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  • 04/06/2025
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##SOYEZ_LIBRES-2025-06-04##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Il est 8h14, Maxime Liedot est avec nous. Bonjour Maxime.
00:07Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:09Les Français et leurs services publics.
00:11Eh bien, je t'aime, moi non plus.
00:12C'est exactement ça.
00:14Vous nous faites part ce matin d'une grande enquête.
00:18Puisque, je dis grande, parce que combien de personnes interrogent ?
00:2124 000.
00:22C'est plus qu'un sondage ça.
00:24C'est plus qu'un sondage et ça a été initié par le ministère de l'Action Publique,
00:28baromètre des services publics.
00:29On a appelé ça, 94% des sondés ont eu affaire au moins à un service public
00:34dans les 12 derniers mois.
00:36C'est le but de l'enquête, c'était la condition.
00:38Et il y a un chiffre phare qui peut paraître étonnant en premier abord.
00:4169% des usagers, Jean-Jacques, se disent satisfaits.
00:44Et c'est plutôt bon pour un pays quand même qui râle en permanence.
00:47Mais ce qui est intéressant, c'est le détail.
00:49En tête, des services publics ont trouvé extraordinaire.
00:52Je ne suis pas surpris.
00:53Mais non, mais le détail est encore plus intéressant.
00:54En tête, l'école, 81% des Français se disent très satisfaits.
01:00Et juste derrière, les hôpitaux publics, bien sûr,
01:03et la gendarmerie à 78%.
01:05Ce n'est pas rien.
01:06Parce que dans le détail de l'enquête, qu'est-ce que les Français nous disent ?
01:08Les services publics, ceux qu'on aime,
01:10en réalité, c'est ceux qui sont le plus visibles,
01:13le plus incarnés,
01:14ceux qui inspirent le plus confiance.
01:16À l'hôpital, comme ailleurs,
01:1885% des usagers saluent la bienveillance,
01:22le respect, la convivialité et la proximité.
01:24Jean-Jacques, on connaît ça à Sud.
01:25Eh bien, oui.
01:26Et dans les hôpitaux, bien sûr.
01:28Mais bien sûr.
01:30Et même dans la gendarmerie.
01:31Tous ceux qui sont tous ceux ont vu la gentillesse
01:34de beaucoup de personnels, de l'accueil.
01:37Et dans la gendarmerie, on est bien accueillis.
01:39Moi, je suis désolé de le dire.
01:40Mais bien sûr.
01:41Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:42Non seulement...
01:43Je sais bien qu'on aime bien râler, mais bon.
01:45Mais on aime bien râler, mais alors...
01:46Il y a un mais.
01:47Il y a un mais, Jean-Jacques.
01:48Évidemment, il y a toujours un mais.
01:49Et c'est le point noir, en effet, de cette enquête.
01:50C'est le grand mais.
01:51Et c'est là où elle est excessivement précieuse.
01:53Parce que les Français les plus critiques
01:55sur les services publics
01:55sont en réalité les Français les plus vulnérables.
01:58C'est ceux qui en ont le plus besoin,
02:00qui s'en disent le moins satisfait.
02:01Le taux de satisfaction tombe à 66%,
02:03par exemple, chez les ménages
02:04gagnant moins de 2 000 euros par mois
02:06et jusqu'à 57% seulement
02:09chez les bénéficiaires du RSA.
02:11En réalité, plus vous avez besoin de services publics,
02:13moins vous en êtes content.
02:14Et c'est à mettre en lien,
02:15notamment avec cette étude
02:16que vous avez entendue ce matin
02:17dans le Petit Matin de Sud Radio
02:18avec Benjamin Glaise,
02:19qui juge la réalité,
02:21la satisfaction de la plupart des habitants
02:23sur la politique du président de la République.
02:25Et ça dit quelque chose.
02:2773% des habitants des territoires ruraux
02:29et 72% des habitants des banlieues
02:31s'estiment perdant de la politique
02:33sur les 7 dernières années.
02:35Au sein de cette majorité,
02:37le sentiment de relégation est encore plus fort
02:39chez les jeunes et la classe moyenne.
02:41Donc vous voyez,
02:41si on regroupe les deux études, Jean-Jacques,
02:43on commence à comprendre
02:44le chiffre dont on parle régulièrement,
02:46qui dit que 80% des Français
02:48ont le sentiment d'une France en déclin.
02:50Parce que c'est intéressant,
02:51c'est que ce qu'on ressent,
02:52ce n'est pas du tout une défiance
02:53envers les professeurs,
02:55les forces de l'ordre,
02:55les infirmiers.
02:56C'est la sensation d'observer,
02:58si vous voulez,
02:58un système qui dysfonctionne.
02:59Avec cette phrase qu'on entend souvent
03:01à ce standard ou ailleurs,
03:02je ne reconnais plus tellement
03:03le pays où j'ai grandi.
03:05Et les Français aiment
03:06le service public,
03:06mais plus que tout,
03:07ils aiment les gens qui le font vivre.
03:09Ils n'aiment pas la gendarmerie,
03:10ils aiment les gendarmes
03:11et ne comprennent pas
03:12qu'on les eus
03:13ou qu'on les agresse
03:13à la première célébration
03:14d'un match de foot.
03:16Ils n'aiment pas l'hôpital en soi,
03:17mais ils admirent les soignants,
03:18ceux qui maintiennent
03:19un hôpital debout
03:20malgré des années,
03:22des années de tension
03:22et de pénurie.
03:23Ils n'aiment pas tellement l'école,
03:25mais font semblant quand même
03:26de respecter un système éducatif
03:27qui nous coûte, pardon par an,
03:2855 milliards d'euros
03:30pour que nous nous placions
03:31à la dernière place
03:31en mathématiques en Europe,
03:33par exemple.
03:33Et que la Cour des comptes,
03:34la semaine dernière,
03:35a résumé en disant
03:36que c'était un système éducatif
03:41mais cette patience
03:43a une limite.
03:43Et quand le service public
03:44fatigue ceux qu'il prétend servir,
03:46ce n'est pas une crise du mer
03:47dans Jean-Jacques.
03:48C'est une véritable alerte.
03:49Mais oui, évidemment,
03:51une véritable alerte.
03:52Qu'en pensez-vous ?
03:53Je ne suis pas surpris
03:54par ce qui est dit
03:56dans cette enquête.
03:58Les Français,
03:58les citoyens,
04:00les plus démunis,
04:02effectivement,
04:02mécaniquement,
04:03sont confrontés
04:04à quoi ?
04:05À l'insécurité
04:06dans les quartiers
04:07les plus difficiles,
04:10ceux-là même
04:10qui sont désertés
04:11par les services publics
04:12et notamment
04:12par les forces de sécurité.
04:14Et ils sont confrontés
04:15aussi,
04:16les citoyens
04:17les plus démunis,
04:18on va dire,
04:19à la thrombose
04:20dans les services
04:21d'urgence des hôpitaux
04:22puisqu'ils ne peuvent pas
04:23se payer des médecins
04:24et qu'il y a de moins en moins
04:25de médecines de ville.
04:27Eh bien,
04:27ils vont aux urgences
04:28qui sont saturées.
04:29Donc, c'est vrai
04:29qu'il y a une forme de logique
04:31dans les résultats
04:31de cette enquête.
04:32J'ajoute
04:32que ce qu'elle nous dit
04:34l'enquête,
04:35c'est que nous sommes tous
04:36demandeurs
04:38de contacts humains
04:40dans cette société.
04:42L'humain,
04:43ça compte.
04:43Ça ne vaut pas que
04:44pour le public,
04:45ça vaut pour le privé.
04:46Quand vous êtes confrontés
04:47au quotidien
04:48à des systèmes numériques
04:50qui n'aboutissent à rien,
04:52cela fabrique du ressentiment.
04:54Cela vaut pour les services publics,
04:55cela vaut aussi
04:55pour la sphère privée.
04:56C'est évident.
04:58C'est surtout l'origine
04:58de toutes les crises.
04:59On l'a vu encore dernièrement.
05:00Quand vous avez
05:00un centre des impôts
05:01qui est inaccessible
05:02parce qu'au fond,
05:03vous tombez sur des messageries
05:05qui vous amènent dans le vide
05:06et soudain,
05:07vous avez quelqu'un en ligne
05:08qui vous résout
05:10tous vos problèmes,
05:10vous dites
05:11c'est formidable.
05:12Dès qu'il y a
05:12une personne physique
05:15en présence
05:16ou au bout du téléphone,
05:17là,
05:18vous avez votre indice
05:18de satisfaction
05:19qui grimpe
05:20de façon vertigineuse.
05:21Alors,
05:22autre chose.
05:23Bruno Rotaillot
05:23était sur RTL ce matin.
05:25Qu'a-t-il dit ?
05:25Il a dit
05:26qu'une révolution pénale
05:28et technologique
05:29était nécessaire
05:30après les violences
05:30en marge du sacre
05:31du Paris Saint-Germain
05:33et il est favorable
05:35à l'utilisation
05:36de la reconnaissance faciale
05:38de façon très encadrée
05:40pour mieux déceler
05:41les visages
05:41des auteurs d'incivilité
05:43et les condamnés.
05:44Vous en pensez quoi ?
05:45La reconnaissance faciale,
05:46elle est,
05:47on va dire,
05:47généralisée en Chine.
05:49Ah bah oui,
05:50mais là,
05:50c'est pas...
05:51Attendez,
05:51mais en Chine,
05:52c'est pas de façon très encadrée.
05:53Et puis après,
05:54j'ai le crédit social.
05:55Pardon pour cet argument
05:57volontairement provocateur.
06:00Il faut savoir
06:00ce que nous voulons
06:01quand vous prenez
06:02l'autoroute désormais
06:03pour aller en Normandie.
06:04Vous n'avez plus de payage
06:05et les plaques
06:05d'immatriculation
06:06sont repérées
06:07par de la reconnaissance
06:08numérique.
06:09Il faut savoir
06:10ce qu'on veut.
06:11Si vous mettez
06:11de la reconnaissance faciale,
06:12vous aurez des bonnes âmes
06:13qui lèveront
06:14les bras au ciel
06:15en disant
06:15ah,
06:16c'est une atteinte de liberté.
06:18Ce n'est pas du tout ça
06:18de juger.
06:19Vous receviez tout à l'heure,
06:20Jean-Jacques,
06:21Maître Franck Lénard,
06:22suite à l'annonce
06:23de Gérald Darmanin hier,
06:24de faire encore
06:24une révolution pénale,
06:25de supprimer le sursis,
06:26de soi-disant modifier
06:28les textes de loi.
06:28Il me semble quand même
06:29que Franck Lénard
06:30est un des avocats
06:31les plus pro-flics
06:32de ce métier.
06:33Il a quand même réussi
06:34à nuancer les propos
06:36de Gérald Darmanin.
06:37Moi, je crois que les policiers,
06:39les gendarmes
06:39et la plupart des Français
06:40qui écoutent,
06:41ça fait à peu près
06:41la cinquantième fois
06:42qu'on leur promet
06:43la révolution pénale,
06:44le changement radical,
06:46le sursaut,
06:47la force légitime,
06:48etc.
06:48Ce n'est plus le sujet
06:49en quoi la reconnaissance faciale
06:51va permettre littéralement
06:52d'empêcher un saccage
06:53d'une boutique
06:53après une victoire de foot.
06:54Personne,
06:55surtout quand ils sont cagoulés.
06:56Je crois qu'on utilise,
06:57c'est comme les caméras
06:57de surveillance en réalité.
06:59Je crois qu'on utilise,
07:00si vous voulez,
07:00les arguments les plus faciles
07:01pour croire à une révolution pénale
07:03qui n'arrive pas,
07:04Jean-François.
07:04Et c'est ça le sujet.
07:05Et la plupart du temps,
07:06vous savez,
07:07j'ai entendu,
07:07j'étais avec des forces
07:08de l'heure de l'autre jour,
07:08c'était une anecdote
07:09très intéressante.
07:10Il y a eu,
07:10il y a 20 ans déjà,
07:11un exercice avec la plupart
07:14des forces de police européennes.
07:16C'était les forces de police espagnole
07:18et les forces de police italiennes
07:19avec les forces de police françaises.
07:21Un exercice basique.
07:22Une rue,
07:22des manifestants,
07:23il fallait dégager la rue.
07:24La police française a mis 1h20.
07:26La police espagnole
07:27a mis 15 minutes.
07:29La police italienne,
07:304 minutes.
07:31Donc vous voyez,
07:32c'était déjà il y a 20 ans.
07:33Et aujourd'hui,
07:33on se dit,
07:34c'est les caméras,
07:34c'est la reconnaissance faciale.
07:36Non, c'est le respect de l'autorité
07:37et c'est l'emploi de la force légitime.
07:39Ce qui se passe aujourd'hui,
07:40c'est que dans les prétoires,
07:41on l'a vu lundi et mardi,
07:43ceux qui sont pris,
07:44vous savez,
07:45c'est le pas vu, pas pris.
07:45Ceux qui sont pris
07:46sont ceux qui courent le moins vite.
07:47J'ai envie de vous dire ça.
07:48C'est un peu idiot.
07:50C'est une réflexion
07:51un peu à l'emporte-pièce.
07:57C'est la reconnaissance faciale
07:58sur les images vidéo.
07:59Et s'ils sont cagoulés, etc.,
08:00ça aurait changé quoi ?
08:01Non, vous en avez vu
08:01qu'il y a un certain nombre
08:02qui n'ont pas de cagoules.
08:03Il y en a très peu.
08:04C'est pas vrai.
08:04Bien, il est 8h22.
08:05Allez, ne prenons pas trop de retard.
08:08On a déjà du retard.
08:09A tout de suite.

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