- 24/07/2025
A la une de cette édition, Emmanuel Macron à la peine au niveau international se fâche tout rouge contre son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Dans le Caucase, nous évoquerons ensuite la dégradation des relations russo-azéries.
Ils ont dit au revoir aux Français, ils risquent désormais de vivre sous la loi des djihadistes. Au Sahel, les islamistes débordent les juntes au pouvoir… Et la perspective d’un califat ne peut être exclue.
Dans le Caucase, nous évoquerons ensuite la dégradation des relations russo-azéries.
Ils ont dit au revoir aux Français, ils risquent désormais de vivre sous la loi des djihadistes. Au Sahel, les islamistes débordent les juntes au pouvoir… Et la perspective d’un califat ne peut être exclue.
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00:00Générique
00:00Le monsieur bonsoir à la une de cette édition, Emmanuel Macron à la peine au niveau international se fâche tout rouge contre son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, dans le Caucase.
00:24Nous évoquons ensuite la dégradation des relations russo-azéries.
00:28Mais ils ont dit au revoir aux Français.
00:30Ils risquent désormais de vivre sous la loi des djihadistes.
00:33Au Sahel, les islamistes débordent les jintes au pouvoir et la perspective d'un califat ne peut être exclu.
00:44Fâché contre Retailleau, en échec sur la scène internationale, le président Macron vit une fin de règne délicate et voit l'existence même de son héritage contesté.
00:52Je respecte évidemment à la fois la personne et la fonction présidentielle parce que je suis gaulliste.
00:59Ça ne fait pas de moi un macroniste. Chacun le sait depuis longtemps.
01:02Chacun doit pouvoir librement, respectueusement aussi, assumer sa propre différence.
01:08Le macronisme a de moins en moins la cote.
01:11Le ministre de l'Intérieur et candidat putatif à l'élection présidentielle de 2027, Bruno Retailleau, cultive sa différence avec le président en exercice.
01:20Dans un entretien paru dans Valeurs Actuelles, il a une nouvelle fois mis un coup de griffe au président,
01:25affirmant que le macronisme mourrait avec le départ de son géniteur.
01:30Cette sortie médiatique de Bruno Retailleau met en lumière la fracture croissante au sein de l'exécutif français,
01:37fragilisant le socle commun que le président cherche à maintenir.
01:41Lors du Conseil des ministres de mercredi, l'ambiance était décrite comme glaciale, marquée par des échanges tendus.
01:47Emmanuel Macron, piqué au vif, a semblé recadrer Bruno Retailleau en lui demandant un point sur les violences urbaines,
01:54puis en critiquant des positions qu'il qualifie de simplistes.
01:57Sur des sujets comme la loi Duplomb, visant indirectement le ministre.
02:02Sur ce sujet brûlant, le président doit composer avec une aile gauche,
02:06plutôt hostile à l'image d'Agnès Pannier-Runacher, ministre de l'écologie,
02:09qui reste néanmoins en place, la soupe même aux pesticides est bonne,
02:14et des républicains favorables au texte.
02:17Le report d'une rencontre prévue jeudi entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau,
02:21remplacé par un entretien avec François Béroux,
02:24illustre cette mésentente. Officiellement, l'agenda portait sur les relations avec l'Algérie.
02:30Un sujet où Bruno Retailleau critique la diplomatie des bons sentiments de l'Élysée,
02:34plaidant pour un rapport de force plus assumé.
02:37Le dossier algérien, échec d'Emmanuel Macron,
02:40qui a d'un côté reconnu la marocanité du Sahara occidental,
02:44et qui en même temps renonce à aller au bras de fer avec Alger,
02:47multipliant les déclarations de repentance et se trouvant incapables de faire libérer
02:52l'écrivain Boualem Sansal ou le journaliste Christophe Gleize.
02:57Cet échec avec l'Algérie et ce double discours perdant
03:00peut être mis en parallèle avec le dossier palestinien.
03:03D'un côté, Emmanuel Macron a soutenu les attaques israéliennes sur l'Iran et le Liban,
03:07mais il dit qu'il faut reconnaître un État palestinien
03:10sans évidemment s'avancer en matière de calendrier.
03:13Résultat, l'État hébreu boude le président français
03:16sans pour autant que la France n'ait permis de faire avancer un plan de paix.
03:21En Ukraine, ses tentatives de dialogue avec Vladimir Poutine ont échoué
03:24et l'Union européenne, sous sa présidence, a été marginalisée
03:27dans les pourparlers sur la crise dès 2022.
03:30De passage, en Allemagne jeudi, pour réanimer une fois de plus
03:33la flamme du fameux couple franco-allemand,
03:36le président a un bilan international plus que négatif.
03:40L'humiliation sur la scène diplomatique
03:42pourrait se doubler de revers électoraux à venir.
03:45Ainsi, LR refuse toute alliance électorale avec les macronistes
03:48pour les municipales de 2026,
03:51ce qui veut dire que des membres du gouvernement
03:53pourront s'opposer entre eux lors d'élections dans un an.
03:57Sauf si LR quitte le gouvernement,
03:59notamment dans le cas d'une dissolution.
04:01Et en cas de nouvelle législative,
04:03rien indique que les troupes centristes du président
04:06parviendront à stopper l'hémorragie électorale.
04:09La partition, jouée par Bruno Retailleau,
04:12elle ressemble férocement à celle de Nicolas Sarkozy,
04:14se différenciant du président Chirac
04:16durant les deux années qui précédèrent son élection en 2007.
04:19Le président Macron, lui,
04:21voit de moins en moins de lieutenants voler à son secours.
04:25Gabriel Attal, président de son parti,
04:27n'a par exemple pas cru nécessaire
04:29de prendre la défense du président en fin de règne.
04:36Regarde tension dans le Caucase
04:38entre la Russie et l'Azerbaïdjan.
04:40Traditionnellement partenaires,
04:41les deux pays connaissent une dégradation de leur relation,
04:44le décryptage de Nicolas de Lamberterie.
04:47Les images d'accolades amicales de l'été dernier,
04:50où le président russe Vladimir Poutine
04:52était reçu en Azerbaïdjan
04:54par le couple présidentiel de Bakou,
04:56semblent bien lointaines.
04:58Pourtant, depuis les années 90
05:00et l'arrivée au pouvoir d'Eidar Aliyev,
05:02les relations Russie-Azerbaïdjan sont plutôt bonnes,
05:05en dépit du conflit du Karabakh,
05:07le tout étant fondé non pas tant
05:09sur une profonde appréciation mutuelle
05:11que sur la coopération pragmatique
05:13entre ces deux grands pays exportateurs
05:15de matières premières énergétiques.
05:17Moscou avait d'ailleurs laissé l'Azerbaïdjan,
05:19entre 2020 et 2023,
05:21reprendre possession du Haut-Karabakh
05:23aux forces arméniennes
05:25et progressivement retirer ses troupes de la région,
05:28laissant ainsi à l'Azerbaïdjan
05:29le premier rôle parmi les trois petits états du Caucase,
05:32qui sont toutes d'anciennes républiques soviétiques,
05:35elles-mêmes entourées par trois grandes puissances,
05:37puisque les trois pays du Caucase
05:39sont entourés par la Russie,
05:40la Turquie et l'Iran.
05:41La diplomatie d'équilibre et d'équidistance azerbaïdjanaise,
05:45consistant à coopérer avec les occidentaux
05:47sans pour autant s'éloigner de la Russie,
05:49à tel point que certains soupçonnent l'Azerbaïdjan
05:51de revendre du gaz russe sur d'autres marchés,
05:54a très bien réussi à Bakou,
05:55qui a ainsi pu devenir le pays organisateur
05:57de nombreux événements internationaux prestigieux,
06:00de la Formule 1 en passant par la COP29.
06:02Mais une catastrophe aérienne survenue le 25 décembre dernier
06:05est venue chambouler ses relations jusqu'alors paisibles.
06:08Un vol reliant Bakou à Grozny, en Russie,
06:11a vraisemblablement été touché accidentellement
06:13par la défense anti-aérienne russe,
06:16entraînant un crash qui a fait 38 victimes.
06:18Le refus depuis lors des autorités russes
06:20de reconnaître publiquement la responsabilité
06:23dont les accable la partie azerbaïdjanaise
06:25n'a fait depuis lors que dégrader
06:27les relations entre Moscou et Bakou.
06:29Le 9 mai dernier, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev
06:32n'était pas présent à la parade de la victoire de 1945,
06:36contrairement à ses habitudes.
06:37Plus récemment, l'arrestation et la mort
06:40de deux azerbaïdjanais en Russie
06:42lors d'une opération de la police anticriminale
06:44ont remis le feu aux poudres.
06:46Peu de temps après, plusieurs citoyens russes
06:48étaient arrêtés en Azerbaïdjan,
06:49accusés d'espionnage ou de trafic de drogue.
06:52Difficile de prédire jusqu'où ces tensions
06:54entre Moscou et Bakou iront,
06:56même si en tout état de cause,
06:57il est intéressant de constater que jusqu'à présent,
07:00jamais la partie azerbaïdjanaise
07:02ne s'était permis d'être à ce point
07:04verbalement hostile vis-à-vis de son grand voisin du Nord,
07:08ce qui dénote une perte d'influence ruse dans le Caucase.
07:11En parallèle de cela,
07:12on notera la poursuite du revirement arménien
07:14sous la direction de Nikol Pachinyan,
07:17puisque l'Arménie a officiellement demandé
07:18son adhésion à l'Union Européenne,
07:20ce qui symbolise une nouvelle étape
07:22de l'éloignant avec la Russie,
07:23et que par ailleurs,
07:24une rencontre historique a eu lieu
07:26entre Pachinyan et le président turc Erdogan.
07:29En parallèle de cela,
07:30les pourparlers de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
07:32progressent lentement,
07:33même si divers points sont toujours en suspens,
07:36la partie azerbaïdjanaise en position de force
07:38étant en demande de garantie solide.
07:40Tandis que la société arménienne
07:42est toujours assez fracturée sur la question,
07:45même si une courte majorité d'Arméniens
07:47semblent désireuses de faire progresser
07:49le processus de paix avec l'Azerbaïdjan,
07:51tant le rapport de force est défavorable à Yerevan.
07:54Mais un dernier point crucial fait toujours débat,
07:56la question du corridor du Zengézour,
07:58un projet demandé par les Azerbaïdjanais de longue date
08:01et qui permettrait de relier l'enclave du Narchevan
08:04au reste du territoire azerbaïdjanais.
08:06Un projet qui va bien au-delà
08:07du désenclavement du Narchevan,
08:09puisque cette enclave dispose
08:11d'une petite frontière commune avec la Turquie,
08:13qui elle-même est désireuse d'être reliée
08:15à son allié azerbaïdjanais par la route
08:17pour avoir un accès direct à la mer Caspienne,
08:20puis au monde turcophone de l'Asie centrale,
08:22d'autant qu'une telle liaison
08:23pourrait s'inscrire dans le cadre
08:25des nouvelles routes de la soie chinoise.
08:27Mais le projet, craint par la partie arménienne
08:30qui redoute de voir tout ou partie
08:31de sa province du Sunnik
08:33attaqué ou annexé,
08:35fait également face à l'hostilité
08:37très marquée de la République islamique d'Iran,
08:39très attachée à cette bande de territoire
08:41de son allié arménien,
08:43étant donné qu'elle constitue
08:44la seule liaison terrestre
08:46qui peut la relier aisément
08:48à la Russie et à l'Europe
08:49via la Géorgie.
08:50A plusieurs reprises,
08:52l'Iran a fait savoir
08:52que toute attaque contre le Sunnik
08:54de la part de l'Azerbaïdjan,
08:56par ailleurs alliés d'Israël,
08:58aboutirait à de lourdes représailles
08:59contre Bakou.
09:00Et peut-être qu'à la fin,
09:02ce sont les Etats-Unis
09:03qui pourraient bien s'immiscer
09:04dans le jeu géopolitique complexe
09:06du Caucase,
09:07puisqu'ils viennent d'émettre
09:08la proposition de gérer eux-mêmes
09:10ce fameux corridor
09:11qui relierait les deux parties
09:12de l'Azerbaïdjan à travers l'Arménie.
09:14Une solution qui pourrait peut-être
09:16convenir aux deux parties concernées,
09:18mais qui pourrait aussi devenir
09:19un moyen détourné d'étouffer l'Iran
09:21et de couper une route de liaison
09:23entre l'Iran et la Russie.
09:24Les jeux des empires
09:25se poursuivent inlassablement
09:27et ne risquent donc pas
09:28d'apporter de sitôt
09:29une stabilité durable dans le coca.
09:33Le Sahel sous la menace djihadiste.
09:36Depuis fin 2024,
09:37les jantes au pouvoir
09:38font face à une multiplication
09:39des attaques islamistes
09:41que les troupes françaises
09:42affrontaient jusqu'à leur départ.
09:44La perspective d'un califat
09:46ne peut être désormais exclu.
09:48Explication Édouard Channot.
09:50Samedi 19 juillet
09:51au Burkina Faso,
09:52la ville de Fada N Gourma
09:53subit une attaque djihadiste.
09:56La troisième en trois semaines.
09:57Cette fois,
09:57des engins de construction
09:58sont incendiés
09:59aux abords de l'université.
10:01Fin juin,
10:02une attaque contre le poste de police
10:03avait déjà fait huit morts
10:04parmi les forces de sécurité.
10:07Elle avait été revendiquée
10:08par le groupe de soutien
10:09à l'islam et aux musulmans,
10:10Jnim,
10:11affilié à Al-Qaïda.
10:12Depuis le mois de mai,
10:13selon Reuters,
10:14400 soldats de l'armée régulière
10:15auraient été tués
10:16dans les trois pays de la région,
10:18le Burkina Faso,
10:18le Mali et le Niger.
10:20Plusieurs groupes sont à l'œuvre,
10:21dont l'État islamique
10:22au Grand Sahara
10:23ou le Front de Libération
10:24de l'Azawad
10:25à dominante Touareg.
10:27Mais le Jnim
10:28est devenu l'un des groupes
10:29les plus meurtriers du Sahel.
10:30Selon la BBC,
10:31il serait responsable
10:32de la moitié des attaques
10:33entre 2017 et 2023.
10:36Selon l'Index Global du Terrorisme,
10:38publié par l'Institut
10:39pour l'économie et la paix
10:40en 2025,
10:40les attaques au Sahel
10:42comptent pour près de 20%
10:43des attaques terroristes
10:44dans le monde
10:45et pour la moitié des décès
10:46liés à celui-ci
10:47avec 4000 morts annuelles.
10:49La violence endémique
10:49est, rappelons-le,
10:50l'un des facteurs
10:51ayant contribué
10:52à plusieurs coups
10:52d'État militaire
10:53ces cinq dernières années
10:54dans la région.
10:55Les Jintes ont chassé
10:56les forces françaises
10:57qui luttaient depuis 2013
10:58contre les terroristes,
11:00un départ aussi réclamé
11:01par les populations.
11:02La MINUSMA,
11:03la force de maintien
11:04de la paix de l'ONU
11:04qui n'avait pas pour mission
11:06de lutter contre le djihadisme,
11:07a quitté quant à elle
11:08le pays fin 2024.
11:10Les poutchistes
11:11à l'origine de l'Alliance
11:12des États du Sahel
11:13se sont tournés
11:14vers la Russie
11:14et dans ce cadre,
11:15l'inefficacité
11:16de la société militaire
11:17privée russe Wagner
11:18a été pointée du doigt
11:19par l'Occident.
11:20Celle-ci a été remplacée
11:21par l'Africa Corp,
11:22cette fois sous la direction
11:24du ministère russe
11:25de la Défense
11:25au mois de juin dernier.
11:27Un premier revers
11:28a eu lieu le 13 juin
11:29dans la région de Kidal au Mali
11:30contre le front
11:31de libération de l'Azawad
11:32mais l'organisation paramilitaire
11:34russe continue
11:35d'épauler
11:35les troupes africaines.
11:36Les forces de l'AES
11:37revendiquent régulièrement
11:38la neutralisation
11:39de djihadistes.
11:40Le 11 juillet dernier,
11:41les forces armées maliennes
11:42rapportaient avoir mené
11:43un raid d'ampleur
11:44encore dans la région
11:45de Kidal
11:46et des frappes aériennes
11:47dans la région
11:48de Tombouctou.
11:49Selon Leslie Varen,
11:50spécialiste de l'Afrique
11:51et auteur de l'essai
11:52Emmanuel au Sahel
11:53itinéraire d'une défaite,
11:54la situation reste incertaine
11:56et il convient
11:57de ne pas trop écouter
11:58les propagandes
11:59qui circulent.
12:00D'abord,
12:00on ne peut pas mettre
12:02tous les pays du Sahel
12:04dans le même lot
12:05parce que chaque pays
12:06a sa problématique
12:08même s'il y a beaucoup de choses
12:10et ils ont beaucoup de choses
12:11en commun
12:11et chaque situation est différente.
12:14Vous avez une situation
12:15beaucoup plus dramatique
12:16au Burkina Faso
12:17qu'elle ne l'est au Niger
12:19qu'elle ne l'est au Mali.
12:21Il y a de la propagande
12:22des deux côtés.
12:23C'est très difficile
12:24d'avoir des renseignements.
12:26Ce que je vois maintenant,
12:29c'est que chaque parti
12:30se donne des coups sévères.
12:31Donc, parfois,
12:33il y en a qui gagnent,
12:35parfois,
12:35il y en a qui perdent.
12:37Il y a un rapport de force
12:38un peu en faveur des autres
12:40quand même
12:41parce que les djihadistes
12:43prennent des coups
12:43mais ils en donnent aussi.
12:45C'est très difficile
12:46de faire des évaluations
12:48sur ce qui peut se passer,
12:50sur ce qui va se passer
12:51parce que la situation
12:53est d'une part confuse
12:54et ensuite
12:55que les deux parties
12:58se battent vraiment
12:59avec toutes les victoires
13:01tant que des réponses.
13:02Les attaques des terroristes
13:03sont la face
13:04la plus visible du phénomène
13:05car les djihadistes
13:06collectent aussi des taxes
13:07auprès des villageois,
13:08le zakat
13:09ou un store des péages.
13:11Ils imposent
13:11des codes vestimentaires strictes
13:12et le vol du bétail
13:13leur permet de tirer
13:15la majorité de leurs revenus.
13:16Les effectifs du JNIM
13:17sont estimés
13:18à plusieurs milliers d'individus
13:19pour la plupart
13:20des jeunes hommes locaux.
13:21Créomail est coalisant
13:22cinq groupes depuis le 2017.
13:24Il est dirigé par l'Iyad Hadrali,
13:26un ancien diplomate malien
13:27appartenant à l'ethnie Touareg.
13:29Il avait pris la tête
13:29des soulèvements Touareg
13:31en 2012
13:31pour établir un état indépendant
13:33au nord Mali.
13:34Son adjoint,
13:34Amadou Koufa,
13:35appartient quant à lui
13:36à la communauté Peul.
13:37Car bien sûr,
13:38le conflit renferme
13:39un sous-bassement
13:39de lutte interethnique
13:41entre les agriculteurs
13:42sédentaires
13:43et les bergers Peul
13:44appauvris
13:44auxquels s'adresse
13:45le djihadiste.
13:46Au Mali,
13:47ils sont environ
13:472,7 millions,
13:4813% de la population totale,
13:501,7 millions au Niger
13:52et 1,5 millions au Burkina Faso.
13:55De quoi agiter
13:55le spectre d'un califat
13:56dans la région,
13:57au point qu'un scénario
13:58à la syrienne
13:59ne peut être exclu,
14:00comme l'expliquent
14:00les slivarènes.
14:01Évidemment qu'Iyad Hadrali
14:03regarde ce qui se passe
14:03au Moyen-Orient.
14:04Il a même, je pense,
14:06des contacts au Moyen-Orient.
14:08Donc évidemment
14:09qu'il regarde ce qui se passe
14:10et bien sûr
14:11que de voir
14:13Zoulani
14:14alias Al-Chara
14:15arriver au pouvoir
14:17alors qu'il était
14:18un membre
14:19éminent
14:21de l'État islamique
14:22d'abord,
14:22d'Al-Qaïda ensuite
14:23et d'Al-Nosra
14:26après.
14:27Réver au pouvoir
14:28et être sualisé
14:30et serrer la main
14:32de Trump,
14:32vous pensez bien
14:33que ça peut lui donner
14:34des idées.
14:35Maintenant,
14:36est-ce que les jettis
14:37arriveront à rentrer
14:38dans Bamako
14:39à prendre la ville ?
14:41Moi, je ne le crois pas.
14:43C'est plus compliqué
14:44au Burkina.
14:46Mais en tout cas,
14:47à Bamako,
14:48je ne le pense pas.
14:49Une zone dans le nord
14:50donc où la loi
14:51coranique serait appliquée
14:53comme ce fut le cas
14:54avant l'intervention française
14:55il y a 12 ans.
15:00L'actualité en bref
15:01en France.
15:05Marine Le Pen
15:06ne veut pas se laisser
15:06expulser du match.
15:08La présidente
15:09du groupe RN
15:09à l'Assemblée nationale
15:10avait juré
15:11d'épuiser
15:11tous les recours possibles.
15:13Ainsi conteste-t-elle
15:14l'exécution provisoire
15:15de sa peine
15:15d'inéligibilité
15:16par tous les moyens légaux
15:17selon une information
15:18du Parisien.
15:19Elle a déposé
15:19deux recours
15:20assortis de questions
15:21prioritaires
15:22de constitutionnalité
15:23devant le Conseil d'État.
15:25Le premier,
15:26déposé le 11 juillet,
15:27conteste le refus
15:28de François Béroud
15:29d'abroger
15:29des dispositions
15:30du code électoral
15:31entraînant sa radiation
15:32des listes électorales.
15:33Marine Le Pen
15:34a par ailleurs
15:34saisi le 3 juillet
15:35le Conseil d'État
15:36en appel d'une décision
15:37de justice
15:37du tribunal administratif
15:38de Lille du 4 juin.
15:40Ce jour-là,
15:41le tribunal avait confirmé
15:42sa démission d'office
15:43de son mandat
15:44de conseillère départementale
15:45déclaré par le préfet
15:47du Pas-de-Calais
15:47le 10 avril
15:48en raison de l'exécution
15:49provisoire de sa peine
15:50d'inéligibilité,
15:51une atteinte flagrante
15:52à la liberté des électeurs
15:53selon le RN.
15:54Les ambitions parisiennes
15:56de Rachida Dati
15:57perturbées par les juges.
15:58Mardi,
15:59le ministre de la Culture
16:00et maire du 7e arrondissement
16:01de la capitale
16:02a été renvoyé
16:03devant le tribunal correctionnel
16:04pour corruption
16:05et trafic d'influence.
16:07Rappelons qu'il s'agit
16:08des 900 000 euros
16:08que Rachida Dati
16:09aurait touchés
16:10entre 2010 et 2012
16:11de la part
16:12de l'entreprise Renault.
16:13Des honoraires
16:14perçus en toute confidentialité
16:16voire en toute opacité
16:17avec très peu d'éléments
16:19matérialisant son travail.
16:21Rachida Dati,
16:22ancien magistrat
16:23et ministre de la Justice,
16:24a d'abord été placé
16:25sous le statut
16:26de témoin assisté,
16:27puis en 2021
16:28mis en examen
16:29et enfin renvoyé
16:30en correctionnel.
16:30Un feuilleton
16:31qui tombe au mauvais moment
16:32à l'approche
16:32des élections municipales
16:33de Paris.
16:34Rachida Dati avait retrouvé
16:35l'espoir d'emporter
16:36la mairie de la capitale
16:37en s'alliant avec la Macronie.
16:4110 mesures pour tous les unir.
16:42David Linard,
16:43maire LR de Cannes,
16:44a appelé la droite
16:45à s'accorder sur 10 points
16:46pour porter un changement radical,
16:48unir un spectre assez large,
16:50allant du centre droit
16:51jusqu'à une droite dure
16:52et désigner un candidat
16:54unique à l'Elysée.
16:55Parmi ces mesures,
16:56il cite comme exemple
16:57un référendum
16:57sur l'immigration,
16:59la retraite par capitalisation
17:00ou encore la suppression
17:02du principe de précaution
17:03de la Constitution
17:04et son remplacement
17:05par un principe
17:06de responsabilité.
17:07Un choix qui permettrait
17:08d'aller vite selon lui
17:08une fois entré à l'Elysée.
17:10Mais avant cela,
17:11sa préférence va
17:11à des primaires ouvertes
17:13pour désigner un candidat
17:14autour du mois de mai 2026.
17:16Le prochain président
17:17sera peine,
17:18que pense-t-il,
17:18convaincu que ce dernier
17:19devra rompre avec le macronisme.
17:22Le couple Macron
17:23attaque l'influenceuse américaine
17:24Candace Owen en justice.
17:26Il réclame un montant
17:27exemplaire de dommages
17:28et intérêts.
17:29Les avocats du couple
17:30présidentiel français
17:31ont engagé le 23 juillet
17:32des poursuites en diffamation
17:33devant un tribunal
17:34du Delaware aux Etats-Unis
17:35contre l'influenceuse républicaine.
17:37Depuis des mois,
17:38ces dernières soutiennent
17:39dans une série de vidéos
17:40intitulées
17:40Becoming Brigitte,
17:41Devenir Brigitte,
17:42que la première dame
17:43n'en est pas une,
17:44relayant l'idée
17:45circulant initialement en France,
17:47selon laquelle Brigitte Macron,
17:48naître au mieux,
17:49n'aurait jamais existé.
17:50Elle serait son frère
17:51ayant changé de sexe.
17:53Selon les avocats,
17:54Candace Owen
17:55avait parfaitement conscience
17:56de la fausseté de ses allégations,
17:57persistant dans sa campagne
17:58de diffamation
17:59pour gagner en notoriété
18:00et faire de l'argent.
18:02Elle compte désormais
18:02près de 7 millions
18:03d'abonnés sur X
18:04et près de 5 sur YouTube.
18:05Rappelons qu'en France,
18:07Natacha Ray
18:07et Amandine Roy
18:08avaient été condamnées
18:09en première instance
18:10pour avoir évoqué
18:11ces rumeurs sur YouTube,
18:12mais la Cour d'appel de Paris
18:13a annulé leur condamnation
18:14le 10 juillet dernier,
18:15car elles auraient agi
18:16de bonne foi.
18:20L'actualité internationale
18:22en bref.
18:26Le climat sacralisé
18:28par la Cour internationale
18:29de justice.
18:30Mercredi,
18:30la juridiction de l'ONU
18:32a rendu un avis
18:33affirmant que les États
18:34qui violent leurs obligations
18:35climatiques
18:36commettent un acte
18:37internationalement illicite
18:39et pourraient se voir
18:40réclamer des réparations
18:41par les pays considérés
18:42comme les plus affectés.
18:43C'est la première fois
18:44que la jurisprudence
18:45de l'AS se prononce
18:46sur l'environnement.
18:47L'avis est consultatif
18:48et n'a pas de valeur
18:49contraignante,
18:50mais pourrait influencer
18:51la jurisprudence
18:52des tribunaux nationaux
18:53et internationaux.
18:54En France,
18:55la porte est ainsi ouverte
18:56pour sanctionner
18:57de nombreuses entreprises,
18:58déjà largement affectées
18:59par les normes
19:00de la Commission européenne.
19:02Make Silicon Valley
19:04great again.
19:05Mercredi,
19:05le président des États-Unis,
19:06Donald Trump,
19:07a présenté un plan
19:08pour le développement
19:09de l'intelligence artificielle,
19:11facilitant la construction
19:12d'infrastructures
19:13et le vent des obstacles
19:14réglementaires.
19:15L'un des enjeux sera
19:16de chasser les biais idéologiques
19:18des outils intelligents.
19:19L'administration Trump
19:20met en avant
19:21des systèmes d'intelligence
19:22artificielle générative
19:24qui seraient conçus
19:25pour rechercher
19:25la vérité objective.
19:28Au Vietnam,
19:29un tragique naufrage
19:30a endeuillé la baie d'Along,
19:31site classé au patrimoine
19:32mondial de l'UNESCO,
19:34faisant au moins 35 morts.
19:35Le Wandersea,
19:36un bateau touristique
19:37transportant 46 passagers
19:38et 3 membres d'équipage,
19:40a chaviré samedi après-midi
19:41sous l'effet de soudaines
19:42pluies torrentielles.
19:4410 rescapés ont été recensés,
19:463 corps de l'équipage
19:47ont été retrouvés
19:48dans la cabine du bateau
19:49et un rescapé
19:50est décédé à l'hôpital.
19:51Le Premier ministre
19:52Pham Minchin
19:53a exprimé ses condoléances
19:55et a ordonné une enquête
19:56pour clarifier
19:56les causes de l'accident.
19:58La baie d'Along,
19:58prisée pour ses paysages
20:00spectaculaires,
20:01avait déjà été frappée
20:02par des naufrages
20:02en 2024,
20:04notamment après
20:04le typhon Yagi.
20:07Tensions militaires
20:08en Asie du Sud-Est.
20:09Depuis la mort
20:10d'un soldat cambodgien
20:11lors d'un accrochage frontalier,
20:13les tensions
20:13entre la Thaïlande
20:14et le Cambodge
20:15s'intensifient
20:16ravivant un différent territorial
20:17datant du tracé frontalier
20:19de la période française.
20:20Jeudi,
20:21la Thaïlande
20:21a accusé le Cambodge
20:22d'une attaque
20:23de roquettes à Surin,
20:24tuant un civil,
20:25et a riposté
20:26par des frappes aériennes
20:27sur des cibles militaires
20:28cambodgiennes.
20:29Les deux pays
20:29s'accusent mutuellement
20:30d'avoir initié
20:31les hostilités
20:32près du temple
20:32Prasad Tan Mwentom.
20:34Les relations diplomatiques
20:35sont au point mort
20:36avec des ambassades rappelées
20:37et des postes frontières fermés.
20:39Le Cambodge
20:40a rétrogradé
20:40ses relations
20:41avec Bangkok
20:41et interdit
20:42les importations thaïlandaises,
20:44tandis que la Thaïlande
20:45bloque touristes
20:46et travailleurs.
20:46Ce soir,
20:51iMedia et l'avocat Gilbert Collard
20:52sur la chaîne YouTube
20:53Formacours de TVL.
20:55C'est la fin de cette édition.
20:56Merci de votre fidélité.
20:58À vendredi.
20:58Sous-titrage Société Radio-Canada
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