00:56:53au bord
00:56:55de Dismas
00:56:56qui est au bord
00:56:56du gouffre
00:56:57et qui
00:56:57je vous annonce
00:57:00la fin
00:57:00ça se finit bien
00:57:01il sera
00:57:02voilà
00:57:04illuminé
00:57:05par la grâce
00:57:06et
00:57:07à la fin
00:57:09voilà
00:57:09il pourra se reposer
00:57:11sur Jésus
00:57:12son sauveur
00:57:13en fait
00:57:14vous reprenez
00:57:15un peu le principe
00:57:16des passions
00:57:17de Jean-Sébastien Bach
00:57:18en quelque sorte
00:57:19en tout cas
00:57:20nous
00:57:21dans notre histoire
00:57:22avec le cœur et Fata
00:57:23et dans mon histoire
00:57:24aussi personnelle
00:57:25l'écoute
00:57:26la découverte
00:57:27le travail
00:57:27des passions
00:57:29de Jean-Sébastien Bach
00:57:31ont été un élément
00:57:32fondateur
00:57:33fondateur
00:57:34exactement
00:57:34moi dans ma vie
00:57:35l'écoute
00:57:36de la passion
00:57:37selon Saint-Mathieu
00:57:38a été bouleversante
00:57:40a changé ma vie
00:57:41m'a donné envie
00:57:42d'être musicien
00:57:44d'en faire mon métier
00:57:45en tout cas
00:57:45et
00:57:46même plus loin que ça
00:57:48m'a donné
00:57:49l'amour
00:57:50de la musique
00:57:50et
00:57:52dans l'histoire
00:57:53du cœur et Fata
00:57:54nous avons monté
00:57:55l'an dernier
00:57:56une passion
00:57:57la passion
00:57:58selon Saint-Jean
00:57:59et le travail
00:58:01de cette
00:58:02chef d'oeuvre
00:58:03immense
00:58:03nous a donné
00:58:05en tout cas
00:58:05beaucoup d'idées
00:58:06et nous a
00:58:06vraiment
00:58:07installé
00:58:09dans cette
00:58:09conforté
00:58:11dans cette idée
00:58:12que la musique
00:58:14quand elle
00:58:15raconte une histoire
00:58:17peut vraiment
00:58:18encore aujourd'hui
00:58:19et peut-être
00:58:19plus aujourd'hui
00:58:20encore
00:58:20peut vraiment
00:58:23bouleverser
00:58:26les cœurs
00:58:26de celui
00:58:26qui l'écoute
00:58:27et même
00:58:27de celui
00:58:28qui est néophyte
00:58:28qui ne connaît pas
00:58:29la musique
00:58:29le fait de dresser
00:58:31le fait de le faire
00:58:32en français
00:58:32alors la passion
00:58:34n'était pas en français
00:58:35mais c'était
00:58:36nous avions
00:58:37surtitré
00:58:38le concert
00:58:39en français
00:58:39pour que l'auditeur
00:58:40puisse vraiment
00:58:40rentrer dans cette
00:58:42histoire
00:58:42et suivre
00:58:43le Christ
00:58:44et c'est ce que
00:58:45nous ferons aussi
00:58:46avec le chemin
00:58:46de Dismas
00:58:47le fait
00:58:48d'avoir une histoire
00:58:49permet à l'auditeur
00:58:51qui ne connaît pas
00:58:51la musique
00:58:52et qui n'est pas
00:58:52habitué
00:58:53peut-être aujourd'hui
00:58:54à entendre
00:58:55ces musiques
00:58:56ce style
00:58:58même entendre
00:58:59des voix
00:58:59chanter ensemble
00:59:00ça permet
00:59:03à l'auditeur
00:59:04de plonger
00:59:06en tout cas
00:59:06de l'installer
00:59:07dans un climat
00:59:08d'écoute
00:59:08qui
00:59:09permet d'oublier
00:59:11tous les tracas
00:59:12du monde
00:59:12aujourd'hui
00:59:13qui va très vite
00:59:13tout le bruit
00:59:14que nous entendons
00:59:14dans le métro
00:59:15dans les supermarchés
00:59:16partout
00:59:16sans cesse du bruit
00:59:17là
00:59:18on essaye de l'installer
00:59:19dans un cadre
00:59:19et du bruit
00:59:19sans aucune signification
00:59:21souvent
00:59:22voilà
00:59:23du bruit
00:59:24sans harmonie
00:59:25et sans signification
00:59:26ça fait beaucoup
00:59:27reparlons de votre passion
00:59:30de l'an dernier
00:59:31vous l'aviez illustré
00:59:33avec un peintre
00:59:36exactement
00:59:36avec Bruno Desroches
00:59:37un peintre magnifique
00:59:39que nous avions rencontré
00:59:40à l'occasion
00:59:40en préparant
00:59:41ce programme
00:59:43Bruno Desroches
00:59:44qui est un peintre lyonnais
00:59:45et nous avions
00:59:45illustré notre concert
00:59:47avec une scénographie
00:59:49numérique
00:59:49des toiles
00:59:51de son chemin de croix
00:59:52qui est exposée
00:59:53à Saint-Nizier
00:59:55à Lyon
00:59:55à Saint-Nizier
00:59:57très bien
00:59:57à Lyon
00:59:58il faut que j'aille le voir
00:59:58une magnifique église
01:00:00et donc ces toiles
01:00:03nous avions fait
01:00:04une véritable scénographie
01:00:07qui essayait
01:00:08non pas d'illustrer
01:00:09mais de commenter
01:00:11en quelque sorte
01:00:11la musique
01:00:12en tout cas
01:00:13de commenter la passion
01:00:13et donc on se retrouvait
01:00:15avec d'un côté
01:00:16Bach
01:00:17le génie musicien
01:00:19qui commentait
01:00:20la passion du Christ
01:00:21avec son histoire
01:00:24avec son siècle aussi
01:00:25et Bruno Desroches
01:00:27aujourd'hui
01:00:28qui commente
01:00:28la passion du Christ
01:00:31et qui en donne
01:00:31un éclairage différent
01:00:33et ces deux artistes
01:00:35nous permettaient
01:00:36d'avoir différents éclairages
01:00:39et de nous retrouver
01:00:40avec Bruno Desroches
01:00:42par exemple
01:00:44au pied de la croix
01:00:45nous aujourd'hui
01:00:46parce que l'originalité
01:00:47de ces toiles
01:00:48c'est qu'il met en scène
01:00:50la passion du Christ
01:00:51avec des sujets contemporains
01:00:52donc pour l'auditeur
01:00:54d'aujourd'hui
01:00:55c'était aussi peut-être
01:00:56plus facile
01:00:57de s'identifier
01:00:57plutôt que d'en faire
01:01:00un récit historique
01:01:00d'actualiser
01:01:02le récit
01:01:03et Jean-Sébastien Bach
01:01:04à son époque
01:01:04a fait exactement
01:01:05la même chose
01:01:06en interrogeant
01:01:08sans cesse
01:01:09le chrétien
01:01:10de son temps
01:01:11donc c'était
01:01:12un bonheur immense
01:01:14de chanter
01:01:16de jouer cette musique
01:01:17de cette manière-là
01:01:19j'imagine
01:01:19j'imagine
01:01:19j'ai déjà écouté
01:01:23des passions
01:01:23c'était à Saint-Méry
01:01:25de grands
01:01:27avec cette idée-là
01:01:30et c'était fantastique
01:01:32c'était il y a une trentaine d'années
01:01:33c'était un vidéaste
01:01:35qui avait fait
01:01:37avec un chœur
01:01:39bien sûr
01:01:40c'était un travail en commun
01:01:41un chœur
01:01:42qui chantait
01:01:43donc les passions
01:01:44et il y avait
01:01:45un immense écran
01:01:46et des photos
01:01:49d'œuvres d'art
01:01:51du
01:01:52des chers d'œuvres
01:01:54de l'art européen
01:01:56et
01:01:56en sous-titre
01:01:58le texte
01:02:00des chants
01:02:01et ce qu'il y avait
01:02:02d'extraordinaire
01:02:02c'est qu'au moment
01:02:03des grands chœurs
01:02:04connus
01:02:05la foule se levait
01:02:07l'assistance se levait
01:02:08pour chanter
01:02:08et
01:02:09c'était un
01:02:11c'était un moment
01:02:12absolument prodigieux
01:02:14il faut faire chanter
01:02:16le public
01:02:17nous avons
01:02:19des expériences
01:02:21assez très belles
01:02:22très émouvantes
01:02:23avec le chœur et fata
01:02:24justement
01:02:24à l'occasion
01:02:25de Noël
01:02:26nous avons donné
01:02:27trois Noëls successifs
01:02:28des concerts
01:02:30que nous avons appelés
01:02:31des concerts participatifs
01:02:32où nous invitions
01:02:33en amont
01:02:35n'importe qui
01:02:37qui voulait
01:02:38qui voulait
01:02:38chanter avec nous
01:02:40à répéter
01:02:41à travailler avec nous
01:02:42le jour
01:02:43du concert
01:02:44il y avait tout un tas
01:02:45de
01:02:45un certain nombre
01:02:46j'étais très tentée
01:02:47de vous rejoindre
01:02:48mais vous faites
01:02:49ces concerts
01:02:49trop tard
01:02:50il faut faire ces concerts
01:02:51dix jours avant Noël
01:02:52parce que vous savez
01:02:53les familles sont éclatées
01:02:54quand elles ne sont pas
01:02:56aux quatre coins du monde
01:02:57elles sont aux quatre coins
01:02:58de la France
01:02:59et les grands-parents
01:03:00prennent leurs petites valises
01:03:02et leurs petites voitures
01:03:03pour aller rejoindre
01:03:04leurs nichés
01:03:05donc vous le fassiez
01:03:06un petit peu plus tôt
01:03:07et je participerai
01:03:09à votre prochain
01:03:10concert participatif
01:03:11alors nous allons
01:03:13donner
01:03:15pour terminer
01:03:16cette émission
01:03:16un extrait
01:03:17un air
01:03:18de Maddelson
01:03:19voilà
01:03:20un motet
01:03:21qui s'appelle
01:03:21qui est un psaume
01:03:23le psaume 22
01:03:24ou 21
01:03:24selon les numérotations
01:03:26« Mein Gott, mein Gott, mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
01:03:30voilà
01:03:30et qui est un motet que nous d'ailleurs
01:03:33que vous retrouverez dans le chemin de Dismas
01:03:36je rappelle les dates
01:03:37les 14, 18 et 20 juin
01:03:39ça va être à l'antenne
01:03:40ça va être sur l'écran
01:03:41oui
01:03:41et c'est à ton entrée
01:03:42à entrée gratuite
01:03:43donc vous pouvez venir avec toute votre tribu
01:03:46exactement
01:03:47et donc c'est un psaume
01:03:50de Maddelson
01:03:52qui reprend
01:03:54donc
01:03:55les paroles que le Christ a prononcées
01:03:58sur la croix
01:04:00et qui fait dialoguer
01:04:03un ténor soliste
01:04:06avec un cœur
01:04:07c'est absolument magnifique
01:04:10et c'est une œuvre qui nous accompagne
01:04:11depuis quelques années
01:04:12et que nous retrouverons dans le chemin de Dismas
01:04:14dans la bouche de Dismas
01:04:16Rogatien d'Espagne
01:04:18vous m'étonnez
01:04:20et vous avez
01:04:20j'ai l'impression
01:04:21la tête pleine encore de projets
01:04:23donc vous reviendrez à cette émission
01:04:25pour le projet de l'an prochain
01:04:27je suis sûre qu'il est déjà
01:04:29dans le coin de votre cerveau
01:04:31et bravo pour ces trois concerts
01:04:36et pour ce disque
01:04:37et nous écoutons Maddelson
01:04:40merci beaucoup Rogatien d'Espagne
01:04:46et nous écoutons
01:05:18...
01:05:48...
01:05:50...
01:05:54...
01:05:56...
01:06:00...
01:06:02...
01:06:04...
01:06:06...
01:06:12...
01:06:14...
01:06:16...
01:06:20...
01:06:26...
01:06:28...
01:06:30...
01:06:32...
01:06:38...
01:06:40...
01:06:42...
01:06:44...
01:06:50...
01:06:52...
01:06:54...
01:06:56...
01:07:02...
01:07:04...
01:07:06...
01:07:08...
01:07:10...
01:07:16...
01:07:18...
01:07:20...
01:07:22...
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01:08:00...
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01:09:08...
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01:09:28...
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01:10:48...
01:10:50...
01:10:52...
01:10:54...
01:10:56...
01:10:58Quand elle avait, il y a toujours des brebis, dans n'importe quel groupe social, il y a des brebis galeuses.
01:11:03Ces brebis galeuses étaient enfermées dans des couvents, en Italie, il y avait des couvents bien entourés de barrières,
01:11:12où étaient mis ces moines ou ces prêtres, et on n'avait pas besoin de la justice républicaine.
01:11:19Cette dénonciation est absolument monstrueuse, surtout en l'état de la République, dont le sport est de taper sur l'Église.
01:11:27– Même si, une nuance à portée quand même, on voit que l'évêque, il pense deux bonnes fois que ce curé est peut-être coupable.
01:11:34– Non, non, mais le problème n'est pas là, coupable ou pas coupable, c'est à l'Église de régler ses affaires,
01:11:38ce n'est pas à confier à la justice républicaine la chose. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:11:42– Ça, j'avais compris.
01:11:43– Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est un film poignant, puisqu'on voit une sorte de montée au calvaire
01:11:53de ce jeune prêtre dynamique, généreux, qui fait un bien fou dans sa paroisse, qui convertit des jeunes,
01:12:00monté donc au calvaire de la dénonciation.
01:12:04Le prêtre, l'évêque, lui retire sa chair, lui retire son Église.
01:12:09Enfin bref, c'est une horreur.
01:12:13Et on est pris par, je ne dis pas la fin du film, parce que…
01:12:17– Mais disons que le film a le mérite d'être bien joué, puis on ne retrouve pas tellement ce qu'on retrouve habituellement chez Cheyenne Caron.
01:12:23– Une tension nerveuse.
01:12:25– Il y a vraiment une construction avec un très bon acteur.
01:12:28– Moi, je l'ai écoutée seule dans mon bureau, avec une vidéo, j'étais vraiment effondrée.
01:12:34– Et puis, il y a aussi tout ce contexte, c'est très bien présenté.
01:12:39C'est vrai qu'on a toujours ce qu'on a habituellement chez Cheyenne Caron, des personnes, des acteurs non professionnels
01:12:44qui parlent un peu comme dans la vie de tous les jours.
01:12:45– Oui, mais qui joue bien.
01:12:45– Mais ça a son charme aussi.
01:12:47– Qui joue très bien, il y a une africaine qui joue très très bien.
01:12:49– On voit des gens qui parlent comme vous et moi.
01:12:51– Il y a une africaine qui joue très très bien.
01:12:54Et deuxième chose qui est épouvantable dans ce film, qui crée d'ailleurs le drame,
01:13:04c'est un père de famille qui est expulsé de la vie de famille par une femme, par sa femme,
01:13:11et qui vient donc se confier à ce jeune prêtre.
01:13:14Et qui jure devant Dieu qu'il est innocent.
01:13:21Et pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:13:24En fait, ce père de famille était le seul à s'occuper des deux filles.
01:13:27Madame travaillait probablement à l'extérieur.
01:13:29Et il leur donnait le bain tous les soirs.
01:13:33Et Madame, qui visiblement, enfin, monsieur n'était pas très très…
01:13:36ne rapportait pas beaucoup d'argent à la maison.
01:13:38Donc, c'est lui qui s'occupait.
01:13:40– C'est lui qui faisait le bain, les dîners.
01:13:41– C'était le monde inversé.
01:13:44Et donc, Madame en a eu assez et elle veut l'expulser.
01:13:47À mon avis, elle trouve ce prétexte.
01:13:51Il a, en baignant ma deuxième fille, qui avait 5 ans tout de même,
01:13:57il a eu des attouchements sexuels.
01:13:59Alors, je dois bien vous camper le décor, chers amis de TV Liberté,
01:14:05et vous le savez sûrement, cette accusation d'attouchement sexuel sur des enfants
01:14:11a été inventée par les avocats américains pour que des femmes puissent dégager leur conjoint
01:14:17et en tirer un maximum de fric.
01:14:19Donc, il faut bien camper le décor.
01:14:21Parce que, si vous voulez, quand un père de famille fait baigner ses enfants,
01:14:29il y en a quand même très très peu qui s'amusent à ce genre de choses.
01:14:33Il ne faut quand même pas généraliser.
01:14:35Enfin, c'est très malsain.
01:14:37Vous voyez ce que je veux dire ?
01:14:38C'est très malsain.
01:14:39Et c'est vous…
01:14:40Ça me paraît…
01:14:42Alors, Cheyenne a tout à fait raison d'en parler,
01:14:44parce qu'encore une fois, elle soulève un second problème.
01:14:48J'aurais bien aimé discuter avec elle pour savoir si elle y a pensé.
01:14:53Mais, enfin, c'est un film dur et qui n'est pas à voir avec les enfants, évidemment,
01:14:57mais qui soulève tous ces problèmes.
01:14:59Merci Renaud.
01:15:00Alors, vous avez un autre…
01:15:02Nous avons un autre film qui est Les musiciens.
01:15:06C'est un film de musique, bien sûr.
01:15:08C'est l'histoire d'une fille, la fille d'un grand industriel très fortuné,
01:15:14qui avait pour passion la musique et les instruments anciens.
01:15:18Et son père voulait réunir quatre Stradivari ou Stradivarius,
01:15:23c'est-à-dire ces instruments faits par ce grand luthier,
01:15:28pour jouer en quatuor et enregistrer leur composition
01:15:36d'un compositeur contemporain.
01:15:41C'est un très joli film, très, très joli film,
01:15:44parce que l'on voit tout le mystère du quatuor.
01:15:48Quatre musiciens arrivent avec leurs égaux, leurs problèmes, leurs drames
01:15:52et leurs milieux différents.
01:15:56Et évidemment, ça ne marche pas du tout.
01:15:58Ça ne marche pas du tout et ça grince et ça ne va pas.
01:16:03Et la fille de l'industriel s'arrache les cheveux.
01:16:07Et elle a l'idée de faire venir le compositeur.
01:16:12Et le compositeur arrive avec son air lunaire extraordinaire
01:16:16et leur fait comprendre qu'un quatuor,
01:16:20c'est comme le vol des oiseaux qui volent en nuée.
01:16:24Et vous savez, ils sont tous très près les uns des autres.
01:16:29Et c'est, voilà, le quatuor, ça doit être ça.
01:16:32Et c'est magique et il y réussit.
01:16:34Donc c'est un très joli film.
01:16:36J'avais un peu peur parce que je ne suis pas très souple
01:16:40à la musique contemporaine, mais la musique est très belle.
01:16:43– C'était une année très musicale, très prodigieuse et en fanfare.
01:16:46– Oui, absolument.
01:16:47– Très musicale cette année cinématographique.
01:16:48– Absolument.
01:16:49Alors vous, vous êtes allé au Festival de Cannes.
01:16:52– Alors, je ne suis pas allé en personne.
01:16:53– Par la pensée.
01:16:54– Mais en tout cas, j'étais par la pensée.
01:16:56J'étais le plus loin possible.
01:16:58Alors, le palmarès de cette année.
01:17:00Bon, honnêtement, ce Festival de Cannes 2025, on a connu pire.
01:17:04Bon.
01:17:04Alors, la Palme d'Or est attribuée à un film iranien
01:17:08intitulé Un simple accident.
01:17:10C'est le film de Jaffer Panaï, très connu en Iran.
01:17:12– Oui, oui, c'est un grand cinéaste.
01:17:13– Il y a déjà eu le Lion d'Or à la Mostra de Venise pour un autre film.
01:17:17– Ce n'est pas lui qui a fait taxi ?
01:17:18– Tout à fait, oui. Taxi Téhéran, oui.
01:17:20– Taxi Téhéran.
01:17:20– Et l'Ours d'Or à Berlin.
01:17:24Donc bon, on n'a pas l'apologie de l'avortement
01:17:26comme avec 4 mois, 3 semaines, 2 jours.
01:17:28Pas l'apologie de l'euthanasie comme avec Amour.
01:17:32Vous savez, le mari qui tue sa femme par amour.
01:17:34– Oui, c'est…
01:17:35– Palme d'Or à Cannes, bien sûr.
01:17:37Non, là, cette fois-ci, bon, je pense que la politique n'est pas très loin
01:17:39parce qu'il s'agit d'attaquer l'Iran.
01:17:42Parce que c'est une personne qui est en mauvais terme avec le régime iranien.
01:17:45Voilà, un film semi-autobiographique du cinéaste
01:17:51en rapport avec ses anciennes conditions de détention.
01:17:55Un film coproduit d'ailleurs par une société française,
01:17:57les films Pelleas.
01:17:58Vous voyez, c'est la société de cinéma française
01:18:00qui est connue dans les films que personne ne va voir.
01:18:02– Donc, ce film qui s'appelle ?
01:18:08– Un simple accident.
01:18:08– Un simple accident, ok.
01:18:10– Grand prix, donc, ce qu'on appelle le Grand Prix,
01:18:12c'est un peu la palme d'argent, si vous voulez.
01:18:14Valeurs sentimentales, un film norvégien,
01:18:16qui est une histoire de famille dans le milieu des artistes,
01:18:19dans le milieu des artistes de cinéma.
01:18:22Films norvégiens, parce que les Norvégiens aussi font du cinéma,
01:18:24on connaît un peu mieux leurs voisins suédois.
01:18:26La Suédois étant le pays d'Ingrid Berman.
01:18:27Voilà, l'histoire de famille, bon, là aussi, à priori,
01:18:32il n'y a rien qui puisse fasciner les bien-pensants du Festival de Cannes,
01:18:38les gauchistes bien-pensants.
01:18:40– Oui.
01:18:41– Prix de la mise en scène et prix de l'interprétation masculine
01:18:44pour l'agent secret, un film brésilien.
01:18:47C'est un film qui mentionne un homme d'une quarantaine d'années
01:18:50qui se retrouve confronté à son passé et au lourd secret de son passé,
01:18:53donc ça arrive plutôt captivant.
01:18:56Je passe notamment autour de San Paolo,
01:18:58où on doit voir des paysages du Brésil sans doute assez agréables.
01:19:03Le prix d'interprétation féminine, vous voulez le connaître ?
01:19:06– Oui.
01:19:07– Vous êtes sûre ?
01:19:08– Vous n'avez pas peur ?
01:19:10– Je n'attends rien de bon de ce cadre.
01:19:12– C'est un film français.
01:19:15Il y a de quoi être fier ?
01:19:16Non, pas vraiment.
01:19:17C'est un film intitulé La Petite Dernière,
01:19:19c'est un film qui se passe en France, dans les banlieues,
01:19:23qui mentionne une jeune fille banlieusarde qui découvre son homosexualité.
01:19:28– Bien sûr.
01:19:29– Vous voulez qu'on passe à un autre film peut-être ?
01:19:31– Oui, tout de suite.
01:19:33– Ah si, oui, la jeune actrice a eu le prix d'interprétation féminine.
01:19:38Le film a aussi eu la Queer Palme.
01:19:39– Bien sûr.
01:19:40– Vous savez ce que c'est la Queer Palme ?
01:19:41– Oui, oui, merci.
01:19:41– Alors, pour nos spectateurs, la Queer Palme…
01:19:46– Je pose la question parce que Queer, vous ne savez peut-être pas ce que ça veut dire,
01:19:49moi non plus, personne n'a compris ce que ça veut dire,
01:19:51et je pense que même les personnes qui ont inventé ce mot ne le savent pas non plus.
01:19:54En gros, c'est la Queer Palme.
01:19:56– C'est la grande famille des homosexuels.
01:19:57– Elle recommence chaque année, tous les films,
01:19:59qui ne sont pas avec les thématiques LGBT, ça existe depuis une dizaine d'années.
01:20:02– QRST, n'oubliez pas les autres lettres.
01:20:04– Ah ben je ne connais pas par cœur, vous savez ça.
01:20:06En plus ça change tout le temps avec toute leur fantaisie.
01:20:07– Mais le scandale, c'est quand même…
01:20:09– Non mais la Queer Palme, vous vous souvenez peut-être,
01:20:10qu'on en a beaucoup parlé, surtout en 2013,
01:20:13enfin je ne sais pas encore l'émission avec vous, en 2013 bien sûr,
01:20:15mais la 2013, année de la loi Taubira,
01:20:20la Palme d'Or a été donnée au film La vie d'Adèle,
01:20:22le film de propagande sur les deux jeunes films homosexuels,
01:20:24et il y avait un autre film sur ces thématiques homosexuelles
01:20:27qui était intitulé L'inconnu du lac, ça se passe dans le Var,
01:20:32vous savez ce territoire que vous connaissez si bien,
01:20:34et moi aussi que je connais un petit peu.
01:20:36– Vous soulignez le…
01:20:37– L'inconnu du lac, du coup on n'avait pas eu la Palme d'Or,
01:20:38mais il y a eu la Cour de Palme, on est à Paris.
01:20:40– Vous soulignez là le problème de cet aspect politique,
01:20:43enfin un cinéma politique de propagande sur quand même des réalités
01:20:49qui sont tristes et…
01:20:50– Mais ils ont créé un prix sur la propagande LGBT,
01:20:53on en est là quand même.
01:20:54– C'est quand même, c'est pas possible, c'est pas possible,
01:20:56on ne va pas au cinéma pour avoir une dose de moraline,
01:21:00qui n'en est pas, c'est tout.
01:21:02– C'est vrai, parce que c'est la moraline qui est totalement amorale.
01:21:03– Ils peuvent promouvoir l'homosexualité,
01:21:06ils n'en auront plus de public pour aller voir leurs films.
01:21:09– Bon, allez, on va finir cette édition Festival de Cannes
01:21:12un peu dans la bonne humeur,
01:21:13avec une touche un peu d'optimisme et d'espérance.
01:21:16– Oui, mais non, vous oubliez les déclarations des actrices,
01:21:19les déclarations des actrices,
01:21:21il y a eu des déclarations fatigantes, politiques,
01:21:25qui n'ont rien à faire.
01:21:26– C'est Juliette Binoche qui s'est déguisée en on ne sait pas quoi.
01:21:28– Voilà, non, c'est pas possible.
01:21:30– On a eu tout ça, Robert De Niro qui se découvre en homme politique,
01:21:33bon, c'est pas grave.
01:21:36Parlons quand même du prix du scénario
01:21:37qui a été remis à un film de nos amis belges,
01:21:40Les Frères d'Ardène,
01:21:42vous savez, Les Frères d'Ardène,
01:21:42les incontournables du Festival de Cannes,
01:21:44les amoureux du cinéma social,
01:21:47que tout un télo de gauche se doit de révérer.
01:21:49Alors, cette fois-ci, ne boudons pas notre plaisir.
01:21:51– C'est bon.
01:21:52– C'est un film qui a, en tout cas,
01:21:53qui a de très beaux thèmes,
01:21:54c'est un film intitulé Jeune Mère,
01:21:55qui se passe dans les maisons pour jeunes filles
01:21:58qui ont des grossesses difficiles.
01:22:01Voilà, entre 16 et...
01:22:03– Qu'est-ce que vous appelez grossesses difficiles ?
01:22:04C'est-à-dire qu'elles sont seules ?
01:22:05– Elles sont dans un peu de...
01:22:07Alors, pas toujours, mais dans un bas de gère,
01:22:09elles sont mineures,
01:22:10elles sont de milieux défavorisés.
01:22:12– Donc, c'était les filles que jadis,
01:22:16les religieuses, recueillaient.
01:22:18– Oui, en fait, cette maison qui se passe en Belgique,
01:22:24c'est un peu comme on se connaît en France
01:22:26avec les maisons Marthe et Marie.
01:22:28Vous connaissez cette très belle œuvre,
01:22:30les maisons de Marthe et Marie,
01:22:31qui viennent en aide aux jeunes filles
01:22:33qui ont des grossesses,
01:22:34qui ont des situations compliquées.
01:22:35– Ça se fait depuis 20 siècles
01:22:37chez les religieux, d'accueillir...
01:22:38– Là, on est dans un contexte déconnecté du religieux.
01:22:42Mais on voit de belles choses,
01:22:44on voit des jeunes adolescentes
01:22:45qui ont refusé d'avorter.
01:22:46On voit dans une jeune fille
01:22:47qui a refusé d'avorter malgré la pression
01:22:49que mettaient les...
01:22:50Alors, même pas sa famille,
01:22:52les parents de l'ex-copain.
01:22:55– C'est ça.
01:22:56– Enfin, c'est encore pire.
01:22:57Non, c'est tout aussi grave, je veux dire.
01:22:59Elle est courageusement et refusée d'avorter.
01:23:01On voit aussi un jeune couple
01:23:04qui est toxico
01:23:07et qui courageusement arrive à sortir de la drogue.
01:23:09– Bravo, oui.
01:23:10– En tout cas, qui fait de son mieux
01:23:11pour sortir de la drogue
01:23:12et puis aussi pour offrir le meilleur avenir
01:23:14à leur enfant qui vient de naître.
01:23:16Voilà, donc deux belles choses.
01:23:17– Et ce film s'appelle « Jeune mère ».
01:23:20– Jeune mère, il a eu le prix du scénario
01:23:22et aussi le prix du jury œcuménique.
01:23:24– C'est vachement bien.
01:23:25– Le jury œcuménique existe toujours.
01:23:27– Comment dire ?
01:23:27C'est un contrepoids à tout le reste, quoi.
01:23:30– Oui, ça fait un peu de douceur dans tout le reste.
01:23:33– Voilà, c'est une jolie conclusion.
01:23:35Merci beaucoup, Renaud.
01:23:36– Merci, Anne.
01:23:37Et puis on se retrouve pour le mois de juillet.
01:23:39On parlera des films de vacances.
01:23:41– Absolument.
01:23:42Merci beaucoup et à très vite.
01:23:45– À très vite.
01:23:45– Au revoir, chers amis de TV Liberté.
01:23:47– Sous-titrage ST' 501
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