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00:00On va commenter par ces petites phrases d'Emmanuel Macron, qui peut-être vous a fait bondir, chers amis auditeurs et téléspectateurs, un président déconnecté, on va l'évoquer évidemment lors de cette discussion, on va commencer par l'écouter, alors il n'a pas redit exactement la même phrase, parce que cette phrase il l'avait prononcée sur le lavage de cerveau en presse écrite, là il a évoqué un effet de la violence qui viendrait des divisions de nos débats publics.
00:24Écoutez le président Macron, puis après on écoutera le père de Benoît, qui est mort il y a une semaine à Dax, puis on verra l'abysse qui s'est parlé de discours. D'abord Emmanuel Macron.
00:36On vit dans une société qui a des défis, on a un défi démographique, écologique, technologique, d'unité du pays, parce qu'il y a en effet de la violence, mais qui vient aussi de division, qui vient...
00:49Bon, tout ça sont des problèmes de fond, et moi je trouve dans nos débats publics, d'abord on s'intéresse qu'à ce qui va mal, et on a cette espèce de passion pour le drame permanent, et pas assez aux débats qui nous permettent collectivement de faire mieux.
01:02J'espère que vous avez écouté, le président n'est pas la mouette au-dessus, mais...
01:05C'est tellement fait, pardonnez-moi, mais quand il parle de débat, la seule chose qui l'intéresse, c'est qu'il va rencontrer des français, ce sont des interminables monologues, enfin très très franchement le débat il ne le connaît pas, la confrontation d'idées ne la connaît pas.
01:17On ne s'intéresse qu'à ce qui va mal, aussi dire...
01:19C'est juste, entendre ça, il y a un moment où ce n'est pas possible, mais comme on l'a dit dernièrement, tout le monde d'ailleurs le pense, il va falloir encore entendre ça pendant deux ans.
01:28Ça va être long.
01:28Putain, c'est long, deux ans.
01:29Patrick, je n'y ai, ça me rappelle quelque chose.
01:33Ça affecte la crédibilité de l'image présidentielle, mais encore une fois, je pense qu'effectivement, c'est normal, il n'y a pas que du mal en France, on réussit des choses, n'est-ce pas ?
01:41Mais effectivement, je crois qu'à un moment donné, la violence devient, la violence, les crimes, la criminalité, l'insécurité deviennent un sujet majeur pour notre société.
01:51Et je crois que si on n'arrive pas à se saisir de cette problématique, c'est très grave pour les années qui viennent, effectivement.
01:57Allez dire à des parents dont les enfants ont été sauvagement assassinés, ou à d'autres qui sont régressés dans la rue, pour quelques motifs que ce soit, notamment de religieux, que ce soit...
02:07C'est une banalité, non. On ne peut pas banaliser ce genre de choses, c'est très grave, et je crois qu'il faut se saisir de la gravité de la situation.
02:14Et pas la mépriser, la balayée d'un revers de la main. Eugénie, après on écoutera le papa du jeune Benoît.
02:18Il me semble qu'on demande aux politiques précisément de s'occuper de ce qui va bien, en réalité.
02:22Enfin, on ne demande pas aux politiques de s'occuper de ce qui va bien, et d'ailleurs, les Français affichent généralement des hauts taux de bonheur privé,
02:28mais ils sont inquiets pour leur pays au niveau public, ils sont inquiets pour l'avenir de leur pays, mais au niveau privé, ils sont assez heureux, en réalité.
02:34Et je trouve que ça monte, enfin...
02:37Et je voudrais revenir sur la phrase qu'il a dit dans Le Parisien, sur effectivement ces faits divers.
02:41Il dit qu'on brainwash les Français au sujet de l'invasion et des faits divers.
02:45Alors, on a l'impression que c'est à chaque fois dans Le Parisien qu'il se lâche, Emmanuel Macron.
02:48Vous vous souvenez de la phrase sur emmerder les non-vaccinés, aussi dans Le Parisien, avec une espèce de morgue et de mépris.
02:54À chaque fois, il dit qu'il arrêtera d'avoir ces petites phrases, et il continue de les avoir.
02:58Et pour moi, cette phrase est l'une des plus graves qu'il ait prononcée pendant son...
03:04C'est 8 ans de mandat.
03:05Oui, c'est 8 ans de mandat.
03:06Et je trouve qu'elle révèle un mépris extraordinaire, comme si finalement, l'écologie...
03:11Il y aurait les grandes personnes qui parleraient d'écologie, puis il y aurait les démagogues et les Français ordinaires...
03:18Les agitateurs, voilà.
03:19...qui s'intéresseraient à l'insécurité, alors que c'est évidemment une préoccupation majeure des Français,
03:23qui est devant l'écologie, d'ailleurs, dans les préoccupations majeures des Français.
03:25Je vais vous passer la parole, mais j'aimerais juste qu'en effet de miroir, on écoute le papa de Benoît.
03:29Il s'appelle Thierry, son garçon avait 16 ans, 17 ans, pardon.
03:34Il a été poignardé à mort la semaine dernière à Dax, par un autre mineur de 16 ans.
03:39Donc peut-être fait-il partie de ces faits divers, dont parle le président de la République.
03:43Écoutez ce qu'a dit Thierry lors d'un rassemblement vendredi,
03:47pour rendre hommage à son fils, qui aurait dû avoir 18 ans.
03:50Je vous remercie du fond du cœur, on vous remercie du fond du cœur, Maëva et Marina.
03:59Pour Benoît.
04:01Notre enfant, notre fils.
04:04Qu'elle allait avoir 18 ans aujourd'hui.
04:06Voilà, aujourd'hui, il allait avoir 18 ans et se réjouissait de fêter ses 18 ans aujourd'hui avec ses copains.
04:12Il a fallu qu'une racaille de merde et de lui enlever la vie.
04:19Voilà, je pense que je vais arrêter là.
04:23Et encore une pensée très forte pour Benoît.
04:25Et encore merci, merci beaucoup à tous d'être venus.
04:29Merci beaucoup.
04:29Pour ce témoignage, il y a des paroles très dures aussi qu'il a prononcées.
04:43Comment est-ce que c'est supportable pour un père qui vient de perdre son fils comme ça,
04:46d'entendre le président dire que ce ne sont que des faits divers, Louis-Drenne ?
04:48C'est insupportable pour lui comme pour la veuve, je me souviens, d'Éric Comine,
04:53qui avait dit, vous vous souvenez, le 28 août 2024,
04:56à l'occasion d'un discours qu'elle a prononcé à l'occasion de la mort de son mari,
05:00elle dit « la France a tué mon mari » en raison de son laxisme.
05:04Et encore une fois, c'est un discours extrêmement politique, puissant,
05:07politique dans le bon sens du terme.
05:10Et c'est des discours qui se multiplissaient,
05:11qu'on n'avait pas du tout l'habitude d'entendre jusqu'à aujourd'hui.
05:14Jusqu'à il y a quelques mois, quelques années, on entendait
05:16« vous n'aurez pas ma haine », « je fais confiance à la justice de mon pays »,
05:19il n'a plus du tout.
05:20C'est maintenant, en fait, on arrête les bêtises,
05:22et c'est absolument insupportable, je pense, pour toutes ces familles de victimes,
05:25d'écouter effectivement Emmanuel Macron,
05:27je pense qu'en plus, qui fait de la rhétorique,
05:29qui s'amuse à faire des bons mots, et effectivement...
05:31Non mais il dit que la violence vient des divisions.
05:34Non mais et puis qui a divisé ?
05:35Qui a la responsabilité de l'unité du pays ?
05:38Non mais s'il y a une responsabilité du président de la République,
05:40c'est l'unité de son pays.
05:41Et quand vous êtes le garant de l'unité de votre pays,
05:43vous n'hésitez pas entre choisir le Hamas
05:46et défendre un pays comme Israël,
05:48qui a été attaqué par une attaque terroriste.
05:50Quand vous êtes président de votre pays,
05:52vous ne vous parlez pas,
05:53vous ne dites pas qu'on va emmerder une partie des Français,
05:55Eugénie Bastien en parlait, les non-vaccinés.
05:57Quand vous êtes garant de l'unité de votre pays,
05:59vous ne pouvez pas parler des Français
06:02ou une partie d'entre eux comme de gaulois réfractaires.
06:05Et pareil, de la même manière,
06:06quand vous êtes garant de l'unité de votre pays,
06:08quand vous dites quelque chose, il faut le faire,
06:10ou au moins vous essayez de le faire.
06:11Et je pense que la violence est encore plus forte,
06:14la déception est encore plus profonde chez les Français,
06:17et donc la colère aussi.
06:18Parce qu'Emmanuel Macron a beaucoup promis
06:20sur la sécurité, sur l'immigration.
06:22Il avait promis l'exécution de 100% des OQTF
06:25d'ici à la fin de son premier quinquennat.
06:28On est péniblement à 12%, 12%.
06:30Et si vous voulez, il y a une litanie comme ça de fait.
06:33Et on voit bien qu'Emmanuel Macron,
06:34confronté à l'échec de son bilan sécuritaire,
06:36et essaye de s'en sortir avec des pirouettes,
06:40en faisant des blagues, en expliquant
06:42qu'en gros, c'est un sujet bas de gamme.
06:44Non, mais qu'on aime le drame permanent.
06:46On a une passion pour le drame permanent.
06:47Mais c'est lui qui nourrit le drame permanent.
06:49Emmanuel Macron, non mais même en faisant ce genre de phrases,
06:51alors qu'il est en train de parler des océans
06:53et de la préservation de la planète,
06:54c'est lui qui participe à raviver la flamme,
06:57à remettre le couteau dans la plaie.
06:58Et je trouve qu'il a une responsabilité
07:00extrêmement importante, à la fois dans le bilan catastrophique
07:03qu'il porte sur ces sujets-là,
07:04et aussi dans l'espèce d'énervement,
07:07l'excitation, l'espèce de climat malsain
07:09qui est entretenu dans le pays,
07:10avec des gens qui sont très en colère.
07:12Jean-Sébastien Ferjoux.
07:14Oui, c'est une gifle, en fait,
07:16envoyée à la figure de toutes les victimes
07:18de la violence dans ce pays au père de Benoît.
07:22Souvenez-vous, ce pompier, il y a quelques jours à peine,
07:24un jeune homme lui fonce dessus,
07:26le renverse délibérément,
07:27s'arrête, descend de la voiture
07:28et va cracher sur le corps de cet homme inconscient.
07:32Comment le président de la République
07:33peut-il balayer ça d'un revers de la main
07:35comme s'il ne s'agissait que de vagues faits divers
07:38parce qu'une voiture est tombée dans un fossé
07:39ou on a volé une poule ici ou là ?
07:42On voit bien qu'on est arrivé à quelque chose d'autre.
07:44Et malheureusement, je pense que les deux mamelles du macronisme
07:46sont le cynisme et le machiavélisme.
07:48Parce que le pire, c'est qu'il ne dit même pas comme ça,
07:51comme le fruit d'une analyse politique
07:52sur la situation du pays.
07:54Il est en réalité en train de s'en prendre
07:55à ses héritiers potentiels.
07:57Parce que qui, ces derniers temps,
07:58a été le plus sévère, finalement,
07:59avec le bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron ?
08:02Gabriel Attal, qui a dit que le macronisme
08:04était un échec total sur le régalien.
08:06Il l'a dit il y a une dizaine de jours,
08:08à peine, qu'il vient de publier un livre
08:09en disant qu'il était en colère, justement,
08:11face à tout ce qui n'est pas fait dans le pays.
08:13Édouard Philippe, ancien Premier ministre
08:15d'Emmanuel Macron,
08:17qui a dit qu'il n'y avait plus d'endroit safe en France.
08:19Gérald Darmanin, un autre pilier du macronisme.
08:21Et donc, qu'est-ce qu'il est en train de faire ?
08:22En réalité, il est en train non seulement
08:24d'essayer de détourner l'attention,
08:25mais il est en train d'essayer de les pourrir
08:26parce qu'il sait très bien ce à quoi il joue.
08:28C'est pour ça que je parlais de Machiavelliste.
08:29Parce qu'il sait très bien que les Français,
08:31quand ils entendent ça,
08:32ça les exaspère, ça les met en colère.
08:33Et donc, qu'est-ce qu'il fait ?
08:34Il met une pierre dans la machine.
08:36Il joue délibérément le jeu des partis populistes
08:38du Rassemblement National
08:40ou de candidats, justement, plus à droite
08:42pour plomber ses propres héritiers.
08:45Parce que comme tous les monarques républicains,
08:47il ne veut pas avoir...
08:48Il met aussi en difficulté
08:50M. Retailleau qui essaye de faire un...
08:52Et Gérald Darmanin, tout le monde.
08:54Et Gérald Darmanin.
08:54Donc ça, c'est quand même difficile
08:56de voir un président qui, finalement,
08:57prend le contre-pied de ce qu'essaye
08:59de faire son gouvernement.
09:00On écoute juste François-Olivier Gisbert
09:01qui était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk
09:03qui dit que, finalement,
09:04sa parole n'a plus grande importance.
09:07Je pense que sa parole n'a plus grande importance.
09:09Si vous voulez, c'est ça aussi la réalité.
09:10C'est-à-dire que c'est vrai que vous avez raison,
09:12c'est insultant, méprisant,
09:14mais en même temps, je pense que les Français
09:17ne l'écoutent plus.
09:18Enfin, c'est du bruit, vous voyez.
09:20Il dit une chose, il va dire son contraire.
09:22Toute l'idée, d'ailleurs,
09:23on a le sentiment, c'est toujours
09:24d'occuper l'écran, d'occuper l'espace,
09:26d'être sur la photo.
09:28Voilà, c'est ça la réalité.
09:29C'est ça qu'on voit aujourd'hui.
09:30C'est quelqu'un qui veut toujours être sur la photo
09:32avec Trump, avec ceci, avec Poutine,
09:35tout ce qu'on veut.
09:35Mais tout ça n'a pas de sens.
09:37C'est pas ça la politique.
09:38La politique, c'est s'occuper des problèmes.
09:40Vous savez, on a des problèmes en France.
09:41On a des problèmes en France,
09:43nous dit François-Louis Gisbert,
09:45qui connaît un peu la politique française.
09:47Non, mais François-Louis Gisbert a raison.
09:48Louis Dragnel.
09:49Le spectacle, c'est quand même un Emmanuel Macron
09:52et globalement,
09:52beaucoup de membres du gouvernement
09:53qui, aujourd'hui, promettent des choses
09:56qui ne se produisent jamais.
09:57Moi, je n'ai jamais vu un décalage aussi fort
09:59entre ce qui est dit et la réalité des faits.
10:01Il y a une seule chose qui fonctionne,
10:03et là, pour le coup,
10:04tout le monde en est bien conscient,
10:05c'est dès qu'il y a une dépense qui est engagée,
10:06ça, elle est toujours dépensée.
10:07Il n'y a pas de problème.
10:08Ça, ça marche très bien.
10:10Mais ce qui est frappant aussi,
10:11c'est le mensonge.
10:12C'est-à-dire qu'à chaque fois,
10:13on vous explique,
10:14demain, il fera plus beau demain,
10:16ce sera mieux,
10:17voilà ce que vous aurez.
10:18Mais il n'y a rien.
10:19Il n'y a rien.
10:20Il ne se passe rien.
10:20Mais regardez les problèmes du gouvernement.
10:22Mais même, j'élargis,
10:23je sors d'Emmanuel Macron,
10:25les 40 milliards d'euros d'économie,
10:27mais honnêtement,
10:28je pense qu'il y aura zéro.
10:29Non, mais sur tous les sujets de fermeté,
10:31il n'y aura rien,
10:32il n'y a pas une loi qui est passée.
10:33Mais désespérez,
10:33on se dit qu'il n'y a pas de coup.
10:34Non, mais attendez,
10:35alors oui,
10:36la flappe de l'esprit sors.
10:37Mais oui,
10:38vous devriez être porté par l'espérance.
10:40Non, mais regardez les débats,
10:41les prises de parole
10:42des ministres à l'Assemblée nationale.
10:44On a l'impression
10:44que c'est des commentateurs comme nous,
10:45sauf que nous,
10:46on n'a pas la tête d'administration.
10:47Ils disent,
10:48non, mais il faut faire ci,
10:48il faut faire ça.
10:49Il n'y a pas un projet de loi
10:50qui passe à l'Assemblée nationale.
10:51Il n'y a pas eu droit.
10:51Dernier mot de Patrick Martin-Joni avant la parole.
10:53Non, mais sur les économies,
10:54on sera obligés d'en faire.
10:55Rappelez-vous qu'il y a des rumeurs
10:56que le Fonds monétaire international
10:58pourrait arriver en France.
10:59Quoi qu'on en pense.
11:00Je veux dire,
11:00aujourd'hui,
11:01il y a une crédibilité du politique.
11:03Il y a des décisions extrêmement dramatiques,
11:05fermes à prendre,
11:06qu'il s'agisse en matière d'économie
11:07ou de sécurité.
11:09Et je crois qu'on ne peut plus tergiverser.
11:10On ne peut plus attendre
11:11la prochaine élection présidentielle.
11:13C'est maintenant qu'il faut agir.
11:14C'est maintenant qu'il faut agir.
11:15C'est maintenant.
11:16Alors Joseph, rapidement, Eugénie.
11:18Juste,
11:18parce que même si on va en parler,
11:20moi, ce qui me frappe,
11:21c'est qu'à chaque fois,
11:22il est à côté.
11:23À chaque fois qu'il parle,
11:23il est à côté.
11:24Quand il dit, par exemple,
11:26lorsqu'il parle des ressortissants français
11:28qui sont partis avec Rima Hassan
11:29et qu'il dit à Israël,
11:31attention,
11:31je veux qu'il revienne en France.
11:33Nous ressortissants.
11:34Attention, nous ressortissants.
11:35Mais personne ne veut l'égarder.
11:36J'aurais aimé,
11:36une seconde,
11:37j'aurais aimé quand même
11:38que sur Boilem Sanzal,
11:39par rapport à l'Algérie,
11:40il ait exactement le même type de discours.
11:42Et évidemment,
11:43il est aux abonnés absents.
11:44En deuxième raison.
11:45Qui voulait prendre la parole
11:45avant la pause ?
11:46Non, ceux.
11:47Eugénie ?
11:47Ok, alors,
11:48petite pause,
11:48on se retrouve dans un instant.
11:49Nous fêterons avec Henri Guénaud
11:51le premier anniversaire
11:52de la triste dissolution.
11:54Il a plongé le pays
11:55dans les abysses.
11:56Je ne sais pas si Henri Guénaud
11:58qu'on fêtera.
11:58Non, mais on va le fêter
11:59non plus.
11:59On va le conmémorer.
12:02C'est vrai que si on est aussi
12:03dans ce marasme,
12:03c'est à cause de ça.
12:04Mais bien sûr.
12:05Pas que à cause de ça,
12:06mais en grande partie.
12:07Allez, à tout de suite
12:07en punchline sur ces news
12:08et c'est vraiment pas.
12:08Merci à vous, Patrick.
12:09Mais on ne s'intéresse qu'à ce qu'il y a.
12:39Henri Guénaud nous a rejoint.
12:40Bonsoir à vous.
12:41Ravie de vous accueillir.
12:42Nous allons fêter
12:42ou peut-être pas fêter
12:43avec vous l'anniversaire
12:44de la dissolution.
12:45C'est-à-dire qu'il y a un an pile.
12:46Écoutez Emmanuel Macron,
12:47ça durera très peu de temps.
12:48Moins de 15 secondes,
12:49je vous remets.
12:50Il annonce la dissolution aux Français.
12:52Et tu as effondré Henri Guénaud.
12:54Après avoir procédé
12:55aux consultations prévues
12:57à l'article 12
12:58de notre Constitution,
13:01j'ai décidé de vous redonner
13:03le choix de notre avenir
13:05parlementaire
13:06par le vote.
13:07Je dissous donc
13:09ce soir
13:10l'Assemblée nationale.
13:12Voilà.
13:12Promesse tenue,
13:13moins de 15 secondes.
13:13Je salue aussi Gauthier Lebrecht
13:14qui vient d'arriver.
13:15Henri, c'est le début de la fin,
13:16cette annonce, là ou pas ?
13:17La fin de quoi ?
13:19La fin du macronisme ?
13:21Non, mais je me souviens
13:22avoir écumé les plateaux
13:23en disant que
13:24c'était irresponsable.
13:26Et on m'a regardé
13:27d'un air un peu atterré.
13:28Mais quand même,
13:28donner la parole au peuple,
13:29c'est la démocratie.
13:30Ben voilà, vous avez le résultat.
13:31Rien à rajouter sur...
13:34Voilà, c'est irresponsable.
13:35Maintenant,
13:35il n'y a aucun moyen
13:37de soigner
13:38les conséquences
13:39de cette irresponsabilité.
13:41Il va falloir aller
13:42jusqu'au bout de...
13:43Boire le calice...
13:44Jusqu'à la vie.
13:45Il y a la démission.
13:47Non, mais la démission
13:48n'est pas une solution.
13:49Elle peut arriver.
13:49Alors, Henri,
13:50la démission,
13:50vous n'y croyez pas ?
13:50Non, c'est pas ça.
13:52C'est que...
13:52Il fera ce qu'il veut.
13:54Mais ce ne serait pas
13:56une bonne chose
13:57pour les institutions.
13:58C'est-à-dire que...
13:59Ni pour la suite.
14:00parce qu'il ne partira
14:02que sous la pression.
14:04S'il part sous la pression,
14:05ça abîme la fonction présidentielle.
14:06Et deuxièmement,
14:07ça nous oblige
14:07à avoir des élections présidentielles
14:09dont la campagne
14:10va durer moins d'un mois
14:11en pratique.
14:12Donc, encore un rendez-vous
14:13démocratique raté.
14:14Il y a déjà eu celui de 2017.
14:16Celui de 2022.
14:17Celui de 2024.
14:19Si on s'en fait encore
14:20de manquer,
14:21on va, à mon sens,
14:22à la catastrophe.
14:23Alors, Jean-Sébastien Pigottier.
14:25Oui, juste parce que
14:25sur l'extrable
14:26que vous avez diffusé,
14:26quand même,
14:27c'est important de rappeler
14:27quand le président
14:28de la République disait
14:29après avoir mené
14:31les consultations prévues
14:32à l'article 12
14:32de la Constitution.
14:33Non, la réalité,
14:34c'est qu'il ne l'a pas fait
14:35ou alors avec un formalisme
14:36extrêmement superficiel
14:37puisque que ce soit
14:38le président du Sénat,
14:40Gérard Larcher,
14:40le premier ministre,
14:41Gabriel Attal
14:42ou Yael Brunpiv
14:43est la présidente
14:43de l'Assemblée nationale.
14:44Tous ont constaté
14:46que quoi qu'ils aient
14:47essayé de dire
14:48pour l'en dissuader,
14:49Emmanuel Macron
14:49avait de toute façon
14:50pris sa décision.
14:51Gérard Larcher a bien dit
14:52que ça avait été
14:53un coup de téléphone
14:53extrêmement court.
14:55Donc, ça veut dire
14:55que le président de la République
14:56est quand même
14:56le garant des institutions,
14:58c'est son rôle institutionnel,
15:00n'a pas respecté
15:01l'article 12.
15:01Goutil Lebrette.
15:02Je pense qu'on jugera...
15:03Un an déjà.
15:03Oui, un an déjà.
15:04J'ai surtout envie
15:05de vous dire
15:06deux ans encore.
15:07Un an déjà
15:08et deux ans encore.
15:09Je pense qu'on jugera
15:10nettement plus sévèrement
15:12la dissolution
15:12d'Emmanuel Macron
15:13que celle de Jacques Chirac
15:14parce que celle de Jacques Chirac
15:15au moins avait donné
15:16une majorité absolue
15:17à la France,
15:17à savoir celle dirigée
15:19par Lionel Jospin.
15:21Certes, c'était comique
15:22pour son propre camp,
15:24oui, mais au moins,
15:24il n'y avait pas
15:24de restabilité.
15:26Là, c'est devenu
15:27totalement ingouvernable.
15:28On voit bien
15:28qu'on va attendre deux ans
15:30et qu'il ne va strictement
15:31rien se passer
15:32pendant deux ans
15:34et que c'est une catastrophe
15:36depuis un an.
15:37Oui, Jospin avait fait
15:37les 35 heures,
15:38si quand même.
15:39Oui, mais la France
15:40était gouvernable.
15:41La France était gouvernable.
15:42Là, c'est catastrophique.
15:44Pendant deux ans,
15:45c'est le statu quo,
15:46il ne se passe rien.
15:47Et Lionel Jospin,
15:48il n'avait pas
15:49un si mauvais bilan
15:50que ça
15:50quand il sort
15:51de Matignon.
15:53D'ailleurs, il était même
15:53porté par une popularité
15:55et ses papivoises
15:56et donc ce vieux monsieur
15:57agressé et son incapacité
15:59à répondre
15:59sur les questions
16:00régaliennes
16:01qui lui vaut
16:02de ne pas être qualifié
16:03au second.
16:03Et c'est l'angle mort
16:04d'Emmanuel Macron.
16:05Vous n'étiez pas là
16:05quand on a parlé
16:06de sa phrase insupportable
16:07sur le brainwashing
16:08et le fait que ce sont
16:09des faits divers
16:09et qu'on a une passion
16:10pour le drame permanent.
16:12Mais comment on peut
16:12mépriser comme ça
16:13le peuple français ?
16:14par un manque
16:14d'empathie totale,
16:17par du mépris.
16:19Déjà, ce terme
16:20brainwasher,
16:20donc lavage de cerveau,
16:22utiliser cette espèce
16:23de franglais
16:23en permanence,
16:25un peu de revers
16:27de la main,
16:28vaut mieux parler
16:29écologie
16:30que fait divers
16:32parce que c'était
16:33une réaction évidemment
16:33à la fin des ZFE
16:34et de la prime Rénov'
16:36et surtout le timing.
16:38C'est-à-dire que
16:38cette déclaration
16:39du président de la République
16:40arrive au moment
16:40où il y a une famille française
16:41qui enterre un fils
16:43qui s'appelle Benoît
16:44qui a été tué
16:45à 17 ans
16:47à Dax
16:48pour une histoire
16:48de casquette
16:49et Lola,
16:52Benoît,
16:53Matisse,
16:54Elias,
16:55c'est des faits divers
16:56à chaque fois,
16:57Thomas évidemment
16:57et il y a une chose
16:58qui change
16:59et qui peut-être
17:00ennuie l'Elysée
17:01c'est que les familles
17:03parlent,
17:03les parents parlent
17:04et voilà,
17:05que ce soit la maman d'Elias
17:06On a commencé en septembre
17:09la saison de Punchline
17:10avec la veuve épleurée
17:11du gendarme Comine
17:13les familles ne se tassent plus
17:14et ça évidemment
17:15on ne peut plus faire le procès
17:16en récupération politique
17:17de la même manière.
17:18Henri Guenot,
17:19sur cette phrase
17:20d'Emmanuel Macron
17:20qui dit qu'il y a
17:21un lavage de cerveau
17:23des Français
17:23et que ce qui se passe
17:25ce ne sont que des faits divers.
17:26Moi je ne comprends pas
17:27pourquoi tout le monde
17:27est surpris
17:28il fait ce qu'il fait
17:28depuis le début.
17:30Voilà simplement.
17:31Alors maintenant
17:31c'est un peu plus ridicule
17:32parce qu'il n'a pas
17:32les mêmes pouvoirs
17:34que lorsqu'il était
17:35un président de plein exercice
17:37avec une majorité parlementaire
17:38mais il a toujours fait ça.
17:41Il est enfermé
17:42dans lui-même
17:43et la réalité doit obéir
17:47à l'idée qu'il s'en fait.
17:49Mais il n'y a rien de nouveau.
17:51Même l'emploi de...
17:53Le franglais ?
17:54Le franglais.
17:57C'est notre président de la République.
18:00Écoutons juste quelques Français
18:01à propos de la dissolution.
18:02Qu'est-ce qu'ils en pensent
18:03un an après ?
18:04Ils ne sont pas dupes.
18:04Écoutez.
18:05Il n'y a pas de stabilité
18:06à l'Assemblée
18:07donc du coup
18:07c'est difficile
18:08de faire passer des lois
18:09c'est difficile
18:09de faire passer quoi que ce soit.
18:11Ils ne maîtrisent plus rien du tout
18:12personne ne maîtrise plus rien du tout
18:13l'Assemblée c'est n'importe quoi
18:15donc voilà oui
18:16non ça n'a pas changé
18:17dans ma vie quotidienne
18:18mais c'est l'ambiance
18:20l'ambiance dans ce pays
18:22qui est déplorable.
18:24Le pays qui n'est pas réuni
18:26uni au sein de valeurs communes
18:29il est clair que
18:30il est clair que ça n'a pas arrangé
18:32les fractures sont devenues
18:34beaucoup plus visibles
18:34à mon sens.
18:35Fractures visibles
18:36Eugénie Bastier
19:02Sous-titrage Société Radio-Canada
19:32Merci.
20:02Merci.
20:32Merci.
21:02Merci.
21:32Merci.
22:02Merci.
22:32Merci.
22:33Merci.